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La soumission aux autorités est profitableLa Tour de Garde 1963 | 15 mars
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4. Pourquoi est-il dit dans Romains 13:4 que les chrétiens doivent sans cesse faire le bien afin d’être loués ?
4 Les témoins de Jéhovah cherchent à être loués par leur Dieu, Jéhovah, plutôt que par les hommes. Dès lors, pourquoi doivent-ils sans cesse faire le bien afin d’être loués par l’“ autorité ” politique ? Romains 13:4 (NW) répond comme suit à cette question : “ Car elle [l’autorité, éxousia] est pour toi ministre [diakonos] de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais ce qui est mal, sois dans la crainte : car ce n’est pas sans dessein qu’elle [l’autorité, éxousia] porte l’épée ; car elle est [non Dieu, mais] ministre de Dieu, vengeur pour exprimer le courroux sur celui qui pratique ce qui est mal. ”
5. Comment le gouvernement ou “ autorité ” perse agit-il en “ ministre de Dieu ” vis-à-vis du reste juif qui devait reconstruire le temple ?
5 Avant l’ère chrétienne, le roi Cyrus de Perse fut un ministre de Jéhovah pour le bien des Juifs en captivité à Babylone. En tant que ministre de Dieu, Cyrus permit à un fidèle reste des Juifs de retourner à Jérusalem pour reconstruire le temple et rétablir le culte de Jéhovah. Dans son édit de libération, Cyrus déclara à propos de Jéhovah Dieu : “ Il m’a commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem en Juda. ” (II Chron. 36:22, 23 ; Esdras 1:1-4). À cet égard, Cyrus fut “ ministre de Dieu ”, sans, pour autant, se convertir à la religion des Juifs. Douze années après la publication de cet édit, les rapatriés juifs durent demander d’ouvrir une enquête afin de retrouver dans les archives le document en question, car leurs ennemis les empêchaient d’achever le temple. L’enquête leur donna gain de cause et le gouvernement perse ordonna aux obstructionnistes de cesser leur opposition, ce qui permit au peuple de Dieu d’achever les travaux quatre années plus tard. — Esdras 5:17 à 6:15.
6. Plus tard, comment l’“ autorité ” perse soutint-elle les activités du temple et comment empêcha-t-elle le massacre du peuple de Dieu ?
6 Par la suite, le roi de Perse envoya le copiste biblique Esdras à Jérusalem muni d’un don du roi, de ses conseillers et des princes, pour la maison de Jéhovah. Le roi rédigea également une lettre d’instructions exemptant de tout impôt les prêtres et les autres serviteurs du temple (Esdras 7:11, 24 ; 8:25-30). De même, au temps de la reine Esther, son mari, roi de Perse, agit comme serviteur de Dieu en faisant exécuter Haman, l’ennemi des Juifs. Le même roi autorisa les Juifs, sous la direction de la reine Esther et de son cousin, Mardochée, promu au rang de premier ministre, à défendre leur vie et à tuer ceux qui agiraient conformément à la loi inique d’Haman et qui essaieraient de détruire le peuple de Dieu. — Esther 7:5 à 9:17.
7, 8. a) Est-ce uniquement quand elle joue un rôle prophétique qu’une autorité du monde agit comme “ ministre de Dieu ” à l’égard des chrétiens ? b) Comment divers incidents dans le ministère de Paul montrent-ils si l’“ autorité ” est un ministre pour le bien ou pour le mal ?
7 Cependant, ce n’est pas seulement quand elle joue un rôle dans une figure prophétique ou qu’elle accomplit une prophétie biblique qu’une “ autorité ” du monde agit comme ministre de Dieu pour le bien des chrétiens. Elle le fait également tous les jours, dans les choses courantes de la vie. Les chrétiens, tout comme les autres sujets ou citoyens, profitent du bon fonctionnement de l’“ autorité ”. Grâce à qui l’apôtre Paul fut-il sauvé de l’émeute des Juifs dans le temple de Jérusalem ? Ne fut-ce pas par la cohorte, représentant l’autorité romaine ? Qui transféra Paul clandestinement de Jérusalem à Césarée pour contrecarrer un complot des Juifs visant à le faire mourir ? À qui Paul en appela-t-il, au grand prêtre juif ou à l’autorité gentile ? Qui fit voyager Paul gratuitement de Césarée à Rome pour lui permettre de témoigner dans cette dernière ville ? Qui empêcha Paul d’être tué avec les autres prisonniers avant le naufrage du bateau ? Qui permit à Paul de demeurer comme prisonnier “ dans une maison qu’il avait louée ”, en attendant de comparaître devant César Néron ? Ce furent toujours les représentants de l’“ autorité ” romaine. — Actes 21:31 à 28:31.
8 Selon une tradition, ce fut l’autorité romaine qui acquitta Paul quand il fut accusé faussement par les Juifs, ce qui permit à l’apôtre d’agir pour “ la défense et l’établissement légal de la bonne nouvelle ”. (Phil. 1:7, NW.) Les questions suivantes se posent donc : Dans tous les cas susmentionnés, de qui l’autorité romaine était-elle le ministre, de Dieu ou du Diable ? Eu égard à la cause du christianisme, l’“ autorité ” servait-elle comme ministre pour le bien ou pour le mal ?
9, 10. a) Dans quel sens l’“ autorité ” ne devient-elle pas “ ministre de Dieu ” ? b) Puisqu’elle est “ pour toi ministre de Dieu pour ton bien ”, comment les chrétiens peuvent-ils profiter de l’“ autorité ” ?
9 Bien entendu, personne ne prétend que l’“ autorité ” se convertit au christianisme et devint un prédicateur ou ministre de Dieu voué et baptisé, pas plus que le roi Cyrus ne devint un membre du peuple voué à Jéhovah sous la loi mosaïque. Il n’empêche que l’“ autorité ” peut servir pour notre bien, comme elle devrait le faire ; et nous avons le droit de profiter d’elle si nous respectons ses lois.
10 N’en appelons-nous pas aux autorités du pays pour qu’elles agissent pour notre bien là où nos ennemis portent atteinte à nos droits ? N’est-il pas vrai qu’elles ont souvent agi comme ministres pour notre bien ? À quoi bon en appeler à elles si elles ne sont pas habilitées à agir comme ministres pour notre bien ? Même quand ils sont persécutés par des officiels, les témoins de Jéhovah en appellent à l’“ autorité ” pour redresser la situation et défendre leur droit d’annoncer le Royaume de Dieu. Mais pourquoi feraient-ils cela si l’“ autorité ” n’avait pas pour but réel et essentiel d’agir pour le bien de tout le peuple, de tous ceux qui sont soumis aux “ autorités supérieures ” ?
LA PERSÉCUTION PAR DES DICTATEURS
11. Que peut-on dire de l’“ autorité ” quand elle abuse de son pouvoir et nous fait du tort ?
11 Par moments, au lieu d’agir comme ministre pour notre bien, l’“ autorité ” nous fait du tort simplement parce que nous sommes des témoins de Jéhovah. Il lui est arrivé de nous persécuter, d’interdire notre prédication et d’essayer de nous détruire. Que faut-il penser de cela ? La responsabilité d’un tel comportement impie incombe personnellement à celui qui détient et qui exerce l’“ autorité ”. S’il abuse de l’autorité légitime qu’il a reçue, il devra rendre compte de ses méfaits devant Dieu.
12. Comment les témoins de Jéhovah soulignèrent-ils ce fait en 1934, 1956 et 1957 ?
12 Ce fait a été souligné dans la résolution adoptée par les témoins de Jéhovah en 1956-1957, à l’occasion de 199 assemblées de district tenues dans le monde entier. La résolution a été envoyée à M. Boulganine, premier ministre soviétique à l’époqueb. Il a été souligné également dans la résolution adoptée le 24 août 1957 par 33 091 témoins de Jéhovah réunis à Baltimore, États-Unis, et envoyée au général Rafael Trujillo, alors dictateur de la République Dominicainec. Les télégrammes, tous rédigés en des termes identiques, envoyés le 7 octobre 1934 à Adolf Hitler, le dictateur nazi d’Allemagne, par les témoins de Jéhovah du monde entier, déclaraient entre autres : “ Cessez de les persécuter [les témoins de Jéhovah] sinon Dieu vous anéantira ainsi que votre parti nationald. ” Ces exemples montrent que parfois des dictateurs humains viennent au pouvoir, font un abus de l’autorité pendant un certain temps, puis ils tombent ; mais l’“ autorité ” continue, exercée par d’autres hommes.
13. Tout en ne craignant pas les dirigeants humains, comment les témoins de Jéhovah les ont-ils respectés ?
13 Depuis Nimrod, roi de Babylone au temps de Noé, jusqu’à nos jours, les témoins de Jéhovah n’ont jamais craint un homme, fût-il un dictateur. Ils ont craint Dieu. Cependant, ils ont toujours respecté l’“ autorité ”, cette chose impersonnelle qui confère à un dirigeant le pouvoir d’agir. L’autorité traite durement les malfaiteurs.
14. Selon Romains 13:4, pourquoi doit-on être dans la crainte, et que représente l’“ épée ” en question ?
14 Romains 13:4 (NW) dit aux chrétiens : “ Mais si tu fais ce qui est mal, sois dans la crainte : car ce n’est pas sans dessein qu’elle porte l’épée. ” L’autorité ne porte pas un poignard, comme le faisaient l’empereur romain et les membres de son entourage comme symbole de leur “ droit de vie et de mort ” (jus vitae et necis) ; elle porte l’“ épée ”, qui symbolise le pouvoir d’exécuter la sentence de mort.
15. Quel usage les Hérodes firent-ils de l’“ épée ”, et qu’est-ce que cela prouve quant à nos relations avec l’“ autorité ” ?
15 Lorsque le roi Hérode Antipas fit décapiter Jean-Baptiste, il n’utilisa pas l’“ épée ” symbolique dans un bon dessein et il n’agit pas comme “ ministre de Dieu ”. Certes, il avait le droit de se servir de l’épée symbolique mais c’était dans un dessein juste que ce droit lui avait été accordé. Ce dessein était de retrancher la vie aux malfaiteurs ; mais en l’occurrence, Hérode Antipas fit exactement le contraire (Mat. 14:1-12). De même, quand le roi Hérode Agrippa Ier “ fit mourir par l’épée Jacques, frère de Jean ”, il fit un mauvais usage de l’épée que son autorité lui donnait le droit de manier (Actes 12:1, 2). Ces quelques exemples prouvent qu’il ne faut pas badiner avec l’autorité en se permettant de faire ce qui est mal, car ce serait badiner avec l’“ épée ”.
16. Qu’y a-t-il lieu de craindre de la part de l’“ autorité ” si nous faisons ce qui est mal ? Ainsi quelle fonction l’“ autorité ” remplit-elle ?
16 Si nous agissons contrairement aux principes chrétiens et faisons ce qui est mal, nous avons lieu de craindre le châtiment de celui qui exerce l’autorité dans le monde. “ Car elle [l’autorité] est ministre de Dieu. ” Dans quel sens ? L’apôtre inspiré ajoute, à titre d’explication : “ Vengeur pour exprimer le courroux sur celui qui pratique ce qui est mal. ” Cette fonction redoutable de vengeur, exercée par l’autorité, devrait nous inspirer la crainte et nous empêcher de mal agir. Dieu ne punit pas directement le chrétien malfaiteur et il n’attend pas un jour de jugement lointain pour lui demander des comptes. Dieu n’a besoin ni d’agir directement, ni d’attendre son jour du jugement à venir. Il a son “ ministre ” sur place, prêt à administrer le châtiment mérité.
17. Pourquoi la veuve dans la parabole de Jésus importunait-elle le juge inique, et qu’est-ce que cela montre concernant les instructions reçues par les personnes occupant des fonctions publiques ?
17 Dans la parabole du juge inique prononcée par Jésus et consignée dans Luc 18:1-6, une veuve importunait continuellement le juge pour qu’il lui fît justice de son adversaire. Si le juge n’avait pas l’autorité de faire justice à la veuve et de la venger, pourquoi l’aurait-elle importuné, surtout que le juge était inique et ne craignait ni Dieu ni les hommes ? Tout comme dans l’organisation de Dieu, dans celle de Satan les personnes revêtues d’autorité reçoivent des instructions sur la manière dont elles doivent se comporter dans leur fonction. Ces instructions ne leur disent sûrement pas de se comporter mal ou injustement, sinon nous ne pourrions solliciter le secours d’aucun dirigeant terrestre. Comment pourrions-nous leur demander leur aide si elles n’étaient pas autorisées à faire ce qui est bon et juste ? Certaines des bonnes actions que les dirigeants sont autorisés à faire sont en harmonie avec la loi divine et une conscience chrétienne peut les approuver.
18. Pourquoi Daniel et Mardochée, le cousin de le reine Esther, pouvaient-ils faire partie des gouvernements babylonien et perse ?
18 Comment le prophète Daniel eût-il pu participer au gouvernement babylonien ou au gouvernement perse si ces régimes n’avaient pas le droit de faire ce qui est bien ? Le gouvernement perse permit à Daniel et à Mardochée de faire le bien, au profit direct du peuple de Jéhovah, et les félicita même de leurs bonnes actions. Manifestement, ce gouvernement approuvait la conduite de Daniel et de Mardochée, car il les tenait en captivité. Une vengeance bien méritée vint sur les persécuteurs de Daniel, de la reine Esther, de Mardochée et de leurs frères juifs.
19. Comment Dieu employa-t-il certains dirigeants gentils comme vengeurs contre les dix tribus infidèles du royaume septentrional d’Israël ?
19 Au cours des siècles avant Jésus-Christ, Dieu autorisa les dirigeants gentils ou les “ autorités supérieures ” à agir comme vengeurs divins pour exprimer sa colère contre son peuple élu qui l’avait trahi en tant que nation. Selon Ésaïe 9:7-16, Dieu employa le roi Retsin de Syrie, ainsi que les Philistins, comme vengeurs divins contre Éphraïm et les habitants de Samarie, la capitale du royaume septentrional d’Israël. D’après Ésaïe 10:5, 6, 15, Jéhovah se servit aussi du roi d’Assyrie comme verge pour punir ce royaume infidèle.
20. Comment Dieu employa-t-il les dirigeants gentils comme vengeurs contre Juda, l’Égypte et Babylone ?
20 Le Livre de Jérémie (25:8-11 ; 27:4-8) nous apprend que Jéhovah fit du roi de Babylone son serviteur pour exécuter la vengeance divine sur la nation de Juda et sur les nations ayant des rapports avec elle. Le roi de Babylone servit d’épée à Dieu (Ézéch. 21:13-28 21:8-23, NW). Jéhovah utilisa Babylone également comme un bûcheron pour abattre l’Égypte, qui avait poussé comme un grand arbre (Ézéch. 31:2-14). Le roi Cyrus de Perse devint l’oint de Jéhovah pour humilier Babylone et la renverser en tant que puissance mondiale. — És. 45:1-4.
21. a) Qui fut employé par Dieu comme vengeur en l’an 70, et contre qui ? b) L’“ autorité ” ne peut-elle agir comme “ vengeur ” que lors de l’accomplissement d’une prophétie, sinon quand peut-elle le faire ?
21 Au temps des apôtres du Christ, Jéhovah Dieu se servit de l’autorité romaine pour manier l’épée comme bras vengeur en l’an 70. Cette année-là vit arriver les “ jours de vengeance ” contre la nation d’Israël opposée au christianisme. Les légions romaines commandées par le général Titus détruisirent sa ville sainte et son temple (Luc 21:20-24 ; Mat. 23:35 à 24:2). Ce fut un jour de jugement pour Israël. Cependant, l’“ autorité ” de ce monde n’a pas besoin d’attendre le jour de jugement d’une nation désobéissante avant d’agir comme “ vengeur pour exprimer le courroux ”. La loi de l’“ autorité ” permet à cette dernière d’employer à tout moment son bras vengeur et d’exprimer son courroux contre chaque malfaiteur. Il s’ensuit que les paroles de l’apôtre Paul ne s’appliquent pas seulement lorsque Dieu réalise une prophétie contre une nation tout entière.
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La soumission aux autorités et notre conscienceLa Tour de Garde 1963 | 15 mars
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La soumission aux autorités et notre conscience
1. Quand profite-t-on au maximum de la soumission aux autorités, et qui, principalement, se trouve dans ce cas ?
ON PROFITE au maximum de la soumission aux “ autorités existantes ” qui gouvernent la terre avec la permission de Dieu, quand on s’y soumet pour le bon motif. La crainte n’empêche pas toujours les hommes de faire le mal ou de s’opposer aux “ autorités supérieures ”. Dans tous les pays du monde, les hommes possédant le meilleur motif pour se soumettre sont ceux qui ne font plus partie de la chrétienté ; ce sont des chrétiens voués à Jéhovah Dieu qui marchent sur les traces de son Fils Jésus-Christ. Ils font la volonté divine, aussi ne prennent-ils pas position contre l’arrangement de Dieu touchant les “ autorités supérieures ”. En tant que résidents
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