Réponses à vos questions
● Quelle est la ligne de conduite de la Société à l’égard des débats publics?
En tant que témoins de Jéhovah, notre désir est de prêcher la bonne nouvelle du Royaume et de rendre témoignage à Jéhovah et à sa Parole écrite. C’est pourquoi il entre dans la ligne de conduite de la Société d’accepter, en règle générale, certaines interviews à la radio ou à la télévision dans le but de renseigner les personnes sur nos croyances. “Notre ministère” de juin 1967, page 8, explique que l’on peut parfois accepter de parler même devant un cercle religieux.
La chose est cependant différente lorsqu’il s’agit d’un débat. Dans l’article précité de “Notre ministère”, on peut lire: “Il ne faut accepter aucune disposition qui prévoirait votre participation à un programme sous forme d’un débat avec une autre organisation, même s’il s’agit de celle qui nous invite.”
Pourquoi la Société conseille-t-elle de ne pas participer à un débat? Déjà de son temps, frère Russell qui a pris part à de nombreux débats en donna les raisons. À ce sujet, nous lisons dans l’“Annuaire” 1975, pages 55 et 56: “Personnellement, Russell n’aimait pas les débats, car il était conscient que les vrais chrétiens se trouvaient désavantagés. Dans La Tour de Garde, édition anglaise du 1er mai 1915, il expliqua, entre autres choses, que ‘ceux qui sont dans la vérité sont liés par la Règle d’or, et leurs arguments doivent être absolument loyaux, tandis que leurs adversaires semblent ne s’imposer aucune restriction’. Il ajouta: ‘N’importe quel argument, peu importe le contexte et au mépris de la Règle d’or et de toutes les autres règles, est considéré comme permis. (...) Quant au rédacteur de ce journal, il n’éprouve aucun désir de s’engager dans d’autres débats. Il n’approuve pas les réunions contradictoires, car il est persuadé qu’elles accomplissent rarement du bien et que souvent elles suscitent la colère, la malveillance, l’amertume etc., chez les orateurs et chez les auditeurs. ”
Il est encore intéressant de lire à ce sujet dans le “Bulletin” 10/55. pages 58 et 59: “Les gens qui assistent à un débat n’applaudissent pas nécessairement la vérité. Les foules n’agissent pas toujours selon la raison. Elles se laissent entraîner davantage par une rhétorique guindée et une grande éloquence, qui en appellent plus aux sentiments qu’à la raison. Lors d’un débat il est présenté autant d’erreurs que de vérités et lorsqu’on fait appel aux sentiments et à des préjugés personnels, nombre d’auditeurs donnent en définitive la préférence à l’erreur.”
Il faut se souvenir que les personnes qui cherchent la vérité n’ont pas besoin, pour la découvrir, d’assister à un débat. Pensez à votre propre cas. Avez-vous eu besoin d’assister à un débat pour prendre position pour la vérité? La méthode consistant à étudier la Bible dans le cadre d’un foyer n’est-elle pas la plus efficace pour aider les personnes au cœur bien disposé à faire la différence entre la vérité et l’erreur?
Si, malgré la ligne de conduite adoptée par la Société après de longues années d’expérience, certains proclamateurs pensent devoir passer outre à ses conseils et prendre part à un débat, il leur appartient d’en décider personnellement et d’être prêts à endosser toutes les responsabilités qui peuvent découler d’une telle attitude qui pourrait être préjudiciable à la Société et à leurs frères chrétiens.