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  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1965
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1965
w65 1/4 p. 217-221

Pâques : quelles en sont les origines ?

PÂQUES est considéré par beaucoup comme la principale fête religieuse de la chrétienté. Dans le monde entier, de nombreux fidèles se rassemblent ce jour-​là, dès le lever du soleil, pour la célébration de l’office du matin. Partout les églises se remplissent d’adorateurs, certaines même plusieurs fois, et des milliers de gens se pressent sur le parvis de la basilique St-Pierre, à l’heure où le pape donne sa bénédiction pascale. Des foules immenses de pèlerins affluent vers la vieille ville fortifiée de Jérusalem pour faire leur pèlerinage de Pâques.

Mais Pâques a aussi un autre aspect. Au cours de la saison pascale, les boulangeries font des petits pains au lait sur le dessus desquels est dessinée une croix, et les confiseries exposent des œufs et des lapins en chocolat. Il y a aussi la musique de Pâques, le parfum de Pâques, les bijoux de Pâques, les habits de Pâques, pour hommes et femmes, et les dîners de Pâques. N’oublions pas non plus la promenade de Pâques, au cours de laquelle des centaines de milliers de New-Yorkais défilent dans la Cinquième Avenue pour voir ou se faire voir. Aux États-Unis, la fête de Pâques ne prend fin, peut-​on dire, que le lundi : ce jour-​là, des amateurs disputent un match consistant à faire rouler des œufs sur la pelouse présidentielle de la Maison Blanche ; cette épreuve, autrefois convenable, a dégénéré depuis plusieurs années en un jeu où les participants lancent les œufs au lieu de les faire rouler⁠1.

Le but apparent de Pâques est de célébrer la résurrection d’entre les morts de Jésus-Christ. On se demande alors quel rapport les petits pains au lait, les œufs, les lapins, les habits nouveaux peuvent bien avoir avec Pâques. Peu de rapport, sauf qu’on a rattaché depuis longtemps tous ces accessoires au printemps. L’ouvrage An Encyclopedia of Religion, de Ferm, le fait remarquer ; on y lit : “Dès les premiers temps, des pratiques païennes furent introduites dans la célébration de la fête chrétienne de Pâques du fait que la fête coïncidait avec le début du printemps (...). À cette saison de l’année, dans les temps anciens, on fêtait le nouvel an et la création du monde en échangeant des présents [œufs de Pâques] et en offrant une généreuse hospitalité aux amis, aux pauvres, etc.”

D’ORIGINE PAÏENNE

Saviez-​vous que même le nom de Pâques, en anglais “Easter”, est d’origine païenne ? Un érudit catholique du début du dix-huitième siècle, moine bénédictin, le déclare dans un ouvrage qu’on pourrait fort bien appeler l’ancêtre du dictionnaire biblique de notre temps :

“Le mot Easter est d’origine païenne ; et il désigne une déesse des Saxons, ou plutôt, de l’Est, Estera, en l’honneur de laquelle on offrait des sacrifices chaque année à l’époque de la Pâque [printemps] ; par association d’idées, on rattacha le mot à la fête chrétienne de la résurrection qui tombait à l’époque de la Pâque ; c’est pourquoi nous disons Easter-Day [jour de Pâques] ou Easter Sunday [dimanche de Pâques], mais cette façon de s’exprimer n’est pas exacte, car nous ne parlons nullement de la fête qui se tient alors en l’honneur de la déesse des anciens Saxons⁠2.”

D’autres autorités abondent dans le même sens, depuis l’historien anglais Bede, du huitième siècle, jusqu’aux encyclopédies les plus récentes.

À propos de la coutume de manger à Pâques des petits pains chauds au lait, marqués d’une croix, on nous dit :

“Comme les Grecs, les Romains mangeaient du pain marqué d’une croix lors des sacrifices publics, ce pain étant généralement acheté aux portes du temple puis introduit à l’intérieur par les adorateurs. St-Paul fait allusion à cette coutume dans I Cor. X. 28. Les Saxons mangeaient du pain marqué d’une croix en l’honneur d’Easter, leur déesse de la lumière. Il est prouvé que les Mexicains et les Péruviens observaient la même coutume. En fait, cette dernière était pour ainsi dire universelle, et l’Église primitive l’adopta adroitement, la greffant sur l’eucharistie, nous faisant ainsi don du petit pain au lait chaud et marqué d’une croix⁠3.”

Que dire des œufs de Pâques ? C’est un fait bien connu que l’œuf tient une place prééminente dans les anciennes cosmogonies païennes, ou théories sur l’origine de l’univers. L’une d’elles parle de l’“œuf de la lumière”, une autre de l’“œuf du monde”. C’est de l’un ou de l’autre de ces œufs que le premier dieu, Créateur et Maître du monde, est censé être sorti. Éros, dieu de l’“amour”, est, dit-​on, sorti d’un œuf⁠4.

Il est vrai que certains prétendent que la consommation des œufs à Pâques est due au fait qu’ils étaient jadis proscrits pendant toute la durée du carême, mais cela n’explique pas la place importante accordée encore aux œufs même après la levée de l’interdiction, permettant la consommation des œufs pendant le carême. Cela n’explique pas non plus pourquoi on ne donne pas la même importance aux autres aliments qui sont encore proscrits maintenant pendant le carême et que l’on peut manger à partir de Pâques. Le fait de manger du jambon à Pâques ne prouve pas le contraire, car l’apparition du jambon au cours des repas de Pâques eut un but tout à fait différent. Voici ce que nous apprend une autorité : “Beaucoup de catholiques américains mangent du jambon bouilli au repas de Pâques sans connaître l’origine de cette coutume. C’est le restant d’une ancienne coutume des Anglais qui mangeaient ce jour-​là un quartier de lard fumé, pour montrer leur mépris de la coutume qu’avaient les Juifs de ne pas manger de porc⁠5.”

L’explication que donne The Catholic Encyclopedia à propos de la consommation des œufs à Pâques, s’avère plus pertinente : “La coutume a probablement son origine dans le paganisme, car un grand nombre de coutumes païennes, célébrant le retour du printemps, gravitaient autour de Pâques. L’œuf est l’emblème de la vie qui éclôt au début du printemps⁠6.”

À propos du petit lapin de Pâques, la même autorité religieuse déclara : “Le lapin de Pâques dépose les œufs, c’est pourquoi on les cache dans un nid ou dans le jardin. Le lapin, symbole païen, a toujours été considéré comme un emblème de la fécondité⁠6.”

Même l’office religieux, célébré le matin de Pâques, à l’heure où le soleil se lève, n’est pas sans précédents dans le paganisme. “D’après une ancienne superstition, le soleil qui se lève le matin de Pâques danse dans le ciel ; cette croyance remonte aux anciennes fêtes païennes du printemps, où les spectateurs dansaient en l’honneur du soleil⁠7.”

Il en est de même de la cérémonie impressionnante qui a lieu dans toute la chrétienté, la veille de Pâques, cérémonie au cours de laquelle on bénit le feu nouveau et allume certaines bougies et certaines lampes. Une description détaillée de cette cérémonie dit entre autres : “L’acte par lequel on reçoit et bénit le feu nouveau est probablement un rite d’origine celtique, voire païenne, introduit dans l’office gallicana du huitième siècle⁠8.”

SON HISTOIRE

Quelle est l’origine de toutes ces coutumes ? Il est certain que ces dernières ne remontent pas au début du christianisme, car l’Encyclopédie britannique déclare :

“Il n’y a aucune trace de la célébration de Pâques, en tant que fête chrétienne, dans le Nouveau Testament ou dans les écrits des pères apostoliques. Le caractère sacré de dates ou de lieux particuliers était une idée tout à fait éloignée de l’esprit des premiers chrétiens ; trop profondément préoccupés par les événements eux-​mêmes pour songer à leurs accidents extérieurs [accessoires]. ‘Le présent est toujours une fête pour les chrétiens à cause de l’excellence des biens qu’ils ont reçus’, écrit Chrysostome. (...) Origène [exhorte] dans un même esprit (...). L’historien religieux Socrate (...) affirme avec une vérité parfaite que ni le Christ ni ses apôtres n’imposèrent l’observance de cette fête ou de toute autre fête. ‘Les apôtres, écrit-​il, ne songeaient pas à fixer des jours de fête, mais à encourager les chrétiens à vivre une vie irréprochable et pieuse’ ; et il attribue l’introduction dans l’Église de la fête de Pâques à la perpétuation d’une vieille coutume, ‘tout comme de nombreuses autres coutumes ont été établies’. C’est là sans doute la façon correcte d’exposer la question⁠9.”

Cela ne devrait pas nous surprendre, car Jésus et ses apôtres n’ont-​ils pas prédit une apostasie du vrai culte ? Jésus en parla dans l’une de ses paraboles quand il dit : “Pendant que les hommes [les apôtres] dormaient [dans la mort], son ennemi [Satan, l’ennemi du Christ] vint et sursema de la mauvaise herbe [les faux chrétiens] au milieu du blé [les vrais chrétiens] et s’en alla.” Et l’apôtre Paul donna l’avertissement suivant : “Je sais qu’après mon départ (...) du milieu de vous se lèveront des hommes qui diront des choses perverties afin d’entraîner les disciples après eux.” L’apôtre Jean prédit, lui aussi, la venue de l’apostasie ; en réalité, il déclara qu’elle se manifestait déjà de son temps. — Mat. 13:25 ; Actes 20:29, 30 ; I Jean 2:18, 19.

L’Histoire montre que ces prophéties se sont réalisées, et les faits en ce qui concerne Pâques en sont une preuve. Avant la fin du deuxième siècle, un conflit s’éleva à propos de la date exacte à laquelle il fallait célébrer la résurrection du Christ ; Victor, alors évêque de Rome, tenta vainement d’imposer ses idées au reste du prétendu monde chrétien de ce temps-là⁠10. L’un des buts de la convocation du concile de Nicée fut de mettre fin à ce conflit. Il décréta que la résurrection du Christ serait célébrée le premier dimanche qui suivrait la pleine lune la plus rapprochée de l’équinoxe du printemps, ou après le 21 mars⁠11. Il apparaît que l’antipathie pour les Juifs joua un rôle dans la fixation de la date⁠12.

Au sujet de la tendance qui s’est manifestée dans les débuts de la chrétienté, la déclaration de l’historien sir James G. Frazer est très révélatrice :

“À tout prendre, les coïncidences des fêtes chrétiennes et païennes sont trop troublantes et multiples pour être accidentelles. Elles sont la preuve du compromis que l’Église, à l’heure de son triomphe, fut obligée de faire avec ses rivaux, vaincus mais encore dangereux. Au protestantisme inflexible des missionnaires primitifs, qui dénonçaient violemment le paganisme, avaient succédé une politique de complaisance, une tolérance commode, une charité compréhensive de la part des ecclésiastiques sagaces, qui percevaient clairement que le christianisme ne pouvait conquérir le monde qu’en édulcorant les principes trop rigides de son Fondateur, en élargissant un peu la porte étroite qui mène au salut⁠13.”

Veuillez noter toutefois que nulle part Jésus n’ordonna à ses disciples de conquérir le monde par la conversion ou par la force des armes. Son évangile du Royaume devait être prêché dans le monde entier en témoignage à toutes les nations. — Mat. 24:14.

Sous ce rapport, la plupart des protestants seront sans doute surpris d’apprendre que si, dans certains pays protestants, la loi interdisait jadis la fête de Noël qu’ils considéraient comme une fête païenne, pareillement “pendant longtemps en Angleterre, après la naissance du puritanisme, et vu l’extrême aversion de ce dernier pour le cérémonial religieux, les protestants ne prêtèrent aucune attention à Pâques ni à aucune des autres fêtes de l’Église (...). Ce fut au cours de la guerre de Sécession [1861-​1865] que les Églises non ritualistes [des États-Unis] commencèrent à observer la fête de Pâques⁠5.”

LA POSITION DES ÉCRITURES

Étant donné ce qui précède, quelle attitude ceux qui veulent plaire à Dieu devraient-​ils avoir envers la célébration de Pâques et tout ce qui se rattache au paganisme dans cette fête ? Comme nous l’avons déjà fait remarquer, ni Jésus ni aucun des apôtres n’ont établi de jours pour la célébration de fêtes chrétiennes. Ce ne fut pas un simple oubli, comme on le voit d’après le reproche que Paul adressa aux chrétiens de la Galatie : “Comment pouvez-​vous retourner aux choses élémentaires, faibles et misérables, et vouloir travailler de nouveau comme des esclaves pour elles ? Vous observez scrupuleusement les jours et les mois et les saisons et les années.” — Gal. 4:9-11, MN.

Les Écritures condamnent même encore plus rigoureusement la fusion du paganisme et du culte du seul vrai Dieu : “Fuyez l’idolâtrie (...). Que faut-​il donc que je dise ? Que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose, ou qu’une idole soit quelque chose ? Non ; mais je dis que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non à Dieu ; et je ne veux pas que vous deveniez participants avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe de Jéhovah et la coupe des démons ; vous ne pouvez avoir part à ‘la table de Jéhovah’ et à la table des démons. Ou ‘excitons-​nous Jéhovah à la jalousie’ ? Nous ne sommes pas plus forts que lui, n’est-​ce pas ?” Le paganisme vient de Satan et des démons ; l’unir au christianisme, c’est insulter Jéhovah Dieu qui relèvera cette injure, car il est “un Dieu qui exige un dévouement exclusif”. — I Cor. 10:14-22, MN ; Ex. 20:5, NW.

L’introduction d’accessoires païens dans le culte chrétien est interdite dans les termes suivants : “Quelle communion la lumière a-​t-​elle avec les ténèbres ? De plus, quelle harmonie y a-​t-​il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part une personne fidèle a-​t-​elle avec un incroyant ? Et quel accord le temple de Dieu a-​t-​il avec les idoles ?” Aucun. “‘C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et séparez-​vous’, dit Jéhovah, ‘et cessez de toucher la chose impure ; et je vous recevrai.’” Le paganisme impie fait partie de ce monde impur, et les chrétiens doivent se garder “de toute tache du monde”. — II Cor. 6:14-18 ; Jacq. 1:27, MN.

Rattacher des accessoires païens, comme les petits pains chauds marqués d’une croix, les œufs, les lapins ou les lièvres, le feu éternel et autres choses de ce genre, au plus grand de tous les miracles, la résurrection de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, n’est-​ce pas vraiment jeter le discrédit sur l’une des plus grandes vérités du christianisme ? Il est vrai que les enfants comme les adultes ont besoin de distractions, mais il y en a sûrement de meilleures que celle qui consiste à faire des caricatures païennes des grandes vérités de la Parole de Dieu !

Les chrétiens montrent toute la valeur qu’ils attachent à la résurrection du Christ, non pas en célébrant un certain jour de fête fixé par un concile d’hommes, et en le célébrant avec des accessoires païens, mais en acceptant par la foi la résurrection de Jésus comme une réalité, et en nourrissant, grâce à elle, l’espoir de la résurrection pour eux et leurs bien-aimés disparus ; puis, animés de cette merveilleuse espérance, ils servent Jéhovah Dieu de tout leur cœur et de tout leur esprit et de toute leur âme et de toute leur force. — Marc 12:30 ; I Cor. 15:58.

RÉFÉRENCES

1 New York Times, 24 avril 1962.

2 Dictionary of the Bible, de Calmet, p. 363.

3 The Encyclopædia Britannica (édition de 1959), tome IV, p. 381.

4 Encyclopedia of Religion and Ethics, de Hastings, tome IV, p. 147, 148.

5 The American Books of Days, de Douglas, p. 200-202.

6 Tome V, p. 225-227.

7 The Encyclopædia Britannica (édition de 1959), tome VII, p. 531.

8 The Catholic Encyclopedia, tome VII, p. 438.

9 Neuvième édition, tome VII, p. 531.

10 History of Christianity — The First Three Centuries, de Neander, tome I, p. 523-537.

11 The Encyclopedia Americana, tome IX, p. 507.

12 The Ecclesiastical History, de Socrate (édition de Bohn), p. 37, 38.

13 The Golden Bough, de Frazer, p. 361.

[Note]

a L’Église catholique romaine en France, distincte de l’Église en Italie.

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