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  • g76 8/2 p. 24-26
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  • Les jeux des animaux
  • Réveillez-vous ! 1976
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Réveillez-vous ! 1976
g76 8/2 p. 24-26

Les jeux des animaux

UN GRAND nombre d’élastiques indique l’endroit où se trouvait le réfrigérateur. Les deux déménageurs me regardent avec un air à la fois incrédule et interrogateur.

“C’est la chatte, dis-​je en bredouillant, elle collectionne les élastiques.”

C’est pourtant vrai. Ma chatte a un goût particulier pour les élastiques. Il suffit que j’en fasse tournoyer un autour de mes doigts pour la voir apparaître. Elle me le réclame en avançant une patte qu’elle ouvre largement comme une raquette de tennis. Elle va le maltraiter de mille manières, ou bien, le lançant devant elle, tantôt d’une patte, tantôt de l’autre, elle l’enverra finalement sous le réfrigérateur.

Les animaux jouent-​ils ? Les naturalistes ne sont pas tous d’accord là-dessus. La raison principale est qu’ils ne sont pas unanimes sur la façon de définir le jeu. Ceux qui s’opposent à l’idée que les animaux jouent sont enclins à considérer ce que nous appelons le jeu comme un exercice de chasse. Toutefois, quand je regarde Nefer, ma chatte, je ne pense vraiment pas que pour elle l’attaque, la prise et la mise en réserve des élastiques soit une occupation sérieuse. En outre, elle a dix ans ; on ne peut donc pas dire qu’elle “s’exerce à ce qui sera plus tard une activité d’adulte”. Si la chose se présente, Nefer est parfaitement capable de traquer un rongeur indésirable. Ça, c’est une affaire sérieuse ! Mais les élastiques servent seulement à s’amuser.

Voilà pour les animaux qui normalement vivent avec nous, mangent comme nous, dorment sur nos meubles ou en-dessous et avec qui, peut-être, nous-​mêmes nous jouons.

À la ferme

Mais qu’en est-​il des animaux un peu moins proches des hommes ? Voyons-​en un qu’on ne considère généralement pas comme un animal familier. Peu de gens sont attirés par les cochons et songeront donc à observer leurs ébats. Néanmoins, le hasard a voulu qu’un porcelet partage l’intimité d’une famille de ma connaissance. Eh bien, mes amis n’ont pas tardé à apprendre que les cochons jouent, eux aussi. Le leur, ou plutôt, la leur, qu’ils avaient prénommée “Priscilla”, faisait la plupart des choses que fait un chat. Mais son corps lourd et son manque de souplesse féline rendaient ces jeux tout différents. Les chats courent, virevoltent et pourchassent leur queue. Mais imaginez les mêmes ébats chez un petit animal rond comme un tonnelet et perché sur de courtes pattes raides ! Les cochons adorent aussi qu’on leur gratte le dos. Priscilla présentait son dos à tout pied humain qui se balançait au bout d’une jambe croisée. Si on la repoussait, elle exprimait son dépit d’une manière qui explique pourquoi on dit des cochons qu’ils dansent la gigue. Elle trépignait et poussait des cris aigus dans sa déception et sa colère.

Nombre de spécialistes du comportement animal hésitent à attribuer aux animaux des émotions telles que la “déception” et la “colère”. Néanmoins, Jacques Cousteau, le naturaliste bien connu, tout en mettant en garde contre la tendance à accorder des qualités humaines aux animaux, reconnaît qu’il ne faut pas dénier à ceux-ci toute faculté de s’exprimer.

Dans la savane

Retrouvons-​nous ce goût du jeu chez les petits des animaux non apprivoisés ? Quittons donc la ferme et allons examiner cette question en Afrique. Voici une lionne étendue dans l’herbe avec ses jeunes tout près d’elle ; elle remue nonchalamment la queue. Pour un lionceau, la queue, une fois en mouvement, n’est plus l’appendice terminal de sa mère. Manifestement, elle est devenue quelque monstre qu’il faut subjuguer. Regardez donc le petit espiègle, les pupilles dilatées, les yeux brillants. Il s’accroupit, tout frémissant, comme si le monstre allait s’élancer vers l’avant. Peut-être va-​t-​il le faire. Alors, d’un bond, le lionceau se jette dessus, il l’attrape. Sa sœur a peut-être mal visé, et maintenant c’est sur lui qu’elle tombe. Tous deux culbutent, haletants, dans un enchevêtrement de pattes.

Dans l’eau

Peu d’humains ont vu de jeunes cachalots au jeu. Dans son livre L’année du cachalot (angl.), le biologiste Victor Scheffer nous emmène en mer pour observer une créature massive qu’il appelle “Bébé cachalot”. À sa naissance, c’est par la queue que Bébé cachalot sort du corps de sa mère, pour la raison pratique qu’un cétacé doit respirer à l’air. S’il venait au monde dans l’autre sens, il serait noyé avant que ne soit terminée la mise bas. Son énorme tête apparaît en dernier lieu et le voilà, séparé de sa mère, pesant déjà une tonne et mesurant 4,25 m. À l’âge de quatre mois, loin en mer, il trouvera peut-être une chose aussi intéressante qu’un tronc d’arbre qui a dérivé sur des milliers de milles depuis l’Alaska. Le jeune cachalot “prend le tronc dans sa gueule, le secoue de côté et d’autre, grognant en langage de cachalot comme s’il prenait plaisir à un combat imaginaire avec une terrible créature des profondeurs. Que c’est amusant” ! Ainsi s’exprime Scheffer.

Le naturaliste Gerald Durrell, dans son livre Au pays des bruissements (dont le titre lyrique se rapporte à la Patagonie), nous raconte les joyeux ébats d’un autre animal. Concernant une jeune otarie mâle, que pour la facilité de la description il appelle Oswald, Durrell dit : “Ce qui lui manquait en taille, il le compensait largement en détermination et en personnalité. Quand j’ai remarqué Oswald pour la première fois (...) il était très occupé à traquer une longue algue verte et luisante. (...) Un vent léger agita l’extrémité de l’algue et (...) Oswald s’éloigna en dansant aussi vite que ses nageoires le lui permettaient. (...) Avec précaution, il s’approcha de nouveau (...) donnant l’impression de s’avancer presque sur le bout de ses longues nageoires plates.” Finalement, rassemblant tout son courage, Oswald s’élança sur l’algue et, selon l’observation de Durrell, il se pavana avec son trophée, “qui lui pendait des deux côtés de la gueule, comme une moustache verte. Il paraissait heureux d’avoir apparemment mis l’ennemi complètement en déroute du premier coup”.

Autres jeux

Durrell raconte également qu’un jour il observa, tout près de son camp, deux renards jouant avec un rouleau de papier hygiénique rose. “Après s’être assurés que ce n’était pas comestible, dit-​il, ils se mirent à danser et à tourbillonner sur leurs pattes minces en lançant le rouleau de papier çà et là (...). Tout le camp avait pris un air joyeux de carnaval.” Après la représentation, une trentaine de mètres de papier flottaient au gré du vent.

Les loutres habitent dans les forêts du Nord. La plupart des naturalistes admettent qu’elles jouent. Elles s’en donnent même à cœur joie. Si vous entendez un bruit de glissade suivi d’un floc, répété à maintes reprises, vous allez sans doute contempler la scène la plus amusante du monde animal. Le premier son est produit par la loutre qui se laisse glisser le long d’une pente en terre qu’elle a construite et dont elle a soigneusement enlevé toutes les pierres, puis qu’elle a humectée avec sa fourrure pour la rendre glissante. Le floc vient à la fin de la glissade, quand l’animal plonge dans l’étang ou la rivière. Ce jeu semble ne jamais le fatiguer. En hiver, la neige forme un excellent toboggan, tout aussi amusant.

Peter Marler et William Hamilton déclarent : “On a observé le jeu dans toutes les classes des vertébrés, excepté les poissons.” Cependant, j’ai remarqué des poissons volants qui faisaient la course avec un paquebot, dans le Pacifique, et j’ai vu au large de la Floride des makaires bleus géants surgir de la mer et se dresser sur leurs queues pendant quelques secondes avant de s’enfoncer de nouveau dans l’eau. Quand un poisson ne fait pas cela pour se débarrasser d’un hameçon, il semble vraiment le faire pour s’amuser. À propos des cétacés, Monsieur Scheffer parle de “dauphins au jeu qui frappent la mer paisible et font jaillir l’eau en gerbes multicolores”. Si, pour un animal, même un poisson, telle action est amusante, n’est-​elle pas sa façon de jouer ?

Les mélopsittes ondulés d’Australie qui, dans d’autres parties du monde, se déguisent sous le nom de perruches ou d’inséparables, montrent comment on joue chez les oiseaux. Les avez-​vous déjà vus, en captivité, glisser le long des barreaux de leur cage, comme un pompier le long de la rampe de descente ?

Nous avons considéré les animaux d’appartement, de la ferme, de la savane, de la mer, des bois et des airs. Mais que se passe-​t-​il dans la forêt tropicale ?

Dans cette forêt, nous voyons une mère chimpanzé chatouiller son bébé. Il se tortille et roule sur lui-​même, et elle s’amuse à le faire culbuter. Ainsi, parmi les animaux, le jeu ne se limite pas à un seul groupe. De même que chez les humains, les plus âgés aiment la compagnie des plus jeunes et souvent ils les incitent au jeu.

Qu’est-​ce que le jeu ? Comme on l’a dit, tout le monde n’a pas le même point de vue à ce sujet. On admet cependant que c’est une activité qui n’a pas un but pratique immédiat. Il comprend certes des gestes qui, en d’autres temps, ont une portée vitale, comme se tapir ou se mettre à l’affût, mais il n’inclut pas toutes les actions nécessaires à une activité essentielle. Une chose est certaine ; le plaisir, l’amusement, y est associé. Ainsi, comme l’indique le livre Mécanismes de la conduite animale (angl.), les chats, les renards et les mangoustes, quand ils sont jeunes, traquent des objets quelconques : des feuilles, un morceau de ficelle, quelque chose qui n’a rien de menaçant. Ils s’en approchent, puis sautent en l’air.

Cervantes a dit : “Ceux qui jouent avec les chats doivent s’attendre à être griffés.” Quant à moi, je pense que ceux qui jouent avec les chats ou avec d’autres créatures de Dieu doivent s’attendre à une bonne partie de plaisir. — D’un de nos lecteurs.

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