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Temps fixés des nationsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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exercent la domination mondiale à des bêtes, par contraste avec le peuple saint de Dieu et son “Prince des princes”. (Voir Daniel 7:2-8, 12, 17-26; 8:3-12, 20-25; Révélation 11:7; 13:1-11; 17:7-14.) Les lexicographes expliquent que le mot “temps” (de l’araméen iddan) qui apparaît dans la prophétie de Daniel a ici le sens d’“années”. (Voir le Lexicon in Veteris Testamenti Libros de Koehler et Baumgartner, p. 1106, et A Hebrew and English Lexicon of the Old Testament de Brown, Driver et Briggs, p. 1105.) En l’occurrence, il s’avère que la durée d’une année est de 360 jours, car en Révélation 12:6, 14 trois temps et demi correspondent à “mille deux cent soixante jours”. (Voir Révélation 11:2, 3.) Si l’on calcule ainsi, “sept temps” équivalent à 2 520 jours. Or, dans les textes bibliques, un nombre précis de jours peut représenter un nombre équivalent d’années, comme en Nombres 14:34 et en Ézéchiel 4:6. Lorsqu’on applique aux “sept temps” prophétiques la règle énoncée dans les deux versets précités, savoir “un jour pour une année”, alors, et alors seulement, la vision de Daniel chapitre quatre trouve son plein accomplissement, qui va au delà de l’époque maintenant révolue de Nébucadnezzar, comme les faits présentés jusqu’ici donnaient de bonnes raisons de le croire. Par conséquent, les “sept temps” représentent 2 520 ans.
Fait historique digne d’être noté, sur la base des arguments présentés plus haut, l’édition de mars 1880 de La Tour de Garde avait désigné l’année 1914 comme le moment où prendraient fin les “temps fixés des nations” (et la période durant laquelle les nations non juives avaient reçu le pouvoir). C’était trente-quatre ans avant cette année fatidique et les événements décisifs qui l’ont précédée. Dans son édition du 30 août 1914, le World, qui était à l’époque un des principaux quotidiens new-yorkais, a fait paraître dans son supplément dominical un article qui disait: “L’effroyable guerre qui vient d’éclater en Europe accomplit une prophétie extraordinaire. Depuis un quart de siècle, au moyen de prédicateurs et de la presse, l’‘Association internationale des Étudiants de la Bible’ proclame au monde que le Jour de la Colère prédit dans la Bible poindrait en 1914.”
Les événements qui se sont produits depuis l’automne 1914 nous sont bien connus. Ils ont commencé avec la Grande Guerre, le premier conflit mondial de l’histoire de l’homme, le premier dont l’enjeu n’ait pas été seulement la domination de l’Europe, ou de l’Afrique, ou de l’Asie, mais celle du monde. — Luc 21:7-33; Rév. 11:15-18; voir DERNIERS JOURS; PRÉSENCE.
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Temps indéfinisAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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TEMPS INDÉFINIS
L’hébreu ʽôlam, qui est utilisé dans un sens temporel, dérive d’un verbe-racine qui signifie “cacher, dissimuler”. Il désigne donc un temps caché, indéfini ou incertain au moment présent. Un lexicographe en a donné la définition suivante: “Temps caché, c’est-à-dire inconnu et long, dont le commencement ou la fin n’est pas connu avec certitude ni défini.” (A Hebrew and English Lexicon of the Old Testament, de William Gesenius, traduction du latin en anglais d’Edward Robinson, 1836, p. 746). Par suite, des expressions comme “temps indéfinis” (Ps. 25:6), “une durée indéfinie” (Hab. 3:6), “temps jadis” (Gen. 6:4), “jadis”, “autrefois” (Josué 24:2; Prov. 22:28; 23:10) ou “longue durée” (Eccl. 12:5) correspondent bien au sens du vocable hébreu.
Le mot ʽôlam est parfois associé à l’éternité. Ainsi, le prophète Ésaïe écrit: “Jéhovah, le Créateur des extrémités de la terre, est Dieu jusqu’à des temps indéfinis.” (És. 40:28). Ailleurs nous lisons que Jéhovah existe “depuis des temps indéfinis jusqu’à des temps indéfinis”. (Ps. 90:2.) Puisqu’il est immortel, Jéhovah sera Dieu éternellement (Hab. 1:12; I Tim. 1:17). Toutefois, ʽôlam ne signifie pas en lui-même “pour toujours”, car il se rapporte souvent à des choses qui auront une fin. Cependant, on peut dire que ces choses dureront “des temps indéfinis” dans la mesure où l’époque de leur fin n’a pas encore été précisée. Par exemple, l’alliance de la Loi, qui devait demeurer “jusqu’à des temps indéfinis”, est arrivée à expiration avec la mort de Jésus et l’apparition d’une alliance nouvelle (Ex. 31:16, 17; Rom. 10:4; Gal. 5:18; Col. 2:16, 17; Héb. 9:15). Il en va de même de la prêtrise aaronique, qui avait été établie pour “des temps indéfinis”. — Ex. 40:15; Héb. 7:11-24; 10:1.
Un autre terme hébreu, ʽadh, évoque un avenir sans limites, l’éternité (I Chron. 28:9; Ps. 19:9; És. 9:6; 45:17; Hab. 3:6). Dans certains passages (en Psaume 45:6, par exemple), l’association des termes ʽôlam et ʽadh peut être rendue par des formules comme “pour toujours et à perpétuité” (Da), “à perpétuité, à jamais” (Chouraqui, éd. 1976), “pour des siècles, et au-delà” (The Emphasised Bible) ou “jusqu’à des temps indéfinis, oui, pour toujours”. (MN.) À propos de la terre, un psalmiste a déclaré: “Elle ne chancellera pas jusqu’à des temps indéfinis, ou à jamais.” — Ps. 104:5.
Le terme hébreu nétsaḥ (ou nètsaḥ) comporte parfois une idée d’éternité. Il peut être rendu par les formules “à jamais”, “pour toujours” (Job 4:20; 14:20), “perpétuellement” (És. 57:16) et “toujours”. (Ps. 9:18.) Il arrive que nètsaḥ soit employé parallèlement à ʽôlam (Ps. 49:8, 9) ou à ʽadh (Amos 1:11). Les trois termes sont réunis en Psaume 9:5, 6, où il est écrit: “Tu as tancé les nations (...). Tu as effacé leur nom jusqu’à des temps indéfinis [ʽôlam], oui, à jamais [ʽedh (ʽadh)]. Ô ennemi, tes désolations sont arrivées à leur fin pour toujours [nètsaḥ].”
Dans les Écritures grecques chrétiennes, le mot aïon désigne quelquefois un temps éloigné, une période indéfinie ou indéterminée, mais pas nécessairement illimitée. En Luc 1:70 et en Actes 3:21, ce terme a été traduit diversement par “depuis les temps antiques”, ou “l’antiquité”, “depuis longtemps”, “depuis des siècles”, “du fond des âges” ou “anciennement”. (MN; Oltramare; Fillion; Ku; GL; AC.) Néanmoins, le contexte indique souvent que la période envisagée est indéfinie précisément parce qu’elle n’a pas de fin (Luc 1:55; Jean 6:50, 51; 12:34; I Jean 2:17). Dans le même ordre d’idées, l’adjectif aïônios (un dérivé d’aïôn) peut, selon les cas, se traduire par “de longue durée” (Rom. 16:25; II Tim. 1:9; Tite 1:2) ou par “éternel”. (Mat. 18:8; 19:16, 29.) Il existe toutefois un autre adjectif, aïdios, qui signifie plus spécifiquement “éternel”. — Rom. 1:20; Jude 6; on trouvera d’autres précisions sur aïôn dans l’article SYSTÈMES DE CHOSES.
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TendonAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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TENDON
Partie amincie, conjonctive, par laquelle
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