Coup d’œil sur le monde
Résurgence païenne
“Lorsqu’au VIIIe siècle, l’Église en signe de deuil, interdit de sonner les cloches pendant les trois jours qui précèdent la fête de la Résurrection, les braves gens inventèrent à l’intention de leurs enfants une histoire fort étrange: ‘Du Jeudi saint au Samedi saint, dirent-ils, les cloches quittent leurs clochers et s’en vont à Rome...’”, a expliqué Guy Breton dans Le Figaro. Quant au lapin, “dans l’Europe non latine, c’est lui — non les cloches — qui apporte les cadeaux de Pâques. Cette très ancienne tradition nous vient des temps où le lièvre était l’animal mythologique chargé d’‘indiquer le chemin’, d’être le messager entre les hommes et l’‘autre monde’”. L’auteur en arrive ensuite à l’œuf de Pâques, pour révéler que “l’œuf, symbolisant l’éternité et la fécondité, était, dans les sociétés les plus anciennes, l’objet d’un culte lié aux fêtes de l’équinoxe du printemps; que, dans les cosmogonies primitives, il était considéré comme le symbole de la vie; que, pour les Égyptiens, il représentait le soleil, ‘cet œuf lumineux que l’Oie céleste pond et couve à l’Orient’; et que, pour les initier à la doctrine orphique, ‘le monde tenait dans un œuf immense, renfermant le chaos d’où est sorti le principe de la divinité qui contient elle-même le germe de tout ce qui existe’”. On apprend également “qu’à Rome, au cours des fêtes du printemps célébrées en l’honneur de Cérès, des matrones vêtues de blanc portaient solennellement un œuf et que les Celtes, pour les fêtes de Belenos (à l’équinoxe vernal), s’offraient mutuellement des œufs teints en rouge, couleur qui était alors considérée comme bénéfique”. Ainsi, les gens qui observent les coutumes populaires à l’occasion des fêtes de Pâques sont loin d’imaginer qu’ils accomplissent un geste lié aux anciens rites magiques de la résurrection de la nature.
La marche contre le jogging
Le docteur Andrew Lewin, spécialiste de l’hypertension dans un centre médical de Los Angeles, est d’avis qu’une bonne marche est aussi efficace que le jogging pour ce qui est de réduire l’hypertension. Ses recommandations sont les suivantes: Commencer par se faire faire un examen général, puis adopter un rythme hebdomadaire de trois ou quatre séances de cinq à dix minutes de marche. Tout en conservant ce rythme, la marche pourra devenir plus rapide et atteindre finalement 45 minutes.
“Le prix du sang”
Le Journal des Flandres écrit: “Des intérêts se chiffrant par centaines de milliers de dollars sont en jeu dans le trafic et la contrebande de sang humain au Brésil, où ce commerce illégal est facilité par une législation déficiente et l’absence quasi totale de contrôle. Une politique nationale du sang a été approuvée en 1965, mais elle est restée jusqu’à présent lettre morte. En attendant, n’importe qui pouvant disposer de la collaboration d’un médecin même sans spécialité ni expérience, peut ouvrir et exploiter une banque du sang. (...) Dans la seule agglomération de Rio, dix mille litres de sang sont vendus quotidiennement. Les trafiquants de sang font facilement fortune car la matière première, sur la qualité de laquelle ils ne sont pas difficiles, ne manque pas. Vendre son propre sang est en effet un moyen de subsistance pour de nombreux chômeurs et déracinés venus du Nord-Est brésilien pour peupler les favelas de Rio et de São Paulo. Comme beaucoup sont malades et que le sang donné n’est pas contrôlé, un tiers de celui-ci est porteur de virus dangereux et présente des signes de contamination.”
L’or noir du Koweït
Les ventes annuelles de pétrole par le Koweït s’élèvent à 10 milliards de dollars. D’après les réserves connues, elles pourront se poursuivre pendant encore 70 ans. Le revenu annuel par habitant du Koweït est de 15 000 dollars, soit le double de celui d’un Américain et 150 fois plus que celui d’un Éthiopien. Mais les intéressés pensent qu’il est erroné de parler de l’argent qui provient du pétrole comme d’une richesse réelle. C’est ainsi que le directeur général du Fonds du Koweït pour le développement de l’économie arabe a dit: “Cela n’est vrai que sur le papier. Il y a une grande différence entre les rentrées d’argent et la richesse.” Les autorités expliquent en effet que leur économie n’est basée que sur une ressource unique et qu’elles sont engagées dans une course contre la montre pour stabiliser cette économie avant que les réserves de pétrole ne soient épuisées.
“Une œuvre de mort”
Interviewé par Midi-Région, le professeur Viala, directeur du Centre d’avortements de Bionne, dans la banlieue de Montpellier, fait cet aveu: “Je ne m’étais pas rendu compte combien cette mission serait lourde. C’est un travail qui vous démolit au point de vue psychologique. Il va à l’encontre de toute notre éthique, de toute notre éducation. Le travail de médecin est une œuvre de vie et l’IVG [Interruption volontaire de grossesse] est une œuvre de mort; même pour les plus jeunes d’entre nous ce n’est pas indifférent. (...) On dédramatise de plus en plus l’avortement, on donne à croire aux femmes que c’est quelque chose de naturel, qu’il n’y a plus de problèmes. Eh bien non, ce n’est pas naturel. Tuer n’est pas naturel. (...) Toutes les campagnes que nous subissons de la part des mass media aboutissent à ce résultat: les femmes pensent que l’IVG, c’est de la contraception. Voyez l’exemple des USA: avant l’autorisation des avortements 26 % des femmes employaient des contraceptifs, maintenant elles sont seulement 18 %.” Dressant le bilan de quatre ans de fonctionnement de ce centre, son directeur reconnaît que “ce n’est pas un endroit où un médecin a envie de se trouver”.
La mesure sanitaire la plus importante
Richard Peto, de la Faculté de médecine d’Oxford, affirme que la recherche médicale britannique ainsi que la politique sanitaire du gouvernement sont erronées, du fait que l’on consacre plus de recherches à des maladies en vue qu’aux causes réelles de mort. Par exemple, il souligne que plus de chercheurs étudient la leucémie myéloïde aiguë que les crises cardiaques, alors que ces dernières tuent 60 fois plus de gens et seraient plus faciles à prévenir et à guérir. Il ajoute que l’État accorde plus de soin au contrôle des médicaments, des colorants et des pesticides qu’à la réduction du tabagisme, alors que le tabac tue cent fois plus de gens chaque année en Angleterre et au Pays de Galles. ‘La prévention du tabagisme est la mesure sanitaire la plus importante pour les pays développés’, a-t-il déclaré, car le tabac fait plus de victimes même que les accidents de la route ou l’alcoolisme. Un article paru dans Medical World News donnait le même conseil “aux hommes politiques, aux bureaucrates et aux groupements d’intérêt public”, c’est-à-dire “de s’attaquer pour de bon à la cigarette”.
Mariage homosexuel
Celui-ci unissait Claudia et Rosy, sous la bénédiction d’un pasteur baptiste, en présence de Caroline, membre de l’Assemblée de Dieu, pentecôtiste et représentante du groupe des lesbiennes du “Centre du Christ libérateur”. Dans son billet, André Frossard note que les “époux” n’ont pas été déclarés “unis par Dieu jusqu’à leur mort”, mais “unis autant que leur amour durerait”. “Autrement dit, ajoute-t-il, autant que faire se pourra. Tant que ça ira, ça ira, quand ça n’ira plus, ça n’ira plus. Je ne sais pas si Dieu sera invité à constater la rupture de cet engagement qui n’engage à rien, comme on vient de le voir. De toute façon il y a des désunions que le ciel est probablement plus disposé à bénir que certaines unions.”
Rapport sur Three Mile Island
Le rapport officiel remis au président des États-Unis attribue à une erreur de l’opérateur l’accident survenu à Three Mile Island. Cette accusation, explique Novatome, est étayée par la découverte de toute une série de défaillances humaines. La formation des opérateurs était “des plus insuffisantes” et les consignes sur la conduite à tenir en cas d’accident étaient “peu claires” et susceptibles d’amener les opérateurs à procéder aux manœuvres erronées qu’ils ont faites. Dans son rapport sur cet accident, l’Académie française des Sciences demande que “la marche normale des centrales et les remises en ordre à la suite de tous les incidents de fonctionnement prévisibles soient assurées au moyen de dispositifs automatiques parfaitement fiables”. On insiste aussi pour que soit constitué un corps de responsables capables de faire face avec efficacité aux situations de crise pouvant survenir en exploitation.
Il apprend vite
Un jeune Japonais âgé de quatre ans vient de réussir un examen qui attestait qu’il connaissait l’anglais aussi bien qu’un lycéen de quatrième. Ce niveau n’avait été atteint jusque-là que par des enfants dont les plus jeunes avaient au moins sept ans. Le Mainichi Daily News donne l’explication suivante: “Inspirée par un livre qui invitait les parents à instruire leurs enfants dès leur plus tendre enfance, Emi, la mère de Nariaka Iwashita, lui a donné des cours de langue anglaise en se servant de cassettes enregistrées dès que son fils eut deux ans et elle lui faisait écouter les cours d’anglais à la radio depuis l’âge de trois ans.” D’après la mère, son rejeton se sert tout seul du dictionnaire.
Des pluies de vinaigre
Science et Vie rapporte que l’“on a enregistré en Grande-Bretagne, au cours de 1979, des pluies d’un pH de 2,4, soit une acidité à peu près égale à celle du vinaigre. La France n’est pas mieux partagée, d’ailleurs, ni l’Allemagne. (...) Cette acidité est due pour 60 % à des anhydrides sulfureux déversés dans l’atmosphère par la combustion externe des carburants fossiles, qu’elle soit le fait de l’industrie ou du chauffage domestique. Et 35 % de cette acidité sont dus aux moteurs à combustion interne des autos. (...) Le pH normal est de 7. Inférieur à 5,6, il devient dangereux. Quand on pense qu’il atteint 2,4, on conçoit qu’il y a lieu de se munir d’un parapluie quand le ciel est couvert...”
Les “pingouins” israéliens
Il est curieux de voir comment certains arrivent à contourner les lois religieuses qui s’appliquent en Israël. C’est ainsi que le Wall Street Journal rapporte que certains fermiers israéliens élèvent des “pingouins” qui “pèsent jusqu’à 300 kilos, ont une queue en tire-bouchon, se roulent dans la boue et poussent des grognements”. Le journal poursuit par cette explication: “Dans les autres pays, les ‘pingouins’ qui répondent à une telle description s’appellent des porcs, mais comme la tradition religieuse interdit aux Juifs de manger du porc, les Israéliens les affublent du nom de ‘pingouins’ ou parfois de ‘canards’. La viande de porc servie dans les restaurants s’appelle un ‘steak blanc’.” L’article ajoutait que cet artifice pour ne pas mentionner le porc “est utilisé par une industrie en plein essor et il ne représente qu’une partie des arguments complexes et des prétextes raffinés auxquels recourent les Israéliens (...) pour étouffer le sentiment double peut-être de culpabilité, qui les anime au sujet de la vogue des charcuteries”.