Neutraliser l’influence exercée sur les enfants par ce vieux monde
1. Pourquoi ne devrait-on pas laisser les enfants se développer au gré de leurs penchants ?
CERTAINS éducateurs modernes enseignent que l’on devrait laisser les enfants se développer au gré de leurs penchants et de leurs réflexes. Une telle voie est fausse et contraire aux Écritures. Pendant ses tendres années, l’enfant a besoin d’être dirigé par ses parents. Pour dévoiler le sophisme des éducateurs modernes, Paul dit que dans son enfance son raisonnement était malsain et faux. Voici ce qu’il écrivit : “ Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. ” (I Cor. 13:11). C’est pour cette raison que l’on ne doit pas tolérer chez l’enfant ses raisonnements insensés et ses tendances à la malice. Dans un tel cas la verge de la correction interviendra pour le remettre sur la bonne voie.
2. Comment la domination des enfants se développe-t-elle et que faut-il faire pour l’empêcher ?
2 La fausse théorie moderne ci-dessus est source de difficultés dans la famille. C’est-à-dire, les enfants veulent devenir les maîtres et dominer. En fait, ils vont jusqu’à dicter la conduite de leurs parents. Cela signifie aussi que l’on permet aux enfants de suivre leurs penchants, qu’on leur donne tout ce qu’ils demandent jusqu’à ce que finalement ils deviennent gâtés et soient incontrôlables. Cette situation est extrêmement dangereuse parce que le cœur de l’enfant apprend à s’appuyer sur sa propre compréhension qui n’est pas mûre et n’a pas d’expérience. Comme novice il devient facilement la proie des pièges séduisants du grand adversaire Satan (I Tim. 3:6). Le sage roi Salomon mit en garde contre le règne d’un enfant sur un peuple mûr lorsqu’il écrivit : “ Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin ! ” (Eccl. 10:16). Paul nous révèle que même si un enfant est l’héritier appelé à devenir un prince, aussi longtemps qu’il est dans sa minorité, il est sous des tuteurs et ne peut régner. Voici ce qu’il déclare : “ Or, aussi longtemps que l’héritier est enfant, je dis qu’il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit le maître de tout ; mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu’au temps marqué par le père. ” (Gal. 4:1, 2). C’était là la position de Jésus. Bien qu’il fût destiné à être le roi du monde nouveau, néanmoins pendant sa minorité comme enfant mâle il se soumit à ses humbles parents terrestres. La domination des enfants dans les foyers chrétiens est chose absolument déplacée, et on devrait promptement y mettre fin par “ la verge de la correction ”.
3. Quelle voie sage est suivie par les mineurs sous la garde de parents théocratiques ?
3 Aux enfants la Bible déclare clairement : “ Honore ton père et ta mère. ” Paul dit aussi : “ Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur. ” (Éph. 6:1, 2). Ne soyez pas comme les enfants de la société du vieux monde de Satan qui, mûs par l’égoïsme, veulent absolument agir à leur guise et attendent de recevoir un présent pour être bons et obéissants. Ceci rappelle un jeu de mots anglais. Une mère qui n’est pas régie par des principes bibliques dit à son enfant : “ Mon enfant, pourquoi dois-je toujours te donner de l’argent pour que tu sois bon ? Pourquoi ne pas être bon pour (angl., à) rien comme ton père ? ” Telles sont les voies de la société de ce vieux monde. Aussi les enfants sous la garde de parents théocratiques peuvent-ils s’estimer heureux et sont-ils riches en faveurs du Seigneur. Élevés théocratiquement, ils aiment à obéir à leurs père et mère. Ils veulent être bons parce que c’est juste. De cette manière, ils apprennent à être obéissants à Jéhovah, leur père dans les cieux.
DOMAINES DE L’ENSEIGNEMENT
4, 5. a) Quels sont les domaines de l’enseignement qui existent de nos jours ? b) Jusqu’à quel point les témoins de Jéhovah font-ils usage des écoles non théocratiques du pays ?
4 Quand on examine l’enseignement bon ou mauvais que l’on offre actuellement, quelle voie pratique peut-on suggérer aux enfants afin de les équiper pour un avenir profitable dans la société du monde nouveau ? Il nous faut admettre dès le début qu’il y a deux domaines à prendre en considération : premièrement, le domaine non théocratique, et deuxièmement, le domaine de l’enseignement théocratique. Des deux, le domaine théocratique est supérieur et doit recevoir une attention plus grande.
5 Le domaine de l’enseignement non théocratique comprend l’instruction donnée par les écoles modernes communales et libres. Bon nombre de ces écoles sont dirigées par l’État et leur fréquentation est obligatoire jusqu’à un certain âge, 15 ou 16 ans et même 18 ans dans certains pays. Les témoins de Jéhovah peuvent obéir en toute conscience à ces lois sur l’enseignement. Cependant ils ne font usage de ces écoles que pour effectuer certaines études laïques fondamentales, c’est-à-dire apprendre à lire, à écrire, à calculer et à se familiariser avec certains arts. Si l’on peut choisir, on constatera que d’autres études, telles que la musique, la dactylographie, la sténographie et les langues étrangères sont fort utiles. Dans les établissements d’enseignement secondaire, il serait à souhaiter que les jeunes filles suivent des cours supplémentaires d’économie domestique ou d’arts ménagers. Les jeunes gens fréquentant des établissements du même degré trouveront profitable de se spécialiser dans un domaine technique quelconque. Apprendre un métier ou devenir habile de ses mains sera toujours un avantage pour eux. Souvenez-vous de l’apôtre Paul qui apprit à faire des tentes dans sa jeunesse (Actes 18:3). Lorsque ses ressources pécuniaires nécessaires à son œuvre missionnaire étaient épuisées, il pouvait toujours faire des tentes pour gagner l’argent dont il avait besoin.
6. Pourquoi est-ce bien que des garçons et des filles se spécialisent dans les arts et métiers de notre temps ?
6 Cette voie aidera non seulement les jeunes gens à vivre de leur travail et à réussir plus tard dans le service de pionnier, mais une telle formation spécialisée dans les arts et les métiers de notre temps les rendra capables d’apporter une contribution pratique à la construction du Paradis sur la terre après Armaguédon. Cela dépasse l’imagination quand on envisage le besoin en compétences après Armaguédon. En effet, les travaux mécaniques à effectuer ainsi que l’accomplissement des projets concernant l’agriculture seront immenses. Non seulement un programme de construction presque sans fin sera en cours dans l’intérêt de la civilisation des survivants, mais pensez aussi à la multitude de ceux qui reviendront à la résurrection et à qui l’on devra donner la nourriture, le vêtement et le logement. Il semble raisonnable que ces choses indispensables seront produites d’avance afin de donner aux ressuscités une réception décente dans un pays d’abondance. Le conseil est donc donné à chaque jeune homme et à chaque jeune femme de s’instruire théoriquement et pratiquement non seulement pour les années qui restent avant la disparition de ce vieux monde, mais de se préparer afin de prendre une part entière dans la construction de la civilisation du Paradis qui demeurera éternellement en témoignage à la bonté de Jéhovah.
7. Quel conseil est donné au sujet des sports ?
7 Un mot au sujet des sports. On insiste plus que de raison sur les sports dans les écoles modernes. On gaspille beaucoup de temps qui pourrait être consacré à l’étude de choses profitables ou dans l’activité de la prédication. Les sports tels qu’ils sont organisés de nos jours contribuent à l’adoration des héros, ce qui est dangereux et antichrétien. Il est permis de temps à autre de se récréer sainement en se livrant à un jeu de balle ou à tout autre sport ; cela est profitable. Mais il est peu sage de tolérer que l’esprit d’un enfant soit rempli par les sports sept jours par semaine. Le conseil que Paul donna il y a 1 900 ans au jeune Timothée, habitant du monde grec obsédé par les sports, est toujours valable pour nous. Voici ce qu’il lui écrivit : “ Car l’exercice corporel est utile à peu de choses, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. ” — I Tim. 4:8.
QUATRE CATÉGORIES SCRIPTURALES
8, 9. a) Quelles sont les quatre catégories de l’enseignement théocratique ? b) Qui devrait diriger l’éducation des enfants au foyer ?
8 Voilà pour le domaine de l’enseignement non théocratique ; maintenant abordons le domaine de l’éducation théocratique. Elle est vitale et prépare vraiment les enfants pour la vie éternelle dans la faveur divine. L’instruction théocratique moderne peut se diviser en quatre catégories semblables à celles des temps bibliques et que nous avons brièvement décrites. Ces quatre divisions comprennent premièrement le foyer, deuxièmement le travail, troisièmement l’assemblée et quatrièmement les grandes assemblées.
9 De même que Jéhovah est le grand Maître de sa famille, de même le père en qualité de chef de famille devrait diriger l’enseignement au foyer (I Thess. 2:11). Et de même que l’organisation de Dieu, sa femme, enseigne comme une mère sa descendance spirituelle, ainsi la mère humaine doit être une auxiliaire dans l’œuvre d’éducation. Le père et la mère théocratiques devraient instruire chaque jour leurs enfants. L’heure des repas n’est-elle pas le moment le plus favorable à cette fin ? Surtout les repas du matin et du soir. Au petit déjeuner l’instruction devrait se circonscrire autour du texte et des commentaires quotidiens auxquels la Société pourvoit par ses annuaires. Dans les commentaires il y a toujours suffisamment de matières sur lesquelles le père et la mère peuvent s’étendre en se basant sur leurs expériences théocratiques. Celles-ci seront relatées de façon qu’elles soient d’un avantage pratique pour les enfants.
10. Quelles suggestions sont données pour une éducation efficace au foyer ?
10 Les enfants des temps bibliques apprenaient par cœur des textes bibliques, aussi suggère-t-on une bonne idée : que les enfants apprennent par cœur le texte quotidien de l’Annuaire. Chaque matin on peut leur faire réciter le texte avant sa discussion par la famille pour voir s’ils le savent par cœur. Au retour du père au foyer pour le repas du soir, on peut encore s’assurer que le texte est toujours en mémoire. Nous avons l’exemple de Timothée qui dès son enfance apprit sans doute par cœur beaucoup de passages des saintes Écritures (II Tim. 3:15). Au repas du soir le père et la mère peuvent encore donner une instruction profitable. Ils raconteront les expériences théocratiques qu’ils ont faites pendant la journée en prêchant le message du Royaume “ en toute occasion, favorable ou non ” (II Tim. 4:2). Une fois plus âgés, les enfants peuvent prendre part aux discussions ou aux comptes rendus bibliques lors des heures des repas. On ne saurait trop insister sur le besoin vital d’un programme quotidien d’instruction biblique. On leur inculquera en outre les bonnes manières, la discipline et le respect pour les aînés. Les parents devraient être d’une société agréable pour leurs enfants. Soyez leurs meilleurs amis. Gagnez et gardez leur confiance en tout temps.
11. Quel héritage peut-on laisser aux enfants ? Comment cela peut-il se faire ?
11 Le plus grand héritage que l’on puisse laisser à ses enfants, c’est le désir de devenir un ministre actif de Jéhovah. L’occupation principale de tous les témoins de Jéhovah, c’est le ministère. Par conséquent on devrait employer la seconde méthode d’instruction en usage aux temps bibliques, à savoir celle qui consiste à instruire les enfants au travail, pendant que l’on rend témoignage. Cela signifie qu’il est bon que les parents emmènent leurs enfants avec eux dans les différentes parties du service dans le champ. Lorsque Timothée était encore très jeune, Paul emmena avec lui son “ fils ” spirituel dans le service dans le champ afin qu’il s’instruisît par des expériences personnelles (Actes 16:1-3). Permettez à votre fils et à votre fille de devenir un apprenti dans le ministère. Quand vos enfants vous entendront défendre le nom de Jéhovah et expliquer la bonne nouvelle du monde nouveau à venir, ils sentiront monter dans leur cœur le désir d’être des témoins zélés de Jéhovah. Dans la prédication de porte en porte, permettez-leur de temps à autre d’ajouter quelques mots à votre témoignage. Cela est possible si vous interrompez votre témoignage et demandez par exemple ce qui suit à votre enfant : “ Veux-tu dire à la dame qui est Jéhovah ? ” Vous pouvez bien entendu lui poser une autre question fondamentale sur laquelle il sait s’exprimer. Emmenez-le à vos études bibliques à domicile, peut-être pourra-t-il y prendre part en cherchant quelques versets présentés comme preuves. C’est dans la petite part qu’on lui donne dans l’œuvre de la prédication que réside le secret de l’apprentissage d’un enfant dans le ministère.
12. Pour quelle carrière théocratique peut-on former des projets pour les enfants et comment ?
12 Une fois les enfants plus âgés, il ne faut pas les laisser oisifs. Encouragez-les peu à peu à rendre témoignage eux-mêmes aux portes et dans les rues ou à avoir leurs propres études bibliques à domicile. Suggérez-leur de devenir pionniers pendant leurs vacances d’été. Peut-être réussira-t-on à faire pénétrer dans leur cœur le désir de devenir plus tard missionnaires à l’étranger. Cela signifierait qu’après deux ans de service comme proclamateurs-pionniers ils se qualifieraient pour aller à Galaad, l’école biblique de la Watchtower, afin de se préparer pour le service missionnaire à l’étranger. La meilleure carrière que vous pouvez prévoir pour vos enfants est celle du service comme ministre. Travaillez dans ce sens et formez des projets pour les aider à entrer dans cette carrière joyeuse qui mène au succès.
13. Quelle contribution l’assemblée des témoins de Jéhovah apporte-t-elle en faveur de l’éducation chrétienne des enfants ?
13 Outre la formation que reçoivent les enfants dans l’œuvre de témoignage, il y a une troisième force pour les élever. C’est celle que représente l’assemblée locale des témoins de Jéhovah. Dès le début les enfants devraient accompagner leurs parents à toutes les réunions. Les personnes qui vinrent pour écouter Jésus emmenèrent leurs enfants avec elles (Mat. 15:38). On devrait apprendre aux enfants à rester assis dans le silence et à écouter tout ce que l’on dit. Tout comme les petits David et les petites Sara qui assistaient aux réunions dans la synagogue aux jours de l’ancien Israël, ainsi les petits David et les petites Sara modernes devraient être impatients d’assister à chaque réunion. Les autres membres de l’assemblée peuvent accomplir leur part en parlant aux enfants au milieu d’eux et en se montrant leurs amis. Une telle conduite aura un bon effet sur ces derniers et leur fera sentir qu’ils sont une partie de la grande famille de Dieu. Une fois que les garçons auront atteint un certain âge, on devrait les encourager à se faire inscrire à l’école du ministère théocratique. Aujourd’hui il n’y a pas d’éducation meilleure que celle que donne la Société aux réunions de l’assemblée où l’on étudie la Bible et par le cours du ministère théocratique. Que chaque fils et que chaque fille de témoins de Jéhovah se réjouisse de prendre pleinement part à de telles réunions.
14. Comment devrait-on utiliser une quatrième force d’éducation ?
14 Il y a encore une quatrième force d’éducation que les parents théocratiques devraient utiliser. Elle consiste à emmener toute votre famille à chaque assemblée de circuit, de district et nationale organisée par la Société. Faites des économies à cet effet. Saviez-vous que la loi ordonnait aux Israélites de lever une seconde dîme ou dix pour cent de leurs revenus pour payer leurs trois voyages annuels à Jérusalem (Deut. 14:22-26) ? Plusieurs semaines avant l’événement, suscitez un grand intérêt pour l’assemblée et un vif désir d’y assister. En vous rendant au lieu de l’assemblée, instruisez vos enfants en cours de route. Montrez-leur les jolis sites et tout ce qui a un intérêt au point de vue géographique. C’est une occasion de vous servir du “ livre de la nature ” afin de former leur esprit par les voyages. L’enfant théocratique devrait être habitué à rencontrer des personnes venant de loin et à se mêler à elles. Au cours de l’assemblée, veillez à ce que vos enfants fassent connaissance de vos amis de près et de loin. Veillez aussi à ce qu’ils assistent aux services du baptême afin de voir comment il est conféré et ce qu’il signifie. Puis quand ils sont assez âgés pour symboliser leur consécration au service de Jéhovah, encouragez-les à faire ce pas nécessaire. À l’assemblée, discutez devant eux, pour qu’ils entendent, quelques points importants que l’on a fait ressortir pendant les sessions. En fait, il devrait y avoir suffisamment de matières pour alimenter pendant des semaines après l’assemblée les discussions au repas du soir.
15. Finalement, à faire quoi les parents sont-ils encouragés ?
15 “ Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas. ” (Luc 18:16). En vérité, il y a un trésor d’éducation et d’instruction à la disposition des parents chrétiens pour les aider à mener leurs enfants à Jésus-Christ, le Roi du monde nouveau. Puisse chaque père et chaque mère prendre courage et commencer avec un intérêt renouvelé l’éducation de leurs enfants. Nombreuses seront vos joies et grande votre satisfaction en élevant vos enfants dans la voie de la faveur divine. Soyez des parents qui craignent Dieu et qui élèvent leurs enfants dans la piété. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour leur donner une espérance glorieuse, celle de vivre éternellement dans un monde nouveau. Protégez-les des dangers et des pièges de ce vieux monde. Semez dans leur cœur la semence de la vérité et favorisez leur croissance spirituelle, en étant constamment occupés à arroser et à nourrir. Éduquez-les pour que s’ouvre devant eux la perspective d’un monde nouveau, perspective saine, pratique et qui leur donne avant tout la bénédiction de Jéhovah, la vie éternelle.
Souviens-toi de ton Créateur aux jours de ta jeunesse, avant que viennent les jours mauvais et qu’arrivent les années dont tu diras : Je ne trouve pas de plaisir en elles. — Eccl. 12:1, Liénart.