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SagesseAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Le rôle du cœur et celui de l’esprit
L’intelligence compte évidemment pour beaucoup dans l’acquisition de la sagesse. Toutefois, le cœur, auquel se rattachent surtout nos motivations et nos sentiments, joue un rôle plus important encore (Ps. 49:3, 4; Prov. 14:33). Le serviteur de Dieu veut avoir “la sagesse pure” au ‘secret de lui-même’, afin de diriger sa vie avec des motivations sages (voir Psaume 51:6, 10; 90:12). “Le cœur du sage est à sa droite [prêt à l’aider et à le protéger dans des moments critiques (voir Psaume 16:8; 109:31)], mais le cœur du stupide à sa gauche [il ne lui donne pas la bonne motivation dont il aurait besoin].” (Eccl. 10:2, 3; voir Proverbes 17:16; Romains 1:21, 22). L’homme vraiment sage a formé et discipliné son cœur pour qu’il lui donne de bonnes motivations (Prov. 23:15, 16, 19; 28:26). En quelque sorte, il a écrit les commandements et la loi de la justice ‘sur la tablette de son cœur’. — Prov. 7:1-3; 2:2, 10.
L’expérience et les bonnes compagnies
L’expérience est un facteur de sagesse non négligeable. Jésus lui-même “progressait en sagesse” à mesure que passaient ses années d’enfance (Luc 2:52). Moïse a choisi comme chefs des hommes “sages, et avisés, et expérimentés”. (Deut. 1:13-15.) Bien qu’on puisse acquérir une certaine sagesse en assistant à un châtiment ou en le subissant soi-même (Prov. 21:11), on l’obtiendra plus sûrement et plus vite en profitant de l’expérience de ceux qui sont déjà sages et en préférant leur compagnie à celle des “inexpérimentés”. (Prov. 9:1-6; 13:20; 22:17, 18; voir II Chroniques 9:7.) Les personnes âgées sont plus susceptibles de manifester une telle sagesse, surtout si elles possèdent l’esprit de Dieu (Job 32:7-9). Cela s’est vérifié lorsque Roboam a accédé au trône (I Rois 12:5-16). Cependant, “mieux vaut un enfant [ou un homme relativement jeune] nécessiteux mais sage qu’un roi vieux mais stupide, qui n’en sait pas assez pour être encore averti”. — Eccl. 4:13-15.
C’est aux portes de la ville (aux abords desquelles se trouvaient souvent des places publiques) que les anciens prodiguaient leurs conseils et rendaient leurs décisions judiciaires avec sagesse (voir Proverbes 1:20, 21; 8:1-3). Les stupides ne se faisaient généralement pas entendre à cet endroit (que ce soit pour solliciter la sagesse ou pour la dispenser). Ils préféraient passer leur temps à bavarder ailleurs (Prov. 24:7). Bien que la fréquentation des sages entraîne des réprimandes et parfois même des blâmes, elle est de loin préférable aux chants et aux rires des stupides (Eccl. 7:5, 6). Celui qui s’isole dans son point de vue étroit et borné sur l’existence et dans ses désirs égoïstes finit pas s’engager dans une voie contraire à toute sagesse pratique. — Prov. 18:1.
Le comportement et les paroles du sage
En Proverbes 11:2 il est écrit que “la sagesse est avec les modestes”. De son côté, Jacques parle de la “douceur qui appartient à la sagesse”. (Jacq. 3:13.) La jalousie, les querelles, la vantardise et l’obstination sont autant de preuves que quelqu’un n’a pas la vraie sagesse et qu’il se laisse plutôt guider par une sagesse “terrestre, animale, démoniaque”. La vraie sagesse, en effet, est “pacifique, raisonnable, disposée à obéir”. (Jacq. 3:13-18.) “Dans la bouche du sot il y a la baguette de l’arrogance, mais les lèvres des sages les garderont.” Ces derniers ont la sagesse de se garder des paroles présomptueuses, blessantes ou irréfléchies (Prov. 14:3; 17:27, 28; Eccl. 10:12-14). De la langue et des lèvres des sages sortent des propos mûrement réfléchis, bénéfiques, apaisants et agréables (Prov. 12:18; 16:21; Eccl. 12:9-11; Col. 3:15, 16). Au lieu de susciter des disputes, ils essaient de rétablir le calme et de ‘gagner des âmes’ par une persuasion empreinte de sagesse. — Prov. 11:30; 15:1-7; 16:21-23; 29:8.
La sagesse dans le cadre familial
La sagesse édifie une maisonnée, pas seulement le bâtiment, mais la famille et sa vie commune (Prov. 24:3, 4; voir Proverbes 3:19, 20; Psaume 104:5-24). Les parents sages ne retiennent pas la baguette et la réprimande, mais par la discipline et des conseils ils protègent leurs enfants de la délinquance (Prov. 29:15). L’épouse sage contribue grandement au succès et au bonheur de la famille (Prov. 14:1; 31:26). Les enfants qui se soumettent sagement à la discipline de leurs parents procurent joie et honneur à leur famille, en défendant sa réputation contre les accusations et les calomnies, et en manifestant devant tous la sagesse de l’éducation que leur a donnée leur père. — Prov. 10:1; 13:1; 15:20; 23:24, 25; 27:11.
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Saint des SaintsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SAINT DES SAINTS
Voir TRÈS-SAINT.
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SaintetéAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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SAINTETÉ
Caractère, qualité d’une personne ou d’une chose sainte. Les mots “saint” et “sainteté” traduisent des termes hébreux qui dérivent peut-être d’une racine signifiant “être brillant”, “être nouveau ou neuf, sans tache ou propre”, d’abord au sens physique. Mais la Bible les emploie surtout au sens spirituel ou moral, ce qui fait de l’adjectif “saint” un synonyme de “pur” ou de “sacré”. En outre, les mots hébreux pour “sainteté” s’appliquent à ce qui est sanctifié, c’est-à-dire mis à part pour Dieu, qui est saint. Ils désignent donc la condition de ce qui est mis à part pour le service de Dieu. Dans les Écritures grecques chrétiennes, les mots traduits par “saint” et “sainteté” évoquent aussi l’idée de mise à part pour Dieu. Par ailleurs, ils sont également utilisés pour décrire la sainteté de Dieu, ainsi que la pureté ou la perfection de la conduite de ses créatures.
JÉHOVAH
La sainteté appartient à Jéhovah (Ex. 39:30; Zach. 14:20). Jésus Christ l’a appelé “Père saint”. (Jean 17:11.) Les créatures célestes lui attribuent la sainteté, la pureté absolue par ces mots: “Saint, saint, saint est Jéhovah des armées.” (És. 6:3; Rév. 4:8; voir Hébreux 12:14). Il est le Très-Saint, car sa sainteté est incomparable (Prov. 30:3; dans ce passage, le vocable hébreu traduit par “Très-Saint” est au pluriel d’excellence ou de majesté). La devise “La sainteté appartient à Jéhovah”, qui était gravée sur la plaque placée sur le turban du grand prêtre, aidait les Israélites à se souvenir que Jéhovah est la source de toute sainteté. Cette plaque brillante en or pur était appelée “le saint signe de la mise à part” (ou de la “consécration”, VB). Elle rappelait que le grand prêtre était mis à part pour un service éminemment saint (Ex. 28:36; 29:6). Dans le chant de victoire qu’ils ont entonné avec Moïse après le passage de la mer Rouge, les Israélites demandaient: “Qui est comme toi parmi les dieux, ô Jéhovah? Qui est comme toi qui te montres puissant en sainteté?” (Ex. 15:11; I Sam. 2:2). Pour garantir la réalisation de sa parole, Jéhovah est allé jusqu’à ‘jurer par sa sainteté’. — Amos 4:2.
Le nom de Jéhovah est sacré, à l’abri de toute souillure (I Chron. 16:10; Ps. 111:9). Il convient donc qu’il soit tenu pour saint, sanctifié au-dessus de tous les autres (Mat. 6:9). Celui qui manque de respect pour son nom est passible de la peine de mort. — Lév. 24:10-16, 23; Nomb. 15:30.
Puisque Jéhovah Dieu est à l’origine de toute norme et de toute loi justes (Jacq. 4:12) et qu’il constitue le fondement même de toute sainteté, tout ce qui est saint l’est en raison de ses relations avec Lui et avec Son culte. Il est impossible d’acquérir l’intelligence et la sagesse sans la connaissance du Très-Saint (Prov. 9:10). On ne peut adorer Jéhovah que dans la sainteté. Celui qui prétend le servir tout en pratiquant l’impureté est détestable à ses yeux (Prov. 21:27). Quand Jéhovah a annoncé qu’il préparerait la voie par laquelle son peuple exilé retournerait de Babylone à Jérusalem, il a fait cette remarque: “On l’appellera la Voie de la Sainteté. L’impur n’y passera pas.” (És. 35:8). Quand le petit reste est revenu en 537 avant notre ère, ce n’était pas pour des raisons politiques ou égoïstes, mais avec une motivation juste et sainte, dans l’unique intention de rétablir le vrai culte. — Voir la prophétie consignée en Zacharie 14:20, 21.
JÉSUS CHRIST
Jésus Christ est le Saint de Dieu par excellence (Actes 3:14; Marc 1:24; Luc 4:34). Sa sainteté lui vient de Jéhovah qui l’a créé pour être son Fils unique. Au ciel, il a gardé cette sainteté en demeurant l’être le plus proche de son Père (Jean 1:1; 8:29; Mat. 11:27). Après que sa vie eut été transférée dans la matrice de la vierge Marie, il est né en tant que Fils de Dieu humain et saint (Luc 1:35). C’est le seul homme qui ait su rester parfaitement saint, sans péché, qui à la fin de sa vie terrestre ait été encore “fidèle, sans malice, immaculé, séparé des pécheurs” (Héb. 7:26) et qui ait été ‘déclaré juste’ par ses propres mérites (Rom. 5:18). Tous les autres, en effet, ne peuvent accéder à la sainteté devant Dieu qu’en vertu de la sainteté du Christ, par la foi dans son sacrifice rédempteur. Il s’agit là d’une “sainte foi” qui permet à quiconque l’entretient de se garder dans l’amour de Dieu. — Jude 20, 21.
AUTRES PERSONNES
La nation d’Israël tout entière était considérée comme sainte, car Dieu l’avait choisie et sanctifiée à l’exclusion de toute autre, en l’introduisant dans une alliance qui en faisait sa propriété spéciale. Si les Israélites lui obéissaient, ils deviendraient “un royaume de prêtres et une nation sainte”. (Ex. 19:5, 6.) Par leur soumission ils se montreraient “vraiment saints pour [leur] Dieu”. Jéhovah leur avait donné cet ordre: “Vous devrez vous montrer saints, car moi, Jéhovah, votre Dieu, je suis saint.” (Nomb. 15:40; Lév. 19:2). Les préceptes alimentaires, hygiéniques et moraux de la loi divine leur rappelaient sans cesse qu’ils étaient mis à part et saints pour Dieu. Les restrictions que cette loi leur imposait limitaient beaucoup leurs contacts avec les païens qui les entouraient, ce qui s’est révélé être une protection pour leur sainteté. Toutefois, la nation perdrait sa sainteté si elle désobéissait aux lois de Dieu. — Deut. 28:15-19.
Si la nation d’Israël dans son ensemble était sainte, certains de ses membres l’étaient plus particulièrement. Les prêtres, et surtout le grand prêtre, avaient été mis à part pour le service au sanctuaire, où ils représentaient le peuple devant Dieu. En cette qualité, ils étaient saints, et ils devaient rester sanctifiés pour être à même de s’acquitter de leurs tâches et pour que Dieu continue à les regarder comme saints (Lév. chap. 21; II Chron. 29:34). Les prophètes et les autres rédacteurs de la Bible divinement inspirés étaient aussi des hommes saints (II Pierre 1:21). L’apôtre Pierre qualifie également de “saintes” les femmes de l’Antiquité qui se sont montrées fidèles à Dieu (I Pierre 3:5). Lorsqu’ils étaient en campagne, les soldats d’Israël étaient considérés comme saints, car ils participaient aux guerres de Jéhovah (Nomb. 21:14; I Sam. 21:5, 6). Lors de la Pâque célébrée en Égypte, Jéhovah avait sauvé de la mort les premiers-nés d’Israël. En conséquence, tous les premiers-nés mâles lui appartenaient, ce qui leur valait d’être tenus pour saints (Nomb. 3:12, 13; 8:17). Voilà pourquoi tout fils premier-né devait être racheté au sanctuaire (Ex. 13:1, 2; Nomb. 18:15, 16; Luc 2:22, 23). L’homme et la femme qui faisaient vœu de naziréat étaient saints pour toute la durée de leur vœu. Ce temps était dès lors mis à part, totalement consacré à un service spécial pour Jéhovah. Le naziréen devait satisfaire à certaines conditions requises par la Loi. S’il transgressait un de ces préceptes, il se rendait impur. Il lui fallait alors offrir un sacrifice spécial pour retrouver sa sainteté. Les jours qu’il avait accomplis avant de se rendre impur ne comptaient plus. Il devait s’acquitter à nouveau de la totalité de son vœu.
PÉRIODES DE TEMPS
En Israël, certains jours ou certaines périodes de temps étaient mis à part et considérés comme saints, non qu’ils le fussent en eux-mêmes, mais parce que Jéhovah en avait fait des temps d’observance spéciale, dans le cadre de son culte, et en vue du bien-être et de l’édification spirituelle de son peuple. Il y avait tout d’abord le sabbat hebdomadaire (Ex. 20:8-11). Ce jour-là, les Israélites devaient consacrer toute leur attention à la loi de Dieu et l’enseigner à leurs enfants. On peut encore citer d’autres sabbats ou jours de saint rassemblement, notamment le premier jour du septième mois (Lév. 23:24) et le Jour des Propitiations, le 10 du même mois (Lév. 23:26-32). Étaient aussi considérées comme des “saints rassemblements” les fêtes, et tout particulièrement certains jours de celles-ci (Lév. 23:37, 38), à savoir la Pâque, la fête des Gâteaux non fermentés (Lév. 23:4-8), la Pentecôte ou fête des Semaines (Lév. 23:15-21) et la fête des Huttes ou de la Récolte. — Lév. 23:33-36, 39-43.
En outre, tous les sept ans revenait une année entièrement sainte, l’année sabbatique. Au cours de celle-ci les Israélites ne devaient pas cultiver la terre. Comme le jour du sabbat, ils avaient alors le temps d’étudier encore plus la loi de Jéhovah, de la méditer et de l’enseigner à leurs enfants (Ex. 23:10, 11; Lév. 25:2-7). Enfin,
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