Chapitre 8
Le mariage est un don de Dieu
1. a) Comment Dieu considère-t-il le mariage ? b) Dans quel but créa-t-il les humains, les faisant mâle et femelle ?
LE MARIAGE est sacré aux yeux de Dieu. C’est un don que le Créateur a fait aux hommes, car il créa le sexe masculin et le sexe féminin dans le but précis de permettre aux humains de se marier. Un prophète plus grand que Moïse cita les écrits inspirés rédigés par ce dernier, pour répondre à certains dévots qui préconisaient le divorce facile, et déclara : “N’avez-vous pas lu que celui qui les créa, dès le commencement les fit mâle et femelle et dit : ‘Pour cette raison l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair’ ? Si bien qu’ils ne sont plus deux, mais une seule chair.” — Matthieu 19:3-6 ; Genèse 1:28 ; 2:24.
2. a) Quelle était la volonté de Dieu à l’égard du premier homme et de sa femme en Éden ? b) À cet effet, de quoi Dieu les a-t-il dotés, et l’usage de cette faculté constituait-il un péché ?
2 Le Créateur ne laissa pas le premier homme longtemps célibataire, car le célibat n’était pas pour celui-ci la situation idéale. Dieu créa donc pour l’homme son pendant féminin et lui présenta cette femme pour qu’elle soit son épouse. Ce premier couple devait connaître le bonheur conjugal en Éden, sa demeure paradisiaque, en parfaite harmonie avec les desseins du Créateur à l’égard de la terre. Dieu révéla sa volonté touchant ce nouveau couple lorsqu’il bénit son union en ces termes : “Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez.” (Genèse 1:28). Dieu donna au premier homme et à la première femme la faculté de se reproduire, en dotant leurs corps des organes mâle et femelle nécessaires à la reproduction. Puisque Dieu avait fait d’eux une seule chair en tant que mari et femme, il n’y avait rien de honteux à se servir avec amour de ces organes reproducteurs, et cet acte ne constituait pas un péché. C’était seulement par l’union des organes génitaux que le premier couple pouvait être fécond et avoir de nombreux enfants possédant, eux aussi, la merveilleuse faculté de se reproduire. C’est pourquoi lorsque l’homme parfait et la femme parfaite se tenaient nus l’un devant l’autre et devant Jéhovah Dieu, leur Créateur, ils n’éprouvaient aucune honte. Dieu lui-même les avait créés différents sur le plan sexuel, afin d’accomplir son dessein. Il ne les avait pas créés mâle et femelle, dotés des organes appropriés, pour qu’ils se livrent à des plaisirs coupables. Aussi ne se sont-ils pas regardés avec les yeux du péché. Ils ne se considéraient pas l’un l’autre comme un objet de désir et de péché. — Genèse 2:25.
3. Si le premier homme et la première femme étaient restés obéissants à Dieu, quels problèmes conjugaux n’auraient jamais surgi ?
3 Du premier homme et de la première femme la famille humaine a hérité le don du mariage. Si le premier mari et la première femme terrestres étaient restés obéissants à leur Créateur, Jéhovah Dieu, le mariage aurait gardé le rang honorable et heureux qu’il occupait dans le jardin paradisiaque d’Éden. Il n’y aurait jamais eu de fornication, de viols, d’adultères, de polygamie, de séparations judiciaires, de divorces, de pensions alimentaires, de familles brisées avec des enfants privés des soins d’un père ou d’une mère (Matthieu 19:8). Les hommes auraient suivi la règle divine du mariage établie dans le jardin d’Éden, selon laquelle chaque homme n’aurait qu’une seule femme. Personne n’aurait eu besoin de se remarier, car il n’y aurait eu ni veufs ni veuves, étant donné que les maris et les femmes qui craignaient Dieu ne seraient pas morts, laissant derrière eux un conjoint en deuil et des orphelins.
4. a) Comment l’un des descendants d’Adam à la quatrième génération dégrada-t-il le mariage ? b) Comment même certains anges contribuèrent-ils à la dégradation du mariage humain, et quelle mesure Dieu prit-il pour mettre fin à cet état de choses ?
4 Cependant, lorsque le péché est entré dans le monde des hommes, il amena avec lui des difficultés conjugales et la dégradation du mariage (Romains 5:12). La passion sexuelle commençait à tyranniser les hommes, et un descendant du premier homme Adam, à la quatrième génération, devint bigame (Genèse 4:17-19). L’attrait sexuel des humains déchus éveilla la passion même chez certains anges, qui se matérialisèrent en tant qu’hommes, prirent pour femmes les filles des hommes, vécurent maritalement avec elles et engendrèrent des fils anormaux, des hybrides connus sous le nom de Néphilim (Genèse 6:1-4, Jé). Ce faisant, ils dégradèrent encore le mariage humain, et l’on continua d’abuser de cette institution jusqu’au déluge universel du temps de Noé. Mais lors de cette catastrophe, les mariages contre nature entre les “fils [angéliques] de Dieu” et les femmes terrestres, ainsi que la progéniture issue de ces unions, furent anéantis (Matthieu 24:38, 39 ; II Pierre 2:4 ; Jude 6). Le don du mariage ne fut pas accordé aux anges des cieux. Ils ne se marient pas entre eux (Matthieu 22:29, 30). Le mariage de l’homme et de la femme est un don que Dieu a accordé au genre humain.
5. Après le déluge, quel nouveau départ fut donné à l’institution du mariage ?
5 Après le déluge, survenu en l’an 2370 avant notre ère, la famille humaine revint à la règle édénique suivant laquelle chaque homme ne doit avoir qu’une seule femme en vie. Les huit âmes humaines qui survécurent au déluge composaient quatre couples : Noé et sa femme, leurs trois fils et les femmes de ces derniers. Le dessein de Dieu n’était pas que la terre fût un lieu de désolation. C’est pourquoi Dieu rendit au mariage sa dignité et autorisa Noé et ses fils à jouir pleinement de leurs privilèges conjugaux. Il leur déclara : “Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre. (...) Pour vous, soyez féconds, multipliez, pullulez sur la terre et la dominez.” (Genèse 9:1-7, Jé). Aujourd’hui, malgré la mort de milliards de nos ancêtres, divers endroits de la terre foisonnent d’humains, et la population totale de notre planète est actuellement estimée à plus de trois milliards d’âmes. Mais si le nombre des naissances dépasse l’accroissement de la production agricole, de sorte que de nombreuses bouches restent affamées, la faute n’en est pas à Dieu. Il n’est pas responsable de la campagne croissante en faveur, non de la diminution des mariages, mais d’une régulation accrue des naissances.
6. Quelles conditions régnant à l’heure actuelle montrent que le mariage est de nouveau dégradé et que beaucoup d’hommes méprisent cette institution ?
6 À présent, plus de quatre mille ans après le nouveau bon départ qui fut donné à la vie conjugale après le déluge, le mariage est encore une fois dégradé et méprisé. De moins en moins de personnes croient aux “liens sacrés du mariage”. C’est pourquoi ces liens n’ont plus la force qu’ils avaient dans le passé. Les divorces et les séparations deviennent de plus en plus nombreux. Les relations sexuelles avant le mariage sont considérées comme convenables, et les “mariages d’essai”, libres de tout engagement légal, sont conseillés par certains réformateurs sociaux. On viole ainsi le droit que possède tout jeune homme ou toute jeune fille de rester chaste et vierge jusqu’au jour de son mariage légal contracté en toute pureté. Un grand nombre de mariages se révèlent décevants. Les maladies vénériennes s’étendent telle une plaie. Ce n’est pas là la situation que Dieu prévoyait quand il institua le mariage en Éden.
7. Quand les hommes respectent la loi divine relative au bon comportement sexuel, qu’en résulte-t-il ?
7 Le respect de la loi de Dieu touchant le bon comportement sexuel favorise les mariages heureux. Du début jusqu’à la fin, la Parole écrite de Dieu vise à garder les mariages honnêtes, sains et heureux, en harmonie avec la volonté et le dessein de Dieu.
8. a) Avant l’époque de Moïse, était-ce une violation de la Loi divine d’avoir plus d’une femme et de posséder des concubines ? b) Quelle était la situation sous la Loi transmise par Moïse ? c) Comment Jéhovah considérait-il le divorce ?
8 Avant de donner la Loi mosaïque, Jéhovah Dieu ne transmit aux hommes pécheurs exclus de l’Éden aucune loi précise sur le mariage, cependant il fournit des modèles pour cette institution. Certes, il permit à ses fidèles adorateurs, comme les patriarches Abraham et Jacob (Israël), de posséder plus d’une femme en vie ou d’avoir des concubines. Même dans la Loi qu’il transmit à la nation d’Israël par son prophète Moïse, Jéhovah Dieu reconnut l’existence de la polygamie et du concubinage, mais, tout en permettant ces pratiques, il les réglementait avec justice. Le cas le plus notable est celui de Salomon, roi de Jérusalem, qui eut “sept cents princesses pour femmes et trois cents concubines”. (I Rois 11:1-3 ; Deutéronome 17:14-17.) La Loi divine prévoyait également le divorce, mais en le réglementant (Matthieu 19:7, 8). Toutefois, Jéhovah Dieu haïssait les divorces injustes, surtout quand on agissait perfidement envers l’un de ses fidèles adorateurs, afin de contracter un autre mariage avec un conjoint païen qui n’était pas membre de son peuple élu, le peuple de son alliance. — Malachie 2:14-16.
9. a) La tolérance de la polygamie et du concubinage qui existait dans la Loi de Moïse est-elle toujours en vigueur ? b) Quels bienfaits nous sont procurés par la nouvelle alliance ?
9 Cependant, cette tolérance de la polygamie et du concubinage parmi les adorateurs que Jéhovah Dieu acceptait, cessa lorsque l’ancienne alliance, celle de la Loi mosaïque, fut abrogée en l’an 33 de notre ère. Ce fut là l’une des conséquences de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, et de la conclusion d’une nouvelle alliance le jour de Pentecôte, après son ascension au ciel (Éphésiens 2:14-16 ; Colossiens 2:13, 14 ; Daniel 9:27, Da). L’ancienne alliance administrait la mort aux Israélites circoncis, parce qu’elle les condamnait en tant que pécheurs et transgresseurs de la Loi de Dieu. La nouvelle alliance procure l’affranchissement de la condamnation à mort parce que le sang du Christ qui ratifie cette alliance rend possible le pardon des péchés (Jérémie 31:31-34 ; Hébreux 9:12-15). Nous ne devrions pas laisser le voile de l’aveuglement religieux nous empêcher de voir la gloire de la nouvelle alliance et de son Médiateur. Nous devrions plutôt nous tourner vers le grand Dieu de la nouvelle alliance, car “quand on se tourne vers Jéhovah, le voile est ôté. Or Jéhovah est l’Esprit ; et là où est l’esprit de Jéhovah, là est la liberté”. (II Corinthiens 3:5-17.) Le moment est donc opportun de nous intéresser au mariage des adorateurs de Jéhovah Dieu qui jouissent de la liberté grâce à Jésus-Christ.
L’ADULTÈRE ET LA FORNICATION SONT PUNISSABLES
10. Dans Hébreux 13:4, que déclare la Bible à propos des fornicateurs et des adultères, et comment faut-il comprendre ce passage ?
10 Aux Hébreux qui s’étaient convertis au christianisme, se soustrayant ainsi à l’ancienne alliance, celle de la Loi mosaïque, et qui avaient été admis dans la nouvelle alliance, le passage d’Hébreux 13:4 disait : “Que le mariage soit chose honorable chez tous, et le lit conjugal sans souillure, car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères.” Les fornicateurs sont des célibataires qui ont des relations sexuelles sans qu’ils y aient droit, n’étant pas mariés légalement. Les adultères sont des hommes légalement mariés qui ne se limitent pas à l’union sexuelle avec leur femme légitime, mais qui, cédant à la passion et à l’infidélité, s’unissent sexuellement à une autre femme. Les fornicateurs essaient cupidement de jouir du lit conjugal sans y avoir droit. Les adultères n’honorent pas leur mariage légal, mais souillent leur lit conjugal en ayant des relations charnelles avec des femmes qui n’ont pas le droit de partager avec eux le lit conjugal. Ces deux formes d’inconduite sexuelle sont des péchés, c’est pourquoi Dieu jugera les fornicateurs et les adultères. Si ceux-ci sont des adorateurs qui vivent sous le régime de la nouvelle alliance, leur conduite immorale constitue un abus de la liberté que leur procure cette alliance.
11. Quelle sorte de personnes n’hériteront pas le Royaume de Dieu, mais de telles personnes peuvent-elles changer leur ligne de conduite et obtenir l’approbation divine ?
11 Ceux qui pratiquent l’immoralité sexuelle ne seront pas admis dans la Nouvelle Jérusalem céleste (Révélation 21:8). La Bible déclare : “Ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni hommes réservés pour des fins contre nature, ni hommes qui couchent avec des hommes, (...) n’hériteront le royaume de Dieu. Et cependant c’est là ce qu’étaient certains d’entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été déclarés justes au nom de notre Seigneur Jésus-Christ et avec l’esprit de notre Dieu.” (I Corinthiens 6:9-11). De ce fait, ceux qui pratiquent la fornication et l’adultère ne bénéficieront pas de la protection de Dieu lors de la prochaine “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, mais ils seront détruits, car Dieu ne leur permettra pas de survivre et d’entrer dans son ordre nouveau. — Révélation 16:14, 16.
12. a) En réalité, qu’est-ce qu’un “mariage d’essai” ? b) Ainsi, quel droit n’appartient pas aux fiancés ?
12 La nouvelle alliance divine ne prévoit nulle part des unions sexuelles comme les “mariages d’essai” qui n’aboutissent au mariage légal que si l’“essai” est concluant. Ces unions sexuelles provisoires méritent d’être appelées par leur nom exact : la fornication. Les réformateurs sociaux modernes auront beau donner à cette immoralité un nom convenable, inoffensif et indulgent, cela ne protégera pas les fornicateurs de l’exécution du jugement de condamnation prononcé par Dieu. Il s’ensuit que ceux qui sont promis en mariage ou fiancés n’ont pas le droit d’avoir des relations sexuelles avant leur mariage légal. Une promesse de mariage n’autorise pas les fiancés à jouir du lit conjugal. Un “lit des fiançailles” n’existe pas.
13. Pourquoi le charpentier Joseph était-il très inquiet lorsque Marie se trouvait enceinte avant son mariage légal, mais qui était responsable de cette grossesse ?
13 En accord avec cette règle, lorsque le charpentier Joseph apprit que sa fiancée, la vierge Marie de Nazareth, se trouvait enceinte avant leur mariage légal, il fut très inquiet. En effet, on pouvait penser qu’il avait eu des relations sexuelles avec elle avant le terme de la période des fiançailles et la consommation du mariage proprement dit. Naturellement, Joseph désirait se justifier d’une telle accusation, aussi songeait-il à divorcer d’avec elle en secret, grâce à quelque arrangement légal. Ce divorce aurait aussi évité que Marie fût exécutée par lapidation en tant que fornicatrice. Mais la grossesse de Marie venait de Dieu, par l’opération de son esprit saint, car la conception de l’enfant Jésus en son sein était miraculeuse. Un ange envoyé par Dieu expliqua cela à Joseph ; celui-ci obéit alors à l’ange et prit Marie pour femme par la voie normale du mariage légal. — Matthieu 1:18-25.
LE MARIAGE COUTUMIER ET L’UNION CONSENSUELLE
14. a) Le mariage coutumier et l’union consensuelle de l’homme et d’une femme sont-ils permis parmi le peuple de Dieu ? b) Qu’est-ce que le mariage coutumier ? c) Qu’est-ce que l’union consensuelle ?
14 Pour l’homme et la femme qui désirent entrer dans la liberté des fils de Dieu, aucune autorisation ne leur a été donnée de vivre comme époux et épouse par un mariage coutumier ou un accord consensuel. Selon un dictionnaire américaina, un mariage coutumier est “un accord, que nombre de jurisprudences ne reconnaissent plus comme un mariage légal, par lequel un homme et une femme consentent à vivre maritalement, sans recourir à une cérémonie ecclésiastique ou civile. D’après d’autres jurisprudences, pour être légalement valable, cet accord doit être suivi de la cohabitation et doit pouvoir être prouvé par les écrits, les déclarations ou la conduite des deux parties”. Une union consensuelle est différente ; il s’agit d’un simple consentement d’un homme et d’une femme à vivre ensemble, sans faire intervenir aucun acte ou document et sans se soucier si l’une des parties est déjà mariée, voire même si les deux ont déjà un conjoint légitime. Pareille union n’est pas du tout à considérer comme un “mariage”, et le terme “mariage consensuel” ne figure pas dans les dictionnaires de la langue françaiseb, puisqu’en français on appelle ce genre de liaison l’union libre ou le concubinage. Pour leur entourage, il se peut que ceux qui vivent ainsi ensemble passent pour être mariés, mais en réalité ils vivent dans l’immoralité sexuelle.
15, 16. a) Si elles veulent conformer leur vie à la Parole de Dieu, que doivent faire les personnes qui sont unies par un mariage coutumier, et celles qui vivent en union consensuelle ou concubinage ? b) Quelles démarches furent entreprises afin de choisir une femme pour Isaac, et ce mariage fut-il inscrit dans les annales ?
15 S’ils veulent conformer leur vie à la Parole écrite de Dieu, ceux qui sont unis par un mariage coutumier (dans les États où ce genre d’union est reconnu), ou ceux qui vivent ensemble en union consensuelle, c’est-à-dire en concubinage, doivent régulariser leur situation par une cérémonie civile en bonne et due forme. À cet effet, ils se procureront les pièces exigées par la loi et rempliront toutes les formalités prénuptiales. Après la cérémonie, l’acte de mariage sera signé par l’officier de l’état civil, les époux et les témoins. La Bible consacre un chapitre tout entier au récit des démarches entreprises afin de choisir une femme pour Isaac, fils d’Abraham, alors qu’il avait quarante ans. Il n’y avait donc là rien de secret. Abraham envoya son serviteur le plus âgé dans la lointaine Mésopotamie pour choisir, en tant qu’agent matrimonial, la future épouse d’Isaac dans la famille du neveu d’Abraham. Il choisit Rébecca, fille de Béthuel, et ce dernier et Laban, frère de Rébecca, donnèrent leur consentement. Rébecca aussi accepta de partir pour devenir la femme d’Isaac.
16 Après que Rébecca eut reçu la bénédiction de sa maison, le serviteur d’Abraham la ramena, elle et ses servantes, vers Isaac, qui avait dressé ses tentes dans le pays du Négueb, près de Béer-Lachaï-Roï. À la vue d’Isaac, Rébecca se voila. Le serviteur la présenta à Isaac, qui la conduisit dans la tente de sa mère récemment décédée. Elle devint sa femme par un contrat honorable passé, non entre Isaac et Rébecca, mais entre leurs parents. Ce mariage, contracté en conformité avec les coutumes des temps bibliques, fut inscrit dans les annales familiales (Genèse 24:1-67). La dignité de ce mariage est encore soulignée par le fait qu’il devint une figure prophétique de l’union de Jésus-Christ et de sa congrégation composée de 144 000 de ses fidèles disciples. — Galates 4:28-31 ; Révélation 19:7 ; 21:9-11 ; 22:17.
17. Dans le cas de Jésus-Christ et de son épouse symbolique, leur mariage est-il une union consensuelle et secrète ?
17 À propos de Jésus-Christ et de son épouse symbolique, Jean-Baptiste s’assimila à un agent matrimonial, “l’ami de l’époux”. Selon Jean 3:29, Jean-Baptiste déclara à ses disciples : “Celui qui a l’épouse, c’est l’époux. Cependant l’ami de l’époux, lorsqu’il se tient là et l’entend, a beaucoup de joie à cause de la voix de l’époux. Cette joie donc, qui est la mienne, est complète.” Quand l’agent matrimonial ou “l’ami de l’époux” entend enfin la voix de l’époux qui parle à son épouse en public, aux oreilles de tout le monde, il se réjouit, car il voit que ses efforts ont été couronnés de succès. Il ne s’agit pas d’une affaire secrète et illégale, d’une union consensuelle entre un homme et une femme qui consentent à vivre ensemble.
18. Pourquoi le mariage auquel Jésus assista à Cana n’avait-il rien de semblable à un “mariage coutumier” ou à une union consensuelle ?
18 Jésus revêtit de dignité le mariage légal entre deux humains en assistant aux noces de Cana, en Galilée. Ce banquet était public, et annonçait à tout le voisinage l’union de l’époux et de l’épouse, les invités étant témoins de ce mariage honorable. Jésus-Christ honora tout particulièrement ce mariage en y opérant son premier miracle, consistant à changer de l’eau en vin, ce dernier étant venu à manquer (Jean 2:11). Il n’y avait là rien de comparable à un “mariage coutumier” ou à une union consensuelle.
19. Dans une parabole relative au “royaume des cieux”, quelle sorte de mariage Jésus décrivit-il ?
19 Dans sa parabole du mariage du fils d’un roi, Jésus compara un trait particulier du “royaume des cieux” à un mariage humain annoncé publiquement et auquel assistaient de nombreux invités, à qui l’on donnait des vêtements spéciaux de mariage (Matthieu 22:1-13). Dans sa prophétie sur les preuves de la “clôture du système de choses”, où nous nous trouvons actuellement, Jésus prononça la parabole ou comparaison des “dix vierges qui prirent leurs lampes et sortirent à la rencontre de l’époux”. À minuit, l’époux ne ramena pas furtivement son épouse chez lui à la faveur de la nuit. Il fit annoncer à qui voulait l’entendre : “Voici l’époux ! Allez à sa rencontre.” Les vierges dont les lampes étaient encore allumées entrèrent avec l’époux dans la maison de son père et assistèrent au festin de mariage (Matthieu 25:1-10). Étant un mariage honorable, il fut célébré publiquement.
20. Quels sont les sentiments des anges au sujet de la destruction de la fornicatrice Babylone la Grande et, en revanche, que déclarent-ils à la suite des événements célestes qui sont comparés à un mariage humain honorable ?
20 De tels aspects des mariages humains honorables pouvaient être employés pour illustrer certaines choses touchant le Royaume des cieux et le mariage de l’Agneau Jésus-Christ avec son épouse, la congrégation des 144 000 disciples qui sont “achetés d’entre le genre humain comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau”. La Bible nous présente les anges des cieux comme exultant à cause de la destruction de la grande fornicatrice Babylone la Grande et par suite du mariage du Fils de Dieu. Ils s’exclament : “Louez Jah, parce que Jéhovah notre Dieu, le Tout-Puissant, a commencé à régner. Réjouissons-nous et soyons remplis de joie et donnons-lui gloire, parce que le mariage de l’Agneau est arrivé et sa femme s’est préparée.” L’apôtre Jean reçut cet ordre : “Écris : Heureux ceux qui sont invités au repas du soir du mariage de l’Agneau.” (Révélation 14:4 ; 19:6-9). Le jour approche rapidement où ce mariage céleste arrivera au terme de son accomplissement.
UN MARIAGE HONORABLE EST INDISPENSABLE
21. a) Quelles conditions essentielles doivent remplir les vrais chrétiens pour contracter un mariage honorable ? b) En agissant ainsi, à quel commandement du Christ obéiront-ils ?
21 Tous ces mariages mentionnés avec approbation dans la sainte Bible sont autant de modèles montrant comment le vrai mariage chrétien devrait se célébrer. Les conditions essentielles suivantes doivent être remplies : Il faut qu’il y ait une cérémonie en accord avec les exigences de la loi et célébrée devant des témoins capables d’attester sur la foi de leur signature que ce mariage civil a eu lieu. Il faut encore un acte de mariage rédigé en bonne et due forme. Cet acte de mariage doit être inscrit sur les registres de l’état civil du pays. Ainsi, le mari et la femme nouvellement mariés seront légalement responsables l’un envers l’autre et bénéficieront de la protection et de tous les autres privilèges accordés par la loi en leur faveur, et en faveur des enfants issus de leur union. En agissant de la sorte, ceux qui désirent être disciples du Christ obéissent à son commandement qui déclare : “Rendez les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu.” (Marc 12:17). Les choses que César demande à propos du mariage de l’homme et de la femme sont convenables, et sont exigées également par Jéhovah Dieu.
22. a) Tous les adorateurs de Jéhovah sont-ils obligés de se marier et d’élever des enfants ? b) Que déclara Jésus à propos du célibat ? c) Une personne qui choisit de rester célibataire est-elle libre de commettre la fornication ?
22 Les adorateurs de Jéhovah Dieu, qui vivent désormais sous le régime de sa nouvelle alliance, ne sont pas obligés de se marier et d’élever des enfants. Si l’un d’eux qui est célibataire désire se marier, il faut qu’il résolve lui-même cette question sérieuse. Il n’est pas obligé de mener une vie de célibataire, même s’il est berger spirituel, surveillant (épiskopos) ou serviteur ministériel (diakonos) dans une congrégation. Il décidera de son plein gré si oui ou non il veut rester célibataire ou eunuque spirituel. Quant à savoir s’il est judicieux pour un homme de se marier ou non, Jésus déclara : “Tous les hommes ne font pas place à cette parole ; mais seulement ceux qui ont le don. Car il y a des eunuques qui sont nés ainsi du sein de leur mère, et il y a des eunuques qui ont été faits eunuques par les hommes, et il y a des eunuques qui se sont faits eunuques à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut faire place à cela, fasse place à cela.” (Matthieu 19:10-12). Celui qui se fait volontairement eunuque, au sens figuré, n’a pas le droit de commettre la fornication pour apaiser ses désirs.
23, 24. En quels termes l’apôtre Paul compare-t-il les avantages de la vie conjugale avec ceux du célibat ?
23 L’adorateur de Dieu qui décide de son plein gré de rester célibataire et de garder sa virginité physique demeure libre de toute responsabilité envers un conjoint et des enfants. Comparant les avantages de la vie conjugale et du célibat, l’apôtre Paul écrivit :
24 “Certes, je veux que vous soyez exempts de soucis. L’homme non marié a souci des choses du Seigneur, comment il peut obtenir l’approbation du Seigneur. Mais l’homme marié a souci des choses du monde, comment il peut obtenir l’approbation de sa femme, et il est partagé. De plus, la femme non mariée, comme la vierge, a souci des choses du Seigneur, afin qu’elle soit sainte et dans son corps et dans son esprit. Cependant la femme mariée a souci des choses du monde, comment elle peut obtenir l’approbation de son mari. Mais je vous dis cela pour votre avantage personnel, non pas pour jeter sur vous un lacet, mais pour vous pousser à ce qui sied et à ce qui signifie un service constant pour le Seigneur, sans distraction.” — I Corinthiens 7:32-35, MN ; CT.
25. Quel conseil Paul donne-t-il à ceux dont les désirs sexuels s’éveillent facilement ?
25 Il peut arriver qu’un chrétien veuille rester célibataire, afin de servir le Seigneur Dieu sans distraction, mais qu’en lui les désirs sexuels soient trop forts ou s’éveillent trop facilement. Comment devrait-il agir, s’il n’a fait volontairement aucun vœu de rester célibataire ou eunuque, au sens figuré du terme ? L’apôtre Paul lui donne ce conseil : “Or je dis aux non-mariés et aux veuves qu’il leur est bon de demeurer comme moi. Mais s’ils n’ont pas de maîtrise de soi, qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que d’être enflammé de passion.” (I Corinthiens 7:8, 9). Dans certaines circonstances, il vaut mieux se marier légalement et honorablement, plutôt que de se laisser enflammer de passion, de tomber en tentation et de commettre le péché de fornication. C’est pourquoi Paul déclare : “À cause de la généralité de la fornication, que chaque homme ait sa propre femme et que chaque femme ait son propre mari.” — I Corinthiens 7:2.
COMBIEN PEUT-ON AVOIR DE CONJOINTS EN VIE ?
26. À combien de conjoints en vie le chrétien voué a-t-il droit, et que déclara Jésus à ce sujet ?
26 Si un chrétien voué et baptisé décide d’assumer les responsabilités du mariage, combien de conjoints en vie peut-il avoir s’il veut conserver l’approbation de Dieu ? Jésus lui-même fournit la réponse à cette question. Alors qu’il discutait avec les Juifs sur la question du divorce d’après la Loi de Moïse, Jésus déclara aux Pharisiens : “Moïse, par égard pour votre dureté de cœur, vous a fait la concession de divorcer d’avec vos femmes, mais tel n’a pas été le cas dès le commencement. Je vous dis que quiconque divorce d’avec sa femme, excepté pour le motif de fornication, et en épouse une autre commet un adultère.” (Matthieu 19:3-9). Comment cela ? C’est qu’un tel homme aurait en réalité deux femmes en vie, car sa première femme n’avait commis aucun acte d’immoralité sexuelle, et de ce fait il n’était pas libre d’en épouser une autre. Dès le commencement, au jardin d’Éden, Dieu prévoyait que chaque homme n’aurait qu’une seule femme. En effet, il ne créa qu’une seule femme pour Adam.
27. Quelle règle gouvernant le mariage la Bible impose-t-elle au surveillant chrétien qui doit montrer le bon exemple dans la congrégation ?
27 Cette règle d’une seule femme en vie pour chaque homme trouve une application pratique dans le cas du surveillant (épiskopos) chrétien, qui doit donner l’exemple à toute la congrégation. En énumérant les qualités qu’un homme doit posséder pour remplir les fonctions de surveillant, l’apôtre Paul écrit : “Si quelqu’un recherche la charge de surveillant, il désire une œuvre excellente. Le surveillant doit donc être irrépréhensible, mari d’une seule femme, modéré dans ses habitudes, d’esprit pondéré, ordonné, hospitalier, qualifié pour enseigner, non un buveur tapageur, ni porté à frapper, mais raisonnable, non batailleur, ni ami de l’argent, mais un homme qui préside sur sa maison d’une excellente manière, ayant des enfants dans la soumission avec un entier sérieux ; (si en effet quelqu’un ne sait pas présider sur sa propre maison, comment prendra-t-il soin de la congrégation de Dieu ?)” — I Timothée 3:1-5 ; I Pierre 5:1-3.
28. a) Cette règle est-elle différente pour les assistants du surveillant ? b) Est-ce à dire que seuls les hommes mariés peuvent être nommés serviteurs ?
28 Cette même règle quant au nombre de femmes en vie qu’un homme peut avoir, s’applique aussi aux assistants du surveillant, car Paul poursuit en ces termes : “Que les serviteurs ministériels soient maris d’une seule femme, présidant d’une excellente manière sur leurs enfants et leur propre maison.” (I Timothée 3:12). Cependant, un surveillant ou un serviteur ministériel n’est pas obligé d’être un homme marié. Par exemple, le jeune homme Timothée à qui Paul écrivit, était un surveillant (épiskopos), et pourtant la Bible ne déclare pas qu’il était marié. Ce qu’elle précise, par contre, c’est que si un surveillant ou un serviteur ministériel est marié, il ne doit avoir qu’une seule femme en vie. C’est pourquoi, dans une lettre adressée à un autre surveillant nommé Tite, l’apôtre Paul lui dit d’établir “des aînés de ville en ville, selon les ordres que je t’ai donnés ; s’il y a quelque homme non sous le coup d’accusations, mari d’une seule femme, ayant des enfants croyants qui n’ont pas été accusés de débauche, ni insoumis. Car un surveillant, en tant qu’intendant de Dieu, ne doit pas être sous le coup d’accusations”. — Tite 1:5-7.
29-31. a) Une différence de religion est-elle un motif valable pour divorcer ? b) Quels conseils excellents l’apôtre Paul donne-t-il à ce sujet ?
29 Mais quel est le devoir du surveillant ou du serviteur ministériel si sa femme est une incroyante ou fait partie d’une fausse religion, même si cette dernière se dit chrétienne ? Est-il obligé de divorcer d’avec elle à cause de son incroyance ou parce qu’elle pratique une religion différente ? Non ! L’incroyance ou une religion différente n’est pas un motif bibliquement valable pour divorcer d’avec un conjoint qui est moralement fidèle au conjoint croyant. S’ils se séparent, l’initiative doit venir du conjoint incroyant. L’apôtre Paul aborde ce point dans son grand chapitre sur le mariage. Il dit :
30 “Si un frère a une femme incroyante, et qu’elle consente cependant à habiter avec lui, qu’il ne la quitte pas ; et une femme qui a un mari incroyant, et cependant il consent à habiter avec elle, qu’elle ne quitte pas son mari. Car le mari incroyant est sanctifié par rapport à sa femme, et la femme incroyante est sanctifiée par rapport au frère ; autrement vos enfants seraient réellement impurs, mais maintenant ils sont saints. Mais si l’incroyant se met en devoir de se séparer, qu’il se sépare ; un frère ou une sœur n’est pas dans la servitude en pareilles circonstances, mais Dieu vous a appelés à la paix. Car, femme, que sais-tu si tu sauveras ton mari ? Ou, mari, que sais-tu si tu sauveras ta femme ? (...)
31 “Je pense donc que ceci est bon, étant donné la nécessité qui est ici avec nous, qu’il est bon pour un homme de demeurer comme il est. Es-tu lié à une femme ? Cesse de chercher à te libérer. Es-tu délié d’une femme ? Cesse de chercher une femme. Mais même si tu te mariais, tu ne commettrais pas de péché. Et si une personne vierge se mariait, elle ne commettrait pas de péché. Cependant ceux qui font ainsi auront des tribulations dans leur chair.” — I Corinthiens 7:12-16, 26-28.
SÉPARATION — JUDICIAIRE, OU PAR CONSENTEMENT
32. a) Est-il possible qu’un divorce légal ne soit pas reconnu par Dieu ? b) Selon Matthieu 19:6, que déclara Jésus au sujet du divorce ?
32 Qu’en serait-il, cependant, si l’une ou l’autre des parties cherchait à dissoudre son mariage par un divorce ? Naturellement, la loi du pays, les tribunaux, la police et les officiers de l’état civil reconnaîtraient ce divorce et agiraient en conséquence. Mais pour le chrétien voué et baptisé, la grande question qui se poserait serait la suivante : Ce divorce est-il reconnu et approuvé par Dieu et par sa Parole ? Il y a des cas où Dieu et les tribunaux ne sont pas du même avis quant à la validité et au pouvoir de dissolution d’un arrêt de divorce. Dans un tel cas, le chrétien doit se ranger du côté de Dieu, adopter son point de vue et rendre à Dieu ce qui lui appartient, plutôt que d’adopter le point de vue de César et des autres “autorités supérieures”. À propos des divorces que Dieu approuve et ceux qu’il ne reconnaît pas, Jésus-Christ a dit ceci : “Si bien qu’ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a mis sous le même joug, qu’aucun homme ne le sépare.” (Matthieu 19:6). Quels sont donc les motifs qui permettent de dissoudre réellement un mariage aussi bien devant Dieu que devant les hommes ?
33. a) Qu’apprenons-nous dans Malachie 2:16 à propos du divorce ? b) D’après Luc 16:18, que déclara Jésus au sujet d’une personne qui obtient un divorce et qui se remarie ?
33 Tous ceux qui veulent étudier la question du divorce peuvent lire dans Malachie 2:16 : “Je hais le divorce, dit l’Éternel, le Dieu d’Israël ; et celui qui charge son vêtement d’un crime, dit Iaheweh.” (Reuss ; cf. Li ; NW). Comme, par ailleurs, le mariage est un don que l’homme a reçu du Seigneur Dieu, il est normal qu’il soit très difficile d’obtenir des mains de ce dernier un divorce valide. Pendant son séjour ici-bas, Jésus-Christ était le principal Porte-parole de Dieu sur la terre. Or, que déclara-t-il à propos du divorce ? Selon Luc 16:18, il affirma : “Quiconque divorce d’avec sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et celui qui épouse une femme divorcée [apoléluménên] d’avec son mari commet un adultère.” On voit donc qu’à cause d’un divorce, trois personnes peuvent être impliquées dans un péché contre Dieu. Faut-il en déduire pour autant qu’aucun divorce n’est valide et qu’il n’existe aucun motif valable pour divorcer ? Il n’y a pas de divorces sans cause, et même à l’époque de Jésus, on divorçait pour toutes sortes de motifs, comme cela ressort de la lecture de Matthieu 19:3. Mais Luc 16:18 (déjà cité) ne précise pas la cause ou le motif du divorce, et nous ne trouvons pas non plus ce renseignement dans Marc 10:11, 12. Aussi nous faut-il consulter d’autres déclarations de Jésus à ce sujet.
34. Quel motif valable de divorce Jésus mentionna-t-il dans son Sermon sur la montagne ?
34 Faisant allusion à Deutéronome 24:1, Jésus déclara dans son Sermon sur la montagne : “Il a été dit : Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis : Quiconque répudie sa femme, sauf [paréktos] pour cause d’inconduite, l’expose à devenir adultère ; et celui qui épouse une femme répudiée [MN : divorcée, apoléluménên], commet un adultère.” (Matthieu 5:31, 32, Sy). À la place du mot “inconduite”, la Bible du Centenaire et la Bible de Reuss portent “infidélité”. L’inconduite ou l’infidélité de la part d’une femme mariée ne serait autre qu’un adultère. D’autres traductions modernes de la Bible rendent par “fornication” pornéïac, le terme grec original employé dans ce passage (MN ; Da ; Jé). Mais ce mot était parfois utilisé dans un sens large, emportant également l’idée d’adultère, et non seulement de prostitution et de fornication.
35. a) Pourquoi l’homme qui se marie avec une divorcée qui a été répudiée pour un motif autre que l’adultère se rend-il lui-même coupable d’adultère ? b) À quoi un homme expose-t-il sa femme s’il divorce d’avec elle pour un motif autre que l’adultère ?
35 Le fait que Jésus ait dit “sauf pour cause d’inconduite” (“d’infidélité” ou “de fornication”) prouve que tous les divorces légaux obtenus pour des motifs autres que l’infidélité conjugale ne sont pas valables aux yeux de Dieu et, pour lui, ne dissolvent pas les liens du mariage unissant le couple divorcé. De tels divorces ont beau être considérés comme légaux par César ou d’autres “autorités supérieures”, ils ne sont pas valides au regard de Dieu. C’est pourquoi, d’après la déclaration précitée de Jésus, l’homme qui se marie avec une divorcée répudiée pour un motif autre que l’infidélité conjugale la rend coupable d’adultère et participe à son péché. Pourquoi ? C’est que Dieu la considère comme étant toujours la femme légitime de son premier mari. Il s’ensuit que le mari qui divorce d’avec sa femme légitime pour une raison autre que l’adultère “l’expose à devenir adultère”, c’est-à-dire qu’elle commettrait un adultère si elle se remariait en profitant des lois de Césard.
36. a) Qu’est-ce que le chrétien doit soigneusement vérifier avant de se marier avec une femme divorcée ? b) À quoi s’exposent ceux qui ne suivent pas cette ligne de conduite chaste, et pourquoi ?
36 Par conséquent, le chrétien qui désire vivre en harmonie avec la nouvelle alliance dont Jésus-Christ est le Médiateur, évitera de se marier avec une femme divorcée pour un motif autre que l’adultère. Il ne se sentira pas libre de se marier avec elle avant la mort de son premier mari légitime, ou avant que celui-ci, en se remariant avec une autre femme, ne commette lui-même l’adultère et ne rompe réellement les liens du mariage qui l’unissaient à sa première femme légitime. Si le chrétien ne suit pas cette ligne de conduite pure et chaste, il s’expose à être exclu par la “congrégation de Dieu”. La raison en est que la femme divorcée pour tout autre motif que l’adultère est toujours l’épouse légitime de son mari et n’est pas libre de se remarier avant qu’il ne meure ou qu’il ne se remarie avec une autre femme, comme cela est permis par les lois de César (Romains 7:1-3). C’est pourquoi le chrétien ne manquera pas de se renseigner au sujet d’une femme divorcée avec qui il songe à se marier, pour savoir si elle est libre de se remarier conformément à la loi de Dieu (et non à celle de César). Il refusera de se marier avec une femme divorcée qui, du point de vue biblique, est toujours la femme de son premier mari. Il ne convoitera pas la femme d’un autre homme (Exode 20:17 ; Romains 13:9). Si un homme se marie avec une femme adultère divorcée, il s’unit à une personne impure.
37. Pour être accepté au sein de la congrégation chrétienne, quelle règle biblique relative au mariage des personnes divorcées doit-on respecter ?
37 Aussi le chrétien fidèle, ou bien l’homme qui désire se vouer à Dieu et se faire baptiser dans l’eau, se souviendra-t-il de ce que Jésus déclara aux Pharisiens qui l’avaient interrogé au sujet du divorce, savoir : “Quiconque répudie [MN : divorce d’avec] sa femme, si ce n’est [MN : excepté ; grec, mê] pour inconduite, et en épouse une autre commet un adultère.” (Matthieu 19:9, Sy ; cf. Li). Il rendra à Dieu ce qui lui appartient et refusera de se marier avec une femme qui est divorcée légalement, mais non pour cause d’“infidélité” conjugale (Centenaire ; Reuss ; Segond). Ainsi, il se montrera digne de rester dans la congrégation chrétienne ou d’être baptisé dans l’eau et admis au sein de la congrégation.
38. a) La séparation judiciaire des époux ou leur séparation par consentement mutuel leur donnent-elles le droit d’avoir des relations sexuelles avec d’autres personnes ? b) À ce propos, que déclare l’apôtre Paul dans I Corinthiens 7:10, 11?
38 Naturellement, si deux époux se contentent d’obtenir une séparation judiciaire, cela ne leur confère pas le droit d’avoir des rapports charnels avec d’autres personnes. Ce serait commettre l’adultère, car même légalement ils sont encore mari et femme. D’autre part, si un couple se sépare, non par une séparation judiciaire, mais par consentement mutuel, la loi du mariage ainsi que la loi de Dieu les obligent à se garder moralement purs et à s’abstenir d’avoir des relations charnelles avec quelqu’un de l’autre sexe. Sur ce point précis, l’apôtre Paul déclare aux chrétiens voués et baptisés : “Aux mariés je donne ces instructions, cependant non pas moi mais le Seigneur, qu’une femme ne se sépare pas de son mari mais si en fait elle se sépare, qu’elle demeure non mariée ou bien qu’elle se réconcilie avec son mari ; et un mari ne doit pas quitter sa femme.” (I Corinthiens 7:10, 11). Si le mari s’en va, lui aussi doit rester seul. Si ses besoins sexuels demandent à être satisfaits, alors il devra se réconcilier avec sa femme, pour éviter de commettre l’adultère.
ACQUITTEMENT DES DEVOIRS CONJUGAUX
39. De quelle façon les époux chrétiens doivent-ils s’acquitter de leurs devoirs conjugaux, et quel conseil inspiré l’apôtre Paul donne-t-il à ce sujet ?
39 Les chrétiens mariés, les maris comme les femmes, doivent s’acquitter de leurs devoirs conjugaux. Ils le feront avec amour et considération, en tenant compte des intérêts spirituels et physiques de leur conjoint, donc en évitant toute pratique dégradante et contre nature. À ce sujet, l’apôtre Paul donne ces conseils inspirés : “Que le mari rende à sa femme ce qui lui est dû ; mais que la femme aussi fasse pareillement à son mari. La femme n’exerce pas l’autorité sur son propre corps, mais le mari ; pareillement aussi le mari n’exerce pas l’autorité sur son propre corps, mais la femme. Ne vous en privez pas l’un l’autre, si ce n’est par consentement mutuel pour un temps fixé, afin que vous consacriez du temps à la prière et reveniez ensemble, pour que Satan ne vous tente pas sans cesse, faute de savoir vous régler. Cependant je dis cela par manière de concession, et non à la façon d’un ordre. Mais je désire que tous les hommes soient comme moi-même. Toutefois, chacun tient de Dieu son propre don, l’un de cette manière-ci, l’autre de cette manière-là.” — I Corinthiens 7:3-7.
40. a) Qu’est-ce qui rompt les liens du mariage, laissant l’époux survivant libre de se remarier ? b) Si une veuve qui est chrétienne vouée décide de se remarier, quelle limitation biblique doit-elle respecter ?
40 La mort rompt les liens du mariage et laisse le conjoint survivant libre de se remarier. Une veuve est libre d’accepter comme un don de Dieu le privilège de se remarier (Romains 7:1-3). Mais si elle est chrétienne vouée et baptisée, son choix d’un nouveau conjoint devra tenir compte d’une certaine limitation. L’apôtre Paul rappelle aux veuves chrétiennes ce qui suit : “Une femme est liée durant tout le temps que son mari est vivant. Mais si son mari vient à s’endormir dans la mort, elle est libre de se marier avec qui elle veut, seulement dans le Seigneur. Mais elle est plus heureuse si elle demeure comme elle est, selon mon opinion. Assurément je pense que moi aussi j’ai l’esprit de Dieu.” — I Corinthiens 7:39, 40.
41. Pour quelles raisons tout chrétien qui désire se marier doit-il le faire “seulement dans le Seigneur” ?
41 En vue de leur sécurité spirituelle, les veuves chrétiennes et tous les autres chrétiens qui désirent se marier doivent choisir un conjoint “seulement dans le Seigneur”. S’il se mariait avec quelqu’un qui n’est pas en union avec le Seigneur, le chrétien se créerait des difficultés religieuses et risquerait de cesser lui-même d’être en union avec le Seigneur, et cela aurait pour conséquence sa destruction éternelle. En agissant de la sorte, il ferait fi des conseils apostoliques, de l’exemple des mariages approuvés mentionnés dans la Parole de Dieu et aussi des règles de conduite exposées dans les commandements que Jéhovah donna à son peuple élu dans l’alliance de la Loi, dont Moïse fut le médiateur.
42. a) Comment faut-il considérer le mariage et les privilèges conjugaux ? b) À qui les chrétiens mariés devraient-ils toujours chercher à plaire, et pourquoi ?
42 À aucun moment dans le présent système de choses le mariage et les privilèges conjugaux ne seront un péché (I Corinthiens 7:28, 36). Les chrétiens qui désirent profiter de ce merveilleux don de Dieu peuvent le faire. Mais dès qu’ils l’ont accepté des mains de Dieu et conformément à sa volonté et à son dessein, ils devraient chercher à plaire au grand Créateur de cette institution, en gardant le mariage honorable et le lit conjugal sans souillure (Hébreux 13:4). Ainsi le mariage de ces chrétiens reflétera l’honneur et la dignité du mariage qui unit Dieu lui-même à son épouse, son organisation universelle composée de ses saintes créatures spirituelles et célestes. Leur union reflétera également la pureté et la sainteté du mariage du Christ avec son épouse, la fidèle “congrégation de Dieu”.
[Notes]
a Third New International Dictionary de Webster, édition complète de 1961.
b Le dictionnaire espagnol-anglais d’Appleton, édition de 1956, indique le terme matrimonio consensual comme l’équivalent ou synonyme du mariage coutumier.
c Le dictionnaire A Greek-English Lexicon de Liddell et Scott (réimpression de 1948, tome II, page 1450) donne la définition suivante du mot grec pornéïa : “Prostitution (...) ; fornication, infidélité, Évangile de Matthieu 19:9 ; au pluriel dans la Ire Épître aux Corinthiens 7.2 1Co 7:2. II : Sens figuré, idolâtrie, LXX Osée 4:11 et al.”
d L’ouvrage Critical and Exegetical Handbook to the Gospel of Matthew, pages 132, 133, fait le commentaire suivant sur Matthieu 5:31, 32 : “Le point de vue exact se trouve déjà chez Tertullien et dans toute l’ancienne tradition exégétique où, cependant, du côté catholique, la permission était limitée à la seule séparation a toro et mensa [de lit et de table] (...). Mais dans Marc X 11, Luc XVI 18 (aussi I Cor. VII 10 sv.), cette exception n’est pas exprimée. Non pas qu’il faille comprendre qu’au début Jésus fit des concessions plus grandes pour les mariages juifs préchrétiens, et que plus tard il nia complètement la dissolubilité du mariage. Cela est vrai même si la préposition paréktos, k.t.l. est une modification ultérieure et ne fut pas prononcée à l’origine par Christ (...), mais Marc et Luc considéraient manifestement que cette exception allait de soi ; et cela à juste titre, puisque l’adultère détruit eo ipso l’essence de toutes les obligations conjugales. (...) Que le terme apoléluménên désigne une femme renvoyée illégalement, par conséquent non à cause d’un adultère, cela va de soi, selon la première moitié du verset.”