Avez-vous répondu : “Me voici, envoie-moi.”
1. Quand eut lieu le deuxième accomplissement de la prophétie reçue au temple par Ésaïe, et comment peut-on connaître l’identité de celui qui, en rapport avec cet accomplissement, a été suscité par Jéhovah ?
DE NOMBREUSES prophéties de la sainte Bible ont eu trois accomplissements, le troisième et dernier de ceux-ci ayant lieu en notre vingtième siècle. De telles prophéties sont donc de la plus haute importance pour nous, et c’est le cas pour celle que reçut Ésaïe par une vision de Jéhovah dans son saint temple (És. 6:1-13). Le deuxième accomplissement de cette très importante prophétie eut lieu il y a dix-neuf siècles, lorsque Jéhovah Dieu suscita un deuxième Ésaïe, le Grand Ésaïe. Qui était ce Grand Ésaïe ? Nous trouvons la réponse au Hé chapitre deux de la lettre qui a été écrite aux chrétiens hébreux et qui fut préservée pour notre usage dans la sainte Bible.
2. Qu’a déclaré Ésaïe à propos de ses enfants, et comment ses paroles ont-elles été citées pour identifier le Grand Ésaïe ?
2 Ésaïe eut deux ou trois fils de sa femme israélite qui était prophétesse. Pour les besoins de la prophétie, Ésaïe déclara sous inspiration : “Voici que moi et les enfants que Dieu m’a donnés, nous sommes des signes et des présages en Israël, de la part de Jéhovah des armées, qui habite sur la montagne de Sion.” (Is. 8:18, AC). Près de huit siècles plus tard, un écrivain biblique, parlant de Jésus-Christ, déclara dans Hébreux 2:11-14 : “Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul [Dieu], et pour cette raison il n’a pas honte de les appeler ‘frères’, car il dit : ‘(...) Voici, moi et les petits enfants, que Jéhovah m’a donnés.’ Donc, puisque les ‘petits enfants’ ont part au sang et à la chair, lui aussi participa pareillement aux mêmes choses, afin que par sa mort il pût anéantir celui qui a le moyen de causer la mort, à savoir le Diable.” Ceci permet d’identifier Jésus-Christ au Grand Ésaïe.
3. a) Pourquoi le Grand Ésaïe n’a-t-il pas eu besoin d’une vision de Jéhovah dans son temple ? b) Comment son nom humain correspond-il à son rôle ?
3 Ce Grand Ésaïe avait-il besoin d’une vision de Jéhovah, siégeant sur un trône dans son temple et ayant à son service des séraphins, comme ce fut le cas pour Ésaïe ? Nullement, car, en tant que Fils céleste de Dieu, il avait contemplé “le Roi, Jéhovah des armées”, sur son véritable trône céleste, et, aux côtés de Jéhovah, il jouissait de la gloire céleste (Jean 17:5, 11, 20-24). Ayant abandonné cette gloire, et la puissance miraculeuse de Jéhovah ayant transféré sa vie des cieux sur la terre, il était devenu l’homme Jésus-Christ (Luc 1:26-38 ; Phil. 2:5-11). Jéhovah ordonna que son Fils, lorsqu’il était sur la terre, reçût le nom humain de Jésus qui est la forme abrégée de Yehoshoua. Les noms Jésus et Ésaïe ont la même signification, mais les mots qui la définissent sont dans l’ordre inverse. Jésus (ou Yehoshoua) signifie “Jéhovah est salut”, alors que le nom Ésaïe signifie “salut de Jah [Jéhovah]”. Cette particularité s’accorde très bien avec le fait que Jésus-Christ est le Grand Ésaïe. En sa qualité de Fils céleste de Dieu, et avant de devenir homme, il était auprès de Jéhovah quand celui-ci s’adressa à Ésaïe par une vision au temple. Jéhovah avait déclaré : “Qui marchera pour nous ?”, c’est-à-dire ‘pour moi, Jéhovah, et mon Fils unique’. — És. 6:8.
4. Quand et où Jésus déclara-t-il : “Me voici, envoie-moi”, et comment devint-il le Grand Ésaïe ?
4 Jéhovah Dieu fit donc descendre des cieux son Fils obéissant. Mais alors qu’il se trouvait sur la terre, à quel moment le Fils de Dieu a-t-il répondu à l’invitation faite par Jéhovah : “Me voici, envoie-moi.” Ce fut en automne de l’an 29 de notre ère, au moment où il se présenta à Jean-Baptiste pour être baptisé par lui dans le Jourdain. C’est alors que d’une voix audible, Jéhovah Dieu approuva son Fils Jésus, baptisé. Le passage d’Hébreux 10:5-9 cite donc Psaume 40:7-9 40:6-8, NW et l’applique à Jésus-Christ au moment de son baptême. Nous y lisons : “C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : ‘(...) Voici, je viens (...) pour faire ta volonté, ô Dieu.’” Là, après que Jésus eut été baptisé dans l’eau, Jéhovah Dieu l’oignit de l’esprit saint afin qu’il soit le Christ, l’Oint, et lui confia la mission de prêcher, en tant que Grand Ésaïe, à son propre peuple, Israël. — Mat. 15:24 ; 10:5, 6.
5, 6. Comment Jésus montra-t-il s’il comprenait qu’il devait donner un nouvel accomplissement à la mission donnée à Ésaïe dans le temple ?
5 Ésaïe accomplit la mission qu’il avait reçue au temple. Jésus-Christ comprenait-il qu’il avait été ordonné par Jéhovah pour donner un nouvel accomplissement à la mission qu’Ésaïe avait reçue par une vision au temple ? Certainement, et il le démontra par la façon dont il cita et appliqua les termes de cette mission divine. Il le fit en l’an 31 de notre ère, après avoir enseigné à de grandes foules la parabole du semeur qui jette la graine dans différentes sortes de sol. Il expliqua ensuite à ses disciples pourquoi il parlait au peuple au moyen de comparaisons et d’illustrations. Il leur dit :
6 “À vous est donné de comprendre les saints secrets du royaume des cieux, mais à ces gens-là, cela n’est pas donné. Car, à celui qui a, l’on donnera davantage et on le fera abonder ; mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. C’est pourquoi je leur parle en usant de comparaisons, parce qu’en regardant, ils regardent en vain, et en entendant, ils entendent en vain, et ils n’en saisissent pas non plus le sens ; et à leur égard s’accomplit la prophétie d’Ésaïe, qui dit : ‘En entendant, vous entendrez mais vous n’en saisirez en aucune façon le sens ; et en regardant, vous regarderez mais vous ne verrez en aucune façon. Car le cœur de ce peuple s’est épaissi, et de leurs oreilles ils ont entendu avec ennui, et ils ont fermé les yeux ; pour qu’ils ne voient pas de leurs yeux, ni n’entendent de leurs oreilles, ni n’en saisissent le sens de leur cœur et ne reviennent et que je ne les guérisse.’” — Mat. 13:1-15.
7. Quel commentaire fait par l’apôtre Jean montre que la mission confiée à Ésaïe devait également être accomplie par Jésus ?
7 Deux années plus tard, juste quatre jours avant qu’il ne fût mis à mort à la demande des chefs juifs de Jérusalem, Jésus-Christ parla de lui-même comme de la Lumière du monde. Commentant ce fait, l’apôtre chrétien Jean déclare : “Jésus dit ces choses puis s’en alla et se cacha d’eux. Mais bien qu’il eût accompli tant de signes devant eux, ils n’avaient pas foi en lui, pour que s’accomplît la parole dite par le prophète Ésaïe : ‘Jéhovah, qui a eu foi dans la chose que nous avons entendue ? Et quant au bras de Jéhovah, à qui s’est-il révélé ?’ La raison pour laquelle ils ne pouvaient croire, c’est qu’Ésaïe a dit encore : ‘Il a rendu leurs yeux aveugles et il a endurci leur cœur, pour qu’ils ne voient pas de leurs yeux et qu’ils ne saisissent la pensée avec leur cœur et qu’ils ne se retournent et que je ne les guérisse.’ Ésaïe a dit ces choses parce qu’il a vu sa gloire et il a parlé de lui.” — Jean 12:36-41 ; Is. 53:1 ; 6:1-10, AC.
8. À propos de Jésus, que n’ont pas cru la plupart des chefs juifs, et qu’ont-ils donc cherché à faire ?
8 La plupart des chefs juifs n’ont pas cru que Jésus était le Messie [Christ] envoyé par Jéhovah Dieu et le Grand Prêtre spirituel semblable à Melchisédek (Jean 12:42, 43 ; Ps. 110:1-4 ; Héb. 6:19 à 7:28). C’est pourquoi ils intriguèrent et mirent tout en œuvre pour faire mourir Jésus, pensant ainsi l’empêcher de remplir ses devoirs sacerdotaux et d’offrir son encens spirituel à Dieu, ce qui avait été illustré par le grand prêtre d’Israël, le jour annuel des Propitiations. — Lév. 16:12, 13.
9. a) Dans quelle position vis-à-vis de Jéhovah les Juifs se sont-ils placés, et quel événement en donna la preuve ? b) Comment ont-ils continué à s’opposer à Jésus après l’ascension de celui-ci dans les cieux ?
9 En agissant ainsi, les chefs juifs se présentaient évidemment sous un mauvais jour devant Jéhovah Dieu. Ce ne fut donc pas sans raison que, lorsque Jésus expira sur le poteau de torture au Calvaire, sous les moqueries des chefs des Juifs, il y eut un grand tremblement de terre à Jérusalem et que le rideau du sanctuaire se déchira par le milieu, du haut en bas (Mat. 27:39-54 ; Luc 23:35-48 ; Jean 18:35 ; 19:15-21 ; Actes 3:17, 18). Même après que Jésus eut été ressuscité d’entre les morts et qu’il fut monté dans les cieux, les chefs juifs démontrèrent encore leur opposition à son égard en persécutant ses disciples, lesquels, ayant été oints de l’esprit saint lors de la fête de Pentecôte, étaient devenus des sous-prêtres du Grand Prêtre de Jéhovah, Jésus-Christ.
DEUXIÈME ACCOMPLISSEMENT DE LA MISSION REÇUE AU TEMPLE
10. Pourquoi la mission confiée à Ésaïe ne s’acheva-t-elle pas avec la mort de Jésus ?
10 La mission prophétique confiée à Ésaïe ne s’acheva pas avec la mort de Jésus, mais à partir de la Pentecôte de l’an 33, le Christ ressuscité veilla du haut des cieux à ce que cette mission fût accomplie par l’entremise de ses disciples oints sur la terre. Ces disciples avaient été préfigurés par les enfants d’Ésaïe que, selon les paroles de ce dernier, Jéhovah avait donnés au prophète pour être des signes et des présages en Israël. — Is. 8:18, AC.
11. Lorsqu’en 56 Paul écrivit à la congrégation de Rome, comment montra-t-il que l’accomplissement de la mission reçue par Ésaïe se poursuivait ?
11 Ces “enfants” spirituels poursuivirent donc la mission que Jéhovah Dieu avait confiée au Grand Ésaïe, Jésus-Christ. C’est pourquoi, dans la lettre qu’il adressa à la congrégation de Rome, l’apôtre chrétien Paul cita les termes de la mission qu’Ésaïe avait reçue au temple, écrivant : “La chose même qu’Israël cherche avec ardeur, il ne l’a pas obtenue, mais ceux qui ont été élus l’ont obtenue. Quant aux autres, leur sensibilité a été émoussée ; selon qu’il est écrit : ‘Dieu leur a donné un esprit de profond sommeil, des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre, jusqu’à ce jour même.’” (Rom. 11:7, 8). Paul écrivit ceci vers l’an 56 de notre ère, environ vingt-trois ans après la mort et la résurrection de Jésus-Christ, le Grand Ésaïe.
12, 13. Plus tard, à Rome, comment l’apôtre Paul a-t-il montré que la prophétie faite au temple par Ésaïe était encore en cours d’accomplissement ?
12 Plus tard encore, vers l’an 60, l’apôtre Paul fut mis en résidence surveillée à Rome, sous la garde d’un soldat. Quelques jours après son incarcération, il convoqua les “principaux hommes des Juifs” et d’autres personnes avec qui il eut une entrevue. Après la discussion, Paul montra une nouvelle fois que la prophétie faite par Ésaïe au temple s’appliquait encore aux Juifs. Nous lisons :
13 “Et les uns croyaient les choses qui étaient dites ; les autres ne voulaient pas croire. Et parce qu’ils étaient en désaccord entre eux, ils partaient, tandis que Paul faisait ce seul commentaire : ‘L’esprit saint a parlé à propos de vos pères, par Ésaïe le Prophète, disant : “Va vers ce peuple et dit : ‘En entendant, vous entendrez mais vous ne comprendrez en aucune façon ; et en regardant, vous regarderez mais vous ne verrez en aucune façon. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible, et de leurs oreilles ils ont entendu sans réaction, et ils ont fermé les yeux ; pour qu’ils ne voient pas de leurs yeux, ni n’entendent de leurs oreilles, ni ne comprennent de leur cœur et ne reviennent et que je ne les guérisse !”’” — Actes 28:17-27.
14. a) Conformément à la prophétie de Jésus, jusqu’à quand les Juifs persisteraient-ils dans leur mauvais état d’esprit ? b) Quand et comment cette prophétie s’est-elle réalisée ?
14 La destruction de Jérusalem et de son temple était alors très proche. Le Grand Ésaïe, Jésus-Christ, l’avait annoncée tout en déclarant que les Juifs en général demeureraient sourds et aveugles, endurcissant leur cœur. Mais jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que les pires choses s’abattent sur eux, ce qui correspondrait à ce qui arriva à Juda, Jérusalem et son premier temple en 607 avant notre ère. Le pire frappa les Juifs des temps apostoliques en l’an 70. Comme Jésus l’avait prédit dans sa prophétie sur la fin du présent système de choses, Jérusalem et son temple furent détruits, les Juifs qui survécurent furent emmenés en captivité et le pays de Juda fut ravagé par les armées romaines sous le commandement du général Titus. — Luc 21:5-7, 20-24.
15. a) Les Juifs devenus chrétiens sont-ils demeurés en Judée jusqu’à ce que les maisons soient privées d’habitants ? b) Comme ils l’ont démontré par leur décision prompte, que constituaient ces Juifs dans l’accomplissement de la prophétie d’Ésaïe ?
15 Cependant, remarquez le fait suivant : les Juifs devenus chrétiens ne sont pas restés dans le pays de Juda jusqu’à ce que les villes soient détruites et “sans habitants”, qu’il n’y ait plus personne dans les maisons et que la terre soit ravagée par les légions romaines. Après qu’ils eurent discerné le signe précurseur de la destruction de Jérusalem en 66 de notre ère, ils suivirent le conseil de Jésus et s’enfuirent de Jérusalem et de Juda jusqu’au-delà du Jourdain, en Pérée. Ils échappèrent ainsi à l’horrible massacre des Juifs de Judée, en 70 de notre ère, ce qui était le deuxième accomplissement de la prophétie d’Ésaïe (Is. 6:11, 12, AC). Ces Juifs convertis au christianisme et qui suivirent le Grand Ésaïe, constituèrent donc la “sainte postérité” qui perpétua le culte pur et vrai de Jéhovah Dieu, lequel culte ne nécessite pas une ville sainte et un temple terrestres sur le mont Morija. — Is. 6:13, Dhorme.
ACCOMPLISSEMENT MODERNE DE LA MISSION DONNÉE AU TEMPLE
16. a) À notre époque, comment un dernier accomplissement de la mission reçue au temple peut-il avoir lieu ? b) Au sein de quelle nation cet accomplissement a-t-il lieu ?
16 Depuis lors, dix-neuf cents ans se sont écoulés. La prophétie comportant la mission divine donnée à Ésaïe au temple n’est pas encore pleinement accomplie. Le Grand Ésaïe, Jésus-Christ glorifié, dirige le troisième et dernier accomplissement de cette mission prophétique. Il a encore sur la terre un petit reste de ceux à propos desquels il peut déclarer : “Voici que moi et les enfants que Dieu m’a donnés, nous sommes des signes et des présages en Israël, de la part de Jéhovah des armées.” (Is. 8:18, AC ; Héb. 2:13, 14). Ceux-ci se trouvent aujourd’hui, non pas dans l’Israël naturel et sa petite république du Moyen-Orient, mais dans l’Israël spirituel. À la Pentecôte de l’an 33, lorsque le Grand Ésaïe répandit l’esprit saint sur ses disciples fidèles réunis à Jérusalem, un Israël spirituel fut créé, alors que l’Israël naturel fut rejeté en tant que nation.
17. Comment, parallèlement au véritable Israël spirituel, un prétendu Israël spirituel vint-il à l’existence ?
17 Environ trois ans et demi plus tard, l’esprit saint commença à être répandu sur les non-Juifs qui devinrent disciples du Grand Ésaïe, Jésus-Christ (Gal. 6:14-16 ; Actes 2:1-42 ; 10:1 à 11:18). Trois siècles plus tard, Constantin le Grand, empereur et pontifex maximus de Rome, fonda la chrétienté avec l’aide des évêques de la religion chrétienne apostate. Depuis cette époque, la chrétienté a prétendu être l’Israël spirituel. C’est en son sein, ainsi qu’en dehors d’elle, que les vrais “enfants” donnés par Dieu au Grand Ésaïe, Jésus-Christ, doivent être trouvés.
18. Quels sont ceux qui, au temple, ont répondu à Jéhovah : “Me voici, envoie-moi” et, dans leur cas, qu’est-ce qui correspond à la vision d’Ésaïe ?
18 Parmi les humains qui composent l’ensemble de la chrétienté de notre époque, quels sont donc ceux qui, au temple, ont répondu à Jéhovah de la façon suivante : “Me voici, envoie-moi.” Ce sont les enfants du Grand Ésaïe qui ont été engendrés de l’esprit. Ces chrétiens oints, et non pas les chefs religieux de la chrétienté, ont compris que maintenant le Seigneur Dieu, Jéhovah, est dans son temple spirituel, et cette compréhension qu’ils ont correspond à la vision du “Roi, Jéhovah des armées” qu’Ésaïe a eue au temple, l’année où le roi Ozias mourut de la lèpre. — Is. 6:1, AC.
19. Lors d’une assemblée à Cedar Point, quand et comment la venue du Seigneur au temple fut-elle particulièrement mise en évidence ?
19 Depuis 1918, Jéhovah est présent dans son temple spirituel pour une œuvre de jugement. Ce point fut fortement signalé à l’attention de ces “enfants” du Grand Ésaïe le vendredi 8 septembre 1922, journée marquante du second congrès international des Étudiants de la Bible tenu à Cedar Point (Ohio). Le discours principal de cette journée avait pour titre “Le royaume des cieux s’est approché”. (Mat. 4:17, Da.) Le texte de ce discours fut ensuite publié dans La Tour de Garde, édition anglaise du 1er novembre 1922. À la page 334, sous le sous-titre “Venant au temple”, et à la page 336, sous le sous-titre “Changement de travail”, on trouve des renseignements appropriés à ce sujet. Depuis, il a été démontré par la chronologie biblique et la réalisation des prophéties que Jéhovah est venu dans son temple spirituel au printemps de 1918, ce qui fut un accomplissement moderne de la prophétie de Malachie 3:1-5a.
20. Qui Ozias, roi de Juda, préfigurait-il, et pourquoi a-t-il été frappé de la lèpre ?
20 En 1918, la conduite impie des chefs politiques de la chrétienté atteignit son point culminant, ce qui avait été préfiguré par la conduite présomptueuse d’Ozias, roi de Juda. Ozias était roi, mais il n’avait aucune fonction ou privilège sacerdotal. Il représente donc les éléments dirigeants et politiques de la chrétienté, laquelle prétend être l’Israël spirituel. Quand le roi Ozias eut donné à la nation une grande puissance dans les domaines militaire et économique, il devint orgueilleux. Il projeta de s’attribuer les fonctions de prêtre dans le saint temple de Dieu, rejetant ainsi la prêtrise que Jéhovah avait instituée et établie dans la famille d’Aaron, frère du prophète Moïse. Ce fut certainement avant qu’Ésaïe eût la vision de Jéhovah siégeant sur un trône dans son temple, que le roi Ozias, de la tribu de Juda, pénétra dans le lieu saint du temple afin d’y offrir l’encens, ce que faisaient les prêtres aaroniques de la tribu de Lévi. Le grand prêtre Azaria et quatre-vingts prêtres protestèrent, et, lorsque le roi Ozias s’irrita contre ces fidèles prêtres, Jéhovah frappa de la lèpre ce roi présomptueux. Il dut abandonner le “trône de Jéhovah” à son fils fidèle, Jotham, puis il mourut en 774 avant notre ère. — II Chron. 26:1-23.
21. a) Quelles mesures générales les chefs politiques de la chrétienté ont-ils prises pour gagner la Première Guerre mondiale ? b) Quelle position les “enfants” donnés par Dieu au Grand Ésaïe ont-ils déclaré adopter, et à quelle activité sont-ils demeurés attachés ?
21 À l’exemple de l’impie Ozias, les dirigeants de la chrétienté utilisèrent leurs nouvelles armes militaires et leur puissance au cours des années 1914-1918. Ils jetèrent toutes leurs ressources économiques dans la Première Guerre mondiale afin de remporter la victoire. Ils enrôlèrent des nations entières, et parmi les vingt-neuf pays qui étaient engagés dans ce conflit, quatre seulement ne faisaient pas partie de la chrétienté. Cependant, les témoins oints de Jéhovah, les “enfants” que Dieu avait donnés au Grand Ésaïe, ne pouvaient se joindre aux dirigeants politiques dans leur guerre mondiale dont l’enjeu était la domination du monde. Dans l’édition anglaise de La Tour de Garde du 1er janvier 1916, sous le titre “Domination militaire et navale — Jusqu’à quand ?”, le reste des disciples du Grand Ésaïe, Jésus-Christ, semblables à des enfants, firent connaître de façon précise leur position de neutralitéb. Ils reconnaissaient être les sous-prêtres de Jésus-Christ, le Grand Prêtre céleste de Jéhovah, selon ce qu’il est dit dans I Pierre 2:5-9. Ils comprenaient que les temps des Gentils avaient pris fin en 1914 et que le Royaume messianique de Dieu avait été instauré dans les cieux. Ils devaient donc demeurer étroitement attachés à leurs fonctions sacerdotales spirituelles devant Dieu.
22. Comment les chefs politiques de la chrétienté ont-ils commencé à agir de la même manière présomptueuse que le roi Ozias ?
22 Les dirigeants de la chrétienté commencèrent alors à empiéter sur le service de ceux qui étaient ou qui prétendaient être des ministres ordonnés ou des prêtres du Dieu Très-Haut. Afin d’accentuer cette enrégimentation, les chefs politiques, soutenus par les militaires, s’efforcèrent d’empiéter sur le service ministériel et sacerdotal des serviteurs de Dieu. Ils les invitèrent à prier pour la victoire, ils éditèrent des ouvrages de propagande militaire à l’usage des prédicateurs ; ils transformèrent les églises en bureaux de recrutement ; ils demandèrent aux ministres religieux de servir comme aumôniers militaires ; ils présentèrent ce conflit comme une “guerre sainte” que les ministres chrétiens devaient soutenir. Ainsi, à l’exemple du roi Ozias des temps anciens, ils pénétrèrent dans le lieu saint du ministère chrétien pour y offrir ce qu’ils prétendaient être d’une agréable odeur à Dieu.
23. Quelle fut l’attitude du clergé de la chrétienté à l’égard du roi Ozias moderne et présomptueux ?
23 Le clergé de la chrétienté, catholique et protestant, a-t-il adopté la même attitude que le grand prêtre Azaria et ses quatre-vingts sous-prêtres en s’opposant à cette action ? Nullement. Ils ‘présentèrent les armes’ et violèrent leur neutralité chrétienne, traitant de “lâches” les objecteurs de conscience. Ils furent tout à fait d’accord avec les chefs politiques et militaires de la chrétienté. Ils choisirent pour roi César plutôt que Dieuc.
24. Quelle fut l’attitude des autorités politiques de la chrétienté à l’égard de la classe sacerdotale des “enfants” du Grand Ésaïe quand ceux-ci refusèrent de leur donner leur appui ?
24 L’attitude des autorités politiques vis-à-vis du clergé était déjà suffisamment impie et sacrilège. Mais le roi Ozias moderne agit d’une manière plus présomptueuse encore. Les “enfants” donnés par Dieu au Grand Ésaïe, c’est-à-dire les témoins de Jéhovah, ayant refusé de donner leur appui aux actions orgueilleuses du roi Ozias moderne, celui-ci s’irrita et persécuta ces disciples et prêtres du Grand Ésaïe. Finalement, avec l’entière approbation et sous les applaudissements du clergé de la chrétienté, les chefs politiques, sous l’influence des militaires, interdirent les publications bibliques de ces témoins de Jéhovah Dieu. Ils incarcérèrent à la prison fédérale le président, le secrétaire-trésorier et six autres membres principaux de la Société Watch Tower, qui furent condamnés à au moins vingt ans de détentiond.
25. Que pensait faire le roi Ozias moderne, et quelles prophéties du Grand Ésaïe ont été ainsi accomplies ?
25 Le roi Ozias moderne pensait ainsi réduire pour toujours au silence cette classe sacerdotale des témoins de Jéhovah qui s’opposait à sa façon d’adorer Dieu, laquelle était inspirée par la politique. Ainsi s’accomplissait ce que le Grand Ésaïe avait déclaré selon Matthieu 24:9, et ce qu’il avait révélé concernant la bête sauvage impie qui monta de l’abîme de la mer, selon Révélation 11:7-10 et 13:7-12, 18.
26. De quoi le roi Ozias moderne fut-il frappé, et en quel sens ?
26 C’est alors que Jéhovah Dieu, présent dans son temple spirituel, frappa de la lèpre, dans un sens spirituel, le roi Ozias modernee. Les chefs politiques devinrent aux yeux de Jéhovah aussi répugnants que des lépreux, non seulement parce que les temps des Gentils, durant lesquels ils avaient pu dominer la terre, avaient pris fin en 1914, mais également parce qu’ils s’étaient opposés au Grand Prêtre de Dieu, Jésus-Christ, et à ses sous-prêtres. Ils n’avaient aucune part à la prêtrise et au Royaume de Dieu. Leur fonction de chefs politiques est vouée à la destruction lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Harmaguédon. — Rév. 16:14, 16.
RÉPONSE À L’APPEL DE DIEU
27. a) Quand et dans quelles circonstances, Jéhovah, dans son temple, demanda-t-il à la chrétienté qui il enverrait ? b) Qui a répondu et dans quelle condition ?
27 La Première Guerre mondiale prit fin le 11 novembre 1918 et l’année suivante, les membres du bureau de la Société Watch Tower et leurs compagnons, qui avaient été incarcérés, furent libérés. Dans le monde entier, les “enfants” du Grand Ésaïe qui avaient été persécutés furent peu à peu libérés de leurs liens, plus particulièrement de l’esclavage auquel les vouait leur crainte des hommes. La période d’après-guerre leur donna la possibilité de commencer, dans le monde entier, la prédication de l’établissement du Royaume de Dieu. À partir de 1919, Jéhovah Dieu, présent dans son temple spirituel, commença alors à demander qui il enverrait, qui voudrait marcher pour lui et son Grand Ésaïe, afin de parler aux habitants de la chrétienté, spirituellement aveugles, sourds et endurcis de cœur. Ce n’est pas le clergé de la chrétienté, dominé par la politique, mais les “enfants” purifiés du Grand Ésaïe, les témoins de Jéhovah oints, qui répondirent en reprenant les paroles suivantes d’Ésaïe : “Me voici, envoie-moi.” L’esprit saint de Dieu, semblable au “charbon ardent” ayant purifié leurs lèvres, pour la première fois après la guerre ils se réunirent en assemblée internationale à Cedar Point (Ohio) du 1er au 8 septembre 1919, et s’organisèrent pour un service accru.
28. Quand, avec reconnaissance et enthousiasme, ont-ils à nouveau demandé à être envoyés ?
28 C’est pendant le second congrès tenu à Cedar Point du 5 au 13 septembre 1922 par les Étudiants de la Bible, que ces “enfants” oints du Grand Ésaïe eurent les yeux réellement ouverts grâce à la Parole et à l’esprit de Dieu et par l’organisation représentant son temple, et qu’ils comprirent que Jéhovah était présent dans son temple spirituel, non pas depuis 1878, mais depuis une date plus récentef. C’est donc avec une meilleure compréhension et avec un plus grand enthousiasme qu’ils demandèrent de nouveau à être envoyés pour accomplir une mission semblable à celle d’Ésaïe.
29. Depuis les assemblées de Cedar Point, d’autres “enfants” du Grand Ésaïe ont-ils répondu à l’appel, et que doivent-ils faire maintenant ?
29 D’autres “enfants” oints du Grand Ésaïe qui n’avaient pas assisté aux congrès tenus à Cedar Point en 1919 et 1922, ont compris depuis lors que Jéhovah est venu dans son temple spirituel en 1918 et ils ont répondu à son invitation d’entrer à son service, disant en réalité : “Me voici, envoie-moi.” Un reste de ces “enfants” est encore en vie. Êtes-vous l’un de ceux-ci ? Avez-vous répondu : “Me voici, envoie-moi.” Si oui, vous pouvez alors accomplir la mission que vous avez reçue.
30. Depuis 1935 plus particulièrement, qui a pris position aux côtés des “enfants” du Grand Ésaïe ?
30 Depuis 1935 plus particulièrement, de nombreuses “brebis” ont entendu ces “enfants” oints du Grand Ésaïe parler et servir de signes et de présages au milieu de la chrétienté qui prétend être l’Israël spirituel. La “grande foule” des “brebis” a montré qu’elle n’a fermé ni ses yeux ni ses oreilles et qu’elle n’a pas endurci son cœur, ce qu’a fait la chrétienté. Avant que la destruction prédite ne s’abatte sur la chrétienté, ces personnes ont pris position aux côtés des “enfants” oints du Grand Ésaïe et elles se réjouissent de la vision de Jéhovah dans son temple.
31. a) À quelle invitation cette “grande foule” d’“autres brebis” a-t-elle en réalité répondu : “Me voici, envoie-moi” ? b) Que doit-elle continuer à faire, et pourquoi est-elle heureuse ?
31 À l’invitation de Jéhovah de coopérer avec le reste oint, cette “grande foule” des “autres brebis” a, en réalité, répondu : “Me voici, envoie-moi.” (Rév. 7:9-15 ; Jean 10:16). Êtes-vous l’une de ces “autres brebis” ? Avez-vous répondu par ces mots ? Si oui, continuez d’accorder votre soutien aux “enfants” oints du Grand Ésaïe dans l’accomplissement de la mission reçue au temple. Joignez-vous à eux pour parler aux peuples de la chrétienté, pour les avertir que les “maisons” de cette dernière seront laissées sans habitants et qu’elle sera réduite à un état de désolation parce qu’elle s’obstine dans son refus de voir, d’entendre et de comprendre. Heureux êtes-vous, vous qui voyez, entendez, comprenez avec votre cœur et agissez en conséquence ! Vous échapperez ainsi à la ruine totale et éternelle de la chrétienté. — Mat. 13:13-16.
(Davantage de renseignements relatifs à la manière dont les témoins de Jéhovah accomplissent, sur la terre entière, la mission reçue au temple, seront donnés par le rapport mondial qui paraîtra dans une des prochaines éditions de La Tour de Garde.)
[Notes]
a Voyez le livre “Que ton nom soit sanctifié”, et en particulier le chapitre 16, intitulé “Le précurseur promis prépare le chemin”, à la page 314.
À la page 334 de l’édition anglaise de La Tour de Garde citée précédemment (édition française de juin 1924, page 109), le texte du discours déclare : “Nous croyons que le jour de préparation prit fin en 1914 et qu’en 1918 environ le Seigneur vint dans son temple. L’arrivée au temple eut pour but le jugement, parce que le jugement doit commencer par la maison de Dieu (I Pierre 4:17).”
b Voyez le livre Preachers Present Arms, édition de 1933 (New York), de Ray H. Abrams, docteur en philosophie, pages 30 à 40, aux sous-titres “The Churches Abandon Neutrality” et “The Preparedness Bandwagon”.
c Voyez La Tour de Garde (édition anglaise) du 1er septembre 1922, page 334, au dernier paragraphe, et celle du 15 janvier 1918, pages 24, 25, sous le titre “Résolution”.
d Voyez Preachers Present Arms de Ray H. Abrams, pages 182 à 185, sous le titre “The Russellites” et le premier paragraphe de la page 219.
e Comparez avec Révélation 16:2, 10, 11.
f Pour savoir ce que représentait la date de 1878, voyez le livre Le Temps est proche édité en 1889 par la Société Watch Tower, pages 232 à 264. Plus tard La Tour de Garde de mai 1928 détermina que 1918 était la date de la venue au temple.