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CorpsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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restait que le linge qui avait servi à l’ensevelir; son corps avait probablement été désintégré avant que ne commence le processus de décomposition. — Jean 20:2-9; Luc 24:3-6.
Après sa résurrection, Jésus fit des apparitions en revêtant des corps différents. Marie le prit pour le jardinier (Jean 20:14, 15). Il se manifesta à nouveau, entrant dans une pièce dont les portes étaient verrouillées, et cette fois son corps portait les marques de ses blessures (Jean 20:24-29). À maintes reprises il se montra et fut reconnu, non pas à son apparence, mais à ses paroles et à ses actions (Luc 24:15, 16, 30, 31, 36-45; Mat. 28:16-18). En une certaine occasion, un miracle opéré sous son ordre ouvrit les yeux de ses disciples qui l’identifièrent (Jean 21:4-7, 12). Maintenant qu’il avait été ressuscité en tant qu’esprit (I Pierre 3:18), Jésus pouvait matérialiser un corps pour se montrer, tout comme des anges l’avaient fait dans le passé, quand ils étaient apparus comme messagers. — Gen. 18:2; 19:1, 12; Josué 5:13, 14; Juges 13:3, 6; Héb. 13:2.
SYMBOLISME
Il est dit de Jésus qu’il est le Chef de “la congrégation, qui est son corps”. (Éph. 1:22, 23; Col. 1:18.) Ce corps constitué de chrétiens n’est pas divisé sur les plans racial, national ou autres; les Juifs et les hommes de toutes nations y sont représentés (Gal. 3:28; Éph. 2:16; 4:4). Tous sont baptisés en Christ et dans sa mort par l’esprit saint. Donc, tous sont baptisés pour être un seul corps (I Cor. 12:13). Par conséquent, le corps entier suit la tête en ce sens qu’il subit une mort semblable à la sienne et qu’il reçoit une résurrection également semblable à la sienne. — Rom. 6:3-5.
L’apôtre Paul met en parallèle le fonctionnement du corps humain et celui de la congrégation chrétienne dont il compare les membres en vie sur terre, quelle que soit l’époque, à un corps qui a pour tête invisible le Christ (Rom. 12:4, 5; I Cor. chap. 12). Il met l’accent sur l’importance de la place occupée par chacun des membres, de leur interdépendance, de l’amour et des égards qu’ils se témoignent ainsi que de l’œuvre qu’ils effectuent. Dieu a placé les membres dans le corps, et celui-ci accomplit les tâches nécessaires grâce à la diversité des opérations de l’esprit saint. En sa qualité d’agent de liaison, Jésus Christ procure aux membres du corps ce dont ils sont besoin par le moyen de “ses jointures”. — Col. 2:19.
USAGE CONVENABLE DU CORPS HUMAIN
Le chrétien devrait apprécier le corps que Dieu lui a donné et aussi s’aimer lui-même au point de prendre convenablement soin de son corps, afin de pouvoir le présenter en vue d’un service sacré acceptable pour Dieu (Rom. 12:1). Cela exige de faire usage de sa raison et d’entretenir son corps en veillant à le nourrir et à satisfaire ses autres besoins, sans oublier la propreté physique; toutefois, d’autres soins sont plus importants encore. Il s’agit de la spiritualité, de la recherche du Royaume et de la justice de Dieu, ainsi que la pratique de la droiture morale (Mat. 6:25, 31-33; Col. 2:20-23; 3:5). L’apôtre donne ce conseil: “L’exercice corporel, en effet, est utile à peu de chose, mais la piété est utile à tout, puisqu’elle possède la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir.” — I Tim. 4:8.
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Cortège triomphalAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CORTÈGE TRIOMPHAL
Le terme grec thriambeuô signifie “conduire dans le cortège triomphal”. Il n’apparaît qu’en deux occasions dans les Écritures et dans des contextes métaphoriques assez différents. — II Cor. 2:14; Col. 2:15.
Dans les psaumes, David décrit la procession ou le cortège victorieux de Jéhovah depuis le Sinaï jusqu’au saint temple de Jérusalem, avec des chars de guerre divins, des captifs, des chanteurs et des musiciens, ainsi que des foules assemblées pour bénir le Saint d’Israël. — Ps. 68:17, 18, 24-26.
LES CORTÈGES TRIOMPHAUX CHEZ LES NATIONS
L’Égypte, l’Assyrie et d’autres nations commémoraient leurs victoires militaires par des cortèges triomphaux. Du temps de la République romaine, l’un des plus grands honneurs que le Sénat pouvait accorder à un général victorieux était de lui permettre de célébrer sa victoire par un cortège triomphal cérémoniel coûteux, dans lequel on n’omettait rien qui pût lui conférer de la pompe et de la gloire. Cela permet de comprendre l’application spirituelle qu’en fait Paul dans son illustration en II Corinthiens 2:14-16.
On bâtissait des arcs de triomphe en l’honneur de certains généraux. C’est ainsi qu’à Rome, l’arc de Titus commémore toujours la chute de Jérusalem en l’an 70. Titus célébra sa victoire sur Jérusalem par un cortège triomphal, accompagné de son père, l’empereur Vespasien. Certains arcs de triomphe servaient de portes à la ville, mais la plupart d’entre eux ne répondaient qu’à une fonction commémorative. La structure de l’arc figurait peut-être le joug de soumission sous lequel les captifs étaient obligés de passer.
LES CHRÉTIENS PARTICIPENT À UN CORTÈGE TRIOMPHAL
C’est de tels exemples et de la culture générale de son temps que Paul tira cette métaphore qu’on peut lire dans son épître aux Corinthiens: “Grâce soit rendue à Dieu qui toujours nous emmène dans un cortège triomphal, en compagnie du Christ.” (II Cor. 2:14-16). L’image est celle de Paul et de ses compagnons chrétiens, sujets dévoués de Dieu, qui, “en compagnie du Christ”, et tels des fils, des officiers et des soldats victorieux, suivent tous Dieu qui les conduit dans un grandiose cortège triomphal le long d’une voie embaumée.
En Colossiens 2:15, la situation est très différente. Là, les autorités et les gouvernements ennemis (sataniques) sont représentés par les captifs et les prisonniers du cortège triomphal. Jéhovah les met à nu et les livre publiquement en spectacle comme des vaincus “grâce au poteau de supplice”, dont il est question au verset précédent 2:14. La mort de Jésus sur le poteau a permis non seulement d’ôter “le document
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