L’École de Galaad — Appréciée des étudiants
“JE N’AIMAIS pas beaucoup l’école”, raconte Curtis en songeant à l’établissement secondaire qu’il a fréquenté. “Et l’université, pas davantage”, ajoute-t-il. Toutefois il précise: “Mais c’était avant que je ne devienne Témoin de Jéhovah.” Catherine, sa femme, avance cette explication: “Dans le second cycle, vous recevez une instruction qui ne vous semble pas utile sur-le-champ. Et quelqu’un de timide comme moi doit se débrouiller tout seul. Je me suis sentie frustrée pendant ces 12 années d’école.”
Néanmoins, Curtis et Catherine, qui ont respectivement 31 et 32 ans, viennent d’être diplômés d’une autre école, celle de Galaad, l’École biblique de la Société Watchtower. “Galaad, c’est différent, dit Catherine. Les enseignants se soucient vraiment des élèves et ils s’intéressent à eux sur le plan individuel. Cela m’a beaucoup aidée à atteindre le but de ma vie.”
Il en est de même pour Michel et Sheryl, tous deux âgés de 27 ans. “Au lycée, dit Michel, l’esprit de compétition règne et on ne vous incite pas vraiment à étudier. Les années que j’y ai passées ont été une période pénible et j’étais bien content d’avoir achevé mes études.” “La raison, dit Sheryl, c’est qu’à l’école beaucoup de gens s’en moquent. Souvent les professeurs veulent être comme les élèves et celui qui sort du lot ne se sent pas à l’aise.” “Mais à Galaad, ajoute Michel, on a un objectif, celui de vous former pour accomplir le travail que vous aimez. Vous apprenez la façon de mieux aider les gens et de prendre soin d’eux. J’ai désiré participer à l’œuvre de prédication à plein temps et les cours de Galaad mettent l’accent sur la façon de servir pleinement Jéhovah, quoi que les autres fassent.”
Galaad était pour ces deux couples un souvenir de fraîche date. Ils étaient au nombre des 38 étudiants diplômés le dimanche 11 septembre 1983. La remise des diplômes a eu lieu devant un auditoire de 2 023 personnes réunies dans la Salle d’assemblées des Témoins de Jéhovah de Queens, à New York. Les sessions étaient transmises au Béthel de Brooklyn par système vidéo, de sorte que plusieurs centaines d’autres assistants ont pu suivre le programme à la télévision.
Mais qu’est-ce au juste que l’École de Galaad? Et pourquoi les étudiants aiment-ils cette école?
L’École de Galaad
Jack Redford, l’un des instructeurs, a expliqué que “Galaad est une école fondée et financée par la Watchtower Bible and Tract Society de New York. Elle forme les futurs missionnaires. Pendant ces cours de cinq mois, la Bible sert de manuel de base. Les étudiants, qui sont déjà des ministres expérimentés, connaissant bien les Écritures, reçoivent une formation intensive qui leur procure une intelligence plus profonde de la Bible; ils apprennent aussi à enseigner les Écritures. Enfin, des sujets pratiques ont trait à la vie quotidienne dans un pays étranger”. Cette formation ainsi que l’hébergement sont accordés gratuitement aux étudiants.
Il y a cinq cours fondamentaux: les Écritures hébraïques (Ancien Testament), les Écritures grecques (Nouveau Testament), l’organisation théocratique, les fondements de l’histoire biblique et le service missionnaire. Toujours selon J. Redford, “les cours sur les Écritures hébraïques et grecques sont un examen en profondeur de chaque livre de la Bible; celui sur les fondements de l’histoire biblique retrace l’histoire de la religion ainsi que l’histoire du monde, et ce pour aider les étudiants à mieux comprendre les prophéties de la Bible. L’enseignement sur l’organisation théocratique comprend l’histoire de l’organisation de Dieu depuis ses débuts dans l’Antiquité jusqu’à nos jours. Le cours sur le service missionnaire explique les problèmes courants que les missionnaires rencontrent dans un pays étranger”.
Depuis février 1943, date de l’ouverture de l’École de Galaad, 6 067 étudiants issus de 75 classes ont été diplômés. Ces étudiants, originaires de nombreux pays, ont été envoyés dans des régions où l’on a besoin de davantage de missionnaires. De toute évidence, ces missionnaires ont pris à cœur le commandement de Jésus disant: “Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations, (...) leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées.” — Matthieu 28:19, 20.
Les étudiants de la 75e classe, récemment diplômés, venaient du Canada, des États-Unis, de Finlande, de France, du Ghana, de Nouvelle-Zélande, de Suède et du Venezuela. Deux étudiants retourneront dans leur contrée d’origine et les autres seront envoyés dans 15 pays différents pour accomplir une œuvre missionnaire spéciale. Ainsi, Curtis et Catherine iront à la Dominique, l’une des petites Antilles. Michel et Sheryl sont impatients de se rendre à Taïwan où ils suivront un cours intensif de chinois mandarin.
Une école aimée depuis toujours
Les étudiants aiment tellement Galaad que Leena, originaire de Finlande, a demandé: “Ne pourrait-on prolonger les cours de quelques semaines?” Elle était très heureuse de faire la connaissance de nombreux anciens diplômés qui passaient à Brooklyn en se rendant à une assemblée de district des Témoins de Jéhovah ou en repartant. “C’était passionnant, s’exclame-t-elle. Parler à tous ces missionnaires nous a aidés à mieux nous préparer pour accomplir notre service à l’étranger.” Et ces anciens diplômés de Galaad, dont certains ont passé de longues années là où on les a affectés, repensent encore avec émotion à cette école tant aimée.
“Je me souviens bien de mon séjour à Galaad en 1945”, explique Dora. En février de cette année-là, elle et sa compagne Dorothée ont été diplômées de la quatrième classe qui comptait 104 étudiants. “Le programme était un peu différent à l’époque, dit-elle, mais les enseignants étaient sensationnels. Ils s’intéressaient vraiment à chacun de nous.” Les cours leur ont-ils été utiles pendant les presque 40 années de service missionnaire passées au Chili? “Oh oui!, dit Dorothée, nous avons appris à mieux nous entendre avec autrui. On nous a montré comment nous exprimer clairement et comment étudier. Nous avons employé la même méthode pour enseigner la Bible aux autres.”
“Galaad est une disposition merveilleuse”, dit Jessica; originaire des Pays-Bas, elle a servi comme missionnaire en Équateur. Elle raconte: “À Galaad, tout est utile. L’école vous prépare si bien que vous êtes prêt à accepter les différences d’opinions et à traiter les problèmes qui peuvent surgir.” Ollie, qui sert en Haute-Volta, abonde dans ce sens: “Ces cours sont instructifs. Ils vous aident et vous encouragent considérablement. Même si vous vous trouvez à des milliers de kilomètres, la Société se soucie de vous et vous aide avec amour à rester là où vous avez été affecté.”
Malgré le niveau exigé pour être admis à cette école, des centaines de candidats attendent d’être invités à venir suivre ses cours. De nombreux diplômés se sont inscrits à plusieurs reprises pendant des années avant d’être finalement acceptés. Mais ils obtiennent alors ce qu’on peut attendre d’une école aimée de ses étudiants.
[Illustration, page 20]
Galaad, l’École biblique de la Société Watchtower — 75e classe, septembre 1983
Dans la liste ci-dessous, les rangées sont numérotées de l’avant vers l’arrière, et les noms inscrits de gauche à droite:
1) Schavers, L.; McLeod, G.; McLenithan, S.; Kardell, K.; Eaton, T.; Shewkenek, S. 2) Sebenik, E.; Nelson, J.; Hobby, M.; Maves, V.; Van Doorn, A.; Aho, L.; Burnett, B. 3) Saakwa, K.; Longa, R.; Johansson, T.; Speegle, J.; Mulford, D.; Johansson, E.; McCray, K.; Dawson, P. 4) Curiel, J.; McLenithan, M.; Aho, H.; Shewkenek, G.; Eaton, W.; Young, B.; Schavers, I.; Burnett, M.; 5) DiGregorio, M.; Sebenik, T.; Speegle, C.; McLeod, J.; Maves, G.; Reed, G.; McCray, C.; Van Doorn, H.; Tagliabue, D.