Quand une adolescente est enceinte

“J’AVAIS l’impression de vivre un conte de fées, se rappelle avec amertume une jeune fille que nous appellerons Solange. Il n’arrêtait pas de me dire qu’il m’aimait et qu’il ne quitterait jamais une petite amie si elle se retrouvait enceinte.”

Un jour, redoutant une appendicite, Solange a consulté son médecin. En fait, elle était enceinte de trois mois. Elle se souvient: “J’ai immédiatement appelé mon ami.” Comment a-​t-​il réagi? “Il faut que tu te fasses avorter! Débarrasse-​toi de ça!” lui a-​t-​il répondu. Le conte de fées venait de tourner au cauchemar.

Chaque année, rien qu’aux États-Unis, près d’un million d’adolescentes conçoivent un enfant. Dans les pays industrialisés, les États-Unis détiennent le record peu enviable du plus fort taux d’adolescentes enceintes. C’est aussi le seul pays où ce phénomène s’est encore accentué ces dernières années. Une étude réalisée par l’Institut Alan Guttmacher et portant sur 37 pays révèle toutefois que le problème de la grossesse chez l’adolescente non mariée se pose partout dans le monde.

Voici ce qu’ont déclaré deux chercheurs, Cheryl Black et Richard DeBlassie, dans la revue Adolescence (angl.): “Les jeunes filles d’âge scolaire qui se retrouvent enceintes sont issues de toutes les classes socioéconomiques et fréquentent aussi bien les écoles publiques que privées. Elles sont de races ou de confessions diverses et vivent dans n’importe quelle partie du pays, que ce soit en zone rurale ou dans les villes.” Parlant du nombre plus élevé de naissances chez les jeunes filles issues de minorités ou de familles défavorisées, le Journal du couple et de la famille (angl.) précise: “Les jeunes filles de race blanche et celles qui ont un niveau social plus élevé recourent plus fréquemment à l’avortement.”

Aux États-Unis, un tiers des avortements légaux sont pratiqués sur des jeunes femmes de moins de 20 ans. Toute considération éthique mise à part, la décision de se faire avorter est souvent lourde à porter. “Croyez-​moi”, raconte une femme qui s’est fait avorter quand elle n’était encore qu’une adolescente, “c’est une chose terrible de savoir que je suis responsable d’un meurtre et que la victime de ce meurtre ne saura jamais à quel point je regrette ce que j’ai fait”.

Quelles sont les solutions?

La mise au ban de la société, un mariage instable et le dénuement accompagnent souvent une grossesse précoce. Il n’est donc pas étonnant que cette question retienne l’attention des éducateurs, des médecins, des hommes politiques et des parents. Certains réclament que l’on mette en œuvre un programme d’éducation sexuelle et exigent que les jeunes puissent avoir libre accès aux moyens contraceptifs et à l’avortement.

Néanmoins, certains jeunes éprouvent des besoins affectifs qui ne relèvent pas de l’éducation sexuelle. Il y a des adolescentes qui veulent vraiment être enceintes! Une jeune fille s’est exprimée ainsi: “J’ai voulu être enceinte pour attirer l’attention de mes parents. Je pensais que ce [bébé] serait à moi — que personne ne pourrait me le prendre et qu’il serait comme une partie de moi-​même; qu’il me donnerait une raison de vivre.”

Qui plus est, les cours d’éducation sexuelle ne fournissent aux jeunes aucune direction morale. Des pays comme la Suède et les Pays-Bas, où ces cours sont répandus, n’enregistrent certes que peu de grossesses précoces, mais connaissent aussi un vagabondage sexuel important. Se pourrait-​il que, outre les grossesses, ce comportement relâché ait des conséquences néfastes sur les plans affectif, moral et spirituel? Y aurait-​il dans ce cas de bonnes raisons d’encourager, non la contraception, mais la chasteté? Pour répondre à ces questions, considérons ce que la Bible, le livre le plus ancien, enseigne à ce sujet.

[Entrefilet, page 3]

“Les jeunes filles d’âge scolaire qui se retrouvent enceintes sont issues de toutes les classes socioéconomiques et fréquentent aussi bien les écoles publiques que privées. Elles sont de races ou de confessions diverses et vivent dans n’importe quelle partie du pays, que ce soit en zone rurale ou dans les villes.” — Adolescence.