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  • Des étrangers jugés indésirables — Y a-t-il une solution?

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  • Des étrangers jugés indésirables — Y a-t-il une solution?
  • Réveillez-vous ! 1984
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Réveillez-vous ! 1984
g84 22/10 p. 24-27

Des étrangers jugés indésirables — Y a-​t-​il une solution?

UNE nuit, vers vingt-deux heures, un jeune Mexicain et ses onze compagnons rampent afin de passer par un trou dans la clôture qui sépare la ville mexicaine de Tijuana des États-Unis. À vingt-quatre kilomètres de la frontière, ils trouvent le véhicule préparé par le guide qu’ils ont payé et que l’on surnomme un “coyote”. Comme la voiture ne parvient pas à démarrer, ils perdent tellement de temps que la patrouille qui surveille la frontière les découvre et les renvoie au Mexique.

La nuit suivante, le jeune homme fait une nouvelle tentative en compagnie de quinze compagnons, mais cette fois-​ci, la patrouille les voit depuis un hélicoptère lorsque le remous créé par les pales de l’appareil soulève la bâche de plastique sous laquelle ils se cachent, de sorte qu’ils se trouvent dans le faisceau du projecteur.

La même semaine, le garçon tente un troisième essai au cours duquel il est pris et expulsé. Cette fois, le groupe est repéré grâce à des détecteurs acoustiques tandis qu’il progresse à pied le long d’une voie de chemin de fer. La quatrième tentative est une réussite.

Ce jeune homme n’est que l’un des cinq millions d’étrangers qui sont entrés clandestinement aux États-Unis malgré les efforts des patrouilles de surveillance de la frontière. Environ un demi-million de personnes continuent à se déverser tous les ans dans le pays. Bien que nombre d’entre elles soient arrêtées et expulsées, la majorité revient très rapidement. Pourquoi ces hommes et ces femmes sont-​ils si déterminés à pénétrer dans un pays où ils ne sont pas les bienvenus? C’est essentiellement pour des raisons d’ordre économique.

Les étrangers viennent aux États-Unis ou dans certains pays d’Europe pour chercher du travail et gagner de l’argent qu’ils pourront envoyer chez eux à leur famille dans le besoin. Les travailleurs immigrés en Europe envoient dans leur patrie — la Turquie, le Portugal et la Yougoslavie — environ 100 milliards de francs français par an, ce qui constitue un apport important pour les économies de ces pays. Cependant, leur présence crée des problèmes.

De la concurrence pour les emplois

En raison du faible taux de croissance et de l’aggravation du chômage, la concurrence pour les emplois est très dure. À partir du milieu des années 1950 et jusque dans les années 1970, plusieurs pays européens ont autorisé l’entrée d’environ 30 millions de travailleurs immigrés afin d’occuper des postes vacants, étant bien entendu qu’ils retourneraient chez eux quand on n’aurait plus besoin de leurs services. Mais ils furent nombreux à décider de rester et à faire venir leur famille. Près de 15 millions de travailleurs étrangers vivent encore dans ces pays. Maintenant, en raison de la récession économique, il y a trop d’étrangers qui concurrencent les citoyens locaux pour les emplois.

En Angleterre, des heurts violents se sont produits entre les citoyens du pays et des migrants venus d’Asie et des Indes. En République fédérale d’Allemagne, on a assisté à un nombre croissant de manifestations et d’incidents hostiles aux travailleurs immigrés. À Stuttgart, des groupes opposés à la présence de Turcs en Allemagne ont menacé de représailles les sociétés qui gardent ces gens dans leur personnel.

Au cours de l’été 1982, Semra Ertan, une femme immigrée turque, s’est suicidée par le feu après s’être aspergée d’essence parce qu’elle était désespérée par la manière dont les Allemands se comportent avec les Turcs. Avant de se donner la mort, elle téléphona à une station de radio pour déclarer: “Les Allemands ne devraient pas nous traiter comme des chiens. Je veux que l’on me considère comme un être humain.”

En France, on montre une hostilité croissante envers les travailleurs algériens et leurs familles. La Suède contrôle plus étroitement l’entrée des étrangers. La Suisse a intensifié ses efforts pour mettre un terme à l’immigration clandestine. En Italie, on projette de pénaliser durement les chefs d’entreprise qui emploient des étrangers dont les papiers ne sont pas en règle. Ainsi, les travailleurs immigrés qui étaient indispensables en période de croissance économique sont devenus des indésirables.

Aux États-Unis, on enregistre des plaintes du même genre. On accuse les étrangers de prendre les emplois des citoyens américains. L’animosité croissante est dirigée principalement contre les Asiatiques et les migrants venus d’Amérique latine. Une étude réalisée par un économiste d’une université new-yorkaise a révélé que la moitié de tous les nouveaux emplois créés dans le pays au cours des années 1970 ont été pris par des étrangers entrés légalement ou illégalement. Une autre étude portant sur 2000 travailleurs du bâtiment à Houston, au Texas, révéla que 40 pour cent d’entre eux étaient des étrangers.

Les fonctionnaires locaux et gouvernementaux se plaignent de ce que leurs budgets ne leur permettent plus de verser des millions de dollars sous forme d’aides aux travailleurs immigrés pour l’éducation, la santé et l’assistance publique. Cependant, en juin 1982, la Cour suprême des États-Unis a décidé que les États ne pouvaient priver les enfants des étrangers entrés clandestinement dans le pays de leur droit à l’instruction gratuite.

Lorsqu’en mai 1982 des agents de l’immigration ont fait des descentes dans un certain nombre d’entreprises américaines pour en expulser les travailleurs immigrés démunis de papiers en règle, des foules de chômeurs américains se sont présentées pour occuper les postes vacants. Dans une société, après cette mesure de police, il y eut 50 places pour 1 000 postulants. Une conserverie de Chicago reçut 600 demandes d’emploi pour 60 postes vacants. Mais très souvent, les Américains n’aiment pas ce genre de travail et démissionnent rapidement.

Dans un abattoir de volailles situé au nord de San Francisco, on a arrêté puis expulsé 18 plumeurs de poulets. Des centaines de personnes se sont présentées pour occuper ces emplois. Au bout d’une semaine, 14 des 18 nouveaux employés rendirent leur tablier. Dans une pêcherie de Santa Rosa, en Californie, les gens qui obtinrent les postes des étrangers expulsés refusèrent de faire le travail des immigrés qui consistait à nettoyer le poisson.

Après la descente de police, une fabrique de meubles de Santa Ana, en Californie, s’est retrouvée avec une centaine de postes vacants sur la chaîne d’assemblage. Un porte-parole de cette société déclara que les ouvriers que lui envoyaient les agences pour l’emploi restaient rarement plus d’une journée. Le travail est dur et monotone, et les gens du pays refusent de le faire.

Il s’est produit quelque chose de similaire dans une exploitation agricole spécialisée dans la culture des fraises. La plupart des gens qui sont venus pour remplacer les étrangers expulsés ont abandonné dès le premier jour, car le travail est très dur. Il faut être à genoux toute la journée.

L’exploitation des étrangers

Il n’est pas rare que les gens qui emploient des personnes entrées clandestinement dans le pays tirent profit de leur peur de l’expulsion. Le jeune Mexicain dont on a parlé au début de cet article a travaillé un certain temps pour un employeur qui lui donnait un salaire égal au tiers du salaire minimum légal, sans aucune compensation pour les heures supplémentaires.

À New York, dans le quartier chinois, on a découvert 60 travailleurs immigrés clandestins venus de Hong-kong travaillant dans des ateliers de confection où on les exploitait en leur donnant moins d’un tiers du salaire minimum. Dans des ateliers du même genre situés dans les greniers de Manhattan, on a trouvé des Chinois, des Coréens et des Cubains qui travaillaient pour un salaire encore plus bas.

Les horticulteurs et les maraîchers qui engagent des travailleurs immigrés clandestins affirment qu’ils leur paient le salaire minimum, mais l’argent est généralement versé aux intermédiaires qui embauchent les ouvriers. Très souvent, ces intermédiaires étrangers eux-​mêmes, prélèvent une grande part de l’argent et n’en laissent que très peu aux ouvriers pour payer leur dur travail.

Du fait qu’ils acceptent de travailler pour un salaire très inférieur à celui demandé par les citoyens du pays, les travailleurs immigrés peuvent redonner de la vitalité à des entreprises sur leur déclin. Comme il y a de fortes chances pour que ces sociétés fassent faillite si elles ne reçoivent pas leur aide, les travailleurs étrangers ne font pas concurrence aux gens du pays pour les emplois, car ces derniers exigent des salaires plus élevés. Au contraire, ils créent des emplois dans d’autres industries qui dépendent des entreprises dans lesquelles ils sont employés.

Des efforts pour trouver une solution

Les pays européens aimeraient que les étrangers indésirables retournent chez eux et ils les y encouragent. La France donne une aide au retour de plusieurs dizaines de milliers de francs aux familles étrangères désireuses de quitter le pays. Cependant, les immigrés qui cèdent à cette tentation ne sont pas assez nombreux, aussi une situation explosive est-​elle en train de se préparer.

Aux États-Unis, le gouvernement a en projet une loi sur la réorganisation de l’immigration. Elle accorderait l’amnistie à des millions de travailleurs immigrés clandestins, leur permettant ainsi d’avoir un statut légal à condition de prouver qu’ils ont du travail. D’un autre côté, elle accroîtrait le budget et le personnel du service de l’immigration dans l’espoir de rendre plus difficile l’entrée dans le pays. De plus, elle prendrait des mesures pour que les travailleurs immigrés en situation illégale aient plus de mal à trouver du travail, allant jusqu’à prévoir des peines de prison et des amendes pour les entrepreneurs pris à employer des étrangers. Grâce à cette législation, le gouvernement espère réduire le flux de travailleurs en situation illégale.

La décision d’accorder un statut légal à ceux qui sont titulaires d’un emploi est sans aucun doute consécutive à l’impossibilité de découvrir et d’expulser les millions d’étrangers en situation illégale qui résident déjà aux États-Unis. Mais la légalisation de leur situation crée un autre problème. C’est au service de l’immigration que va échoir la tâche immense consistant à octroyer les permis de séjour alors que ce service croule déjà sous la paperasserie. Il a des années de retard dans l’attribution des papiers aux gens qui sont entrés légalement dans le pays. Le directeur du service de l’immigration du district de San Francisco a déclaré: “Nous avons un énorme retard, des délais considérables. Nous sommes de plus en plus à la traîne.”

Les États-Unis et les pays européens ne peuvent pas construire un mur comme à Berlin pour empêcher l’entrée des étrangers indésirables. Même si l’on renforce les patrouilles qui surveillent les frontières, il y a peu d’espoir pour que les États-Unis réussissent à arrêter le flot d’étrangers en situation illégale qui ne cesse de s’enfler en raison de l’aggravation des conditions économiques et des crises politiques qui secouent l’Amérique latine.

La seule solution à ce problème réside dans un changement complet des systèmes politiques et économiques du monde entier, systèmes qui engendrent des quantités de réfugiés désespérés. Tous les efforts de l’homme pour réaliser ces transformations ont échoué lamentablement. Au lieu de créer un monde plus uni, paisible et stable, il est en train de le rendre plus divisé sur le plan politique et plus instable sur le plan économique.

Si l’homme ne connaît pas la solution aux problèmes des travailleurs immigrés jugés indésirables, Dieu, lui, la connaît. Le gouvernement mondial qu’il a promis depuis longtemps peut réaliser les changements nécessaires. Sous son règne, l’humanité ne sera plus divisée en une quantité de gouvernements d’origine humaine qui ne cessent de se quereller, mais elle sera unie sous un seul gouvernement d’origine divine, parfait et juste. La sécurité qu’il assurera est décrite dans la prophétie biblique consignée en Michée 4:3, 4: “Ils ne lèveront pas l’épée, nation contre nation, et ils n’apprendront plus la guerre. Et ils seront assis chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne qui les fasse trembler.”

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