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  • “ Il changera peut-être cette fois ”
    Réveillez-vous ! 2001 | 8 novembre
    • “ Il changera peut-être cette fois ”

      ROXANAa est une mère de famille pleine de vie et charmante. Elle vit en Amérique du Sud avec ses quatre enfants et son mari, un chirurgien respecté. “ Mon mari est adorable avec les femmes et estimé des hommes ”, déclare-​t-​elle. Pourtant, le conjoint de Roxana a une face cachée, que même leurs amis proches ne soupçonnent pas. “ À la maison, c’est un monstre. Il est extrêmement jaloux. ”

      Roxana poursuit son histoire, le visage glacé d’angoisse. “ Le problème a commencé quelques semaines seulement après notre mariage. Mes frères et ma mère nous ont rendu visite et j’ai passé de bons moments à parler et à rire avec eux. Cependant, lorsqu’ils sont partis, mon mari m’a violemment jetée sur le canapé, fou de rage. Je n’en croyais pas mes yeux. ”

      Malheureusement, Roxana n’était pas au bout de ses peines. En effet, depuis des années, elle est fréquemment battue. Les mauvais traitements semblent suivre un cours prévisible. Son mari la bat, se répand ensuite en excuses et promet de ne plus jamais recommencer. Il se conduit mieux, du moins pendant un temps, puis le cauchemar recommence. “ Je pense toujours qu’il changera peut-être cette fois, confie Roxana. Même lorsque je prends la fuite, je reviens toujours vers lui. ”

      Roxana craint qu’un jour la violence de son mari ne s’intensifie. “ Il a menacé de me tuer, de tuer les enfants et de se tuer ensuite, raconte-​t-​elle. Une fois, il m’a mis des ciseaux sous la gorge. Une autre fois, il m’a menacée d’un pistolet ; il l’a braqué sur mon oreille puis a appuyé sur la détente. Heureusement, l’arme n’était pas chargée, mais j’ai failli mourir de peur. ”

      La loi du silence

      Comme Roxana, des millions de femmes à travers le monde subissent des violencesb. Nombre d’entre elles taisent leur supplice. Elles pensent qu’il ne sert à rien de porter plainte. Effectivement, plus d’un mari violent nie les faits, en disant : “ Ma femme s’énerve pour un rien ”, ou : “ Elle a tendance à en faire un peu trop. ”

      Qu’il est triste de constater qu’un grand nombre de femmes vivent constamment dans la crainte d’être agressées là où elles devraient se sentir le plus en sécurité, c’est-à-dire chez elles ! Et bien trop souvent on se montre plus compatissant envers le coupable qu’envers la victime. Certains n’imaginent pas un homme qui fait figure de bon citoyen battant son conjoint. Voyons ce qu’a vécu Anita lorsqu’elle a dévoilé les sévices qu’exerçait sur elle son mari respecté. “ Une de nos connaissances m’a dit : ‘ Comment peux-​tu accuser un homme aussi bien ? ’ Une autre a déclaré que je devais le provoquer. Même après que mon mari a été démasqué, certaines de mes amies m’ont évitée. D’après elles, j’aurais dû supporter la situation, car ‘ les hommes sont comme ça ’. ”

      Ainsi que le montre le cas d’Anita, beaucoup ont du mal à comprendre la dure réalité de la violence conjugale. Qu’est-​ce qui incite un homme à se montrer aussi méchant avec une femme qu’il prétend aimer ? Comment aider les femmes battues ?

      [Notes]

      a Les prénoms ont été changés.

      b Nous n’ignorons pas que de nombreux hommes sont également maltraités. Cependant, des études montrent que les femmes sont davantage susceptibles de subir des sévices, et des sévices beaucoup plus graves. Par conséquent, ces articles parlent des mauvais traitements infligés aux femmes.

      [Encadré/Illustration, page 4]

      L’étendue de la violence domestique

      La Déclaration des Nations unies sur l’élimination de la violence contre les femmes définit le terme “ violence contre les femmes ” comme “ tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée ”. Cette violence comprend entre autres choses “ la violence physique, sexuelle et psychologique exercée au sein de la famille et de la collectivité, y compris les coups, les sévices sexuels infligés aux enfants de sexe féminin au foyer, les violences liées à la dot, le viol conjugal, les mutilations génitales et autres pratiques traditionnelles préjudiciables à la femme ”.

  • Pourquoi les hommes battent-ils leur femme ?
    Réveillez-vous ! 2001 | 8 novembre
    • Pourquoi les hommes battent-​ils leur femme ?

      SELON certains spécialistes, les femmes risquent plus d’être tuées par l’homme avec qui elles vivent que par toutes les sortes de criminels réunies. On a effectué de nombreuses études dans le but d’endiguer la violence conjugale. Quel type d’homme bat sa femme ? Quelle enfance a-​t-​il eue ? Était-​il violent au début de leurs relations ? Comment réagit-​il aux thérapies ?

      Les spécialistes ont notamment découvert que les hommes violents ne sont pas tous identiques. D’une part, il y a celui dont la violence est sporadique ; il n’utilise pas d’arme et ne maltraite pas son conjoint régulièrement. La violence ne fait pas partie de son comportement habituel ; elle semble provoquée par des facteurs extérieurs. D’autre part, il y a celui qui se montre violent de façon chronique. Il bat continuellement sa femme et éprouve rarement des remords, si tant est qu’il en ait.

      Toutefois, l’existence de différents types d’hommes violents ne signifie pas que certaines formes de violence ne sont pas graves. En effet, toutes les formes de mauvais traitements peuvent causer des blessures, voire la mort. Par conséquent, le fait que la violence d’un homme soit moins fréquente ou moins intense que celle d’un autre ne la rend pas pour autant excusable. Aucune violence n’est “ acceptable ”. Mais quels facteurs pourraient amener un homme à maltraiter physiquement la femme qu’il a promis de chérir le restant de ses jours ?

      Le contexte familial

      On ne s’étonnera pas que certains hommes violents aient eux-​mêmes grandi dans une famille où régnait la violence. “ La plupart des hommes violents ont été élevés dans des ‘ champs de batailles ’ familiaux ”, écrit Michael Groetsch, qui se penche sur la violence conjugale depuis plus de 20 ans. “ Bébés et jeunes enfants, ils ont grandi dans un milieu hostile où la violence psychologique et physique était ‘ normale ’. ” D’après une spécialiste, un garçon ayant un père misogyne “ peut en effet apprendre très tôt à mépriser lui aussi les femmes, à considérer qu’un homme doit toujours plier une femme à ses volontés et que le seul moyen d’y parvenir consiste à la terroriser, à la faire souffrir et à l’avilir. Il apprend en même temps que la seule façon de gagner l’estime de son père, c’est de se conduire comme lui ”.

      La Bible établit clairement que la conduite d’un père ou d’une mère exerce une profonde influence sur un enfant, que ce soit en bien ou en mal (Proverbes 22:6 ; Colossiens 3:21). Évidemment, le contexte familial n’excuse pas la violence d’un homme, mais il peut aider à comprendre où les graines d’un tempérament violent ont été semées.

      L’influence de la culture

      Dans certains pays, il est acceptable, voire normal, de battre une femme. “ Dans de nombreuses sociétés règne la profonde conviction qu’un mari a le droit de battre sa femme ou de la menacer d’être battue ”, déclare un rapport des Nations unies.

      Même dans les pays où l’on ne tolère pas de tels sévices, beaucoup d’individus sont violents. D’ailleurs l’opinion insensée de certains hommes sur le sujet est choquante. Le journal sud-africain Weekly Mail and Guardian rapporte que, selon une étude menée dans la péninsule du Cap, la majorité des hommes qui prétendaient ne pas battre leur conjoint pensaient qu’il était acceptable de frapper une femme, et que cet acte ne constituait pas de la violence.

      Apparemment, un point de vue aussi faussé naît souvent pendant l’enfance. En Grande-Bretagne, par exemple, une étude a indiqué que 75 % des garçons âgés de 11 à 12 ans croient qu’un homme peut battre une femme si elle l’a provoqué.

      La violence est inexcusable

      Les facteurs précités expliquent peut-être la violence conjugale, mais en aucun cas ils ne la justifient. Pour être clair, battre son conjoint est un péché très grave aux yeux de Dieu. Dans sa Parole, la Bible, nous lisons : “ Les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-​même, car personne n’a jamais haï sa propre chair ; mais il la nourrit et l’entoure de soins, comme le Christ aussi le fait pour la congrégation. ” — Éphésiens 5:28, 29.

      Il y a longtemps, la Bible a annoncé que durant “ les derniers jours ” du système de choses beaucoup seraient “ insensibles ”, “ violents ” et “ cruels ”. (2 Timothée 3:1-3, Bible de Chouraqui.) L’ampleur de la violence conjugale n’est qu’une preuve supplémentaire que nous vivons précisément l’époque dont parle cette prophétie. Mais comment peut-​on soutenir les victimes de mauvais traitements physiques ? Les hommes violents ont-​ils une chance de se réformer ?

      [Entrefilet, page 5]

      “ Un homme qui agresse sa femme n’est pas moins coupable qu’un homme qui frappe un inconnu. ” — Quand les hommes battent les femmes (angl.).

      [Encadré, page 6]

      LE MACHISME, un problème mondial

      Le monde francophone a emprunté le mot “ machisme ” à l’Amérique latine. Ce mot évoque l’orgueil dominateur de l’homme et un mauvais état d’esprit à l’égard des femmes. Toutefois, à la vue des rapports suivants, le machisme n’est pas l’apanage de l’Amérique latine.

      Égypte : À Alexandrie, une étude menée sur trois mois a indiqué que la violence domestique est la principale cause de blessures chez les femmes. Sur l’ensemble des femmes qui se rendent aux services des urgences, 27,9 % y vont pour cette raison. — Résumé 5 de la Quatrième conférence mondiale sur les femmes.

      Thaïlande : Dans l’agglomération de Bangkok, 50 % des femmes mariées sont fréquemment battues. — Pacific Institute for Women’s Health.

      Hong-Kong : “ Le nombre de femmes qui disent être battues par leur partenaire a augmenté de plus de 40 % l’année dernière. ” — South China Morning Post, 21 juillet 2000.

      Japon : Le nombre de femmes qui se sont réfugiées dans des centres d’accueil est passé de 4 843 en 1995 à 6 340 en 1998. “ Environ un tiers d’entre elles ont déclaré qu’elles y cherchaient refuge parce que leur mari était violent. ” — The Japan Times, 10 septembre 2000.

      Grande-Bretagne : “ Toutes les six secondes, un viol, un coup ou une agression au couteau a lieu dans un foyer, quelque part en Grande-Bretagne. ” D’après un rapport de Scotland Yard, “ la police reçoit chaque jour 1 300 appels de victimes de violence domestique, soit plus de 570 000 par an. Quatre-vingt-un pour cent d’entre elles sont des femmes mises à mal par des hommes ”. — The Times, 25 octobre 2000.

      Pérou : Sur tous les délits dénoncés à la police, 70 % concernent des femmes battues par leur mari. — Pacific Institute for Women’s Health.

      Russie : “ En un an, 14 500 femmes ont été tuées par leur mari et 56 400 autres ont été estropiées ou gravement blessées lors d’agressions domestiques. ” — The Guardian.

      Chine : “ Il s’agit d’un phénomène nouveau. Il prend rapidement de l’ampleur, surtout dans les zones urbaines, déclare Chen Yiyun, directeur du Jinglun Family Center. La pression exercée par les voisins n’a plus de prise sur la violence domestique. ” — The Guardian.

      Nicaragua : “ La violence contre les femmes va croissant au Nicaragua. Selon un sondage, rien que l’année dernière, 52 % des Nicaraguayennes ont été victimes d’une forme de violence domestique de la part de leur mari. ” — BBC News.

      [Encadré, page 7]

      Les facteurs de risques

      Voici, d’après une étude dirigée par Richard Gelles, de l’université de Rhode Island, aux États-Unis, les facteurs susceptibles de provoquer la violence physique et psychologique au sein d’un foyer :

      1. L’homme s’est déjà montré violent à la maison.

      2. Il est au chômage.

      3. Il se drogue au moins une fois par an.

      4. Lorsqu’il vivait chez ses parents, il a vu son père frapper sa mère.

      5. Le couple vit en concubinage.

      6. S’il travaille, l’homme est mal rémunéré.

      7. Il n’a pas de diplômes.

      8. Il a entre 18 et 30 ans.

      9. L’un des parents, ou les deux, se montre violent avec les enfants à la maison.

      10. Les revenus se situent en dessous du seuil de pauvreté.

      11. L’homme et la femme sont issus de cultures différentes.

      [Illustration, page 7]

      La violence domestique peut avoir de graves conséquences sur les enfants.

  • De l’aide pour les femmes battues
    Réveillez-vous ! 2001 | 8 novembre
    • De l’aide pour les femmes battues

      COMMENT peut-​on aider ces femmes ? Il faut d’abord comprendre ce qu’elles endurent. Souvent, les sévices qu’elles subissent ne sont pas uniquement corporels. Ils s’accompagnent généralement de menaces verbales qui amènent la victime à se sentir médiocre et vulnérable.

      Considérez le cas de Roxana, qui est relaté dans le premier article. Parfois, son mari lui parle durement. “ Il m’humilie, confie-​t-​elle. Il me dit : ‘ Tu n’es même pas allée au bout de tes études. Comment pourrais-​tu t’occuper des enfants sans moi ? Tu es une mère fainéante et bonne à rien. Tu t’imagines que les juges te laisseront les enfants si tu me quittes ? ’ ”

      Le mari de Roxana maintient son emprise sur elle en gardant la mainmise sur l’argent. Il lui interdit de prendre la voiture et l’appelle à longueur de journée pour vérifier ce qu’elle est en train de faire. Lorsqu’elle exprime une préférence, il explose. Roxana a donc appris à ne jamais donner son avis.

      La violence conjugale est de toute évidence un problème complexe. Si vous voulez aider une victime, écoutez-​la avec compassion. Rappelez-​vous qu’elle a en général beaucoup de mal à parler de sa situation. Votre but devrait être de l’encourager tandis qu’elle surmonte ses difficultés à son rythme.

      Certaines femmes battues ont besoin de faire appel aux autorités. Il arrive que grâce à un intervenant, la police par exemple, un homme violent prenne conscience de la gravité de ses actes. Cependant, il faut reconnaître qu’une fois l’intervention passée, les bonnes résolutions s’envolent souvent.

      Une femme battue devrait-​elle quitter son mari ? La Bible ne prend pas la séparation à la légère. D’un autre côté, elle n’oblige pas une femme battue à rester avec un homme qui met sa santé, voire sa vie, en danger. L’apôtre Paul a écrit : “ Si vraiment elle se sépare, qu’elle reste sans se marier ou bien qu’elle se réconcilie avec son mari. ” (1 Corinthiens 7:10-16). Étant donné que la Bible n’interdit pas à une femme de se séparer dans un cas extrême, il lui appartient, et à elle seule, de décider ce qu’elle fera (Galates 6:5). Personne ne devrait persuader une femme de quitter son mari ni ne devrait l’inciter à rester auprès d’un homme violent qui menace sa santé, sa vie et sa spiritualité.

      Un espoir pour les hommes violents ?

      La violence conjugale constitue une violation flagrante des principes bibliques. En Éphésiens 4:29, 31 nous lisons : “ Qu’aucune parole pourrie ne sorte de votre bouche [...]. Que toute amertume malveillante, et fureur, et colère, et cri, et injure, soient enlevés de chez vous, ainsi que toute méchanceté. ”

      Aucun mari qui se dit disciple du Christ ne peut affirmer qu’il aime sa femme s’il la maltraite. De plus, de quelle valeur seraient ses œuvres bonnes ? Un “ homme qui frappe ” ne remplit pas les conditions requises pour recevoir des privilèges au sein de la congrégation chrétienne (1 Timothée 3:3 ; 1 Corinthiens 13:1-3). En effet, tout chrétien qui cède régulièrement à des accès de colère et ne manifeste pas de repentir peut être exclu de la congrégation chrétienne. — Galates 5:19-21 ; 2 Jean 9, 10.

      Les hommes violents peuvent-​ils se réformer ? Certains y sont arrivés. Cependant, un homme brutal ne changera généralement que si 1) il reconnaît qu’il agit mal, 2) il veut changer et 3) il recherche de l’aide. Les Témoins de Jéhovah constatent que la Bible peut exercer une influence puissante sur celui qui opère des changements. Chez beaucoup de ceux qui étudient ce livre avec eux naît un ardent désir de plaire à Dieu. Ces nouveaux étudiants de la Bible apprennent qu’aux yeux de Jéhovah Dieu “ quiconque aime la violence, Son âme le hait vraiment ”. (Psaume 11:5.) Bien sûr, s’il veut changer, un homme violent ne doit pas seulement cesser de frapper. Il doit aussi se forger une tout autre opinion de sa femme.

      Lorsqu’un homme acquiert la connaissance de Dieu, il apprend à ne pas considérer sa femme comme une servante, mais comme une “ aide ”, et à ne pas la juger inférieure, mais digne d’être ‘ honorée ’. (Genèse 2:18 ; 1 Pierre 3:7.) Il apprend aussi à se montrer compatissant et à écouter l’avis de sa femme (Genèse 21:12 ; Ecclésiaste 4:1). Le programme d’étude biblique dispensé par les Témoins de Jéhovah est bénéfique à de nombreux couples. Un despote, un tyran ou une brute n’ont pas leur place dans la famille chrétienne. — Éphésiens 5:25, 28, 29.

      “ La parole de Dieu est vivante et puissante. ” (Hébreux 4:12). La sagesse renfermée dans ce livre peut donc aider les couples à analyser leurs problèmes et leur donner le courage de les surmonter. Mieux encore, la Bible contient une espérance certaine et réconfortante, celle de vivre dans un monde sans violence lorsque le Roi céleste mis en place par Jéhovah régnera sur tous les humains obéissants. Elle déclare : “ Il délivrera le pauvre qui crie au secours, ainsi que l’affligé et quiconque n’a personne pour lui venir en aide. De l’oppression et de la violence il rachètera leur âme. ” — Psaume 72:12, 14.

      [Entrefilet, page 12]

      Un despote, un tyran ou une brute n’ont pas leur place dans la famille chrétienne.

      [Encadré, page 8]

      IDÉES REÇUES

      • Les femmes battues sont responsables des brutalités de leur mari.

      Beaucoup d’hommes violents nient leur culpabilité en prétendant que c’est leur femme qui les provoque. Même certains amis de la famille en arrivent à croire que la femme est difficile à vivre et qu’il n’est donc pas surprenant que son mari explose de temps à autre. Cependant, ce raisonnement revient à accuser la victime et à innocenter l’agresseur. En réalité, les femmes battues font souvent des efforts considérables pour calmer leur mari. De toute façon, quelles que soient les circonstances, rien ne justifie la violence. Le livre De la violence dans le couple déclare : “ Les hommes que le tribunal nous envoie sont dépendants de la violence ; elle agit sur eux comme une drogue : elle sert d’exutoire à leur colère et à leur dépression, et leur permet de résoudre un conflit comme de libérer certaines tensions. [...] Souvent, ils ne se représentent même pas le rôle qu’elle leur fait jouer et ils ne parviennent pas à la prendre au sérieux. ”

      • Un homme bat sa femme parce qu’il boit.

      Il est vrai que certains hommes sont plus violents lorsqu’ils ont bu. Mais faut-​il pour autant incriminer l’alcool ? “ En s’enivrant, l’homme violent peut imputer son comportement à autre chose qu’à lui-​même ”, écrit Karen Wilson dans son livre Lorsque la violence commence à la maison (angl.). Elle poursuit : “ Il semble que, dans notre société, on comprenne mieux la violence domestique quand elle est infligée par une personne ivre. Une femme maltraitée peut croire que son compagnon n’est pas mauvais, mais qu’il est un grand buveur ou un alcoolique. ” D’après elle, en ayant une telle opinion, une femme peut caresser le vain espoir que “ la violence cesserait si son mari arrêtait de boire ”.

      De nos jours, de nombreux chercheurs pensent que l’alcool et la violence conjugale constituent deux problèmes distincts. Après tout, la majorité des hommes qui sont dans un état de dépendance ne battent pas leur conjoint. Les auteurs du livre Quand les hommes battent les femmes font cette remarque : “ La violence conjugale se perpétue essentiellement parce que l’homme constate qu’il réussit à dominer, à intimider et à assujettir sa femme. [...] L’alcool et la drogue font partie de son mode de vie, mais ce serait une erreur de penser qu’ils sont responsables de la violence. ”

      • Les hommes violents le sont avec tout le monde.

      Ce genre d’homme est souvent un ami charmant. Il agit comme un loup déguisé en agneau. Les amis de la famille ont donc peut-être du mal à croire qu’il est violent. Cependant, la réalité prouve que cet homme choisit la brutalité pour dominer sa femme.

      • Les femmes acceptent d’être maltraitées.

      On raisonne sûrement ainsi lorsqu’on ne comprend pas le désespoir d’une femme qui n’a pas d’endroit où fuir. Des amis l’accueilleront peut-être pendant une ou deux semaines, mais que fera-​t-​elle ensuite ? Elle devra trouver un travail, payer un loyer, tout en s’occupant des enfants, autant de perspectives décourageantes. De plus, il se peut que la loi lui interdise de partir avec les enfants. Certaines ont essayé de s’enfuir, mais elles ont été retrouvées et ramenées chez elles, soit de force, soit par la persuasion. Si l’entourage ne comprend pas la situation, il pensera à tort que ces femmes acceptent leur condition.

  • “ Parfois, j’ai l’impression de rêver ”
    Réveillez-vous ! 2001 | 8 novembre
    • “ Parfois, j’ai l’impression de rêver ”

      Lourdes regarde la ville par sa fenêtre ; ses doigts recouvrent sa bouche qui tremble. Pendant plus de 20 ans, cette Latino-Américaine a été victime des violences d’Alfredo, son mari. Alfredo a trouvé la motivation pour changer. Lourdes a cependant encore du mal à parler des souffrances physiques et affectives qu’elle a subies.

      “ Tout a commencé deux semaines seulement après notre mariage, confie Lourdes à voix basse. Un jour, il m’a cassé deux dents ; une autre fois, je me suis baissée subitement pour éviter son poing qui a cogné dans une armoire. Mais ses injures me blessaient encore plus. Il m’appelait ‘ sale ordure ’ et me traitait comme si je n’étais pas capable de raisonner. Je voulais partir, mais comment aurais-​je pu avec trois enfants ? ”

      Alfredo touche tendrement l’épaule de Lourdes. “ Je suis cadre supérieur, dit-​il. Je me suis senti humilié lorsque j’ai été assigné en justice et que j’ai reçu l’ordre de ne plus approcher ma femme. J’ai essayé de changer, mais je recommençais. ”

      Comment la situation s’est-​elle inversée ? “ La dame qui tient le magasin au coin de la rue est Témoin de Jéhovah, explique Lourdes, visiblement plus détendue. Elle m’a proposé de m’aider à comprendre la Bible. J’ai appris que Jéhovah Dieu se soucie des femmes. J’ai commencé à assister aux réunions des Témoins de Jéhovah, même si au départ Alfredo était furieux. Pour la première fois, je passais du temps avec des amis, à la Salle du Royaume. J’ai été étonnée de découvrir que je pouvais avoir mes propres croyances, les exprimer librement et même les enseigner. J’ai compris que j’avais de la valeur aux yeux de Dieu. Cela m’a donné du courage.

      “ Il y a eu un tournant décisif que je n’oublierai jamais. Alfredo allait encore à la messe tous les dimanches, et il désapprouvait ce que je faisais avec les Témoins de Jéhovah. Je l’ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dit calmement, mais fermement : ‘ Alfredo, ce que tu penses n’est pas ce que je pense. ’ Et il ne m’a pas frappée ! Peu après, je me suis fait baptiser, et depuis cinq ans il ne me bat plus du tout. ”

      Mais des changements plus grands encore se profilaient à l’horizon. Alfredo raconte : “ Environ trois ans après le baptême de Lourdes, un de mes collègues qui est Témoin de Jéhovah m’a invité chez lui et il m’a expliqué des choses fascinantes sur la Bible. Sans le dire à ma femme, je me suis mis à étudier la Bible avec lui. J’ai rapidement accompagné Lourdes aux réunions. Beaucoup de discours qui y étaient prononcés traitaient de la vie de famille, et ils me mettaient souvent mal à l’aise. ”

      Alfredo a été impressionné de voir des membres de la congrégation, dont des hommes, balayer la salle après les réunions. Lorsqu’il leur rendait visite, il a remarqué que des maris aidaient leur femme à faire la vaisselle. Alfredo a ainsi compris comment se démontre le véritable amour.

      Peu après, Alfredo s’est fait baptiser. Sa femme et lui sont à présent ministres à plein temps. “ Il me donne souvent un coup de main pour débarrasser la table après les repas et pour faire les lits, déclare Lourdes. Il me complimente sur ma cuisine et me laisse libre de mes choix, en matière de musique ou d’achat d’articles pour la maison par exemple. Alfredo n’aurait jamais agi de cette façon auparavant. Récemment, il m’a offert un bouquet de fleurs pour la première fois. Parfois, j’ai l’impression de rêver ! ”

      [Illustration, page 10]

      “ J’ai compris que j’avais de la valeur aux yeux de Dieu. Cela m’a donné du courage. ”

      [Illustration, page 10]

      Alfredo a été impressionné de voir des membres de la congrégation, dont des hommes, balayer la salle après les réunions.

      [Illustration, page 10]

      Il a remarqué que des maris aidaient leur femme à faire la vaisselle.

      [Illustration, page 10]

      “ Récemment, il m’a offert un bouquet de fleurs pour la première fois. ”

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