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  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1969
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1969
w69 15/9 p. 568-572

Déterminé à louer Jéhovah

Raconté par Harry Peterson (A. Papargyropoulos)

JE SUIS né dans la petite ville de Levidion, non loin de Tripolis, l’un des centres administratifs du Péloponnèse, en Grèce. C’est là que mon père m’a élevé et éduqué sur le fondement de la religion orthodoxe grecque. Je n’avais que treize ans quand mon père décida de m’envoyer aux États-Unis dans l’espoir de me voir gagner assez d’argent pour doter mes deux sœurs. C’était en 1902.

Chicago, Saint-Louis, Buffalo et Salt Lake City ne sont que quelques-unes des villes, en dehors de New York, où j’ai vécu et travaillé pendant quelque temps ; j’ai été employé dans des restaurants et des boulangeries, ou encore comme cireur de chaussures. À Salt Lake City, j’ai fréquenté l’Église orthodoxe grecque, et je me rappelle avoir été profondément troublé par ses enseignements et dégoûté par la vénération superstitieuse dont les images étaient l’objet. C’est que j’avais lu la Version autorisée, une traduction anglaise de la Bible, et, plus tard, je m’étais procuré une autre traduction anglaise, la Version standard américaine, parce qu’elle utilisait en de nombreux endroits le nom sacré de Dieu, savoir, Jéhovah.

À un moment donné, j’ai vécu dans une famille de mormons qui m’a donné le livre de Mormon à lire et à étudier. En dépit de la grande bonté que ces gens me témoignaient, je ne pouvais accepter leur religion. Ce que j’avais lu dans la Bible avait suffi à me faire comprendre qu’ils étaient en désaccord avec elle sur de nombreux points. À l’époque, ce qui m’intéressait surtout, c’était la prophétie de Daniel sur l’histoire du monde ; je ne pouvais m’empêcher de penser que, d’une façon ou d’une autre, les nations entraînées dans la Première Guerre mondiale accomplissaient les prophéties de la Bible.

Un certain jour de 1918, j’ai lu un article de journal qui parlait du livre Le mystère accompli, publié par l’Association internationale des Étudiants de la Bible, de son interdiction au Canada et aux États-Unis et de l’incarcération de certains de ceux qui le distribuaient.

En ce temps-​là, j’avais, évidemment, des idées personnelles sur l’application de ce que je lisais dans la Bible. Par exemple, j’étais persuadé que l’Allemagne était la quatrième des terribles bêtes du septième chapitre du livre de Daniel. Un jour, j’ai failli renoncer à un bon emploi parce qu’il m’obligeait à signer des reçus numérotés et que je craignais de rencontrer le redoutable “nombre de la bête” dont il est question dans le chapitre 13 du livre de la Révélation Rév 13.

LA VÉRITÉ BIBLIQUE ME POUSSE À L’ACTION

À la fin de la guerre, je me suis rendu à San Francisco. Là, un jour, j’ai aperçu sur un kiosque à journaux, un écriteau annonçant la parution du Mystère accompli sous la forme d’un périodique vendu pour la modeste contribution de 20 cents. Je l’ai acheté et, de retour à la maison, je l’ai feuilleté, cherchant tout de suite la partie qui traitait du chapitre 13 du livre de la Révélation Rév 13. J’ai été très satisfait de ce que j’ai trouvé. Je commençais à croire que j’étais sur la bonne voie et en passe de découvrir la vraie religion au sein d’un monde plongé dans la confusion. J’ai écrit aux éditeurs de cette publication, pour leur demander de m’envoyer la série complète des Études des Écritures, en grec et en anglais.

Comprenant que je devais à ces publications de la Watch Tower mes progrès étonnants dans la connaissance de la Bible, j’ai décidé de commander pour 100 dollars de ces ouvrages, en grec et en anglais. J’ai ensuite résolu de faire tous mes efforts pour participer à la louange de Dieu en intéressant mes semblables à ce message si merveilleux et si instructif. Je me suis mis bientôt à distribuer des ouvrages tels que Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais !, Les vivants peuvent-​ils parler avec les morts ? et le Scénario du Photo-Drame de la Création, dont la publication était des plus opportunes. Dans les restaurants, j’étais en pays de connaissance. C’est donc là que je voulais d’abord me rendre, afin de rencontrer d’autres Grecs.

Je me rappelle que l’une des premières réunions des Étudiants de la Bible (aujourd’hui les témoins de Jéhovah) auxquelles j’ai assisté, était un discours public portant sur le “divin Plan des Âges”, sujet extrêmement intéressant, expliqué à l’aide d’une table chronologique. Ce discours a tellement retenu mon attention, qu’après cela j’ai rarement manqué une réunion. J’ai été baptisé en 1920. Je me suis offert volontairement, décidé à vouer ma vie à la louange de Jéhovah, le Dieu qui donne la connaissance et la compréhension.

Dans mon impatience à distribuer les excellents guides bibliques que j’étudiais maintenant régulièrement, je me suis même rendu à l’église orthodoxe grecque pour y rencontrer des gens à qui je pourrais placer des publications. Éconduit par les autorités ecclésiastiques, je n’en ai été que plus affermi dans ma détermination de participer à l’œuvre consistant à louer Jéhovah de maison en maison, et d’offrir à mes semblables l’occasion d’obtenir cette merveilleuse lumière. Je puisais une immense satisfaction dans l’accomplissement de cette tâche, mais le champ me paraissait parfois si vaste que je me demandais comment on pourrait le prospecter de façon adéquate.

En ce temps-​là, à San Francisco, il y avait un très petit nombre de témoins, et ce n’était pas la place qui manquait pour recevoir des ministres volontaires désireux de prêcher de maison en maison. La population comprenait également de nombreuses personnes parlant le grec ; la question suivante se posait donc : Comment pourrait-​on les toucher et les aider à acquérir une connaissance exacte de la Bible ? Comme j’ai été heureux d’apprendre qu’un témoin grec de Seattle pourrait nous être utile sous ce rapport ! Je lui ai écrit, et il m’a répondu que si Jéhovah lui frayait la voie, il serait heureux de venir nous rejoindre. Je ne saisissais pas très bien le sens de ses paroles, mais quelqu’un m’a fait comprendre que le frère n’avait peut-être pas l’argent nécessaire pour faire le voyage. Nous lui avons envoyé le prix du billet, et il est venu. Il a réussi à faire de nombreux placements parmi le public, et j’ai beaucoup appris à l’observer.

Quand j’ai su que l’on diffusait très largement des éditions spéciales du périodique, je me suis dit qu’on pourrait faire une grande distribution de périodiques en langue grecque. J’ai donc écrit à la Société pour lui en commander 10 000 exemplaires en grec. On m’a répondu que le tirage total en langue grecque s’élevait à 10 000 pour le monde entier. J’ai écrit de nouveau, limitant ma commande à 5 000 exemplaires. On m’a fait savoir que je les recevrai sans faute l’année suivante, en 1921. Effectivement, cet important envoi de périodiques m’a été remis. En consultant l’annuaire des téléphones, j’ai dressé une liste de 1 200 adresses de familles grecques, auxquelles j’ai envoyé sous enveloppe et par la poste un périodique en grec. Sur tout ce nombre, seulement quatre périodiques m’ont été retournés, les destinataires ayant changé de domicile.

Il me restait encore 3 500 exemplaires de La Tour de Garde à distribuer. Leur diffusion m’a demandé du temps et obligé de faire de nombreux voyages. Je suis allé jusqu’à Seattle, Tacoma et Chicago. Enfin, dans cette dernière ville, j’ai placé le dernier exemplaire. Quelque temps après, j’ai quitté Chicago pour parcourir le pays, continuellement à la recherche de lieux où je pourrais trouver des communautés grecques. Au début des années 1920, le service de louanges que j’ai rendu à Jéhovah à Springfield, à Atlanta et à Waterbury, m’a procuré de grandes satisfactions, sans parler de la joie à laquelle j’ai goûté lors d’assemblées inoubliables comme celles de Cedar Point en 1922 et de Columbus en 1924.

LA PORTE DU SERVICE S’OUVRE TOUTE GRANDE

Durant toutes ces années-​là, j’ai été heureux de constater qu’une personne comme moi, d’origine humble, avait le privilège de louer le nom de Jéhovah en aidant ses semblables à acquérir la connaissance des merveilleux desseins divins. Mais un privilège encore plus grand m’a été offert ! J’ai été invité à venir travailler au siège de la Société Watch Tower, à Brooklyn, et j’ai commencé mon service à la fin du mois d’avril 1927. Lorsque le mois fut achevé, j’ai reçu une allocation de 5 dollars, sous enveloppe et accompagnée d’une carte portant les mots rapportés dans Proverbes 3:5, 6 (AC), où nous lisons : “Confie-​toi de tout ton cœur en Jéhovah, et ne t’appuie pas sur ta propre intelligence. Pense à lui dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers.” J’avais toute raison de me confier en Jéhovah, car au siège de la Société, j’ai pu me rendre compte qu’il avait un “esclave fidèle et avisé” qui prenait soin de tous les intérêts terrestres de son Royaume. — Mat. 24:45-47.

En 1931, J. F. Rutherford, président de la Société, m’a demandé si j’aimerais aller à Staten Island où était située la station de radio WBBR, appartenant à la Société, afin de servir de cuisinier pour les frères qui travaillaient en cet endroit. J’ai accepté avec joie, car non seulement je ferais une besogne qui m’était bien familière, mais j’aurais également maintes occasions de participer au ministère de maison en maison dans une partie du champ qui réclamait de plus grands soins. Au début, nous étions peu nombreux, et nos réunions avaient lieu dans les bâtiments de la Société. Mais, en 1932, le nombre des assistants nous autorisait à louer une salle pour y tenir nos réunions. Il est encourageant de savoir que le groupe de 25 personnes qui se réunissait alors régulièrement s’est bien accru, puisqu’il compte actuellement 500 serviteurs voués et actifs de Jéhovah, répartis dans quatre congrégations florissantes. Que Jéhovah en soit loué !

Les vingt-sept années de service que j’ai passées à Staten Island sont des années inoubliables. Non seulement nous y avons été témoins de la rapide expansion de l’œuvre de témoignage du Royaume, mais nous nous sommes heurtés à une opposition et à une haine violentes. Je me souviens d’avoir été arrêté deux fois à cause de notre activité de prédication, une fois à Bergenfield, une autre fois à Perth Amboy. Dans cette dernière ville, j’ai été relâché après avoir été interrogé ; j’ai profité de l’occasion pour inviter tous les agents de police au discours public spécial intitulé “Intolérance” qu’allait faire le juge Rutherford, le président de la Société. Je sais qu’au moins un de ces fonctionnaires a répondu à l’invitation.

En ces jours-​là, j’avais l’habitude de parcourir à bicyclette tous les environs pour accomplir l’œuvre de témoignage. Quand, pendant un certain temps, la Société nous a invités à utiliser le phonographe et les disques, il m’a été facile de faire de la place dans mes sacoches pour mettre le phonographe et ma serviette contenant des livres. La première fois que j’ai fait écouter les disques sur lesquels étaient enregistrés les sermons du juge Rutherford, la maîtresse de maison m’a demandé de lui vendre le phonographe. Cela m’arrangeait bien, car j’ai pu acheter un appareil plus petit et beaucoup plus léger. Il est évident que le phonographe a été un excellent moyen de propager la connaissance exacte, surtout pour ceux d’entre nous qui avaient conscience de ne pas posséder la parfaite maîtrise de l’anglais.

Je m’appliquais surtout à rendre témoignage aux commerçants, dans les restaurants et dans les autres maisons de commerce, là où l’on pouvait toucher beaucoup de gens. Un jour, un homme est sorti d’un magasin derrière moi absolument suffoqué, parce que je lui avais laissé un livre cartonné contre la modique contribution de 50 cents. L’ouvrage avait à ses yeux beaucoup plus de valeur, aussi a-​t-​il insisté pour que j’accepte un autre dollar, qui serait employé à l’expansion du message. Il y a eu aussi cet homme d’affaires à qui je laissais toujours des publications, mais à son bureau, parce que sa femme ne les voulait pas chez elle. Un autre cas exceptionnel fut celui de ce patron de bar qui a voulu tous les périodiques que j’avais sur moi, et qui s’est mis à les distribuer à tous ses clients contre la contribution de cinq cents chacun. Il m’a ensuite remis l’argent en me souhaitant du succès dans mon activité.

Je n’oublierai jamais la part que j’ai prise à la publicité qui a été faite en faveur du discours public spécial donné par le juge Rutherford au Madison Square Garden, dans la ville de New York, en 1939. Sur ma bicyclette décorée de panonceaux portant les mots suivants : “Connaissez la vérité, et la vérité vous affranchira”, “Vous avez besoin d’être sauvé ; interrogez-​moi à ce sujet”, etc., j’effectuais tous les jours, quelque temps avant le discours, le trajet entre Staten Island, Broadway et le Madison Square Garden. En me voyant, les réactions des gens étaient variées. Les uns me regardaient d’un air furieux, d’autres me lançaient des pierres et des détritus ; d’autres encore menaçaient de me renverser. Mais j’ai tenu bon et j’ai été heureux de goûter au privilège de participer à une entreprise qui a été couronnée de succès, puisque la salle était comble le jour de la conférence.

HEUREUX D’AVOIR MIS LE NOM DE DIEU À LA PREMIÈRE PLACE

Au cours de ces années de service passées près de l’antenne de la station de radio WBBR, nous avons traversé une époque fertile en événements. Les nouvelles lumières publiées sur la vérité biblique procuraient joie et bonheur à un grand nombre de personnes alors que, chez d’autres, elles se heurtaient à de l’hostilité et à un certain affaiblissement de la foi. Quelques-uns, las de pratiquer ce qui est bien, sont tombés. Par contre, ceux qui sont restés fermes, persuadés que la louange de Jéhovah était le principal souci du vrai chrétien, sont aujourd’hui encore des témoins forts et mûrs. Personnellement, j’ai été très heureux de sortir dans le champ et de communiquer aux gens les choses que j’avais apprises.

Outre les nombreux bienfaits spirituels que j’ai reçus pendant toutes ces années consacrées au service de Jéhovah, d’autres joies m’ont été accordées. Je suis allé trois fois en Californie, une fois à Hawaii, trois fois à Porto Rico et une fois en Floride et dans les îles Vierges. Dans chaque cas, il m’était surtout agréable de rencontrer mes compagnons témoins de Jéhovah, des hommes, des femmes et des enfants, eux aussi voués à Dieu pour le louer. L’assistance régulière à la réunion annuelle de la Société Watch Tower, à Pittsburgh, en Pennsylvanie, a été une autre source de joie.

Depuis mon retour au Béthel de Brooklyn, où la famille ne fait que grandir, les années ont été remplies de nombreuses joies, dont celle de servir aux côtés de fidèles serviteurs de Dieu et du Christ. J’ai bien des raisons d’être plein de gratitude. J’ai cherché la vérité concernant Dieu, et celui-ci s’est laissé trouver par moi. J’ai décidé de louer son nom. Quand j’ai commencé mon service au Béthel, il m’a été demandé si j’étais disposé à rester à mon poste jusqu’à ce que le Seigneur en décide autrement ; j’ai répondu par l’affirmative. Grâce à la bonté imméritée de Dieu, j’ai pu demeurer fidèle à ma décision. Puisque, depuis si longtemps, j’ai le privilège de vouer ma vie au service de Jéhovah, je prie afin d’être en mesure de persévérer dans cette voie jusqu’à mon dernier souffle sur la terre.

J’ai été heureux de raconter ma vie et de vous dire en peu de mots comment Jéhovah n’a cessé de m’affermir dans ma détermination de le louer constamment. J’éprouve les sentiments qui ont dû animer le psalmiste quand il a déclaré : “Je t’exalterai, ô mon Dieu, mon roi ! (...) Chaque jour je te bénirai, et je célébrerai ton nom à toujours et à perpétuité.” — Ps. 145:1, 2.

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