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Récoltons spirituellement ce que nous avons seméLa Tour de Garde 1970 | 1er avril
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C’est pourquoi les chrétiens ne devraient jamais devenir esclaves des chiffres ni se servir de ces objectifs comme base pour évaluer l’intégrité. Cela pourrait être pour les uns une occasion de se glorifier et pour les autres une cause de découragement. Ils savent que la veuve, mentionnée dans Luc 21:1-4, qui donna quelques petites pièces de très peu de valeur, fut approuvée parce qu’elle avait mis ‘tout ce qu’elle avait’. Les chrétiens gardent donc présent à l’esprit le but de leur ministère : honorer le nom de Jéhovah, aider les personnes aimant la vérité et la justice à trouver le chemin de la vie, avertir les méchants, démontrer leur intégrité et obtenir la vie en récompense. — I Tim. 4:16.
Dans quels pièges doit-on veiller à ne pas tomber si on veut continuer de semer ayant l’esprit en vue ?
Les pièges dans lesquels les chrétiens mûrs éviteront de tomber s’ils veulent récolter de l’esprit ce qu’ils ont semé, comprennent, entre autres : la tendance à considérer les frères d’un point de vue charnel et peut-être même à garder rancune à la suite de quelque désaccord ; le sentiment de jalousie en voyant qu’un privilège de service, au sein de la congrégation, a été confié à un autre chrétien ; le fait de s’irriter lorsque des réprimandes, des conseils ou des encouragements nous sont donnés par un frère mûr ; la tendance de la chair à se lasser de faire le bien et laisser son zèle se refroidir au lieu de le maintenir brûlant. — Rév. 3:16.
Les paroles suivantes, consignées dans Hébreux 6:11, 12, encouragent tous les chrétiens à semer de la bonne façon, en ayant l’esprit en vue : “Mais nous désirons que chacun de vous montre la même diligence afin d’avoir la pleine assurance de l’espérance jusqu’à la fin, pour que vous ne deveniez pas paresseux mais que vous soyez imitateurs de ceux qui par la foi et la patience héritent les promesses.”
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1970 | 1er avril
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Questions de lecteurs
● De quel “seul baptême” est-il question dans Éphésiens 4:5 ? S’agit-il du baptême dont il est parlé dans Matthieu 28:19 ?
Oui, il s’agit bien de ce baptême-là. L’apôtre Paul faisait allusion au baptême d’eau acceptable quand il écrivit : “Il y a un seul corps, et un seul esprit, de même que vous avez été appelés dans la seule espérance à laquelle vous avez été appelés ; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême.” — Éph. 4:4-6.
En 55 de notre ère, Paul écrivit d’Éphèse aux chrétiens de Corinthe. Un des points qu’il fit ressortir était qu’ils ne devaient pas créer de divisions parmi eux en s’attachant à des hommes en vue, par exemple à celui qui les avait baptisés comme s’ils étaient ses disciples. Les chrétiens qui furent baptisés dans l’eau à Corinthe ne l’avaient pas été au nom de Paul, ni à celui d’Apollos ni à celui de Céphas, mais au nom du Père, du Fils et de l’esprit saint, conformément aux instructions de Jésus. — Mat. 28:19 ; I Cor. 1:10-16.
Environ cinq ans plus tard, c’est-à-dire vers 61 de notre ère, Paul écrivit à ses bien-aimés frères spirituels d’Éphèse. L’un des points importants sur lesquels il insista dans sa lettre était l’unité, exactement comme dans son épître aux Corinthiens. Il montrait que la division entre les Juifs et les Gentils avait été abolie. Désormais, il était possible à tous les croyants de s’approcher ensemble de Jéhovah. Tous pouvaient recevoir le saint esprit et faire partie du temple spirituel, “un lieu pour que Dieu y habite par l’esprit”. — Éph. 2:13-22.
Poursuivant sa discussion de la question de l’unité, l’apôtre dit qu’ensemble ils formaient un seul corps spirituel. Tous avaient reçu une portion de l’esprit saint. Grâce à celui-ci, gage de ce qui était à venir, ils avaient une espérance céleste (Éph. 4:4 ; I Cor. 12:13 ; II Cor. 5:5). Ils avaient tous cru dans le même Seigneur, Jésus-Christ, et exerçaient tous la foi dans les mêmes dispositions divines afin d’être agréables à Dieu. — I Cor. 8:6 ; II Cor. 4:13.
Puis, avant de dire qu’ils étaient unis en ayant un seul Dieu et Père, Paul fait allusion à leur “seul baptême”. Comme il avait raison ! Tous les chrétiens avaient reçu le baptême d’eau.
La majorité des chrétiens d’alors étaient devenus des disciples et avaient été baptisés après la Pentecôte de l’an 33 de notre ère. Auparavant, certains d’entre eux, tels les apôtres qui accompagnaient Jésus, avaient reçu le baptême de Jean-Baptiste, baptême qui était alors le baptême acceptable ordonné par Dieu. Ceux qui l’avaient reçu n’avaient pas besoin d’être rebaptisés. Une fois la congrégation chrétienne établie à la Pentecôte de l’an 33, le baptême de Jean n’était plus acceptable. Dorénavant les nouveaux disciples devaient être baptisés “au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint”, comme Jésus l’avait dit. — Mat. 28:19.
Cette question de l’unité grâce au baptême d’eau acceptable a dû revêtir une signification toute particulière pour les chrétiens d’Éphèse. C’est en effet dans cette ville que Paul rencontra quelques hommes n’ayant jamais entendu parler du baptême de Jésus. Apparemment, ils avaient été baptisés du “baptême de Jean” après qu’il eut cessé d’être agréé par Dieu. Ces Éphésiens avaient déjà une certaine connaissance de Dieu ; c’est pourquoi Paul leur parla du Christ, de l’esprit saint et “ils se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus”. (Actes 19:2-6.) Ils purent donc se joindre à tous les chrétiens baptisés d’Éphèse et d’ailleurs en servant Jéhovah. Il est probable que la plupart des autres chrétiens d’Éphèse, sinon tous, avaient été baptisés en tant que disciples de Jésus après la Pentecôte de l’an 33 de notre ère.
Le baptême acceptable dans l’eau était un acte que devaient accomplir tous les chrétiens. C’est donc d’une façon appropriée que Paul se servit de cet exemple pour illustrer l’unité qui doit régner parmi les chrétiens.
● Que veut dire l’apôtre Paul quand il écrit, dans I Timothée 2:15, que la femme “sera gardée en sûreté par l’enfantement” ?
Sous inspiration divine, Paul parle de la conduite et des activités qui conviennent aux femmes. Pour la chrétienne, les soins à donner à ses enfants constituent une fonction des plus belles, servant à la protéger. Paul écrit : “Elle sera gardée en sûreté par l’enfantement, pourvu qu’elles demeurent dans la foi et l’amour et la sanctification avec la pondération d’esprit.” — I Tim. 2:15.
Par sa façon de rendre ce passage, la traduction biblique de R. A. Knox exprime l’idée que le salut éternel de la femme serait assuré par l’enfantement. Mais cette pensée ne peut pas être celle de l’apôtre. En effet, de nombreux autres textes indiquent que tous, hommes et femmes, doivent croire au Seigneur Jésus, avoir une connaissance exacte et exercer la foi pour obtenir le salut éternel. — Actes 16:30, 31 ; Jean 17:3 ; Rom. 10:10.
D’autres traductions donnent l’impression qu’il s’agit d’une promesse divine selon laquelle toutes les servantes de Dieu survivraient à leur accouchement (Moffat, New American Standard Bible). Toutefois, ce fait ne s’est pas toujours vérifié, ni avant ni depuis les jours de Paul (Gen. 35:16-18). Des croyantes et des incroyantes ont survécu à l’accouchement tandis que d’autres femmes, croyantes ou non, sont mortes. Ce texte ne signifie donc pas que la vie de la femme sera préservée au cours de l’accouchement. Il indique plutôt que, par le moyen de l’enfantement, et en remplissant les devoirs qui accompagnent celui-ci, la chrétienne sera gardée en sûreté, pourvu qu’elle manifeste la foi, l’amour et la pondération d’esprit.
Comme nous l’avons dit plus haut, Paul parlait de l’état d’esprit et des devoirs de la femme. Dans la congrégation, celle-ci doit être soumise et reconnaître qu’elle ne doit pas essayer d’exercer l’autorité sur les membres masculins. Pour démontrer les ennuis que peut créer une femme qui ne reconnaît pas sa position, l’apôtre cite l’exemple d’Ève. Celle-ci devança Adam, fut trompée et tomba dans la transgression. — I Tim. 2:11-14.
Plus tard, dans la même lettre, Paul mit en garde les chrétiennes contre certaines de leurs activités. Quelques-unes des jeunes veuves étaient “oisives, courant les maisons ; oui, non seulement oisives, mais aussi cancanières et s’ingérant dans les affaires d’autrui, parlant de choses dont elles ne devraient pas
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