La domination de la mort comme roi est brisée
1. Quelle ruine morale et spirituelle la mort a-t-elle provoquée au sein de l’humanité ?
LA domination de la mort comme roi n’a pas seulement ruiné l’humanité corporellement mais aussi spirituellement et moralement. À part des membres noueux, des dos voûtés, des nerfs attaqués et des centaines de maladies qui ont pour résultat que des milliers d’hôpitaux sont pleins à craquer, il existe un manque de maîtrise de soi-même, l’injustice et l’immoralité se pratiquent et l’on constate un déséquilibre général dans les attributs de l’homme. Satan a fait en sorte que le désir instinctif de l’homme d’adorer se détourne du Créateur pour se reporter sur la créature. “ Puisque, ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. ” (Rom. 1:21-23). Selon le niveau de leur civilisation des hommes adorent toujours des choses telles que le soleil, le feu, des images, l’argent, les richesses ou eux-mêmes ainsi que des organisations humaines. À la place d’un amour sans restriction envers Jéhovah et, en second lieu, de l’amour envers le prochain, Satan a semé l’égoïsme, la crainte, la cupidité et la haine. Par un coup de maître l’adversaire, en poussant nos premiers parents au péché, a fait dominer le péché comme un roi, conjointement avec la mort. Dès ce moment-là tous ont été pécheurs, tous ont été privés de la gloire de Dieu et ont manqué le but d’une parfaite obéissance. Jéhovah est saint, totalement dévoué à la justice, parfait. Il ne saurait accepter ce qui ne répond pas à la sainteté, à l’obéissance parfaite que rien n’entache.
2. Quelle différence y a-t-il entre l’offense d’Adam et celle de ses descendants ?
2 Quelle différence y a-t-il donc entre la violation d’Adam et celle de ses descendants jusqu’à Moïse, selon ce que Paul écrit : “ Cependant la mort a dominé comme roi depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir ” ? (Rom. 5:14, NW.) Adam fut créé parfait, il n’existait aucune tache, aucune faiblesse dans son organisme. Il avait reçu la loi de Dieu, il était capable d’en comprendre et d’en apprécier l’importance et avait en lui la possibilité d’obéir d’une manière parfaite. Malgré tout cela il devint un rebelle. Il désobéit intentionnellement et volontairement. Mais en ce qui concerne les descendants d’Adam il en fut autrement. Ils ne possédaient ni la perfection d’Adam ni la possibilité d’obéir scrupuleusement. Bien qu’inexcusables pour toute action mauvaise, ils n’ont pourtant pas eu le même degré de responsabilité.
3. Qu’est-ce qui marque le degré de responsabilité ? Donnez des exemples.
3 La responsabilité dépend du degré de la connaissance de la volonté de Dieu qu’une personne peut posséder et possède réellement. Après la désobéissance d’Adam, Dieu ne donna pas immédiatement une loi formulée exactement, ordonnant ce qu’il attendait de l’humanité et prononçant la punition des désobéissants. Il est écrit : “ Où il n’y a point de loi il n’y a point non plus de transgression. ” (Rom. 4:15). C’est pour cette raison que Dieu n’exécutait pas Caïn pour avoir tué Abel, bien qu’il ne le tînt pas pour innocent, mais le laissait vivre sous une malédiction, l’anéantissement ultérieur lui étant réservé. Les générations vivant d’Adam à Moïse ne possédant pas la loi mosaïque, elles n’étaient pas tenues de l’observer.:
4. Pourquoi les hommes méchants sont-ils sans excuse ? Le manque de connaissance peut-il les excuser ?
4 La voie descendante suivie par les hommes méchants sous le règne de la mort fut très rapide. La puissance éternelle et la divinité du Juge suprême furent visibles pour eux tant sur la terre qu’au ciel. Par conséquent ils furent inexcusables pour avoir étouffé la vérité et donné suite à l’injustice. Ne possédant pas de Dieu un recueil de lois, ces hommes commencèrent à rédiger des lois pour leurs familles, et les souverains firent de même pour leur nation. Désirant échapper au jugement divin, quelques-uns prétendaient ignorer la volonté de Dieu et ce qu’est le péché, et ainsi naquirent diverses religions qui renient l’existence du péché. Ils ne peuvent expliquer son origine, le salaire qu’il reçoit ainsi que les dispositions prises par Dieu pour l’éliminer de l’univers. Leur manque de connaissance du péché ne les libère pas de sa condamnation, mais le péché les enchaîne d’autant plus. Car quiconque commet le péché transgresse aussi la loi, car le péché est la transgression de la loi (I Jean 3:4, NW, Osty). Toute injustice est péché.
LA DOMINATION DE LA MORT COMME ROI
5. a) Quel effet le régiment du péché comme roi a-t-il eu ? b) Pourquoi Jéhovah donna-t-il une loi à Israël ?
5 Ici un autre roi nous est présenté. C’est le péché personnifié, le péché qui domine comme roi. Et quel roi le péché n’a-t-il pas été ! Regardons à tous ses sujets terrestres défigurés ! Pendant que la force autoritaire, la criminalité, la corruption et l’hypocrisie augmentent constamment sur toute la terre, des millions de personnes qui préfèrent le péché et étouffent leur conscience payent journellement leur tribut à ce roi. Le régiment mondial du roi péché, qui domine conjointement avec l’autre roi, la mort, auquel aucun homme vivant n’échappe, prouve que son origine remonte à nos premiers parents. Afin d’éveiller la conscience de l’homme en ce qui concerne le péché et lui apprendre à mettre sa confiance dans le salut de Dieu, celui-ci pourvut son peuple élu d’un recueil de lois bien ordonné. Ce recueil lui fut remis 2 512 années après la création, par le prophète Moïse. Selon ces lois Dieu imputait désormais le péché au délinquant. Aucun code humain ne pouvait révéler à l’homme la façon dont Dieu considérait le péché et le bien et le mal, ainsi que son dessein relatif à un moyen de réconciliation. Les lois de Dieu définissaient clairement le péché, et les services sacerdotaux qu’elles prescrivaient préfiguraient que le péché ne pouvait être supprimé que par un prix de rachat approprié. La délivrance viendrait par la postérité promise de Dieu. “ Pourquoi donc la Loi ? Elle fut ajoutée pour rendre manifestes les transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite. ” — Gal. 3:19, 24, NW.
6, 7. Comment était-il possible que Jésus fût sans péché ? Quels pas Jésus dut-il faire pour procurer la rançon ?
6 Quel est celui qui devait venir selon les paroles de Paul ? C’est celui qui libère de la mort comme roi, la postérité d’Abraham, le prophète comme Moïse. La mort étant venue comme conséquence du péché, il fallait quelqu’un sans péché pour nous en libérer et être victorieux de la mort. C’est Jésus-Christ, le seul homme sans péché jamais né d’une femme. Il naquit saint et sans tache, non parce que sa mère aurait été sans péché, car elle était une vierge juive qui descendait d’Adam, mais parce qu’il fut engendré par un père parfait, sans péché, Jéhovah Dieu. Dans le cas de la reproduction par un couple humain la semence vient du père, cette semence féconde l’œuf maternel, après quoi la mère produit le corps de son descendant. Lorsque le temps fixé par Dieu pour la naissance de Jésus était venu, sa vie parfaite fut transférée du ciel dans l’ovule de la vierge Marie. Ainsi Jésus-Christ reçut la vie humaine non pas du pécheur Adam mais obtint seulement un corps humain par Marie, la descendante d’Adam. Afin de pouvoir naître d’elle, il dut renoncer à sa gloire et à sa position célestes. Pendant des millénaires innombrables il avait été chez son père, associé à lui dans l’œuvre de la création. Il était le premier-né et unique Fils engendré de Dieu par lequel Jéhovah créa toutes choses visibles et invisibles (Jean 1:1-3 ; Col. 1:15-18 ; Apoc. 3:14). Lorsque le temps fixé par Dieu pour sa naissance était venu, Dieu envoya son Fils ; il naquit d’une femme et fut soumis à la loi pour racheter ceux qui étaient sous la loi et faire de nous des fils adoptifs (Gal. 4:4, 5). Jésus naquit comme Israélite sous la loi de Moïse, mais cette loi ne le condamna point car il était l’unique homme qui la tint parfaitement.
7 En quoi consiste la ressemblance du premier Adam avec le Christ ? Évidemment pas dans la manière d’agir que suivit le premier Adam, par laquelle Jésus serait devenu un pécheur de plus. Non, pas en cela. L’apôtre Paul reconnut ce qui suit : Le parfait Adam de jadis étant devenu le père de toute une race dont tous les membres étaient pécheurs, le rédempteur ou libérateur de l’un quelconque de ceux-ci devait être un homme parfait tel qu’Adam le fut, afin de pouvoir leur procurer l’acquittement ou la remise de la dette. La ressemblance réside dans le fait que l’égal doit être donné pour l’égal (Deut. 19:21). Adam avait été un homme parfait, sans péché, sans tache, non pas partiellement homme et partiellement Dieu ; et il devait en être de même du Fils de Dieu. Si cela n’avait pas été nécessaire il aurait pu se matérialiser, c’est-à-dire prendre une forme humaine visible comme le firent des anges dans de précédentes occasions lorsqu’ils apparurent à Abraham, à Lot et à d’autres encore. Mais comme un corps humain parfait était nécessaire comme sacrifice pour répondre aux exigences de la justice, Jésus naquit d’une vierge et était semblable aux hommes. Il est écrit : “ Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps ”, et “ puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même ”. — Héb. 10:5 ; 2:14.
8. a) L’acquittement du genre humain doit correspondre à quel attribut de Dieu ? Comment le sacrifice indispensable fut-il préfiguré ? b) Comment la domination de la mort pouvait-elle être brisée ?
8 L’acquittement du genre humain par Jéhovah, acquittement relatif au péché et à son salaire, ne pouvait avoir lieu qu’en accord avec son attribut de la justice et devait nécessairement être un don librement consenti. Il est lent à la colère et riche en bonté, pardonnant l’injustice et la transgression, mais n’accorde point l’impunité au coupable (Ex. 34:6, 7). Le sacrifice indispensable fut préfiguré par le sacrifice qu’offrit Abel qui tua une bête de ses troupeaux et en répandit le sang. Il fut aussi illustré par l’agneau pascal d’Israël et ses sacrifices annuels d’expiation ainsi que par l’offrande qu’Abraham fit de son fils. Jésus vint pour réhabiliter le nom de son Père et pour être ce sacrifice. Il dit : “ Le Fils de l’homme est venu, non pas pour être servi, mais pour servir et donner son âme en rançon en échange de plusieurs. ” (Mat. 20:28, NW). Bien qu’étant le principal Agent de la vie, il fut tué, cependant Dieu l’éleva comme Sauveur afin qu’Israël puisse se repentir et obtenir le pardon des péchés. Le péché avait entraîné la mort ; l’agneau de Dieu vint afin d’enlever le péché du monde ; non pas le péché du vieux monde qui est appelé à être détruit, mais le péché de ceux qui formeront le monde nouveau de justice (Actes 3:15 ; 5:31 ; Jacq. 1:15 ; Jean 1:29). La domination de la mort comme roi ne pouvait être brisée que de cette manière.
9, 10. a) Comment pouvons-nous bénéficier des dispositions que Dieu a prises pour la vie ? b) Que révèlent ces dispositions concernant Jéhovah Dieu et qui englobent-elles ?
9 Comment pouvons-nous donc obtenir les bienfaits des dispositions miséricordieuses de Dieu et ne pas périr ? Non pas en ignorant le péché et ses conséquences, pas plus qu’en observant l’alliance de la loi. Paul déclare : “ Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. ” (Rom. 2:12). Par conséquent tous périraient. Personne ne serait sauvé. Les Juifs comme tous les autres sont pécheurs. “ Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. ” (Rom. 3:21, 22). Si nous croyons au sacrifice de la rançon, la bonté imméritée de Dieu devient notre partage, nous obtenons librement une position de non-condamné devant son Fils. Si nous acceptons la délivrance grâce au prix de rachat payé par Jésus-Christ et nous vouons à Jéhovah en le servant fidèlement, nous avons l’assurance d’être déclarés justes par lui. De cette manière nous recevons les bienfaits de ses bienveillantes dispositions et ne périrons pas.
10 Les dispositions de Dieu sont si imposantes, généreuses et miséricordieuses, que les mots font défaut pour les décrire. Sa propre justice est dévoilée et rendue manifeste par le fait qu’il a pardonné les péchés commis dans le passé, lorsqu’il pratiquait l’indulgence, et déclaré justes ceux qu’il a choisis de toutes les nations afin d’être un peuple pour son nom. Ces dispositions englobent ceux qui professent une foi identique à celle d’Abraham, qu’ils soient Juifs ou des nations. Ceux-ci pouvaient dire : “ Par conséquent, maintenant que nous avons été déclarés justes à cause de la foi, jouissons de la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par lequel nous aussi nous avons eu accès par la foi à cette bonté imméritée dans laquelle nous nous trouvons, et nous voulons nous glorifier sur le fondement de l’espérance de la gloire de Dieu. ” (Rom. 5:1, 2, NW). Les membres de la classe de l’église espèrent hériter de la gloire céleste. Les autres brebis de Jéhovah attendent, lorsqu’elles auront été déclarées justes, la gloire terrestre de l’image et de la ressemblance de Dieu dans laquelle Adam fut jadis créé.
11. a) Quel contraste y a-t-il entre l’offense et le don gratuit de Dieu ? b) De quels bienfaits jouissons-nous grâce à ce don ?
11 Mais il existe un contraste entre la transgression qui eut la mort pour conséquence et le don gratuit de Dieu. Le don gratuit de Dieu accomplit tant de bien pour nous qui pratiquons la foi qu’il fait plus que compenser tout dommage que nous pouvons avoir subi comme descendant du pécheur Adam. Car si par la violation d’un seul homme beaucoup sont morts, la bonté imméritée de Dieu et son don gratuit ainsi que la bonté imméritée venant d’un seul homme, Jésus-Christ, surabondent en faveur de beaucoup d’humains (Rom. 5:15, NW). Nous avons aujourd’hui un aide auprès du Père, Jésus-Christ, un juste. C’est un sacrificateur de bonté, sans fraude, sans tache, séparé des pécheurs et capable d’agir avec douceur avec les hommes ignorants et égarés. Nous avons la Parole de Dieu rendue plus ferme, nous en avons une meilleure connaissance et avons son esprit et son organisation. Nous jouissons d’une nouvelle relation avec lui par son Fils. Nous avons l’exemple de beaucoup d’hommes fidèles et intègres ainsi qu’un glorieux trésor de service. Cela ne devrait-il pas nous mettre en état de briser la puissance du roi péché dans notre vie ?
12. En quoi se manifeste la bonté imméritée de Dieu pour ses créatures ?
12 La surabondance de la bonté imméritée de Dieu se manifeste dans le fait que tandis qu’une seule transgression entraîna la condamnation, le don a pour conséquence de nous déclarer justes ou de nous libérer non pas d’une mais de plusieurs transgressions. Qui parmi le genre humain pourrait prétendre n’avoir jamais, par sa manière d’agir volontaire ou involontaire, commis aucune transgression et jeté le blâme sur le nom de Jéhovah ? Par conséquent, quelle satisfaction nous donne cette promesse : “ Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts ! Heureux l’homme à qui Jéhovah ne tient aucun compte du péché. ” (Rom. 4:7, 8, NW). En 1918 les membres du peuple de Dieu avaient manifesté une impureté de leurs lèvres et la crainte des hommes en négligeant de glorifier Jéhovah publiquement. Mais quel ne fut pas leur bonheur lorsque leur œuvre de témoignage fut revivifiée, lorsque Dieu leur accorda de nouveau sa faveur et qu’il rejeta tous leurs péchés !
13. Quelles choses magnifiques Dieu a-t-il prévues pour la terre et résolu d’accomplir ? De quel moyen se servira-t-il pour cela ?
13 Considérons donc les merveilleuses choses prévues par Jéhovah et qu’il résolut de réaliser. Au début il avait créé un monde libre du péché et de la mort, et son dessein consiste toujours à instaurer un monde sans péché et sans mort, lorsque tous ses ennemis auront été anéantis. Des hommes et des femmes, parfaits de corps et d’esprit, qui ne pèchent ni ne commettent d’injustice, sans taches ou infirmités de quelque sorte que ce soit, habiteront pour toujours la terre. Comme des rois ils auront de nouveau la domination sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout ce qui vit et se meut sur la terre. Ce merveilleux résultat sera obtenu grâce au règne de mille ans des nouveaux cieux. Les nouveaux cieux ou les nouvelles puissances régnantes invisibles se composeront de ceux qui ont reçu une grande mesure de la bonté imméritée de Dieu en association avec Jésus-Christ et qui ont eu part à ses souffrances. Ainsi le dit l’apôtre Paul : “ Car, si par l’offense d’un seul homme, la mort a régné par le moyen de ce seul, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la bonté imméritée et du don de la justice, régneront-ils dans la vie par le moyen du seul Jésus-Christ. ” — Rom. 5:17, NW.
14. Comment la justice parfaite de Dieu se manifeste-t-elle dans ses dispositions pour délivrer l’humanité ?
14 La justice parfaite de Jéhovah se manifeste clairement dans tous ses actes. Personne ne peut exactement comprendre sa façon d’agir s’il ne reconnaît pas que la justice est le fondement de son trône. Avec une logique qu’on ne trouve que dans la Bible, l’apôtre Paul montre comment la condamnation est annulée par le Christ, que Dieu a présenté comme sacrifice d’expiation et dont le mérite nous est accessible par la foi en son sang. Il dit : “ Ainsi donc, comme par une seule faute la conséquence fut, pour les hommes de toutes sortes, la condamnation, de même, par un seul acte de justification, la conséquence est, pour les hommes de toutes sortes, qu’ils soient déclarés justes pour la vie. Car comme par la désobéissance du seul homme beaucoup furent constitués pécheurs, de même aussi par l’obéissance de la seule personne beaucoup seront constitués justes. ” — Rom. 5:18, 19, NW.
LA BONTÉ IMMÉRITÉE RÈGNE COMME ROI
15, 16. a) Quel roi défie la domination du péché et de la mort ? b) Par quel moyen et avec quel résultat ?
15 Mais regardez ! un autre roi se lève, un roi qui défie la domination du péché comme roi et neutralise sa puissance. C’est le roi de la “ bonté imméritée ”. Le péché a dominé concurremment avec la mort. La bonté imméritée donne la vie. Le péché a été un aiguillon pareil à celui du serpent venimeux qui répandit le mensonge sur Jéhovah et sa Parole. La vérité nous affranchit de sa puissance. Paul écrit : “ L’aiguillon qui cause la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. ” (I Cor. 15:56, NW). Tout ce que la loi dit, elle l’a adressé à ceux qui étaient sous la loi, afin que toute bouche soit fermée et que tout le monde soit reconnu coupable et sujet à la punition par Dieu. Considérant ce fait, combien miséricordieuse est la disposition de Jéhovah qui dit : “ Or la loi est intervenue pour faire abonder l’offense ; mais là où le péché abonde, la bonté imméritée abonde encore davantage. Pourquoi ? Afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la bonté imméritée régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ, notre Seigneur. ” — Rom. 3:19 ; 5:20, 21, NW.
16 Quelle ne peut pas être notre joie ! Bien que le péché domine encore dans les hommes de ce monde, les conduisant à la mort, la bonté imméritée peut dominer en nous comme roi et nous conduire à la vie. “ Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme réellement morts par rapport au péché, mais comme vivants par rapport à Dieu par Jésus-Christ. C’est pourquoi ne laissez pas dominer plus longtemps le péché comme roi dans votre corps mortel, de sorte que vous obéissiez à ses convoitises ; et ne présentez plus vos membres au péché comme des instruments d’injustice, mais présentez-vous vous-mêmes à Dieu comme de morts devenus vivants, et vos membres à Dieu, comme des instruments de justice. ” — Rom. 6:11-13, NW.
17. Quelles questions pertinentes devrions-nous nous poser quant à notre manière d’agir ?
17 Cher lecteur, de quelle façon vous présentez-vous ? Quelles sont les règles régissant votre vie ? Sont-ce des principes, l’attachement aux vérités fondamentales ou la passion ? Est-ce l’obéissance aux commandements de Dieu ou la satisfaction de la chair ? Avez-vous voué votre vie à Jéhovah ? Avez-vous goûté la joie d’assister régulièrement aux réunions du groupe et aux études bibliques des témoins de Jéhovah ? Votre maturité est-elle déjà telle que vous vous présentez pour le service comme les trois cents qui constituaient la petite armée de Gédéon, desquels il est dit qu’ils se tenaient chacun à sa place ? Nous sommes esclaves soit du péché, avec la mort en réserve, soit de l’obéissance avec la justice en perspective.
18. Quel choix devons-nous faire et qu’est-il exigé de nous afin que nous soyons du côté des gagnants ?
18 Nous devons choisir entre l’oppresseur et le libérateur. Soutenir les mensonges de Satan, vivre immoralement ou pratiquer l’idolâtrie, signifie soutenir les rois péché et mort et recevoir leur salaire. Servir Jéhovah nous libère maintenant des chaînes et nous assure le don de Dieu, la vie éternelle. Voulez-vous participer à la proclamation de cette délivrance ? Si vous ne l’avez pas encore fait, mettez-vous maintenant du côté des gagnants. Nos fruits, dans le passé, se composaient de choses desquelles nous avons honte aujourd’hui, car la fin définitive de ces choses c’est la mort. “ Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. ” (Rom. 6:22, NW). “ Par lui, offrons toujours à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui font une proclamation de son nom. ” (Héb. 13:15, NW). Alors nous aussi nous serons persuadés que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les gouvernements, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.
19. Que devons-nous faire pour marcher dans la lumière ?
19 La domination des rois péché et mort a été pour l’humanité une sombre nuit de larmes. Le commencement de la domination de la bonté imméritée ressemble à l’aube d’un nouveau jour. “ La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. ” “ Vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. ” (Rom. 13:12 ; I Thess. 5:5, NW). Afin de rester dans la lumière nous devons marcher dans l’amour fraternel en observant le nouveau commandement selon l’exhortation de l’apôtre Jean, car les ténèbres se dissipent et la lumière véritable paraît déjà (I Jean 2:8). Si nous continuons à marcher dans cette lumière, nous remporterons la victoire sur le roi péché.
20, 21. a) Quelle accusation le Diable souleva-t-il contre Jéhovah et qui prouva que ce fût un mensonge ? b) Qui aura part avec Jésus-Christ à son œuvre de justification et à sa victoire sur la mort comme roi ?
20 Réfléchissez quelques instants au triomphe final de la bonté imméritée de Jéhovah sur la mort comme roi. Satan, l’auteur de la haine, déclara qu’on ne pouvait se fier ni à Jéhovah ni à sa Parole, et toute la création céleste en était témoin. Qui, sur terre, réfuterait cette assertion, prouverait que le Diable est un menteur et serait capable d’anéantir le Diable, réhabilitant ainsi la Parole et le nom de Jéhovah ? Non pas le premier Adam, car il se joignit à la conspiration diffamatoire contre le Créateur. Ainsi il ne restait sur terre aucun homme parfait pour défendre la cause de Jéhovah. Mais par la bonté imméritée de Jéhovah le “ Fils de l’homme ” vint sur terre et prouva ses aptitudes en qualité de second Adam. “ C’est pourquoi il est aussi écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam devint un esprit vivifiant. Le premier homme est tiré de la terre et fait de la poussière ; le second homme est du ciel. ” (I Cor. 15:45, 47, NW). Car nous savons “ que le Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui ”. “ Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. ” (Rom. 6:9 ; Actes 2:24, NW). Le Christ montra que le Diable est un menteur, et prouva son aptitude pour ses fonctions. La loi majestueuse de Jéhovah ne pouvait pas le garder dans la mort, étant donné qu’il était innocent ; c’est pourquoi Dieu le ressuscita comme celui qui, par sa mort, se montra digne de détruire celui qui possède le moyen de causer la mort, c’est-à-dire le Diable. Le Christ victorieux s’écrie : “ J’étais mort, et voici, je suis vivant pour l’éternité. J’ai les clés de la mort et de l’Hadès. ” — Héb. 2:14 ; Apoc. 1:18, NW.
21 Considérons encore de quelle façon aimable Dieu a fait en sorte que d’autres aient part avec le Christ à l’œuvre de la justification. Parlant de l’espérance de la résurrection des 144 000 élus, fidèles sous-prêtres consacrés, l’apôtre Paul dit : “ Et quand ce qui est corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce qui est mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie pour toujours. Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ? ” (I Cor. 15:54, 55, NW). Ceux-ci obtiennent la victoire par Jésus-Christ, et Satan sera d’ici peu écrasé sous leurs pieds. La victoire par le Christ sera aussi la part des hommes de bonne volonté, des fidèles autres brebis qui ont l’espérance de la vie éternelle sur terre. Qu’ils obtiennent la vie par la résurrection ou qu’ils survivent à Harmaguédon afin de vivre toujours dans le monde nouveau, ce sera une victoire sur la mort, car ils auront part aux bénédictions éternelles du Royaume. “ Et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. ” (Apoc. 21:4, NW). La domination de la mort comme roi sera pour toujours remplacée par la domination de la vie comme roi, lorsque l’épreuve finale de l’humanité sera passée.