l’Église anglicane). “La réunion recommande donc à tous les chrétiens d’apporter leur soutien et de prier en faveur de la Société des Nations, le seul moyen disponible pour parvenir [à la paix sur la terre].” (Assemblée générale des baptistes, des congrégationalistes et des presbytériens de Grande-Bretagne). “[La Société des Nations] est la seule tentative vraiment organisée visant à réaliser concrètement les souhaits répétés du Saint-Siège.” — Cardinal Bourne, archevêque de Westminster.

¹⁴ Quand les nations non seulement rejetaient le Royaume de Dieu mais établissaient leur propre organisation pour instaurer la paix, en fait elles se rebellaient. Quand les chefs religieux de la chrétienté associaient cette organisation au Royaume de Dieu et à l’Évangile, la qualifiant de “seul moyen disponible” pour établir la paix, c’était de l’idolâtrie. Ils la mettaient dans une position qui est celle du Royaume de Dieu, “en un lieu saint”. Incontestablement, elle se tenait “là où elle ne doit pas être”. (Matthieu 24:15; Marc 13:14.) Aujourd’hui encore, les chefs religieux continuent d’apporter leur soutien à l’Organisation des Nations unies, qui a succédé à la Société des Nations, au lieu de diriger les hommes vers le Royaume de Dieu maintenant établi.

Un danger pour les religions de la chrétienté

15, 16. Comment les relations entre les religions de la chrétienté et les nations qui soutiennent “la chose immonde” évoluent-​elles?

¹⁵ Bien que les religions de la chrétienté aient préféré la Société des Nations puis l’Organisation des Nations unies au Royaume de Dieu, leurs relations avec les États membres de cette organisation se sont détériorées. Les choses se passent exactement comme jadis entre les Juifs et Rome. Depuis 1945, les Nations unies comptent parmi leurs membres de plus en plus de pays non chrétiens ou même franchement antichrétiens, ce qui ne présage rien de bon pour la chrétienté.

¹⁶ D’autre part, dans de nombreux pays on assiste à des frictions entre les religions dites chrétiennes et l’État. En Pologne, l’Église catholique est considérée comme une opposante au régime en place. En Irlande du Nord et au Liban, les religions de la chrétienté ont rendu plus brûlants encore les problèmes relatifs à la paix et à la sécurité. De plus, ces religions ont engendré des individus qui, à l’exemple des zélotes juifs, encouragent la violence. Le Conseil œcuménique des Églises protestantes a fait des dons à des organisations terroristes, et de leur côté des prêtres catholiques combattent avec les guérilleros dans la jungle ou participent à des gouvernements révolutionnaires.

17. a) À notre époque, qu’est-​ce qui correspond à Jérusalem? b) Que lui arrivera-​t-​il finalement?

¹⁷ Seul le temps révélera jusqu’à quel point les relations entre les religions de la chrétienté et les nations se détérioreront, mais les événements du I^er siècle ont déjà montré comment tout cela va finir. Comme Jésus l’avait prévu, les armées romaines ont finalement détruit Jérusalem en infligeant de grandes tribulations à ses habitants. Conformément au modèle prophétique, les nations et l’ONU attaqueront et détruiront “Jérusalem”, c’est-à-dire la structure religieuse de la chrétienté. — Luc 21:20, 23.

Fuyez vers les montagnes

18. Que doivent faire les personnes humbles lorsqu’elles discernent que “la chose immonde” est en place?

¹⁸ Au I^er siècle, après l’apparition de “la chose immonde” les chrétiens ont eu la possibilité de s’enfuir. Jésus leur avait conseillé de le faire sur-le-champ, car ils ne sauraient pas combien de temps cette possibilité leur serait accordée (Marc 13:15, 16). De même, quand aujourd’hui les personnes humbles discernent que “la chose immonde” est bel et bien en place, elles doivent immédiatement s’enfuir du domaine religieux de la chrétienté. Chaque seconde de plus passée dans celui-ci met en danger leur vie spirituelle. Et qui sait combien de temps la possibilité de fuir leur sera offerte?

19, 20. a) Qu’ont fait les chrétiens du I^er siècle quand ils ont vu Jérusalem entourée par les armées romaines? b) Que représentent aujourd’hui les “montagnes”, et qu’est-​ce qui doit inciter les personnes humbles à fuir dans ces “montagnes”?

¹⁹ L’Évangile de Luc avertissait les chrétiens de l’époque pour qu’ils quittent Jérusalem lorsqu’ils la verraient “entourée par des armées qu’on a fait camper”. Comme cela a déjà été dit, ces armées sont arrivées en 66, et la possibilité de s’enfuir a été donnée aux chrétiens la même année quand Cestius Gallus a retiré ses troupes. Une fois les chrétiens partis, la guerre s’est poursuivie entre les Juifs et les Romains, mais pas aux alentours immédiats de Jérusalem. L’empereur Néron avait envoyé Vespasien en Palestine où des campagnes victorieuses ont été menées en 67 et 68. Puis Néron mourut, et Vespasien participa aux intrigues pour la succession de l’empereur. Après avoir été fait empereur (en 69), il envoya son fils Titus en Palestine pour qu’il mette un terme à la guerre en Judée. En 70, Jérusalem était détruite.

²⁰ Cependant, les chrétiens ne sont pas restés à Jérusalem pour observer tous ces événements. Dès qu’ils ont vu pour la première fois des armées assiéger la ville, ils ont su que celle-ci était en très grand danger. Pareillement aujourd’hui, l’instrument qui servira à la destruction de la chrétienté est apparu. C’est pourquoi, dès que nous discernons le danger qui menace la chrétienté, il nous faut alors “fuir vers les montagnes”, c’est-à-dire le lieu de refuge que Jéhovah a prévu avec son organisation théocratique. Les autres prophéties ne nous permettent pas de penser qu’il y aura un quelconque moment de répit entre le moment où les nations attaqueront la chrétienté et la destruction de celle-ci. En vérité, une telle pause ne sera pas nécessaire: les humbles se montrent sages en s’enfuyant dès maintenant de la chrétienté.

Jérusalem et la chrétienté

21. Pourquoi “la chose immonde” est-​elle apparue à la clôture du temps de la fin pour Jérusalem, alors qu’au XX^e siècle elle s’est manifestée au début du temps de la fin pour le présent système?

²¹ Devrions-​nous être surpris qu’au I^er siècle “la chose immonde” soit apparue juste avant la destruction de Jérusalem, alors qu’à notre époque elle s’est manifestée dès le début du temps de la fin pour le présent monde? Non. Dans chaque cas, “la chose immonde” est apparue au moment où Jéhovah désirait voir son peuple s’enfuir. Au I^er siècle, les chrétiens ont dû rester quelque temps à Jérusalem pour y prêcher (Actes 1:8). C’est seulement en 66, quand la destruction était imminente, qu’une “chose immonde” s’est manifestée pour les avertir de fuir. Mais aujourd’hui, être “dans” la “Jérusalem” de notre temps signifie faire partie du domaine religieux de la chrétientéa. Or il est impossible de servir Jéhovah d’une manière qui lui soit agréable dans un tel milieu corrompu, parmi des apostats. C’est pourquoi, dès le commencement du temps de la fin pour le présent monde, “la chose immonde” est apparue, ce qui indiquait aux chrétiens qu’ils devaient s’enfuir. Cette fuite hors de la chrétienté se poursuit encore, chaque personne étant avertie pour qu’elle agisse ainsi dès lors qu’elle discerne que “la chose immonde” est en place.

22. À quelles autres questions faut-​il répondre?

²² Cependant, nous pouvons nous demander ce qui va amener cet événement inattendu: la destruction des religions de la chrétienté par les éléments militaires appartenant à l’Organisation des Nations unies. D’autre part, quand cela aura-​t-​il lieu? Et en quoi cela peut-​il contribuer à la paix et à la sécurité sur la terre? Ce sont là autant de questions auxquelles nous répondrons dans l’article suivant.

La paix, la sécurité et l’‘image de la bête’

“Et il m’a emporté, par le pouvoir de l’esprit, dans un désert. Et j’ai aperçu une femme assise sur une bête sauvage de couleur écarlate qui était pleine de noms blasphématoires et qui avait sept têtes et dix cornes.” — RÉVÉLATION 17:3.

1. Pourquoi la bête ayant sept têtes et dix cornes que Jean a vue dans une vision nous intéresse-​t-​elle?

L’APÔTRE Jean a vu cette bête effrayante dans une vision inspirée par Dieu. Mais il n’est pas le seul à l’avoir vue. Vous aussi vous l’avez probablement vue, ou du moins vous avez lu ce que les journaux en disent. L’avez-​vous reconnue?

2, 3. Quelles créatures Jean a-​t-​il vues dans sa vision?

² Évidemment, quand nous la voyons aujourd’hui, cette bête n’a pas l’apparence sous laquelle Jean l’a décrite. Ce que Jean a vu, c’est une représentation symbolique de quelque chose qui allait exister sur la terre “au jour du Seigneur”. (Révélation 1:10.) Nous sommes actuellement témoins de la réalité dont il nous a dépeint l’image. La forme repoussante sous laquelle la bête s’est présentée aux yeux de Jean reflète la façon dont Jéhovah considère ce qu’elle représente: elle est répugnante à