Coup d’œil sur le monde
Un transport spatial plus économique?
● La première mission spatiale financée par des fonds privés a eu lieu en septembre dernier, au Texas (États-Unis), avec le lancement de la fusée Conestoga 1, d’une base située dans un ranch. L’engin, fait à partir de pièces détachées d’autres fusées, a pu lancer une charge factice de 498 kilogrammes, à une altitude de 320 kilomètres, et est retombé ensuite dans le golfe du Mexique. Le poste de commande aurait été installé dans deux grandes caravanes alimentées par un groupe électrogène. Lorsque l’ensemble du programme sera au point, cette nouvelle firme espère pouvoir concurrencer sur leur propre terrain les agences gouvernementales américaines qui procèdent, elles aussi, à des lancements de satellites. “Nous pensons, dit le directeur de la compagnie, pouvoir offrir un service que ne présente pas la NASA (Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace). (...) Nous avons des délais plus courts, alors que la navette est réservée en priorité aux militaires.”
Des infirmières qui se soucient des droits des malades
● Le magazine médical Orthopedic Nursing traitait récemment dans un article le sujet “Les Témoins de Jéhovah et le problème du sang”. Voici ce que déclarait le rédacteur: “Les Témoins de Jéhovah ont le plus grand respect pour la vie. C’est pour cette raison qu’ils ne fument pas, qu’ils ne font pas usage de drogue et n’ont pas non plus recours à l’avortement. Leurs croyances sont fondées sur les règles qu’ils établissent d’après leur interprétation de la Bible. (...) Le chirurgien qui accepte la responsabilité de faire une opération sur un Témoin de Jéhovah devrait connaître les principes religieux de son patient et les respecter. (...) Les divers cas que nous avons connus de Témoins de Jéhovah dans le domaine de la chirurgie orthopédique, nous ont apporté quelque chose qui en valait la peine. Les malades se sont montrés extrêmement coopératifs. Bien qu’on puisse ne pas accepter leur interprétation de la Bible, nous pensons que le personnel de santé devrait leur apporter un soutien moral et mettre à leur disposition les meilleures méthodes thérapeutiques.”
Dix ans après
● Il y a environ dix ans, une catastrophe aérienne qui avait eu lieu dans les Andes faisait la une de l’actualité. Ceux qui en avaient réchappé avaient en effet accepté de manger la chair de leurs compagnons de voyage morts au moment de l’écrasement de l’appareil. Que pensent ces survivants, dix ans après? Dans un article paru dans l’International Herald Tribune, journal de langue anglaise édité à Paris, M. Douglas Mine donne le résultat d’interviews réalisées auprès de ces personnes. “Ils travaillent comme avocats, médecins, hommes d’affaires ou comme ingénieurs. Ils se revoient souvent, nullement troublés à la pensée de ce qu’ils ont vécu il y a dix ans, et simplement émus au souvenir de leurs chers disparus.”
Que pensent-ils personnellement? “Comme la plupart des autres survivants, M. Zerbino est un catholique fervent qui voit une analogie entre le sacrifice de la messe et la manière dont il s’est nourri dans les Andes — cette croyance s’étant développée chez lui pendant les 10 semaines passées dans les Andes.”
Un autre survivant, M. Parrado, n’a pas les mêmes sentiments: “Après cela, je suis capable de tout. Je ne suis pas là pour vous faire la morale, et je ne vais pas crier sur tous les toits qu’il faut profiter de la vie au maximum, mais c’est ce que je pense maintenant.”
Un quotient intellectuel plus élevé — pourquoi?
● Des tests d’intelligence effectués sur le plan international et censés pondérer les valeurs culturelles propres à chaque pays, ont révélé que les Japonais avaient un quotient intellectuel (QI) de 11 points supérieur à celui de la plupart des habitants des autres pays industrialisés. Le psychologue britannique Richard Lynn, qui avait fait la compilation de ces résultats, indique aussi qu’au Japon, ce niveau aurait monté de 7 points en une seule génération. D’où cela vient-il? Certains attribuent ce fait à l’amélioration de la nourriture et de la santé; d’autres pensent que cela vient de l’esprit de compétition qui règne dans le système éducatif du pays. Pour Joan Beck, journaliste du Chicago Tribune, ce résultat pourrait être dû “à l’apprentissage auquel les Japonais soumettent leurs enfants avant l’âge de 6 ans”. Elle précise: “Les familles japonaises accordent beaucoup d’importance à l’éducation préscolaire et à l’apprentissage de la lecture. (...) Les spécialistes américains de ces questions d’éducation précoce ont découvert depuis plus de dix ans qu’il est possible de faire progresser le quotient intellectuel des enfants de 20 à 30 points en améliorant leur environnement d’une manière appropriée et pleine d’amour.”
Des problèmes — sur Vénus
● À un petit incident près, les sondes spatiales Vénéra 13 et Vénéra 14 ont accompli d’une manière satisfaisante leur mission sur Vénus. Un problème semble être venu des bouchons d’objectifs des caméras qui devaient s’éjecter automatiquement lors de l’atterrissage. Ces systèmes ont fonctionné parfaitement, permettant aux vaisseaux d’envoyer des images saisissantes de la surface de Vénus. Pourtant, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Un bras mécanique embarqué sur chacun des engins avait à son extrémité un appareil destiné à mesurer la densité du sol. Celui de Vénéra 13 a donné satisfaction. Mais la photo de Vénéra 14, parue dans le magazine Science 82 (angl.), montre clairement que “la foreuse télescopique automatique qui avait une chance de mesurer la densité du sol vénusien a pris comme échantillon un des bouchons d’objectifs”.
Manipulations génétiques sur les embryons
● Au cours du mois de septembre dernier, en France, s’est réuni à Annecy un Congrès mondial sur le transfert d’embryons. On y a débattu, entre autres sujets, des problèmes moraux posés par la recherche dans ce domaine, notamment ceux des “mères de substitution” (femmes qui acceptent de porter pendant la gestation un enfant qui ne sera pas le leur). Selon le magazine La vie mutualiste, “le problème prend toute son acuité dans le cas des recherches à but thérapeutique menées sur des embryons in vitro. Ces recherches mèneront sans doute à prévenir les maladies chromosomiques, ce qui les justifie pour les scientifiques, mais laisse perplexes les juristes déjà inquiets de l’absence de juridiction dans le domaine voisin des manipulations génétiques”. L’article conclut en disant qu’un “comité bio-éthique a été créé ‘pour réfléchir avec les spécialistes concernés sur les préoccupations posées par l’avancement des connaissances’”.
Le châtiment du clergé
● “De sérieux écarts de conduite sur le plan moral, une façon d’agir qui cause la ruine de certains mariages et des actions criminelles, voilà quelques-uns des pièges dans lesquels tombent un nombre ‘très faible’, mais toujours grandissant, de pasteurs anglicans.” C’est là ce que relatait le Daily Telegraph de Londres. L’article rapportait la déclaration de M. David Carey, juriste en retraite de l’Église anglicane. Il précisait qu’il avait eu à traiter dans l’année jusqu’à 50 cas d’ecclésiastiques qui s’étaient égarés. “Il y a eu un certain nombre de pasteurs qui se retrouvaient devant le tribunal pour affaires de mœurs. Il y a eu encore plus de problèmes d’adultères.” Quelle est l’attitude de l’Église dans de tels cas? “Celui qui est coupable d’une action criminelle est exclu de sa cure. (...) Pour des fautes plus légères, celles relatives à un adultère, une séparation ou un divorce, le pasteur peut être déplacé, suspendu à titre provisoire ou recevoir un avertissement.” On peut voir le contraste entre cette façon d’agir et la manière dont les premiers chrétiens traitaient les fornicateurs. — I Corinthiens 5:11-13.
Vivre plus longtemps — en mangeant moins?
● Pour les savants, “les preuves s’accumulent que la longévité peut être sérieusement accrue grâce à un régime ‘hyponutritif’ — c’est-à-dire un régime qui contient tous les éléments indispensables, mais avec environ un tiers de calories en moins que ce qui est nécessaire pour garder un poids ‘normal’ ”. Cet article paru dans le New York Times, poursuit: “Les études faites sur les animaux ont montré que le fait de manger moins peut prolonger de près de moitié la vie de certains mammifères. Il semble également que les individus soient moins sujets à attraper des maladies liées à la vieillesse, parce que le déclin habituel des processus immunologiques ne se produit pas.
Le docteur Edward Masoro, de l’université du Texas (États-Unis), dit que si l’on réduit de 50 pour cent la dose de protéines données aux animaux de laboratoire, cela allonge leur durée de vie, mais que cette prolongation est encore plus grande si on diminue de 40 pour cent la quantité de calories. Un autre expert sur les questions du vieillissement, le docteur Roy Walford de l’université de Californie, déclare de son côté que les études faites sur des animaux montrent qu’ils peuvent vivre de 10 à 20 pour cent plus longtemps si on diminue leur nourriture. Il suffit d’ailleurs de commencer ce régime vers le milieu de leur vie. “L’hyponutrition à long terme est le seul moyen que nous connaissions qui permet de retarder le processus de vieillissement et d’allonger la durée de vie des animaux à sang chaud, dit le docteur Walford. Ces résultats sont sans aucun doute applicables aux humains, puisqu’on a pu les constater sur toutes les espèces examinées.”
Actes de contrition
● Au Japon, selon le Mainichi Daily News, se développe “la tendance à célébrer des mizukokuyo, messes [bouddhistes], pour les enfants qui n’ont pas vu le jour pour cause d’avortement. (...) Notons au passage que ces mizukokuyo constituent une bonne source de revenus pour les temples bouddhistes. Un prêtre a même dit que sans ces cérémonies pour le repos de l’âme de ces enfants, beaucoup de temples ne pourraient pas survivre financièrement”. Pour environ 500 francs français, le temple vend à des pénitents contrits une représentation en plastique ou en pierre de Jizo, le dieu-protecteur des enfants, et des prières. Des centaines de telles statuettes “à l’air quelque peu pathétique” sont ainsi conservées dans le populaire temple très fréquenté de Hase, à Kamakura.
“Autopasteurisation”
● Pour le magazine médical American Health, “un effort physique important qui produit un échauffement du corps peut vous protéger contre l’infection et vous permettre de rester en bonne santé”. L’article explique que des recherches récentes ont montré que, tout comme la fièvre est la défense naturelle de l’organisme contre une attaque infectieuse, de même un exercice intense fait monter la température du corps et peut ainsi “pasteuriser” les bactéries. Après une course assez longue, la température du corps peut monter jusqu’à 39 degrés. Si des chercheurs, comme le docteur Joseph Cannon de l’université du Michigan, ne recommandent pas la course de fond ou le tennis comme remède contre la grippe, ils pensent cependant que de tels exercices constituent une excellente thérapeutique de prévention.