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  • Les apôtres ont-ils des successeurs ?

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  • Les apôtres ont-ils des successeurs ?
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1957
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1957
w57 1/12 p. 365-366

Les apôtres ont-​ils des successeurs ?

L’église de Rome et l’église d’Angleterre prétendent toutes les deux être la seule véritable église en raison de la succession apostolique. Peuvent-​elles prouver ces prétentions ?

LES apôtres ont-​ils des successeurs ? Oui, répond l’Encyclopedia catholique romaine. Les papes de Rome “ viennent immédiatement après St Pierre, en occupent la position et accomplissent les fonctions ; ils sont donc ses successeurs ”. La prétention de l’église d’Angleterre d’être apostolique repose, du moins en partie, sur cette déclaration de l’église romaine.

À l’appui de la position catholique romaine, quatre affirmations sont avancées : 1o Pierre fut le premier pape, ayant reçu la primauté par ces paroles de Jésus : “ Tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée (église, autres versions). ” (Mat. 16:18, Da et Monseigneur Knox). 2o St Pierre vint à Rome et ce fut là que son pontificat prit fin. 3o Les évêques de Rome qui vinrent après lui occupèrent sa position officielle dans l’église. 4o Cette lignée de successeurs a continué ininterrompue jusqu’à notre époque. Qu’indiquent les Écritures, les faits et la raison touchant ces prétentions ?

La première affirmation soutient-​elle que Matthieu 16:18 s’applique à Pierre comme étant le roc sur lequel l’assemblée chrétienne est édifiée ? Certaines traductions de la Bible, telles que celles de J. N. Darby et de Lausanne, montrent que, dans le grec, deux mots différents sont employés : Pétros, traduit par “ Pierre ”, et pétraï, par “ roc ”. Cela, en soi-​même, indiquerait, semble-​t-​il, que Jésus ne voulait pas dire que Pierre était le roc sur lequel il bâtirait son assemblée, surtout lorsque nous notons que Pétros est masculin et pétraï féminin.

Mais, diront quelques-uns, Jésus parlait en araméen et, dans cette langue, le même mot Képha est employé dans les deux cas. En effet, mais remarquons que, dans son expression “ sur ce roc ”, Jésus employa un démonstratif féminin, traduit par “ ce ”, ce qu’il n’aurait pas fait s’il avait voulu dire que Pierre est le roc sur lequel son assemblée devait être bâtie. Ce fut, sans nul doute, parce que ce démonstratif montrait l’intention évidente de Jésus de faire une distinction entre Pierre et le roc sur lequel son assemblée devait être édifiée, que Matthieu en traduisant en grec employa deux noms différents, Pétros et pétraï. (Par ailleurs, l’évidence indique que Matthieu écrivit d’abord son évangile en hébreu et le traduisit ensuite lui-​même en grec.) Nous ne pouvons imaginer Matthieu se montrant si négligent au point d’employer deux noms différents si Jésus n’avait pas eu l’intention de faire une distinction. Aussi une traduction littérale moderne rend-​elle les paroles de Jésus comme suit : “ Tu es Pierre (Pétros, masculin), et sur cette masse de rocher (pétraï, féminin) je bâtirai mon assemblée. ” — Mat. 16:18, NW.

PIERRE N’EST PAS LE CHEF OU VICAIRE

Si Jésus voulait dire que Pierre agirait comme son vicaire et exercerait l’autorité sur les autres apôtres, ce fait apparaîtrait certainement dans le livre des Actes. Mais nulle part il n’est question de Pierre comme dominant sur les autres. Eu égard à la nécessité pour Paul d’insister sur son apostolat, pourrions-​nous imaginer que Pierre n’aurait jamais eu sujet de se référer à sa primauté s’il avait été le chef ? Il est vrai que Pierre prit la tête à la Pentecôte et lorsque, envoyé à Corneille, il prêcha pour la première fois aux non-Juifs. De ce fait, il se servit des deux clefs de la connaissance pour révéler l’occasion de devenir membres du corps du Christ, du royaume céleste, c’est pourquoi Jésus appela ces clefs “ les clefs du royaume ”. Mais, le fait pour lui de jouer le premier rôle dans ces deux cas ne signifie pas qu’il fût le chef. Le fils aîné peut prendre la direction parmi ses frères, mais le père reste toujours le chef. — Luc 11:52 ; Mat. 16:19, NC.

Jésus ne voulait pas dire que Pierre se tiendrait aux portes du ciel pour faire passer ceux qui méritent d’y entrer, ainsi que l’affirme une croyance populaire. Cela ressort clairement des Écritures qui montrent que les chrétiens doivent tous “ être mis au jour devant le tribunal du Christ, pour que chacun retrouve ce qu’il aura fait pendant qu’il était dans son corps, soit en bien, soit en mal ”. Oui, le Père “ a remis entièrement le jugement au Fils ”, et non à Pierre. — II Cor. 5:10, NC ; Jean 5:22, Li.

Le fait est que Pierre ne continua même pas à tenir la première place, et encore moins l’autorité suprême ! Dès que l’apôtre Paul fut choisi, nous le voyons au premier plan, dans le récit des Actes. Il n’est parlé de Pierre qu’une seule fois dans ce livre après le douzième chapitre, et dans le livre des Actes tout entier, il en est parlé deux fois moins que de Paul. Quand les apôtres et les anciens se réunirent à Jérusalem pour discuter les points de l’enseignement et des coutumes du christianisme, ce fut Jacques, le demi-frère de Jésus, qui présida. Pour résumer la question, il dit : “ C’est pourquoi je juge, moi (pas même nous, encore moins Pierre), qu’il ne faut pas tracasser ceux des païens qui se convertissent à Dieu. ” — Actes 15:19, Jé.

Le fait que Jésus par trois fois ordonna à Pierre de nourrir ses brebis ne peut pas être invoqué pour soutenir que Pierre reçut la primauté. Il était tout à fait approprié, eu égard au fait que Pierre avait renié trois fois son Seigneur, que Jésus lui demande par trois fois s’il l’aimait et lui dise ensuite de paître ses brebis et ses agneaux. Que Pierre ne considérait pas sa position de berger comme unique ressort de ses paroles dans I Pierre 5:1-4 (Li), où il parle de lui-​même comme de l’un des “ presbytres ”, littéralement “ anciens ” (hommes âgés), et leur donne des instructions : “ Paissez le troupeau de Dieu. ” Et, poursuivant, Pierre appelle Jésus, non pas lui, “ le Prince des pasteurs ”.

De plus, qu’il soit noté que c’était Paul, et non Pierre, qui était semblable à un roc quand l’opinion publique se faisait menaçante. Paul dut réprimander Pierre d’avoir eu honte d’être vu en public avec ses frères chrétiens non-juifs. On ne peut minimiser cela comme les théologiens catholiques essaient de le faire, comme si Pierre avait eu une meilleure compréhension de la situation et agissait d’après un principe. La réprimande de Paul à l’égard de ceux qui suivirent cette conduite et le fait qu’il parle d’eux comme étant des hypocrites ne marchant pas “ droit par rapport à la vérité de l’Évangile ”, indiquent qu’alors Pierre n’avait pas encore surmonté la crainte de l’homme qui, longtemps auparavant, l’avait amené à renier son Seigneur (Gal. 2:11-16, NC). Et notez que ce fut Paul, et non pas Pierre, qui se chargea du “ souci de toutes les églises ”. — II Cor. 11:28, Jé.

Pierre fut loin d’être choisi d’entre les autres comme fondement spécial, car c’est de Jésus seulement que nous lisons qu’il est la principale pierre angulaire ou le fondement spécial : “ Car la construction que vous êtes a pour fondations les apôtres et prophètes, et pour pierre d’angle le Christ Jésus lui-​même. ” (Éph. 2:20, Jé). À maintes reprises, nous lisons que Jésus est la principale pierre de l’angle, mais nulle part nous ne voyons que Pierre a occupé une position de faveur parmi les autres fondements apostoliques. — Voyez Matthieu 21:42 ; Actes 4:8-12 ; I Pierre 2:4-8.

Le témoignage des premiers prétendus pères de l’église est souvent apporté pour démontrer la primauté de Pierre. Mais leur témoignage prouve juste le contraire, comme le montrent certains théologiens et érudits catholiques éminents du dix-neuvième siècle tels que Döllinger, Strossmayer et l’archevêque Kenrick. En fait, Kenrick montre que quatre-vingts pour cent environ des premiers pères de l’église, parmi lesquels Origène, Jérôme et Augustin, n’appliquent pas Matthieu 16:18 à Pierre. Manifestement, à la fois le témoignage des Écritures et les faits de l’histoire ne nous permettent pas d’appliquer à Pierre les paroles de Jésus relatives à “ ce roc ” sur lequel il devait bâtir son assemblée.

PIERRE ÉTAIT-​IL À ROME ?

Les Écritures et les faits de l’histoire ne prouvent pas non plus que Pierre est allé à Rome, y servit comme évêque et qu’il y mourut. Paul écrivit de Rome plusieurs de ses lettres pendant le temps où Pierre est supposé y avoir séjourné. Cependant, dans aucune de ces lettres il ne fait mention de Pierre comme étant à Rome. Dans II Timothée 4:11, Paul se plaint que Luc seul soit resté avec lui. Et, dans la lettre que Paul écrivit à l’assemblée chrétienne de Rome, il envoie des salutations à vingt-six personnes, et, en tout, fait mention de trente-cinq chrétiens, mais ne parle pas de Pierre. Paul aurait-​il ignoré Pierre à ce point si ce dernier avait été à Rome et, en plus, pape ? Inconcevable ! Le fait d’appliquer Babylone à Rome dans I Pierre 5:13 indique combien sont faibles les arguments avancés pour prouver que Pierre a été à Rome.

Il est vrai que de nombreux historiens religieux soutiennent que Pierre alla à Rome, mais quelles sont leurs preuves ? La simple tradition. C’est ainsi que The Catholic Encyclopedia admet qu’une période de cent années s’est écoulée après la mort de Pierre pendant laquelle les légendes relatives à la venue de Pierre à Rome auraient pu être formées. Elle s’efforce de combler cette brèche en citant certaines expressions, dans lesquelles, cependant, on pourrait lire seulement que Pierre était à Rome s’il y avait d’autres preuves qu’il y fût réellement allé. C’est pourquoi le célèbre chronologiste du seizième siècle, Scaliger, au sujet de qui The Encyclopœdia Britannica affirme qu’“ il fut le plus grand érudit de son temps et qu’il haïssait par-dessus toute autre chose la déloyauté dans l’argumentation et dans les citations ”, affirme que la présence de Pierre à Rome doit être classée parmi les légendes ridicules.

PIERRE A-​T-​IL EU DES SUCCESSEURS ?

Rien ne prouve, ni dans les Écritures ni dans l’histoire profane, que Pierre eût eu des successeurs. Prétendre que les douze apôtres ont eu des successeurs est aussi déraisonnable que si l’on affirmait que les douze chefs de famille d’Israël, les douze fils de Jacob, ont eu des successeurs. Jésus a dit à ses apôtres : “ Quand le Fils de l’homme sera assis sur le trône de sa gloire, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. ” Dans la vision apocalyptique, Jean vit que le mur de la Jérusalem céleste avait seulement “ douze fondements (douze assises, Jé ; douze pierres, NC), et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’agneau ”. — Mat. 19:28 ; Apoc. 21:14.

Le Christ lui-​même choisit spécialement les douze apôtres : “ Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et vous ai institués. ” (Jean 15:16, Jé). Les onze agirent sans une pleine compréhension quand, sur les instances de Pierre, ils voulurent choisir le successeur de Judas. C’est Dieu et le Christ lui-​même qui firent ce choix, ainsi que Paul en témoigne : “ Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par l’intermédiaire d’un homme ”, — comme le furent Matthias et les prétendus successeurs apostoliques —, “ mais par Jésus-Christ et Dieu le Père. ” “ Ne suis-​je pas apôtre ? N’ai-​je donc pas vu Jésus, notre Seigneur ? ” Et encore : “ Je n’ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence (archiapôtres, Jé), quoique je ne sois rien. Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles. ” Lequel des soi-disant successeurs des apôtres peut prouver sa prétention d’avoir vu Jésus-Christ et d’avoir accompli des signes, des prodiges et des miracles ? — Gal. 1:1, Jé ; I Cor. 9:1, Jé ; II Cor. 12:11, 12.

Pour ce qui est des premiers prétendus successeurs des apôtres, les autorités catholiques admettent qu’elles les connaissent peu, “ si obscurs que soient les personnages de ces premiers pontifes ”. Elles reconnaissent que “ les dates ne sont qu’approximatives avant 220 ”. (A Short Story of the Popes.) Eu égard à ces faits, comment peut-​on prétendre que la lignée a continué sans interruption ? C’est impossible. Autrement, il n’aurait pas été nécessaire pour l’église catholique d’indiquer, le 19 janvier 1947, dans sa nouvelle édition de l’Annuario Pontificio, six changements apportés dans la liste des papes. Par là, elle admet qu’une liste, qui fut supposée établir la relation directe avec l’apôtre Pierre et qui avait été employée pendant de nombreux siècles, était, en réalité, fausse sous six rapports, deux des papes n’ayant jamais existé et quatre autres étant des antipapes. Oui, ces “ successeurs de St Pierre ” étaient des personnages si obscurs et les périodes pendant lesquelles on les suppose avoir été en fonction sont si approximatives qu’il fut difficile de distinguer entre ceux qui existaient réellement et ceux qui n’existaient pas.

Cette nouvelle liste a été, dit-​on, le résultat de deux siècles de recherches. Le fait même que cette recherche fût jugée nécessaire indique qu’il existe de sérieux doutes concernant les prétentions faites. Et si les faits furent si altérés dans un effort de montrer une lignée ininterrompue de successeurs que six papes qui ne l’étaient pas furent inscrits sur la liste, quelle assurance y a-​t-​il qu’une nouvelle investigation ne rencontre pas encore plus de lacunes ? Il n’est donc pas étonnant que l’érudit Scaliger ait fait des commentaires si sarcastiques sur le prétendu fait que Pierre est allé à Rome, qu’il se soit tellement indigné des arguments et des citations malhonnêtes et que, tout le temps qu’il vécut, les apologistes de l’église de Rome aient été sur la défensive.

En outre, les faits révèlent que les prétentions, sans cesse croissantes, à la supériorité et à la juridiction de la part des évêques de Rome au cours des trois premiers siècles furent “ promptement et énergiquement rejetées dans toutes les parties du monde chrétien ”. Le Concile de Nicée, en l’an 325, auquel le pape de Rome n’était même pas présent, accorda aux évêques d’Antioche et d’Alexandrie des droits métropolitains sur les églises de leurs provinces “ puisque les mêmes appartiennent à l’évêque de Rome ”. — Cyclopædia de McClintock and Strong, tome 7, p. 628.

En vérité, les Écritures, les faits de l’histoire et le sain raisonnement s’unissent pour prouver que Pierre n’est pas le roc sur lequel le Christ bâtit son assemblée chrétienne, qu’il ne fut pas le premier “ évêque ” de Rome, que ni lui ni l’un quelconque des autres apôtres n’eurent de successeurs, et qu’il n’y a pas eu de lignée ininterrompue de tels successeurs du jour de Pierre au nôtre. La réponse à notre question “ Les apôtres ont-​ils des successeurs ? ” doit donc être un Non ! énergique et sans équivoque.

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