Témoignez de la bonté à tous les hommes
1. Quel effet l’absence de bonté a-t-il sur ce monde et les hommes ?
LE PRÉSENT monde est un monde froid, inhospitalier, parce que tant d’hommes ne témoignent d’aucune bonté. C’est un monde où les étrangers sont souvent regardés avec suspicion. La crainte exerce un effet glacial sur la bonté et chez beaucoup l’amour de l’argent a étouffé ce qui leur restait de cette qualité. Considérée comme un obstacle au succès financier, la bonté est souvent remplacée par la dureté. Et une intelligence brillante n’est pas une garantie de bonté. Observant ce fait, sir Robert Watson-Watt, le principal inventeur du radar, a dit : “ Dans la conduite de mes affaires, j’ai le plus souffert de gens qui sont brillants et ingénieux dans leurs techniques mais qui n’ont pas appris à être des humains. ” L’éclat intellectuel sans la bonté fait ressembler non à Jéhovah Dieu, qui est “ riche en bonté ” mais à celui qui “ rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera ”, c’est-à-dire à Satan le Diable. Il est indéniable que “ dans les derniers jours, il y (a) des temps difficiles. Car les hommes (sont) égoïstes, amis de l’argent (...) ingrats. ” — Jonas 4:2 ; I Pierre 5:8 ; II Tim. 3:1, 2.
2. a) Opposez les “ enfants de Dieu ” et les “ enfants du diable ” en montrant les fruits que produisent les uns et les autres. b) Les “ enfants de Dieu ” peuvent-ils employer la méchanceté pour faire avancer leurs intérêts personnels ou les intérêts chrétiens ?
2 Comme le chrétien doit prouver qu’il est un fils du Très-Haut et non un “ fils du Diable ”, comment lui faut-il se conduire en un monde “ ingrat ”, sans bonté ? Peut-il se permettre de tomber dans la boue de la méchanceté où se vautre ce monde inique ? Peut-il se permettre de faire taire tout sentiment de bonté pour réduire les obstacles dans ses affaires ou dans le domaine de ses intérêts personnels ou chrétiens ? Il ne peut agir de la sorte s’il veut montrer qu’il est un fils du Très-Haut, car l’apôtre Jean dit : “ C’est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, non plus celui qui n’aime pas son frère. ” Les “ enfants de Dieu ” ne peuvent adopter les pratiques iniques des “ enfants du diable ”. Les enfants de Dieu ne peuvent produire, comme les “ fils de la rébellion ”, des fruits mauvais mais il leur faut marcher “ comme des enfants de lumière ! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité ”. Les “ enfants de lumière ” ne peuvent employer la méchanceté pour essayer de faire avancer les intérêts personnels ou ceux de Jéhovah. Ils font usage de “ toute sorte de bonté ”. Ainsi la bonté ou l’absence de bonté révèle de qui nous sommes les fils. — Actes 13:10 ; I Jean 3:10 ; Éph. 5:6, 8, 9.
3, 4. Comment les chrétiens peuvent-ils se recommander comme ministres de Dieu ?
3 La bonté montre à autrui si nous imitons Dieu ou non. Elle a le pouvoir de nous recommander. Cela est même reconnu par le monde, comme lorsqu’un homme bien connu se dérangea pour porter la valise d’une dame âgée dans une gare. Un témoin de la scène fit cette remarque : “ C’est bien la première fois que je vois un sermon vivant ”. Les chrétiens, entre tous les hommes, doivent être des sermons vivants. Leur conduite et leur langage de tous les jours doivent les recommander comme ministres de Dieu. “ Nous ne donnons aucun scandale en quoi que ce soit, écrivit l’apôtre Paul, afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme. Mais nous nous rendons à tous égards recommandables comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience (...) par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté. ” — II Cor. 6:3-6.
4 C’est aussi sous le rapport de la bonté que les vrais ministres de Dieu se recommandent “ à tous égards ” et en toute circonstance, montrant ainsi qu’ils sont des “ enfants de lumière ”. Il leur faut être “ des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde ”. Les chrétiens doivent briller à la fois sous le rapport de la lumière des vérités bibliques et sous le rapport de la conduite morale. D’une double manière, ils brillent avec éclat comme des flambeaux au sein d’un monde corrompu et sans bonté. — Phil. 2:15.
5. Comment Jésus souligna-t-il l’importance de témoigner de la bonté à tous les hommes ?
5 Si donc le chrétien veut se recommander comme ministre de Dieu, il lui faut témoigner de la bonté à tous les hommes. Cela englobe ses frères chrétiens, les étrangers, “ les ingrats et les méchants ” et même ses ennemis. Le Seigneur Jésus a dit : “ Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous soyez les fils de votre Père céleste qui fait lever son soleil sur les méchants comme sur les bons, et pleuvoir sur les justes et les injustes. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense en aurez-vous ? Les publicains n’en font-ils pas autant ? Et si vous saluez uniquement vos frères, que faites-vous de plus ? Les païens n’en font-ils pas autant ? Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. ” — Luc 6:35 ; Mat. 5:44-48, Li.
TÉMOIGNER DE LA BONTÉ AUX ÉTRANGERS EST UN DEVOIR
6. Comment Paul mit-il l’accent sur la nécessité de se montrer bon pour tous les hommes ?
6 Témoigner de la bonté à tous les hommes, ainsi que le Fils de Dieu l’a montré avec tant de force, est un devoir chrétien. L’apôtre de Jésus-Christ nous exhorte à garder ce devoir toujours présent à l’esprit. Paul écrivit : “ Que votre amour fraternel demeure. N’oubliez pas la bonté envers les étrangers, car par elle quelques-uns, à leur insu, ont hébergé des anges. ” Quelles récompenses connurent Abraham, Lot et Manoach parce qu’ils se montraient bons pour tous les hommes ! Ils reçurent des anges et obtinrent les bénédictions du Très-Haut parce qu’ils n’oublièrent jamais la “ bonté envers tous les hommes ”. — Héb. 13:1, 2, NW ; Gen. 18:1-10 ; 19:1-29 ; Juges 13:8-20.
7. Comment les chrétiens de notre temps témoignent-ils de la bonté aux étrangers ? Pourquoi sont-ils heureux en agissant de la sorte ?
7 Comment les chrétiens actuels se montreront-ils bons pour les étrangers ? En suivant l’exemple de Jésus-Christ. Il témoigna de la bonté à tous les hommes. Sa façon la plus importante de le faire consistait à inviter autrui à se régaler de nourriture spirituelle, des vérités relatives au “ royaume des cieux ”. Pour faire avancer les intérêts du royaume de Dieu, Jésus témoigna de la bonté à tous les égards. Dès le début de son ministère, il se montra hospitalier envers les étrangers afin de les aider sur le plan spirituel. Quand Jean-Baptiste présenta Jésus à deux de ses disciples, ils suivirent Jésus et lui demandèrent : “ Où demeures-tu ? ” Jésus répondit : “ Venez (...) et voyez ”. “ Ils allèrent, et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. ” Ainsi la demeure de Jésus était une demeure hospitalière. Jésus s’en servait comme moyen pour aider autrui à s’instruire dans les choses du royaume de Dieu. Mais Jésus allait surtout dans les maisons, non pour mendier mais pour donner. Il témoigna de la bonté aux étrangers en allant dans leurs demeures pour leur parler du royaume des cieux. Aussi les chrétiens de notre temps ne font-ils pas seulement de leurs demeures des endroits hospitaliers mais ils vont aussi dans les maisons des étrangers, afin d’avoir part à la grande œuvre de prédication annoncée par le Seigneur Jésus : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. ” De nos jours, cette grande œuvre de prédication et d’enseignement se fait dans le monde entier par les témoins de Jéhovah. Heureux ceux qui y prennent part ! Ainsi, celui qui témoigne aujourd’hui de la bonté aux étrangers a pour récompense le bonheur. L’apôtre Paul a écrit : “ Il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. ” — Jean 1:35-39 ; Mat. 24:14 ; Actes 20:35.
8. Pourquoi se peut-il que certains ne soient guère disposés à témoigner de la bonté aux étrangers, mais quelle est la bonne attitude ?
8 Par suite de l’absence de bonté chez beaucoup de personnes, il est des chrétiens qui éprouvent peut-être de la répugnance à se rendre dans les demeures des étrangers avec le message du Royaume, à l’exemple de Jésus et des apôtres. Il en est qui pensent peut-être que l’ingratitude et la rudesse des gens en général rendent trop difficile la propagation des choses spirituelles. Mais si le chrétien est vraiment bon dans son cœur, il n’hésitera pas à partager ses biens spirituels avec les étrangers, même si un grand nombre sont des ingrats. Jéhovah Dieu ne se montre-t-il pas bon pour les ingrats et les méchants ? Jéhovah a témoigné de sa bonté envers tous les hommes en envoyant son Fils dans le monde, “ afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ”. C’est une bonté non méritée de la part de Dieu. Bien qu’il annonce le royaume de Dieu et fasse d’autres bonnes œuvres, le chrétien n’est pas parfait ; il ne peut acquérir le salut par ses propres efforts. Aussi Jéhovah nous traite avec bonté. Combien la bonté de Dieu devrait nous pousser à lui ressembler ! “ Lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde. ” Puisque Jéhovah donne un tel exemple d’amour, se peut-il qu’un chrétien désireux d’être un fils du Très-Haut hésite à témoigner de la bonté aux étrangers ? — Jean 3:16 ; Tite 3:4, 5.
9. Pourquoi est-il important d’annoncer la bonne nouvelle du Royaume aux étrangers ? L’absence d’hospitalité décourage-t-elle le ministre chrétien ?
9 Si quelqu’un reçoit la bienveillance de Dieu et ne veut pas témoigner de la bonté aux étrangers en leur apportant la bonne nouvelle du Royaume, il ne montre aucune ressemblance avec le Père céleste mais il permet au Diable de faire de lui ce que Jéhovah ne veut pas qu’il soit : un homme sans bonté pour les étrangers. Dieu veut que les chrétiens témoignent de la bonté aux étrangers. Aussi le ministre de Dieu rend-il visite avec joie aux étrangers pour leur annoncer le royaume de Dieu, même s’il lui faut parfois parler devant une porte entrebâillée. L’absence d’hospitalité ne décourage pas le ministre de Dieu. Il ne renonce pas à ce qui est bien. “ Ne nous lassons pas de faire le bien. ” — Gal. 6:9.
10. Comment le chrétien témoigne-t-il de la bonté à ses ennemis et aux persécuteurs ? Quels biens résultent de cette façon de se conduire ?
10 La bonté et l’amour du chrétien pour les étrangers sont éprouvés par sa façon de réagir devant la rudesse. Quand il est traité sans bienveillance, il ne faut pas qu’il ait “ des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité ”. (II Tim. 2:24, 25.) Le ministre chrétien dissipe l’hostilité par la bonté : “ Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. Mais si ton ennemi a faim donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. ” (Rom. 12:14, 20, 21). On lit encore ceci : “ Injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous supportons ; calomniés, nous parlons avec bonté. ” (I Cor. 4:12, 13). Ainsi le chrétien ne rend pas le mal quand il est injurié : il bénit. Quand il est persécuté, il supporte l’absence de bonté et ne se laisse pas décourager. Des geôliers sont venus à la connaissance de la vérité parce que les chrétiens bénissent ceux qui les persécutent. — Actes 16:25-34.
IL FAUT TÉMOIGNER DE LA BONTÉ AUX FRÈRES
11. Quel exemple donna Gaïus en témoignant de la bonté ?
11 Le chrétien a le privilège de témoigner de la bonté non seulement aux étrangers et aux persécuteurs mais aussi aux frères chrétiens qu’il ne connaît pas personnellement. L’apôtre Jean écrivit à Gaïus, son ami bien-aimé : “ Bien-aimé, tu agis fidèlement dans ce que tu fais pour les frères, et même pour des frères étrangers, lesquels ont rendu témoignage de ta charité, en présence de l’Église. Tu feras bien de pourvoir à leur voyage d’une manière digne de Dieu. Car c’est pour le nom de Jésus-Christ qu’ils sont partis, sans rien recevoir des païens. Nous devons donc accueillir de tels hommes, afin d’être ouvriers avec eux pour la vérité. Bien-aimé, n’imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu ; celui qui fait le mal n’a point vu Dieu. ” Donc la bonté ne se manifeste pas seulement par la prédication et l’enseignement des vérités de Dieu à autrui mais aussi en témoignant de l’hospitalité et de l’amour, à l’exemple de Gaïus. Ce chrétien agissait d’une manière fidèle et Jean en fit un grand éloge, car les bénéficiaires de sa bonté étaient de surcroît des “ frères étrangers ”. Témoigner de la bonté peut parfois exiger un sacrifice d’argent, mais Gaïus n’exerçait pas l’hospitalité à contre-cœur. Sa bonté lui procura de nombreuses bénédictions. Outre cette lettre affectueuse de l’apôtre Jean, il eut le privilège d’employer sa maison comme lieu de réunion de l’assemblée de Corinthe et de recevoir l’apôtre Paul : “ Gaïus, mon hôte et celui de toute l’Église. ” Riche en bonté et en amour, Gaïus reçut des bénédictions ineffables et le témoignage de sa bonté se trouve dans l’éternelle Parole de Dieu. — III Jean 5-8, 11 ; Rom. 16:23.
12, 13. Qu’est-il dit de la bonté de Philémon et d’Onésiphore ?
12 Pour ce qui est de témoigner de la bonté aux frères chrétiens, Philémon donna un bon exemple. Paul lui écrivit ceci : “ Je rends continuellement grâces à mon Dieu, faisant mention de toi dans mes prières, parce que je suis informé de la foi que tu as au Seigneur Jésus et de ta charité pour tous les saints. J’ai, en effet, éprouvé beaucoup de joie et de consolation au sujet de ta charité ; car par toi, frère, le cœur des saints a été tranquillisé. ” Nous ignorons ce que Philémon fit pour tranquilliser le cœur des saints mais ce dut être par quelque forme de la bonté. Dans ses prières, Paul rendit grâces à Jéhovah pour ces témoignages de l’amour de Philémon. — Philém. 4, 5, 7.
13 Onésiphore également consola le cœur de l’apôtre par sa bonté pleine d’égards. À Rome, il chercha et trouva Paul et procura à l’apôtre du réconfort. Paul eut souvent lieu de rendre grâces à Jéhovah pour la bonté d’Onésiphore : “ Que le Seigneur lui donne d’obtenir miséricorde en ce jour-là. Tu sais mieux que personne combien de services il m’a rendus à Éphèse. ” — II Tim. 1:16-18.
14, 15. Pourquoi Onésiphore, Philémon et Gaïus sont-ils de bons exemples pour les chrétiens ? Comment les Philippiens manifestèrent-ils l’esprit chrétien ?
14 Onésiphore, Philémon et Gaïus étaient des chrétiens qui pensaient à témoigner de la bonté. Ils ne laissaient pas échapper les occasions. Ils n’étaient pas absorbés par leurs intérêts au point d’oublier les besoins des autres. Cela nous rappelle les Philippiens. Dans l’affectueuse lettre aux Philippiens, nous voyons l’étroit lien unissant Paul à l’assemblée. En fait, une des raisons pour lesquelles Paul écrivit la lettre était son désir d’exprimer sa gratitude pour la bonté des Philippiens. En maintes occasions, ils avaient témoigné leur sympathie et leur bonté pour Paul en le soutenant matériellement et aussi par des paroles de réconfort et de consolation. À deux reprises, ils envoyèrent des dons à Paul pendant son séjour à Thessalonique. Quand l’apôtre se trouva détenu à Rome, ils lui envoyèrent Épaphrodite avec un souvenir de leur amour. Paul renvoya Épaphrodite avec cette lettre qui témoigne que les Philippiens étaient souvent mentionnés dans les prières de Paul :
15 “ Je rends grâces à mon Dieu de tout le souvenir que je garde de vous (...) dans toutes mes prières pour vous tous (...) Il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur. ” “ Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au commencement de la prédication de l’Évangile, lorsque je partis de la Macédoine, aucune Église n’entra en compte avec moi pour ce qu’elle donnait et recevait ; vous fûtes les seuls à le faire, car vous m’envoyâtes déjà à Thessalonique, et à deux reprises, de quoi pourvoir à mes besoins (...) J’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable. Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. ” — Phil. 1:3, 4, 7 ; 4:15, 16, 18, 19.
16. Qui assume l’obligation de nous récompenser pour la bonté témoignée à tous les hommes ?
16 Selon Paul, les Philippiens seraient récompensés de toute cette bonté. Dieu “ pourvoirait ” à tous leurs besoins. Jéhovah Dieu assume l’obligation de récompenser notre bonté, que nous la témoignions à des étrangers ou à des frères chrétiens. La Parole de Jéhovah nous en donne l’assurance : “ Qui use de grâce envers le pauvre prête à (Jéhovah), et il lui rendra son bienfait. ” “ Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras. ” “ Sachant que chacun (...) recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien. ” — Prov. 19:17, Da ; Eccl. 11:1 ; Éph. 6:8.
LES RÉCOMPENSES DE LA BONTÉ
17, 18. Quels furent les bienfaits inattendus de la bonté témoignée par Dorcas ?
17 Ainsi, ce que nous aurons semé nous reviendra. Si nous semons la bonté, nous recevrons en retour la bonté : “ avec le temps tu (la) retrouveras ”. Des bénédictions inattendues viennent combler les chrétiens qui témoignent de la bonté à tous les hommes. Prenez, par exemple, Dorcas. “ Elle faisait beaucoup de bonnes œuvres et d’aumônes. Elle tomba malade en ce temps-là, et mourut. ” Les disciples de Joppé, où Dorcas était morte, apprirent que l’apôtre Pierre se trouvait dans une ville voisine, à Lydde. Ils y envoyèrent deux hommes pour prier l’apôtre de venir sans tarder. Quand Pierre arriva à Lydde, “ on le conduisit dans la chambre haute. Toutes les veuves l’entourèrent en pleurant, et lui montrèrent les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas pendant qu’elle était avec elles. ” On peut très bien imaginer la scène : un groupe de veuves vivement affligées de la perte d’une sœur et amie très chère et montrant les témoignages de l’amour et de la bonté de Dorcas, chacune racontant à l’apôtre le bien que la morte lui avait fait. On sait ce qui s’est passé. Pierre fit sortir tout le monde et pria Jéhovah. “ Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s’assit. Il lui donna la main, et la fit lever. Il appela ensuite les saints et les veuves, et la leur présenta vivante. ” — Actes 9:36-41.
18 Quel bienfait inattendu ! Ressuscitée d’entre les morts ! C’est la première résurrection rapportée dans le texte comme étant accomplie par un des apôtres, et les circonstances qui conduisirent à ce miracle avaient leur base dans la bonté. Qui sait si ce miracle aurait eu lieu si Dorcas n’avait pas été si riche en bonté ? Dorcas et les veuves furent bénies et, de plus, l’événement fut un témoignage à la vérité et “ beaucoup crurent au Seigneur ”. — Actes 9:42.
19. Quelle est la règle divine pour les hommes durs et cruels ? Quel cas illustre cette règle ?
19 Ceux qui refusent de témoigner de la bonté à tous les hommes se privent de beaucoup de bénédictions. S’il est vrai que “ l’homme bon fait du bien à son âme ”, il est également vrai que “ l’homme cruel trouble sa propre chair ”. (Prov. 11:17.) Telle est la règle divine. Cela est bien illustré par le cas d’Abigaïl et de Nabal. Abigaïl était “ une femme de bon sens et belle de figure, mais l’homme (son mari) était dur et méchant dans ses actions ”. David avait témoigné de la bonté à Nabal. Un jour, il envoya ses hommes vers Nabal pour lui demander un peu de nourriture : “ Donne donc, je te prie, à tes serviteurs et à ton fils David ce qui se trouvera sous ta main. ” Nabal, cruel et avare, les rudoya en paroles. Cela mit David en colère. Il ceignit son épée, lui et ses hommes étant résolus de châtier Nabal pour sa méchanceté. Abigaïl, la femme de Nabal, arrêta David. Elle lui apportait “ deux cents pains, deux outres de vin, cinq pièces de bétail apprêtées, cinq mesures de grain rôti, cent masses de raisins secs, et deux cents de figues sèches ”. Par une requête ardente, qui témoignait de sa bonté et de son bon sens, Abigaïl persuada David de ne pas répandre le sang. Quant à Nabal, Jéhovah le frappa et il mourut. David reconnut que Nabal avait reçu de Jéhovah ce qui lui était arrivé : “ David apprit que Nabal était mort, et il dit : Béni soit (Jéhovah), qui a défendu ma cause (...) (Jéhovah) a fait retomber la méchanceté de Nabal sur sa tête. ” Quant à Abigaïl, elle fut bénie d’une manière inattendue : “ David envoya proposer à Abigaïl de devenir sa femme. ” — I Sam. 25:3, 8, 14, 18, 38, 39.
20. Pourquoi est-il certain que l’homme cruel recevra le châtiment qu’il mérite ?
20 Nous recevrons de Jéhovah ce qui nous advient. La méchanceté revient tout aussi sûrement que la bonté. L’homme cruel, mesquin, se prive des bienfaits de la bonté et récolte de différentes façons du trouble pour sa chair. Si l’homme cruel échappe au châtiment de l’homme ou semble ne pas souffrir d’émotions nuisibles, il ne peut échapper au châtiment de Jéhovah, qui tient un compte exact. Car, dit Paul, “ celui qui agit injustement recevra selon son injustice, et il n’y a point d’acception de personnes ”. D’autre part, “ celui qui poursuit la justice et la bonté, trouve la vie, la justice et la gloire ”. — Col. 3:25 ; Prov. 21:21.
21. Que réprouve Dieu et quel est l’esprit chrétien ?
21 Très nombreux sont les témoignages qui montrent que Dieu est contre la méchanceté, la dureté, la mesquinerie, l’avarice et l’égoïsme. L’esprit chrétien est en accord avec la douceur, la compassion, la patience, l’hospitalité et la générosité. La mesure chrétienne n’est pas réduite mais débordante. Jésus a dit : “ Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. ” — Luc 6:38.
22. Comment les chrétiens donneront-ils leur bonté et quel en sera le résultat ?
22 Donnons donc notre bonté avec générosité. Témoignons de la bonté aux étrangers en leur enseignant les vérités du Royaume. Les chrétiens ont ici l’occasion de faire preuve de générosité en donnant leur temps sans compter. Mesurer son temps dans le précieux ministère de Dieu, alors qu’on pourrait le donner généreusement, c’est se priver de bénédictions : “ Celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. ” En nous montrant généreux dans notre bonté pour tous les hommes, nous recevrons d’abondantes récompenses et des bénédictions inattendues et nous nous montrerons fils du “ Père qui est dans les cieux ”. — II Cor. 9:6 ; Mat. 5:45.