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Comment considérez-vous l’autorité ?La Tour de Garde 1972 | 1er août
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Comment considérez-vous l’autorité ?
1, 2. a) Donnez une illustration du point de vue courant sur l’autorité. b) Pourquoi est-il important que nous examinions notre point de vue sur l’autorité ?
UN MATIN d’octobre 1969, les agents de police de Montréal ne prirent pas leur service, mais se rendirent dans un théâtre pour discuter des modalités de leur grève. Comment les habitants allaient-ils réagir en l’absence inopinée des autorités policières ? Comme il fallait s’y attendre, des groupes de voyous, d’étudiants activistes et d’autres individus opportunistes se livrèrent à l’émeute et au pillage. Mais que fit le citoyen moyen, celui qui aurait pu être votre voisin ? Un témoin oculaire fit ce rapport :
“Je ne parle pas des voyous et des délinquants invétérés, mais des gens tout à fait normaux qui commettaient des délits auxquels ils n’auraient même pas songé si un agent de police s’était trouvé au coin de la rue. J’ai vu des voitures brûler les feux rouges et des conducteurs emprunter des rues dans le sens interdit, parce qu’ils savaient que personne ne les arrêterait.” — New York Times, vendredi 10 octobre 1969, page 2.
2 Votre point de vue sur l’autorité est-il le même que celui de ces “gens tout à fait normaux” ? Vous contentez-vous de tolérer l’autorité tout en la méprisant quand vous en avez l’occasion ? “Certainement pas !”, répondrez-vous peut-être. Mais nous devons nous examiner attentivement, car nos pensées et nos actes ont pu être influencés sans que nous nous en rendions compte. Pour la plupart des gens de notre génération, le mot “autorité” a un son désagréable ; ils pensent que l’autorité restreint indûment la liberté d’action à laquelle aspirent même les personnes les plus conservatrices. Nous nous rendons compte que cette génération sape l’autorité par tous les moyens imaginables. Il peut s’agir d’une opposition extrêmement bruyante, voire violente, ou bien du mépris silencieux, mais tout aussi destructeur de l’autorité dans des domaines à l’abri des regards, de la part des “gens tout à fait normaux” qui constituent la majorité de la société actuelle.
3. En quels termes d’éminents observateurs parlent-ils de la tendance actuelle concernant le respect de l’autorité ?
3 Le Dr Amitai Etzioni, président de la section de sociologie de l’Université Columbia, parla du “mépris criant de l’autorité, de toute forme d’autorité, qu’il remarque chez de nombreux étudiants de l’université” ; il déclara :
“Après la Seconde Guerre mondiale, quelque chose s’est brisé dans la façon d’élever les enfants (...). Il y eut un vaste mouvement réactionnaire contre l’autoritarisme, — une réaction excessive, semble-t-il (...). Nous voyons maintenant tous ces enfants nés dans les années 1940, qui ont grandi, incapables d’accepter la moindre forme d’autorité, — qu’elle soit celle d’un professeur, d’un agent de police, d’un juge, ou même de l’un d’entre eux (...). Je me rends également compte qu’un danger menace l’ordre civil, la structure même de la société.” — The National Observer, lundi 2 février 1970, page 20.
Dans une interview sur les raisons de l’accroissement de la criminalité aux États-Unis, le sénateur américain John L. McClellan abonda dans le même sens :
“Il y a aussi le climat général de la nation — caractérisé par la désobéissance civile, le non-conformisme et le mépris de l’autorité, — cette prétendue philosophie selon laquelle chacun ‘fait ce qu’il veut’ au mépris de ses semblables et des conséquences pour eux. Cela se retrouve en grande partie dans la forme de rébellion contre les autorités constituées.” — U.S.News & World Report, 16 mars 1970, page 18.
4. a) Qu’est-ce que l’autorité ? b) Comment certains ont-ils exprimé leur point de vue sur l’autorité ?
4 Qu’est-ce donc que l’autorité pour qu’elle provoque une hostilité croissante, visible de tous côtés ? Un dictionnaire dit qu’il s’agit du “pouvoir d’influencer ou de diriger les pensées, l’opinion ou la conduite”. Les hommes ayant autorité influencent donc ou dirigent les actions d’une personne dans un sens qu’elle peut souhaiter ou ne pas souhaiter. C’est pourquoi beaucoup de gens en sont arrivés à considérer que l’exercice de l’autorité est opposé à la liberté. Celle-ci, au sens de rejet de l’autorité, a été présentée par certains comme l’objectif ultime que les hommes doivent s’efforcer d’atteindre. Henry Thoreau, philosophe américain du siècle dernier, exprima cette pensée dans son essai intitulé “Désobéissance civile”, disant :
“J’adhère de tout cœur à la devise : ‘Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins.’ (...) Mise en pratique, elle revient finalement à cette autre devise à laquelle je crois aussi : ‘Le meilleur gouvernement est celui qui ne gouverne pas du tout.’” — Man & The State : The Political Philosophers, page 301.
Une vedette de films pour adolescents exprima la même pensée propre à notre époque : “Il est désagréable de recevoir des ordres. (...) Il est des pères qui pensent avoir le droit divin de diriger leurs enfants uniquement parce qu’ils leur ont donné la vie.” (New York Sunday News, 17 novembre 1968). Ce point de vue étant devenu courant et non plus exceptionnel, peut-on alors s’étonner que “la structure même de la société” soit en danger ?
L’origine du mépris de l’autorité
5. Comment la source du mépris de l’autorité est-elle identifiée ?
5 D’où vient ce mouvement puissant visant à rejeter toute autorité ? Un commentaire paru dans l’International Herald Tribune du 7 juin 1968 fait involontairement allusion à la principale source du mépris de l’autorité, disant : “Il y a quelque chose dans l’air du monde moderne : le mépris de l’autorité, un refus contagieux d’assumer ses responsabilités, une forme de délinquance morale qui n’est plus retenue par la foi ou l’éthique.” Ce “quelque chose dans l’air” est tout simplement le résultat de l’activité régulière de celui que la Bible appelle “le chef de l’autorité de l’air, l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance.” (Éph. 2:2.) La génération présente est témoin des nombreux fruits produits par cette créature en entretenant le mépris de l’autorité. Cependant, les racines de cet état de choses remontent à la rencontre de ce “chef” avec le premier couple humain.
6, 7. a) Comment le Créateur de l’homme a-t-il mis à l’épreuve la façon dont Adam et Ève considéraient son autorité ? b) Comment Satan leur a-t-il fait perdre le respect de l’autorité, et pourquoi est-il important que nous le sachions ?
6 Si nous voulons absolument éviter d’être comptés par Dieu parmi les “fils de la désobéissance”, nous ferons preuve de sagesse en examinant le genre de pensées que le “chef de l’autorité de l’air” a inculquées aux hommes. On en trouve un premier exemple avec Adam et Ève quand leur point de vue sur l’autorité du Créateur en tant que Chef fut mis à l’épreuve. Dieu affirma son droit de promulguer et d’appliquer des lois pour diriger sa création. Il définit clairement les limites de la liberté d’Adam et Ève. Par leur obéissance, ils montreraient leur reconnaissance de son autorité ou souveraineté suprême sur eux. Dieu déclara : “Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.” — Gen. 2:16, 17.
7 Celui qui fut appelé plus tard le “chef de l’autorité de l’air” décida de contester l’autorité de Jéhovah. Ce faisant, il devint Satan, qui signifie “opposant”. S’exprimant par l’intermédiaire d’un serpent, il mit en doute la légitimité de l’autorité affirmée par Jéhovah en tordant le sens de son commandement. Satan demanda à Ève : “Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?” (Gen. 3:1). Ève savait que Dieu n’avait pas restreint indûment leur liberté en leur interdisant de manger du fruit de tous les arbres. Il ne leur avait imposé qu’une limite raisonnable concernant un seul arbre. Quand elle montra qu’elle savait cela, Satan accusa Dieu de mentir afin de maintenir son autorité sur les hommes ; il prétendit que leur vie ne dépendait pas de leur obéissance, mais qu’en réalité ils auraient de nouvelles perspectives de liberté s’ils défiaient l’autorité de Jéhovah. Satan utilise encore aujourd’hui le même faux raisonnement pour amener les hommes à rejeter toute forme d’autorité. Il fait en sorte que l’autodétermination et l’indépendance paraissent attrayantes aux hommes et préférables à un gouvernement selon les vues de quelqu’un d’autre. Si Satan peut amener une personne à s’irriter un tant soit peu contre l’autorité, la voie est alors ouverte pour une rébellion plus grave dans le futur. — Gal. 5:9.
D’autres facteurs influencent notre point de vue
8. Comment l’exemple influence-t-il notre point de vue sur l’autorité ?
8 Il y a de nombreux autres facteurs pouvant influencer notre point de vue sur l’autorité. Il est bien de les connaître, afin qu’ils ne nous amènent pas à adopter le point de vue des gens du présent système de choses. Ainsi, il y a le triste exemple donné par les adultes revêtus d’autorité ou supposés l’être. Des fonctionnaires, tels que les agents de police, les enseignants et les postiers, des parents et même des ecclésiastiques défendent apparemment la loi et l’ordre, mais se montrent souvent peu disposés à renoncer à leurs propres actions illégales. Cela a incité de nombreuses personnes à conclure qu’elles ne doivent obéir à la loi que dans la mesure où cela n’entraîne pas des inconvénients ni ne nuit à leurs intérêts personnels. Ainsi, elles se soustraient aux taxes et aux droits de douane par des moyens détournés, transgressent le code de la route quand elles croient pouvoir le faire sans être vues et volent leur employeur en “gonflant” leurs notes de frais ou en emportant du matériel lui appartenant. Ces gens participent à des grèves illégales qui s’accompagnent de manifestations bruyantes et irrespectueuses, incluant souvent la violence. Les adultes s’adressent fréquemment en termes désobligeants aux fonctionnaires chargés de l’application de la loi et aux personnalités élues, et celles-ci attaquent même publiquement leurs adversaires politiques en termes peu flatteurs, ce qui donne un fâcheux exemple aux jeunes gens. Si les adultes se conduisent de cette manière, ne doit-on pas s’attendre à ce que les jeunes gens qui les observent se soucient peu de leur accorder le respect qu’ils réclament ? — Prov. 26:22.
9. De quelle façon des hommes ont-ils abusé de leur autorité ?
9 Le point de vue de quelques-uns sur l’autorité est également influencé par le fait que ceux qui l’exercent abusent souvent de leur pouvoir. Un père, qui est habilité par Dieu pour être le chef de famille, peut devenir un tyran. Les scandales publics nous révèlent qu’offrir des pots-de-vin aux policiers et aux hommes politiques est une pratique courante (Prov. 29:4). Les chefs politiques trompent fréquemment le public par des déclarations qui se révèlent inexactes un peu plus tard ; il en résulte un manque de “crédibilité”. Un jugement favorable devant un tribunal est bien trop souvent réservé à ceux qui peuvent s’offrir un “bon” avocat ; grâce aux efforts de ces hommes de loi peu scrupuleux, ces gens peuvent même “acheter” leur exemption de la peine prévue pour les crimes qu’ils commettent. Les minorités souffrent. Il y a aussi des hommes franchement iniques qui abusent de leur autorité par la force, tels Hitler et d’autres dictateurs qui sont venus au pouvoir ces dernières années.
10. Comment l’indifférence des autorités a-t-elle encouragé le mépris de l’autorité ?
10 Les autorités qui se montrent peu empressées d’intervenir, si toutefois elles interviennent, s’attirent le mépris de ceux qui constatent leur duplicité en matière de justice. Il est bien connu que dans de nombreux pays le monde du crime est pratiquement protégé de toute poursuite criminelle ; il est même jugé “intouchable” par le public des États-Unis. Cette attitude apathique encourage d’autres personnes à se livrer à des actions illégales. C’est ce que fit remarquer le sénateur McClellan dans la suite de son commentaire sur l’accroissement de la criminalité aux États-Unis ; il dit : “Le crime qui reste impuni nourrit le crime. (...) Il y a moins d’une chance sur vingt pour que quelqu’un soit arrêté, jugé coupable et puni pour avoir commis un crime grave.” (U.S.News & World Report, 16 mars 1970, pages 18, 19). Ceci confirme les paroles du sage roi Salomon qui déclara : “Parce qu’une sentence contre les mauvaises actions ne s’exécute pas promptement, le cœur des fils de l’homme se remplit en eux du désir de faire le mal.” — Eccl. 8:11.
11. Ce que nous venons de voir soulève quelles questions ?
11 En résumé, nous voyons qu’un grand nombre de facteurs peuvent affecter notre point de vue sur l’autorité. L’influence de Satan, les tendances charnelles de l’homme lui-même, les mauvais exemples, l’abus de pouvoir et la duplicité sont autant de choses incitant les gens à développer un esprit de rébellion envers l’autorité. Vraiment, “l’homme domine sur l’homme pour le rendre malheureux”. (Eccl. 8:9.) Considérant cette triste façon d’exercer l’autorité, nombreux sont ceux qui invoquent cela pour justifier leur opposition à l’autorité quand ils transgressent les lois ou s’engagent dans diverses formes de rébellion. Mais ces choses devraient-elles influencer notre point de vue sur l’autorité et sur son utilité ? Cela devrait-il nous inciter à nous rebeller ouvertement contre ce que nous considérons comme autant de mauvaises actions commises au dépens de ceux qui sont soumis à l’autorité ? Devrions-nous manifester notre ressentiment d’une manière peut-être moins visible et désobéir promptement aux autorités dès que nous pensons pouvoir le faire sans être vus ou nous “tirer d’affaire” ?
12. Comment pouvons-nous acquérir le point de vue exact sur l’autorité ?
12 Les remarques que nous avons faites jusqu’à maintenant montrent clairement que “ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas”. (Jér. 10:23.) Le chrétien a donc besoin d’être guidé par son Créateur dans sa façon de considérer les autorités auxquelles il a à faire et l’autorité en général. On développe le bon point de vue de deux façons : 1) En observant les principes physiques qui démontrent la valeur et la nécessité de l’autorité, telle qu’elle est manifestée par les lois de la création, et 2) en étudiant les principes justes qui sont consignés dans la révélation écrite du Créateur, où il donne son point de vue sur l’autorité, savoir la Sainte Bible. Nous pouvons revoir brièvement quelques-uns de ces principes.
La création suggère le point de vue exact sur l’autorité
13. a) De quelle façon votre corps exerce-t-il une autorité sur vous ? b) Comment réagissez-vous aux ordres de votre corps ?
13 Nous sommes dirigés par des lois physiques qui limitent nos actions ou nous incitent à faire certaines choses. Elles nous forcent parfois à agir de telle façon. Par exemple, avec une autorité indiscutable, votre corps vous “incite”, vous “oblige” même, à vous alimenter. Si vous désirez vous maintenir en vie, vous devez vous nourrir. Votre corps doit aussi se débarrasser des déchets produits par le métabolisme de votre organisme. En quelque sorte, il ordonne avec autorité leur élimination. Vous avez également besoin d’air, d’eau et de sommeil. Votre corps réclame ces choses et finalement vous oblige à les lui accorder, même si vous ne le désirez pas. Direz-vous que ces choses vous privent d’une certaine liberté ? Allez-vous vous rebeller et maltraiter votre corps uniquement parce qu’il exerce sur vous une certaine autorité ? Cela serait ridicule, n’est-ce pas ? Ceux qui cherchent à transgresser ces lois physiques se font du tort. En revanche, celui qui s’y conforme en retire des bienfaits et un réel plaisir. Qui n’aime pas passer une bonne nuit de sommeil, prendre un excellent repas ou boire un verre d’eau fraîche un jour de grande chaleur ?
14. Donnez un exemple de l’autorité exercée par les lois de la création.
14 On peut en dire autant des lois extérieures à notre corps auxquelles nous sommes tenus d’obéir. Les escaliers et les ascenseurs nous rappellent constamment le pouvoir que la pesanteur exerce sur nous. Nierez-vous l’autorité exercée par la pesanteur en sautant d’une fenêtre du neuvième étage au lieu d’utiliser les escaliers ? Bien que ces lois soient inflexibles et qu’elles s’exercent constamment, qui pourrait nier qu’elles nous soient vraiment utiles ? Grâce aux lois de la gravitation, l’atmosphère, les océans et bien d’autres choses nécessaires à notre vie ne se détachent pas de la terre. Si nous acceptons les lois de la création et agissons en harmonie avec elles, nous nous rendons compte qu’elles peuvent nous procurer des bienfaits et un plaisir plus grands. Par exemple, reconnaissant l’autorité des lois de la gravitation, les hommes les ont étudiées ainsi que d’autres lois, ce qui leur a finalement permis de mettre au point l’avion. Il ne s’agit pas d’une rébellion contre les lois de la gravitation, pas plus d’ailleurs que l’existence des oiseaux ou des insectes en est une. Mais reconnaissant l’existence de ces lois promulguées par Dieu, les hommes n’ont fait que s’y conformer, ce qui leur a procuré des bienfaits.
15. a) De quelle façon une autorité est-elle évidente dans les normes de l’univers ? b) Quelles sont quelques-unes des règles qui affectent notre vie ?
15 L’ordre qui existe dans l’univers est un autre domaine dans lequel l’autorité nous procure de réels bienfaits. Le corps humain nous en donne un exemple. À de rares exceptions près, ses organes se trouvent toujours au même endroit, et tous ses membres extérieurs sont disposés symétriquement. Imaginez les difficultés que rencontreraient les médecins et surtout les chirurgiens s’ils ne pouvaient s’attendre à trouver l’appendice toujours au même endroit du corps ! Et si nos jambes étaient habituellement de longueur différente ? Mais ce n’est pas le cas. Un Créateur ayant l’autorité nécessaire a déjà conçu les corps selon des normes déterminées. Le psalmiste David déclara avec admiration : “Dans ton livre mes membres étaient tous écrits.” (Ps. 139:14-16, Da). Dieu ne nous a pas laissé le soin de déterminer ces choses. Cependant, dans les limites des normes qu’il a établies il a permis une variété sans fin et une liberté de choix pour notre bonheur. En appliquant aujourd’hui dans notre vie ce principe de l’ordre, nous en retirons des bienfaits et nous reconnaissons la nécessité d’une autorité pour déterminer ces normes. Il faut bien prévoir des unités de poids, de mesure et de monnaie nécessaires aux échanges, et de quel côté de la route les voitures doivent circuler. On imagine facilement ce qui se passerait si chacun voulait agir à sa guise. Ainsi, l’exercice de l’autorité élimine la confusion et assure une certaine sécurité en imposant des normes.
16. Quels sont quelques-uns des bienfaits qui résultent de l’exercice de l’autorité ?
16 De ce bref examen de quelques lois de la création, il ressort que l’autorité exercée par celles-ci nous permet de rester en vie et de mener une existence ordonnée. Notre liberté au sens véritable n’est absolument pas restreinte quand nous reconnaissons la direction de cette autorité et que nous travaillons en harmonie avec elle. L’autorité manifeste dans la création contribue en réalité à notre joie de vivre.
Le point de vue exact sur l’autorité vient du Créateur
17. Qu’est-ce qui rend l’autorité nécessaire chez l’homme ? Donnez un exemple.
17 L’autorité prévue par Dieu pour guider ses créatures intelligentes est nécessaire, car il leur a accordé quelque chose que seul le Dieu tout-puissant peut donner : la possibilité de choisir leur voie, le “libre arbitre”. Dieu comprit que cette liberté allait les amener à opérer certains choix et que les décisions prises pouvaient ne pas être favorables à ceux qui les prenaient ou à ceux qui en supporteraient les conséquences. Pour pouvoir vivre dans la paix et la justice, les créatures intelligentes allaient donc avoir besoin d’un guide. Par exemple, un homme pourrait souhaiter construire sa maison en un certain endroit très agréable ; mais son choix ne porterait-il pas atteinte à la liberté des autres ? L’endroit pourrait déjà avoir été retenu, ou bien il ferait un site très agréable pour un parc public qui apporterait des bienfaits à tous les habitants de l’endroit. Il est donc clair qu’il faut un moyen de décider ce qui est préférable pour tous, car les hommes doivent vivre les uns avec les autres. Dieu a prévu cela par le principe de l’autorité.
18. Comment Jéhovah a-t-il prévu l’exercice de l’autorité ? Qu’est-ce que cela dénote chez Dieu ?
18 Ce principe est énoncé dans I Corinthiens 11:3 en ces termes : “Je veux que vous sachiez que le chef de tout homme est le Christ ; et que le chef de la femme est l’homme ; et que le chef de Christ est Dieu.” Étendu à toutes les créatures intelligentes et à leurs activités, ce principe touche toutes les dispositions prises par Jéhovah pour diriger l’univers, y compris nous-mêmes. Cela démontre que Dieu, loin de se désintéresser de ses créatures, s’en soucie sincèrement. Il agit comme un père plein d’amour pour ses enfants. L’apôtre Paul écrivit : “C’est en fils que Dieu vous traite (...). Car Jéhovah discipline celui qu’il aime.” (Héb. 12:6, 7). Jéhovah peut exercer l’autorité en disciplinant ou en conseillant ses créatures si cela est nécessaire, comme le fait un père pour ses enfants. Par là, il montre qu’il s’intéresse à celui qui bénéficie de sa direction et qu’il désire son bien. Cela favorise les relations paisibles de l’homme avec Dieu et avec ses semblables, comme le montre l’apôtre en ces termes : “Par la suite, à ceux qui ont été formés par elle [la discipline], elle rapporte un fruit de paix, à savoir la justice.” — Héb. 12:11.
Les autorités civiles sont nécessaires
19. a) À quoi servent les autorités civiles ? b) Quels bienfaits recevons-nous des autorités civiles, et que leur devons-nous en retour ?
19 Quoique les bienfaits résultant de dispositions gouvernementales prises par Jéhovah aient été temporairement et en partie suspendus pour ce qui est de la terre, il reconnaît néanmoins qu’une certaine forme d’autorité doit s’exercer avant la restauration complète de son règne sur notre planète. C’est pourquoi les chrétiens sont exhortés à être “soumis et obéissants envers les gouvernements [civils existants] et envers les autorités comme chefs” plutôt que de s’y opposer en invoquant leurs imperfections (Tite 3:1). Ces “autorités” contribuent à maintenir un certain ordre dans la société, sans quoi elle serait dominée par le chaos qui résulte de l’anarchie. En cela, les autorités montrent qu’il leur reste quelque chose de la conscience que Dieu donna à l’homme (Rom. 2:14, 15). Elles ont le pouvoir nécessaire pour maintenir un certain ordre dans des domaines comme les services publics (de l’hygiène, des eaux, des postes, de la construction, des routes et de l’éducation), la protection contre le crime, l’incendie, et l’escroquerie, ainsi que les services de secours et de sécurité (concernant la construction, les pompiers, l’hygiène, la pollution, la nourriture, la drogue et la circulation). En échange de ces bienfaits, le chrétien accorde aux autorités civiles une soumission relative et paie ses impôts (Rom. 13:6, 7 ; Marc 12:17). De ce fait, il peut dans une large mesure “continuer de mener une vie paisible et calme, avec un entier pieux dévouement et avec sérieux” sous la direction d’hommes “qui sont haut placés”, les autorités gouvernementales. — I Tim. 2:2.
20. Comment le chrétien mûr considère-t-il l’autorité ?
20 Quel est donc le point de vue du chrétien mûr sur l’autorité ? En premier lieu, il reconnaît qu’elle est nécessaire dans tous les domaines de la vie. Il considère que si le Créateur exerce l’autorité, c’est parce qu’il s’intéresse avec amour au bonheur de ses créatures. Il reconnaît aussi que les autorités civiles servent actuellement dans le cadre général du dessein du Créateur et qu’elles sont “placées dans leurs positions relatives par Dieu”. (Rom. 13:1, 2 ; Jean 19:11.) Il comprend qu’il doit accorder une soumission relative à ceux qui exercent l’autorité dans certains domaines de la vie profane : un professeur, un employeur, un agent de police, un juge et un percepteur d’impôts. Il gardera ce point de vue venant de Dieu en dépit des excès ou des manquements des autorités actuelles, comprenant qu’‘un homme élevé est placé sous la surveillance d’un autre plus élevé, et qu’au-dessus il en est de plus élevés encore’. (Eccl. 5:7 5:8, NW ; Prov. 15:3.) Il garde sa confiance en Jéhovah dont la volonté est d’exercer avec amour son autorité par “une administration à la pleine limite des temps fixés”. (Éph. 1:10.) Il attend le moment où “tout pouvoir (...) dans le ciel et sur la terre” sera exercé par Jésus, par l’intermédiaire de serviteurs chrétiens fidèles comme ceux qui travaillent dur à ses côtés et parmi ses frères chrétiens. — Mat. 28:18.
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Votre point de vue sur l’autorité affecte votre vieLa Tour de Garde 1972 | 1er août
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Votre point de vue sur l’autorité affecte votre vie
1. Dans quelle mesure votre vie est-elle affectée par votre point de vue sur l’autorité, et comment pouvez-vous apprécier votre point de vue ?
VOTRE point de vue sur l’autorité affecte la plupart de vos relations avec vos semblables et le bonheur que vous en retirez. Il affecte vos relations familiales, religieuses et profanes, donc pratiquement votre vie de chaque instant. Dans ces relations, ce n’est pas seulement la reconnaissance de l’autorité qui importe, mais aussi la façon de considérer celle-ci. Croyez-vous qu’elle est nécessaire et que, dans de nombreux cas, elle est une disposition empreinte d’amour pour votre bonheur ? Ou bien pensez-vous qu’il faille s’y soustraire quand elle devient gênante ou quand elle s’oppose à ce que vous désirez ? Vous pouvez avoir une bonne appréciation de votre point de vue sur l’autorité en revoyant brièvement les divers domaines de votre vie qui sont affectés par celle-ci et en considérant les situations qui peuvent résulter de votre façon de considérer l’autorité. On peut ranger grosso modo nos relations dans deux catégories : celles qui sont extérieures à la congrégation chrétienne et celles qui sont intérieures. Nous allons les revoir tour à tour.
L’autorité gouvernementale
2. a) Comment révèle-t-on sa façon de considérer les autorités gouvernementales ? b) Quel est le point de vue exact à ce propos ?
2 Votre point de vue sur l’autorité gouvernementale se reflète généralement dans la façon dont vous considérez les représentants du gouvernement de votre pays. Vous pouvez entrer en relation avec des agents de police, des juges, des fonctionnaires, des percepteurs d’impôts ou des enseignants. Dans vos contacts avec ces autorités extérieures à la congrégation chrétienne, vous adopterez le bon point de vue en reconnaissant et en acceptant le principe de la soumission relative. Les hommes ont généralement tendance à considérer que les autorités sont foncièrement mauvaises et à leur manquer de respect. Cela devient souvent évident quand ils refusent de se soumettre à des lois qu’ils jugent inutiles ou injustes, telles que certaines réglementations de la circulation, ou quand ils se laissent aller à de “petites” malhonnêtetés en rapport avec les droits de douane ou les taxes. Ce manque de respect peut aussi se manifester par l’usage de termes argotiques méprisants à l’adresse d’un agent de police et d’autres représentants du gouvernement. À ce propos, il est intéressant de remarquer le conseil que Salomon donna aux Juifs du royaume d’Israël ; il leur dit : “Même dans ta chambre à coucher n’appelle pas le mal sur le roi.” (Eccl. 10:20, NW ; Actes 23:5). Pierre montra aussi que les chrétiens doivent suivre ce principe à l’égard des chefs du présent monde, disant : “Honorez les hommes de toutes sortes, (...) honorez le roi.” — I Pierre 2:17.
3. Pourquoi est-il important de développer dès maintenant le point de vue exact sur les autorités gouvernementales ?
3 Pourquoi cela est-il si important puisque ces autorités font partie d’un système appelé à disparaître ? À cause du point de vue ou de l’état d’esprit que nous développons envers le principe de l’autorité, non seulement en nous-mêmes, mais aussi chez nos enfants et chez ceux que nous fréquentons. Les autorités gouvernementales existant aujourd’hui agissent comme “ministre de Dieu pour ton bien” et doivent être considérées de cette façon, bien qu’individuellement ceux qui exercent l’autorité soient imparfaits. Nous opposer à ces autorités, même pour de petites choses, reviendrait à prendre “position contre l’arrangement de Dieu” pour notre époque (Rom. 13:2, 4). Dans l’ordre nouveau promis par Jéhovah, il nous faudra avoir le point de vue exact sur l’autorité qui sera exercée par le Royaume, sans aucun doute par l’intermédiaire d’administrateurs terrestres. Ceux-ci pourront alors assumer en grande partie des fonctions que nous qualifions actuellement de profanes. Il sera certainement peu sage de manquer de respect envers ces hommes qui seront établis pour exercer de telles fonctions sous le gouvernement de Dieu.
4. Donnez un exemple montrant comment garder un point de vue équilibré sur les autorités profanes sans pour autant faire de compromis avec les principes chrétiens.
4 Même dans des domaines où l’autorité profane et celle de Dieu semblent être en conflit, il est sage de se montrer respectueux envers l’autorité gouvernementale dans la mesure du possible. Par exemple, votre enfant peut fréquenter une école dont les autorités exigent que les élèves étudient la théorie de l’évolution. Serait-il convenable de parler avec dédain du professeur à votre enfant et de développer ainsi en lui le mépris de cette autorité ? Non. Vous pourriez plutôt lui expliquer qu’un chrétien doit être respectueux de l’autorité en écoutant ce qui est enseigné, reconnaissant que le professeur est tenu de parler de ce sujet. Vous pourriez souligner que cela ne veut pas dire qu’il est obligé de croire tout ce qu’il entend, pas plus qu’on doit être d’accord avec les idées du parti politique au pouvoir uniquement parce qu’il exerce l’autorité (Prov. 14:15). De cette façon, on garde un point de vue convenable et équilibré sur l’autorité du professeur, sans pour autant faire de compromis avec les principes chrétiens.
5. Est-il sage de participer à la rébellion contre les autorités existantes, et pourquoi ?
5 Il est également insensé de se laisser entraîner par la tendance courante à s’opposer aux autorités civiles en place. Le texte de Proverbes 24:21, 22 (NW) parle de “ceux qui sont pour le changement” de l’administration du Roi oint de Jéhovah. Le conseil suivant est donné : “Ne te mêle pas à ceux[-ci] (...). Car leur désastre surgira de façon si soudaine que voici : qui s’aperçoit de l’extinction de ceux qui sont pour le changement ?” Ce principe peut sans aucun doute être appliqué par les chrétiens qui, à notre époque moderne, sont témoins de la rébellion contre l’autorité, rébellion qui est souvent violente. Ce sont le plus souvent les émeutiers eux-mêmes qui sont blessés. Pour guérir les maux de l’humanité, le chrétien comptera sur Jéhovah et attendra “qu’une pierre [son Royaume] (...) sans le secours d’aucune main” frappe et détruise “tous ces royaumes-là” sans la moindre participation directe de notre part. — Dan. 2:34, 44.
Au travail
6. a) Comment certains considèrent-ils l’autorité de leur employeur ? b) Un tel point de vue se justifie-t-il, et pourquoi ?
6 Dans le présent système de choses, les gens ont souvent pour ligne de conduite d’en faire le moins possible pour leur employeur, juste ce qu’il faut pour “s’en tirer”. On entend parfois des employés se vanter de n’en faire que très peu tout en se “tirant d’affaire”. Une personne connaissant l’enseignement de la Bible sur le futur proche pourrait même raisonner ainsi : “Le monde des affaires disparaîtra bientôt à Harmaguédon ; aussi pourquoi se donner de la peine pour le faire durer ?” Un chrétien pourrait même utiliser ce raisonnement spécieux pour se justifier quand, alors qu’il n’est pas observé, il utilise son temps pour faire autre chose : préparer une allocution biblique ou prêcher à des collègues durant les heures où il a accepté de travailler pour son patron. Il devrait alors se poser ces questions : “Est-ce honnête ? Est-ce bien aux yeux de mon employeur ? Si je lui demandais l’autorisation de faire cela, quelle serait sa réponse ?” Que l’employeur soit lui-même malhonnête ou injuste, cela ne joue en aucune façon. Toute autre activité que celle qui, en accord avec votre employeur, doit être faite durant les heures qu’il vous paie rendrait suspecte votre façon de considérer l’autorité. Celui qui agirait ainsi n’aimerait pas être considéré comme un voleur ; pourtant, son attitude ne revient-elle pas à voler du temps à son employeur qui le paie ? — Héb. 13:18.
7. a) Comment certains se laissent-ils influencer par leurs collègues de travail ? b) Comment révèle-t-on un point de vue exact sur l’autorité de son employeur ?
7 Dans le même ordre d’idée, il est bien d’examiner ces autres questions : “Ai-je permis aux autres employés d’influencer mon point de vue sur l’autorité de mon patron ? Est-ce que j’adopte leurs mauvaises habitudes en arrivant en retard, en cessant de travailler avant l’heure ou en ‘flânant à mon travail’ ?” Parlant des relations entre un chrétien et son ‘propriétaire’ ou employeur, la Bible donne ce conseil : ‘Donnez-leur satisfaction (...), ne commettant pas de vols, mais en vous montrant entièrement fidèles, afin [que les chrétiens] parent l’enseignement de notre Sauveur, Dieu, en toutes choses.’ (Tite 2:9, 10 ; Col. 3:22, 23). Comme nous venons de le voir, on peut ‘commettre un vol’ autrement qu’en prenant de l’argent ou des objets appartenant à un patron. En outre, si quelqu’un, à l’insu de son employeur, prend des “congés de maladie” payés alors qu’il n’est pas malade, il manque de respect envers l’autorité de son patron et envers les lois de Jéhovah sur le vol et le mensonge. Par de telles actions, que la majorité des employés jugent insignifiantes, une personne révélera son point de vue sur l’autorité et si elle cultive ou non les qualités chrétiennes que Jéhovah désire trouver chez ceux qui vivront dans son ordre nouveau. On peut montrer que l’on a un point de vue exact sur l’autorité en accomplissant son travail avec joie, maîtrise et efficacité, cultivant ainsi de bonnes habitudes pour l’avenir, quand nous serons soumis à l’autorité des surveillants justes établis par Jéhovah.
L’autorité dans la famille
8. a) Qui a la responsabilité d’inculquer à un enfant le point de vue exact sur l’autorité ? b) Est-il plus facile d’assumer sa responsabilité de parent en se montrant faible ?
8 Passant aux relations à l’intérieur de la congrégation, nous en venons à celles qui existent entre les parents et leurs enfants. Pour ce qui est de l’autorité des parents, ce n’est pas à l’enfant de développer une opinion personnelle à ce sujet. Les parents doivent prendre l’initiative, particulièrement dans les premières années de la formation de leur enfant. Cela signifie mettre en application le conseil suivant des Proverbes (13:24, NW) ; “Celui qui l’aime [son fils] (...) le cherche avec discipline.” Quand elle est nécessaire, la discipline accompagnée chaque fois d’une correction bien réfléchie et de conseils appropriés, développe généralement chez l’enfant un excellent respect de l’autorité des parents. Mais pour de nombreux parents, cela semble exiger trop d’efforts alors qu’ils désirent se reposer des soucis que leur procurent les autres domaines de la vie. En revanche, les parents prévoyants voient plus loin que les efforts immédiats à faire pour discipliner leur enfant. Ils pensent aux bienfaits réjouissants qu’un enfant ayant développé le point de vue exact sur l’autorité peut procurer à toute la famille. Salomon déclara : “Châtie ton fils, et il te donnera du repos, et il procurera des délices à ton âme.” (Prov. 29:17). Ainsi, un enfant sera vraiment une source de bonheur pour ses parents et leur occasionnera moins de travail s’ils s’efforcent dès son plus jeune âge de lui inculquer un profond respect de leur autorité.
9. a) Des enfants aiment-ils des parents qui n’exercent pas l’autorité ? b) Les parents qui inculquent le respect de l’autorité chez leurs enfants se montrent-ils prévoyants ?
9 Les parents qui se montrent faibles envers leur enfant, en le laissant agir à sa guise au lieu d’exercer leur autorité quand cela est nécessaire, s’apercevront que le texte suivant des Proverbes est véridique quand il en annonce les conséquences en ces termes : “Si dès l’enfance on gâte son esclave, il deviendra finalement ingrat.” (Prov. 29:21, Jé). Les enfants ont peu de raison d’être reconnaissants envers des parents qui, ne s’intéressant pas assez à eux, préfèrent leur donner de l’argent plutôt que de leur temps. Parents, vous êtes les principaux responsables du point de vue que votre enfant développe sur l’autorité, et la Parole de Dieu a peu de sympathie pour ceux qui disent : “Je n’arrive pas à tenir mon enfant.” Le point de vue des enfants sur l’autorité des parents exerce une grande influence sur leur façon de considérer l’autorité à l’extérieur de la famille. C’est pourquoi les parents devront réfléchir sérieusement la prochaine fois qu’ils seront tentés de se “reposer” au lieu de corriger leurs enfants.
10. Comment une femme chrétienne peut-elle contribuer à développer chez ses enfants le respect de l’autorité, et quels bienfaits en retirera-t-elle elle-même ?
10 Le point de vue des enfants sur l’autorité est également très influencé par la façon dont les parents eux-mêmes appliquent le principe de l’autorité (I Cor. 11:3). Quand son enfant lui demande de prendre une décision, votre mari lui dit-il toujours : “Va trouver ta mère.” Êtes-vous une femme ayant l’habitude d’agir indépendamment de son mari en exerçant seule l’autorité sur les enfants, si bien qu’ils viennent presque toujours à vous au lieu de se tourner vers leur père ? Vous pouvez vous rendre compte que cela peut amener votre mari à adopter l’attitude mentionnée plus haut ou peut-être même à vous reprocher d’avoir usurpé son autorité légitime. Efforcez-vous de diriger vos enfants vers leur père quand il s’agit de résoudre des problèmes importants. Dans de nombreux cas, il en résultera un triple bienfait : Votre mari éprouvera un sentiment de contentement pour avoir assumé son rôle de chef ; vous aurez vous-même la satisfaction d’avoir un mari qui est effectivement le “chef de famille” ; et vos enfants grandiront en développant le point de vue exact sur l’autorité. Ils considéreront l’autorité de leurs parents comme quelque chose de stable et d’uni, méritant leur respect.
11. a) Quel problème une femme peut-elle rencontrer à propos de son respect de l’autorité de son mari ? b) Comment une femme sage agira-t-elle alors ?
11 Une femme pourra avoir de sérieux problèmes en rapport avec l’autorité familiale si elle a une personnalité plus forte que celle de son mari ou si elle est plus capable que lui. Il lui sera peut-être difficile de garder le point de vue exact sur l’autorité de son mari si celui-ci ne réalise pas les espérances qu’elle avait placées en lui. Elle devra choisir entre deux attitudes : exercer l’autorité qui revient normalement à son mari, bien que cela soit contraire aux instructions divines, ou montrer qu’elle a le point de vue exact sur l’autorité de son mari, que celui-ci réponde ou non aux espoirs qu’elle avait placés en lui. La femme qui adopte cette dernière ligne de conduite et qui, avec amour, laisse à son mari le soin de prendre les décisions, sera beaucoup plus heureuse que si elle s’efforçait de le supplanter dans son rôle. Si, avec humilité et tact, elle fait preuve de considération pour son mari, celui-ci pourra même développer les qualités nécessaires pour exercer l’autorité. Cela mettra en valeur ses autres qualités qui ont amené sa femme à l’aimer ; il en résultera des relations heureuses qui seraient impossibles sans les sages conseils de la Bible (Éph. 5:33). Même si certaines situations semblent mettre à l’épreuve au plus haut point son respect pour son mari, elle ne prétendra pas que son cas est exceptionnel si elle adopte le point de vue exact sur l’autorité. Elle commencera par s’examiner, puis s’efforcera de mettre en pratique les excellents conseils de la Parole de Dieu et les suggestions de ses serviteurs.
L’autorité dans la congrégation
12. Comment les femmes, membres de la congrégation chrétienne, doivent-elles considérer l’autorité en son sein ?
12 Tout comme dans le cadre du mariage le mari exerce l’autorité sur sa femme, dans la congrégation chrétienne l’homme a une certaine autorité sur la femme. Une femme qui s’est “émancipée” dans la société moderne peut avoir du mal à accepter cela. Dans l’organisation de Jéhovah les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Par leur soumission à l’autorité de ceux-ci, elles sont un témoignage vivant de l’influence que peut exercer la Parole de Jéhovah. Quand une femme, qui dans son travail profane a autorité sur un grand nombre de personnes, y compris des hommes, vient à l’organisation de Jéhovah, elle peut avoir du mal à se soumettre à un homme qui n’est pas aussi capable qu’elle pour diriger d’autres personnes. Cependant, si elle garde sa place conformément aux dispositions prises par Jéhovah et reconnaît que c’est là sa volonté, elle contribuera dans une large mesure à la paix et à l’harmonie au sein de la congrégation. — I Tim. 2:12.
13. Quand un chrétien n’est pas d’accord avec une décision prise par un serviteur exerçant l’autorité, comment doit-il considérer la situation ?
13 Si, par ses pensées ou ses actes, quelqu’un laisse entendre qu’il se croit supérieur à celui qui exerce l’autorité, il peut en éprouver un sentiment de frustration et provoquer des dissensions dans la congrégation. Mais que ferons-nous s’il nous paraît difficile d’accepter une décision ou la manière d’agir d’un surveillant exerçant l’autorité ? Plutôt que de ressasser ces choses ou d’essayer de convaincre les autres que ce surveillant agit mal, adoptez le bon point de vue en acceptant la direction de celui qui a reçu l’autorité d’agir. Même si, dans ce cas particulier, votre jugement est effectivement meilleur, êtes-vous plus qualifié ou plus dévoué pour assumer la responsabilité de ce frère dans les autres domaines ? Et puis, il a pu être trompé. Parfois, une décision en apparence mauvaise donne finalement de bons résultats, sans doute grâce à la direction de Jéhovah.
14. Comment peut-on aider ceux qui critiquent les décisions prises par un surveillant nommé ?
14 S’il arrivait que quelqu’un cherche à susciter le désir d’un “changement”, aidez-le par des paroles et des actes à acquérir le point de vue exact sur l’autorité. De ce fait, celui qui préside ‘n’aura pas à agir avec sévérité selon l’autorité que le Seigneur lui a donnée, pour édifier et non pour abattre’. (II Cor. 13:10 ; Héb. 13:17.) La paix et l’harmonie qui règnent dans une congrégation quand tous ses membres ont le point de vue exact sur l’autorité sont beaucoup plus importantes que l’“efficacité”. Si nous jugeons qu’une suggestion est suffisamment importante pour mériter d’être prise en considération, il est préférable d’imiter la reine Esther de l’Antiquité en la présentant à un moment approprié et de la bonne manière à celui qui a l’autorité voulue pour l’utiliser. — Esther 4:11 ; 5:1, 2 ; 7:1-3.
15. Comment devons-nous considérer l’autorité du Collège central visible de l’organisation de Jéhovah ?
15 Le Collège central visible de l’organisation de Jéhovah a reçu de celui-ci l’autorité pour diriger l’œuvre que ses adorateurs effectuent actuellement sur la terre (Mat. 24:45-47). La congrégation et ses surveillants montrent qu’ils ont le point de vue exact sur l’autorité en acceptant spontanément les conseils que ce collège donne par le moyen d’écrits et de lettres ou par l’intermédiaire de représentants itinérants. Certains ont parfois tendance à mettre en doute le caractère approprié de ces conseils, par exemple en matière de vêtement ou de coiffure, en considérant qu’il s’agit d’un empiètement sur la vie privée et la “liberté” de chacun. Toutefois, celui qui a le point de vue exact sur l’autorité comprendra que l’organisation de Jéhovah se soucie de la façon dont nous représentons Dieu dans le monde entier (I Cor. 4:9). Il ne considérera pas les instructions données comme des règles arbitraires, mais comme une preuve que Jéhovah s’intéresse avec amour à ses adorateurs. — Prov. 3:12.
16. Comment certains ont-ils été affectés par la diffusion progressive de la nourriture spirituelle, mais quel est le point de vue exact à ce sujet ?
16 Il arrive parfois que des personnes critiquent l’explication de certains enseignements bibliques donnée par la Société Watch Tower. Par exemple, quelques-uns ont eu du mal à accepter la nouvelle explication concernant les “autorités supérieures” dont il est question dans Romains 13:1. Pour certains, ce fut même une cause d’achoppement qui leur fit perdre leurs relations avec Jéhovah. Ils n’avaient pas le point de vue exact sur l’autorité que détient l’organisation divine pour donner la “nourriture [spirituelle] en temps voulu”. Quelques disciples ayant eu des difficultés à accepter un certain enseignement de Jésus dirent : “Ce langage est choquant, qui peut l’écouter ?” Ils “s’en allèrent vers les choses qui sont en arrière et ils ne marchaient plus avec lui”. Pierre, qui avait le point de vue exact sur l’autorité avec laquelle Jésus enseignait, comprit qu’il ne pouvait trouver la vérité nulle part ailleurs et resta sur le chemin menant à la vie. — Jean 6:60, 66-69.
L’autorité de Jéhovah
17. Comment montre-t-on qu’on accepte l’autorité de Jéhovah ?
17 Les relations que nous nouons avec le Créateur en lui faisant l’offrande de notre personne sont les plus importantes. Elles aussi sont affectées par la façon dont nous considérons l’autorité. Acceptons-nous Jéhovah comme celui qui “éprouve le cœur” et le ‘reconnaissons-nous dans toutes nos voies’ ? (Jér. 17:10 ; Prov. 3:6.) C’est dans les domaines de notre vie où nous ne sommes pas observés par nos semblables que nous pouvons particulièrement manifester notre respect pour l’autorité de Jéhovah dans les relations personnelles que nous entretenons avec lui depuis que nous nous sommes voués à lui. Si nous avons le point de vue exact sur l’autorité, nous rejetterons tout acte impur ainsi que toute pensée erronée ou immorale. Nous montrerons ainsi tout le sérieux que nous attachons aux relations uniques qui nous lient à Jéhovah. Nous serons toujours conscients qu’il s’intéresse à nous avec amour et nous accepterons la direction de son autorité. Nous craindrons de transgresser ses lois, non pas à cause des représailles, mais parce que nous comprenons qu’il sait ce qui est préférable pour nous et que toute autre attitude nous serait préjudiciable.
18. Montrez par un exemple comment notre point de vue sur l’autorité de Jéhovah peut être mis à l’épreuve, et dites quelle est la bonne façon de raisonner.
18 Un chrétien se trouve dans une situation particulièrement difficile quand il “tombe amoureux” d’une personne qui n’est pas vouée à Jéhovah. Cela peut être le cas quand il y a peu de conjoints éventuels parmi les serviteurs de Dieu. Dans un tel cas, qui implique des sentiments très puissants, notre attitude envers l’autorité de Jéhovah est très importante. Le désir d’être “libre” dans ce domaine pourrait provoquer une succession d’événements qui ont déjà entraîné de nouveau dans le présent système des chrétiens attachés à un conjoint n’ayant aucun respect pour l’autorité et les principes justes de Jéhovah. Ceux qui ont le bon point de vue ne se trouveront pas dans cette situation, non seulement parce qu’ils reconnaissent l’autorité des conseils de Jéhovah, mais aussi parce qu’ils savent qu’il s’intéresse avec amour au bonheur éternel de ses adorateurs. Ils se contenteront d’attendre que leur problème soit résolu de la manière et au moment voulus par Jéhovah.
L’autorité dans l’ordre nouveau
19. Quand faut-il développer le point de vue exact sur l’autorité, et pourquoi ?
19 C’est maintenant le moment de commencer à modeler nos pensées dans le respect de l’autorité en vue de l’ordre nouveau. Il n’y a aucune raison de croire que Jéhovah changera sa façon d’agir avec les hommes. Il utilisera certainement ses représentants pour diriger les diverses activités de la terre. Vous est-il difficile d’accepter l’autorité de ces représentants dans des domaines spirituels ? Comment réagirez-vous alors quand, sous la direction de ces représentants, vous serez appelé à assumer certaines responsabilités matérielles, telles que le ramassage des ordures ?
20. Comment notre point de vue sur l’autorité pourra-t-il se révéler très important à l’avenir, et de quoi ce point de vue est-il le reflet ?
20 N’oubliez pas que c’est à propos de cette question du respect de l’autorité que le premier homme a été mis à l’épreuve. Il se peut qu’à la fin du règne millénaire du Christ ce principe soit également impliqué dans l’épreuve finale. C’est ce que pourrait indiquer le fait que des “nations qui sont aux quatre coins de la terre” seront incitées à s’opposer à l’autorité de Jéhovah représentée par “le camp des saints et la ville bien-aimée”. (Rév. 20:8, 9.) Notre façon de considérer l’autorité reflète en réalité notre intelligence du dessein de Jéhovah sous tous ses aspects et l’importance que nous lui accordons. Quand une personne manque d’intelligence, elle devient “comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; on les bride avec un frein et un mors”. (Ps. 32:9.) Plutôt que d’être réprimé à Harmaguédon ou plus tard, il est plus sage d’acquérir l’intelligence et d’en faire preuve en respectant l’autorité, afin d’être le genre de personne que Jéhovah désire voir dans son ordre nouveau et juste. Alors, nous travaillerons sous la direction de Jéhovah et du Royaume du Christ, et nous ferons en sorte que notre terre, redevenue un paradis de paix, soit un témoignage éclatant des bienfaits qui sont accordés à tous ceux qui adoptent le point de vue exact sur l’autorité.
[Illustration, page 461]
Respectez-vous l’autorité de votre employeur, ou faites-vous juste ce qu’il faut pour vous tirer d’affaire ?
[Illustration, page 462]
Un enfant sera une source de joie et occasionnera peu de travail à ses parents si ceux-ci lui inculquent un profond respect de leur autorité.
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“Cherchez sans cesse, et vous trouverez”La Tour de Garde 1972 | 1er août
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“Cherchez sans cesse, et vous trouverez”
Raconté par Richard S. Cotterill
VOUS est-il arrivé de songer à un certain verset de la Bible qui résumait une partie de votre vie ? Pour moi, le texte biblique de Matthieu 7:7 s’est révélé très approprié. Il dit : “Demandez sans cesse, et l’on vous donnera ; cherchez sans cesse, et vous trouverez ; frappez sans cesse, et l’on vous ouvrira.” En effet, ces paroles de notre Seigneur Jésus-Christ revêtent pour moi un sens particulier.
Jeune homme, j’étais constamment à la recherche d’un but véritable dans la vie. Je voulais connaître la vérité relative à Dieu.
Quand j’étais jeune, des questions au sujet de la vie me venaient fréquemment à l’esprit. Né à Manchester, en Angleterre, en 1908, j’ai été baptisé dans l’Église anglicane. Très tôt, j’ai voulu savoir s’il était vrai que Dieu tourmentait éternellement les gens dans l’enfer de feu. Je pensais aussi à l’âge des ténèbres, durant lequel des hommes “pieux” se faisaient mutuellement et cruellement souffrir, et je me demandais comment cela pouvait être bien. Je priais avec ferveur.
Mon père est mort subitement en 1925. C’était la première fois que la mort entrait dans ma vie ; dès lors, la vie m’est apparue plus incertaine. Après la disparition de mon père, j’ai étudié le droit, la comptabilité, l’économie politique et d’autres matières. Mais j’étais perplexe. Qu’avais-je en vue ? Quel était le vrai but de ma vie ?
Je poursuis mes recherches durant une période de crise
Comme j’étais timide, j’ai décidé de me perfectionner ; toutefois, je me suis heurté
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