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  • Un Dieu unique en trois personnes?

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  • Un Dieu unique en trois personnes?
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1984
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1984
w84 15/11 p. 27-31

Un Dieu unique en trois personnes?

LA TRINITÉ... Sans doute en avez-​vous déjà entendu parler, car cette doctrine est enseignée dans toute la chrétienté. Mais quel prix les Églises lui attachent-​elles au juste? Question plus essentielle encore, la Parole de Dieu, la Bible, divise-​t-​elle aussi l’Être suprême en trois personnes?

“Le terme Trinité désigne la doctrine fondamentale de la religion chrétienne, la vérité selon laquelle dans l’unité de la Divinité on distingue trois Personnes (...). Ainsi, pour reprendre le symbole d’Athanase ‘Dieu est le Père; Dieu, le Fils; Dieu, le Saint-Esprit: et il n’y a pas trois Dieux, mais un seul Dieu’. (...) Telle est, selon l’Église, la révélation de la nature divine que Jésus Christ, le Fils de Dieu, est venue apporter au monde. C’est cette révélation que l’Église propose à l’homme comme fondement de toute sa dogmatique.” — The Catholic Encyclopedia.

La doctrine de la Trinité ne constitue pas seulement le “fondement” de toute la “dogmatique” catholique. Son acceptation est aussi l’une des principales conditions requises des confessions qui désirent appartenir au Conseil œcuménique des Églises. Incontestablement donc, la Trinité mérite d’être regardée comme la “doctrine fondamentale” des religions de la chrétienté: Les Églises catholique, orthodoxe et protestantes y souscrivent. Mais s’agit-​il pour autant d’une “vérité”, comme l’affirme l’encyclopédie précitée?

Un dogme théologique et non biblique

À l’article “Trinité”, un ouvrage protestant (The Illustrated Bible Dictionary) remarque: “Le mot Trinité ne figure pas dans la Bible (...). Il n’a été officiellement introduit dans le vocabulaire théologique de l’Église qu’au IVe siècle (...). Bien que les Écritures ne nous livrent aucune formulation de cette doctrine, elles renferment néanmoins tous les éléments dont la théologie s’est servie pour la construire.”

Quels sont les théologiens qui ont été les premiers à employer le mot “trinité” dans leur œuvre de ‘construction’ doctrinale? The Catholic Encyclopedia répond: “Jusqu’à présent on n’a trouvé dans l’Écriture aucun terme particulier qui englobe les trois Personnes divines. Le mot trias (dont trinitas est la traduction latine) se rencontre pour la première fois chez Théophile d’Antioche vers 180 ap. J.-C. (...) Peu après, il apparaît sous sa forme latine, trinitas, dans les œuvres de Tertullien.” Cependant, la triade de Théophile se composait de ‘Dieu, de Sa Parole et de Sa sagesse’. Elle n’avait donc qu’un lointain rapport avec celle de la chrétienté! Quant à Tertullien, la même encyclopédie explique que “son enseignement trinitaire est incohérent”, entre autres choses parce que d’après lui “il fut un temps où le Fils n’existait pas”. Par conséquent, le moins que l’on puisse dire, c’est que contrairement à la chrétienté contemporaine ces deux hommes ne voyaient pas en Dieu un Père, un Fils et un Saint-Esprit coéternels.

Pourtant, le mot “trinité” est resté. Par la suite, les théologiens ont ‘construit’ pierre à pierre la doctrine qu’il désigne actuellement. Mais l’ont-​ils bâtie sur le fondement de la Bible ou sur celui de la théologie philosophique? L’Encyclopédie britannique penche pour la seconde hypothèse. Voici ce qu’on y lit: “La théologie chrétienne a choisi la métaphysique [ou philosophie] néo-platonicienne de la substance et des hypostases [essences ou natures] comme point de départ pour interpréter le rapport qui existe entre le ‘Père et le Fils’.” Le problème majeur des théologiens était de présenter “Dieu le Père”, “Dieu le Fils” et “Dieu le Saint-Esprit” non comme trois Dieux, mais comme un seul. Pendant des années, ils ont disputé si les personnes de la Trinité étaient de substance semblable (en grec homoïousia) ou de même substance (homoousia). Cette controverse a été tranchée en faveur de l’homoousia au concile de Nicée, en 325, puis à celui de Constantinople en 381.

L’Encyclopédie britannique poursuit ainsi: “Dès le début, les deux parties en présence [à Nicée] ont pris pour cheval de bataille le concept néo-platonicien de la substance, qui était étranger au Nouveau Testament. Il n’est donc pas étonnant que le reste de leur débat, toujours fondé sur la métaphysique de la substance, ait mené à l’élaboration de concepts qui ne s’appuyaient nullement sur le Nouveau Testament.” Par conséquent, l’idée même d’un Dieu en trois personnes consubstantielles est un pur produit de la théologie philosophique. Elle n’a pas sa source dans les Écritures.

En voulez-​vous des preuves? Considérons pour cela les deux grandes parties de la Bible qu’on appelle communément l’Ancien et le Nouveau Testament.

La Trinité et l’“Ancien Testament”

Le Dictionnaire de théologie catholique, un ouvrage de référence en 15 volumes, avoue: “Il semble incontestable que la révélation du mystère de la Trinité n’a pas été faite aux Juifs.” The Illustrated Bible Dictionary renchérit par ces mots: “Il importe de se souvenir que l’A[ncien] T[estament] a été écrit avant que la doctrine de la Trinité ait été clairement révélée.” Pourtant, peut-​on vraiment penser qu’avant l’avènement du christianisme les vrais adorateurs étaient dans l’ignorance au point de n’adorer qu’un tiers du vrai Dieu? Sans doute conviendrez-​vous que cela paraît absurde. Ils savaient très bien à qui ils rendaient un culte. — Psaume 95:6, 7.

Malgré tout, il est des trinitaires qui essaient d’asseoir leur conception de la divinité sur les Écritures hébraïques (l’“Ancien Testament”). Par exemple, d’aucuns rappellent que le mot hébreu rendu par “Dieu” apparaît souvent au pluriel (ʼÈlohim). Mais ils semblent oublier que ce terme est utilisé de la même manière lorsqu’il se rapporte à des divinités païennes comme Dagon (I Samuel 5:7) ou Mardouk (Daniel 1:2), qui n’étaient cependant pas des triades. À ce sujet R. Girdlestone, professeur à l’université d’Oxford, précise ce qui suit dans son livre Synonyms of the Old Testament: “Nombre de critiques dont l’orthodoxie [trinitaire] est au-dessus de tout soupçon estiment toutefois qu’il est plus judicieux de s’en tenir à la position que des théologiens tels que Cajetan dans l’Église de Rome et Calvin chez les protestants ont jugé bon d’adopter, en considérant cette forme comme un pluriel de majesté.” Ces théologiens trinitaires ont certainement compris, en effet, que s’ils voyaient dans le vocable ʼÈlohim un pluriel numérique (à traduire par “dieux”), ils se feraient du même coup polythéistes!

Certains tenants de la Trinité ont également tiré des Écritures hébraïques les deux arguments suivants: 1) Le Christ est appelé prophétiquement Emmanuel en Ésaïe 7:14. 2) Ésaïe (9:6) lui donne aussi le titre de “Dieu puissant”.

Le nom Emmanuel a pour sens “avec nous est Dieu”. Néanmoins, cela ne veut absolument pas dire que le Christ soit Dieu. À l’évidence, Élihu n’était pas Dieu, et pourtant son nom signifiait “Dieu, c’est lui”. (Job 32:1, 2.) Pour ce qui est du second argument, si les Écritures appliquent le titre de “dieux” à de misérables juges humains (Psaume 82:1-7), n’est-​il pas logique que le propre Fils de Dieu soit qualifié de “Dieu puissant” (en hébreu ʼÉl Gibbôr)? Notez toutefois qu’il ne porte jamais le titre de “Dieu Tout-Puissant” (ʼÉl Shadday), lequel désigne exclusivement Jéhovah. À propos de ces deux arguments, The Catholic Encyclopedia admet: “Malgré toute la grandeur de ces titres, les Juifs n’en ont pas inféré que le Sauveur à venir serait Dieu en personne.” Quant à nous, nous ne sommes pas plus autorisés qu’eux à en tirer une telle conclusion. Résumant les prétendues “preuves” de la Trinité puisées dans l’Ancien Testament, la Cyclopædia de M’Clintock et Strong, ouvrage protestant, conclut: “Il ressort qu’aucun des passages de l’Ancien Test[ament] cités à l’appui de la Trinité n’est probant (...). L’Ancien Test[ament] ne nous fournit pas de témoignage clair ou marqué sur cette question.”

Et le “Nouveau Testament”?

Nous avons déjà vu que les théologiens ont dû emprunter un concept à la philosophie grecque pour ‘construire’ la doctrine qui nous peint un Dieu en trois personnes de même substance. Un ouvrage suisse intitulé Vocabulaire Biblique va jusqu’à déclarer: “Aucun écrit néotestamentaire n’apporte l’affirmation explicite du caractère trinitaire de Dieu.” Le New International Dictionary of New Testament Theology confesse également: “La doctrine de la Trinité n’est pas énoncée sous sa forme définitive dans le N[ouveau] T[estament].” Puisqu’il en est ainsi, les partisans de ce dogme ont dû se rabattre sur des raisonnements artificiels pour donner à certains versets des Écritures grecques chrétiennes un tour trinitaire. Examinons quelques-uns de ces passages.

On peut les répartir en deux catégories: 1) Ceux qui réunissent Dieu, son Fils et l’esprit saint, et 2) ceux qui ne mentionnent que deux de ces trois éléments.

Dans le premier groupe figurent les textes qui sont censés contenir une formule trinitaire. Il s’agit de Matthieu 28:19 (Père, Fils, esprit saint), I Corinthiens 12:4-6 (esprit, Seigneur, Dieu), II Corinthiens 13:14 ([13 dans un certain nombre de versions] Jésus Christ, Dieu, esprit saint), Galates 4:4-6 (Dieu, Fils, esprit du Fils), Éphésiens 4:4-6 (esprit, Seigneur, Dieu) et I Pierre 1:2 (Dieu, esprit, Jésus Christ).

Le seul fait que l’on parle de Dieu, de son Fils et de l’esprit saint ensemble prouve-​t-​il que ceux-ci participent de la même divinité, qu’ils sont rigoureusement égaux et coéternels, comme le voudrait le dogme de la Trinité? Dans ce cas, on pourrait tout aussi bien affirmer que l’Être divin se compose de Dieu, du Christ et des anges (voir Marc 13:32; I Timothée 5:21). Du reste, la Cyclopædia de M’Clintock et Strong reconnaît ce qui suit au sujet de la formule baptismale de Matthieu 28:19, à laquelle quelques-uns recourent pour défendre la Trinité: “L’association de ces trois éléments ne prouve ni leur personnalité ni leur égalité.” À l’instar de tous les autres passages renfermant des formules dites “trinitaires”, ce texte ne démontre aucunement la doctrine de la Trinité. Dans son Theological Dictionary of the New Testament, Gerhard Kittel déclare franchement: “En réalité, le N[ouveau] T[estament] n’évoque jamais l’idée d’une trinité. C’est en vain que nous la chercherions dans les formules ternaires du N. T.”

Un Dieu “en deux personnes”?

La seconde catégorie de passages que les partisans de la Trinité invoquent à l’appui de leur dogme témoigneraient tout au plus, si on les interprétait dans ce sens, en faveur d’une divinité double. Pourquoi? Parce qu’ils ne parlent même pas de l’esprit saint. Dès lors, tout ce qu’on pourrait à la limite en déduire, c’est que Dieu et le Christ ne font qu’un. Cependant, si on les considère avec un tant soit peu d’objectivité, on s’aperçoit que ces textes n’apportent pas la moindre contribution à l’idée d’un Dieu en trois personnes consubstantielles. À titre d’exemple, analysons deux des passages les plus souvent cités à ce propos dans les ouvrages de théologie.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les théologiens ne semblent pas compter le premier verset Jn 1:1 de l’Évangile selon Jean parmi les preuves les plus solides de la Trinité. Tout d’abord ils sont déçus de ce que, pour reprendre l’expression du Dictionnaire de théologie catholique, “le Saint-Esprit n’est pas mentionné dans ce prologue [Jean 1:1-18]”. Il leur faudrait se contenter d’une “Trinité de deux personnes”, ce qui serait un non-sens. De plus, si la leçon trinitaire de ce texte (“la Parole était Dieu”) donne au lecteur l’impression que la Parole était vraiment Dieu en personne, cette interprétation est exclue puisque le même verset précise que “la Parole était avec Dieu”. Or “cette préposition [“avec”, littéralement “vers”] suppose des relations et, partant, une personnalité distinctea”. Aussi le professeur B. Westcott s’empresse-​t-​il de préciser que la proposition traduite par “la Parole était Dieu” définit “la nature de la Parole et non son identité”. Très juste. Seulement cette nuance, qui ressort bien de l’original grec, est totalement absente de la plupart des versions. Il est toutefois quelques biblistes moins asservis au dogme trinitaire pour traduire: “Le Verbe était un être divin”, ou: “La Parole était d’essence divine.” Dans le Journal of Biblical Literature (volume 92, 1973), Philip Harner écrit: “Cette proposition pourrait être rendue comme suit: ‘La Parole était de la même nature que Dieu.’” Dès lors, Jean 1:1 ne prouve pas l’existence d’un Dieu en deux personnes, et moins encore celle d’une trinité.

Néanmoins, si l’on en croit l’ouvrage intitulé A Catholic Dictionary, c’est en Romains 9:5 que les trinitaires trouvent “la plus claire affirmation de la divinité du Christ qui figure dans Saint Paul, et même dans tout le N[ouveau] T[estament]”. Une partie de ce verset se présente comme suit dans Votre Bible (une traduction catholique): “Le Christ, qui est au-dessus de tout, Dieu béni dans tous les siècles. Amen!” Cependant, le New International Dictionary of New Testament Theology signale que, même si cette leçon trinitaire devait être retenue, elle “ne ferait pas du Christ l’égal absolu de Dieu. Elle le montrerait seulement comme un être de nature divine, car le mot théos [Dieu] y apparaît sans article. Toutefois, nulle part ailleurs Paul n’exalte le Christ à ce point, ce qui nous donne de fortes raisons de penser que cette déclaration est plutôt une doxologie [ou une louange] adressée à Dieu”. Il n’est pas jusqu’au Catholic Dictionary qui ne reconnaisse: “Nous n’avons aucune raison grammaticale ou contextuelle qui nous empêche de traduire: ‘Dieu, qui est au-dessus de tout, soit béni à jamais. Amen!’” Voilà sur quoi repose “la plus claire affirmation de la divinité du Christ”! — Voir Romains 9:5 dans Le Livre, éditions Farel; Bible du Centenaire; Oltramare, ainsi que les notes en bas de page qui accompagnent ce verset dans la Bible en français courant; Decoppet; Segond révisée; Synodale. Pour ce qui est des versions catholiques, voir la New American Bible.

Dieu unique ou divinité triple?

Les défenseurs de la Trinité invoquent encore d’autres passages des Écritures dans l’espoir d’étayer ce qu’ils considèrent comme la “doctrine fondamentale de la religion chrétienne”. Après en avoir étudié plusieurs, le professeur Johannes Schneider conclut comme suit son article “Dieu” dans le New International Dictionary of New Testament Theology: “Ce qui précède démontre à l’évidence que le christianisme primitif n’avait pas défini une doctrine de la Trinité semblable à celle qui devait être élaborée formellement dans les credo ultérieurs de l’Église.”

Alors, Dieu unique ou divinité triple? Pour les premiers chrétiens, la réponse ne faisait pas de doute. L’apôtre Paul l’avait énoncée en ces termes on ne peut plus nets:

“Nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde et qu’il n’y a pas d’autre Dieu, hormis un seul. Car, bien qu’il y ait ceux qu’on appelle ‘dieux’, soit au ciel, soit sur la terre, tout comme il y a beaucoup de ‘dieux’ et beaucoup de ‘seigneurs’, cependant pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui sont toutes choses, et nous pour lui; et il n’y a qu’un seul Seigneur, Jésus Christ, par l’entremise de qui sont toutes choses, et nous par son entremise.” — I Corinthiens 8:4-6.

Il est vrai que la Bible parle du “Père”, du “Fils” et de “l’esprit saint”. Mais elle n’en fait pas pour cela une divinité trine. D’après les Écritures, quel est donc le “seul Dieu et Père de tous”? Qui est le “seul Seigneur”? Qu’est-​ce que le “seul esprit”? Autant de questions auxquelles nous nous efforcerons de répondre dans notre prochain numéro. — Éphésiens 4:4-6.

[Note]

a The Expositor’s Greek Testament, édité par W. Robertson Nicoll, réimpression de 1967, tome I, page 684.

[Illustration, page 29]

Jésus a ordonné à ses disciples de ‘baptiser au nom du Père, du Fils et de l’esprit saint’. Voulait-​il dire que Dieu se composait de trois personnes?

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