Coup d’œil sur le monde

Les catholiques suisses et la sexualité

Les sept synodes catholiques des sept diocèses suisses se sont réunis en novembre 1972. Entre autres problèmes prévus à leur ordre du jour, il y avait celui de la sexualité en général. Certains prêtres se sont déclarés favorables aux relations sexuelles avant le mariage. À propos de l’homosexualité, selon Le Monde du 30 novembre 1972, “le projet synodal révèle que l’opinion publique a tort de ‘n’y voir que la sexualité et d’ignorer toutes les possibilités de relations humaines sur le plan personnel’. Il demande de ‘surmonter la proscription sociale à l’égard des homosexuels’ et affirme que ‘la société doit respecter la dignité humaine de ceux qui sont attirés par des personnes du même sexe et les aider à s’accepter avec leur penchant et à vivre en ayant conscience de leur responsabilité. Une telle attitude correspond à celle de Jésus à l’égard des gens proscrits par la société’”. Cependant, Jésus pas plus que les apôtres n’ont aidé les homosexuels “à s’accepter avec leur penchant”. Dans I Corinthiens 6:9, Paul déclare : “Ne vous abusez pas, ni fornicateurs, (...) ni hommes qui couchent avec des hommes (...) n’hériteront le royaume de Dieu.”

Le choléra dans le monde

L’Organisation mondiale de la santé signale que 53 000 cas de choléra lui ont été rapportés entre le 1^er janvier et le 31 octobre 1972. Dix-huit États africains et quatorze pays asiatiques ont été touchés. Le nombre des morts s’est élevé à environ 6 600. Les experts de l’OMS. pensent que le choléra se répand dans le monde à cause de l’accroissement des migrations internationales, qu’il s’agisse de touristes ou de travailleurs. C’est ainsi que la maladie a été transportée dans des pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Grande-Bretagne qui n’avaient pas encore été touchés. Toujours selon l’OMS, le 12 novembre 1972, on notait en Nouvelle-Zélande trois cas de choléra, dont un mortel ; trente-sept cas en Australie et un cas en Grande-Bretagne.

La pollution a tué la “décapotable”

Tel est le titre d’un court article du Monde du 26-​27 novembre 1972. Ce journal citait le quotidien britannique Daily Mail, disant : “Il fut un temps où la voiture ‘décapotable’ jouait un rôle de premier plan dans le ‘rêve américain’. Tous les garçons rêvaient d’y jouer les Alan Ladd [acteur célèbre dans les années 1950] et toutes les filles d’y traverser la vie, cheveux au vent. (...) Les constructeurs en vendaient cinq cents mille par an. Mais la ‘décapotable’ américaine est morte : Ford annonce qu’il en abandonnera la fabrication l’année prochaine et General Motors va sans doute l’imiter (...). La déesse des années 1950 a succombé aux nouvelles règles de la sécurité automobile, à la climatisation et à la pollution (...). Quand on conduisait une ‘décapotable’, on avait l’impression que le monde vous appartenait (...), raconte un styliste automobile de Detroit. Aujourd’hui, on risque seulement d’être asphyxié avant d’arriver chez soi.”

Les gouvernements contre le clergé

Dans de nombreux pays, les membres du clergé rencontrent des difficultés à cause de leurs activités politiques. En raison de son inimitié croissante avec l’Église catholique, le gouvernement du Paraguay a expulsé plusieurs ecclésiastiques. Le Pérou et le Brésil sont parmi les pays qui ne souhaitent plus la venue d’ecclésiastiques étrangers. Aux Philippines, deux prêtres catholiques ont été arrêtés pour avoir violé un décret de la loi martiale. L’un d’eux a été accusé “d’incitation à la rébellion”. En Afrique la révolution armée a reçu le soutien du clergé. Colin Morris, pasteur méthodiste, déclara : “La violence peut être utilisée par les chrétiens en dernier ressort.” Il ajouta : “On ne peut dire aux gens d’aimer leurs ennemis. Il est des circonstances où il faut d’abord faire justice avant que l’amour ne soit possible.” À cause de tels points de vue et de leurs activités, les membres du clergé s’aperçoivent que dans un nombre toujours plus grand de pays leur fonction n’est plus pour eux une protection privilégiée.

L’ignorance de la Bible dans la chrétienté

Le Dr Harrall F. Beek, professeur de théologie à l’université de Boston, se plaint du manque de connaissance biblique qui caractérise les Églises. Il déclare que “l’ignorance des fidèles en matière biblique et théologique est, à notre époque, l’obstacle le plus important au ministère chrétien”. Cependant, Beek prétend que la Bible n’offre que très peu de réponses aux problèmes de notre époque. Selon lui, les ministres doivent être formés pour “interpréter le sens du royaume de Dieu dans la vie politique”.

La pollution sonore

Dans plusieurs pays, dont les États-Unis, des mesures sont prises contre le bruit. Le bruit des avions supersoniques, des machines en plein air, des véhicules à moteur et des usines devra être contrôlé. En outre, les gens sont mis en garde contre le bruit excessif dans leur propre maison. Ainsi, la pollution sonore peut augmenter la tension artérielle, favoriser les maladies cardiaques, provoquer la tension et les maladies nerveuses ainsi que des dérangements gastro-intestinaux, augmenter la fatigue et contribuer à la perte de l’ouïe. Des médecins pensent que les bruits excessifs d’une zone industrielle sont en partie responsables de la perte de l’ouïe des personnes âgées. Des études faites sur une tribu africaine primitive vivant dans un endroit très calme ont révélé que les hommes de cette tribu âgés de soixante-quinze ans avaient l’ouïe aussi fine que des Américains de vingt-cinq ans.

Tentative pour imposer une transfusion de sang

À la naissance de sa petite fille, un père américain s’entendit dire par le médecin que son enfant présentait une incompatibilité du facteur Rhésus et avait besoin d’une transfusion de sang. Le père, témoin de Jéhovah, refusa. Le médecin obtint du tribunal un jugement obligeant le père à accepter la transfusion de sang. Cependant, celui-ci emmena son enfant chez un autre médecin, au Texas. Ce dernier déclara que le sang de l’enfant était sain et qu’aucune transfusion de sang n’était nécessaire. Il affirma : “L’enfant se porte bien ; il mange bien et est très éveillé.”

La science est “méprisée”

Un certain nombre de savants, prix Nobel, pensent que l’attitude générale des gens envers la science moderne menace l’avenir de celle-ci. Un physicien déclara que le “mouvement antiscientifique, qui a commencé en Amérique s’est maintenant étendu en Europe. Concernant la situation aux États-Unis, Murray Gell-Mann fit cette remarque : “Certaines de nos institutions les plus réputées connaissent des difficultés, sont l’objet d’attaques et sont même méprisées, parfois par des intellectuels et fréquemment par des jeunes gens instruits (...). Dans notre pays en particulier, la science est malade de sa réputation.” Pourquoi ? Les résultats bénéfiques de la science ont été annulés par les dégâts dus à la guerre et à la pollution de l’environnement dont la science porte une part de responsabilité.

La Science chrétienne et la médecine

Récemment, l’Église Mère de la Science chrétienne à Boston décréta que tous les écoliers de la Science chrétienne pouvaient recevoir le vaccin contre la poliomyélite. Cette décision a été prise après que neuf enfants du Connecticut appartenant à cette religion eurent contracté une “maladie proche de la poliomyélite”. Trois d’entre eux sont devenus infirmes et en partie paralysés. Or, la Science chrétienne enseigne qu’un traitement spirituel peut, sans l’aide de soins médicaux, combattre les maladies !

Les Américains et la messe

De plus en plus de catholiques américains négligent d’aller à la messe. Selon deux sociologues catholiques, en 1963, 71 pour cent des catholiques assistaient régulièrement à la messe. En 1972, seulement 55 pour cent y ont assisté. Il y a une décennie, 76 pour cent des catholiques âgés de 20 à 29 ans assistaient à la messe plusieurs fois par mois. Maintenant, seulement 46 pour cent y assistent aussi régulièrement. Les chefs religieux sont probablement plus troublés encore par le fait que le nombre des catholiques assistant à la messe une seule fois par mois, et même moins, est de plus en plus grand. Ce nombre est passé de 21 pour cent en 1963 à 33 pour cent en 1972.

Les difficultés financières de l’ONU

En octobre 1972, l’Organisation des Nations unies a publié un rapport financier révélant que 23 nations membres n’avaient absolument rien versé pour le budget de 1972 s’élevant à 213 millions de dollars. En janvier, chaque pays membre est informé du montant de sa contribution annuelle, et on espère qu’elle sera payée dans les quatre-vingts jours qui suivent. Certains pays, comme l’Union soviétique, ont refusé de payer pour diverses raisons jugées contraires à leurs intérêts. La Chine communiste a proposé d’augmenter sa contribution à l’ONU au cours des cinq prochaines années. Cependant, comme elle a demandé des services supplémentaires, le coût de ceux-ci annulerait virtuellement les bénéfices qui résulteraient de l’augmentation de sa contribution.

Des sermons ennuyeux

L’Église anglicane d’Australie a fait une enquête pour savoir ce que les fidèles pensaient des sermons entendus à l’église. D’après eux, les sermons n’ont aucune utilité, sont ennuyeux et n’ont aucun rapport avec la vie. Les fidèles se sont plaints de ce que de nombreux pasteurs visent certains assistants dans leurs sermons. Quelqu’un déclara que “dans la majorité des cas le sermon prononcé en chaire est hors de propos. Il ne transmet aucun message véritable”. Un autre fidèle déclara : “Les sermons n’offrent rien d’intéressant. Du commencement à la fin, ce ne sont que des rebuts.”