Questions de lecteurs
● Quelle devrait être l’attitude d’un chrétien envers la protection civile et les abris antiaériens ? — J. W., États-Unis.
Les chrétiens se soumettent à toutes les lois de César qui ne sont pas en conflit avec les lois de Dieu. La coopération à des exercices antiaériens n’est pas en conflit avec la loi de Dieu, bien que certains groupements pacifistes s’y opposent. Il en est de même pour une prescription municipale demandant à des propriétaires d’immeubles de construire des abris antiaériens. Puisque la participation à de telles activités ne demande pas à un chrétien de prendre position ou de porter des armes, elle ne viole pas sa neutralité. De telles mesures sont tout simplement prises pour préserver la vie et un chrétien peut donc s’y soumettre. Mais quant à ce que la loi peut exiger au-delà de ces activités, un chrétien peut ne pas se sentir obligé d’y donner suite.
● Quel est le sens de Amos 8:9 ? Cette prophétie doit-elle être prise à la lettre ? — S. P., États-Unis.
Voici ce texte : “ En ce jour-là, dit le Seigneur, l’Éternel, je ferai coucher le soleil à midi, et j’obscurcirai la terre en plein jour. ” De toute évidence, ce texte se rapporte à Harmaguédon. À ce moment, alors que les ennemis de Jéhovah s’attendront à un temps splendide, comme en plein midi quand le soleil est à son zénith, Jéhovah Dieu provoquera des ténèbres pour surprendre ses ennemis et détruira tous leurs espoirs. Ces ténèbres les conduiront à la ruine. Cela ne signifie pas nécessairement des ténèbres littérales, quoiqu’il ne fasse pas de doute que Jéhovah Dieu accomplira des choses étranges dans le domaine des phénomènes naturels durant la bataille d’Harmaguédon.
● À la suite de ce qui a été dit dans les publications de La Tour de Garde déclarant que l’œuvre de guérison accomplie par Jésus et ses apôtres ne dépendait pas de la foi des patients, comment devons-nous comprendre Matthieu 13:58, qui dit : “ Et il ne fit pas beaucoup de miracles dans ce lieu, à cause de leur incrédulité ” ? — N. B., États-Unis.
Aujourd’hui, quand ils se trouvent placés au pied du mur et incapables de guérir une personne, beaucoup de guérisseurs prétendent que cela est dû à son manque de foi. Il ne s’agit toutefois que d’un subterfuge pour justifier leur incapacité. Mais il n’en était pas de même pour Jésus et ses apôtres. Rien dans le récit n’indique que la veuve de Naïn croyait que son fils serait ressuscité. Jésus ne parla que du deuil de la mère, puis il la réconforta en ressuscitant son fils. De même, Pierre et Jean guérirent le paralytique du portique du temple sans que celui-ci ait manifesté aucune marque de foi. Il regardait vers eux dans l’espoir de recevoir quelque aumône et, à son grand étonnement, il se sentit mieux. — Luc 7:12-15 ; Actes 3:1-8.
Ce qui ressort de Matthieu 13:58, c’est que Jésus ne fit pas d’œuvres miraculeuses à cet endroit, et non pas qu’il ne pouvait en accomplir à cause de leur manque de foi. Il semble que peu de personnes soient venues au-devant de lui pour recevoir une guérison. Il y a là un contraste frappant avec les autres endroits, pour lesquels nous lisons : “ Alors s’approcha de lui une grande foule, ayant avec elle des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d’autres malades. On les mit à ses pieds, et il les guérit. ” Le fait qu’on les amenait à Jésus était déjà un acte de foi. Rien n’indique que Jésus tenait compte de leur foi. — Mat. 15:30.
● Comment doit-on comprendre Luc 21:25, 26 et le texte semblable figurant en Matthieu 24:29 ? Doivent-ils être pris littéralement ou symboliquement ? — C. S., États-Unis.
Nous lisons dans le premier texte, soit Luc 21:25, 26 : “ Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra sur la terre ; car les puissances des cieux seront ébranlées. ” Le texte parallèle de Matthieu 24:29 dit : “ Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. ”
Ces textes doivent être tout d’abord compris dans un sens littéral. Pour quelle raison ? À cause du contexte. Les événements modernes accomplissant les prophéties montrent clairement que Luc 21:10, 11 s’est accompli d’une manière littérale. On y lit : “ Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume ; il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines. ” Il est donc par conséquent raisonnable de prendre aussi littéralement la suite, soit la fin du Lc 21 verset 11 : “ Il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel. ” Ces “ phénomènes terribles ” et ces “ grands signes ” se rapportent sans aucun doute aux mêmes faits mentionnés en Luc 21:25, 26 et en Matthieu 24:29, c’est-à-dire des désordres visibles, physiques, dans les cieux matériels. Ceci ne veut toutefois pas dire qu’une explication figurative de ces prophéties est impossible. Mais elle n’en est qu’une application secondaire, parallèle. On trouvera encore des explications annexes du sens premier de ces prophéties dans l’article “ Que ta volonté soit faite sur la terre ” (La Tour de Garde du 1er juin 1960, page 174, par. 21, 22).