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  • g90 22/12 p. 2-5
  • Un mal de notre temps — Pourquoi?

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  • Un mal de notre temps — Pourquoi?
  • Réveillez-vous ! 1990
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Réveillez-vous ! 1990
g90 22/12 p. 2-5

Un mal de notre temps — Pourquoi?

“ÊTRE mince; il n’y avait plus que cela qui comptait”, raconte Anne, 34 ans. S’étant mise dans la tête qu’elle était trop grosse, elle réduisit son alimentation de façon draconienne et perdit 30 kilos en peu de temps. D’après son mari, “elle n’avait plus que la peau sur les os. On aurait dit qu’elle sortait d’un camp de concentration”.

Puis, tenaillée par la faim, elle se mit à manger à l’excès. Pour ne pas grossir, elle prenait des laxatifs et se forçait à vomir. ‘Comment peut-​on en arriver là?’ vous demandez-​vous peut-être.

“C’est plus facile qu’on ne le croit, explique Anne. Je voulais à tout prix être mince. Les femmes subissent véritablement un harcèlement. Les journaux de mode n’arrêtaient pas de me répéter: ‘minceur, minceur, minceur.’ Voilà pourquoi je tenais tant à être ultramince et séduisante.”

C’est ainsi qu’Anne s’est trouvée prise dans l’effroyable engrenage des troubles alimentaires. Elle en est restée prisonnière dix longues années. “Au départ, on n’imagine pas tout ce qu’on en arrivera à faire”, dit-​elle. Mais Anne n’est pas la seule dans ce cas. On estime à un million par an le nombre d’Américaines qui, comme elle, souffrent d’anorexie mentale ou de boulimie. Beaucoup d’hommes présentent également des désordres de l’alimentation ou ont un poids très supérieur à la normale. Mais en quoi consistent exactement ces troubles?

Les troubles

L’anorexie mentale se caractérise par une incapacité ou un refus grave et prolongé de s’alimenter pour des raisons psychologiques. Il s’ensuit une perte de poids importante. Aucune maladie organique n’est en cause. La malade — il s’agit en effet presque toujours d’une jeune femme — éprouve une crainte irraisonnée de devenir obèse et, même décharnée, elle se sent trop grosse. Elle cesse d’avoir ses règles. Elle refuse de maintenir son poids au-dessus du minimum normal requis pour son âge et sa taille.

La boulimie est le fait de personnes qui éprouvent régulièrement le besoin irrésistible d’engloutir de grandes quantités de nourriture en peu de temps. Le boulimique cherche ensuite à éliminer ces calories en se faisant vomir, en prenant des laxatifs et des diurétiques ou en se donnant intensément de l’exercice. Il est obsédé par son poids et son tour de taille.

L’hyperphagie compulsive se traduit par une prise irraisonnée de nourriture. Ce comportement et le gain de poids qui en résulte font naître chez l’hyperphagique des sentiments de culpabilité et de honte. Ces accès alimentaires sont déclenchés, semble-​t-​il, par la contrariété ou l’excitation. Les hyperphagiques sont souvent obèses, car ils ne se purgent pas de la nourriture ingérée.

Précisons, cependant, que le seul fait de grossir ou de maigrir, d’avoir des kilos en trop ou d’être efflanqué, n’est pas suffisant pour poser un diagnostic de trouble alimentaire. Ces symptômes peuvent avoir des causes génétiques ou physiologiques. On parle de trouble alimentaire lorsqu’il y a attitude déséquilibrée par rapport à la nourriture et au poids. Le besoin irrépressible — ou le refus — de s’alimenter révèle alors l’existence d’un grave désordre psychologique.

De plus en plus fréquents

La plupart des spécialistes signalent une augmentation dans la fréquence des troubles alimentaires, certains allant jusqu’à parler d’épidémie. Dans un article intitulé “Les troubles alimentaires: répercussions dans les années 90”, des chercheurs expliquaient que ces désordres “sont devenus beaucoup plus courants depuis 1970 et se rencontrent maintenant communément en médecine clinique”. Quelque 150 000 personnes par an mourraient des complications de l’anorexie mentale et de la boulimie.

Anne a eu la chance de guérir complètement. Elle peut s’estimer heureuse, car 21 % des anorexiques ne survivent pas à la maladie. Les boulimiques, quant à eux, ont souvent des pensées suicidaires, et un certain nombre de médecins signalent qu’un tiers de leurs patients attentent à leurs jours.

Ces troubles touchent des gens de tout âge, de toute ethnie, de toute race et de tout niveau social. Ils se propagent dans de nombreux pays industrialisés. Au Japon, par exemple, l’augmentation du nombre des cas depuis 1981 est qualifiée de “spectaculaire”. Cette aggravation de la situation s’observe également en Suède, en Grande-Bretagne, à Hong-Kong, en Afrique du Sud, en Australie et au Canada.

Comment expliquer que ces troubles, connus depuis des siècles, aient pris une telle ampleur au XXe siècle?

Le culte de la minceur

Ayant derrière elle 40 ans de recherches, le docteur Hilde Bruch écrit: “Je suis portée à relier ce phénomène à l’insistance avec laquelle la mode réclame la minceur. (...) Les magazines et le cinéma transmettent un message identique, mais c’est la télévision qui se montre la plus insistante en serinant du matin au soir aux oreilles des spectateurs qu’on ne peut être aimé ou respecté qu’en étant mince.”

Avant 1900, l’élégance vestimentaire était essentiellement le fait des classes aisées. Mais après la Première Guerre mondiale (1914-​1918), avec l’apparition des grands magasins, des revues féminines et de la photo de mode, de plus en plus de femmes s’intéressèrent à la mode. À tel point qu’on se mit à produire en série et dans des tailles standard des vêtements élégants. Toutefois, comme il fallait “avoir la ligne” pour porter ces modèles, les défauts de silhouette devinrent une source de frustration et de gêne pour les femmes au tour de taille trop important.

En 1918, aux États-Unis, le premier livre de régime à remporter un succès de librairie fit rimer tour de taille avec estime de soi. L’embonpoint chez une femme devint un défaut de caractère, un trait indésirable. Dans son livre Fasting Girls, Joan Brumberg décrit ainsi les conséquences de cette nouvelle philosophie: “À partir des années 20, l’apparence prit le pas sur la personnalité parce que l’attrait sexuel avait remplacé la spiritualité comme ‘parure’ de la femme. (...) Beaucoup faisaient de la taille et de la silhouette une question d’amour-propre.”

Les régimes alimentaires et la beauté physique tournèrent à l’obsession. Aujourd’hui, on estime que 50 % des Américaines suivent un régime, la majorité pour une question d’esthétique. Dans le cadre d’un sondage pour le magazine Glamour, on a demandé à 33 000 femmes ce qui leur ferait le plus plaisir. Quarante-deux pour cent ont répondu: “Maigrir” — un pourcentage près de deux fois supérieur à celui recueilli par n’importe quelle autre réponse proposée (par exemple, “la réussite professionnelle”).

À l’aube des années 90, la sveltesse est devenue un symbole de dynamisme, de réussite et de séduction. “Quand on considère l’extravagant culte collectif célébré depuis longtemps au temple de la minceur, il n’est pas étonnant que tant de jeunes femmes fassent aujourd’hui du régime un article de foi”, écrit Joan Brumberg. Avec quel résultat? Une épidémie de troubles alimentaires.

Malgré les incitations à la minceur, toutes les femmes ne souffrent pas de tels troubles du comportement. Quelles sont donc celles qui sont plus particulièrement vulnérables?

[Encadré, page 3]

Risques inhérents aux troubles alimentaires

Anorexie mentale

Troubles sanguins, hypotension, somnolence ou faiblesse, arythmie cardiaque, insuffisance cardiaque brutale, teint ictérique, troubles hormonaux, arrêt des règles, diminution de la masse osseuse.

Boulimie

Règles irrégulières, faiblesse musculaire et crampes, déshydratation, vertiges, érosion de l’émail dentaire et caries, frilosité, fatigue, troubles digestifs, arythmie cardiaque pouvant conduire à une attaque, lésions et hémorragies œsophagiennes, douleurs abdominales.

Hyperphagie compulsive

Hypertension et fatigue dues au poids, forte obésité (augmentant les risques de diabète), troubles coronariens, cancer, troubles hormonaux, calculs biliaires.

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