Un ordre naturel
La bactérie a sa propre boussole
* Alors qu’il examinait des sédiments dans un récipient, R. Blakemore s’aperçut que les bactéries de son échantillon avaient tendance à se regrouper du même côté du récipient. Il le tourna donc. Aussitôt, les bactéries repartirent de l’autre côté, vers le nord. Il plaça alors un petit aimant au sud de son récipient, et les bactéries y affluèrent. Au fur et à mesure qu’il déplaçait son aimant, les bactéries le suivaient.
* Un chercheur de l’Institut de technologie du Massachusetts, R. Frankel, se joignit à lui. Ils découvrirent que l’analyse chimique montrait dans ces bactéries une teneur en fer dix fois supérieure à la normale. En outre, le fer était présent sous forme de magnétite, corps qui a des propriétés magnétiques à température ambiante. L’examen des bactéries au microscope électronique fit apparaître un alignement de 22 à 25 particules de magnétite dans le micro-organisme. Le pôle Nord de ces micro-aimants se trouvait du côté opposé aux flagelles qui propulsaient ces protozoaires, ce qui expliquait pourquoi ils nagent toujours vers le Nord.
* On fit cette autre découverte étonnante: chaque particule de magnétite a une longueur d’environ 0,05 micron. Or, seules les particules de cette taille possèdent les propriétés magnétiques nécessaires pour faire une bonne boussole. Était-ce une coïncidence de plus parmi les millions de coïncidences qu’invoquent les partisans de l’évolution? Ou bien s’agit-il d’une preuve supplémentaire qui s’ajoute aux millions de témoignages qui attestent que le Créateur a conçu la nature avec intelligence?
* À quoi peut bien servir cette boussole incorporée? L’un des chercheurs expliqua que le champ magnétique terrestre fait intervenir une composante horizontale et une verticale, ce qui revient à dire que dans l’hémisphère Nord, d’où ces bactéries proviennent, l’attraction ne se fait pas seulement vers le nord, mais aussi vers le bas. Ces bactéries sont trop petites pour distinguer dans l’eau ce qui appartient à une attraction verticale et ce qui tient de la gravitation. Cette boussole les dirige donc vers le fond, sur les sédiments boueux où elles prospèrent.
* Cette découverte va-t-elle donner la clé du mystère séculaire sur les dons des animaux migrateurs? Pendant longtemps, les chercheurs ont soupçonné que certains animaux se servaient du champ magnétique terrestre pour se diriger. L’expérience a confirmé que c’était le cas chez le pigeon, puisque l’on a découvert récemment de la magnétite dans sa tête. On en a également trouvé dans l’abdomen des abeilles. Et qui sait où il y en a encore?
* Peut-être le brevet de la boussole appartient-il à l’homme, mais des milliers d’années avant lui, cet instrument était utilisé par les milliards de bactéries unicellulaires.
Comment l’oignon fait pleurer
* Quand on coupe des oignons, il se libère un composé organique à base de soufre. En solution dans l’eau, celui-ci donne de l’acide sulfurique, si bien que lorsqu’il pénètre dans l’œil, il se dissout dans les larmes et forme de l’acide sulfurique. D’où la sagesse populaire qui consiste à éplucher les oignons sous l’eau. Ainsi, l’acide se forme dans l’eau et non dans les yeux.
Des plantes qui savent repousser les insectes
* Comme beaucoup d’humains, lorsqu’un insecte détecte quelque chose de sucré, il se met à en manger. Une plante appelée Ajugara remota dissuade l’insecte de la manger en libérant un produit chimique spécial, l’ajugarine-1. Ce corps inhibe les centres récepteurs de l’insecte et lui coupe l’envie de manger la plante. Il ne s’agit là que de l’un des nombreux coupe-faim synthétisés dans le règne végétal. Certains d’entre eux repoussent diverses sortes d’insectes, alors que d’autres ne coupent l’appétit qu’à une variété bien définie. Mais tous sont inoffensifs.
* Les chercheurs s’efforcent actuellement de synthétiser ces coupe-faim en laboratoire afin de repousser les insectes qui dévorent les récoltes. Peut-être l’étape suivante consistera-t-elle à faire des coupe-faim contre la gourmandise des humains qui raffolent de sucreries...