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Réveillez-vous ! 1989
g89 22/9 p. 22-24

Contraception — L’Église doit-​elle décider?

De notre correspondant en Espagne

“UN ENFANT est un ange que donne Dieu. Plus vous en avez, plus il est évident que Dieu vous bénit et vous utilise à sa gloire.”

Ces paroles du prêtre de la paroisse ont accablé Joaquim. Il était au chômage. Sa femme, Lourdes, et lui avaient déjà six enfants. Comment feraient-​ils si la famille venait à s’agrandir? Les objections de Joaquim ont néanmoins été anéanties par cet avertissement: “La contraception est un péché. Si vous y recourez, vous serez excommuniés!” Soumise, Lourdes a enfanté dix autres enfants, malgré les difficultés économiques que cette famille portugaise démunie devait supporter.

Le prêtre en question ne faisait que reprendre à son compte un enseignement fondamental de l’Église catholique, selon lequel le mariage doit être fécond et chaque couple “disposé à accueillir les enfants” susceptibles de naître de cette union. Toutefois, depuis quelques années nombre de catholiques remettent en question la doctrine officielle de l’Église dans ce domaine.

Une mère française de dix enfants, catholique, s’est exclamée: “Je dis que l’enseignement de l’Église catholique romaine est impraticable, actuellement, pour les jeunes normalement constitués et qui veulent vivre leur vie conjugale sous le regard de Dieu.” Kitty Parker, qui habite en Californie, partage ce point de vue: “Mon mari et moi avons décidé, après avoir beaucoup discuté, lu et prié, d’opter pour la contraception. Cela a été notre premier désaccord important avec l’Église.” Judy Ford, de Paignton (Angleterre), pense que “la décision devrait relever de la famille concernée, sans que celle-ci ait à craindre la réprimande de l’Église”.

Beaucoup de catholiques sincères se demandent: ‘En notre époque de surpopulation où la pauvreté est si répandue et où les bidonvilles poussent comme des champignons, est-​ce à l’Église de décider si des méthodes spécifiques de contraception sont ou non acceptables?’ Qui un catholique doit-​il écouter? Le pape, son prêtre ou sa conscience?

Une question ancienne

Voilà bien longtemps que les parents cherchent des moyens pratiques de limiter le nombre de leurs enfants. Il y a plus de deux mille ans, Aristote faisait l’éloge du contrôle des naissances, destiné à freiner l’extension de la pauvreté. Il fit référence à certaines méthodes contraceptives courantes à son époque. Dans de nombreux pays, on retardait de plusieurs années le sevrage des enfants, ce qui contribuait également à réduire le taux de natalité. Toutefois, l’une des méthodes les plus courantes, toujours en usage dans certains pays, restait l’infanticide. Les enfants non désirés, souvent des filles, étaient tués sans pitié.

Ces dernières années ont vu une amélioration des soins médicaux, si bien que dans certains pays d’Afrique les femmes ont en moyenne huit enfants. En Inde, si le taux de natalité ne diminue pas (près de cinq enfants par femme), le pays approchera du milliard d’habitants à la fin du siècle.

Nombre de ces familles qui s’agrandissent affluent dans les mégalopoles du tiers monde dont la population s’accroît inexorablement. Exemples de ce phénomène: Calcutta et Mexico. Cette dernière pourrait voir le nombre de ses habitants atteindre 26 à 36 millions d’ici l’an 2000. En conséquence, la majorité de ces nations pauvres ont adopté une forme ou une autre de planning familial.

Parallèlement, le taux de natalité a considérablement chuté dans bien des nations occidentales, où les centres de planning familial sont nombreux. Passant outre à la position de leur religion, la majorité des couples utilisent des méthodes contraceptives. Les Églises protestantes laissent généralement la question à la conscience des conjoints. En revanche, en 1930, le pape Pie XI a défini officiellement la position actuelle de l’Église catholique sur la contraception, position qu’a renforcée le pape Paul VI et que soutient énergiquement aujourd’hui Jean-Paul II.

Un dilemme pour les catholiques sincères

Comment s’énonce la position officielle de l’Église catholique sur la contraception? En termes simples, seules les méthodes “naturelles” de contraception sont moralement acceptables. Le pape Jean-Paul II les a définies comme des méthodes “qui tiennent compte des rythmes de la fécondité humaine et guident (...) la paternité et la maternité en fonction de ceux-ci”. Les autres formes de contraception sont interdites.

Il est manifeste que de nombreux catholiques jugent peu pratique la méthode basée sur les cycles. Ils sont donc placés devant un choix: écouter ce que leur dicte leur conscience, ou se conformer à la position de leur Église. Dans la plupart des pays occidentaux, des catholiques pragmatiques inclinent à ne pas tenir compte des déclarations papales, non sans s’être livrés à une profonde réflexion. On observe cette tendance même dans les pays à prédominance catholique.

Un prêtre français explique: ‘En voulant “placer la barre très haut”, non pas comme une direction, mais comme un absolu, on aboutit à deux Églises parallèles: d’un côté, il y a ceux qui légifèrent et une minorité qui “obéit”; de l’autre, une majorité de gens qui font ce qu’ils peuvent, quand ils ne sautent pas à pieds joints au-dessus de ces principes très compliqués.’ En Espagne, plus de 60 % des catholiques passent outre aux enseignements de l’Église sur la contraception, bien que, sur ce nombre, largement plus de la moitié se considèrent comme des catholiques pratiquants. En Italie, une récente enquête a révélé que moins de 2 % des catholiques soutiennent sans réserve la position officielle de l’Église.

Au vu des opinions contradictoires exprimées sur le sujet par les évêques, les prêtres et les théologiens, il n’est pas surprenant qu’il existe un gouffre entre la position de l’Église et celle de la majorité des catholiques. Si les déclarations papales sont sans équivoque, nombre d’ecclésiastiques de haut rang ne considèrent pas la question comme clairement définie, certains s’élevant même ouvertement contre le dogme officiel. De leur côté, les prêtres de paroisse, qui ont charge de conseiller les familles, préfèrent bien souvent ne pas porter de jugement moral dans ce domaine. La question fondamentale est donc la suivante: Y a-​t-​il des instructions divines précises relatives à la contraception?

Ce qu’en dit la Bible

Ceux qui s’opposent à la contraception tirent souvent argument du commandement biblique suivant donné à Adam et Ève: “Croissez et multipliez-​vous; remplissez la terre.” (Genèse 1:28, Glaire). Toutefois, Ricardo Lezcano, auteur espagnol, dit avec justesse: “Il semble quelque peu contradictoire d’appliquer à 4 milliards d’humains le principe qui fut établi lorsqu’il n’y avait que deux personnes sur la planète.” À l’évidence, ce commandement était fonction des circonstances particulières de l’époque.

Nulle part dans la Bible il n’est parlé de contraception ni de planning familial. Bien qu’elles condamnent l’immoralité sexuelle, les Écritures n’enseignent pas que seule la procréation légitime les relations sexuelles conjugales (voir Proverbes 5:15-20; 1 Corinthiens 7:2, 3). Ainsi, dans ce domaine comme dans tous ceux où la Bible ne fournit pas une ligne de conduite précise, il appartient à chaque couple de prendre une décision conforme à sa conscience. Établir des principes arbitraires sur ce qui est bien ou mal équivaudrait à aller “au-delà de ce qui est écrit”. — 1 Corinthiens 4:6, Jérusalem, version catholique.

Cela ne signifie pas pour autant que toutes les formes de contraception sont acceptables aux yeux de Dieu. La Bible établit clairement qu’il accorde du prix à la vie de l’enfant et s’intéresse au développement de l’embryon (Psaume 139:13-16; Jérémie 1:5). Sous la Loi mosaïque, quiconque causait même involontairement la mort d’un enfant dans le ventre de sa mère encourait un châtiment sévère (Exode 21:22, 23). Ainsi, l’avortement est répréhensible aux yeux de Dieu, de même que tout autre moyen ou médication qui, après la conception, interrompt la viea.

Ainsi, ce que nombre de catholiques croient intuitivement — que le planning familial doit être laissé de préférence à la décision de chaque couple — correspond précisément à ce que la Bible indique.

C’est la conclusion à laquelle Joaquim, le père de famille portugais cité plus haut, est arrivé après avoir connu personnellement les difficultés et les chagrins qu’engendre l’adhésion à l’enseignement officiel de l’Église catholique sur la contraception. Il s’est mis à étudier la Bible pour savoir si d’autres doctrines de l’Église n’étaient pas seulement “des ordonnances humaines” plutôt que “le commandement de Dieu”. — Matthieu 15:3, 9, Glaire.

Maintenant qu’il est Témoin de Jéhovah, il s’efforce de suivre les enseignements, non des humains, mais de Christ (1 Corinthiens 2:16). Pourquoi ne pas vous livrer à un examen semblable? Les Témoins de Jéhovah de votre localité seront heureux de vous y aider.

[Note]

a En de rares occasions, une procédure médicale extrême peut être indiquée pour sauver la mère. — Voir La Tour de Garde du 1er juillet 1975, pages 415, 416.

[Encadré, page 24]

Déclarations contradictoires

◼ Humanae Vitae (Encyclique du pape Paul VI, 1968): L’acte conjugal doit être “entièrement humain, totalement et exclusivement ouvert à la nouvelle vie”.

◼ Le pape Jean-Paul II: “La contraception, jugée objectivement, est si profondément illicite qu’on ne peut jamais, sous aucun prétexte, la justifier. Penser ou parler autrement revient à dire qu’il peut y avoir des situations où il est légitime de ne pas reconnaître Dieu comme étant Dieu.”

◼ Narcisso Jubany Arnau, cardinal espagnol: “[C’est] un péché grave que d’éviter délibérément la procréation.”

◼ Des évêques catholiques français dans une lettre pastorale (1968): “La sagesse traditionnelle prévoit de rechercher devant Dieu quel devoir, en l’occurrence, est majeur. Les époux se détermineront au terme d’une réflexion commune menée avec [grand] soin.”

◼ Charles Curran, théologien catholique: Après l’encyclique papale de 1968 sur la contraception, Curran et quelque 600 autres séminaristes catholiques et ecclésiastiques ont mis au point une déclaration selon laquelle les couples ‘étaient en droit de suivre leur conscience’.

◼ Un prêtre français âgé: “L’Église s’acharne à tenir un langage qui lui ôte toute crédibilité. (...) [Elle] continue à légiférer dans les nuages.”

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