Coup d’œil sur le monde
Comment rester jeune d’esprit?
Des chercheurs japonais pensent avoir obtenu la preuve que le cerveau de nombreuses personnes se rétrécit effectivement faute “d’exercice”. Lors d’examens au scanner, le professeur Taiju Matsuzawa et ses collègues de l’université nationale de Tohoku ont mesuré le volume du cerveau de différentes personnes. Leurs observations ont montré que la partie du cerveau où siège l’intellect et les émotions commençait à se rétrécir plus ou moins tôt suivant les catégories de personnes. Ainsi, des fermiers, des conducteurs d’autobus ou des employés de bureau qui avaient un travail routinier voyaient leur cerveau se rétrécir dès l’âge de trente ans. Par contre, pour de nombreux avocats, professeurs d’université et médecins, leur cerveau semble garder la même taille jusqu’à l’âge de 60 ou 70 ans. Bien sûr, cela doit rester vrai pour les fermiers ou les conducteurs d’autobus qui restent actifs intellectuellement par exemple en se livrant à des activités spirituelles. L’article du Sunday Times de Londres signé Robert Whymant, déclare: “Matsuzawa a tiré la conclusion de ses expériences et donne le remède suivant pour éviter la contraction du cerveau due à l’âge: travailler de la tête.”
La onzième plaie d’Égypte?
Au cours de l’été dernier, on aurait vu des millions de rats énormes envahir l’Égypte, anéantissant les récoltes, attaquant le bétail, la volaille et même les humains. Quand ces rats ont atteint la banlieue du Caire, certains ont déclaré à l’assemblée des élus locaux que les rongeurs “inquiétaient les adultes, attaquaient les enfants et faisaient fuir les chats”. Vers le milieu du mois de juillet, le ministre égyptien de l’Agriculture a déclaré l’état d’urgence dans deux provinces de la région du delta où l’on pense que les rats avaient détruit 40 000 hectares de récoltes. Donnant un tableau de la situation, le Times of Zambia déclare: “Une nouvelle plaie a frappé l’Égypte, plaie dont il n’est pas question dans l’Ancien Testament: les rats ivres.” Ce journal explique pourquoi en disant que ces mêmes rats, après avoir détruit des milliers d’hectares de céréales et de légumes, ont dévasté, jusqu’à s’en rendre “ivres, les champs de canne à sucre dans le delta de la région du Nil”.
Guérison des maladies mentales
Une étude menée depuis sept ans par l’Organisation mondiale de la Santé nous apprend que le taux de guérison des maladies mentales considérées comme graves est beaucoup plus important dans les pays sous-développés. Selon le périodique Science 80, 58 % des malades du Nigeria et 51 % de ceux de l’Inde n’ont connu “qu’un seul incident psychotique. À la suite de cela, ils avaient été considérés comme guéris”. Par contre, toujours selon cet article, “dans les pays développés, le pronostic était beaucoup plus sombre: La proportion des malades qui étaient guéris après un seul incident s’étalait de 6 % au Danemark à 27 % en Chine”. Ce journal, Science 80, remarquait aussi “qu’on a de fortes chances de constater une guérison rapide et complète des psychoses graves dans les pays en voie de développement; par contre, aux États-Unis et dans d’autres pays industrialisés, environ la moitié de ceux qui font des dépressions nerveuses ne guérissent jamais”.
‘Palmarès’ de la pollution
Quel prix la communauté paie-t-elle à la pollution dans un pays dit industrialisé? Le ministère de l’Environnement français donne le chiffre, pour une année, de cent milliards de francs; ceci permet de mesurer l’étendue des divers fléaux. Dans la brochure éditée par ce ministère, on trouve, au premier rang, le bruit. Il faut prendre en compte, dans le domaine du logement, les diverses dépenses engagées pour l’isolation phonique, la dépréciation de ces logements et même le déménagement des occupants dans des cas extrêmes. On doit évidemment tenir compte aussi des maladies et des gênes causées par tous ces bruits. Le deuxième facteur est la pollution de l’air, avec environ un cinquième des dépenses concernées. Pour faire cette estimation, on doit compter la lutte contre la maladie et l’absentéisme, les journées de travail perdues et la lutte pour la protection des bâtiments. Ce classement se poursuit avec l’énumération des diverses autres catégories: l’eau, les engrais et les déchets. Le journal Le Figaro rappelle que ces chiffres “sont évidemment sujets à caution. (...) Mais l’ordre de grandeur doit être exact”. On peut également comparer avec intérêt le coût de ces pollutions avec les dépenses totales engagées tant par les administrations que par les particuliers pour lutter contre elles: “25 milliards en 1979 soit quatre fois moins que le prix des dommages.”
Des déchets flottants
Les décharges terrestres ne sont pas les seules à poser des problèmes de pollution par les produits chimiques. L’hebdomadaire L’Express relate l’affaire d’un bateau chargé d’arsenic, de soude caustique et d’autres produits, le tout constituant “un effroyable cocktail de substances chimiques dont certaines sont toxiques pour l’homme ou le milieu marin”. Ce bateau s’est échoué au mois de juillet 1979 au large de la Sardaigne, et de nombreux mois se sont écoulés sans que rien ne soit tenté pour récupérer cette épave. Les fûts de la cargaison commencent-ils à suinter, polluant ainsi les alentours et menaçant toute vie aquatique? Ce qui est sûr, c’est que ce risque est grave, et menace ainsi la flore, toute vie aquatique et même les humains. Les personnes qui habitent des régions côtières se demandant s’il faut attendre que de véritables catastrophes se produisent pour prendre les mesures nécessaires.
Sorciers officiels
Au Zimbabwe, 8 000 ngangas (sorciers guérisseurs) font maintenant partie officiellement du service national de santé. Le nouveau ministre de la Santé du pays, Herbert Ushewokunze, a déclaré: “Nous allons leur construire des centres, afin qu’ils puissent exercer.” Le docteur Ushewokunze a mis sur pied l’association nationale des médecins traditionnels; il a fait remarquer que “la médecine africaine fait partie intégrante de notre culture. (...) Tout notre passé culturel est étroitement lié aux médiums”. Les sorciers guérisseurs seront utilisés pour résoudre les problèmes médicaux posés dans les zones rurales dévastées par la guerre, là où on dispose de peu de médecins.
‘L’art moderne’
Dans un éditorial du journal Sun de Toronto (Canada) qui parlait de l’art abstrait, on pouvait lire cette réflexion d’un lecteur: “Picasso, parlant de son rôle dans l’art moderne, a dit: ‘Je ne suis qu’une vedette qui a saisi le sens de son époque et a su tirer au mieux profit de l’imbécillité, de la vanité et de la cupidité de ses contemporains. Je sais que ce que je dis est amer, même plus pénible que cela n’en a l’air, mais j’ai le mérite d’être franc.’” (Life, 27 décembre 1968, page 134). Ce lecteur déclarait ensuite qu’apparemment, Picasso considérait son œuvre comme un “tas d’inepties” qu’il avait faites, au départ, pour les milliers de dollars qu’il pouvait en retirer. Très souvent, le public ignore les sentiments qu’éprouvent pour lui les “grands” qu’il idolâtre.
Le dieu-lézard en colère
Après pas mal de péripéties, une compagnie pétrolière vient de commencer ses forages dans une région reculée de l’Australie Occidentale. Devant cette situation, des membres de la tribu aborigène Yungnara se sont rendus à Genève, devant la Commission des droits de l’homme de l’ONU, pour élever une protestation contre ce qu’ils considèrent être une profanation de la terre sacrée de leur dieu-lézard Goanna. Ils pensent que les forages perturbent l’esprit du Grand Goanna et que celui-ci, par mesure de représailles, inciterait les varans locaux à ne pas se reproduire. Ces varans de grande taille (environ 1,80 mètre) constituent la principale source de nourriture des Yungnaras.
Un vase précieux
C’est un drôle de choc qu’a dû subir une veuve anglaise quand on lui appris récemment que la petite potiche orientale, dont elle se servait comme pot à fleurs, valait en réalité une fortune. Un expert qui avait été appelé pour expertiser un tableau remarqua cette petite potiche et s’aperçut que c’était un vase Ming du XVe siècle. On l’avait donné au mari de cette femme au cours d’une visite en Orient il y a quelques années. La vente aux enchères de ce vase rapporta 265 000 livres (environ 2 650 000 francs français).
Le cancer du sein et la consommation de graisse
Selon le docteur Kenneth Caroll, professeur de biochimie de l’université de l’Ontario de l’Ouest au Canada, le taux de mortalité due au cancer du sein “augmente proportionnellement à la quantité de graisse consommée”. On a mené cette étude auprès de femmes qui venaient du Japon et de la Pologne, pays dont le taux de mortalité dû au cancer est très faible, pour s’installer aux États-Unis et au Canada. On a constaté, dans leur cas, une sérieuse augmentation du nombre de cancers du sein et on pense que cela est dû à la consommation élevée de graisse en Amérique du Nord. Le docteur Caroll, qui est connu comme étant un expert dans cette recherche, prétend qu’on pourrait réduire de moitié le nombre de morts dues au cancer du sein si l’on voulait diminuer la consommation de graisse également de moitié.
Victoire sur la pollution
On assiste à l’heure actuelle en Angleterre à la résurrection de la Tamise. Pour cela, il a fallu vaincre la pollution qui paralysait ce fleuve. “Malheureusement, rapporte le journal Daily Mail de Londres, cette disparition de la pollution attire d’autres êtres vivants moins utiles.” Il semble en effet que les moules, les bernacles et divers petits animaux marins obstruent les collecteurs et autres tuyaux qui pompent l’eau de la rivière pour les besoins des industries. Certains animaux s’attaquent aux quais en bois ou à d’autres constructions du même type. De plus, comme l’oxygène est devenu abondant dans ces eaux, les constructions métalliques sont beaucoup plus sujettes à la rouille. Ce programme de nettoyage de la Tamise devrait par son succès “inspirer tous les ‘conservateurs’ du monde entier”. C’est en tout cas l’avis d’un zoologue du musée d’histoire naturelle de Londres. Mais il ajoute: “Quand on recrée des conditions favorables à la vie, on doit accepter les formes utiles comme celles qui ne le sont pas.”
Des animaux toujours sauvages
Peut-on apprivoiser certains animaux considérés comme sauvages, tels que le lion, le puma, la panthère, etc.? La malheureuse expérience survenue à une famille russe devrait rappeler à chacun la nécessité d’être extrêmement prudent sous ce rapport. Certains ont sans doute présentes à l’esprit des images de films ou d’émissions de télévision où l’on voit des enfants ou des adultes jouer avec des lions ‘apprivoisés’. Pour avoir cru à la possibilité de cette expérience, un architecte de Bakou a perdu son fils, déchiqueté par un jeune lion, et a vu sa femme grièvement blessée. C’était le deuxième lion que cette famille possédait et, selon le journal soviétique Troud, il avait déjà fallu abattre le premier qui s’était échappé. Comme le confirme ce journal “il est évident qu’il n’y a pas de place pour un tel animal dans une demeure citadine”.