BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g84 8/10 p. 12-14
  • Refus d’un traitement ou refus de vivre?

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Refus d’un traitement ou refus de vivre?
  • Réveillez-vous ! 1984
  • Intertitres
  • Document similaire
  • La conscience et les questions médicales
  • Les parents, les enfants et la vie
  • Choisir la vie véritable
  • Vous avez le droit de choisir
    Comment le sang peut-il vous sauver la vie ?
  • Les Témoins de Jéhovah et la question du sang
    Les Témoins de Jéhovah et la question du sang
  • Préservez vos enfants d’un mauvais emploi du sang
    Le ministère du Royaume 1992
  • L’usage du sang: Qui doit en décider? Quelle conscience respecter?
    Réveillez-vous ! 1989
Plus…
Réveillez-vous ! 1984
g84 8/10 p. 12-14

Refus d’un traitement ou refus de vivre?

DEMANDEZ-​VOUS: “Ai-​je le droit de décider du traitement médical que je vais accepter?” C’est là une importante question, car certains prétendent qu’un patient méprise sa vie s’il refuse une thérapeutique préconisée par les médecins. De plus, on peut demander si des parents manquent vraiment d’amour lorsque, après avoir évalué les risques encourus, ils refusent qu’on administre à leur enfant malade un certain traitement.

Ceux qui parlent de ce sujet sur un ton péremptoire s’en tiennent souvent à l’affirmation suivante: “Refuser une thérapeutique, c’est refuser qu’un enfant vive.” Mais il est aisé de constater combien ces propos relèvent d’une simplification excessive et d’une approche pour le moins superficielle. Pareille démarche fait appel aux émotions tout en faisant fi 1) de la conscience et des fondements mêmes de l’éthique, 2) de vos droits personnels et familiaux et 3) des aspects médicaux et juridiques d’une question qui a suscité l’attention du monde entier.

La conscience est un élément intime et intangible de votre personne et de tout être humain doté d’un sens moral. Le cardinal Newman soutenait que ‘le chemin de la lumière doit être trouvé par l’obéissance à la conscience’. Lorsque les criminels nazis expliquèrent qu’ils n’avaient fait qu’obéir aux ordres, il y eut des humains réfléchis pour leur répondre que, malgré les ordres, ils auraient dû écouter leur conscience. Dans ce même ordre d’idées, le pape Jean-Paul II a prié Dieu en janvier 1982 ‘afin que les consciences ne soient pas étouffées’. Il déclara que forcer quelqu’un à transiger avec sa conscience “est le coup le plus douloureux infligé à la dignité d’un individu. Dans un certain sens, c’est pire que de donner la mort”.

Les observations du pape rejoignent peut-être vos convictions sur le rôle que la conscience doit jouer dans les questions médicales.

La conscience et les questions médicales

En voici un exemple: Quelle que soit votre foi, vous savez sans doute que la doctrine catholique condamne toute tentative d’avortement même quand la grossesse présente un risque pour la mère ou l’enfant. Imaginez le problème que cela pose à un médecin catholique dans un pays où l’avortement est légal, comme c’est le cas en Italie depuis la publication de la loi numéro 194 du 22 mai 1978. Cette loi tient compte des scrupules de conscience du personnel médical à l’égard de l’avortement. Toutefois, l’article 9 spécifie que “les scrupules de conscience ne peuvent être invoqués” par un médecin lorsque la vie d’une femme est peut-être en danger. Face à une pareille situation, que fera un médecin catholique sincère et pratiquant?

Si, en l’absence de tout autre médecin, ce docteur prodigue ses soins sans toutefois transiger avec sa conscience, l’accuserons-​nous d’être un meurtrier? Au contraire, forcer ce médecin à violer sa conscience sous la pression d’une patiente ou des autorités serait ‘pire que de lui donner la mort’. Cet exemple illustre bien comment les exigences de la conscience peuvent influencer les décisions relatives à la santé.

Les parents, les enfants et la vie

Dans ce domaine, les manières d’agir des premiers chrétiens constituent un excellent exemple. Vous savez probablement qu’ils refusaient de brûler de l’encens devant la statue de l’empereur, estimant que c’était là un acte d’idolâtrie. Pourtant, leurs opinions religieuses et leurs scrupules de conscience eurent une incidence directe sur leur vie et sur celle de leurs enfants. Pour quelles raisons? Eh bien, lorsque les chrétiens furent contraints de choisir entre ‘offrir de l’encens ou voir leur famille mourir dans l’arène’, ils ne renièrent pas leurs convictions. Ils restèrent fidèles à leur foi, même lorsqu’une telle entreprise était pleine de risques ou fatale pour eux et pour leurs enfants.

Les chrétiens étaient également mis à l’épreuve avec la question du sang, puisque la Bible leur ordonnait de s’en abstenir (Actes 15:20). Tertullien, un théologien du IIIe siècle, rapporte qu’en guise de traitement, des épileptiques buvaient le sang encore chaud des gladiateurs tués dans l’arène. Mais les chrétiens prendraient-​ils du sang pour une telle raison “médicale”? En aucun cas. Tertullien ajouta que les ‘chrétiens ne mangeraient même pas le sang des animaux’. En fait, quand des dignitaires romains voulaient s’assurer que quelqu’un était vraiment chrétien, ils le forçaient à manger de la saucisse gonflée de sang, tout en sachant pertinemment qu’un chrétien authentique n’en mangerait pas, même sous peine de mort. Cela mérite d’être noté, puisque les Témoins refusent aujourd’hui de consommer du sang.

À présent, demandons-​nous: Ces premiers chrétiens méprisaient-​ils la vie ou bien briguaient-​ils l’auréole du martyre? Non, car c’étaient les dignitaires romains qui les livraient à la mort, eux et leurs enfants. Ne respecterons-​nous pas la mémoire de ces chrétiens dévoués pour qui (nous reprenons les propos récents tenus par le pape) le viol de leur conscience était pire que la mort?

Si quelqu’un estime qu’il s’agit là d’un domaine bien différent de celui des décisions médicales, qu’il considère alors les propos du docteur Goldstein; nous citons:

“Les médecins qui prennent cette position [imposer un traitement par la force] désavouent le sacrifice de tous les martyrs qui ont glorifié l’histoire par leur attachement extrême aux principes, au prix même de leur vie. Car les malades qui préfèrent mourir plutôt que de faire taire leurs scrupules religieux, ceux-là sont de la même étoffe que ceux qui payèrent de leur vie (...) leur refus de se laisser baptiser [de force]. (...) Un médecin ne doit pas rechercher l’assistance de la loi pour pouvoir sauver un corps tout en détruisant une âme. La vie du patient lui appartient.” — The Wisconsin Medical Journal.

Choisir la vie véritable

La plupart d’entre nous reconnaîtront volontiers que le mot “vie” ne désigne pas la seule existence physique. La vie, c’est l’existence organisée autour d’idéaux et de valeurs (politiques, religieux, scientifiques, artistiques, etc.); sans eux, l’existence semble dénuée de sens. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, des patriotes ont risqué leur vie pour défendre des idéaux politiques, des valeurs comme la démocratie et la liberté d’expression, du culte et de conscience. La défense de tels idéaux eut pour conséquence la mort de nombreux enfants et beaucoup d’autres se retrouvèrent orphelins.

L’affaire Aldo Moro, l’homme d’État italien, incarne bien toute la valeur d’un idéal. En 1978, il fut assassiné dans des circonstances atroces lorsque les autorités refusèrent de satisfaire aux exigences des terroristes. Il est donc clair qu’on sacrifie parfois des vies au nom d’intérêts supérieurs.

Sur cette base, on peut accepter qu’une personne dotée d’une conscience décide de sacrifier sa vie plutôt que de transiger avec ses idéaux. Par là même, elle choisit la vie réelle, la vie dans toute l’acception du terme. À coup sûr, cette règle s’applique aux idéaux chrétiens.

Les chrétiens tiennent la vie humaine pour sacrée, comme un don précieux venu de Dieu. Réfléchissons au cas de l’apôtre Paul, un esprit intelligent et cultivé. Il endura des coups et des situations où sa vie fut menacée, mais il déclara: “J’ai accepté la perte de toutes choses et je les considère comme des déchets, afin de gagner Christ (...) pour voir si je puis, de quelque façon que ce soit, parvenir à la résurrection d’entre les morts.” — Philippiens 3:8-11.

Assurément Paul n’aurait jamais pris part à des actions qu’il savait être condamnées par Dieu. Il est indiscutable qu’il n’aurait jamais risqué de perdre la “vie véritable”, pour lui la vie dans le ciel, rien que pour survivre quelques années (I Timothée 6:19). Toutefois, réfléchissons:

Il y a des millions de gens qui vont à l’Église et qui aspirent à la vie dans le ciel; peut-être est-​ce d’ailleurs votre cas. C’est pourquoi si un grand malade possédant l’espérance de la vie éternelle refusait une thérapeutique qui, selon lui, est interdite par Dieu, il serait injuste de l’accuser de refuser la vie. Au contraire, il a vécu sur terre pendant des années et il peut revivre ici-bas encore plus longtemps. Mais de toute façon, et même si les médecins sont des incroyants, il serait sage pour ce patient de songer à sa vie future et, en conséquence, de prendre les décisions qui s’imposent sur le plan médical.

Les médecins discutent rarement de cet aspect des choses lorsqu’ils préconisent un traitement pour vous ou l’un de vos proches. Mais il y a là un domaine vital dont ils devraient vous entretenir. Ce sont les risques que vous courez. Vous vous devez de considérer ces choses tant sur le plan individuel que familial, car cela peut vous aider à prendre une décision pleine de bon sens et à comprendre la sagesse des résolutions prises par d’autres patients.

[Encadré, page 13]

Le point de vue d’un jésuite sur les soins destinés aux enfants

John Paris, un jésuite, maître de conférences à l’Université de la Sainte Croix (États-Unis), est intervenu lors de la conférence sur les aspects juridiques et moraux des traitements médicaux destinés aux enfants (le 1er avril 1982). Il a parlé d’un juge juif qui avait ordonné qu’une transfusion de sang soit administrée à un Témoin de Jéhovah. Le professeur Paris a déclaré: “Le juge a obéi à sa religion et a fait ce qu’il estimait juste, mais en agissant ainsi il a violé la religion du patient.”

Il a ajouté: “Pour la théologie chrétienne, le simple souffle n’est pas la vie. À l’hôpital, on ne meurt pas; la vie s’arrête (...). [à l’hôpital,] la vie n’est pas sacrée, elle est le bien suprême et la mort constitue un échec. Mais dans la tradition judéo-chrétienne, la mort est inhérente à la condition humaine, elle fait partie du cycle de la vie. On ne saurait cacher le fait que ce sont là les choses qui font la force des décisions qui engagent la vie. Le meilleur traitement, c’est parfois de renoncer à tout traitement.”

[Encadré, page 14]

La notion d’éternité modifie l’analyse de vues

Le docteur Ruth Macklin est philosophe à la Faculté de médecine Albert Einstein (États-Unis). Lors d’une discussion sur les problèmes de déontologie, un étudiant en médecine a cité le cas d’un patient Témoin de Jéhovah “victime d’une anémie à hématies falciformes et qui, sans transfusion de sang, risquait de mourir exsangue”. L’étudiant tint ces propos: “Le Témoin était logique. Ses facultés intellectuelles étaient intactes. Que faites-​vous lorsque des croyances religieuses viennent s’opposer à l’unique possibilité de traitement?”

En réponse, le docteur Macklin a déclaré: “Peut-être sommes-​nous persuadés en notre for intérieur que cet homme commet une erreur. Mais les Témoins de Jéhovah, eux, croient que recevoir une transfusion de sang équivaut à ‘manger du sang’ et qu’une telle action peut entraîner le châtiment éternel. Dans le domaine médical, nous avons l’habitude de nous livrer à des analyses portant sur les risques encourus, mais si vous soupesez un châtiment éternel et le fait de rester en vie sur la terre, l’analyse prend une tout autre dimension.” — D’après l’édition du New York Times du 23 janvier 1984.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager