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Commercialisation de la Parole de DieuLa Tour de Garde 1954 | 15 mai
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est devenue une friponnerie. Le Times cite alors ses paroles exactes : “ Les prêtres et les sœurs vers qui les laïques se tournent naturellement pour recevoir des conseils sont souvent plus profondément corrompus pour la simple raison qu’ils ouvrent leurs cœurs plus généreusement aux images à leur disposition... Une chose qui peut être produite à bon marché et vendue facilement, c’est l’article prétendu religieux pour le croyant pieux, dévot, non porté à la critique. C’est encore de nos jours une bonne affaire. ” C’est entendu ! C’est encore un moyen séducteur qui prospère dans la chrétienté. À qui la faute alors si les dévots sont trompés et poussés à acheter des tonnes de babioles religieuses ? Au clergé lui-même. À ceux qui ont la responsabilité de conduire les laïques. À ceux qui sont même plus profondément corrompus ”. Le clergé pourrait éclairer le peuple sur le fait que les images sont antiscripturales, sur la futilité des rosaires, des médailles miraculeuses, des reliquaires, des bougies, etc., mais, ce faisant, une affaire intéressante disparaîtrait. — Mat. 6:7, 8 ; Actes 17:29.
PURGATOIRE ET MENDICITÉ
L’une des mines d’or de l’église catholique est la doctrine du purgatoire. Selon cet enseignement, les morts ne sont pas morts, mais subissent des tourments. Il est enseigné aux paroissiens que ceux qui souffrent ne peuvent s’aider eux-mêmes mais qu’un prêtre sur la terre peut le faire ; ainsi les parents des morts sont incités à payer aux prêtres de fortes sommes pour dire des messes pour l’âme souffrante. Plus on dit de messes, mieux cela est — du moins pour l’église intéressée. Il est conseillé aux personnes fortunées de laisser plusieurs milliers de dollars pour faire dire des messes après leur mort. Voilà un exemple frappant de commercialisation et de colportage de la Parole de Dieu, car les messes ne font de bien ni aux vivants ni aux morts. Les gens ne reçoivent rien pour leur argent parce que le purgatoire n’est pas enseigné dans la Bible, le mot “ purgatoire ” n’est même pas mentionné dans la Parole de Dieu. Par-dessus tout, Dieu ne peut être acheté avec de l’argent, il n’accepte pas de pots-de-vin ! — Eccl. 9:10 ; Actes 8:20.
Et que penser des innombrables autres entreprises lucratives poursuivies par les églises de la chrétienté ? Les rencontres athlétiques, les jeux de boules dans les sous-sols de l’église, les excursions annuelles et les pique-piques, les rallyes de printemps et les rallyes d’hiver, les ventes aux enchères et les bals d’église, font-ils progresser la Parole de Dieu ? Les premiers chrétiens se servaient-ils du christianisme comme d’un prétexte pour mendier purement et simplement ? Cependant, de nos jours, combien de nonnes et de personnes en costume ecclésiastique voit-on fréquemment dans les halls des hôtels, les gares et dans les grandes artères publiques, présentant des troncs ? Est-ce le vrai christianisme que d’être assis et de faire la quête ? Jésus ne fit rien de semblable. La vérité, c’est que les “ saints ” mendiants de la chrétienté diffèrent peu des chemineaux paresseux et ivrognes qu’on rencontre sur les trottoirs des villes. Les uns et les autres ne donnent rien et prennent tout !
Notre coup d’œil sur la chrétienté qui prétend parler pour Dieu montre qu’elle a fait une affaire lucrative de la Parole de Dieu. Son argent ne la sauvera pas à Harmaguédon, ni sa profession de christianisme : “ Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? Je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. ” (Mat. 7:22, 23). Mais il existe de nos jours un groupe de chrétiens qui ne trafiquent pas de la Parole de Dieu. Ce sont les témoins de Jéhovah qui, en 1952, ont consacré plus de 68 millions d’heures à prêcher gratuitement la pure Parole de Dieu. Leur œuvre s’accomplit selon la méthode scripturale : “ Que chacun donne comme il a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. ” (II Cor. 9:7). Les témoins de Jéhovah continueront à proclamer les jugements de Jéhovah et, lorsque la fumée d’Harmaguédon se dissipera, elle révélera un monde nouveau, débarrassé des trafiquants de la Parole de Dieu. — Zach. 14:21 ; II Pi. 3:13.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1954 | 15 mai
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Questions de lecteurs
● Quelques personnes cherchent à justifier leur divorce et leur remariage en disant que leur ex-conjoint a commis adultère, non pas littéralement mais dans leur cœur. Elles se fondent sur Matthieu 5:27, 28. Qu’en est-il de pareil raisonnement ? — F. R., États-Unis.
Un tel raisonnement constitue un effort désespéré mais vain pour se justifier soi-même. Voici les paroles de Jésus, dont on tord le sens afin de servir des fins égoïstes : “ Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. ” (Mat. 5:27, 28). Prétendre qu’une telle passion intérieure, à laquelle il n’a pas été donné libre cours, est un adultère et justifie le divorce et le remariage, tombe dans la catégorie des faux et captieux raisonnements jésuitiques des pharisiens qui, par leurs traditions, éludaient et annulaient les commandements de Dieu. — Mat. 15:3-9.
Par ces paroles Jésus-Christ révéla ce qui était exigé d’un cœur pur, c’est-à-dire qu’il ne doit pas nourrir des pensées et des désirs inconvenants. Il ne s’agit pas de ne rien faire d’injuste par crainte d’être puni ou d’en subir les conséquences, mais par amour de ce qui est droit, et cela dans une si grande mesure qu’il ne reste dans le cœur et l’esprit aucune place pour entretenir des désirs injustes. Nous n’accomplirons aucune injustice si nous agissons selon les paroles contenues dans l’épître aux Philippiens (4:8) : “ Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. ” Les actes immoraux ne devraient pas former le sujet de conversation des chrétiens, sauf s’il est nécessaire d’en parler pour des raisons théocratiques (Éph. 5:3). L’esprit doit être renouvelé en ayant les yeux dirigés vers la justice. Il faut se dépouiller de son ancienne personnalité avec ses désirs et habitudes pour faire place à la nouvelle personnalité créée selon la volonté et la justice de Dieu. — Rom. 12:2 ; Éph. 4:22-24 ; Col. 3:5-10.
Si nous ne chassons pas les mauvaises pensées de notre esprit, elles s’y développeront et finiront par s’exprimer dans nos actes. Jacques nous met en garde en disant : “ Chacun est tenté en étant attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle est devenue fertile, donne naissance au péché ; à son tour, le péché, après avoir été accompli, enfante la mort. ” (Jacq. 1:14, 15, NW). Remarquez par conséquent que c’est le péché qui entraîne la mort et non pas seulement le désir. Les pensées inconvenantes conduisent au péché mortel si, au lieu de les bannir du cœur et de l’esprit, on les entretient et les nourrit. Toutefois, la peine de mort n’est appliquée que lorsque le péché a été consommé. Jésus dit : “ Ce qui sort de l’homme, c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme. ” (Marc 7:20-23). Il ne suffit pas de penser à ces choses pour être puni. L’explosion d’une colère meurtrière, qui n’est pas suivie d’un meurtre, n’a pas pour conséquence l’exécution de quelqu’un en tant que meurtrier. De même le fait de penser passionnément à un adultère, mais ne pas le commettre, ne rend pas quelqu’un coupable du péché d’adultère. C’est pourquoi cela ne saurait être un motif de divorce. Le chrétien, lui, doit lutter contre ces mauvaises pensées et les chasser de son cœur et de son esprit afin qu’elles ne se fortifient pas et l’incitent à pécher, ce qui attirerait sur lui la peine de mort. Comme Jésus l’a fait ressortir dans Matthieu 5:27, 28, notre esprit doit être pur.
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