La véritable sécurité dans un monde caractérisé par la violence
UNE sécurité véritable, voilà ce que désire ardemment toute personne raisonnable. Toutefois, étant donnés les nombreux désordres et l’extrême violence qui règnent actuellement dans le monde, une telle sécurité est-elle réellement possible ?
De nombreuses personnes pensent que la sécurité est possible si la nation dont elles sont membres est puissante. Fondez-vous votre espoir sur la force militaire de votre pays ?
Les États-Unis, l’une des deux plus grandes puissances du monde, dépensent actuellement près de 75 milliards de dollars par an pour leur défense, pour ce qu’on appelle souvent “la sécurité nationale”. Dans le même temps, les journaux nous apprennent que l’Union soviétique, pour riposter à la puissance militaire américaine, a décidé d’augmenter de 15 pour cent le montant de ses dépenses en matière d’armements.
PAS DE SÉCURITÉ POSSIBLE EN CAS DE GUERRE NUCLÉAIRE
Quelle sécurité les dépenses fantastiques faites chaque année par ces deux pays ont-elles apportée ? Dernièrement, un membre du Congrès américain a fait remarquer que si seulement dix-huit des bombes à hydrogène géantes de la Russie étaient larguées sur les États-Unis, trois habitants sur cinq pourraient être exterminés, soit plus de 120 000 000 de personnes, sans compter que la plupart des survivants seraient blessés ! D’après cet Américain, chaque bombe provoquerait une pluie incendiaire s’étendant sur un diamètre de 275 kilomètres et sur une étendue de 58 000 km2.
Même cette destruction, dit-on, serait impuissante à empêcher les États-Unis d’user de représailles au moyen de ses propres missiles. Ainsi donc, même si la Russie frappait la première, elle serait dévastée par les armes nucléaires américaines. La plupart des citoyens soviétiques seraient détruits.
Quel sentiment de sécurité peut-on éprouver quand les citoyens des deux nations les plus puissantes du globe ont pour tout espoir celui de penser qu’une fraction infime de la population échappera à l’extermination en cas de guerre nucléaire ?
D’autre part, si un tel conflit dévastateur éclatait entre ces deux grandes puissances, conflit où l’une et l’autre feraient usage de leurs armes atomiques, les retombées radioactives provoqueraient la mort ou la mutilation de citoyens des autres nations situées à des centaines de kilomètres de là.
LEÇON DE L’HISTOIRE
Ceux qui comptent sur la puissance militaire pour assurer leur sécurité feraient bien de considérer les leçons que nous offre l’Histoire. Beaucoup de nations et d’empires puissants se sont succédé au cours des siècles. Mais combien d’entre eux ont subsisté jusqu’à maintenant en tant que grandes puissances ? Aucun ! Tous ont été vaincus, ce qui a réduit à néant la sécurité de leurs habitants.
La grande puissance mondiale babylonienne offre un exemple sous ce rapport. La ville même de Babylone était entourée d’épaisses murailles et protégée par une armée très puissante. On la disait imprenable. Pourtant, quand cet empire arriva à l’apogée de sa puissance, Jérémie, le prophète de Dieu, fit à son sujet la prédiction suivante : “Babylone sera un monceau de ruines, un repaire de chacals, un objet de désolation et de moquerie ; il n’y aura plus d’habitants.” — Jér. 51:37.
Conformément à la parole prophétique de Dieu, la grande puissance babylonienne fut détruite en une seule nuit par les armées conquérantes médo-perses, en 539 avant notre ère. En son temps, la ville de Babylone fut abandonnée et devint un monceau de ruines. Elle est jusqu’à ce jour restée ce que la Bible avait prédit : un tas de pierres et un repaire d’animaux sauvages.
Que dire du puissant Empire romain qui vint plus tard ? Par la force des armes, Rome domina tout le monde méditerranéen. Mais que lui arriva-t-il ? Avec le temps, sa force fut affaiblie par des dissensions intérieures, la corruption et l’immoralité. Voici ce que nous apprend un ouvrage intitulé An Outline of Ancient History (Esquisse de l’Histoire ancienne) :
“Le gouvernement impérial devint si dispendieux qu’il lui fut impossible de lever assez d’impôts pour faire face aux dépenses nécessaires (...). Il continua de dépenser plus qu’il ne recevait et à s’enfoncer dans les dettes, sans espoir d’en sortir. En conséquence, la monnaie s’accrût artificiellement jusqu’à ce qu’elle devînt pratiquement sans valeur (...). La haine et l’envie régnaient partout (...), les routes n’étaient plus sûres.”
L’extrême corruption, l’adoration idolâtrique des dieux et des empereurs païens, ainsi que la glorification des plaisirs et de la violence, provoquèrent la décadence à l’intérieur du pays. Bientôt, même les célèbres légions romaines furent impuissantes à arrêter les envahisseurs venus du nord. L’Empire romain s’effondra. Babylone et Rome sont-elles des exceptions ? Les autres nations ont-elles connu un meilleur sort dans l’histoire du monde ? Quelle sécurité un quelconque gouvernement humain est-il capable de procurer ? L’historien Arnold Toynbee affirme ce qui suit dans son livre A Study of History (Une étude de l’Histoire) :
“Nous nous trouvons devant le fait que, des vingt et une civilisations qui sont nées, ont vécu et se sont développées, treize sont mortes et enterrées ; sept des huit qui subsistent encore vont manifestement vers leur déclin ; et la huitième, qui est la nôtre, a peut-être aussi passé son zénith, comme l’indique l’ensemble de nos connaissances actuelles.”
Les faits historiques attestent qu’il n’y a pas de sécurité réelle et durable dans aucune des nations du présent système de choses. Il vient un temps où chacune d’elles se désagrège et succombe aux pressions internes et externes, voire même aux deux. En fait, il ne peut en être autrement. Pourquoi ? Parce que les nations qui méprisent les lois divines devant régir la conduite des hommes ne peuvent réussir. Or c’est précisément ce que font les nations depuis près de 6 000 ans. L’historien Toynbee déclare :
“La sensation d’aller à la dérive (...) est l’une des tribulations les plus douloureuses qui affligent les âmes des hommes et des femmes qui sont appelés à passer leur vie dans une époque de désagrégation sociale ; et cette souffrance est peut-être un châtiment dû au péché d’idolâtrie que l’homme a commis en adorant la créature au lieu du Créateur, car nous avons déjà trouvé dans ce péché l’une des causes de ces débâcles qui ont précédé la désagrégation des civilisations.”
Aujourd’hui, un grand nombre de nations connaissent une augmentation effrayante de la violence et de l’immoralité. C’est à cela qu’il faut s’attendre lorsque les lois de Dieu ne sont pas acceptées pour servir de restrictions.
Les représentants de votre pays ont-ils réellement confiance en Dieu et en ses lois ? Le manifestent-ils en encourageant leurs citoyens à observer les lois divines ? Stimulent-ils l’intérêt pour la Parole de Dieu de sorte que leurs sujets mènent une vie conforme aux principes justes consignés dans la Bible ?
Un examen attentif vous révélera qu’aucun des dirigeants du monde n’agit ainsi. Au contraire, tout indique que la dégradation morale a atteint tant les niveaux élevés des milieux gouvernementaux que l’ensemble de la population. On ne respecte pas réellement les lois divines et on ne tient pas compte de la Parole de Dieu.
Étant données les conditions qui règnent dans le monde, la puissance militaire seule constitue un vain refuge pour les personnes qui recherchent la sécurité. Dieu refuse de garantir cette dernière à toute nation dont les dirigeants ainsi que les citoyens ne tiennent aucun compte de ses lois et de sa Parole. La Bible déclare au contraire : “Si tu l’abandonnes, il te rejettera pour toujours.” — I Chron. 28:9.
ÉCHEC DES ALLIANCES MILITAIRES
D’autre part, l’Histoire démontre que les alliances militaires ne garantissent pas une sécurité durable.
Au huitième siècle avant notre ère, le roi Achaz de Juda vit la Syrie monter avec Israël pour lui faire la guerre. Parlant de ce souverain et de son peuple, la Bible déclare : “Alors le cœur du roi et le cœur de tout son peuple furent agités.” — Is. 7:2, AC.
Ces gens prétendaient adorer Jéhovah Dieu. Précédemment, en maintes occasions, Dieu les avait protégés quand ils plaçaient en lui leur confiance. Le prophète Ésaïe leur avait dit : “Jéhovah des armées, c’est lui (...) qui sera votre crainte et votre frayeur.” — Is. 8:12, 13, AC.
Mais le roi Achaz ne se tourna pas vers Jéhovah pour obtenir du secours. Au lieu de cela, il envoya des messagers à Tiglath-Piléser, roi de la puissante Assyrie, pour lui dire : “Je suis ton serviteur et ton fils ; monte, et délivre-moi de la main du roi de Syrie et de la main du roi d’Israël, qui s’élèvent contre moi.” Achaz prit aussi de l’argent et de l’or, qu’il “envoya en présent au roi d’Assyrie”. (II Rois 16:7, 8.) La Parole de Dieu dit à ce sujet qu’Achaz “ne cessait d’être infidèle à Yahweh”. — II Chron. 28:19, Li.
Bien que l’Assyrie vînt momentanément au secours d’Achaz, que se passa-t-il par la suite ? La Bible rapporte qu’à un moment donné, le “roi d’Assyrie, vint contre lui, le traita en ennemi et ne le soutint pas”. Celui-là même sur qui Achaz comptait pour recevoir de l’aide se tourna contre lui ! — II Chron. 28:20.
CONFIANTS EN JÉHOVAH
Après la mort du roi Achaz, Ézéchias régna à sa place. Aux jours de se souverain, la grande Puissance mondiale assyrienne menaça de nouveau Juda. Qu’allait faire Ézéchias ? Suivrait-il l’exemple de l’infidèle roi Achaz et compterait-il sur une alliance militaire pour empêcher l’Assyrie d’envahir son pays ?
Le roi Sennachérib, roi des envahisseurs assyriens, envoya des messages à Juda, exhortant le peuple en ces termes : “Ne vous laissez pas abuser par Ézéchias (...). Quels sont parmi tous les dieux de ces pays, ceux qui ont délivré leur pays de ma main, pour que Jéhovah en délivre Jérusalem ?” — Is. 36:13-20, AC.
L’appel qu’il adressait au peuple pouvait sembler logique. La gigantesque machine de guerre assyrienne avait déjà écrasé toute opposition. Aucune nation ou ville n’avait pu résister à ses armées.
Que fit Ézéchias ? Il éleva à Jéhovah cette prière : “Jéhovah des armées, Dieu d’Israël, qui trônez sur les Chérubins, vous seul êtes le Dieu de tous les royaumes de la terre (...). Maintenant, Jéhovah, notre Dieu, sauvez-nous de la main de Sennachérib, et que tous les royaumes de la terre sachent que vous seul êtes Jéhovah !” — Is. 37:15-20, AC.
Ézéchias ne recourut pas à des alliances militaires. Il se tourna vers Jéhovah en toute confiance. Quel fut le résultat de sa conduite ? “Et l’ange de Jéhovah sortit et frappa, dans le camp des Assyriens, cent quatre-vingt-cinq mille hommes (...). Et Sennachérib, roi d’Assyrie, ayant levé son camp, partit et s’en retourna, et il demeura à Ninive.” Jusqu’alors, l’armée assyrienne n’avait jamais essuyé de défaite aussi sanglante. Plus tard, l’arrogant Sennachérib lui-même fut tué par ses propres fils alors qu’il se prosternait devant son faux dieu Nisroc. Ézéchias mit donc sa confiance en Jéhovah, ce qui lui valut de goûter la véritable sécurité. — Is. 37:36-38, AC.
QUAND JÉSUS ÉTAIT SUR LA TERRE
Quand Jésus était sur la terre, un grand nombre de ses contemporains cherchaient la sécurité du mauvais côté. Lorsque les principaux prêtres juifs et les Pharisiens virent les miracles que Jésus accomplissait, ils dirent : “Que devons-nous faire, parce que cet homme accomplit beaucoup de signes ? Si nous le laissons tranquille ainsi, ils auront tous foi en lui, les Romains viendront et ôteront et notre lieu et notre nation !” — Jean 11:47, 48.
Les prêtres redoutaient la rupture de leurs relations avec la Puissance mondiale romaine. Ils s’étaient détournés de Dieu pour mettre leur confiance dans les hommes politiques, avec l’espoir que ces derniers leur apporteraient la sécurité. Quelle folie ! Ils ne se doutaient guère que ces alliances, en dépit de la confiance qu’ils plaçaient dans les pouvoirs militaire et politique, ne leur apporteraient rien de bon.
Au cours de cette génération-là, en l’an 70 de notre ère, les armées romaines montèrent contre Jérusalem et la détruisirent. Quelques années plus tard, la plus grande partie du pays des Juifs se trouvait complètement ravagée. Plus d’un million de Juifs avaient péri, y compris les prêtres et les Pharisiens ! Des milliers d’autres avaient été emmenés en esclavage. Toutefois, les vrais chrétiens, qui s’étaient confiés en Jéhovah, furent guidés vers des lieux sûrs et survécurent à ces temps de détresse. L’Histoire atteste qu’ils ont été épargnés. — Luc 21:20-24.
LA FIN DE TOUTE PUISSANCE MILITAIRE APPROCHE
Aujourd’hui, les nations sont armées jusqu’aux dents et disposent d’un arsenal de destruction fantastique. Chaque année enregistre une nouvelle escalade dans les préparatifs de guerre. Mais de même que Jéhovah a brisé la puissance militaire de l’Assyrie, de même il réduira en poussière les forces politico-militaires actuelles qui s’opposent à la véritable sécurité.
Bientôt, Dieu lui-même livrera la dernière des guerres que le présent ordre de choses aura jamais vues. Dans ce conflit, que la Bible appelle Harmaguédon (Rév. 16:14, 16), Dieu utilisera sa toute-puissance pour anéantir les éléments politiques et militaires qui ont causé tant de ravages sur notre planète. Le Créateur invite “tous les oiseaux qui volent par le milieu du ciel” à se rassembler pour cet événement. Pourquoi ? La Bible en donne la raison : “Venez ici, rassemblez-vous pour le grand repas du soir de Dieu, afin que vous mangiez les chairs des rois et les chairs des commandants militaires et les chairs des hommes forts et les chairs des chevaux et de ceux qui sont assis dessus, et les chairs de tous, des hommes libres et des esclaves, des petits et des grands.” — Rév. 19:17, 18.
Ainsi donc, Dieu annonce clairement que tous ceux qui ne se confient pas en lui pour obtenir la sécurité éprouveront une grande déception. Ils seront anéantis en même temps que le présent système de choses mauvais qu’ils ont choisi de soutenir.
Mais qu’en est-il de ceux qui se tournent vers Jéhovah, qui placent en lui leur confiance ? La Parole de Dieu renferme cette promesse les concernant : “Cherchez Jéhovah, vous tous humbles du pays qui avez pratiqué sa loi ; recherchez la justice, recherchez l’humilité. Peut-être serez-vous mis à couvert de la colère de Jéhovah.” — Soph. 2:3, AC.
Dans le temps de détresse qui s’approche rapidement et dont la venue est inéluctable, la sécurité réelle ne sera assurée que par Jéhovah Dieu. Il a le pouvoir de protéger, et il protégera effectivement ceux qui se tournent vers lui pour obtenir la sécurité. Sauvegardés par lui, ils entreront dans un ordre nouveau et juste où “ils feront leurs délices d’une abondance de paix”. Une telle paix régnera alors d’un bout à l’autre de la terre, parce que Jéhovah fait cette promesse : “Je briserai dans le pays l’arc, l’épée et la guerre, et je les ferai reposer avec sécurité.” — Ps. 37:11, Da ; Osée 2:20 2:18, NW.