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  • Des familles en crise dans une société décadente

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  • Des familles en crise dans une société décadente
  • Réveillez-vous ! 1978
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Réveillez-vous ! 1978
g78 22/10 p. 3-4

Des familles en crise dans une société décadente

PLUS de la moitié des délits graves commis aux États-Unis sont le fait d’enfants âgés de dix à dix-sept ans. Meurtre, viol, coups et blessures, vol qualifié, cambriolage, vol de voiture? Ne cherchez pas, c’est un coup des “jeunes”. La criminalité augmente deux fois plus vite chez les jeunes que chez les adultes et les filles sont de plus en plus souvent impliquées dans des actes de violence. De 1970 à 1975, la délinquance s’est accrue de quarante pour cent chez les filles contre vingt-quatre pour cent chez les garçons.

Les juridictions et les lois instituées spécialement pour les jeunes en font une catégorie privilégiée. À peine comparaissent-​ils devant les tribunaux qu’on les renvoie au-dehors où ils peuvent à nouveau s’en prendre aux faibles, jeunes ou âgés, aux infirmes et aux aveugles, voire à n’importe qui, pour peu qu’ils soient organisés en bandes armées de couteaux ou d’armes à feu. On nous rebat les oreilles avec l’idée que le châtiment n’a aucun pouvoir dissuasif. C’est pourtant l’impunité qui fait perdre toute mesure aux jeunes criminels. Un gamin de douze ans, spécialisé dans l’attaque des femmes âgées, le reconnut lui-​même en ces termes: “J’étais jeune, alors j’étais sûr de ne pas en prendre pour longtemps. Pourquoi se gêner?” Parlant des circonstances dans lesquelles il avait tué un homme d’un coup de feu, un autre garçon âgé de quinze ans fit cette remarque: “Ce n’était rien, je n’avais pas de souci à me faire; j’étais jeune. Le maximum que je risquais, c’était dix-huit mois.”

Il ne fait pas de doute que cette épidémie moderne de délinquance chez les jeunes a de multiples origines. La revue Time du 11 juillet 1977 consacrait sa couverture au “Fléau de la délinquance juvénile” et voyait dans l’effondrement de la famille l’une des principales causes de ce phénomène. La revue citait cette remarque d’un juge qui voit défiler chaque année un millier de jeunes accusés: “Nous cherchons des solutions à court terme, mais la solution est à long terme et réside dans la stabilité des rapports familiaux.”

Beaucoup voient dans les spectacles télévisés une incitation puissante à la violence. Les jeunes téléspectateurs sont saturés d’images qui glorifient la sexualité, la violence et le meurtre, images dont les effets pernicieux sont indéniables. Et pourtant, une revue de programmes télévisés a publié au début de l’année un article intéressant où l’on relevait entre autres les constatations suivantes: “La télévision japonaise est très voisine de la nôtre pour ce qui est de la violence et de tout le reste.” “Les Japonais sont rivés à leur poste de télévision tout autant que nous.” “La dose de violence diffusée chaque semaine sur les ondes par les émetteurs japonais suffirait en principe à faire de toute la génération actuelle un ramassis de tueurs, de drogués et de sadiques. Or, aussi surprenant que cela paraisse, ce n’est pas le cas.” Le même périodique citait également des extraits d’autres ouvrages, comme ceux-ci: “Il faut tout simplement admettre que la télévision n’a pas d’effets de ce genre sur la jeunesse japonaise.” “On ne peut établir de corrélation entre la violence télévisée et le taux de criminalité au Japon où les délits sont si rares.”

Comment expliquer cela? L’article répondait à cette question en citant les propos du docteur Iwao: “Les mass media n’ont pas le même impact au Japon. La famille y est encore puissante et elle conserve son influence sur la vie et la conduite des jeunes. Au Japon, quand un membre de la famille, fût-​il adolescent, commet un délit, la honte en rejaillit sur tous les autres membres. Il y a de quoi donner à réfléchir à quiconque serait tenté de se livrer à des écarts de conduite.” La famille est suffisamment forte pour immuniser ses membres contre le virus de la violence télévisée, par respect pour l’honneur familial. Ceci nous rappelle le proverbe biblique qui dit qu’“un garçon laissé sans frein fera honte à sa mère”. — Prov. 29:15.

La famille dans l’Histoire

Dans son Histoire de la civilisation (traduite par J. Marty). Will Durant montre comment l’effondrement des mœurs finit par détruire la famille dans la Grèce antique. Tout y était permis, de la prostitution à l’homosexualité en passant par les danses de femmes nues. Les pièces de théâtre nous dépeignent la vie des Athéniens de l’époque comme une frénésie de vulgarité, de débauche et d’adultère, assez évocatrice des spectacles offerts par les séries libertines de certaines chaînes de télévision modernes. L’émancipation des femmes se traduisit par un refus de la maternité. La limitation des naissances se faisait par l’avortement, qui n’était considéré comme un délit que s’il était pratiqué sans le consentement du mari ou à l’instigation de l’amant de la femme. Après avoir évoqué cette situation, Durant poursuit ainsi: “Nous avons essayé de le montrer, la conquête romaine de la Grèce ne fut autre que la désintégration interne qui se fit sentir dans la civilisation grecque. (...) Une grande civilisation n’est pas conquise du dehors jusqu’à ce qu’elle se soit détruite elle-​même du dedans.”

Dans la suite de l’ouvrage, Durant évoque la vigueur de l’institution familiale à l’époque romaine, montrant comment elle contribua à donner au peuple de Rome ce caractère bien trempé qui lui permit d’établir solidement son empire et de conquérir le monde. Mais la vie de famille se relâcha et la puissance de l’empire commença de décliner. Concernant l’érosion de la cellule familiale, on lit ceci dans le même ouvrage: “L’avortement se pratiquait sous toutes les formes mécaniques ou chimiques. En cas d’échec, d’autres moyens encore pouvaient procurer le résultat désiré. Les philosophes et la loi le condamnaient, assurément, mais les familles les plus distinguées ne craignaient nullement d’y recourir. ‘Les femmes pauvres, dit Juvénal, endurent les dangers de l’accouchement, et tous les ennuis de l’allaitement... mais quand voit-​on qu’un lit incrusté d’or reçoive une femme enceinte? Quels artifices, quelles drogues ne voit-​on pas pour mettre en œuvre pour y parer!’ ‘Le mari lui-​même prend plaisir à administrer la potion... car si sa femme devenait mère, qui sait si ce ne serait pas en le rendant père d’un Éthiopien?’”

Pourtant, au sein même de ce monde romain en pleine décadence, “la vie de famille des Juifs était exemplaire, et les petites communautés chrétiennes, par leur piété et leur décence, laissaient éprouver au monde païen, fou de plaisir, comme un muet reproche, une impression de gêne et d’inquiétude”. Les communautés juives, tout comme les foyers chrétiens, observaient les principes qui gouvernent la vie de famille. De nos jours, par contre, cette “vie de famille exemplaire” n’est plus aussi évidente. Voici ce qu’on pouvait lire dans un article du New York Times consacré à “la crise de la famille juive orthodoxe”:

“Malgré leur attachement aux traditions, les familles américaines de confession juive orthodoxe connaissent à leur tour une montée en flèche des relations extraconjugales, de l’alcoolisme, de la toxicomanie, de la dénatalité, de la rébellion des jeunes et plus particulièrement du divorce. Selon le rabbin Wurzburger, une étude récemment conduite par le tribunal religieux qui statue sur les cas de divorce (Beth Din) laissait apparaître que les mariages juifs étaient dissous à raison de quatre sur dix. Bien que ce taux soit quelque peu inférieur parmi les familles orthodoxes, le rabbin Wurzburger en parle comme de ‘la plus formidable menace qui pèse actuellement sur la survie du peuple juif’. (...) Autrefois, les problèmes étaient traditionnellement réglés dans la sécurité d’un milieu familial soutenu par de fortes structures communautaires et par une définition unanimement acceptée du bien et du mal. Il semble toutefois que cette autorité unilatérale soit aujourd’hui plus que jamais battue en brèche et que les dirigeants ne sachent pas trop ce qui la remplacera.”

Rien ne la remplacera. La Grèce n’a rien trouvé pour la remplacer, Rome non plus. Le présent monde connaît la même désagrégation de la famille, le même effondrement des mœurs. L’Histoire le démontre de façon péremptoire: quand les bases de l’institution familiale se désagrègent, les communautés et les nations s’effondrent. Sous la rubrique “Famille”, une encyclopédie (World Book Encyclopedia, tome VII, page 24) résume la question en ces termes:

“La famille est la plus ancienne des institutions humaines. C’est aussi la plus importante sous bien des rapports. Elle est par excellence l’unité de base de la société. Des civilisations entières ont connu la stabilité ou le déclin selon que la vie familiale y était puissante ou faible. La famille existe depuis l’origine de l’humanité et se maintiendra certainement aussi longtemps que l’homme vivra sur la terre.”

Ainsi, c’est l’effondrement de la famille dans notre société moderne qui constitue la cause fondamentale de l’épidémie de délinquance qui se répand aujourd’hui parmi les jeunes.

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