Quelle coutume religieuse avez-​vous ?

1, 2. Quels sont les deux jours de l’année qui attirent du monde dans les églises, et quelles questions cela soulève-​t-​il ?

TOUTES les religions ont leurs “jours saints” et des cérémonies religieuses spéciales dans leurs temples. En ces occasions, toutes les places assises sont généralement occupées. À l’époque de Noël, les religions de la chrétienté montent des spectacles représentant l’histoire de Joseph, de Marie, de l’enfant Jésus et des bergers qui vinrent le voir. Une musique joyeuse accompagne le spectacle, et pratiquement toute la congrégation assiste à ce service. Même les étrangers, qui n’appartiennent pas à ce groupement religieux, viennent écouter la musique et voir la représentation. Le dimanche de Pâques constitue un autre “jour saint” dans la chrétienté ; il attire beaucoup de monde et donne lieu à une exhibition de nouvelles toilettes. Évidemment, il en est qui se rendent à leur église parce qu’ils pensent sérieusement à la mort et à la résurrection de Christ Jésus. Mais pourquoi un si grand nombre de personnes dans la chrétienté ont-​elles besoin de grandes fêtes comme ces deux “jours saints” pour se rendre au lieu de culte, et cela deux fois en cinquante-deux semaines ? Que représentent réellement ces deux fêtes pour ces gens qui ne sont chrétiens que deux fois l’an ? Croient-​ils vraiment que Jésus-Christ est mort pour les sauver ? Dans quel but les a-​t-​il sauvés ? Pensez-​vous qu’après la fête ils ont l’impression d’être de meilleurs chrétiens, ou bien ont-​ils le sentiment d’avoir agi en hypocrites ? Quelle coutume religieuse avez-​vous ?

² Il est de notoriété publique que la plupart des églises de la chrétienté regorgent de monde à Noël et à Pâques. Si vous êtes l’un de ceux qui vont à l’église, vous êtes-​vous jamais posé ces questions : “Pourquoi suis-​je allé à l’église ? Était-​ce dans mon intérêt, celui de ma famille ? Était-​ce pour en retirer un avantage sur le plan social ? Se pourrait-​il que ce soit dans l’intérêt de mon travail profane ?” Peut-être pensez-​vous rencontrer à l’église certains de vos amis politiques. Y êtes-​vous allé parce que vous n’aviez rien d’autre à faire de plus important ? Analysez vos sentiments ! Vous rendez-​vous réellement à votre lieu de culte pour apprendre la vérité concernant Dieu et votre salut ?

3. Quelle devrait être la véritable raison qui incite à aller à la maison de Dieu, et quel effet cela devrait-​il produire sur une personne ?

³ Votre vraie raison, en allant à la maison de Dieu, devrait être d’obtenir la connaissance relative à votre Créateur, Jéhovah, et d’en apprendre davantage concernant son Fils, Jésus-Christ, qui a fait en sorte que nous recevions la vie éternelle. Votre désir devrait être de connaître le salut offert par Dieu à toute l’humanité, au moyen de son Fils et par l’établissement de son Royaume pour lequel les chrétiens ont appris à prier en ces termes : “Que ton royaume vienne. Que ta volonté se fasse, comme au ciel, aussi sur la terre.” (Mat. 6:10). En allant régulièrement à la maison de Dieu, vous améliorerez votre faculté de penser et vous comprendrez que la vie est un don de Dieu. Vous aurez également le désir de connaître la raison pour laquelle l’homme est sur terre. Après avoir eu connaissance de la vérité dans la maison de Dieu, vous voudrez communiquer à vos semblables ce que vous avez appris concernant les dispositions que Jéhovah a prises en faveur des hommes. Si le culte que vous pratiquez ne vous incite pas à l’action et ne vous pousse pas à partager avec d’autres ce que vous avez appris, alors, il est de votre intérêt de rechercher l’endroit où l’on enseigne la vérité, ainsi que le mode d’adoration qui plaît à Dieu.

4. a) Pourquoi Jésus avait-​il coutume d’aller régulièrement à la synagogue ? b) Quel message Jésus apportait-​il aux hommes ?

⁴ Quand les foules entendaient Jésus parler, elles étaient étonnées de sa façon d’enseigner et elles le suivaient. À mesure que les jours passaient, leur connaissance de la vérité augmentait et elles mettaient en pratique ce que Jésus leur avait enseigné. Votre religion fait-​elle cela pour vous ? Selon sa coutume le jour du sabbat, Jésus allait à la synagogue, parce qu’il savait qu’on y lisait la Parole de Dieu, en l’occurrence une partie des Écritures hébraïques. Il savait en outre qu’on discuterait de ce passage et qu’on en donnerait l’explication. Un jour de sabbat, alors qu’il était à Nazareth, on invita Jésus à lire les Écritures, et il fit l’application de ce passage à lui-​même. Il savait qu’il avait été oint pour déclarer la bonne nouvelle aux pauvres. Il lui faudrait donc beaucoup voyager, visiter un endroit après l’autre et parler aux foules. Jésus dit aux opprimés que la délivrance des captifs viendrait et qu’au temps marqué ils jouiraient de la liberté. Comment le recouvrement de la vue promis aux aveugles s’opérerait-​il ? Jésus rendit effectivement la vue aux aveugles, mais les aider à voir où se trouve la vérité et faire pénétrer la Parole de Dieu dans leurs cœurs et leurs esprits était une chose bien plus importante (Luc 4:16-20). C’est ce que ses auditeurs pourraient obtenir s’ils acceptaient le “royaume des cieux” qui était proche. Cela nécessitait une grande œuvre de prédication et d’enseignement. C’était en fait une lourde tâche, mais Jésus pouvait l’accomplir grâce à la bénédiction de Jéhovah. Il était le principal ministre envoyé parmi les hommes afin d’annoncer la venue du Royaume de Dieu. Les foules allaient-​elles le reconnaître comme ministre de Dieu ? Jésus déclara : “Le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup.” (Mat. 20:28). Il ne fait pas de doute qu’au temps fixé par Dieu, Jésus rachètera un grand nombre d’humains et, grâce à son Royaume, la volonté de Dieu se fera sur la terre comme au ciel. Votre religion vous aide-​t-​elle à ‘exercer la foi en Jésus’ pour obtenir la vie éternelle (Jean 3:16) ? En ce cas, servez-​vous vos semblables en leur communiquant ce que vous avez appris ?

5. Outre le fait qu’il était lui-​même ministre, que fit encore Jésus ?

⁵ Bien que Jésus vînt pour être lui-​même un ministre, il forma également ses disciples afin d’en faire des ministres. Il veilla à ce que ces derniers reçoivent une bonne formation dans l’étude de la Parole de Dieu, et à ce qu’ils prêchent cette Parole régulièrement. Les chrétiens de notre époque doivent faire de même. Ils doivent être des ministres, prêchant et enseignant la bonne nouvelle du Royaume de Dieu à leurs semblables. — Mat. 24:14.

6. a) Comment les disciples de Jésus mirent-​ils en pratique les choses qu’ils avaient apprises ? b) Comment étaient-​ils considérés par les chefs religieux et les dirigeants ?

⁶ Après avoir choisi ses douze disciples, Jésus les emmena continuellement dans ses voyages ; ils s’instruisaient et prêchaient au cours de leurs déplacements. Ils avaient également coutume d’aller à la synagogue et au temple, et ils écoutaient l’enseignement de Jésus. Ils étaient avides de connaître ce qu’il avait à dire. Ils posaient de nombreuses questions, parce qu’ils désiraient savoir les choses que Jésus connaissait. Dans les lieux publics, il leur était possible d’entamer d’intéressantes discussions. En une certaine occasion, ils furent envoyés deux par deux prêcher en Israël. Cette disposition leur permit d’améliorer leur faculté de penser. Puisqu’ils étaient de disposition différente, venaient de milieux sociaux divers, ces choses rendraient leur conversation plus intéressante encore. Par exemple, Simon et André étaient pêcheurs. Jésus leur dit : “Venez à ma suite, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes.” Aussitôt, ils abandonnèrent leurs filets et le suivirent. Jésus appela également au même moment Jean et Jacques. Tous les cinq, ils se rendirent à Capernaüm et “dès le sabbat il entra dans la synagogue, et il enseignait. Et ils étaient frappés de sa manière d’enseigner”. (Marc 1:16-22.) Ce n’était pas les puissants et les nobles qui suivaient Jésus, mais plutôt les hommes que le monde considérait comme ordinaires. Cependant, la compagnie de Jésus et l’enseignement qu’il leur donna eut un effet durable sur eux. En effet, lorsque les apôtres furent arrêtés et qu’ils comparurent devant les chefs et les conducteurs religieux, ils “virent la franchise de Pierre et de Jean, et s’aperçurent que c’étaient des hommes illettrés et ordinaires (...). Et ils reconnaissaient en eux qu’ils étaient avec Jésus”. (Actes 4:13.) Les disciples s’instruisaient en écoutant l’enseignement de Jésus dans la synagogue. Ils acquirent ainsi la maturité et devinrent des ministres plus capables.

LA COUTUME DE L’APÔTRE PAUL

7. Quelle pensée intéressante relative à Paul nous est révélée dans Actes 9:15-20 ?

⁷ Tout comme Jésus, les premiers chrétiens connaissaient l’importance de s’assembler et ils se servaient de la synagogue pour prêcher. Après la conversion au christianisme du judaïsant Saul, “il fut pendant quelques jours avec les disciples à Damas, et aussitôt dans les synagogues il prêchait Jésus, que Celui-ci est le Fils de Dieu”. (Actes 9:15-20.) Après avoir appris la vérité, il se mit immédiatement à exprimer sa foi. Saul, appelé plus tard Paul, savait que le meilleur endroit pour commencer son œuvre de prédication était là où se tenait le peuple.

8. Quel message intéressant Paul annonça-​t-​il aux habitants d’Antioche, et où prêcha-​t-​il ce message ?

⁸ Les disciples de Jésus-Christ voyagèrent beaucoup. Ils étaient dans l’obligation d’agir ainsi, afin de contacter les gens de toutes les nations. Grâce à leur activité de ville en ville et de province en province, la bonne nouvelle du Royaume de Dieu fut prêchée et les congrégations chrétiennes augmentèrent en nombre. Quand Paul et les autres chrétiens juifs visitaient une ville, ils allaient toujours à la synagogue et prêchaient le jour du sabbat. Ils suivaient la même coutume que Jésus. En voici un exemple : “Eux, (...) poussant au delà de Pergé, vinrent à Antioche de Pisidie et, allant dans la synagogue le jour du sabbat, ils prirent place. Après la lecture publique de la Loi et des Prophètes, les présidents de la synagogue leur envoyèrent dire : ‘Frères, si vous avez quelque parole d’encouragement pour le peuple, dites-​la.’ Alors Paul se leva, et faisant signe de la main, dit : ‘Israélites et vous autres qui craignez Dieu, écoutez.’” (Actes 13:14-16). Paul était impatient de se lever et de déclarer sa foi, aussi prononça-​t-​il un puissant discours qui est rapporté dans le treizième chapitre du livre des Actes. Il relata l’histoire du peuple juif, depuis le temps où les Israélites étaient des résidents temporaires en Égypte jusqu’à l’époque des juges et des rois. Couvrant rapidement les siècles qui suivirent, il cita ensuite Jean-Baptiste, le prophète qui annonça la venue de Jésus. Puis, à l’étonnement général, il parla de la résurrection de Jésus-Christ et déclara : “Mais Dieu le ressuscita d’entre les morts ; et pendant nombre de jours il s’est rendu visible à ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, lesquels sont maintenant ses témoins devant le peuple.” — Actes 13:30, 31.

9. Quel effet ce message eut-​il sur la foule ?

⁹ Le sermon que l’apôtre Paul prononça dans la synagogue le jour du sabbat, provoqua certainement de l’émoi parmi les Juifs. “Et après que l’assemblée de la synagogue se fut séparée, beaucoup de Juifs et de prosélytes qui adoraient Dieu suivirent Paul et Barnabas, lesquels, en leur parlant, les engageaient à rester dans la bonté imméritée de Dieu. Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole de Jéhovah. Quand les Juifs aperçurent la foule, ils furent remplis de jalousie et contredisaient de façon blasphématoire les choses que disait Paul.” (Actes 13:43-45). Il fallut à Paul et à Barnabas de la hardiesse pour s’adresser en ces termes à ceux qui se trouvaient dans la synagogue : “En fait, Jéhovah nous a donné ce commandement en ces mots : ‘Je t’ai établi comme une lumière de nations, pour que tu sois le salut jusqu’aux extrémités de la terre.’ Quand ceux des nations entendirent cela, ils se réjouissaient et glorifiaient la parole de Jéhovah et tous ceux qui étaient bien disposés pour la vie éternelle devinrent croyants.” (Actes 13:47, 48). C’est dans la maison de Dieu que ces premiers croyants connurent la vérité. Cela est dû au fait que Paul et Barnabas s’étaient préparés à donner un sermon sur la Parole de Dieu. Ils étaient allés à la synagogue pour communiquer leur foi à leurs semblables tout comme ils le faisaient de porte en porte ou dans d’autres lieux publics. Pour eux, il était urgent de prêcher la bonne nouvelle en tout temps et en tout lieu. Selon leur coutume, ils parlaient de la vraie religion qu’ils venaient d’embrasser. Votre foi en Jésus-Christ vous incite-​t-​elle à adopter la coutume de prêcher et de parler comme ces premiers chrétiens ? Il devrait en être ainsi !

10. a) Où aurait-​on trouvé Paul à Athènes ? b) Où sa prédication le conduisit-​elle ?

¹⁰ Quand Paul se rendit à Athènes, il s’irrita en voyant cette ville remplie d’idoles et les habitants rendre un culte aux images. “Il raisonnait donc dans la synagogue avec les Juifs et les autres gens qui adoraient Dieu et chaque jour sur la place du marché avec ceux qui s’y trouvaient.” Au cours de cette visite, Paul a pu passer tout son temps à prêcher “chaque jour sur la place du marché avec ceux qui s’y trouvaient”. Il a dû prononcer de nombreux sermons à l’intention des personnes qui se groupaient, car “certains des philosophes épicuriens et stoïciens s’entretenaient avec lui, pour controverser, et les uns disaient : ‘Qu’est-​ce que ce bavard peut bien vouloir dire ?’ D’autres : ‘Ce paraît être un annonciateur de divinités étrangères.’ C’est parce qu’il déclarait la bonne nouvelle de Jésus et la résurrection”. (Actes 17:17, 18.) Cela permit à l’apôtre Paul de discuter avec ces érudits d’Athènes. “Ils s’emparèrent donc de lui et le menèrent à l’Aréopage, disant : ‘Pourrions-​nous savoir ce qu’est ce nouvel enseignement que tu donnes ?’” (Actes 17:19). Paul saisit cette occasion pour donner un excellent témoignage, mettant sa confiance dans ces paroles de Jésus : “Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.” — Mat. 10:20, Sg.

11. Quels faits relatifs au ministère chrétien de Paul furent révélés à Corinthe et à Athènes ?

¹¹ Paul mena une vie chrétienne très active et intéressante. Finalement, il quitta Athènes et se rendit à Corinthe. Là, il fit la connaissance de certains Juifs, en l’occurrence d’Aquila, qui était venu d’Italie, et de Priscille. Aquila avait le même métier que Paul, et celui-ci l’exerçait lorsqu’il avait besoin d’argent pour continuer dans le ministère. Paul demeura chez ce couple et ils travaillèrent ensemble comme fabricants de tentes. “Cependant, il faisait un discours à la synagogue chaque sabbat et persuadait Juifs et Grecs.” (Actes 18:4). Telle était la coutume religieuse de Paul, et c’est ainsi qu’il fit des disciples. Quelle coutume religieuse avez-​vous ? “Cependant, étant demeuré bon nombre de jours encore, Paul prit congé des frères et se mit à faire voile vers la Syrie (...). Ils arrivèrent donc à Éphèse, et il les laissa là ; mais quant à lui, il entra dans la synagogue et il raisonna avec les Juifs.” (Actes 18:18, 19). Paul ne manqua jamais une occasion de prêcher. Il s’intéressait à la justification du nom de Jéhovah, prouvant qu’il “est impossible à Dieu de mentir”. — Héb. 6:18.

12. Quel était le point de vue de Paul à propos de la fréquentation des autres croyants ?

¹² Quel que soit l’endroit où l’apôtre Paul se rendait, il faisait toujours en sorte d’aller là où la foule se trouvait, et chaque fois que cela était possible, dans “la maison de notre Dieu”, où il pouvait communiquer sa foi à d’autres. Comme n’importe quel chrétien, Paul avait besoin d’être encouragé, et il était toujours heureux de donner un encouragement. Voici un exemple de la façon dont il encouragea les chrétiens de Rome. “Car je désire ardemment vous voir, afin que je puisse vous communiquer quelque don spirituel, pour que vous soyez affermis ; ou, plutôt, pour qu’il y ait un échange d’encouragement entre vous, chacun par la foi de l’autre, et la vôtre et la mienne.” (Rom. 1:11, 12). Pensez un peu à tout le bien que vous pouvez faire à vos frères, en vous exprimant dans “la maison de notre Dieu”. C’est ce que les témoins de Jéhovah font lors de leurs réunions hebdomadaires dans leurs Salles du Royaume.

COUTUMES RELIGIEUSES MODERNES

13. a) Enseigne-​t-​on aujourd’hui dans les églises le message du “royaume des cieux” ? b) En quoi le message et la conduite de Jésus-Christ diffèrent-​ils de ceux du pontife de l’Église catholique romaine ?

¹³ La coutume religieuse de Jésus et de ses disciples consistait à employer “la maison de notre Dieu” pour communiquer la vérité à leurs semblables, pour exprimer leur foi, pour acquérir une connaissance exacte de la Bible et pour déclarer le Royaume de Dieu comme le seul espoir de l’homme. En est-​il de même aujourd’hui des églises de la chrétienté ? Ont-​elles la même utilité que les lieux de réunion des premiers chrétiens ? Y prononce-​t-​on le même message biblique relatif au “royaume des cieux” que celui qui fut annoncé aux hommes qui vivaient à l’époque du Christ ? Ou bien vous apprend-​on dans votre église que les Nations unies sont “l’ultime espoir” de l’humanité ? Êtes-​vous d’accord avec le pape Paul VI qui prononça ces paroles aux Nations unies : “Notre message veut être tout d’abord une ratification morale et solennelle de cette haute institution. (...) Les peuples se tournent vers les Nations unies comme vers l’ultime espoir de la concorde et de la paix : nous osons apporter ici, avec le nôtre, leur tribut d’honneur et d’espérancea.” Il y a dix-neuf siècles, Jésus-Christ rejeta les royaumes du monde que lui offrait Satan le Diable, et il fit cette réponse à Ponce Pilate, juste avant d’être mis au poteau de torture : “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde.” (Jean 18:36). Quand aujourd’hui le principal conducteur religieux de la chrétienté déclare : ‘Nous ratifions les Nations unies’, et dit aux peuples de la terre de se tourner vers elles comme vers l’ultime espoir de la concorde et de la paix, nous nous demandons s’il a la foi et s’il tient compte de l’enseignement du Royaume de Dieu. Assurément, il n’a pas la foi ! Par esprit d’œcuménisme, avez-​vous l’intention de suivre ceux qui ne croient plus en la sainte Bible ? Non seulement les chefs de la chrétienté ont rejeté le Royaume de Dieu, mais encore ils ont essayé d’ébranler la foi de leurs ouailles dans presque tous les enseignements du Christ.

14. Citez d’autres points de vue avancés par la chrétienté en les comparant aux enseignements de la Bible et aux croyances de Jésus-Christ.

¹⁴ Il y a dix-neuf siècles, Jésus enseigna que tous ceux qui sont dans les tombes en sortiraient en entendant sa voix, qu’il y aurait une résurrection des morts (Jean 5:28, 29). Comment les choses ont-​elles pu changer au point que le clergé de la chrétienté enseigne que les hommes vont pour l’éternité dans un enfer de feu, dans un purgatoire ou encore au ciel, pour une minorité d’entre eux ? Cet enseignement est étrange pour un chrétien, car la Bible dit que dans le shéol, la tombe, où l’homme va après sa mort, “il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse”. (Eccl. 9:10.) L’homme dort dans la tombe (le shéol), il n’existe plus. “Car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.” (Gen. 3:19). Le fidèle Job connaissait ces choses, mais il croyait également au Royaume de Dieu et en la résurrection des morts. Il déclara : “Oh ! si tu voulais me cacher dans le Shéol, me tenir caché jusqu’à ce que ta colère se détourne, me fixer un temps arrêté, et puis te souvenir de moi.” (Job 14:13, Da). La Bible enseigne que l’homme a été créé, mais la science et de nombreux chefs religieux disent que l’homme a évolué à partir d’un animal inférieur ou d’une autre forme de vie. En qui croyez-​vous, en l’homme ou en Dieu (Gen. 2:7) ? La Bible déclare que Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils pour le sauver, mais le clergé dit que c’est Dieu qui est venu, que Christ est Dieu, et pour prouver cela, il enseigne la doctrine païenne de la trinité (Jean 3:16). Jésus-Christ cita les Écritures hébraïques en parlant des jours de Noé, de Sodome et de Gomorrhe. Il avait foi en la Parole écrite de Dieu, tandis que de nos jours, bon nombre de membres du clergé, qui prétendent être les disciples de Jésus-Christ, disent que le récit de la création, l’arche de Noé, les villes de Sodome et de Gomorrhe, le passage de la mer Rouge par les Israélites et même la mise au monde de Jésus par une vierge ne sont que des mythes, des histoires qui ne sont pas vraies ou qui ne sont pas fondées sur des faits. Quel que soit l’enseignement des conducteurs de la chrétienté, les témoins de Jéhovah sont d’accord avec l’apôtre Paul qui déclara : “Que Dieu soit trouvé véridique, quand bien même tout homme serait trouvé menteur.” (Rom. 3:4). Comment expliquer un tel changement dans l’enseignement chrétien au cours des siècles ? La Bible répond également à cette question. — Genèse chapitres 1, 2, 6 à 8 ; 19:1-29 ; Exode chapitre 14 ; Luc 1:26-38.

15. Qui est responsable de ces divergences d’opinion, et quelle méthode les témoins de Jéhovah suivent-​ils ?

¹⁵ Le dieu du présent monde, Satan le Diable, a aveuglé les hommes et les a maintenus dans les ténèbres (II Cor. 4:4). C’est à juste titre que Jésus déclara à propos des scribes et des Pharisiens, les conducteurs religieux de son temps : “Des guides aveugles, voilà ce qu’ils sont. Si donc un aveugle guide un aveugle, tous deux tomberont dans une fosse.” (Mat. 15:14). Malheureusement, un trop grand nombre de personnes permettent aux différentes religions de la chrétienté de penser pour elles. Il serait de beaucoup préférable qu’elles étudient elles-​mêmes la Bible, plutôt que de se laisser égarer par une fausse religion. La plupart des gens laissent également au clergé le soin de prier pour eux, ces prières étant généralement lues dans un recueil. Lors de rassemblements religieux, les assistants ne sont pas encouragés à s’exprimer eux-​mêmes. Il n’y a pas d’“échange d’encouragement”. Quel contraste avec la méthode employée à l’époque de Jésus ! En ce temps-​là, un passage des Écritures était lu, et une discussion biblique s’ensuivait. Les témoins de Jéhovah emploient encore cette méthode au cours de leur étude de La Tour de Garde. Le ministre qui préside expose le sujet qui sera discuté, puis on fait la lecture du passage biblique sur lequel les commentaires sont basés. Le périodique La Tour de Garde sert à diriger la conversation générale de la congrégation, mais celle-ci s’exprime elle-​même.

COUTUMES MORALES

16. a) En raison du changement d’attitude à l’égard de la Bible, comment certains considèrent-​ils ses lois et ses commandements ? b) Cependant, que dit la Parole de Dieu à propos de ceux qui violent ses commandements ? c) Quel ordre trouvons-​nous dans Révélation 18:4, 5, et où ceux qui fuient Babylone la Grande devraient-​ils aller ?

¹⁶ Il y a environ quarante ou cinquante ans, et même avant cela, on lisait davantage la Bible dans les foyers. Nombre d’organisations religieuses encourageaient la lecture et l’étude de la Bible. De nos jours, il semble que cette dernière soit considérée comme un livre excellent, renfermant quelques bonnes pensées, un livre à lire quand on n’a rien d’autre à faire. Bien des gens disent : “Comment peut-​on vivre aujourd’hui en suivant les principes de moralité énoncés dans la Bible ? Ses enseignements sur la fornication et l’adultère sont périmés !” Aussi en viennent-​ils à conclure que si les rapports sexuels ne sont pas mauvais en soi avant le mariage, pourquoi ne peut-​on pas avoir des relations avec des tiers ? Voilà dans quelle confusion se trouve la chrétienté. Que fait-​elle pour remédier à cet état de choses ? Absolument rien ! Le clergé ferme-​t-​il l’oreille aux paroles suivantes de l’apôtre Paul : “Quoi ! Ne savez-​vous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu ? Ne vous abusez pas. Ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni hommes réservés pour des fins contre nature, ni hommes qui couchent avec des hommes, ni voleurs, ni gens avides, ni ivrognes, ni insulteurs, ni extorqueurs n’hériteront le royaume de Dieu.” (I Cor. 6:9, 10). D’aucuns tiennent ce raisonnement : ‘Si le pape Paul VI pense que les Nations unies sont “l’ultime espoir”, pourquoi considérer encore la question d’hériter le Royaume de Dieu ?’ Et partant, quand on n’a pas foi dans le Royaume de Dieu, il est facile de faire fi du code moral établi par ce Royaume. Il apparaît que la chrétienté tout entière a feint d’ignorer ce code. En fait, l’empire mondial de la fausse religion, Babylone la Grande, n’a rien à offrir aux peuples, que ce soit sur les plans spirituel ou moral. C’est la raison pour laquelle la Parole écrite de Dieu déclare : “Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir de ses fléaux. Car ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses actes d’injustice.” (Rév. 18:4, 5). Des centaines de milliers de personnes sont sorties de Babylone la Grande et se sont tournées vers le culte pur et simple de Dieu, pour devenir de vrais chrétiens. Ces chrétiens se joignent aujourd’hui aux témoins de Jéhovah, parce qu’ils ressentent le besoin d’étudier la Bible et de fréquenter les hommes qui croient à la Parole de Dieu tout entière. Ils ont voué leur vie à faire la volonté de Dieu, et leur coutume religieuse est maintenant de prêcher le Royaume de Dieu, qui est l’unique espoir de l’humanité. Pour rester fermes dans la foi, qui a été transmise aux saints, les Témoins se réunissent régulièrement dans “la maison de notre Dieu”, parce qu’ils savent que ‘l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu. Celui donc qui veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu’. (Jacq. 4:4.) Le but de la congrégation chrétienne est d’édifier ses membres dans la sainte foi, et de former le peuple de Dieu afin qu’il prêche la bonne nouvelle renfermée dans la Parole divine et ne fasse aucun compromis en devenant ‘ami du monde’. Soyez donc des chrétiens ! Marchez sur les traces de Jésus-Christ ! Accomplissez la même œuvre que lui ! Conduisez-​vous en chrétiens chaque jour de l’année et non simplement les “jours saints” fixés par la chrétienté. Adoptez la coutume d’adorer dans la maison du vrai Dieu, Jéhovah, et apprenez ce que Jésus déclara : “Mes brebis écoutent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Et je leur donne la vie éternelle.” — Jean 10:27, 28.

[Note]

[Illustration, page 267]

“Venez à ma suite, et je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes.”