1 CORINTHIENS
Notes d’étude sur le chapitre 12
Frères : Voir note d’étude sur Rm 1:13.
des gens des nations : C.-à-d. des personnes qui ne croient pas au vrai Dieu.
dons : Ici, Paul parle des dons spirituels que Dieu accordait à l’assemblée chrétienne du 1er siècle (1Co 12:1). Chaque don mentionné en 1Co 12:8-10 (voir notes d’étude sur ces versets) consistait en une capacité miraculeuse. Pour communiquer ces dons, Dieu utilisait son esprit saint, ou force agissante. L’esprit saint peut opérer de différentes manières sur différents serviteurs de Dieu dans un but précis. Tout le monde ne recevait donc pas le même don, ou capacité miraculeuse. Le mot grec employé ici, kharisma (litt. « don fait par faveur »), figure 17 fois dans les Écritures grecques chrétiennes et il est apparenté au mot kharis, souvent traduit par « faveur imméritée » (voir note d’étude sur Rm 6:23).
une parole de sagesse : Ou « un message de sagesse ». Cette expression ne se rapporte pas simplement à la sagesse qu’un chrétien peut normalement acquérir en étudiant la Bible et en vivant en accord avec ses principes. Paul parle ici de la capacité surnaturelle à appliquer efficacement la connaissance. Une telle sagesse a sûrement été très utile pour résoudre des problèmes complexes qui surgissaient dans l’assemblée chrétienne naissante. Paul avait peut-être reçu ce don, qu’il a pu utiliser par exemple lorsqu’il a écrit les lettres qui font désormais partie de la Parole inspirée de Dieu (2P 3:15, 16). Jésus avait promis aux chrétiens qu’ils recevraient cette sagesse particulière lorsqu’ils auraient à défendre leur foi (Lc 21:15 ; Ac 6:9, 10).
une parole de connaissance : Ici, Paul ne parlait pas de la connaissance au sujet de Dieu qu’il était nécessaire d’acquérir pour devenir chrétien (Jean 17:3 ; Rm 10:14). Il parlait d’une connaissance miraculeuse, qui allait bien au-delà de ce qu’un chrétien pouvait apprendre par lui-même. L’apôtre Pierre, par exemple, a peut-être utilisé ce don, cette « parole de connaissance », lorsqu’il a traité l’affaire concernant Ananias. L’esprit saint lui a révélé ce qu’il n’aurait pas pu savoir autrement : Ananias avait menti à l’assemblée au sujet du produit d’une vente afin d’en garder secrètement une partie pour lui (Ac 5:1-5).
la foi : Paul ne parle pas ici de la foi qui est requise de tous les chrétiens (Rm 10:10 ; Hé 11:6), mais d’une foi particulière. Apparemment, cette foi permettait de façon miraculeuse à certains chrétiens de surmonter des obstacles comparables à des montagnes, qui auraient pu les empêcher de servir Dieu fidèlement (1Co 13:2).
des dons de guérisons : Il s’agissait d’une capacité miraculeuse à guérir des maux de toutes sortes. Ceux qui étaient atteints de ces maux n’avaient pas à faire une déclaration de foi enflammée pour être guéris (Jean 5:5-9, 13). C’est la foi de celui qui cherchait à accomplir un tel miracle qui importait le plus (Mt 17:14-16, 18-20). L’utilisation de ce don a prouvé avec force que l’esprit de Dieu bénissait l’assemblée chrétienne nouvellement formée (Ac 5:15, 16 ; 9:33, 34 ; 28:8, 9).
l’accomplissement d’œuvres de puissance : Ou « l’opération de miracles ». Litt. « les mises en œuvre de puissances ». Paul semble parler ici d’une vaste catégorie d’actes surnaturels qui incluaient peut-être le fait de ressusciter des morts, d’expulser des démons et même de frapper de cécité des opposants. Ces actes marquaient profondément ceux qui en étaient témoins, de façon directe ou indirecte, et en amenaient beaucoup à se joindre à l’assemblée chrétienne (Ac 9:40, 42 ; 13:8-12 ; 19:11, 12, 20).
la prophétie : D’une certaine façon, tous les chrétiens prophétisaient lorsqu’ils parlaient de l’accomplissement de prophéties contenues dans la Parole de Dieu (Ac 2:17, 18 ; voir notes d’étude sur Ac 2:17 ; 21:9 et lexique à « prophétie » et à « prophète »). Cependant, ceux qui possédaient le don miraculeux que Paul mentionne ici étaient également capables de prédire des évènements à venir. Par exemple, sous l’inspiration de Dieu, Agabus a annoncé une grande famine et a prédit que Paul allait être persécuté par des Juifs et être emprisonné (Ac 11:27, 28 ; 21:10, 11). Ce don de prophétie a beaucoup contribué à fortifier les assemblées (1Co 14:3-5, 24, 25).
le discernement des déclarations inspirées : Litt. « les discernements des esprits ». Cette expression se rapporte à une compréhension miraculeuse de déclarations inspirées. Ce don comprenait probablement la capacité de discerner si une déclaration était inspirée de Dieu ou provenait d’une autre source. Il a certainement contribué à protéger l’assemblée contre les faux prophètes (2Co 11:3, 4 ; 1J 4:1). Il a sans doute aussi aidé les apôtres et les anciens de Jérusalem à déterminer quelles parties de la Loi devaient toujours être considérées comme des ‘choses nécessaires’, qui s’appliquaient aux chrétiens (Ac 15:19, 20, 28, 29). Les chrétiens avaient également besoin d’être guidés pour discerner quelles lettres et autres écrits devaient circuler parmi les assemblées et lesquels feraient à terme partie du canon biblique. Par exemple, en signalant que « les gens ignorants et instables déforment [les lettres de Paul], comme ils le font avec le reste des Écritures », l’apôtre Pierre a indiqué que certaines lettres de Paul faisaient partie des Écritures inspirées (2P 3:16). Il ne fait aucun doute que la sélection des livres à inclure dans le canon biblique s’est faite sous la direction de l’esprit de Dieu, certainement par l’intermédiaire de frères qui avaient ce don de discernement (2Tm 3:16 ; voir lexique à « canon » et à « esprit »).
différentes langues : Le don des langues permettait à un chrétien de communiquer la bonne nouvelle du royaume de Dieu à des personnes qui parlaient des langues qu’il ne connaissait pas. Grâce à ce don divin, en 33 de n. è., des chrétiens ont pu parler des « choses magnifiques de Dieu » à de nombreux étrangers qui séjournaient à Jérusalem pour la fête de la Pentecôte (Ac 2:1-12). Plus tard, Paul a encouragé les Corinthiens à employer ce don de manière ordonnée : ceux qui parlaient en langues devaient s’exprimer à tour de rôle et quelqu’un devait interpréter ce qu’ils disaient (1Co 14:4, 5, 9, 27).
langues : Voir note d’étude sur Ac 2:4.
l’interprétation des langues : Un chrétien (ou une chrétienne) qui possédait ce don miraculeux était capable d’interpréter des paroles prononcées dans une langue qu’il ne parlait pas. Ce don était particulièrement utile, car celui qui parlait en langues ne pouvait encourager que ceux qui comprenaient ce qu’il disait. Paul a donc exhorté ceux qui avaient le don des langues à ne s’exprimer que si un interprète était présent. De cette façon, toute l’assemblée comprendrait ce qui était dit et serait encouragée (1Co 14:27, 28).
que ses membres se soucient les uns des autres : Litt. « que les membres s’inquiètent les uns des autres ». Le verbe grec employé ici (mérimnaô) figure également en 1Co 7:32, où Paul explique qu’un chrétien célibataire « s’inquiète des choses du Seigneur » (voir note d’étude sur 1Co 7:32). Ce même verbe se retrouve en 1Co 7:33 à propos d’un mari qui se soucie de sa femme. Paul a aussi parlé de sa propre « inquiétude [grec mérimna, apparenté au verbe mérimnaô] pour toutes les assemblées » (2Co 11:28). Une de ses principales préoccupations était que tous les disciples du Fils de Dieu restent fidèles jusqu’à la fin. Paul a également utilisé mérimnaô pour parler du vif désir qu’avait Timothée de prendre soin des frères de l’assemblée de Philippes (Php 2:20). Ainsi, l’emploi de ce verbe en 1Co 12:25 montre à quel point les membres de l’assemblée chrétienne doivent se préoccuper du bien-être spirituel, physique et matériel de leurs compagnons (1Co 12:26, 27 ; Php 2:4).
œuvres de puissance : Ou « miracles » (voir note d’étude sur 1Co 12:10).
aptitudes à diriger : Le mot grec kubérnêsis, employé ici, désigne l’action de diriger, de guider, de conduire, d’administrer, de gouverner. L’art de diriger était nécessaire aux chrétiens pour s’acquitter de la mission que Jésus leur avait confiée : ‘faire des disciples parmi les gens de toutes les nations’ (Mt 28:19, 20). Par exemple, des chrétiens ont été chargés de former de nouvelles assemblées ou de diriger les activités de toutes les assemblées (Ac 15:1, 2, 27-29 ; 16:4). Ce terme grec est apparenté à un verbe (kubérnaô) qui signifie littéralement « diriger un navire ». Il est également apparenté à un nom (kubérnêtês) qui figure deux fois dans les Écritures grecques chrétiennes et qui est rendu par « pilote » ou « capitaine de navire » (Ac 27:11 ; Ré 18:17).
interprètes : Ou « traducteurs » (voir note d’étude sur 1Co 14:5).