BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g71 22/9 p. 24-28
  • La révolte armée — un danger grandissant

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • La révolte armée — un danger grandissant
  • Réveillez-vous ! 1971
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Les problèmes de l’Amérique du Nord
  • L’Amérique latine en agitation
  • De l’autre côté de l’Atlantique
  • Leur attitude
  • Les réactions
  • La légitimité
  • Comment quelques-unes des graines furent semées
    Réveillez-vous ! 1983
  • Les policiers essuient le feu
    Réveillez-vous ! 1971
  • L’injustice raciale disparaîtra-t-elle un jour ?
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1975
  • Pourquoi ils recourent à la terreur
    Réveillez-vous ! 1976
Plus…
Réveillez-vous ! 1971
g71 22/9 p. 24-28

La révolte armée — un danger grandissant

“IL SE peut que pendant les dix années à venir, la guerre civile et non la guerre entre nations, soit le plus grand danger que nous aurons à affronter.”

M. Edward Heath, premier ministre de Grande-Bretagne, prononça cet avertissement vers la fin de 1970 devant l’Assemblée générale des Nations unies.

Parlant de l’extension considérable qu’a prise cette forme de révolte, l’hebdomadaire Time dit : “Le terrorisme est un phénomène mondial. En général, il est pratiqué par un nouveau genre de terroriste dans l’histoire des luttes politiques : le guérillero urbain.”

Le nombre d’hommes qui participent à la révolte armée dans n’importe quelle nation est généralement petit. Il ne dépasse guère quelques centaines ou quelques milliers. Cependant, si ceux-ci choisissent l’endroit et le moment propice pour agir, leur action peut avoir des conséquences pour la nation tout entière. Plus d’un gouvernement a été renversé par une poignée d’hommes qui ont changé ainsi le cours de l’Histoire. Les partisans de Lénine qui introduisirent le bolchevisme en Russie en 1917 étaient peu nombreux.

Les révolutionnaires contemporains ont souvent des idéologies très différentes, allant de l’extrême gauche à l’extrême droite. La plupart d’entre elles sont cependant de tendance gauchiste. En général, elles expriment toutes la conviction que le gouvernement établi est incapable d’apporter les changements souhaitables et nécessaires. Les groupements les plus extrémistes pensent que l’“establishment”, l’autorité dirigeante, ne peut être renversé que par la force des armes. Ils visent donc à détruire un système qui, d’après eux, est irréformable.

Les problèmes de l’Amérique du Nord

La plupart des gens ne soupçonnaient pas que les révolutionnaires urbains posaient un problème au Canada. Et pourtant, vers la fin de 1970, des terroristes enlevèrent James Cross, chef de la mission commerciale britannique à Montréal. Cinq jours plus tard, ils frappèrent de nouveau. Cette fois-​ci la victime était Pierre Laporte, ministre québécois de la main-d’œuvre.

Les ravisseurs faisaient partie du Front de libération du Québec (FLQ), mouvement qui veut l’indépendance de la province de Québec. Aussi, depuis sept ans, ses membres commettent-​ils des actes de terrorisme. Ils exigeaient comme rançon pour les deux otages 500 000 dollars en lingots d’or, la libération de 23 prisonniers politiques et un avion pour l’acheminement de ceux-ci et des ravisseurs vers Cuba ou l’Algérie.

Le gouvernement de Pierre Trudeau, premier ministre du Canada, entreprit une guerre à outrance contre les terroristes en proclamant l’état d’urgence en vertu de la loi de 1914 sur “les mesures de guerre”. Jusqu’alors, cette loi rigoureuse n’avait jamais été appliquée en temps de paix, mais uniquement au cours des deux guerres mondiales. Elle suspend les libertés civiques et accorde à la police des pouvoirs extraordinaires.

Moins de deux jours plus tard on retrouva Pierre Laporte assassiné. Le pays entier fut frappé de stupeur. L’autre otage, James Cross, fut gardé pendant 59 jours, après quoi il fut libéré en échange d’un sauf-conduit permettant aux ravisseurs et à des membres de leur famille de quitter le pays.

En ce qui concerne les États-Unis, les attentats à la bombe et d’autres activités terroristes se multiplient, si bien qu’un dirigeant politique les qualifia de “danger évident et immédiat pour le gouvernement”. Le sénateur James Eastland déclara : “Une guerre organisée contre la police menace de compromettre la loi et l’ordre aux États-Unis.” Le nombre d’assassinats de policiers augmente de façon sinistre. Selon Time on a enregistré aux États-Unis 300 attentats à la bombe et 5 000 menaces d’attentats pendant chaque mois de 1970.

L’Amérique latine en agitation

Depuis quelques années la révolte armée devient de plus en plus courante en Amérique latine. On y a compté au moins 22 enlèvements de diplomates. En outre, des centaines d’autres gens ont été tués et blessés.

L’enlèvement de l’ambassadeur américain au Brésil et sa libération contre l’élargissement de 15 prisonniers politiques, montrèrent aux groupements révolutionnaires que quelques guérilleros peuvent contraindre même un gouvernement fort à céder à leurs exigences. Au Brésil, les terroristes ont augmenté leur prix. La revue U.S.News & World Report déclara : “Jusqu’à présent le Brésil a cédé aux terroristes. La rançon est donc passée de 15 prisonniers en échange d’un ambassadeur américain, à 40 contre un ambassadeur ouest-allemand et à 70 (envoyés au Chili) contre un ambassadeur suisse.”

Si les gouvernements refusent de céder, l’otage risque de payer de sa vie, comme ce fut le cas de M. Laporte. Lorsque l’Uruguay refusa de faire des concessions aux guérilleros, ceux-ci tuèrent un expert de la police américaine qui se trouvait dans ce pays. En Argentine un ancien président et deux autres hommes politiques ont été assassinés. Des terroristes guatémaltèques ont tué un ambassadeur américain et un ambassadeur ouest-allemand.

De l’autre côté de l’Atlantique

De l’autre côté de l’Atlantique la révolte armée éclate en maints endroits. Vers la fin de 1970, au Moyen-Orient, des guérilleros palestiniens s’emparèrent de quatre avions à réaction et de leurs passagers. Ils firent sauter l’un des appareils, un Boeing 747 d’une valeur de plus de 130 000 000 de francs français, à l’aéroport du Caire quelques minutes après la libération des passagers. Ils obligèrent les trois autres avions à atterrir sur un champ d’aviation isolé, en Jordanie, et gardèrent les centaines de passagers comme otages. Ils exigèrent la libération de sept de leurs compagnons emprisonnés en Europe. Dès qu’on eut accédé à leur demande, ils relâchèrent les otages et firent sauter les appareils.

L’Europe également a sa part de terrorisme. Dans la région italienne de Trentin-Haut-Adige, qui a une frontière commune avec l’Autriche, environ deux cents attentats à la bombe ont eu lieu au cours des cinq années écoulées, et dix policiers ont été tués. Les séparatistes d’expression allemande réclament la réunification de cette région avec l’Autriche.

Les troubles en Espagne se produisent le plus souvent dans la région basque. L’enlèvement d’un consul ouest-allemand vers la fin de 1970 y provoqua beaucoup d’agitation, si bien que le gouvernement envoya dans cette région d’importantes forces de police. Les terroristes veulent l’autonomie du pays basque.

En Irlande du Nord également on essaie de régler les différends au moyen de la révolte armée. En Afrique noire, 30 pays sur 36 connaissent des révoltes depuis quelques années.

Leur attitude

Qui sont ces terroristes et quelle est leur attitude ?

Le Daily Star de Toronto répond à ces questions en ces termes : “Le terrorisme prend naissance dans l’esprit de jeunes hommes qui voient toutes les situations en blanc ou en noir. Leur cause est juste tandis que tout ce qui est susceptible de la contrecarrer est injuste. Dès lors ils ont le droit de détruire n’importe qui et n’importe quoi par n’importe quel moyen pour favoriser leur cause.”

Certains de ces jeunes sont des ouvriers, d’autres des employés. Les uns sont des idéalistes, les autres des aventuriers ou des exaltés. Ce sont les conditions déshumanisantes qui règnent dans maints endroits, et particulièrement dans les grandes villes, qui incitent la plupart d’entre eux à se livrer à une activité révolutionnaire.

Un historien de l’Université américaine de Beyrouth écrivit à ce sujet : “L’individu désespère de pouvoir un jour accomplir quelque chose par les moyens classiques.” C’est pourquoi il se tourne vers la révolte armée. Leila Khaled, membre d’un groupement de libération palestinien, déclara : “Si nous lançons des bombes nous n’en portons pas la responsabilité. Vous faites beaucoup de cas de la mort d’un enfant, mais pendant 22 ans le monde entier est resté indifférent devant la mort d’enfants palestiniens. Nous ne sommes donc pas responsables.”

On demanda à un jeune rebelle aux États-Unis ce qu’il espérait obtenir grâce à la révolte armée, étant donné que les terroristes ne constituent qu’une petite minorité des citoyens. Il répondit : “On ne sait jamais. On ne peut établir le plan d’une révolution. Croyez-​vous que Staline savait, lorsqu’il volait l’argent du gouvernement, que cela conduirait à la révolution ? Quand Lénine faisait ses études, se voyait-​il déjà comme un chef révolutionnaire ? On essaie divers moyens. On fait sauter quelque chose. Si cela ne marche pas on essaie autre chose.” Ce jeune homme vient d’une famille riche et ses parents partagent sa haine du “système”. Le père déclara : “Le système est complètement pourri.”

Les terroristes sont encore peu nombreux, mais ils ont beaucoup de sympathisants. Les autorités en la matière pensent que ceux-ci pourront être amenés à agir si un mouvement révolutionnaire semble avoir des chances de réussir.

Les réactions

Évidemment, les gouvernements légitimes et leurs partisans ne renoncent pas volontiers à leur autorité en faveur des révolutionnaires. Ils s’efforcent de défendre leurs intérêts.

Dans un pays totalitaire la réaction est souvent rapide et impitoyable. Ceux qui détiennent le pouvoir utilisent tous les moyens dont ils disposent pour supprimer les rebelles. Jusqu’à maintenant c’est la crainte de telles mesures qui a empêché la révolte armée de se répandre davantage dans les pays communistes. On n’oublie pas l’intervention immédiate des troupes russes lors des révoltes en Hongrie et en Tchécoslovaquie.

Dans les nations dites démocratiques, les gouvernements ne prennent pas en général des mesures aussi rigoureuses. Cependant, lors de l’enlèvement des deux fonctionnaires au Canada, quand fut appliquée la loi sur les mesures de guerre, chaque policier avait le droit d’arrêter et de fouiller un citoyen, sans mandat. La police pouvait garder un détenu jusqu’à 90 jours sans lui accorder la mise en liberté sous caution, et jusqu’à trois semaines sans qu’aucune accusation ne soit formulée contre lui.

Qu’un pays aussi libéral que le Canada ait pu recourir à de telles mesures a scandalisé nombre de personnes. En décembre dernier, le New York Times déclara : “Il ne fait aucun doute que le dissentiment politique légitime au Canada soit beaucoup plus difficile aujourd’hui qu’il ne l’était il y a deux mois.”

C’est pourquoi beaucoup de gens pensent que la suppression du terrorisme n’est guère profitable si elle donne naissance à un État policier où les citoyens se voient privés de leurs droits.

La légitimité

Il y a lieu de se demander toutefois quelle est la cause légitime, celle des rebelles ou celle du gouvernement. Évidemment, tous les gouvernements répondront que ce sont eux qui constituent l’autorité légitime.

Et pourtant, comment beaucoup d’entre eux ont-​ils obtenu le pouvoir ? Les régimes communistes qui suppriment la révolte armée dans leur territoire, comment ont-​ils vu le jour ? Le communisme n’a-​t-​il pas pris le pouvoir en Russie, en Chine et à Cuba grâce à la révolte armée, et en Europe orientale grâce à la puissance des armées soviétiques ?

Comment le gouvernement des États-Unis est-​il venu au pouvoir ? N’est-​ce pas au moyen d’une révolte contre le “régime” des années 1770: le gouvernement britannique ? Et la France, n’est-​elle pas le produit de la Révolution de 1789 ? De même, nombre de gouvernements en Asie, en Afrique, en Amérique latine et ailleurs, détiennent aujourd’hui le pouvoir grâce à une révolte armée contre le “système” précédent.

C’est ce que reconnaît franchement Sydney Harris dans un article paru dans l’Examiner de San Francisco sous le titre “Nous sommes tous des hors-la-loi”. Il y dit notamment :

“Il n’existe pas de loi mondiale. Chaque nation agit à sa guise. Cela veut dire que chaque État est un hors-la-loi dans l’acception littérale du terme.

“Si nous avons envie de quelque chose, nous nous l’approprions, et nous essayons ensuite de justifier notre acte. Nous faisons la guerre quand cela nous plaît et la paix lorsque cela nous convient. Notre conduite est dictée uniquement par nos propres intérêts. (...)

“Il n’y a aucune différence entre une bande de guérilleros nationalistes ou révolutionnaires et un gouvernement ‘dûment constitué’. Le succès consacre la légitimité. Lorsqu’un groupement révolutionnaire s’empare du pouvoir (comme les colons américains en 1776), il devient le ‘gouvernement établi’. (...)

“Seuls les faibles parlent de ‘moralité’ ; dès qu’ils deviennent forts ils se comportent aussi impitoyablement que les oppresseurs contre lesquels ils s’étaient rebellés. (...)

“Le guérillero d’aujourd’hui (...) est le ‘patriote’ de demain.

“Le monde ne sera débarrassé de la guerre que lorsque nous vivrons tous sous les mêmes lois. Jusqu’alors, le fusil de l’un vaut le fusil de l’autre, et le bandit n’est pas plus ‘criminel’ que le commandant en chef d’une armée puissante.”

Devant les témoignages de l’Histoire et la tendance croissante de nos contemporains à recourir à la révolte armée, de plus en plus de gens réfléchis se rendent compte que les régimes humains ne contribuent pas au bien de tous les hommes. L’humanité a un besoin impérieux d’une administration meilleure.

Aura-​t-​elle jamais un gouvernement supranational capable d’établir des conditions équitables qui feront régner la justice universelle et respecter la loi et l’ordre ? Certainement, car il y a longtemps les prophéties bibliques annoncèrent l’établissement d’un tel gouvernement mondial. Nous lisons, par exemple, dans Daniel 2:44: “Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-​là, et lui-​même subsistera éternellement !’ C’est pour ce gouvernement juste que les chrétiens doivent prier, selon la prière modèle enseignée par Jésus. — Mat. 6:9, 10.

Le jour où le Royaume de Dieu dominera sans rival approche rapidement. Tous les hommes au cœur honnête désirent ardemment ce Royaume, car sous son administration les conflits armés seront chose inconnue. — Ps. 46:9, 10 46:8, 9, NW.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager