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  • fm chap. 23 p. 369-382
  • “L’image de la bête sauvage”

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  • “L’image de la bête sauvage”
  • « Alors sera consommé le mystère de Dieu »
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  • LA FABRICATION DE L’“IMAGE”
  • LA MARQUE, LE NOM ET LE NOMBRE DE LA BÊTE SAUVAGE
« Alors sera consommé le mystère de Dieu »
fm chap. 23 p. 369-382

Chapitre 23

“L’image de la bête sauvage”

1, 2. D’après cette vision de la Révélation, par quel moyen la “première bête sauvage” demande-​t-​elle à être adorée?

LES images sont utilisées depuis longtemps dans la pratique de l’idolâtrie. La “première bête sauvage”, l’organisation politique mondiale de Satan, aime se faire adorer. À l’aide de sa septième tête, elle recommande, voire elle ordonne aux hommes de l’adorer au moyen d’une image. Dans la vision de l’apôtre Jean consignée dans la Révélation, cette recommandation idolâtrique est faite par “une autre bête sauvage”, la bête à deux cornes qui monte de la terre. Mais quand on se souvient que cette bête terrestre à deux cornes est identique à la septième tête de la “première bête sauvage” montée de la mer, il est plutôt amusant de remarquer que c’est en fait la “première bête sauvage” qui, au moyen de sa septième tête, se propose elle-​même comme objet d’un culte idolâtrique. Notez comment Jean décrit ces choses dans Révélation 13:14, 15:

2 “Et elle abuse ceux qui habitent la terre, à cause des signes qu’il lui a été donné d’accomplir sous les yeux de la bête sauvage, tandis qu’elle dit à ceux qui habitent la terre de faire une image à la bête sauvage qui a eu le coup d’épée mais qui a repris vie. Et il lui fut accordé de donner le souffle à l’image de la bête sauvage, pour que l’image de la bête sauvage parlât et qu’elle fît que tous ceux qui ne voulaient en aucune façon adorer l’image de la bête sauvage fussent tués.”

3. Comment la bête terrestre à deux cornes parle-​t-​elle comme Satan le Diable, et pourquoi réussit-​elle à abuser les habitants de la terre?

3 Le “grand dragon”, Satan le Diable, a toujours favorisé l’idolâtrie. Continuant donc de parler “comme un dragon”, la bête terrestre à deux cornes fait cette recommandation idolâtrique à un moment décisif de l’histoire humaine. Là encore, elle abuse “ceux qui habitent la terre”. Depuis qu’elle est montée de la terre comme Septième Puissance mondiale, elle détourne les hommes de Dieu et de son Royaume messianique “à cause des signes qu’il lui a été donné d’accomplir sous les yeux de la [première] bête sauvage”. Faut-​il s’étonner qu’elle abuse les habitants de la terre? Non, car les “signes” qu’elle accomplit l’identifient au “faux prophète” de la bouche duquel sort l’une des “trois expressions inspirées impures qui ressemblaient à des grenouilles” et qui rassemblent les “rois de la terre habitée tout entière” avec leurs armées pour une guerre désastreuse contre Jéhovah Dieu à Har-Magedon. — Révélation 16:13-16.

4. Qu’est-​ce qui nous permet d’identifier la bête terrestre au “faux prophète”?

4 L’indice qui nous permet d’identifier ce “faux prophète” à la bête terrestre à deux cornes nous est fourni par le récit de la guerre d’Har-Magedon, où est relatée la capture de la “première bête sauvage”. Qui est capturé en même temps qu’elle? Révélation 19:20 répond en ces termes: “Avec elle le faux prophète qui avait accompli devant elle les signes par lesquels il avait abusé ceux qui avaient reçu la marque de la bête sauvage et ceux qui font adoration devant son image.”

5. Comment pouvons-​nous déterminer à quel moment le “faux prophète” recommanda aux hommes de faire une image à la bête sauvage?

5 Au moment décisif, la bête terrestre à deux cornes, agissant en qualité de “faux prophète”, “dit à ceux qui habitent la terre de faire une image à la bête sauvage qui a eu le coup d’épée mais qui a repris vie”. (Révélation 13:14.) La “première bête sauvage” avait déjà reçu le “coup d’épée” qui symbolise la défaite coûteuse qu’elle subit lors de la Première Guerre mondiale de 1914-​1918. Il s’ensuit que la recommandation d’ériger une “image à la bête sauvage” a dû être faite après la Première Guerre mondiale dont l’Armistice fut signé le 11 novembre 1918. Cette recommandation fut entendue à la Conférence de la Paix tenue à Paris. À la suite de ce conseil, quelle “image” idolâtrique les hommes ont-​ils fabriquée?

6. Que doit être l’“image de la bête sauvage”, et que figure-​t-​elle à notre époque?

6 La loi de Jéhovah Dieu interdit le culte d’une “image” de fabrication humaine, car un tel culte empêche les hommes d’adorer le seul vrai Dieu vivant et de mettre leurs espérances dans son Royaume messianique. L’image idolâtrique qui nous occupe est fabriquée d’après le modèle de la “première bête sauvage” qui monta de la mer, à la différence de la Nouvelle Jérusalem qui descend du ciel. Or, cette “première bête sauvage” reçut “sa puissance et son trône et une grande autorité” du dragon, Satan le Diable. Elle doit donc symboliser l’ensemble de l’organisation politique mondiale de Satan (Révélation 13:1, 2; 20:1, 2, 10). Pour être une “image de la bête sauvage”, cette idole de fabrication humaine doit elle aussi être une organisation politique exerçant une influence dans le monde entier. Cette condition a été remplie par la Société des Nations et par l’organisme qui lui a succédé: l’ONU. Cette organisation politique internationale créée pour maintenir la paix et la sécurité mondiales est par conséquent l’“image de la bête sauvage” moderne.

LA FABRICATION DE L’“IMAGE”

7, 8. Quelles déclarations du premier ministre britannique Lloyd George prouvent que la bête terrestre à deux cornes recommanda effectivement aux hommes de faire cette symbolique “image de la [première] bête sauvage”?

7 Les faits attestent que la bête terrestre à deux cornes recommanda effectivement aux hommes de faire cette symbolique “image de la [première] bête sauvage”. L’un des délégués les plus influents présents à la Conférence de la Paix tenue en 1919 fut le premier ministre britannique David Lloyd George. Dans un discours qu’il prononça en Angleterre au début de 1931, Monsieur Lloyd George rappela à ses compatriotes tout ce qu’il avait fait dans l’intérêt de la paix. Parlant de lui-​même, il déclara:

“Le député qui fut élu par cette ville il y a quarante ans est celui qui, lors de la réunion des principaux hommes d’État alliés à Paris en 1919, proposa l’adoption de la première motion qui, par la suite, devait constituer le fondement du Pacte de la Société des Nations. Le cabinet dont j’étais le chef fut le seul gouvernement au monde qui, dès avant la conférence et même avant la signature de l’Armistice, avait élaboré soigneusement des plans destinés à mettre en application le principe de cette motion. Même dans les moments les plus critiques de la guerre, des comités de membres de ce cabinet siégeaient pour former un projet en vue de l’établissement d’une association de nations pour assurer le maintien de la paix sur la terrea.”

8 Confirmant cela, au chapitre 28 de ses Mémoires (angl.), Monsieur Lloyd George écrivit:

“À la Conférence de la Paix, nous avons découvert que seul le gouvernement britannique avait pris des mesures pour élaborer un projet pratique en vue de la constitution d’une Société pour la paix. Le président Wilson en était encore au stade de l’idée vague et de la phrase à effet. Il n’avait pas essayé de développer ses pensées ni d’en former un plan concret.” — Voir L’Âge d’Or, éd. angl., No 402, daté du 13 février 1935, page 311.

9. a) comment l’autre corne de la bête terrestre préconisa-​t-​elle à son tour la création de l’“image”? b) Comment le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique favorisa-​t-​il ce culte idolâtrique? c) Quel avertissement fut donné par les représentants de Dieu?

9 Il n’empêche qu’à la Conférence de la Paix tenue à Paris au début de 1919, Th. Woodrow Wilson, président des États-Unis, lesquels étaient devenus l’allié de la Grande-Bretagne pendant la Première Guerre mondiale, préconisa la création de la Société des Nations. Il obtint que le Pacte de la Société des Nations fît partie du traité de paix proposé. Il chercha le soutien des chefs des grandes puissances, tels que Georges Clemenceau, surnommé “le Tigre”, président du conseil français, qui devint le président permanent de la Conférence de la Paix. Mais après l’adoption du traité dont les clauses comprenaient le Pacte de la Société des Nations, le Sénat américain refusa de le ratifier, et plus tard (le 25 août 1921), les États-Unis conclurent avec l’Allemagne vaincue un traité de paix séparé. En revanche, le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique (organisme protestant) se fit l’avocat de la future SDN, et envoya le message suivant au président Wilson, alors présent à la Conférence de la Paix:

“Une telle société n’est pas seulement un moyen d’action politique; elle est plutôt l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre. (...) L’Église peut donner un esprit de bonne volonté, sans lequel aucune Société des Nations ne peut subsister. (...) La Société des Nations a ses fondements dans l’Évangile. Comme l’Évangile, son but est ‘paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes’.”

Par contre, le dimanche 7 septembre de cette même année, le président de la Société Watch Tower déclara dans un discours public prononcé devant un auditoire de 7 000 personnes que “la défaveur du Seigneur ne manquera pas d’atteindre la Société des Nations, car les membres du clergé, catholique et protestant, qui se prétendent les représentants de Dieu, ont abandonné son plan pour approuver la Société des Nations, saluant celle-ci comme l’expression politique du Royaume du Christ sur la terre”. — Star-Journal de Sandusky (Ohio), daté du 8 septembre 1919.

10. Quand la Société des Nations commença-​t-​elle à fonctionner officiellement, et quand fut-​elle dissoute?

10 La Société des Nations ne commença à fonctionner officiellement que le 10 janvier 1920, date de l’échange des ratifications du traité de Versailles à Paris. En 1919, la ville de Genève (Suisse) avait été choisie d’un commun accord comme siège de la SDN, et la première assemblée des nations s’y tint le 15 novembre 1920. L’histoire se chargea de souligner l’échec de la Société des Nations lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata en 1939. La dissolution de la SDN eut lieu le 18 avril 1946, et ses biens furent transférés à l’ONU qui venait d’être formée pour la remplacer.

11. Comment les États-Unis prêtèrent-​ils leur puissance pour fabriquer et maintenir l’“image de la bête sauvage”?

11 La Société des Nations désigna un comité d’experts qui devaient élaborer un projet en vue de l’organisation d’une Cour permanente de justice internationale. Le secrétaire général de la SDN expliqua que cette cour serait “la partie la plus essentielle de la Société des Nations”. La SDN et la Cour permanente devaient se compléter, la seconde étant l’organe judiciaire de la première. Plus tard, les États-Unis décidèrent de devenir membre de cette cour, décision critiquée par certains sous prétexte qu’elle équivalait à l’adhésion à la SDN. Avec le temps, la participation américaine aux travaux de la Société des Nations ne cessa de croître. Voilà comment les “deux cornes [symboliques] comme celles d’un agneau” sur la tête de la seconde bête sauvage prêtèrent leur puissance pour fabriquer et maintenir l’“image de la [première] bête sauvage”.

12. a) En quels termes cette même “image de la bête sauvage” est-​elle décrite dans Révélation, chapitre 17? b) Comment est-​elle “un huitième roi”, et quand reçut-​elle le souffle?

12 Il est donc historiquement exact de dire qu’il fut accordé à la bête terrestre à deux cornes “de donner le souffle à l’image de la [première] bête sauvage”, c’est-à-dire de lui donner la vie (Révélation 13:15, MN; Da; Bible du Centenaire). Or cette première bête sauvage a sept têtes et dix cornes. Son “image” devait donc lui ressembler sous ce rapport, même si son corps était d’une couleur différente. Dans Révélation 17:3-17, on trouve une description de l’“image de la bête sauvage” animée du souffle de vie. Elle nous est présentée sous les traits d’“une bête sauvage de couleur écarlate, qui était pleine de noms blasphématoires et qui avait sept têtes et dix cornes”. Révélation 17:11 nous apprend que cette bête sauvage de couleur écarlate “est elle-​même un huitième roi, mais provient des sept [têtes]”, ce qui indique que, considérée dans son ensemble, l’“image de la bête sauvage” politique est en fait une huitième puissance mondiale. Cependant, elle doit son existence aux sept “têtes” symboliques, et plus particulièrement à la septième ‘tête’ qui lui donne le souffle. Elle commença à respirer et à fonctionner le 10 janvier 1920.

13. Dans quel but le souffle de vie fut-​il donné à l’“image de la [première] bête sauvage”, et comment a-​t-​elle agi conformément à ce dessein?

13 Dans quel but le souffle de vie fut-​il donné à l’“image de la [première] bête sauvage”? Révélation 13:15 précise: “Pour que l’image de la bête sauvage parlât et qu’elle fît que tous ceux qui ne voulaient en aucune façon adorer l’image de la bête sauvage fussent tués.” L’“image de la bête sauvage” devait parler non d’une manière futile, mais avec autorité. C’est ce qu’elle a fait par sa Cour internationale de justice. L’“image” devait être adorée. Elle reçut même le pouvoir d’exiger que les habitants de la terre l’adorent par l’intermédiaire de leurs gouvernements nationaux, puisque ceux-ci les représentent en tant que membres de cette organisation politique internationale. Ceux qui ne voulaient pas l’adorer devaient être “tués”. Aux termes de la Constitution (ou Pacte de la SDN), toute nation qui violerait son engagement de soumettre ses différends à l’arbitrage et recourrait directement à la guerre “devient automatiquement un hors-la-loi vis-à-vis des autres nations, qui sont tenues de rompre toutes relations économiques et politiques avec le membre pris en défaut”. (Encyclopédie américaine, éd. de 1929, t. XVII, p. 176.) Finalement soixante-trois nations montrèrent qu’elles éprouvaient le besoin d’adorer l’“image de la bête sauvage”, en devenant membres de la Société des Nations.

14. a) À propos de la nécessité d’adorer l’“image”, que prétendaient ses créateurs? b) De quelle façon retentissante l’“image” fut-​elle adorée en 1945?

14 Au dire de l’“image de la bête sauvage” et de ses créateurs, la vie même de chaque habitant de la terre dépendait du culte qu’il rendait à cette “image” politique internationale. Si elle n’existait pas ou ne fonctionnait pas, une guerre mondiale serait inévitable; or, un nouveau conflit universel détruirait toute civilisation. Tous les humains seraient “tués”. Chacun devait donc adorer l’“image” dans son propre intérêt, sinon il en subirait les conséquences, c’est-à-dire qu’il serait tué. Après l’échec de l’“image de la bête sauvage” politique, qui s’était montrée incapable d’empêcher la Seconde Guerre mondiale, la Société des Nations fut remplacée par l’Organisation des Nations unies, créée après la guerre, en 1945. La création de l’ONU fut à elle seule une façon retentissante d’adorer l’“image de la bête sauvage”. L’opinion était répandue parmi les nations que sans elle le monde ne pourrait exister en cette nouvelle ère atomique. Une “image de la bête sauvage” devait donc exister et être adorée pour que la “bête sauvage” elle-​même puisse continuer d’exister sur la terre.

15, 16. Comment le besoin impérieux de voir l’“image” vivre et agir efficacement fut-​il souligné?

15 Le besoin impérieux de voir cette “image de la bête sauvage” vivre et agir efficacement comme une “troisième force” fut souligné à l’occasion de l’“invasion éclair” de la Tchécoslovaquie par les soldats de l’URSS et de quatre pays satellites le 21 août 1968. Cet événement incita le secrétaire général de l’ONU, Monsieur Thant, à s’exprimer sur la précarité de l’équilibre des forces entre les deux membres les plus puissants des Nations unies.

16 Parlant le 19 septembre 1968 à l’occasion d’un déjeuner organisé en mémoire de Dag Hammarskjöld, ancien secrétaire général de l’ONU, Monsieur Thant déclara qu’il estimait “essentiel qu’une troisième force vigoureuse et explicite s’élève, telle la voix de la conscience de l’humanité”. D’après lui, cette troisième force était nécessaire pour “convaincre tous les États membres de recouvrir de plus en plus aux Nations unies pour maintenir la paix du monde”. À l’époque, l’ONU comptait 124 États membres, dont les États-Unis d’Amérique, son soutien le plus puissant dès sa création. Tous ces membres adoraient l’“image de la bête sauvage”. — New York Times, 20 septembre 1968.

17. Quelle opinion le président du conseil soviétique Alexis Kossyguine exprima-​t-​il au sujet de l’importance de la symbolique “image de la bête sauvage”?

17 Même le président du conseil soviétique, Monsieur Kossyguine, a souligné l’importance de l’ONU. Selon une dépêche de l’agence UPI, datée de Moscou le 9 juillet 1967, et publiée dans le New York Times du 10 juillet, “Monsieur Alexis N. Kossyguine a déclaré aujourd’hui que la situation internationale est ‘très grave’ et que les États-Unis et l’Union soviétique ne peuvent résoudre à eux seuls les problèmes du monde. Il a affirmé que ces problèmes doivent être réglés par les Nations unies. (...) ‘Je considère comme erronée, a-​t-​il dit, cette opinion selon laquelle les grands problèmes internationaux peuvent être réglés entre les Deux Grands. Ils doivent être réglés par tous les pays. Et c’est pourquoi nous n’avons pas confiance dans un accord passé entre les Deux Grands; nous avons confiance dans les Nations unies, où sont représentés tous les pays, grands et petits. La situation internationale est actuellement très grave.’”

LA MARQUE, LE NOM ET LE NOMBRE DE LA BÊTE SAUVAGE

18. Pourquoi celui qui adore l’“image” pratique-​t-​il en fait le culte de la “bête sauvage” elle-​même?

18 Tout comme, pour unifier son empire, Nébucadnetsar, roi de l’antique Empire babylonien (la troisième “tête”), ordonna aux hauts fonctionnaires convoqués de toutes les parties de l’empire de se prosterner ensemble devant une image et de l’adorer, de même, depuis 1920, une contrainte est exercée sur tous les hommes pour qu’ils adorent l’“image de la bête sauvage”, dans le but de garder la cohésion ou d’assurer la survie de la “bête sauvage” politique elle-​même. Le culte de l’“image de la bête sauvage” est en fait le culte de la “bête sauvage” elle-​même; l’“image” de l’original ne reçoit qu’un “culte relatif”, et non le culte réel. Les efforts actuels pour obliger tous les habitants de la terre à adorer ouvertement la “bête sauvage” politique furent annoncés prophétiquement par l’apôtre Jean, qui écrivit:

19. En quels termes l’apôtre Jean décrivit-​il les efforts actuellement déployés pour obliger tous les habitants de la terre à adorer ouvertement la “bête sauvage” politique?

19 “Et elle met sous contrainte toutes personnes, les petits et les grands, les riches et les pauvres, les libres et les esclaves, pour qu’on donne à ceux-ci une marque sur la main droite ou sur le front, et que nul ne puisse acheter ou vendre, excepté celui qui a la marque, le nom de la bête sauvage ou le nombre de son nom. C’est ici qu’intervient la sagesse: Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête sauvage, car c’est un nombre d’homme; et son nombre est six cent soixante-six [χξς΄].” — Révélation 13:16-18.

20. En quoi consiste la “marque”?

20 Puisque “toutes personnes, les petits et les grands, les riches et les pauvres, les libres et les esclaves”, sont soumises à cette contrainte, il est vital pour chacun de nous de déterminer s’il porte la “marque” d’identification. Cette “marque” (grec, kharagma) était soit un sceau apposé pour authentifier quelque chose, soit un stigmate marqué au fer rouge sur la peau d’un esclave ou d’un animal. Il s’agit donc d’une “marque” d’identification indiquant l’appartenance d’une personne ou le dieu auquel elle voue un attachement et un service religieux.

21, 22. a) Quelle marque les adorateurs de l’“image de la bête sauvage” reçoivent-​ils? b) Que figure le fait d’être marqué au front? c) Que révèle celui qui accepte de recevoir la marque “sur la main droite”?

21 L’“image de la bête sauvage” idolâtrique fait en sorte que ses adorateurs reçoivent cette marque “sur la main droite ou sur le front”. Ils la reçoivent non de l’“image de la bête sauvage”, mais de la “bête sauvage” elle-​même. Il s’ensuit que si vous adorez l’“image de la bête sauvage”, vous recevez automatiquement la “marque” de la “bête sauvage”. Cette marque indique que vous êtes un adorateur de la “bête sauvage” politique et que vous lui appartenez, comme un esclave marqué au fer rouge. Le front est généralement exposé aux regards de tous. La marque sur le front annonce donc ouvertement à quel maître on appartient.

22 Sauf pour les gauchers, la “main droite” est celle dont on se sert le plus. Si quelqu’un adore la “bête sauvage”, qui symbolise l’organisation politique mondiale de Satan, nul doute qu’il prêtera main-forte à cette organisation politique et qu’il coopérera avec elle. Il participera activement à ses controverses politiques, à ses campagnes, aux élections et à la réalisation de ses projets nationalistes. C’est ainsi qu’il reçoit la “marque” symbolique sur la “main droite”. Par sa façon d’agir, il révèle sa personnalité politique tout aussi ouvertement que s’il avait sur le front un emblème politique. Il montre qu’il n’est pas en faveur du Royaume messianique de Dieu, mais qu’il soutient l’organisation politique mondiale de Satan, dont les différentes phases sont figurées par les “sept têtes” de la “bête sauvage”. Il indique manifestement qu’il fait “partie du monde”, par contraste avec les vrais disciples du Christ, qui “ne font pas partie du monde”, tout comme Jésus-Christ lui-​même ne faisait pas “partie du monde”. (Jean 17:14, 16; 15:19.) Les chrétiens “n’avaient pas reçu la marque sur le front et sur la main”. — Révélation 20:4.

23. a) Dans quel sens ceux qui refusent d’adorer l’“image de la bête sauvage” sont-​ils “tués”? b) Comment nul ne peut-​il acheter ou vendre, excepté celui qui a la marque?

23 Ceux qui n’adorent pas l’“image de la bête sauvage” doivent être “tués”. Il s’agit, semble-​t-​il, d’une menace: s’ils n’acceptent pas l’organisation internationale créée pour garantir la paix et la sécurité mondiales, ils mourront inévitablement dans une catastrophe universelle. Adorer l’“image”, c’est aussi adorer la “bête sauvage”; et cependant une personne peut adorer cette dernière sans adorer son “image”, comme ce fut le cas des nations qui existaient avant la fabrication de celle-ci. Il s’agit donc d’obliger tous les habitants de la terre à adorer la “bête sauvage”, soit directement, soit par l’intermédiaire de l’“image de la bête sauvage”. La vie de ceux qui refusent de l’adorer doit être rendue pratiquement impossible. Ils doivent faire l’objet d’une sorte de boycottage: “que nul ne puisse acheter ou vendre, excepté celui qui a la marque, le nom de la bête sauvage ou le nombre de son nom”. — Révélation 13:15, 17.

24. Comment essaie-​t-​on d’obliger non seulement les nations, mais aussi les particuliers à adorer l’“image”?

24 En parlant des nations (non de leurs habitants), la Charte de la Société des Nations stipulait que l’État membre qui enfreindrait les lois du Pacte serait considéré comme un hors-la-loi par les autres États membres, qui rompraient toutes relations économiques et politiques avec la nation fautive. Mais qu’en serait-​il de chaque citoyen? Dans les États politiques totalitaires, les citoyens qui ont refusé de devenir membres du parti unique ou de soutenir les dirigeants ont été boycottés et privés du droit d’acheter et de vendre légalement. Le but de cette mesure est de leur rendre la vie impossible. Si une personne estime qu’elle ne peut vivre ainsi, elle doit céder à la contrainte et accepter la “marque” de la “bête sauvage” politique.

25. a) Quel principe sert de base à cette contrainte? b) Comment le vrai chrétien fidèle résiste-​t-​il à cette contrainte?

25 Le principe qui sert de base à cette contrainte est le suivant: Si vous désirez que la “bête sauvage” politique traite avec vous de manière à vous faire prospérer dans ce monde, il vous faut traiter avec elle. Vous devez lui prêter main-forte pour l’aider à se maintenir, et montrer à la vue de tous, par votre apparence et votre personnalité, que vous êtes sa propriété, son esclave. Vous serez fier d’appartenir à l’État politique. Ceux qui mettent tous leurs espoirs dans l’État cèdent devant cette contrainte et se laissent marquer sur “la main droite” et sur “le front”, qui est visible à tous. Le vrai chrétien fidèle résiste à cette contrainte. Il refuse d’idolâtrer le monde et de se laisser marquer comme un idolâtre. Il met son espérance dans le Royaume messianique de Jéhovah, dont le mystère fut “consommé” en 1914. Il le sert et le soutient de ses mains, sans se mêler à la politique du monde, et tout en restant un citoyen respectueux des lois. — Romains 13:1-7.

26, 27. a) Expliquez la différence entre la manière dont Jéhovah Dieu considère la “marque” de la bête sauvage et l’opinion des hommes à l’esprit patriotique. b) Dans la vision qu’il donna à Jean, comment Jéhovah Dieu blesse-​t-​il la susceptibilité patriotique de ces idolâtres?

26 Au regard du vrai Dieu dont le nom est Jéhovah, c’est une chose honteuse et impie de porter sur la main droite et sur le front la “marque” de la bête sauvage. N’en déplaise aux hommes à l’esprit patriotique, le fait est que l’objet de leur culte, qu’ils considèrent comme beau, noble, respectable, digne et exaltant, est aux yeux de Jéhovah Dieu semblable à une hideuse “bête sauvage” blasphématoire montée de la mer (Révélation 13:1). Ces idolâtres pensent que leur culte patriotique et nationaliste est voué à quelque chose qui mérite un nom dont la valeur symbolique s’élèverait à 777, nombre qui symbolise la perfection accentuée par une triple gradation (7 + 70 + 700). S’ils avaient raison, ce serait un honneur de porter la marque, “le nom de la bête sauvage ou le nombre de son nom”. Mais au risque de choquer leur susceptibilité patriotique, Jéhovah Dieu attribue à la “bête sauvage” un nombre inférieur. Pour comprendre cela, il faut de la sagesse, non celle des hommes de ce monde soumis à l’influence du “dragon”, Satan le Diable, mais la sagesse céleste venant de Dieu. Révélation 13:18 déclare:

27 “C’est ici qu’intervient la sagesse: Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête sauvage, car c’est un nombre d’homme; et son nombre est six cent soixante-six [χξς΄].”

28. Expliquez ce que figure le nombre 6, tel qu’il est employé dans ce passage.

28 La valeur numérique de ce nom est le chiffre 6 accentué par une triple gradation, à savoir 6 + 60 + 600. Il s’agit d’“un nombre d’homme”, autrement dit d’un nombre humain. Or, depuis six mille ans l’humanité est marquée par l’imperfection, tout comme le nombre six est au-dessous de sept, nombre utilisé maintes fois dans le livre de la Révélation comme symbole de la perfection. En outre, le nombre six est associé à des hommes qui défièrent Jéhovah Dieu. Par exemple, le géant philistin Goliath, qui indigna le berger israélite David de Bethléhem parce qu’il se moquait de Jéhovah, avait probablement six doigts à chaque main et à chaque pied (I Chroniques 20:5-7). Nébucadnetsar, roi de Babylone, érigea une grande image d’or nationale mesurant soixante coudées de haut et six de large. Il fit jeter dans une fournaise ardente trois amis hébreux du prophète Daniel parce qu’ils refusèrent de violer la loi de Jéhovah et d’adorer l’image d’or (Daniel 3:1-23). Ces exemples indiquent que le nombre six représente une chose de fabrication humaine, imparfaite et pécheresse, comparable à l’homme qui s’est rebellé contre Dieu. Il s’agit de quelque chose qui défie Jéhovah Dieu, lui est opposé et encourt par conséquent sa désapprobation.

29. En ce qui concerne la bête, que symbolise le fait que le “nom de la bête sauvage” ou son “nombre” contient un chiffre répété trois fois?

29 Par ailleurs, puisque répéter une chose trois fois l’accentue, le fait de répéter trois fois le nombre six, c’est-à-dire six + six fois dix + six fois cent, doit symboliser quelque chose qui accentue l’imperfection et le mal, qui est désapprouvé par Dieu et bien au-dessous de la perfection. Voilà ce qu’est “le nom de la bête sauvage” ou “le nombre de la bête sauvage” calculé par la sagesse céleste communiquée au moyen de la Parole inspirée de Dieu. L’histoire humaine depuis l’époque du puissant chasseur Nimrod, fondateur de l’antique Babylone, a démontré que ce nombre symbolisant l’imperfection et l’insuffisance humaines caractérise l’organisation politique mondiale du Diable, figurée par la bête sauvage. Une chose de fabrication humaine et identifiée par un tel nombre mérite-​t-​elle d’être adorée en violation de la loi divine? Chaque personne doit répondre à cette question devant Dieu.

30. a) Pourquoi tous les hommes devraient-​ils s’intéresser au nombre que Dieu a donné à la “bête sauvage”? b) Quels noms sont “écrits sur le front” des 144 000 vainqueurs?

30 Le nombre 666 constitue un avertissement pour tous les hommes, particulièrement à notre époque où des efforts effrénés sont déployés pour les obliger à recevoir “sur la main droite ou sur le front” une marque d’identification, “le nom de la bête sauvage ou le nombre de son nom”. Les fidèles adorateurs du seul vrai Dieu vivant Jéhovah refusent, quoi qu’il leur en coûte, de recevoir la marque ou le nombre de la bête sauvage. Le verset qui suit immédiatement Révélation 13:18, où apparaît le nombre 666, nous présente les 144 000 vainqueurs, les disciples oints de l’Agneau Jésus-Christ, avec d’autres noms “écrits sur le front”. Lesquels? Le nom de l’Agneau et celui de son Père céleste (Révélation 13:18; 14:1). De même, Révélation 7:2-8 montre que ces 144 000 Israélites spirituels sont scellés comme esclaves de Dieu par le “sceau du Dieu vivant” apposé “sur le front”.

31. Les membres de la “grande foule” acceptent-​ils de recevoir la marque de la “bête sauvage”?

31 Aussitôt après cette vision, la “grande foule” internationale apparaît. Ses membres ont des palmes dans leurs mains et adorent non la “bête sauvage”, mais Jéhovah Dieu “dans son temple”. (Révélation 7:9-15.) Quelle joie de se trouver aujourd’hui parmi cette “grande foule” glorieuse! Si l’on veut se joindre à ses membres et tenir comme eux une position de faveur devant Jéhovah Dieu et son Agneau Jésus-Christ, il faut éviter de recevoir la marque, le nombre de la “bête sauvage” politique qui est l’ennemie bestiale du “mystère de Dieu”.

NOTE: Pour une explication verset par verset des autres chapitres de la Révélation donnée à Jean (Rév 14:1 à 22:21), voir le livre de 704 pages intitulé “Babylone la Grande est tombée!” Le Royaume de Dieu a commencé son règne!, chapitres 21 à 31. Cet ouvrage a été publié en 1963 par la Watch Tower Bible & Tract Society of Pennsylvania, 124 Columbia Heights, Brooklyn, N. Y. 11201.

[Note]

a Cf. la lettre de A. J. West (Danemark), publiée dans La Tour de Garde, édition anglaise du 15 janvier 1931. Pour le rôle joué par les Britanniques, voir La Tour de Garde d’avril 1921, page 76, sous l’intertitre “Moulage de l’image”.

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