Le service de pionnier est-il pour vous?
1 Il ne fait pas de doute que beaucoup d’entre vous se sont posé cette question: “Le service de pionnier est-il pour moi?” Cette pensée est louable, car elle révèle votre désir de participer dans une plus grande mesure encore à l’expansion de la bonne nouvelle du Royaume. D’ailleurs, l’offrande de soi à Jéhovah notre Dieu n’implique-t-elle pas que nous nous vouons à son culte de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force (Marc 12:30)? Toutefois, il est compréhensible que tous ne peuvent être pionniers. Certains d’entre nous ont une famille à charge ou d’autres obligations, tandis que d’autres ont une mauvaise santé ou prennent de l’âge. Cependant, il est indiscutable qu’un plus grand nombre de frères et sœurs pourrait connaître la grande joie de servir leur merveilleux Créateur dans le service de pionnier. C’est pourquoi nous désirons aborder ce sujet de façon réaliste en répondant à quelques questions qui ont été souvent posées. Voici l’une d’entre elles:
Q. 1 “J’AI ENTENDU DIRE QUE TOUT LE MONDE NE PEUT PAS ÊTRE PIONNIER. COMMENT PUIS-JE SAVOIR SI CE SERVICE ME CONCERNE OU NON?”
2 La réponse dépend dans une large mesure de votre situation et de vos responsabilités bibliques. À cause des circonstances de la vie, il est impossible à certains de rendre témoignage au Royaume dans cette activité au rythme de 90 heures par mois. Mais cela ne signifie pas qu’ils sont moins fidèles pour autant. Il y a par exemple de nombreuses maîtresses de maison, dévouées, excellentes épouses et mères chrétiennes, qui saisissent chaque occasion de prendre part à la prédication de la bonne nouvelle. Certaines d’entre elles passent de nombreuses heures chaque mois à parler de la vérité dans leur voisinage. Leur activité est productive et joyeuse puisqu’elle leur donne le privilège d’amener de nouvelles personnes à fréquenter la congrégation. Et, quand de temps à autre l’occasion se présente, elles effectuent le service de pionnier auxiliaire et récoltent les joies qui en résultent (Gal. 6:9). Bien que leur situation ne leur permette pas d’être pionniers ordinaires, elle ne les empêche pas d’édifier l’esprit pionnier dans la congrégation. Ces chrétiennes emmènent dans leur service des jeunes proclamateurs ou des nouveaux et les aident à devenir des enseignants capables. Elles les encouragent ainsi à entreprendre le service de pionnier auxiliaire ou celui de pionnier ordinaire.
3 Par contre, de nombreux frères et sœurs n’ont pas d’obligation familiale et sont en situation d’être pionniers. C’est pourquoi il est bien qu’ils s’examinent à nouveau et se posent cette question: Puis-je davantage prendre part à la prédication de la bonne nouvelle? Grâce à notre étude de la Parole de Dieu, nous comprenons tous que la période des “derniers jours” est bien avancée. C’est d’ailleurs pourquoi, en accord avec II Timothée 3:1-5, les conditions qui existent dans le système de Satan s’aggravent autour de nous. L’ennemi essaie d’engloutir tout le peuple de Dieu dans ce monde sans amour et matérialiste. Mais il n’y parviendra pas. Nous sommes séparés du monde et “voici la victoire qui a conquis le monde: notre foi”. (I Jean 5:4.) Ainsi, sur la base de cette foi, nous devrions nous efforcer de saisir tous les privilèges de service qui nous sont accessibles. Si rien ne nous empêche d’entreprendre le service de pionnier auxiliaire et, peut-être plus tard, celui de pionnier ordinaire, nous devrions le faire. Cela soulève une autre question:
Q. 2 “COMMENT PUIS-JE ÊTRE SÛR DE M’EN SORTIR MATÉRIELLEMENT SI JE DEVIENS PIONNIER?”
4 C’est également une épreuve pour notre foi. Que nous soyons proclamateurs dans la congrégation ou que nous puissions être pionniers, les paroles de Jésus consignées en Matthieu 6:30-33 s’appliquent à nous: “Si donc Dieu habille ainsi la végétation des champs, qui est là aujourd’hui et qu’on jettera demain au four, ne vous habillera-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi? Donc, ne vous inquiétez pas, en disant: ‘Qu’allons-nous manger?’ ou: ‘Qu’allons-nous boire?’ ou: ‘De quoi allons-nous nous vêtir?’ Ce sont là, en effet, toutes les choses que les nations recherchent avidement. Car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses. Continuez donc à chercher d’abord le Royaume et Sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées.” Ainsi donc, Dieu nous donne l’assurance qu’il nous fournira toutes les nécessités de la vie si nous le prenons au mot et si, avec foi, nous nous activons à faire sa volonté. Il bénira matériellement celui qui, étant en mesure d’arranger sa vie pour être pionnier, agit en conséquence. Parcourez le monde entier et vous ne rencontrerez jamais un pionnier fidèle forcé de mendier son pain! — Ps. 37:25, 26.
5 Pourquoi ne pas discuter pratiquement de cette question avec quelques-uns des pionniers joyeux de votre congrégation ou de votre circonscription, parmi ceux qui sont heureux dans ce service depuis deux, trois ans ou davantage, certains même depuis 20 ou 30 ans. Cela vous permettra de répondre avec plus de certitude à la question de savoir si le service de pionnier vous concerne ou non. Conversez avec ceux qui ont fait du service leur vie et qui continuent à se réjouir dans cette activité. Ils vous expliqueront comment ils s’y prennent. Ils vous parleront des premiers problèmes qu’ils ont dû surmonter ainsi que du programme qu’ils se sont établi pour ne rien négliger du service du champ et des réunions et pour remplir leurs autres obligations. Une fois que vous aurez commencé ce service, ces “vieux routiers” continueront sans aucun doute à vous donner de bons conseils. Ayez également foi que Jéhovah donne les moyens de surmonter des obstacles aussi importants que des montagnes. — Mat. 17:20.
6 Récemment en visite à Brooklyn, un surveillant de circonscription d’un pays d’Orient cita le cas d’une sœur qui prenait souvent part au service de pionnier auxiliaire. Son exemple montre ce que la foi peut faire. Elle vivait en Mandchourie lorsqu’elle apprit qu’une grande partie de sa famille avait été tuée par l’explosion de la bombe atomique sur Hiroshima. Cette nouvelle provoqua un tel choc sur son organisme que, peu après son retour au Japon, elle fut atteinte de paralysie complète et devint invalide. Elle connut alors la vérité et se fit baptiser. Comme le désir de partager ce glorieux espoir était puissant en elle! Puisqu’elle ne pouvait se servir que des muscles de son visage, elle apprit à écrire avec un crayon planté dans sa bouche et à orner de dessins magnifiques les lettres qu’elle envoyait aux personnes intéressées par le message du Royaume. Elle donnait également le témoignage aux nombreuses personnes qui lui rendaient visite chez elle. Lors de sa visite, le surveillant de circonscription examina son activité des six derniers mois et découvrit qu’elle passait en moyenne 106 heures dans le service chaque mois. Quel excellent exemple! Il nous montre qu’une foi invincible peut aider quelqu’un à surmonter les obstacles qui l’empêchent de participer dans une plus grande mesure à la prédication de la bonne nouvelle.
7 Les pionniers qui accomplissent leur service depuis longtemps vous feront le récit des succès qu’ils ont remportés grâce à leur foi. Ils vous parleront du temps où tout leur paraissait sombre. Néanmoins, ils ont poursuivi leur tâche et, souvent de la façon la plus inattendue, leurs problèmes trouvaient une solution. Ils pouvaient continuer à jouir de leur précieux privilège de service. Bien qu’ils aient été parfois las et exténués, Jéhovah a richement béni leur vie de sacrifices. Ils sont une illustration vivante de la promesse selon laquelle Jéhovah “donne de la force à celui qui est épuisé, et il fait abonder toute la vigueur chez celui qui est sans dynamisme.” — És. 40:29.
8 Il semble que les pressions de ce monde matérialiste affectent davantage certains frères que d’autres. Toutefois, nous devons avoir confiance qu’elles n’empêchent pas obligatoirement quelqu’un de devenir pionnier. Dans certains pays où les attraits matériels abondent, un grand nombre de nos compagnons entreprennent ce service. Par exemple, au Japon, actuellement plus de 25 pour cent des proclamateurs se réjouissent d’être pionniers, dans un service ou dans un autre. Pourquoi leur a-t-il été possible ainsi qu’à d’autres frères de par le monde d’entreprendre le service de pionnier?
9 Les pionniers réussissent parce que les mobiles qui les animent sont spirituels. On peut bien entendu dire la même chose de tous ceux qui servent Dieu de toute leur âme. En effet, nous sommes tous persuadés que nous vivons les “derniers jours”. Nous aimons Jéhovah et apprécions les dispositions qu’il a prises en vue de notre bonheur éternel. Nous ne pensons pas que nous avons une religion ‘comme tout le monde’. Bien que nous soyons environnés de nombreux biens matériels, nous faisons les efforts nécessaires pour qu’ils ne nous prennent pas à leur piège. Souvent, ceux qui décident d’être pionniers reconsidèrent leur situation matérielle. Ils développent une conception plus simple de la vie et sont travailleurs. En résumé, après un examen approfondi de leur situation, ils organisent leur vie de manière à être pionniers.
10 Dans les régions où il y a de nombreux pionniers, on observe fréquemment que les jeunes entrent dans ce service immédiatement à la fin de leur scolarité obligatoire et souvent parce que leurs parents leur ont donné ce but depuis leur enfance. Certains de ceux qui étudient avec nous peuvent dès à présent avoir pour objectif d’être pionniers après leur baptême. De nombreuses maîtresses de maison et pionniers du Japon trouvent très avantageux d’avoir un intérieur modeste et agencé simplement. Quand leurs enfants partent à l’école, elles nettoient la maison avec rapidité et efficacité, puis s’empressent d’aller dans le service. Le désir d’être pionnier a poussé des chefs de famille à accepter des emplois à mi-temps qui déplaisent généralement aux gens. C’est un travail qui les oblige peut-être à se lever tôt ou qui est désagréable en lui-même. Dans de nombreux cas, c’est en examinant leur situation matérielle avec un regard différent que quelques-uns ont pu servir Jéhovah davantage et être pionniers. Grâce à la foi, ces frères et ces sœurs ont atteint leur but. D’autre part, le service de pionnier leur a apporté des joies et des bénédictions. Vous est-il possible de réaliser cet objectif et de connaître les mêmes joies? C’est à vous d’examiner votre situation, de réfléchir sur les occasions qui se présentent et de décider. Mais, quelqu’un demandera alors:
Q. 3 “JE SUIS ADOLESCENT ET JE PEUX À PEINE PRÉVOIR CE QUE J’AIMERAIS FAIRE DANS SIX MOIS, DONC ENCORE MOINS ENVISAGER LE SERVICE DE PIONNIER COMME UNE CARRIÈRE QUI DURERA TOUTE MA VIE.”
11 En effet, le mot “carrière” évoque quelque chose de permanent et il est bien compréhensif que vous ne soyez peut-être pas préparé à cette idée. De plus, vous n’êtes sans doute pas familiarisé avec le travail qu’effectue un pionnier. Il se peut aussi que vous ayez songé à vous marier, à fonder une famille, et cette pensée a évidemment une incidence sur la possibilité que vous avez d’être pionnier. Ce sont là des réflexions personnelles tout à fait valables.
12 Par ailleurs, à l’approche de la fin de leurs études et au terme de celles-ci, de nombreux jeunes sont irrésolus devant l’avenir. En effet, jusqu’alors, d’autres se sont chargés de leur faire un emploi du temps et ils n’ont pas eu beaucoup de décisions à prendre concernant leur vie. Mais, c’est là une raison supplémentaire d’accorder un soin particulier à ce qu’ils vont faire par la suite.
13 Votre décision à cet égard donnera dans une large mesure une certaine direction à votre vie dans les prochaines années. Du reste, même si vos objectifs ne sont pas encore précis, vous désirez sans doute avoir une vie bien remplie et des activités qui vous récompensent de vos efforts. Au lieu de combler automatiquement le vide laissé par vos activités scolaires par un emploi à temps complet, pourquoi ne pas penser à effectuer le service de pionnier auxiliaire pendant quelques mois? Si vous aimez ce service, peut-être déciderez-vous de le poursuivre en étant pionnier ordinaire.
14 Après plusieurs mois ou une année de service, il est probable que vous aurez une idée plus précise de ce que vous voudrez faire de votre vie. Même si vous décidez de vous marier, pensez que de nombreux couples ont tiré un grand profit de l’expérience commune qu’ils ont acquise en étant pionniers au début de leur mariage; en effet, il n’est pas rare de voir un des conjoints ou même les deux poursuivre le service de pionnier après leur union.
15 En tout cas, que vous soyez célibataire ou marié, aucune formation professionnelle ni aucune autre activité ne vous façonneront ni ne vous mûriront comme le fera le service de pionnier. Vous acquerrez de l’expérience dans les contacts humains avec des gens d’origine et d’instruction variées; vous ferez face à des obstacles et les surmonterez par vous-même; vous développerez un sens de l’organisation et apprendrez la valeur de la discipline. Cette formation inestimable vous sera utile dans l’avenir. Et rappelez-vous que vous ne saurez jamais ce qu’est réellement ce service à moins de l’avoir éprouvé.
16 Au cours de la vie, la situation de chacun change. Souvenez-vous que personne ne sait de quoi demain sera fait. Il y a peu de choses dans la vie qui sont susceptibles de ne pas changer. Par conséquent, pourquoi ne pas examiner votre situation actuelle et considérer attentivement la question du service de pionnier? S’il n’y a que l’indécision qui vous arrête, pourquoi ne pas conformer votre vie à ce que vous savez être la volonté de Jéhovah pour notre époque? Peut-être le service de pionnier s’avérera-t-il être la meilleure carrière dans votre cas.
Q. 4 “J’AI ENTENDU DIRE QUE LES CONDITIONS REQUISES DU SERVICE DE PIONNIER PEUVENT DEVENIR UN VÉRITABLE FARDEAU POUR LE PIONNIER SI, À CAUSE DE LA MALADIE OU D’UN AUTRE PROBLÈME MAJEUR, IL NE PARVIENT PAS À ATTEINDRE LE NOMBRE D’HEURES DEMANDÉ.”
17 Il est exact que celui qui s’engage dans le service de pionnier est invité à passer au moins 90 heures par mois dans le service du champ ou 1 000 heures chaque année. Lorsque les conditions sont normales, la plupart des pionniers disent que c’est là un objectif raisonnable. Cela signifie qu’un pionnier ne passe que trois heures par jour en moyenne dans le champ. Bien entendu, des pressions se développeront facilement si vous ne vous organisez pas convenablement et si vous ne persistez pas dans la discipline.
18 Toutefois, de sérieux ennuis de santé ou un autre événement imprévisible peuvent aussi vous faire perdre beaucoup de temps dans l’œuvre du Royaume. Pour rattraper le temps perdu, vous auriez à donner chaque jour le témoignage pendant cinq ou six heures ou même davantage, et cela pendant plusieurs mois. Prenons le cas d’un pionnier qui a un retard de cent heures ou plus dès le début de l’année de service en raison d’une circonstance imprévue. Puis, au cours de l’année, alors qu’il travaille pour rattraper le temps perdu, que fera-t-il si un autre problème grave surgit et lui donne un retard encore plus considérable? Ce retard, ajouté au fait qu’il s’efforce de subvenir à ses besoins par un travail à temps partiel, pourrait devenir pour ce pionnier consciencieux un véritable fardeau et un problème pénible. Apparemment, beaucoup décident de ne pas devenir pionniers parce qu’ils se soucient de ce qui pourrait éventuellement leur arriver. Y a-t-il une solution?
19 Oui. Nous aimerions vous faire savoir que, si vous êtes temporairement malade ou si, pour une raison impérative, il vous est impossible d’atteindre pendant quelques mois le nombre minimum d’heures requis, vous pourrez demander au collège des anciens de votre congrégation d’écrire à la Société une lettre, qu’ils joindront à votre rapport, exposant le problème de façon détaillée. Si, après mûre réflexion, les anciens pensent qu’il y a lieu de vous permettre de continuer votre service de pionnier sans vous préoccuper de rattraper le temps perdu, ils nous en feront la recommandation et nous serons alors très heureux de tenir compte de votre situation.
20 Dans la disposition actuelle, il est requis des pionniers de passer 1 000 heures par an dans le service du champ. Naturellement, on ne s’attend pas à ce qu’ils aient du retard dans ce nombre d’heures parce qu’ils consacrent une partie du temps dû au service du champ à des activités qui ne sont pas essentielles. De plus, si la cause du retard est un emploi du temps médiocre ou un manque de discipline, le pionnier devrait se faire un devoir de rattraper le temps perdu. Cependant, imaginons qu’exceptionnellement il tombe malade, ait un accident ou que des problèmes graves surgissent soudainement dans sa famille; soyez assuré que ces difficultés seront alors prises en considération. Nous pensons qu’en ôtant de leur esprit quelques motifs d’inquiétude, cette disposition aidera les pionniers qui ont de bonnes raisons que l’on tienne compte de leur situation.
21 Un grand nombre de pionniers servent Jéhovah avec zèle depuis des années et, de tout leur cœur, ils veulent continuer leur service. C’est un désir que nous partageons. Mais qu’en est-il de celui qui se rend compte qu’il lui sera impossible de remplir les conditions requises pendant une longue période de temps? En ce cas, la voie de la sagesse consistera probablement à reprendre l’activité de proclamateur au gain de la congrégation et à effectuer chaque fois que cela sera possible le service de pionnier auxiliaire.
22 Cependant, nous pensons que cet examen supplémentaire des problèmes que connaissent les pionniers encouragera ceux qui sont déjà engagés dans cette œuvre à persévérer dans leur service sacré. Nous espérons aussi que, pour ceux qui ont ce service en vue, un obstacle éventuel aura été enlevé et leur permettra de prendre une décision positive.
Q. 5 “J’AIMERAIS RESSENTIR LE BONHEUR D’ACCOMPLIR QUELQUE CHOSE QUI EN VAILLE LA PEINE. EST-CE QUE LE SERVICE DE PIONNIER ME DONNERA CE GENRE DE SATISFACTION?”
23 Eh bien, qu’est-ce qui vous rend heureux? Le Sermon sur la montagne de Jésus indique neuf manières d’être heureux (Mat. 5:3-12). Certaines des choses dont parle Jésus peuvent ou non vous apparaître comme étant une source de bonheur. Mais en réfléchissant à ces “bonheurs”, leurs principes de base ne frappent-ils pas juste? Ils montrent que ni la situation présente de notre vie, sujette aux “temps et événements imprévus”, ni des actions purement humanitaires n’apportent le véritable bonheur.
24 Jésus enseigne plutôt que le bonheur complet découle d’activités qui ont trait au culte de Jéhovah et à l’accomplissement de ses promesses. C’est en faisant ce que nous savons être profondément juste que nous sommes heureux. Bien sûr, il y a de nombreuses choses qui nous apportent une mesure de bonheur, mais nous ne sommes pleinement heureux que si nous ajoutons à notre vie un but utile, celui de poursuivre des biens spirituels. Jésus a sagement mis en évidence qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à simplement jouir des choses de la vie. Il n’y a certainement pas de plus grand don que nous puissions faire aux hommes que l’espoir de la vie éternelle. — Actes 20:35.
25 Mais, direz-vous, comment le service de pionnier me fera-t-il ressentir le bonheur de faire quelque chose de vraiment utile quand je sais que des proclamateurs ont davantage de succès dans l’aide qu’ils apportent aux gens pour connaître la vérité que certains pionniers?
26 Tout d’abord, il serait bien de mettre en lumière ce qu’on entend par “accomplir quelque chose qui en vaille la peine”. On n’évalue pas toujours le succès d’après les résultats extérieurs. Certaines personnes, en raison de leur personnalité ou de leurs capacités naturelles, convainquent facilement d’autres à accepter la souveraineté de Jéhovah et sont vraiment bénies pour leur travail. Mais ce n’est pas le nombre qui compte pour Jéhovah. Ce qui lui importe plutôt, c’est que nous agissions de tout notre cœur pour faire connaître et honorer son nom.
27 Et parfois les résultats ne sont pas tout de suite apparents. Il se peut que notre travail ait une action bénéfique et considérable même s’il ne semble pas que nous soyons aussi productifs que d’autres. Cette idée a été mise en relief par l’homme sage en Ecclésiaste 11:6: “Au matin sème ta semence et jusqu’au soir ne laisse pas reposer ta main, car tu ne sais pas où cela aura du succès, soit ici, soit là, ou si tous les deux seront également bons.”
28 Si votre bonheur éternel découle des choses précieuses et durables plutôt que des bienfaits éphémères qu’offre le monde, si vous êtes persuadé que le Royaume de Jéhovah fera bientôt vivre dans l’abondance tous ceux qui le servent, et si votre situation vous permet de faire connaître ces vérités à d’autres dans une plus grande mesure, alors, oui, le service de pionnier donnera à votre vie une direction qui vous rendra heureux.
Q. 6 “ÊTRE PIONNIER OU NON — CE N’EST PAS MON AFFAIRE PUISQUE, APRÈS TOUT, CE N’EST PAS UNE CONDITION REQUISE POUR RECEVOIR LA VIE ÉTERNELLE.”
29 C’est vrai, le service de pionnier n’est pas une condition requise pour recevoir la vie éternelle. Mais servir Dieu avec un cœur entier et de toute son âme en est une. On peut appliquer le principe renfermé en II Corinthiens 9:7 au service de pionnier: “Que chacun fasse comme il l’a résolu en son cœur, non avec regret ni par contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie.” Par conséquent, si quelqu’un décidait à votre place que vous devriez être pionnier, il en viendrait à juger votre situation et votre cœur, et c’est quelque chose que les hommes n’ont pas le droit de faire.
30 Il est évident qu’il appartient à chacun de faire un choix, selon les mobiles de son cœur et sa situation. “Que chacun constate ce qu’est son œuvre personnelle,” écrit Paul, “et alors il aura sujet d’exulter par rapport à lui seul et non par comparaison à un autre.” — Gal. 6:4.
31 Ainsi, à la question de savoir qui doit être pionnier, nous devons admettre que chacun doit répondre personnellement. Mais nous espérons que les renseignements que nous vous avons donnés vous aideront à examiner cette importante question avec le bon point de vue. En réfléchissant à certains indices révélateurs, nous serons mieux à même de prendre une bonne décision.
32 Si, par exemple, vous êtes très attiré par “la bonne vie” et désirez être entouré de biens matériels, il est alors probable que le service de pionnier éveillera peu d’écho en vous. Il faut un esprit de sacrifice pour passer 90 heures par mois dans l’œuvre consistant à faire des disciples tout en s’acquittant d’autres responsabilités dans ce système de choses. Cela ne veut pas dire que les pionniers recherchent à plaire à Dieu en s’imposant des privations. Les pionniers équilibrés se gardent de tout excès dans un sens comme dans l’autre.
33 Réfléchissez également aux raisons qui vous poussent à envisager le service de pionnier. Vos mobiles sont-ils spirituels? Pour ceux qui n’entreprennent pas ce service animés de mobiles entièrement spirituels, le service de pionnier perd vite de son attrait. Leur intérêt tombe rapidement devant la réalité du travail qu’il représente. Si par exemple quelqu’un devient pionnier pour la simple raison que ses meilleurs amis le sont, il ne peut pas avoir de base solide pour persévérer.
34 Le service de pionnier ne devrait jamais non plus donner à quelqu’un l’impression qu’il est supérieur aux autres. Celui qui aurait cet état d’esprit prétendrait en quelque sorte que lui, au contraire de ceux qui ne sont pas pionniers, sert Dieu de toute son âme. Une telle attitude serait dangereuse à adopter. Paul déclara à ce sujet: “Qui es-tu pour juger le domestique d’autrui? C’est devant son propre maître qu’il se tient debout ou qu’il tombe.” — Rom. 14:4.
35 D’un autre côté, si vous êtes disposé à donner la primauté à l’aide à apporter aux hommes pour les amener à connaître Dieu et ses desseins, dans ce cas, le service de pionnier mérite toute votre attention. Pour remplir les conditions requises, il vous faudra naturellement organiser votre vie et faire les sacrifices qui s’imposeront.
36 Si vous hésitez pour la simple raison que vous doutez de vos capacités ou êtes incertains de ce que l’avenir vous réserve, nous ne pouvons que vous recommander les conseils que Jéhovah donne à ceux qui font leur part et qui, pour le reste, lui font confiance: “Mettez-moi à l’épreuve (...) pour voir si je ne vous ouvrirai pas les écluses des cieux et si je ne viderai pas sur vous une bénédiction jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pénurie.” — Mal. 3:10.
Le service de pionnier est-il pour vous? Si ces renseignements vous permettent de répondre maintenant par l’affirmative, alors nous partageons votre joie. Attendez-vous à connaître, si vous décidez d’être pionnier, un des plus joyeux privilèges qui soient.