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Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
ad p. 137-141

ASSYRIE

On désignait par ce nom la nation qui, dans l’Antiquité, occupait la partie nord de la plaine de la Mésopotamie, c’est-à-dire l’extrême nord de ce qu’on appelle aujourd’hui l’Iraq. Au départ, il s’agissait du triangle délimité par le Tigre et le Petit Zab, ces deux cours d’eau formant généralement les frontières occidentale et méridionale du pays. L’Assyrie était limitée, au nord, par les montagnes de l’ancienne Arménie et, à l’est, par les monts Zagros et la Médie. Ajoutons toutefois que ces frontières étaient très instables. En effet, quand Babylone s’affaiblissait, l’Assyrie s’étendait au sud du Petit Zab, mais elle battait en retraite quand sa force politique s’affaiblissait et que celle de Babylone grandissait. Les autres frontières de cette nation étaient également variables, notamment celle que formait le Tigre, car l’Assyrie étendit très tôt son influence à l’ouest de ce fleuve. Évidemment, l’Empire assyrien finit par englober un territoire beaucoup plus vaste.

L’Assyrie et Babylone furent étroitement associées durant toute leur histoire, car ces deux États se trouvaient dans une même région du globe, sans frontière naturelle entre eux. Cependant, le territoire assyrien proprement dit était essentiellement un pays de hautes terres, au relief généralement plus accidenté et au climat plus rude que ceux de la Babylonie. Les Assyriens étaient, semble-​t-​il, plus forts et plus belliqueux que les Babyloniens. Sur les bas-reliefs, on les représente grands et lourds, avec un teint mat, les sourcils et la barbe bien fournis et le nez proéminent.

On pense qu’Assur, la seule ville assyrienne sur la rive occidentale du Tigre, fut la première capitale de l’Assyrie. Toutefois, Ninive devint plus tard la capitale la plus puissante, bien que Calah et Khorsabad aient parfois été choisies comme capitales par des monarques assyriens. Une route commerciale, qui rejoignait l’Asie Mineure et la côte méditerranéenne, passait au nord de l’Assyrie, et d’autres voies se dirigeaient vers l’Arménie et la région du lac Ourmia. Les Assyriens firent la plupart de leurs guerres pour s’assurer le contrôle de ces routes commerciales.

HISTOIRE MILITAIRE

L’Assyrie fut avant tout une puissance militaire, et l’Histoire nous a laissé l’image de guerriers portés à la rapine et à la cruauté. Assurnasirpal, un des rois guerriers de l’Assyrie, décrit en ces termes le châtiment qu’il infligea à une ville qui s’était révoltée:

“Je dressai une colonne contre la porte de sa ville, j’écorchai vifs tous les chefs qui s’étaient révoltés et je recouvris la colonne de leur peau. Quelques-uns, je les emmurai dans la colonne (...). Et je coupai les membres des officiers et des officiers royaux qui s’étaient rebellés (...).

“Un grand nombre de captifs, je les brûlai par le feu, et je pris beaucoup de captifs vivants. À certains, je coupai le nez, les oreilles et les doigts, et à beaucoup je leur arrachai les yeux. Je fis une colonne des vivants et une autre des têtes, et j’accrochai leurs têtes aux troncs des arbres autour de la ville. Leurs jeunes hommes et leurs jeunes filles, je les brûlai par le feu.

“Je capturai vivants vingt hommes et je les emmurai dans la muraille de son palais (...).

“Le reste de leurs guerriers, je les fis mourir de soif dans le désert de l’Euphrate (...).”

Des bas-reliefs représentent souvent les Assyriens conduisant leurs prisonniers attachés à des cordes au moyen d’un crochet qui leur transperce le nez ou les lèvres, ou en train de leur crever les yeux avec la pointe de leurs lances. Quand ils faisaient la guerre, les Assyriens se livraient souvent à ces tortures sadiques dont ils se vantaient sans honte et qu’ils décrivaient minutieusement dans leurs annales. Leur cruauté, bien connue, servait sans aucun doute leurs desseins guerriers, car elle frappait de terreur les peuples qui se trouvaient sur leur route et faisait souvent fondre leur résistance. C’est donc fort justement que le prophète Nahum parla de l’Assyrie comme d’une “tanière des lions” et de Ninive, la capitale assyrienne, comme de “la ville aux effusions de sang”. — Nahum 2:11, 12; 3:1.

LA RELIGION DES ASSYRIENS

Les Assyriens héritèrent leur religion pour une grande part des Babyloniens et, bien qu’Assur, leur dieu national, fût considéré comme le dieu suprême, Babylone ne cessa d’être à leurs yeux le principal centre religieux. Le roi assyrien assumait la fonction de grand prêtre d’Assur. Un sceau, que A. Layard découvrit dans les ruines d’un palais assyrien et qui se trouve maintenant au British Museum, représente le dieu Assur avec trois têtes. La croyance en des triades de dieux occupait une place importante dans le culte des Assyriens; ils adoraient aussi des groupes de cinq dieux. La triade principale était composée d’Anu, qui représentait le ciel; de Bel, la région habitée par l’homme, les animaux et les oiseaux; et d’Ea, les eaux terrestres souterraines. Une autre triade était formée de Sîn, la lune; de Shamash, le soleil; et de Ramman, le dieu de la tempête, bien qu’il fût souvent remplacé par Ishtar, la reine des étoiles, symbolisée par le croissant lunaire (comparez avec II Rois 23:5, 11). Venaient ensuite cinq autres dieux qui représentaient cinq planètes. Parlant des dieux qui formaient des triades ou trinités, un dictionnaire biblique (Unger’s Bible Dictionary, p. 102) déclare: “Ces dieux sont parfois invoqués séparément dans des formules qui semblent les élever chacun à leur tour à la position suprême, au-dessus des autres.” Le panthéon des Assyriens comptait cependant d’innombrables autres dieux de rang inférieur, dont beaucoup étaient adoptés comme patrons par certaines villes. La Bible nous dit que Sennachérib était en train d’adorer Nisroch lorsqu’il fut assassiné. — És. 37:37, 38.

En rapport avec ces dieux, les Assyriens pratiquaient un culte animiste; autrement dit, ils croyaient que chaque objet ou phénomène de la nature était animé par un esprit. Leur culte de la nature se distinguait de celui des nations voisines en ce qu’à leurs yeux la guerre était la manifestation la plus authentique de de leur religion nationale. Ainsi, Tiglath-Piléser Ier déclara à propos de ses combats: “Mon Seigneur, Assur, me stimula.” Quant à Assurbanipal, il dit dans ses annales: “Sur l’ordre d’Assur, de Sîn, de Shamash, de Ramman, de Bel, de Nabu, d’Ishtar de Ninive, de Nin-eb, de Nergal et de Nusku, je pénétrai dans le pays de Mannaï et avançai victorieusement.” Avant de partir en guerre, Sargon demandait régulièrement l’aide de la déesse Ishtar. Les armées assyriennes marchaient derrière les enseignes de leurs dieux, vraisemblablement des emblèmes de bois ou de métal fixés sur une hampe. Les Assyriens accordaient beaucoup d’importance aux présages. Ils les étudiaient en examinant le foie d’animaux sacrifiés, le vol des oiseaux ou la position des planètes. W. Wright écrit (dans son livre Ancient Cities, p. 25): “Combattre c’était l’affaire de la nation, et les prêtre étaient de continuels fauteurs de guerre. Ils vivaient largement des dépouilles provenant des conquêtes, dont un pourcentage fixe leur était immanquablement cédé avant que d’autres puissent les partager, car cette race de pillards était excessivement religieuse.”

CULTURE, LITTÉRATURE ET LOIS

Les Assyriens n’étaient toutefois pas de simples barbares. Ils bâtirent des palais imposants dont les murs étaient ornés de bas-reliefs qui représentaient avec un réalisme impressionnant des scènes guerrière ou pacifiques. À l’entrée de ces palais se dressaient d’énormes taureaux ailés à face humaine, sculptés d’une seule pièce dans des blocs de calcaire pesant près de quarante tonnes. Leurs sceaux cylindriques présentent des gravures très compliquées, et leurs moulages révèlent une grande connaissance de la métallurgie. Les rois assyriens construisirent des aqueducs, améliorèrent les systèmes d’irrigation et fondèrent des parcs botaniques et zoologiques où l’on trouvait des plantes, des arbres et des animaux de nombreux pays. Leurs palais témoignent souvent de l’existence d’installations sanitaires et d’égouts très élaborés.

Les immenses bibliothèques rassemblées par certains monarques assyriens présentent un intérêt tout particulier, car elles renferment des dizaines de milliers d’inscriptions cunéiformes sur des tablettes d’argile, sur des prismes ou sur des cylindres, inscriptions qui retracent les principaux événements historiques et donnent des renseignements d’ordre religieux, juridique et commercial. Cependant, des lois remontant à une certaine période de l’histoire assyrienne illustrent bien la dureté qui caractérisait si souvent cette nation. La mutilation était un châtiment fréquent. Ainsi, une jeune esclave n’était pas autorisée à se voiler le visage en public; et si elle transgressait cette loi, on lui coupait les oreilles. Les femmes mariées ne bénéficiaient d’aucune protection légale, comme le montre cette autre loi: “Outre les châtiments infligés à la femme mariée qui sont inscrits sur la tablette, un homme peut fouetter sa femme, la tondre, lui abîmer ou lui couper les oreilles. Il n’est pas coupable d’après la loi.”

HISTOIRE BIBLIQUE ET PROFANE

On trouve la première référence biblique à l’Assyrie en Genèse 2:14 où Moïse dit qu’à son époque l’Hiddékel (le Tigre), une des quatre têtes du fleuve qui “sortait de l’Éden”, allait “vers l’orient de l’Assyrie”. — Gen. 2:10, 14.

Ce nom vient d’Assur, un des fils de Sem (Gen. 10:22). Le pays semble avoir d’abord été habité par des Sémites peu après le déluge. Toutefois, d’autres hommes y pénétrèrent très tôt puisque Nimrod, petit-fils de Cham, passa en Assyrie et y bâtit “Ninive, et Réhoboth-Ir, et Calah, et Résen entre Ninive et Calah: c’est la grande ville”. (Gen. 10:11, 12; comparez avec Michée 5:6.) Toujours selon la Genèse, plus tard, des tribus nomades qui descendaient d’Ismaël, fils d’Abraham, se déplacèrent jusqu’en Assyrie. — Gen. 25:18.

Grâce à la découverte de milliers de tablettes d’argile sur des sites d’Assyrie, on connaît les noms de nombreux rois assyriens, et les historiens ont pu établir certains faits relatifs à l’histoire générale de cette nation. On pense que la période allant de 1100 à 900 avant notre ère (après le règne de Tiglath-Piléser Ier) fut une période de déclin pour l’Assyrie, et on laisse souvent entendre que ces circonstances favorisèrent l’expansion du royaume d’Israël sous le règne de David (1077-​1037) et l’accroissement de son influence sous celui de Salomon (1037-​997). Évidemment, cette expansion ne dépendait pas tant de l’affaiblissement de l’Assyrie que du soutien essentiel de Dieu. — II Sam. chaps 8, 10; I Rois 4:21-24.

Au cours de notre examen de l’histoire assyrienne par rapport au récit de la Bible, nous n’essaierons pas de déterminer la date des règnes des divers monarques assyriens. Nous nous contenterons de montrer la relation entre ces règnes et ceux des rois de Juda et Israël, dont la durée est précisée en regard de leurs noms.

Assurnasirpal et Salmanasar III

Au cours de leurs invasions, les Assyriens s’approchèrent de très près d’Israël sous le règne d’Assurnasirpal, qui, comme nous l’avons déjà dit, était réputé pour ses guerres impitoyables et sa cruauté. Des inscriptions révèlent qu’il passa l’Euphrate, traversa le nord de la Syrie et imposa un tribut aux villes de la Phénicie. Salmanasar III, son successeur, est le premier roi assyrien qui fait part, dans ses annales, de contacts directs avec Israël, le royaume du nord. Il s’avança jusqu’à Qarqar, sur l’Oronte, où il combattit contre les armées localisées de plusieurs rois, dont celles d’Hadadézer, le roi de Damas. Beaucoup pensent que Achab, roi d’Israël, était au nombre des rois coalisés. Voyez toutefois l’article SALMANASAR. L’issue de la bataille fut indécise. L’obélisque noir de Salmanasar, trouvé à Nimroud, inclut Jéhu (env. 905-​876), successeur d’Achab, parmi les rois qui lui payaient le tribut. Un bas-relief de cet obélisque représente sans doute un émissaire de Jéhu en train de remettre le tribut au roi assyrien.

Après Shamshi-Adad V, successeur de Salmanasar III, Adad-nirâri III monta sur le trône d’Assyrie. Des inscriptions révèlent qu’il attaqua Damas au cours du règne d’Hazaël, successeur de Ben-Hadad (I Rois 19:15; II Rois 8:12-15). Hazaël était contemporain de Jéhu (905-​876) et de Joachaz (876-​860), rois d’Israël, et son règne se poursuivit peut-être même après leur mort (II Rois 10:31-34; 13:1-3). Au nombre des pays qui lui payaient le tribut, le roi assyrien mentionne “la terre de la maison d’Omri” (c’est-à-dire Israël, le royaume du nord). Le nom d’Omri a été utilisé aussi longtemps après sa mort sans doute en raison des exploits de ce puissant roi Israélite, fondateur de Samarie. — I Rois 16:23-27.

La mission de Jonas en Assyrie

Vers le milieu du neuvième siècle avant notre ère (env. 844), Jéhovah envoya le prophète Jonas à Ninive, la capitale assyrienne. Après qu’il eut averti les habitants de leur destruction imminente, toute la ville, y compris le roi, réagit fort bien en se repentant. D’après l’Histoire, Adad-nirâri III eut trois successeurs: Salmanasar IV, Assur-dan III et Assur-nirâri V, mais on ne peut établir avec certitude auquel des trois se réfère le livre de Jonas, pour autant qu’il s’agisse effectivement de l’un d’eux. Il est toutefois intéressant de noter que l’Assyrie était alors entrée dans son déclin, du moins quant à ses guerres d’invasion.

Tiglath-Piléser III

Tiglath-Piléser (III) est le premier roi assyrien mentionné par son nom dans la Bible (II Rois 15:29; 16:7, 10). Il est également appelé “Pul” en II Rois 15:19. Comme en I Chroniques 5:26 les deux noms sont utilisés, certains ont prétendu dans le passé qu’il s’agissait de deux rois différents. Cependant, des inscriptions babyloniennes, qui font référence à “Pulu”, laissent entendre que les deux noms désignent un seul et même personnage. Certains ont émis l’idée que ce roi s’appelait bien Pul, mais qu’il a pris le nom de Tiglath-Piléser quand il est monté sur le trône.

Tiglath-Piléser III pénétra en Israël, le royaume du nord, alors que Ménahem était roi (791-​780). Celui-ci paya un tribut de mille talents d’argent et obtint ainsi le retrait de l’Assyrien (II Rois 15:19, 20). Plus tard, Pécah, roi d’Israël (778-​758), s’allia à Rezin, roi de Syrie, contre Achaz, roi de Juda (761-​745). Malgré les déclarations prophétiques d’Ésaïe qui lui annonçait l’élimination certaine de la menace syro-israélite par la puissance du roi d’Assyrie (És. 7:1-9, 16, 17; 8:3, 4), Achaz agit en insensé en envoyant un présent à Tiglath-Piléser, afin qu’il combatte la coalition et fasse ainsi disparaître cette menace pour Juda. Le monarque assyrien répondit en prenant plusieurs villes du nord du royaume d’Israël ainsi que Galaad, la Galilée et le pays de Nephtali. Auparavant, Tiglath-Piléser III avait inauguré une politique qui consistait à déplacer les populations des régions conquises, afin de réduire les possibilités de révolte. Il déporta donc des Israélites (I Chron. 5:6, 26). D’autre part, Juda se trouva alors assujetti à l’Assyrie, et le roi Achaz se rendit à Damas, qui était tombée aux mains des Assyriens, vraisemblablement pour rendre hommage à Tiglath-Piléser. — II Rois 15:29; 16:5-10, 18; II Chron. 28:16, 20, 21; comparez avec Ésaïe 7:17-20.

Salmanasar V

Après que Salmanasar V eut succédé à Tiglath-Piléser III, Osée (758-​740), qui avait usurpé le trône d’Israël, commença par se soumettre à l’Assyrie qui exigeait le tribut. Par la suite il conspira avec l’Égypte pour s’affranchir du joug assyrien. Salmanasar assiégea donc Samarie. Le siège dura trois ans et se termina par la chute de cette ville (en 740) et l’exil des Israélites (II Rois 17:1-6; 18:9-11; Osée 7:11; 8:7-10). La plupart des ouvrages de référence disent que Salmanasar mourut avant d’avoir achevé la conquête de la Samarie et que Sargon II était devenu roi quand la ville tomba. — Voyez cependant les articles SARGON et SALMANASAR No 2.

Sargon II

Les annales de Sargon parlent de la déportation de 27 290 Israélites en divers endroits du haut Euphrate et de la Médie. Elles décrivent également la campagne de Sargon en Philistie où il prit Gath, Aschdod et Asdudimmu. C’est au moment de cette campagne qu’Ésaïe reçut l’ordre d’avertir les Israélites qu’il était vain de compter sur l’Égypte et sur l’Éthiopie pour se protéger de l’agresseur assyrien (És. 20:1-6). C’est probablement sous le règne de Sargon que des Babyloniens et des Arabes furent envoyés une première fois en Samarie pour la coloniser. Plus tard, le monarque assyrien renvoya à Samarie un prêtre israélite exilé, afin qu’“il leur enseigne la religion du Dieu du pays”. — II Rois 17:24-28.

Sennachérib

Sennachérib, fils de Sargon, envahit le royaume de Juda la quatorzième année d’Ézéchias (732-​731) (II Rois 18:13; És. 36:1). Celui-ci s’était rebellé pour rejeter le joug assyrien qui avait été imposé à Juda à la suite des actions d’Achaz, son père (II Rois 18:7). Sennachérib envahit alors Juda et s’empara, selon les annales, de quarante-six villes (comparez avec Ésaïe 36:1, 2). Puis, de son camp à Lachis, il exigea d’Ézéchias un tribut de trente talents d’or et trois cents talents d’argent (II Rois 18:14-16; II Chron. 32:1; comparez avec Ésaïe 8:5-8). Bien que ce tribut lui eût été donné, Sennachérib envoya un porte parole à Jérusalem pour demander la reddition sans condition de la ville (II Rois 18:17 à 19:34; II Chron. 32:2-20). C’est alors que Jéhovah fit périr 185 000 soldats assyriens en une seule nuit, ce qui obligea l’arrogant monarque à battre en retraite et à retourner à Ninive (II Rois 19:35, 36). Plus tard, Sennachérib fut assassiné par deux de ses fils et remplacé sur le trône par Ésar-Haddon, un autre fils (II Rois 19:37; II Chron. 32:21, 22; És. 37:36-38). Tous ces événements, à l’exception de la destruction des armées assyriennes, sont également rapportés sur les prismes de Sennachérib et d’Ésar-Haddon.

Ésar-Haddon

Au cours du règne de Manassé (761-​661), Jéhovah permit aux chefs de l’armée assyrienne d’emmener ce roi judéen en captivité à Babylone (qui était assujettie aux Assyriens) (II Chron. 33:11). Certains pensent que ce fut lors de la campagne victorieuse d’Ésar-Haddon contre l’Égypte. En tout cas, Menasi (Manassé) figure dans les annales parmi les rois qui durent payer le tribut à Ésar-Haddon. Manassé retourna plus tard à Jérusalem (II Chron. 33:10-13). Il semble, d’après Esdras 4:2, que les déportations d’Israélites du royaume du nord et la colonisation de ce royaume par d’autres peuples aient continué jusqu’aux jours d’Ésar-Haddon, ce qui pourrait expliquer la période de “soixante-cinq” ans annoncée prophétiquement en Ésaïe 7:8. — Voir ACHAZ ET ÉSAR-HADDON.

Assurbanipal et la chute de l’empire

Assurbanipal, fils d’Ésar-Haddon, fut le dernier grand roi de l’empire assyrien, celui qui lui donna la plus grande expansion. Il écrasa une rébellion en Égypte et pilla la ville de Thèbes (No-Amon; comparez avec Nahum 3:7, 8). L’Empire assyrien englobait alors l’Élam et une partie de la Médie jusque dans l’Ararat; et, à l’ouest, la Cilicie, en Asie Mineure, la Syrie et la Palestine. Ses frontières passaient enfin en Égypte, en Arabie et en Babylonie. Assurbanipal semble être le “grand et éminent Asenappar” dont il est question en Esdras 4:10. — Voir ASENAPPAR.

Avant de mourir, Ésar-Haddon avait désigné son fils Assurbanipal pour être le ‘roi du royaume’ et Shamash-shumukin, un autre fils, comme roi de Babylone. Plus tard, Shamash-shumukin s’étant rebellé contre Assurbanipal, celui-ci écrasa la rébellion et saccagea la ville de Babylone. La fin du règne d’Assurbanipal, donc de l’Empire assyrien, est obscure. À ce propos, voici ce que dit un dictionnaire biblique (The Interpreter’s Dictionary of the Bible, t. I, p. 274): “Que cette guerre ait trop éprouvé la puissance de l’Assyrie ou que ce soit pour d’autres raisons inconnues, toujours est-​il que les vingt dernières années du règne d’Assurbanipal sont enveloppées d’un silence étrange. (...) Le pays semble être tombé dans l’obscurité avec une soudaineté impressionnante.”

Les chroniques babyloniennes (B. M. [British Museum] 21901) relatent la chute de Ninive, la capitale assyrienne, après un siège organisé par les armées coalisées de Nabopolassar, roi de Babylone (“roi d’Akkad”), et de Cyaxare le Mède. La ville fut transformée en “une colline de débris et une ruine”. (La Sainte Bible, Pirot et Clamer, t. III, p. 789, note en bas de page; voir aussi Chronicles of Chaldaean Kings, D. Wiseman, p. 61). C’est ainsi que la domination tyrannique de l’Assyrie connut une fin honteuse, bien qu’Assur-uballit ait tenté pendant quelque temps et sans succès de prolonger la domination assyrienne depuis Haran, sa capitale. — És. 10:12, 24-26; 23:13; 30:30-33; 31:8, 9; Nahum 3:1-19; Soph. 2:13.

Les chroniques babyloniennes (B. M. 21901) parlent, à propos de cet événement, d’une alliance entre les armées assyriennes et égyptiennes contre Babylone, ce qui correspond à ce que dit la Bible en II Rois 23:29 (voir NW, éd. de 1955, note en bas de page) au sujet de l’intervention du pharaon Nécoh qui provoqua la mort de Josias, roi de Juda (en 629/628). Ce texte dit que “Pharaon Nécoh, roi d’Égypte, monta vers le roi d’Assyrie, près du fleuve Euphrate”. Le “roi d’Assyrie” avec qui Nécoh allait s’affronter était certainement Nabopolassar, roi de Babylone, qui, après sa victoire sur les Assyriens, pouvait désormais porter le titre de “roi d’Assyrie”. Quelques années plus tard (en 625), Nécoh subit une défaite écrasante face aux Babyloniens, à Carkémisch. — Jér. 46:2.

Pareillement, le titre de “roi d’Assyrie” fut donné au monarque perse (Darius Ier [Hystaspe]) qui dominait sur l’Assyrie à l’époque de la reconstruction du temple de Jérusalem (achevé en 515 av. n. è.). — Esdras 6:22.

L’ASSYRIE ET LES PROPHÈTES

Balaam mentionna l’Assyrie dans la prophétie qu’il prononça vers l’an 1473 avant notre ère (Nomb. 24:24). On trouve de nombreuses références à l’Assyrie dans les prophéties d’Ésaïe, de Jérémie, d’Ézéchiel, de Michée, de Nahum, de Sophonie et de Zacharie, et on retrouve l’avertissement relatif à la désolation du royaume israélite du nord par l’Assyrie dans toute la prophétie d’Osée. À maintes reprises, les Écritures condamnent les deux royaumes apostats de Juda et d’Israël qui plaçaient leur confiance dans ces nations païennes, oscillant constamment entre l’Égypte et l’Assyrie, “comme une colombe naïve, sans cœur”. (Jér. 2:18, 36; Lament. 5:6; Ézéch. 16:26, 28; 23:5-12; Osée 7:11.) Les conséquences désastreuses de cette attitude sont décrites de façon très réaliste. — Ézéch. 23:22-27.

[Carte, page 140]

(Voir la publication)

EMPIRE ASSYRIEN

ASIE MINEURE

ARMÉNIE

LAC DE VAN

LAC OURMIA

MANNAÏ

MÉDIE

ASSYRIE

CILICIE

Carkémisch

Haran

Khorsabad

Ninive

Calah

Assur

Petit Zab

MONTS ZAGROS

MER MÉDITERRANÉE

Memphis

ÉGYPTE

Aschdod

JUDA

Jérusalem

Samarie

ISRAËL

PHÉNICIE

Damas

SYRIE

Qarqar

Oronte

Euphrate

Tigre

MÉSOPOTAMIE

BABYLONIE

Babylone

AKKAD

SUMER

CHALDÉE

Ur

GOLFE PERSIQUE

ÉLAM

Ancienne côte?

[Illustration, page 137]

Trouvé à Khorsabad, ce bas-relief montre les traitements cruels que les Assyriens infligeaient à leurs prisonniers.

[Illustration, page 138]

Taureau ailé avec la tête du roi qui, croit-​on, se trouvait dans la salle du trône de Sargon II.

[Illustration, page 139]

Bas-relief de l’obélisque noir de Salmanasar où l’on voit le roi en train de recevoir le tribut de Jéhu, peut-être par l’entremise d’un émissaire.

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