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  • g75 22/12 p. 17-20
  • Le mode de vie industriel est-il un échec ?

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  • Le mode de vie industriel est-il un échec ?
  • Réveillez-vous ! 1975
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Réveillez-vous ! 1975
g75 22/12 p. 17-20

Le mode de vie industriel est-​il un échec ?

LE MODE de vie industriel a-​t-​il échoué ? Certains répondent oui sans hésiter. Depuis quelques années, les nations industrialisées connaissent en effet de graves difficultés.

Cependant, disent les personnes âgées, ceux qui parlent ainsi voudraient-​ils aller chercher leur eau potable au puits ou à la source par n’importe quel temps, comme nous le faisions ? N’aiment-​ils pas mieux les installations de plomberie modernes qui leur permettent d’avoir à tout instant de l’eau à volonté ? Connaissez-​vous beaucoup de gens qui continueraient à employer des lieux d’aisances à l’extérieur s’ils possédaient des toilettes à l’intérieur ?

Qui préfère s’éclairer au pétrole s’il a l’électricité ? Quelle ménagère désire laver son linge en le battant sur une pierre ou en le brossant à la main sur la planche à lessiver si elle peut employer une machine à laver ? Qui choisira de faire plusieurs kilomètres à pied pour parler brièvement à quelqu’un s’il peut se servir du téléphone ?

Autrefois, pour prendre un bain chaud, les gens devaient souvent aller chercher des seaux d’eau à l’extérieur, chauffer cette eau sur un feu de bois et remplir un baquet (beaucoup doivent encore le faire). Demandez à quelqu’un qui a connu cela s’il ne préfère pas tourner le robinet d’eau chaude dans une salle de bains moderne.

Peu de personnes choisiraient de revenir aux anciens usages et d’abandonner les commodités modernes. Sans aucun doute, le mode de vie industriel a amené des changements que la majorité apprécie. Aussi a-​t-​on espéré monts et merveilles de la “révolution industrielle”.

On pensait que les dispositifs destinés à épargner le travail, les commodités, les transports et les communications plus rapides allaient continuellement améliorer la vie. C’est pourquoi tant de gens ont salué avec enthousiasme l’avènement de la technologie. Et quand on inventa l’automobile, les avions, le téléphone, la lumière électrique et la radio, de plus en plus de personnes étaient convaincues de se trouver à l’aube d’une ère nouvelle pleine de promesses.

Au cours des quelques dernières décennies, le mouvement s’est accéléré. On a vu l’apparition de la télévision, des ordinateurs, de l’automation, des satellites artificiels, des avions à réaction et de machines compliquées de tous genres.

On était ébloui par les bienfaits du machinisme et on n’a pas vu, au début, les graves problèmes qu’il allait susciter. Les difficultés semblaient alors relativement minimes. Elles n’allaient pas tarder à s’aggraver.

Les problèmes s’aggravent

Avant la révolution industrielle, la vie était essentiellement agricole. Il y avait de petites villes, mais très peu de grandes. Même ces villes avaient une allure campagnarde, car il n’existait pas de grands immeubles à étages multiples.

Mais l’avènement de l’âge industriel a changé tout cela. Pour produire des machines, il fallait des usines, et pour faire marcher ces usines, il fallait des hommes. Les ouvriers sont venus s’établir près de leur lieu de travail, car il n’y avait pas de moyens de transport rapides. De plus en plus de paysans ont donc quitté leurs fermes pour aller s’entasser dans des villes et, à présent, le monde entier compte des centaines de millions de citadins.

Au Japon, par exemple, avant la Seconde Guerre mondiale, il y avait 15 millions de travailleurs agricoles. À présent, ce nombre est descendu à 6 millions et demi. Il fut un temps où chaque année 400 000 nouveaux diplômés continuaient à exploiter la ferme familiale. Actuellement, 20 000 seulement le font. Pourtant la population du Japon a dépassé 100 000 000 d’habitants.

Un autre problème inquiétant surgit bientôt. Avant la révolution industrielle, les artisans retiraient souvent de la satisfaction de leur travail, qui leur demandait un certain degré d’initiative et d’esprit créateur. Mais dans les usines, ce sont les machines qui commandent et donnent le rythme. Nombre de travailleurs en vinrent à se considérer comme les esclaves des machines.

En outre, bien des métiers tombèrent en désuétude, les machines remplaçant les hommes. Ces travailleurs n’étaient pas toujours capables de retrouver un autre gagne-pain.

Un tournant désastreux

Tandis que ces problèmes se multipliaient, on s’imaginait que la science et la technologie allaient trouver une solution. Aussi, au début du vingtième siècle, on estimait encore que l’humanité se trouvait au seuil de l’“âge d’or”.

Puis, ce fut le coup de massue. Ce machinisme, qui était censé aider l’homme, se tourna contre lui durant la Première Guerre mondiale. De nouveaux engins, tels que les mitrailleuses, les sous-marins, les chars d’assaut, les avions et d’autres encore, firent de terribles ravages. Près de dix millions d’hommes ont péri.

Pour la première fois dans l’Histoire, on possédait des armes permettant des destructions en masse. C’était une conséquence directe de la révolution industrielle, mais celle-ci avait encore une autre part dans la guerre. Une des raisons du conflit était en effet les rivalités opposant les puissances européennes qui cherchaient à obtenir les matières premières et les marchés nécessaires pour leurs industries en expansion.

Dans le livre Promesse de grandeur, la guerre de 1914-​1918 (angl.), un chapitre écrit par l’auteur anglais Richard Rees, dit entre autres : “La guerre de 1914-​1918 a mis deux faits en lumière. D’abord, la technologie a atteint un développement qui ne peut se poursuivre sans désastre que dans un monde uni. Ensuite, l’organisation politique et sociale existante rend cette unification impossible.”

C’était exact, car peu après la Première Guerre mondiale, les nations industrielles s’engagèrent dans une autre course aux armements qui aboutit à la Seconde Guerre mondiale. On inventa des armes de destruction encore plus horribles, y compris les bombes atomiques. Aussi le massacre fut-​il beaucoup plus grand. On a estimé que 55 000 000 de gens ont été tués ! Et l’industrie continue à produire plus que jamais auparavant des armes particulièrement meurtrières. Chaque année les nations dépensent environ 1 200 milliards de francs français en armement.

L’ère industrielle a créé un ‘monstrueux Frankenstein’ qui s’est retourné contre ses inventeurs. Ce fait a été reconnu, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une lettre intéressante écrite par Orville Wright qui, avec son frère Wilbur, avait contribué au développement de l’aviation. Cette lettre, adressée à Henry Ford, pionnier de la construction automobile en grande série, disait notamment :

“Wilbur et moi pensions que l’avion favoriserait la paix mondiale. Jusqu’à présent, c’est le contraire qui semble vrai.

“J’imagine que lorsque vous avez inauguré la production en grande série, une des plus importantes inventions de tous les temps, vous ne pensiez pas que trente-cinq ans plus tard elle servirait à la construction de chars d’assaut pour la destruction du monde.

“Il semble qu’on ne puisse inventer aucune chose utile sans que quelqu’un lui trouve un usage funeste.”

Nouveaux problèmes

Ces hommes ne se doutaient pas que bientôt ces inventions, et d’autres encore, allaient multiplier les problèmes. Par exemple, dans les pays fortement industrialisés d’Europe et d’Amérique, les systèmes de transport sont devenus de plus en plus incommodes et de moins en moins sûrs.

Aux heures de pointe, la circulation dans les grandes villes est un véritable casse-tête. Des millions de gens qui se rendent à leur travail en voiture doivent subir les embouteillages, la pollution, l’exaspération et les pertes de temps. Même l’espace aérien au-dessus des grandes agglomérations est encombré par une circulation aérienne intense.

Aux États-Unis comme ailleurs, l’automobile est devenue un des engins les plus meurtriers jamais imaginés. Depuis son invention, elle a fait plus de victimes que les guerres nationales.

Dans leur livre Arche II (angl.), Dennis Pirages et Paul Ehrlich déclarent :

“Le développement historique des transports à longue distance, passant du train à l’autocar et de l’automobile à l’avion, a été qualifié de progrès. Cependant, du point de vue écologique, chaque étape a représenté une régression, car chaque fois l’énergie était employée moins efficacement (...).

“En réalité, il est douteux que la révolution des transports ait augmenté considérablement la qualité de la vie, en l’occurrence le bonheur personnel. Quand on considère le prix qu’ont coûté l’automobile et l’avion du point de vue des relations sociales, des ressources et de l’environnement, on se rend compte que les progrès auraient dû s’arrêter avec la bicyclette, le train, le tramway et le bateau à voiles.”

Un vain espoir

On espérait éliminer les mauvaises conditions de vie grâce à une industrialisation plus poussée. Mais il fallut bientôt déchanter. Il y a toujours des millions de pauvres, et même des gens très pauvres, dans les pays industriels.

Herbert Muller, professeur d’économie politique à l’université de l’Indiana, a déclaré : “L’abondance croissante de biens matériels a rendu plus manifeste un échec fondamental de l’industrialisme. En effet, un grand nombre de travailleurs ont toujours manqué du minimum nécessaire à une vie décente — une alimentation suffisante, les soins médicaux appropriés, un logement décent, un milieu agréable. C’était dans les nouvelles villes industrielles que les conditions de vie étaient les plus épouvantables (...). Les taudis sont restés, surtout dans la riche Amérique, et, avec eux, d’autres fléaux qui iraient en s’aggravant.”

D’autres “fléaux” comme le crime, la pollution, le surpeuplement, la toxicomanie, la pauvreté et la faim ont effectivement pris de l’extension. Et il en va de même des maladies associées aux pressions de la vie industrielle, comme les maladies de cœur, les troubles mentaux et le cancer.

Le professeur Muller cite une raison de ces fléaux : “Pourquoi une telle négligence ou même un tel mépris des valeurs humaines élémentaires ? La réponse me semble évidente : La libre entreprise tant vantée a créé l’industrialisme pour le profit de quelques-uns.” Les “héros” de la révolution industrielle, dit-​il encore, “se distinguent par l’exploitation, le brigandage et la fraude sur une échelle colossale”.

La recherche avide de profits et de puissance est la plaie du mode de vie industriel. Souvent on lance de nouvelles inventions sans se soucier des conséquences. Aussi, tandis qu’une nouvelle machine ou un nouveau procédé semble utile dans un domaine, il crée des problèmes dans un autre. John Fischer, qui collabore à la revue Harper’s, a déclaré :

“Je suis persuadé que la technologie est un serviteur d’une utilité limitée, et fort peu digne de confiance. S’il lui arrive de résoudre un problème, il en crée deux autres, et les effets secondaires sont souvent difficiles à prévoir. (...)

“Chaque fois que vous contemplez une merveille de la technologie moderne, vous découvrez un sous-produit, qu’on n’avait pas voulu, qu’on n’avait pu prévoir, et souvent meurtrier. (...)

“En outre, la technologie rencontre davantage de succès lorsqu’il s’agit de choses dont personne n’a réellement besoin. Elle a permis notamment le ramassage de pierres lunaires ou la construction d’avions supersoniques. Quand nous essayons de l’appliquer à quelque chose d’utile, elle échoue généralement.”

Puis encore, les problèmes créés par la technologie mettent en danger l’existence même de la famille humaine. Le New York Times rapporte cette conclusion d’un groupe de savants : “La rapidité des progrès technologiques engendre des tensions telles que l’homme ne parvient plus à s’adapter à la situation, physiquement et mentalement, et que sa vie même est menacée.”

Un changement radical est nécessaire

Que faire pour résoudre les graves problèmes qui s’accumulent au fil des années ? Dans son livre Un regard sur l’avenir de l’homme (angl.), Robert Heilbronner dit : “Je crois qu’une solution durable n’exige rien de moins qu’un abandon progressif des techniques meurtrières, des modes de vie déplaisants et de la mentalité dangereuse de la civilisation industrielle elle-​même.”

Que faut-​il entendre par là ? Heilbronner ajoute : “Cela sous-entend une réorganisation générale du mode de production par des moyens qu’on ne peut prévoir, mais qui semblent impliquer la fin de l’usine géante, du bureau énorme et peut-être du complexe urbain.”

Selon le psychanalyste Erich Fromm, on ne pourrait venir à bout des maladies inhérentes à la société industrielle que “si le système tout entier, tel qu’il existe depuis les derniers 6 000 ans de l’Histoire, était remplacé par un autre, fondamentalement différent.” [C’est nous qui soulignons.]

Pensez-​vous qu’on puisse attendre des hommes qu’ils accomplissent un pareil changement ? Ce n’est sûrement pas le temps qui leur a manqué. Mais le fait même que l’homme s’est toujours attaché égoïstement à ses propres intérêts, sans se soucier de ceux des autres, montre que les changements radicaux si désespérément nécessaires ne viendront pas par sa volonté.

Cela signifie-​t-​il qu’il n’y a pas d’espoir ? Au contraire. Ce mode de vie entièrement nouveau, qui doit apporter la paix, la sécurité et le bonheur à l’humanité, sera établi de façon absolument certaine.

Qui va procéder à ce bouleversement ? Le Créateur de l’homme, Jéhovah Dieu lui-​même. Il a garanti qu’il amènera la destruction sur “ceux qui saccagent la terre” et qu’il “écrasera et mettra fin” à tout le système de choses existant. — Rév. 11:18 ; Dan. 2:44.

Le présent système peu satisfaisant sera remplacé par un seul gouvernement pour toute la terre, le Royaume de Dieu qui gouvernera depuis les cieux (Mat. 6:10). Sur terre, au sein d’un ordre entièrement nouveau, les machines ne détermineront plus la qualité de la vie. Quel que soit l’usage qu’on en fera, ce sera pour le bien de l’humanité. En outre, puisque, à l’origine, l’homme a été placé dans un jardin, un paradis, il est bien plus heureux environné de la nature qu’entouré de béton et d’acier, au milieu de la pollution et du bruit. Or, Jésus a promis de rétablir le paradis. — Luc 23:43.

C’est pourquoi ceux qui acceptent réellement la Parole de Dieu attendent la fin prochaine de la civilisation industrielle avide et son remplacement par un système divin qui fonctionnera pour le bien éternel de l’homme.

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