BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • w54 1/11 p. 325-329
  • Qualités requises pour le ministère

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Qualités requises pour le ministère
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1954
  • Document similaire
  • La bonne sorte de ministres d’aujourd’hui
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1954
  • Quand tous les hommes adoreront de nouveau un seul Dieu
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1957
  • « Qu’ils cherchent Dieu et le trouvent réellement »
    « Rends pleinement témoignage au sujet du royaume de Dieu »
  • “ Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ”
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1957
Plus…
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1954
w54 1/11 p. 325-329

Qualités requises pour le ministère

“ En exposant ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus-Christ. ” — I Tim. 4:6.

1, 2. Quels sont quelques-uns des moyens employés par Jéhovah pour accomplir ses desseins ?

JÉHOVAH, le Dieu vivant dont la sagesse est infinie, se sert de forces et de créatures diverses pour accomplir ses desseins éternels ou pour faire exécuter une tâche spéciale au temps fixé par lui. Dans le passé il s’est servi du feu, de la mer démontée par la tempête, d’un grand poisson, d’animaux des champs, d’oiseaux, d’insectes, d’humains, d’anges et même de l’archange Michel. Tous ces instruments ont servi parfaitement la volonté de leur Créateur.

2 L’archange Michel, que la Bible identifie aussi à la Parole, fut la première et la seule œuvre directe de Jéhovah, qui se servit de lui pour créer toutes les autres choses (Prov. 8:30 ; Apoc. 3:14). Il est écrit : “ Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. ” (Jean 1:3). Il remplissait les conditions requises pour le ministère qui lui fut confié, manifestant en tout temps son obéissance à Dieu et prenant plaisir à faire sa volonté. Nous ne savons pas exactement dans quelle mesure tous les autres anges fidèles apportent leur aide à ceux qui, sur terre, sont les héritiers du salut, mais nous savons qu’ils sont des serviteurs de Jéhovah satisfaisant aux conditions requises pour leur ministère, ainsi qu’il est écrit : “ (Jéhovah) fait de ses anges des vents, et de ses serviteurs une flamme de feu... Ne sont-​ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter le salut ? ” — Héb. 1:7-14 ; Ps. 104:1-4, AS.

3. Par quoi Abel et Énoch se distinguèrent-​ils en tant que ministres ?

3 Autrefois des hommes et des femmes s’acquittèrent parfaitement de leur service envers Jéhovah, ayant les qualités requises pour le ministère qui leur avait été assigné. Seize de ces fidèles figurent au chapitre 11 de l’épître aux Hébreux Hé 11. Abel, le premier nommé, était un fidèle témoin de Jéhovah dont la voix ne fut pas réduite au silence, même lorsque son frère Caïn, jaloux, l’eut tué. S’adressant à Caïn, Jéhovah dit : “ La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi. ” (Gen. 4:10). “ C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort. ” (Héb. 11:4). Énoch est également mentionné au chapitre 11 de l’épître aux Hébreux Hé 11. Il possédait les qualités voulues pour son ministère. Nous citons : “ C’est aussi pour eux qu’Énoch, le septième depuis Adam, a prophétisé, en ces termes : Voici le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d’impiété qu’ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu’ont proférées contre lui des pécheurs impies. ” — Jude 14, 15.

4. Quelles activités de Noé montrent qu’il remplissait les conditions requises d’un ministre de Jéhovah ?

4 Environ seize siècles après l’expulsion hors du paradis d’Adam et Ève, devenus rebelles, leurs descendants étaient si profondément enracinés dans le mal qu’ils formaient des mauvais desseins à longueur de journée. Jéhovah résolut alors d’amener sur la terre un déluge qui devait emporter l’ordre de choses en vigueur. Voulant sauver les rares hommes justes, il ordonna la construction d’un abri, en l’occurrence un bateau. Bien que n’ayant jamais construit de navire, Noé fut chargé par Jéhovah de cette tâche. Étant un homme de foi persuadé que rien ne pouvait mettre obstacle aux desseins divins, Noé se mit à l’œuvre et acheva le bâtiment en temps voulu. En plus de son activité de constructeur, Noé proclama encore le dessein de Jéhovah (II Pi. 2:5). Il avait également les qualités requises pour le ministère.

5. Comment Abraham accomplit-​il les conditions requises d’un ministre approuvé ?

5 Plus tard, après le déluge, Jéhovah confia une tâche à un autre homme ayant la foi nécessaire pour l’accomplir. Son fidèle service et sa parfaite obéissance valurent à cet homme une promesse divine importante. Cette promesse devint une alliance et donnait une espérance à toute l’humanité croyante. Il est écrit : “ Aussi l’Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi ! ” (Gal. 3:8). Abraham fut soumis à une rude épreuve lorsque Jéhovah lui demanda d’aller offrir son fils bien-aimé sur le mont Morija. Selon la Bible, ce drame préfigurait Jéhovah offrant en sacrifice son fils bien-aimé Jésus pour la rédemption des humains croyants. Parce qu’il avait la foi, Abraham obéit, instituant ainsi une image prophétique. Mais la bonté de Jéhovah sauva Isaac de la mort et le rendit à son père Abraham. — Gen. 22:1-18.

6, 7. Quelles qualités requises d’un bon ministre ont été mises en relief par la carrière de Moïse ?

6 Moïse donna également l’exemple d’un homme équipé pour le ministère, quoiqu’au début il crût ne pas posséder les qualités requises pour ce service. Des multitudes d’Israélites subissaient le joug de l’Égypte quand Moïse naquit à un couple d’Hébreux. Depuis le jour de sa naissance jusqu’au jour de sa mort la foi joua un rôle important dans sa vie. Visé par un décret du Pharaon, Moïse, comme tous les autres nouveau-nés hébreux du sexe masculin, devait être mis à mort. Ses parents, qui avaient la foi, refusèrent de tuer leur fils. L’enfant fut, grâce à Jéhovah, adopté par la fille du Pharaon et élevé à la cour royale. Il fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens. Cependant même dans ce milieu spécial Moïse n’abandonna pas la pure adoration de Jéhovah, le Dieu d’Israël. Un jour Moïse dut s’enfuir d’Égypte. Il craignait la vengeance du Pharaon, parce qu’il avait voulu aider ses frères roués de coups par leurs oppresseurs égyptiens. Il se réfugia au pays de Madian où il resta quarante ans, travaillant comme berger au service de Jéthro dont il devait épouser la fille. À l’âge de quatre-vingts ans il avait acquis suffisamment de maturité dans la justice pour accomplir le ministère que Jéhovah lui confiait en ces termes : “ J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs... Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les enfants d’Israël. ” (Ex. 3:7-10). En recevant ce message de Jéhovah Moïse aurait dû se réjouir, mais il fut effrayé par cette tâche, connaissant l’esprit des Égyptiens et de leur roi. Il déclara ne pas réunir les qualités requises. Cela déplut à Jéhovah qui savait mieux que Moïse quelles étaient les qualités de celui qu’il s’était choisi. Il l’assura de sa protection, et Moïse, affermi, partit pour accomplir sa mission.

7 Moïse avait les qualités requises pour accomplir sa tâche. Il fut grandement béni dans ses efforts. Le cas de Moïse est une bonne leçon pour nous. Lorsque Jéhovah nous confie une tâche par l’intermédiaire de son organisation, nous ne devrions pas chercher des prétextes pour la refuser. Jéhovah ne peut accepter des excuses. S’il le faisait, ce serait de sa part un aveu qu’il ne connaît pas les bornes placées aux capacités de ses serviteurs. Le Dieu infiniment sage ne peut les ignorer. Il vaut donc mieux lui obéir que de chercher des excuses. L’obéissance mène à la vie, les excuses à la mort éternelle.

8. À quels égards les activités de Jérémie en tant que ministre nous servent-​elles de leçon ?

8 Après son entrée en Terre promise, la nation d’Israël, délivrée d’Égypte, multiplia et devint prospère et riche. Mais bientôt elle se détacha de la véritable adoration de Jéhovah pour se tourner vers le culte des démons pratiqué par les nations d’alentour. Jéhovah en fut courroucé. Le prophète Jérémie, lui aussi bien équipé pour le ministère, fut envoyé à Jérusalem. Il avait mission de dire aux prêtres infidèles, aux faux prophètes et aussi aux rois de Juda que Dieu allait se servir du roi de Babylone pour détruire la ville et son temple. Jéhovah permettrait même que le peuple fût emmené en exil à Babylone où les Israélites serviraient d’autres dieux pendant soixante-dix ans (Jér. 25:8-13 ; Dan. 9:1, 2). Les prêtres et les faux prophètes ainsi visés persécutèrent Jérémie, mais le prophète remplit sa mission, prouvant qu’il avait les qualités requises pour le ministère. Un jour ils traînèrent Jérémie devant les princes, l’accusant d’être un agitateur politique digne de mort. Pourquoi l’avaient-​ils arrêté ? Parce qu’il disait au peuple de livrer la ville au roi de Babylone. Que fit Jérémie ? Était-​il à la hauteur de la situation ? Voici ce qu’il dit à l’adresse de ses persécuteurs : “ Me voici entre vos mains ; traitez-​moi comme il vous semblera bon et juste. Seulement sachez que, si vous me faites mourir, vous vous chargez du sang innocent, vous, cette ville et ses habitants ; car l’Éternel m’a véritablement envoyé vers vous pour prononcer à vos oreilles toutes ces paroles. ” Les faux prophètes et prêtres ne purent mettre leur dessein à exécution, car en entendant ces paroles le peuple dit : “ Cet homme ne mérite point la mort ; car c’est au nom de l’Éternel, notre Dieu, qu’il nous a parlé. ” (Jér. 26:14-16). Cet épisode montre comment les témoins de Jéhovah furent persécutés dans le passé et révèle que les instigateurs de ces persécutions étaient les prêtres et les faux prophètes. Il en est de même aujourd’hui. Satan n’a pas inventé des méthodes nouvelles. Ce sont toujours les mêmes méthodes antiques appliquées sous une nouvelle forme. Nous connaissons ses desseins, ainsi qu’il est écrit : “ ... afin de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins. ” (II Cor. 2:11). Par contre, au sujet de Dieu il est dit : “ Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! ” — Rom. 11:33.

9. Quels furent les privilèges de ministre que reçut Jean-Baptiste ?

9 Le temps fixé par Jéhovah pour envoyer le Messie était venu. Le Christ devait d’abord être présenté à Israël. Jéhovah ne chargea ni scribe ni pharisien de la précieuse mission de présenter le Messie. Il choisit un homme non asservi aux traditions et aux erreurs enseignées par les chefs religieux de Jérusalem. Jean-Baptiste fut choisi par Jéhovah pour préparer le chemin devant le Messie. C’est lui qui le présenta au peuple quand le Messie vint. Avant sa naissance Jean fut voué au service de Jéhovah. Il fut élevé et éduqué par des parents pieux et vécut assez tôt dans la solitude du désert. Là il put lire et méditer les Écritures hébraïques et se préparer pour l’œuvre qui l’attendait. Il acquit ainsi les qualités indispensables pour le ministère. En lisant le récit de la prédication de Jean, vous constaterez que c’était un homme courageux et franc. À plusieurs reprises il se trouva devant un auditoire composé de scribes, de pharisiens et de sadducéens, mais il ne les honora pas en leur donnant les premières places. Au contraire, il leur dit : “ Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? ” — Mat. 3:7.

10. Pendant son séjour terrestre, quelles bonnes qualités de ministre Jésus manifesta-​t-​il ?

10 Six mois après que Jean eut commencé son ministère, Jésus vint à lui pour être baptisé. Jean-Baptiste hésita, disant : “ C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. ” (Mat. 3:14, 15). La Bible nous rapporte peu de choses sur l’enfance de Jésus si ce n’est qu’il fut engendré par l’esprit de Jéhovah et qu’il naquit à Bethléhem. Sa mère terrestre était la vierge Marie, de la famille de David. On trouve aujourd’hui dans des bibliothèques de Rome et de Constantinople des documents attestant que, jeune homme, Jésus ne s’intéressait ni à la politique ni aux controverses de son temps. Il ne tenta rien pour délivrer le peuple du joug pesant des Romains. Il consacrait son temps à l’étude des Écritures hébraïques et à la proclamation du royaume de Dieu au peuple. Ces documents disent encore que personne ne lui avait appris à lire, pourtant il savait la Bible par cœur, ce qui étonna et embarrassa les rabbins érudits de l’époque. Sa mère aussi était perplexe en voyant Jésus ne porter aucun intérêt aux problèmes de la nation d’Israël, car elle se souvenait que l’ange Gabriel lui avait dit que son fils devait hériter le trône de son père David et que son règne n’aurait pas de fin. Un jour elle parla à Jésus de ces choses, mais le Christ lui répliqua : “ Femme, tu ne sais pas qui je suis. ” Mais les documents en question n’appartiennent pas au canon de la Bible. D’après la Bible, Jésus savait qui il était et quelle était la mission qui lui avait été assignée. Il accomplit cette mission.

11. Quels obstacles Jean et Jésus rencontrèrent-​ils dans leur ministère ?

11 Jean-Baptiste et Jésus durent surmonter beaucoup d’obstacles alors qu’ils allaient prêchant : “ Le royaume des cieux est proche ! C’est pourquoi repentez-​vous et soyez baptisés pour la rémission des péchés. ” Les Juifs croyaient que leur Messie attendu allait établir un royaume terrestre semblable au royaume sur lequel avaient régné David et Salomon. Mais Jean et Jésus parlaient d’un royaume céleste, spirituel. Les Juifs attendaient un chef et prophète plus grand que Moïse. Il devait les délivrer des nations gentiles et faire d’eux la plus grande nation de la terre, vers laquelle tous les peuples devaient se tourner. Ils se rappelaient les paroles suivantes de leur prophète Ésaïe : “ En ce jour, le rejeton d’Isaï sera là comme une bannière pour les peuples ; les nations se tourneront vers lui, et la gloire sera sa demeure. ” (És. 11:10). Une autre chose troublait encore l’esprit de nombreux Juifs. Jean prêchait le pardon des péchés par la repentance. Ils s’en étonnaient, car depuis plus de quinze siècles ils observaient dans le tabernacle et plus tard dans le temple un système de services et de sacrifices fort complexe. Ces services et ces sacrifices devaient enlever les péchés du peuple et le maintenir continuellement en harmonie avec Jéhovah, sous l’alliance de la loi introduite par Moïse. Aussi les conducteurs religieux juifs ne pouvaient-​ils comprendre que l’on enseignât maintenant que les péchés pouvaient être ôtés par la repentance symbolisée par le baptême dans l’eau. Cependant beaucoup de cœurs honnêtes parmi le commun peuple acceptèrent Jean comme prophète et vinrent joyeusement à lui pour se faire baptiser.

12. Quelle condition existait au temps de Jésus ? Quelle condition existe de nos jours ?

12 Les conducteurs religieux juifs ne comprenaient pas que les sacrifices d’animaux offerts chaque année par le grand prêtre ne pouvaient enlever les péchés du peuple. Un sacrifice humain parfait était nécessaire pour satisfaire aux exigences de la loi divine. Une vie humaine parfaite devait être immolée pour racheter ce qui avait été perdu par le péché d’Adam. Même les disciples ne pouvaient comprendre pourquoi il était nécessaire que Jésus mourût avant l’établissement de son royaume et la dispensation de ses bienfaits à tous les hommes obéissants. Ils voulaient lui donner immédiatement la royauté et restaurer la gloire terrestre d’Israël. Notons au passage qu’il existait alors une condition contraire à celle de nos jours, car la fausse religion enseigne depuis longtemps que les seules personnes devant être sauvées sont celles destinées pour le ciel et que le royaume de Dieu a uniquement trait aux bénédictions dans le ciel. Cependant le message divin actuel à l’adresse des hommes concerne un royaume céleste qui répandra ses bienfaits sur la terre. Il la remplira de gloire et la transformera en paradis où les hommes et les femmes obéissants vivront éternellement dans le bonheur en louant et en servant joyeusement Jéhovah.

13. Comment, pendant son séjour terrestre, Jésus remplit-​il d’autres conditions requises d’un bon ministre ? Quels en furent les résultats ?

13 Ainsi Jésus était parfaitement équipé pour le ministère. Il étudia profondément la Parole de Dieu, se rappelant ce qu’il avait lu et se conformant aux instructions écrites pour lui. Il rassembla aussi autour de lui de nombreux disciples et les forma pour le ministère. Au public il parlait en paraboles, mais à ses disciples il expliquait avec clarté les saines doctrines. En formant ses disciples en vue de leur œuvre Jésus se montra un homme très pratique. Il les emmena avec lui de ville en ville, de village en village et de maison en maison, leur montrant comment il fallait prêcher au peuple. Plus tard, après cette formation, il les envoya deux par deux, leur donnant ainsi l’occasion de se parfaire par des expériences personnelles. Les hommes qu’il instruisit ainsi devinrent des ministres compétents ayant les qualités requises pour le service.

14. Quel baptême reçurent les auditeurs de l’apôtre Pierre ?

14 Voyez Pierre par exemple. Le jour de la Pentecôte il prêcha devant un grand auditoire, sans doute le plus grand auquel il se fût jamais adressé. Son discours porta des fruits : trois mille personnes se convertirent et plus tard se firent baptiser (Actes 2:14-41). Ceux qui croient au baptême par aspersion plutôt qu’au baptême par immersion enseignent que Pierre a dû asperger la foule qui l’écoutait puisqu’il n’était pas possible d’immerger tant de personnes à Jérusalem. Ces personnes-​là font erreur, car il y avait dans Jérusalem et à proximité de nombreuses pièces d’eau où l’on pouvait immerger des foules de croyants. Voici comment Salomon parle des pièces d’eau qu’il construisit pour arroser ses jardins : “ Je me fis des jardins et des vergers, et j’y plantai des arbres à fruit de toute espèce ; je me créai des étangs, pour arroser la forêt où croissaient les arbres. ” (Eccl. 2:4-6). Trois de ces étangs ou pièces d’eau existent encore à Jérusalem. Ils étaient reliés par des conduites en argile cuite et mesurent 15 mètres de longueur, 6 de largeur et 3,50 de profondeur. À chaque bout il y a des marches en pierre. Outre ces pièces d’eau, il y avait encore le réservoir de Siloé où l’on pouvait facilement procéder à des immersions en grand nombre. L’apôtre Pierre n’a donc pas aspergé ses milliers d’auditeurs, qui furent sans aucun doute immergés dans l’eau. Ce fidèle apôtre était bien équipé pour le ministère. Avec l’aide de l’esprit de Jéhovah, Pierre se servit de la première des “ clés du royaume ” pour donner aux Juifs accès aux privilèges du Royaume. — Mat. 16:19.

15, 16. a) Quand et comment Jésus choisit-​il le dernier des douze apôtres ? b) Par quoi Paul s’identifia-​t-​il à un véritable ministre ?

15 Après la Pentecôte le message du Royaume se répandit rapidement, au grand déplaisir des ennemis de Jésus. Quelques hommes éminents de l’époque acceptèrent le message du Royaume et se mirent à le prêcher à leurs semblables. Parmi eux figurait un brillant jeune homme de Tarse, nommé Saul. Plus tard son nom fut changé en celui de Paul et il devint un des douze apôtres du Christ.

16 Paul fit une expérience merveilleuse qui entraîna sa conversion à la vérité. Parti pour persécuter des chrétiens, il eut, sur le chemin de Damas, une brève vision du Christ glorifié, qui lui dit qu’il était un vase choisi pour porter le message du Royaume devant de nombreux peuples. C’est enflammé de zèle que Paul entreprit le ministère. Après un temps passé à étudier les conditions requises pour le ministère, il se donna complètement au service de Jéhovah. Il se rendit dans des pays lointains, prêchant et enseignant la bonne nouvelle partout où le conduisait son apostolat. Un jour Paul arriva à Athènes où il devait attendre ses compagnons de service. Dans la synagogue de cette ville il s’efforça d’intéresser les Juifs parlant le grec au message du Messie, mais personne ne voulut l’écouter. Plus tard, sur la place publique, il eut l’occasion de discuter des Écritures avec certains philosophes, entrant ainsi en contact avec les épicuriens et les stoïciens. Les épicuriens ne croyaient pas que leurs nombreux dieux s’intéressaient beaucoup aux affaires de l’homme. Ils n’avaient qu’un but dans la vie : la satisfaction de leurs sens. Les stoïciens croyaient que toute la vie était gouvernée par le destin.

17. Paul se déroba-​t-​il à sa responsabilité de ministre devant l’attitude de certains de ses auditeurs, poussés par la curiosité ?

17 Ces deux groupes, apparemment tourmentés par la persistance de Paul, finirent par en avoir assez. Quelques-uns l’appelaient discoureur, d’autres se demandaient où il voulait en venir (Actes 17:18). C’est par mépris qu’ils l’appelèrent “ discoureur ” comme si l’apôtre voulait leur imposer une connaissance glanée un peu de tous les côtés. Pourtant ces philosophes étaient incapables de répondre aux questions de Paul ou de réfuter les arguments qu’il présentait sur Jésus et sa résurrection. En désespoir de cause, “ ils le prirent, et le menèrent à l’Aréopage, en disant : Pourrions-​nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu enseignes ? ” En ce temps-​là, une loi romaine ordonnait ceci : “ Nul n’aura des dieux séparés, ou nouveaux, ni ne devra adorer dans l’intimité des dieux étrangers à moins qu’ils soient publiquement autorisés. ” Paul se heurta pour la première fois à cette loi à Philippes où ses accusateurs s’adressèrent comme suit aux magistrats : “ Ces hommes troublent notre ville ; ce sont des Juifs, qui annoncent des coutumes qu’il ne nous est permis ni de recevoir ni de suivre, à nous qui sommes Romains. ” — Actes 17:19 ; 16:19-40.

18. En quel sens sont opposés ici Jérusalem et Athènes ?

18 Ainsi Paul se trouvait dans la ville qui pendant des siècles s’était glorifiée comme le centre de la culture, de l’éducation et de la liberté, et comme le modèle de la démocratie. Ses grands philosophes remplis de leur propre sagesse avaient attiré l’attention de tout le monde instruit. Les Athéniens avaient été un peuple riche et prospère. Mais maintenant Athènes était asservie à la sixième puissance mondiale, Rome. D’autre part, Paul était de Jérusalem, la ville sur laquelle Jéhovah avait placé son nom et où Jésus avait enseigné le peuple et introduit la vraie religion. En outre, Paul était un citoyen actif de la “ Jérusalem d’en haut ”, l’organisation de Jéhovah (Gal. 4:26). Qu’allait-​il résulter de la manifestation de la sagesse d’en haut ? Quelle allait être la réaction des représentants de la sagesse de ce monde ?

19-21. a) Quels hommes figuraient dans l’auditoire de Paul ? b) Comment Paul commença-​t-​il à éclairer ses auditeurs ?

19 L’Aréopage ou Colline de Mars où se réunissait autrefois le tribunal suprême de la célèbre ville n’était plus alors qu’un forum. Les épicuriens, habillés avec élégance et bien nourris, étaient assis sur les meilleurs sièges. Derrière eux se tenaient les stoïciens à la figure sérieuse, entourés de leurs élèves. Denys, un juge, était venu aussi pour entendre tout ce que Paul avait à dire. Même une femme, du nom de Damaris, figurait dans l’auditoire. (Le discours de Paul la convertira au Christ). Ainsi l’assistance comptait des représentants de la magistrature et de la société instruite de la ville décadente.

20 Quant à l’orateur, l’apôtre Paul, c’était un homme petit, vêtu sobrement et qui n’arrêtait pas les regards. Il avait passé quelque temps en prison avant de venir à Athènes et, par suite de ses voyages, ses vêtements étaient plus ou moins défraîchis. Il se tenait seul au milieu de tous ces hommes, sans aucun appui humain. Se laissa-​t-​il gagner par le découragement ? Non, car il était armé de l’épée de l’esprit, plus tranchante que la meilleure arme charnelle. Il savait comment s’en servir, car il possédait les qualités requises pour le ministère. Guidé par l’esprit de Dieu, il débuta en ces termes :

21 “ Hommes Athéniens, je vous trouve à tous égards extrêmement religieux. Car, en parcourant votre ville et en considérant les objets de votre dévotion, j’ai même découvert un autel avec cette inscription : À un dieu inconnu ! Ce que vous révérez sans le connaître, c’est ce que je vous annonce. ” (Actes 17:22, 23). Quelle entrée en matière ! Quelle façon de s’adresser à un groupe de philosophes ! Ces paroles venant de la part d’un “ discoureur ” soulevèrent toutes les curiosités. Nul ne s’attendait à un tel exorde. Par quelques simples paroles, l’apôtre Paul avait interverti les rôles. Les philosophes étaient devenus des “ discoureurs ” insensés et ignorants, tandis que le citoyen insignifiant de Jérusalem se révélait un maître. Les fiers Athéniens admettaient publiquement qu’ils adoraient un dieu qu’ils ne connaissaient pas. Paul le connaissait et commença à leur en parler. Sur la place publique, où se réunissaient régulièrement ces hommes pour instruire leurs disciples, il n’aurait pu leur parler de cette façon, mais ici Paul était l’orateur invité par eux, donc libre de dire ce qu’il lui plaisait.

22, 23. Comment Paul identifia-​t-​il avec tact le Dieu vivant ?

22 Imaginez les philosophes se disant l’un l’autre : “ Qui a eu l’idée d’inviter ici cet homme pour nous embarrasser ? ” Mais Paul ne faisait que commencer son exposé sur l’ignorance de ses auditeurs. Il poursuivit : “ Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans des temples faits de main d’homme ; il n’est point servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses. Il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure. Il a voulu qu’ils cherchassent le Seigneur... Bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous, car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. C’est ce qu’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : De lui nous sommes la race. ” Étaient-​ce là les paroles d’un petit “ discoureur ” de Jérusalem ? Oui, c’étaient des paroles de vie ! — Actes 17:24-28.

23 Paul cita alors, comme certains le prétendent, un poème d’Aratus de Cilice et aussi de Cléanthes : “ Commençons par Dieu. Que chaque mortel élève sa voix pour chanter les louanges éternelles de Dieu. Dieu remplit le ciel, la terre, la mer, l’air ; nous sentons son esprit se mouvoir en tous lieux, et de lui nous sommes la race. ” Ainsi l’orateur confirma ses paroles stupéfiantes non par des citations tirées des prophètes hébreux, que son auditoire n’aurait pas acceptées comme faisant autorité, mais en leur rappelant l’œuvre d’un auteur de leur propre race. Puis l’apôtre poursuivit en ces termes : “ Ainsi donc, étant la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, à de l’argent, ou à de la pierre, sculptés par l’art et l’industrie de l’homme. ” Les philosophes commençaient à être sur des épines. Si l’orateur s’arrêtait seulement de parler ! Comme ils auraient aimé partir sans être vus ! — Actes 17:29.

24, 25. a) Quelle condition requise par Jéhovah Paul souligna-​t-​il encore ? b) Quelle doctrine provoqua une réaction dans l’auditoire ?

24 Mais Paul ne leur avait pas tout dit. Usant de tact théocratique il continua à leur parler avec bienveillance. Si ces soi-disant sages étaient de bonne volonté, ils pourraient obtenir la vie. Voici ses paroles : “ Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts. ” — Actes 17:30, 31.

25 La résurrection des morts ? N’était-​ce pas stupéfiant ? Les philosophes athéniens se saisirent de cette occasion pour interrompre l’orateur. “ Les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t’entendrons là-dessus une autre fois. ” Ainsi brusquement, sans cérémonie, la majorité démocratique décida d’un accord unanime de lever la session. Nos “ sages ” pensaient qu’un Athénien intelligent ne pouvait croire à la résurrection. Ils faisaient erreur. Il est écrit en effet : “ Ainsi Paul se retira du milieu d’eux. Quelques-uns néanmoins s’attachèrent à lui et crurent, Denys l’aréopagite, une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux. ” (Actes 17:32-34). Un groupe fut organisé à Athènes et, grâce à la bonté imméritée de Jéhovah, même de nos jours des témoins de Jéhovah continuent à prêcher dans cette ville. Paul montra, en se servant avec courage de la Parole de Dieu, que la sagesse de ces Athéniens n’était que folie, tandis que la Parole de Dieu contenait le chemin de la vie. Elle seule demeurera éternellement. Cette expérience de Paul nous révèle qu’il possédait les qualités requises pour le ministère qui lui avait été confié. Il démasqua la fausse sagesse de ce monde et affermit la foi de ceux qui étaient conscients de leur dénuement spirituel.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager