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  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1969
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1969
w69 15/8 p. 505-510

Comment trouver le bonheur en utilisant au mieux ses talents

La vie d’Anton Koerber

Racontée par ses amis

C’ÉTAIT à la fin de l’été 1967, à une assemblée des témoins de Jéhovah, sur la piste du stade de Laurel (États-Unis). En haut, dans les tribunes, à un endroit d’où l’on pouvait suivre le déroulement de tout le programme, un homme d’un certain âge, aux cheveux blancs, était assis dans un fauteuil roulant, entouré de quelques amis. On devinait qu’il ne lui restait plus longtemps à vivre — en fait, il est mort à peine quatre mois plus tard ; pourtant il avait l’esprit éveillé, et c’est avec joie et enthousiasme qu’il échangeait avec ses amis des pensées édifiantes et des remarques pleines d’intérêt.

La vue de cet homme entouré de ses amis nous faisait penser aux paroles suivantes d’un psalmiste : “Plantés dans la maison de Jéhovah, ils fleuriront dans les parvis de notre Dieu. Ils porteront encore des fruits dans la vieillesse ; ils seront pleins de sève et verdoyants, pour proclamer que Jéhovah est juste : il est mon rocher, et il n’y a pas en lui d’injustice.” — Ps. 92:13-15, AC 92:12-14, NW.

Cet homme à demi infirme, c’était Anton Koerber, âgé de soixante-quinze ans et depuis plus de cinquante ans serviteur heureux et zélé de Jéhovah Dieu. Durant ces nombreuses années, il avait saisi toutes les occasions nombreuses et variées qui s’étaient offertes à lui pour servir son Dieu, Jéhovah, et ses semblables, que ceux-ci fussent chrétiens ou non. En même temps, il avait eu le bonheur de posséder un nombre considérable de biens, qu’il avait d’ailleurs employés avec générosité.

Anton naquit le 13 juin 1892 ; ses parents, luthériens, étaient de condition modeste, son père étant maître d’hôtel à Baltimore. Dans la maison familiale, petite mais propre, la pratique de l’économie et de la discipline était de rigueur. Vu les circonstances, on ne consacrait que peu de temps au sport ; aussi dès l’âge de douze ans, Anton employait-​il ses vacances scolaires à travailler, d’abord dans une épicerie puis dans le bureau d’un journal. La modeste situation de sa famille l’obligea à chercher un emploi dès qu’il eut terminé ses huit années d’étude à l’école communale. Tout en travaillant, Anton assistait aux cours du soir et étudiait par correspondance, afin d’acquérir la même instruction que celle qui était dispensée au collège.

Anton était un fidèle lecteur de la Bible, surtout depuis l’âge de quatorze ans. À 17 ans, déçu, il quitta l’Église luthérienne. Mais il avait gardé sa foi en Dieu, en sa Parole et en la droiture des principes bibliques. Pendant environ quatre ans, il assista à divers services religieux et s’intéressa même à une communauté de frères, car il cherchait Dieu et s’efforçait de le trouver (Actes 17:27). Puis, un jour, il entra en contact avec un membre des Étudiants de la Bible, comme on appelait alors les témoins de Jéhovah. Il trouva en lui un homme capable de répondre d’une façon satisfaisante à toutes ses questions, et qui l’invita à l’une de leurs réunions. Ce fut merveilleux ! Enfin il avait trouvé l’enseignement et le genre de personnes qu’il cherchait depuis le jour où il avait commencé de lire la Bible ! Il ne fallut pas de longs mois pour qu’il se vouât à Dieu pour faire sa volonté ; il se fit baptiser à Fairemont, en juillet 1913.

Anton comprenait que son appel était céleste ; il nourrissait l’espoir d’avoir part à la résurrection céleste, si toutefois il restait fidèle, et d’être avec son Seigneur et Maître pendant toute l’éternité, conformément à la promesse consignée dans Révélation 20:4-6. Il ne permettait pas à cette perspective de s’assombrir et il en parlait toujours avec beaucoup de joie. Il essayait de partager les nouvelles vérités qu’il venait d’apprendre avec ses amis et ses parents, mais il dit ensuite lui-​même : “Je m’aperçus bientôt qu’on me comprenait mal, peu importe la peine que je prenais à expliquer les choses, et je sentais que je devenais indésirable si je continuais de prêcher.” Toutefois, cette attitude ne le découragea pas ; en effet, Jésus n’avait-​il pas dit qu’il en serait précisément ainsi ? — Mat. 10:34-36.

Trois ans plus tard, il se maria et alla s’installer à Washington où un fils et une fille lui naquirent. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut arrêté et jugé comme objecteur de conscience, mais l’affaire resta en suspens et fut abandonnée lorsque la guerre prit fin. Il comprenait clairement dans quelle voie il devait s’engager : le temps était venu pour lui de prendre part à l’œuvre de prédication à plein temps. Il entreprit ce service avec William N. Hall, général de brigade en retraite, qui avait eu le privilège d’accompagner le pasteur Russell, premier président de la Société Watch Tower, au cours de ses voyages autour du monde. Anton trouva en Hall un compagnon très utile et un excellent soldat de Jésus-Christ. Ensemble, ils ont parcouru tout le Maryland, la Virginie et d’autres États de l’est, laissant de nombreuses publications dans les foyers et organisant des groupes d’étude biblique. Par la suite, ils sont retournés dans ces régions pour visiter ces groupes, afin de les fortifier dans la foi et de les former dans le ministère chrétien. Finalement, bon nombre de ceux-ci sont transformés en congrégations. Ainsi donc, sous tous ces rapports, leur service ressemblait à celui de l’apôtre Paul et de ses compagnons (Actes 15:35, 36). De plus, Anton occupait activement ses week-ends à des tournées de conférences, car c’était un excellent orateur. L’accomplissement de ces multiples tâches lui procurait un immense bonheur.

Pendant des années Anton avait géré un portefeuille d’assurances. Bien que les relations avec ses associés dans les affaires fussent devenues tendues à cause de sa position vis-à-vis de certaines questions, et notamment l’achat de bons de la Défense nationale, c’est le slogan “Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais”, alors prêché par les Étudiants de la Bible, qui l’amena à renoncer à ce travail et à devenir agent immobilier. Ses aptitudes naturelles contribuèrent à sa remarquable réussite dans ce domaine ; il prospérait dans toutes ses entreprises, que ce fût pour acheter, vendre, bâtir, commanditer ou diriger des maisons, des hôtels, des appartements ou des bureaux.

RACHETANT LE TEMPS OPPORTUN

Anton avait une personnalité très affirmée (comme l’a d’ailleurs prouvé son succès dans les affaires) qu’il mettait au service du nom et du Royaume de Dieu auxquels il rendait témoignage. Dès le début, il ne manqua jamais une occasion de faire servir à cette fin ses relations d’affaires. Il rendait témoignage à tout le monde, aux riches et aux pauvres, aux grands et aux petits. Tous lui témoignaient du respect ; certains reconnaissaient que ce qu’il leur disait était vrai et avouaient qu’ils auraient aimé avoir la même foi que lui. Et Anton de leur répondre que cela était possible si seulement ils voulaient croire en la Bible.

Prendre le taxi avec lui, c’était se préparer à passer un moment peu commun. Il commençait à parler des conditions mondiales et de l’espoir du Royaume de Dieu. Puis il faisait entrer le chauffeur dans la conversation, et il réussissait souvent à l’abonner au périodique La Tour de Garde. Anton envoyait alors son nom et son adresse à une congrégation voisine, afin que la “graine” soit arrosée (I Cor. 3:6). Quand il prenait le train de nuit — ses privilèges de service l’obligeaient à le faire —, il considérait comme un devoir de prêcher aux garçons des wagons-lits ; il étudiait parfois la Bible avec eux jusqu’au petit jour. Il parvenait presque toujours à les abonner à La Tour de Garde. Rien d’étonnant si, en 1955, une année tout à fait caractéristique sous ce rapport, il a recueilli 532 abonnements.

Même quand il ne se sentait pas bien, il était toujours prêt à rendre témoignage au sujet du Royaume de Dieu. Ainsi, alors qu’il assistait à une assemblée à Rome, il jugea nécessaire de quitter la salle pour aller respirer un peu d’air frais et se reposer un instant. Juste à ce moment-​là, une voiture officielle s’arrêta, et le chauffeur, un soldat en uniforme, aida un homme et une femme à l’air distingué, à sortir de la voiture. S’approchant aussitôt, Anton leur demanda s’il pouvait leur être utile. Il apprit ainsi qu’il était en présence d’un sénateur, membre du parlement italien, qui avait voté en faveur des témoins de Jéhovah, afin qu’il leur soit permis d’utiliser le terrain sur lequel se tenait l’assemblée, une certaine opposition s’étant manifestée contre ce projet. Cet homme venait voir si tout allait bien. Anton profita de l’occasion pour prêcher au couple, et le résultat fut que le sénateur ordonna au chauffeur d’entrer dans la salle et de se procurer un exemplaire de tous les ouvrages exposés au stand des publications, afin que sa femme et lui puissent en prendre eux-​mêmes connaissance.

HOMME DE LIAISON

D’autre part, Anton Koerber eut le grand bonheur de servir la cause du Royaume de Dieu en réussissant à mettre la Société en relations avec certaines organisations commerciales, jouant ainsi en quelque sorte le rôle d’agent de liaison. Il passa des contrats avec les stations de radio et les réseaux radiophoniques pour la diffusion de la bonne nouvelle du Royaume. Par ailleurs, il s’est montré utile en achetant des propriétés à Brooklyn et à South Lansing, dans l’État de New York, pour la ferme du Royaume et l’École de Galaad, et au Canada, à Toronto, pour le Béthel et l’imprimerie. Bien que son expérience et ses relations dans les affaires se soient révélées très précieuses à cet égard, il mettait toujours, disait-​il, sa confiance en Jéhovah pour parvenir à un résultat heureux.

Il eut des privilèges encore plus grands dans un autre domaine : la défense de la cause de Jéhovah devant les représentants du gouvernement, à Washington. Dès 1925, il avait soutenu la lutte engagée par la Société pour obtenir l’autorisation d’exploiter ses propres stations de radio. Pendant au moins vingt-cinq ans, c’est lui qui a remis aux présidents, aux ministres et aux membres du Congrès les nombreuses résolutions adoptées par les témoins de Jéhovah au cours de leurs assemblées ; néanmoins, il gardait toujours présent à l’esprit le fait qu’il représentait Jéhovah pour ses frères. On l’a entendu dire qu’il n’avait jamais paru devant ces hommes sans avoir d’abord prié Jéhovah de le diriger et de lui donner la force de dire et de faire ce qui lui était agréable.

Quand on l’accompagnait dans une de ses missions, on prenait plaisir à voir la façon dont de nombreuses personnes le saluaient dans les couloirs qui le menaient à un certain bureau. On se rendait compte qu’il était connu en tant que représentant des témoins de Jéhovah et qu’il était respecté. Les fonctionnaires eux-​mêmes étaient généralement aimables et prêts à coopérer quand il leur demandait d’aider certains témoins de Jéhovah qui se heurtaient à une violente opposition au cours de leur prédication.

En 1933, Anton fut envoyé comme serviteur régional à l’est des États-Unis, tandis que sa femme et ses enfants séjournaient au siège de la Société à Brooklyn. Il aida les congrégations à former des groupes de service spéciaux, qui reçurent pour mission de concentrer leurs efforts sur une ville déterminée où les témoins avaient été arrêtés ou harcelés de diverses manières pour avoir prêché la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Plus de cent témoins, répartis dans une vingtaine de voitures, se sont retrouvés à l’extérieur de la localité, à un endroit préalablement fixé. Puis, tous sont entrés dans la ville et ont prêché de maison en maison. Pendant ce temps, Anton était allé trouver les représentants de la municipalité et de la police, afin de leur donner des éclaircissements sur les droits constitutionnels des témoins en matière de prédication.

En 1935, il fut envoyé en Allemagne pour essayer d’obtenir que les presses de la filiale de la Société à Magdebourg, saisies par Hitler, soient transférées en Russie, avec l’espoir d’ouvrir une filiale dans ce pays. Cette mission se révéla particulièrement difficile. Il était constamment surveillé, tant par les agents de la Gestapo que par ceux de la Russie communiste, les uns et les autres n’ayant aucune affection pour les témoins de Jéhovah. Ses démarches furent infructueuses, mais il avait réussi à entrer en contact avec certains témoins de Russie et d’autres, évidemment plus nombreux, de nationalité allemande, ce qui lui permit de les encourager.

UN POINT DE VUE CONVENABLE SUR LE TRAVAIL PROFANE

Peu de temps après, Anton reprit son activité d’agent immobilier ; puis il s’engagea de nouveau avec zèle dans le service de pionnier. En 1952, il fut en mesure d’arranger ses affaires pour représenter la Société en qualité de serviteur de circonscription. Il servit à ce titre pendant sept ans, et ce travail lui procura beaucoup de joie. Il lui fut possible de revisiter de nombreux groupes qu’il avait fondés des années auparavant en compagnie de frère Hall. En outre, au cours des années, il reçut maints privilèges de service dans les assemblées de circonscription, de district, nationales et internationales. Ses remarques étaient toujours édifiantes et encourageantes. Il était très heureux de mettre ses talents au service de Jéhovah, et cela était visible pour tous.

À bien des égards, on se rendait compte qu’Anton avait la bonne manière d’envisager le travail profane. Il le prouvait par sa générosité à l’égard des ouvriers à plein temps qui servaient depuis de nombreuses années la cause du Royaume de Dieu dans des lieux comme le Béthel de Brooklyn. La position qu’il adopta lors d’un incident qui s’est produit il y a quelques années, a été tout à fait caractéristique sous ce rapport. Certains de ses anciens associés, qui connaissaient sa grande perspicacité dans les affaires, étaient venus lui faire une proposition qu’ils jugeaient alléchante et susceptible de lui rapporter un million de dollars. Cependant, il aurait fallu pour cela que pendant un an, tout son temps fût consacré à de vastes affaires commerciales. Il réfléchit sérieusement à cette question : on peut faire tant de choses avec un million de dollars ! Toutefois, après avoir prié Dieu de lui accorder sa direction et un bon jugement, il parvint à la conclusion suivante : “Il m’est impossible de renoncer aux merveilleux privilèges qui m’ont été confiés dans le service de Jéhovah, ne fût-​ce que pour un an et même pour tout l’or du monde. Rien ne m’est plus précieux que de servir mes frères de Washington, et ici j’ai au moins la certitude d’avoir la bénédiction de Jéhovah. Il est évident que je ne gagnerai pas un million de dollars, mais en admettant que j’accepte l’offre qu’on me fait, dans quel état spirituel et physique me trouverai-​je à la fin de l’année ?” Et il repoussa la proposition.

PAR BEAUCOUP DE TRIBULATIONS

La vie d’Anton ne s’est pas déroulée sans obstacles ni problèmes. Nul chrétien ne peut entrer dans le Royaume sans avoir eu sa part d’épreuves (Actes 14:22). Sa personnalité très positive fut à un certain moment la cause de malentendus entre ses frères et lui, à la suite de quoi il fut pour ainsi dire tenu à l’écart pendant un temps. Au cours de cette période, en 1938, sa femme fut frappée de paralysie ; devenue invalide, elle resta clouée au lit pendant quatorze ans. Son mari et sa fille la soignèrent avec amour jusqu’à sa mort, survenue en 1952. Peu de temps avant sa disparition, Anton lui-​même dut être opéré du cancer, mais en dépit de ses vives souffrances il ne se plaignit jamais. Il subit opération sur opération, et les médecins comme ses proches amis ne croyaient pas qu’il s’en remettrait.

Aux médecins et au personnel de l’hôpital, il déclarait que sa vie était entre les mains de Jéhovah, son Dieu. Quand il entrait pour la première fois dans un hôpital, il faisait clairement connaître sa position sur la question du sang. L’une des infirmières qui avait entendu la déclaration qu’il avait faite au chirurgien, lui dit sans réfléchir : “De toute façon, nous vous donnerons du sang.” Cela lui valut cette verte réponse d’Anton : “Ne vous avisez surtout pas de le faire, car vous auriez alors sur les bras le plus gros procès que vous ayez jamais eu !” Inutile de dire qu’ils n’ont pas essayé de lui administrer du sang. Un jour, le Dr Goldstein, qui était à la fois son chirurgien et son ami, lui dit : “Anton, ton Dieu Jéhovah est très bon pour toi. Je ne vois pas d’autres raisons qui permettraient d’expliquer pourquoi tu es encore en vie aujourd’hui après tout ce que tu as subi.” Si Anton était en mesure de servir dans les assemblées, de visiter les congrégations, d’accomplir le ministère de maison en maison et de conduire des études bibliques à domicile, c’était bien souvent grâce à l’esprit et à la bonté imméritée de Jéhovah ainsi qu’à son extraordinaire force de volonté.

Après la mort de son ami, le Dr Goldstein, Anton dut chercher de nouveaux chirurgiens et entrer dans d’autres hôpitaux. Cependant, son état empira tellement que la chirurgie s’avéra finalement inutile. À l’hôpital où il fut conduit en dernier lieu, les médecins qui ne le connaissaient pas voulurent, pour commencer, lui faire une transfusion de sang. Devant son refus, ils lui dirent : “Pourquoi venez-​vous ici, si vous ne voulez pas de sang ?” Anton répliqua : “Pour vous rendre témoignage au sujet de Jéhovah Dieu, de ses lois et de son Royaume.” Son attitude positive leur imposa le respect, et ils écoutèrent ce qu’il avait à leur dire, après quoi ils le renvoyèrent chez lui.

Chose extraordinaire, il fut capable d’assister à la réunion annuelle de la Société Watch Tower de Pennsylvanie qui se tint à Pittsburgh, le 1er octobre 1967. Ce fut la dernière assemblée à laquelle il assista. La Civic Arena avait été louée pour la circonstance, car la réunion devait avoir lieu un dimanche. Anton attendait ce rassemblement avec impatience, et il fit tout ce qu’il put pour y assister. Ses frères chrétiens l’aidèrent avec bonté à monter dans l’avion et ils firent le voyage avec lui. Il souffrait énormément, pourtant il ne se plaignit pas ; son seul désir était d’être à cette assemblée, avec ses frères.

Lors de cette réunion annuelle, après la remise des procurations, il passa par un mauvais moment. Il fallut l’aider à sortir de la salle, mais il revint plus tard et resta jusqu’à la fin. Il voulait connaître tout le programme, afin d’être en mesure d’en faire un compte rendu aux membres de sa congrégation qui n’avaient pu venir. On l’aida à regagner sa chambre, et un peu plus tard, il se rendit au siège de la Société à Pittsburgh, où il tenait à revoir certains de ses amis que sa visite rendit très heureux. Cependant, il ne put s’attarder, et à son retour à l’hôtel, il eut une forte hémorragie. C’est dans ce triste état qu’il rentra chez lui à Washington, le lendemain. Les médecins étaient désormais impuissants à le soulager ; il s’affaiblit progressivement et mourut le 19 novembre 1967.

Sa vie fut heureuse et bien remplie. Il a servi comme proclamateur de congrégation, ministre pionnier, représentant itinérant de la Société Watch Tower ; il a travaillé au Béthel de Brooklyn et a traité des affaires avec des agences gouvernementales et des organisations commerciales. Pour la Société, il a voyagé dans de nombreux pays, outre les États-Unis ; il a représenté ses frères devant les tribunaux et il s’est également montré très généreux sur le plan matériel. Jéhovah lui a sans aucun doute accordé sa bénédiction, comme l’ont montré, d’une part, l’amour que ce chrétien lui vouait et sa joie, et, d’autre part, le fruit de son travail.

Il a eu le privilège de ‘jeter son pain sur la face des eaux, et de le retrouver avec le temps’, les frères qu’il a aidés à venir à la vérité et assistés dans d’autres domaines lui ayant montré beaucoup d’amour (Eccl. 11:1, 2). À l’instar de l’apôtre Paul, il pouvait présenter ses lettres de recommandation en désignant certains de ses compagnons chrétiens. Quoique souffrant de son absence, ses frères fidèles se réjouissent de savoir que les paroles suivantes, rapportées par l’apôtre Jean, s’appliquent également à lui : “Heureux les morts qui meurent en union avec le Seigneur à partir de ce moment. Oui, dit l’esprit, qu’ils se reposent de leurs travaux, car les choses qu’ils ont faites les accompagnent.” — Rév. 14:13 ; II Cor. 3:1-3.

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