Comment et pourquoi doit-elle être prêchée aujourd’hui
1. La distribution de la Bible est-ce tout ce qu’il y a lieu de faire concernant la prédication ? Pourquoi ?
COMMENT “ la parole ” doit-elle être prêchée ? En la distribuant imprimée sous forme de Bibles ? Oui cela est une partie de notre travail car ce fait nous établit une base appropriée pour accomplir le commandement de prêcher. Nous ne pouvons laisser de côté la Parole écrite ou imprimée, pas plus que ne le fit Jésus. Il se référa toujours à la Parole écrite, la citant avec l’introduction “ Il est écrit ” ou “ Ainsi il est écrit ”. Mais nous qui connaissons ce qu’elle contient, pour l’avoir lue et étudiée nous-mêmes ou pour l’avoir entendue lire, nous devons faire connaître son contenu à d’autres personnes. La Parole a été consignée par écrit, non pour demeurer muette dans un livre, mais pour être proclamée et rendue intelligible pour ceux qui l’écoutent. C’est de cette façon que l’espérance de la vie éternelle sous le Royaume de Dieu renaît dans le cœur des hommes. L’apôtre Paul confirme ce fait en disant : “ Sur l’espérance de la vie éternelle, promise dès les plus anciens temps par le Dieu qui ne ment point, et qui a manifesté sa parole en son temps [comment ?] par la prédication qui m’a été confiée d’après l’ordre de Dieu notre Sauveur. ” (Tite 1:2, 3) Pour cette raison, Dieu fait plus que fournir la Parole écrite pour qu’elle soit lue et étudiée. Il fait également en sorte que des hommes et des femmes puissent entrer en contact avec elle et être informés de ce qu’elle contient. Alors, s’ils la prennent en considération et se consacrent à Dieu grâce aux services rendus par Jésus-Christ, celui-ci fait reposer son esprit sur eux et les envoie pour être des proclamateurs de sa Parole.
2. Pourquoi l’organisation visible de Dieu est-elle une organisation de proclamateurs de l’évangile ?
2 L’organisation visible de Dieu, dirigée par Christ, est une organisation dans laquelle chaque fidèle est un proclamateur de la bonne nouvelle. Le salut final de chacun exige qu’il soit un tel proclamateur. Car il est écrit : “ Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur [Jéhovah] sera sauvé. ” (Rom. 10:9, 10, 13) Pour cette raison, le Psaume 40:8-11 dit prophétiquement de Jésus-Christ : “ Alors je dis : Voici, je viens avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est écrite au fond de mon cœur. J’annonce la justice dans la grande assemblée ; voici, je ne ferme pas mes lèvres, Éternel, tu le sais ! Je ne retiens pas dans mon cœur ta justice, je publie ta vérité et ton salut ; je ne cache pas ta bonté et ta fidélité devant la grande assemblée. ” Les disciples de Jésus-Christ ne doivent pas garder pour eux la justice qu’ils gagnent en croyant du cœur ou en esprit. Nous devons proclamer aux autres comment nous gagnons la justice nous-mêmes et comment d’autres peuvent la gagner également. Une confession publique ou proclamation doit être faite en témoignage à Dieu et à son Christ et afin d’en éclairer d’autres. Une telle confession mène au salut.
3. Ainsi, de quoi la société des témoins de Jéhovah se compose-t-elle ? Avec l’aide de quoi ?
3 Aussi l’apôtre de Christ déclare : “ Prêche ! ” Pour cette raison la Watch Tower Bible and Tract Society ne fait pas simplement qu’imprimer des Bibles et des écrits bibliques. Elle forme également et équipe des ministres de l’évangile. De même, l’organisation mondiale des témoins de Jéhovah est une société de prédicateurs de la Parole de Dieu, une Organisation Théocratique de ministres consacrés, ordonnés de Dieu par l’intermédiaire de Christ.
4. Quelles sont les deux grandes lignes selon lesquelles la charge de prêcher doit être remplie ?
4 L’apôtre Paul, dont Timothée reçut la charge, indiqua les deux grandes lignes qu’il devait suivre pour la mener à bonne fin. Lorsqu’il écrivit à Timothée, ce jeune homme devait être l’un des surveillants de la ville d’Éphèse en Asie Mineure. Des années auparavant l’apôtre y était passé. Il convoqua les surveillants d’Éphèse et leur dit entre autres : “ Comment je n’ai rien soustrait des choses utiles, pour éviter de vous les annoncer et de vous les enseigner PUBLIQUEMENT ET DE MAISON EN MAISON, rendant témoignage, tant aux Juifs qu’aux Grecs, de la conversion à Dieu et de la foi à notre Seigneur Jésus-Christ. Et maintenant, je le sais, voici que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le Royaume de Dieu. ” Cela montre comment le travail était fait, c’est-à-dire “ publiquement et de maison en maison ”. — Actes 20:20, 21, 25, Lausanne.
5. Comment est-il montré que le texte d’Ésaïe 42:1, 2 ne s’oppose pas à la prédication en public ?
5 Dans ces deux lignes d’actions, Paul imita notre grand Exemple, le plus grand de tous les prédicateurs, Jésus-Christ. Les faits prouvent sans contredit qu’il proclama publiquement le message du Royaume. Il est vrai que la prophétie d’Ésaïe 42:1, 2 cite les paroles de Jéhovah concernant Jésus-Christ : “ J’ai mis mon esprit sur lui ;... Il ne criera point, il n’élèvera point la voix, et ne la fera point entendre dans les rues. ” Mais Jésus ne conclut pas de cette prophétie qu’il lui était interdit ainsi qu’à ses disciples de rendre témoignage à de grands auditoires dans des lieux publics. L’apôtre Matthieu cite la prophétie d’Ésaïe en disant : “ Je mettrai mon esprit sur lui,... Il ne contestera point, il ne criera point, et personne n’entendra sa voix dans les rues. ” Mais Matthieu cite ces paroles pour prouver que Jésus ne se serait pas fait connaître pour sa gloire personnelle, et n’aurait pas fait sensation en public pour glorifier son propre nom, détournant ainsi la plus grande attention de Jéhovah Dieu et de son Royaume. (Mat. 12:15-19, Crampon, Darby) Après que Jean-Baptiste eut été emprisonné, et de ce fait empêché de parler à la foule en public, Jésus lui-même fit avancer la campagne de conférences publiques. Il est écrit : “ Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume. ” (Matthieu 4:12-17, 23) Il continua son œuvre publique pendant le reste de son ministère terrestre et s’adjoignit ses douze apôtres et soixante-dix autres évangélistes dans cette grande publicité en faveur du Royaume de Dieu. — Luc 8:1 ; 9:1, 2 ; 10:1.
6. Où Jésus consentait-il à tenir ses réunions publiques et pourquoi ?
6 Jésus allait à dessein là où se trouvaient les foules. Il profita des foules qui étaient assemblées là où sa propre adoration de Dieu l’appelait parfois. Ainsi, il prêcha dans les synagogues juives et dans le temple de Jérusalem, ce qu’il avait le droit de faire en qualité de citoyen d’Israël s’acquittant de ses impôts. Les salles publiques, à louer à quiconque désirait les utiliser pour des événements d’intérêt public, étaient rares ou inexistantes à ce moment-là. Mais Jésus n’en avait pas besoin pour tenir de telles assemblées. Il n’avait même pas besoin, avant de consentir à tenir une réunion publique en plein air, de quelque chose d’aussi beau que nos attrayants jardins publics d’aujourd’hui, avec des pelouses bien entretenues et des kiosques à musique ou des pavillons. Il prenait la nature telle qu’elle était. Il acceptait de donner une conférence publique en dehors des villes, utilisant en guise de tribune le flanc d’une montagne ou le pont d’un bateau de pêche quelque peu éloigné de la foule qui se tenait sur le rivage. Il employait son propre équipement sonore portatif, l’inégalable appareil de la voix humaine, et s’adaptait lui-même aux conditions acoustiques de l’endroit où il se trouvait. Jean-Baptiste prêchait aux foules dans le désert aride et le long des rives du Jourdain. Quand il y avait un auditoire, Jésus annonçait également volontiers la bonne nouvelle de Dieu dans le désert. Les véritables prédicateurs de Dieu n’ont pas besoin d’une chaire fixe dans un édifice et d’une rémunération. — Mat. 5:1, 2 ; 13:1, 2 ; 14:13-15 ; 11:7-11 ; Marc 4:1, 2.
“ DE MAISON EN MAISON ”
7. Comment, dès le début, Jésus prêcha-t-il ? Qu’est-ce que cela prouve ?
7 Des hommes qui portent le nom de “ Docteurs en théologie ”, et que les politiciens, les grands hommes d’affaires, les juges civils et le peuple en général considèrent comme ministres et comme prédicateurs, se bornent à parler du haut de chaires “ consacrées ”. Ils ne prêchent point de maison en maison, visitent à peine, pour les instruire, leurs propres paroissiens et les membres de leur église. En cela, ils n’imitent pas l’apôtre Paul qui prêcha “ de maison en maison ” et qui dit : “ Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. ” (I Cor. 11:1) Mais pour prouver qu’il est prédicateur ordonné par l’esprit de Dieu, un chrétien n’a pas besoin d’avoir un titre, une chaire qui lui est assignée et une assemblée de nombreux auditeurs payants. Il peut prouver son ministère en prêchant à des particuliers et de porte en porte. Le premier témoignage que Jésus rendit après avoir été oint de l’esprit de Dieu fut adressé à des personnes en particulier dans une maison, son propre domicile, où il invita les deux hommes à venir. Quand Jean-Baptiste leur indiqua qui était Jésus, ils le suivirent et lui demandèrent : “ Où demeures-tu ? ” “ Venez, leur dit-il, et voyez. Ils allèrent, et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était environ la dixième heure [16 heures]. ” Cette prédication dans la maison de Jésus réussit, car finalement elle produisit les apôtres André et Jean. Immédiatement, André invita un proche parent, son frère Simon Pierre, à une réunion à domicile grâce à laquelle il devint l’apôtre Pierre. — Jean 1:35-42.
8. Comment est-il montré que les réunions dans les foyers sont un moyen pour prêcher ?
8 Jésus croyait en l’efficacité des réunions dans les foyers, pour rendre témoignage à une personne ou à plusieurs. Un chef des Juifs, Nicodème le pharisien, vint au domicile de Jésus et celui-ci lui annonça le message en accomplissement de sa mission. (Jean 3:1-21) Matthieu, qui était auparavant le collecteur d’impôts Lévi, crut à l’efficacité des réunions dans les foyers. Immédiatement après avoir accepté l’invitation de Jésus d’être son disciple, Matthieu prit des dispositions pour faire venir Jésus chez lui et invita des collecteurs d’impôts et des pécheurs comme lui, afin qu’ils soient présents au repas et que Jésus leur rende témoignage. (Mat. 9:9-13 ; Marc 2:14-17 ; Luc 5:27-32) Les Écritures relatent que pendant la semaine, Jésus tenait de nombreuses réunions dans les foyers, là où il prêchait. (Marc 2:1-12 ; Luc 19:5-11) Le premier Gentil converti au christianisme crut qu’il était profitable d’ouvrir sa maison aux réunions pour entendre prêcher la Parole de Dieu. Quand cet homme reçut des instructions pour envoyer chercher Pierre afin qu’il vienne et prêche, Corneille ne garda pas peureusement la chose secrète et n’eut pas avec Pierre une entrevue strictement privée. Non, mais il ouvrit sa maison toute grande et invita domestiques, parents et amis pour entendre le message avec lui. Aussi, nous lisons : “ Corneille les attendait [Pierre et ses compagnons], et avait invité ses parents et ses amis intimes. Lorsque Pierre entra, Corneille, qui était allé au-devant de lui,... entra, et trouva beaucoup de personnes réunies. ” (Actes 10:24-27) Philémon de Colosse fut un autre homme qui crut à l’efficacité des réunions dans les foyers et qui ouvrit sa maison aux assemblées pour entendre la Parole de Dieu. L’établissement d’une assemblée ou église dans son foyer en fut le résultat. Ainsi, Paul lui écrivant, dit : “ Paul, prisonnier de Jésus-Christ, et le frère Timothée, à Philémon,... et à l’Église qui est dans ta maison. ” (Philém. 1, 2) Quel privilège ! Comme il sanctifiait cette maison ! Combien ne prouve-t-il pas qu’un foyer est un endroit excellent pour y tenir les réunions des groupes locaux !
9. À combien de personnes au minimum pouvons-nous prêcher ? Comment est-il montré que cela est efficace ?
9 Ainsi, en accomplissant la mission qui nous est donnée par Dieu, la prédication peut être faite en rendant témoignage à de grands auditoires publics, dans le travail de porte en porte, dans les réunions dans les foyers et à de simples particuliers, partout et en toutes circonstances. Jésus ne négligea aucune occasion de rendre témoignage à des particuliers, et il en est de même de ses disciples vigilants. Lorsqu’il s’assit, étant fatigué et ayant faim, auprès du puits voisin de Sychar, dans l’hostile Samarie, et qu’une Samaritaine y vint pour puiser de l’eau, Jésus profita de l’occasion pour prêcher à un particulier. Cela l’amena à prêcher à un groupe de personnes qui s’était formé là, et que cette femme avait encouragé à venir et à entendre Jésus. (Jean 4:6-41) Philippe l’évangéliste trouva également qu’il était profitable de rendre témoignage à des particuliers. Nous savons très bien comment il héla un char qui passait et dont l’occupant éthiopien lisait à haute voix la prophétie d’Ésaïe, et comment il fut invité à y monter. “ Et Philippe, ouvrant sa bouche et commençant par cette écriture, lui annonça Jésus. ” Philippe utilisa la première occasion pour baptiser ce simple particulier. (Actes 8:26-39, Darby) Ce fut l’ange de Dieu qui conduisit Philippe vers cette personne.
“ EN TOUTE OCCASION, FAVORABLE OU NON ”
10. En quelle sorte d’occasion devons-nous prêcher ? Comment cela nous est-il montré par Jésus ?
10 Ce n’est pas toujours à nous de choisir le lieu et le moment de prêcher, selon ce qui, à notre point de vue, nous convient. Quelquefois, en dépit d’apparences défavorables, nous devons quand même nous rendre compte de notre responsabilité et essayer de poursuivre notre travail. De cette façon nous pouvons surmonter la situation défavorable qui a été créée et faire échec aux intentions que pouvaient avoir nos adversaires en arrangeant les choses de telle façon qu’elles soient incommodes pour nous et pour notre œuvre. L’apôtre Paul dit à Timothée d’être diligent dans la prédication : “ Insiste en toute occasion, favorable ou non. ” (II Tim. 4:2) L’heure de midi, pendant laquelle Jésus était assis près du puits, fatigué et ayant faim, pouvait sembler ne pas être favorable pour commencer à rendre témoignage à cette porteuse d’eau samaritaine. Mais ce qui n’était pas favorable pour le corps de Jésus, était le plus opportun pour cette femme. L’accomplissement de la volonté de son Père fournissait à Jésus une force de soutien merveilleuse qui lui permettait de réaliser sa mission en des circonstances non favorables.
11. Comment les premiers chrétiens surmontèrent-ils les conditions “ non favorables ” ?
11 Après qu’Étienne eut été lapidé, Saul de Tarse commença sa campagne de violentes persécutions, et l’assemblée de Jérusalem fut dissoute. La plupart de ses membres furent dispersés à travers toute la Judée et la Samarie, et cela aurait pu paraître à ceux qui étaient persécutés, une occasion “ non favorable ” de continuer à témoigner de Jéhovah et de son Christ. Était-ce par conséquent des conditions suffisantes pour abandonner la prédication du message ? Les persécuteurs et leur instigateur Satan le diable, auraient aimé en arriver là ou amener les chrétiens persécutés à penser ainsi. Mais ceux-ci se sentirent-ils autorisés à prendre les choses de cette façon et à agir selon les desseins des persécuteurs ? Non ! Le récit montre clairement comment les mauvaises intentions des adversaires furent déjouées, en disant : “ Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole. ” Par exemple Philippe l’évangéliste descendit en Samarie. Quel en fut le résultat ? “ Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser. ” Il en résulta une grande extension du témoignage, parce que ceux qui avaient été dispersés continuaient à prêcher, même en des occasions qui, pour eux, n’étaient pas favorables, en des territoires étrangers et éloignés. L’extension fut si grande que nous pouvons lire : “ Ceux qui avaient été dispersés par la persécution survenue à l’occasion d’Étienne allèrent jusqu’en Phénicie, dans l’île de Chypre, et à Antioche, annonçant la parole... Il y eut cependant parmi eux quelques hommes de Chypre et de Cyrène, qui, étant venus à Antioche, s’adressèrent aussi aux Grecs, et leur annoncèrent la bonne nouvelle du Seigneur Jésus. ” (Actes 8:4-12 ; 11:19-21) Ainsi, ce qui est physiquement défavorable pour les serviteurs de Dieu, peut devenir un avantage s’ils persévèrent fidèlement dans le ministère.
12. Comment Paul devint-il un prisonnier ? Perdit-il sa charge pour cela ?
12 Il en est beaucoup aujourd’hui qui subissent de violentes persécutions, qui sont dispersés et déportés, emprisonnés dans d’horribles camps de travail, et contraints à des activités “ souterraines ”. Pour eux, les choses sont particulièrement “ non favorables ”. Ce n’est pas tout, il en est d’autres qui sont relégués chez eux par la maladie, des infirmités ou d’autres empêchements. Comment ceux-là peuvent-ils surmonter de telles circonstances en apparence tellement “ non favorables ” ? L’apôtre nous le montre. Lui-même fut emprisonné pendant deux années entières, et cela sous la surveillance des agents de l’empereur romain. Voici ce que nous dit Luc au sujet de Paul prisonnier : “ Et lorsque nous fûmes arrivés à Rome, le capitaine livra les prisonniers au commandant de la garde ; mais quant à Paul, il lui fut permis de demeurer en son particulier avec le soldat qui le gardait. ” (Actes 28:16, Lausanne) Combien il était “ non favorable ” pour Paul de remplir ses devoirs apostoliques ! Mais Paul ne s’en considéra pas pour autant évincé du service de Dieu et ainsi relevé de ses fonctions et de sa mission apostoliques. Il se rappela les paroles de Jésus qui lui parvinrent miraculeusement alors qu’il était en prison à Jérusalem : “ Aie bon courage, Paul, car comme tu as rendu témoignage dans Jérusalem des choses qui me concernent, il FAUT de même que tu rendes témoignage aussi dans Rome. ” (Actes 23:11, Lausanne) Nous voyons ici que Paul fut en effet à Rome, même si ce fut par un moyen “ non favorable ” du point de vue commun. Comment commença-t-il à rendre témoignage ?
13. Après combien de temps et comment Paul commença-t-il à prêcher en tant que prisonnier ?
13 Il ne s’écoula pas trois jours avant que Paul recommençât à “ prêcher la parole ”. Comment cela ? En s’échappant de la maison d’arrêt ? Non ! Ou alors en obtenant la permission de quitter sa prison et de sortir accompagné d’une sentinelle ? Non plus ! Mais en envoyant chercher un auditoire afin qu’il vienne à lui. Nous lisons ; “ Or trois jours après, Paul fit appeler les principaux des Juifs ; et lorsqu’ils furent réunis, il leur disait : Hommes frères, quoique je n’aie rien fait contre le peuple ou contre les coutumes des pères, j’ai été [conduit] prisonnier de Jérusalem et livré entre les mains des Romains,... C’est donc pour ce sujet que je vous ai appelés, afin de vous voir et de vous parler ; car c’est à cause de l’espérance d’Israël que je suis entouré de cette chaîne. ” C’est alors que Paul convint avec eux d’une réunion. “ Et lui ayant fixé un jour, plusieurs vinrent à lui dans la maison où il logeait, et [pendant combien de temps ?], du matin au soir, il leur exposait le royaume de Dieu, en rendant témoignage, et en leur persuadant les choses qui regardent Jésus, d’après la loi de Moïse et les prophètes. Et les uns étaient persuadés des choses qu’il disait, mais les autres ne le crurent pas. ” Cela nous montre un succès, dès la première réunion.
14, 15. Combien de temps agit-il ainsi ? Également devant qui ? Quel en fut le résultat ?
14 Tant que les choses continuèrent ainsi, apparemment défavorables pour Paul, il suivit la ligne d’action qu’il devait recommander plus tard à Timothée. Au lieu de dépérir comme un prisonnier dans une maison d’arrêt, attendant passivement son procès et le relèvement de sa détention, Paul fit venir les gens à lui lorsqu’il ne pouvait aller vers eux. Il transforma sa chambre-prison et sa détention en une condition de témoignage effectif, et cela de telle façon que le livre des Actes se termine par ces paroles élogieuses : “ Et Paul demeura deux ans entiers dans un logement à lui qu’il avait loué, et il accueillait tous ceux qui venaient vers lui, prêchant le royaume de Dieu et enseignant les choses qui regardent le Seigneur Jésus-Christ, avec toute assurance, sans empêchement. ” (Actes 28:16-24, 30, 31, Lausanne) La sentinelle qui était auprès de Paul se trouvait dans l’obligation d’écouter tout ce que Paul prêchait à ses visiteurs.
15 Étant donné que les gardes se relayaient nuit et jour et de temps en temps, beaucoup d’entre eux durent ainsi entendre le témoignage du Royaume. Nous pouvons également être sûrs que Paul rendit témoignage directement à ces sentinelles, quand il n’avait personne d’autre à qui parler. Cela fut si efficace pour ces soldats de la garde prétorienne ou impériale que plus tard Paul put écrire à l’assemblée de Philippe : “ Or je veux que vous sachiez, frères, que ce qui m’est arrivé a plutôt tourné au progrès de la bonne nouvelle ; en sorte que, dans tout le prétoire et dans tous les autres [lieux], mes liens sont devenus manifestes en Christ, et que la plupart des frères dans le Seigneur, ayant pris confiance par mes liens, osent beaucoup plus annoncer la parole sans crainte. ” (Phil. 1:12-14, Lausanne) Ainsi, Dieu bénit les efforts de Paul pour prêcher la Parole en des occasions “ non favorables ”. Il agit de même aujourd’hui envers ceux qui imitent Paul de cette façon.
POURQUOI SPÉCIALEMENT MAINTENANT
16. Paul pressa Timothée de toujours prêcher, afin qu’il profite le plus possible de quoi ?
16 En l’an 65 ap. J.-C. la fin de Paul était proche. Aussi Dieu lui permit-il d’envoyer de sa prison romaine une deuxième et dernière lettre à Timothée, le pressant de “ prêcher la parole ” en tout temps et en toutes circonstances. Pourquoi Paul pressait-il tant Timothée d’accomplir cela ? Pour de bonnes raisons ; raisons qui sont devenues plus impérieuses pour nous aujourd’hui que pour Timothée il y a dix-neuf siècles. Paul le pressait d’être attaché avec ferveur à la prédication, sans interruption pour quelque raison défavorable que ce soit, puisqu’il fallait que Timothée profite le plus possible de son temps et des occasions. Et pourquoi cela ?
17, 18. Pour quelles raisons pressantes Paul insista-t-il auprès de Timothée pour qu’il prêche ?
17 Paul explique : “ Car il y aura un temps où ils ne supporteront pas un enseignement sain ; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres désirs ; et tandis qu’ils détourneront l’oreille de la vérité, ils se tourneront vers les fables. ” (II Tim. 4:3, 4, Lausanne) Ainsi, prêchez pendant que des personnes qui ont des oreilles pour entendre sont là. Avant peu, elles se donneront tant d’hommes pour leur enseigner des choses qu’elles aiment entendre, qu’il y aura beaucoup de fausses doctrines et une multitude d’instructeurs opposés aux Écritures et avec qui il faudra lutter. Faites tout ce que vous pouvez faire MAINTENANT en vue d’aider quelques-uns à surmonter la tendance qu’ils ont d’entendre des philosophies et des traditions humaines. Prémunissez les frères et les sœurs contre les graves dangers qui doivent naître. Paul voyait déjà ce penchant se développer dans l’assemblée de Corinthe. C’est pourquoi il leur écrivit : “ Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité [du pur dévouement, Vers. Stan. rev.] à l’égard de Christ. Car, si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien. ” (II Cor. 11:3, 4) Aussi prêchez avec persistance afin de prévenir l’effort de l’ennemi.
18 Il n’y aura pas seulement à combattre la démangeaison d’entendre des doctrines malsaines, mais plus encore ! Des conditions périlleuses se développeront d’une façon certaine et atteindront leur point culminant sur une échelle mondiale, dans les derniers jours. “ Sache que, ” dit Paul dans la même lettre à Timothée, “ dans les derniers jours, il surviendra des temps difficiles. En effet, les hommes seront épris d’eux-mêmes, attachés à l’argent, vaniteux, arrogants, médisants, rebelles à leurs parents, ingrats, profanes, durs, implacables, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, amis du plaisir plutôt que de Dieu, gardant l’apparence de la piété, mais ayant renié ce qui en fait la force... Aussi bien, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés. Mais les méchants et les imposteurs s’enfonceront toujours plus dans le mal, égarant les autres en s’égarant eux-mêmes. ” (II Tim. 3:1-5, 12, 13, Vers. synodale) Paul avait par conséquent toutes les raisons d’exhorter Timothée : Tiens-toi fermement à la vérité que tu as apprise à la bonne source et par le canal théocratique, et persiste toujours à ne prêcher et à ne proclamer que la juste doctrine.
19. Pourquoi de telles raisons sont-elles encore plus pressantes pour nous aujourd’hui ?
19 Toutes ces conditions devaient exister après Timothée. Nous ne pouvons rien faire aujourd’hui pour les empêcher de se produire. Elles sont là ! Nous sommes dans les douleurs des derniers jours et toutes les conditions qui ont été prédites se sont réalisées au sein de la chrétienté. À cause de cela nous savons que nous sommes dans les derniers jours. Les centaines de millions de prétendus chrétiens ont montré des oreilles qui démangent, et se sont donnés des centaines de milliers de docteurs religieux qui les flattent avec ce qui répond à leurs désirs mondains. Quand les témoins de Jéhovah leur annoncent la saine doctrine des saintes Écritures, les centaines de millions de personnes ayant des oreilles qui démangent, ne peuvent tout simplement pas la supporter. Ils se détournent de la vérité du Royaume et se penchent sur des fables de conception humaine et des doctrines de démons. Ils ont une apparence de piété, mais elle manque de vérité ; et ils ne font pas preuve dans leur vie de la force que procure une véritable piété. Ils prouvent en réalité la fausseté de toutes leurs prétentions à la piété. Les religionistes en sont arrivés à mépriser les gens de bien, favorisant ainsi l’intolérance envers la vérité et persécutant les témoins de Jéhovah. Non parce que ces témoins se mêlent aux affaires politiques et appuient un système politique athée, mais uniquement parce qu’ils s’efforcent de mener une vie de piété en unité avec Jésus-Christ, et se tiennent à l’écart de ce monde ; cette façon d’agir condamne les religionistes du monde. À mesure que le monde s’engage dans des difficultés de plus en plus grandes, de plus en plus de théoriciens religieux, politiques, économiques et sociaux s’élèvent, et leurs tromperies sont si habiles que les trompeurs eux-mêmes s’y laissent prendre. Il n’y a plus aucun doute que nous sommes dans les derniers jours. Nous sommes au “ temps de la fin ” de ce monde. Trente-cinq années de cette période sont déjà passées et l’année 1950 étant là, il est en effet plus tard qu’ils ne le pensent ! Dans ces conditions, quelle est à présent la chose la plus importante, la plus sage et la plus utile que nous puissions faire ?
20, 21. Ainsi, que devons-nous faire ? Pourquoi ? Comment Paul le démontre-t-il ?
20 Prêche la Parole ! Voilà le commandement que Dieu donne par l’intermédiaire de sa Parole sainte. Les enseignements erronés du jour, les doctrines de démons et les tromperies des séducteurs conduisent les foules de la chrétienté et du monde païen vers une destruction imminente à la bataille d’Armaguédon. Mais parmi les milliards d’oreilles qui aiment être flattées par de telles choses, il y a une multitude innombrable d’oreilles avides d’entendre la saine doctrine, la vérité salutaire, la pure Parole de Dieu. Cette Parole est la seule qui nous indique le nom de Jéhovah Dieu comme étant celui qu’il faut invoquer dans les derniers jours pour être sauvé et recevoir son saint esprit. Comme l’apôtre Pierre le dit le jour de la Pentecôte : “ Et il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon esprit sur toute chair... Et il arrivera que quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé. ” (Actes 2:17-21, Darby, note marginale, angl. ; Joël 2:32) Comment ceux qui ont de telles oreilles entendraient-ils si nous qui connaissons la Parole de Jéhovah nous ne leur prêchions oralement ou à l’aide d’écrits ? C’est l’apôtre Paul lui-même qui nous pose cette question en disant :
21 “ Car : “ Quiconque invoquera le nom du Seigneur [ Jéhovah ] sera sauvé. ” Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont point cru ? et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? et comment en entendront-ils parler, sans quelqu’un qui prêche ? et comment prêchera-t-on, si l’on n’est pas envoyé ? selon qu’il est écrit : “ Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent [ prêchent ]... les bonnes nouvelles ! ” Mais tous n’ont pas obéi à la bonne nouvelle ; car Ésaïe dit : “ Seigneur, qui est-ce qui a cru ce qu’il a entendu de nous ? ” Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et on entend au moyen de la Parole de Dieu [ par la prédication de Christ, Vers. Stand. rev. ]. ” — Rom. 10:13-17, Lausanne.
22. Pourquoi est-ce à présent le moment de prêcher et pourquoi assumons-nous cette responsabilité ?
22 Vu les conditions fatales des derniers jours devant lesquels nous nous trouvons, les ténèbres couvrant les peuples et les séducteurs méchants les conduisant dans la fosse de la destruction, il est de toute nécessité pour Dieu de susciter des prédicateurs. C’est ce qu’il fit en suscitant ses fidèles témoins qu’il a oints de son saint esprit. (Joël 2:28-32) Le diable et toute son organisation des ténèbres sont déterminés à ce que le peuple n’entende pas et que certains ne soient gagnés à la cause de Jéhovah et de son Christ. Dieu est également déterminé à ce que le peuple entende ; et que celui qui veut prête attention. Aussi, au-dessus du tumulte et du tapage des faux conducteurs de ce monde retentit son commandement aux oreilles de ses témoins : “ Prêche la parole. ” Nous avons la Parole révélée de Dieu pour accomplir cette prédication. Il nous appartient à présent d’obéir au commandement divin. Que, dans une assemblée, nous soyons des serviteurs officiels comme Timothée ou non, nous recevons par l’intermédiaire de l’apôtre la charge de prêcher devant Dieu et Christ. Nous sommes exhortés à exercer cette charge en vue de l’apparition de Christ et de son Royaume. Le Royaume de Dieu par Christ est l’enseignement le plus saillant de la Parole sainte, et proclamer à présent cette Parole signifie proclamer le Royaume. L’apparition de la présence de Christ dans sa puissance royale et céleste éclaire les yeux de notre foi et, de notre entendement, car le Royaume gouverné par lui prit naissance en l’année 1914. Ce fait devrait maintenant exercer sur nous un appel puissant.
23. De quel arrangement divin profiterons-nous ? Avec quel bénéfice ?
23 De 1914 à 1918 se produisirent les troubles ouvrant la période de la “ grande tribulation ” pour l’organisation mondiale du diable. Nous vivons actuellement dans la période miséricordieuse grâce à laquelle les jours de cette tribulation sont abrégés avant le cataclysme final d’Armaguedon, la guerre universelle. Le commandement du Roi intronisé revêt aujourd’hui une forme d’extrême urgence : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” (Mat. 24:7, 8, 14, 21, 22) Cette fin signifie la destruction pour ceux ayant des oreilles qui démangent et qui se sont tournés vers des conceptions d’hommes et aussi pour ceux qui n’ont pas entendu la Parole salutaire de Dieu, qui leur aurait permis d’invoquer le nom de Jéhovah et d’être sauvés par son Christ. C’est un moment critique pour les millions de personnes qui ont besoin d’entendre. C’est une grave décision que vous avez à prendre. Si vous connaissez la Parole de Dieu, si vous l’écoutez, alors vous ne pouvez pas mettre de côté votre responsabilité. Vous devez prêcher maintenant comme jamais auparavant. Agir ainsi, avec une obéissance joyeuse et reconnaissante, signifie votre protection contre la poussée de la propagande destructive de ce monde. Votre obéissance peut également signifier le salut de ceux qui vous écoutent et, chose la plus importante, la réhabilitation de Jéhovah Dieu au commandement duquel vous obéissez. “ Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent. ” — I Tim. 4:16. w 15/12/49.