-
IntégritéAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
mais l’intégrité d’un homme qui fait sa vraie valeur. C’est par cette qualité qu’il commande le respect (Prov. 19:1; 28:6). Les enfants qui ont le privilège d’avoir un père de cette trempe peuvent être déclarés heureux (Prov. 20:7), car ils reçoivent en partage l’exemple de sa vie, la joie de porter son beau nom et de jouir en partie du respect qu’il s’est acquis.
L’INTÉGRITÉ DANS LES ÉCRITURES GRECQUES CHRÉTIENNES
Si aucun mot précis n’est traduit par “intégrité” dans les Écritures grecques chrétiennes, la notion ne s’en retrouve pas moins dans toute cette partie de la Bible. Jésus Christ, le Fils de Dieu, nous a laissé le plus bel exemple qui soit d’intégrité et de confiance absolue dans la force et la protection de son Père céleste. C’est ainsi qu’il fut “rendu parfait” pour remplir sa fonction de Grand Prêtre et de Roi oint du Royaume céleste, Royaume plus grand que celui de David (Héb. 5:7-9; 4:15; 7:26-28; Actes 2:34, 35). L’intégrité est comprise dans le commandement que Jésus présenta comme le plus grand de tous, à savoir: aimer Jéhovah de tout son cœur, de tout son esprit, de toute son âme et de toute sa force (Mat. 22:36-38). Par ailleurs, en disant: “Vous devez donc être parfaits, comme votre Père céleste est parfait” (Mat. 5:48), Jésus faisait encore ressortir l’importance d’un attachement sans réserve à la justice. (Les termes grecs qui expriment l’idée de perfection désignent aussi ce qui est achevé ou accompli, et ne sont donc pas sans similitude avec les mots hébreux dont nous avons parlé plus haut.)
Dans son enseignement, Jésus mit l’accent sur la pureté du cœur, l’unité de but et d’intention, l’absence d’hypocrisie, autant de traits qui vont de pair avec l’intégrité (Mat. 5:8; 6:1-6, 16-18, 22, 23; Luc 11:34-36). À l’instar de David et d’autres serviteurs de Dieu qui avaient vécu avant lui, l’apôtre Paul tenait à se montrer irréprochable et sans défaut dans son ministère, pour n’être jamais convaincu de corruption ou de sournoiserie dans ses rapports avec autrui. — II Cor. 4:1, 2; 6:3-10; 8:20, 21; I Thess. 1:3-6.
En persévérant dans la mission que Dieu leur avait confiée malgré l’opposition, en supportant les privations et en endurant les persécutions et les souffrances parce qu’ils demeuraient sur la voie de la piété, Paul et les premiers chrétiens se sont aussi distingués comme des hommes et des femmes d’intégrité. — Actes 5:27-41; II Cor. 11:23-27.
-
-
IntelligenceAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
-
-
INTELLIGENCE
Les mots des langues originales traduits par “intelligence” dans les Écritures ont une application très large. Ils peuvent signifier simplement comprendre ou désigner une intelligence profonde et entière de la nature, des raisons ou de la signification cachées de certaines choses complexes. La perspicacité et le discernement sont autant d’aspects de l’intelligence qui sont parfois plus spécialement soulignés, si bien qu’on utilise de temps en temps ces mots-là pour traduite ces termes originaux.
Les mots hébreux bin (verbe) et binâh (nom) se rapportent la plupart du temps à l’intelligence. Parfois, bin et binâh signifient plus particulièrement se rendre compte d’une certaine chose (I Sam. 3:8; II Sam. 12:19; Ps. 19:12; Dan. 9:2), la considérer attentivement (Deut. 32:7; Prov. 14:15; 23:1; Jér. 2:10; Dan. 11:37), ou bien ils désignent l’attention qu’on prête à cette chose (Job 31:1; 32:12; 37:14; Ps. 37:10); ils peuvent alors être traduits de cette façon. Le professeur R. Dentan (écrivant dans The Interpreter’s Dictionary of the Bible, t. IV, pp. 732, 733) dit: “La racine בין [bin] a pour sens premier ‘discerner avec les sens’, ‘distinguer’, puis ‘prêter une grande attention’ et enfin — notamment dans ses dérivés — ‘obtenir l’intelligence’ ou la ‘donner’ à d’autres.” L’hébraïsant Gesenius (dans Hebrew and English Lexicon, p. 140) propose comme sens premier “séparer, distinguer (...) et par suite discerner, marquer, comprendre, tout cela étant fonction de la capacité de séparer, de distinguer”. D’autres noms, tâboun et tebounâh, qui ont sans doute la même racine que binâh, peuvent être traduits de façon appropriée et selon le contexte par “discernement” (Prov. 10:23; 11:12) ou “intelligence”. — Ex. 31:3; Deut. 32:28.
Le sens premier de ces termes présente l’intelligent comme un homme capable de plonger ses regards dans une certaine chose, de discerner sa nature en séparant les facteurs ou les éléments qui la composent ou qui agissent de concert pour former un tout, de percevoir la relation entre ces éléments et enfin de saisir ou de comprendre la signification de cette chose. On peut illustrer cela avec le langage. Lorsque quelqu’un entend des sons prononcés dans une certaine langue, il n’en comprend le sens que s’il est capable de distinguer les différents mots qui forment les phrases, s’il connaît leur signification et s’il sait discerner le rapport entre eux (Deut. 28:49). Toutefois, même si l’on comprend déjà l’essentiel de ce qui est dit, l’intelligence peut aller plus loin que la simple compréhension. Elle permet de saisir le sens véritable du message, d’en apprécier la valeur, d’en tirer profit et de discerner quelle action il appelle. Quand le prêtre Esdras lut la Loi devant le peuple à Jérusalem, “tous ceux qui avaient assez d’intelligence [de l’hébreu bin] pour écouter” étaient rassemblés. Ces Juifs avaient l’esprit assez mûr pour comprendre tous les mots, mais “les Lévites (...) expliquaient [ou donnaient l’intelligence, forme de bin] la loi au peuple (...). Et ils lisaient à haute voix dans le livre, dans la loi du vrai Dieu; on l’expliquait, et on en donnait le sens; et ils faisaient comprendre la lecture”. — Néh. 8:2, 3, 7, 8.
Deux autres termes hébreux, sâkhal (verbe) et sékhèl (nom), se rapportent aussi à l’intelligence. Le professeur Dentan dit que, dans son usage biblique, sâkhal “en est venu à signifier ‘avoir de la perspicacité’ ou ‘être prudent’”. (Voir I Samuel 18:5, 30; I Rois 2:3; I Chroniques 28:19; Daniel 1:17.) Ces termes sont parfois employés pour souligner la nécessité d’être avisé ou prudent. — Ps. 47:7; Prov. 10:19.
Dans les Écritures grecques chrétiennes, l’“intelligence” dans le sens de percevoir la signification d’une certaine chose est particulièrement désignée par les mots suniêmi (verbe) et sunésis (nom), qui correspondent à l’hébreu bin et à ses dérivés. Il y a, pour ce terme, d’autres mots grecs comme épistamaï, dont le sens premier est bien connaître, et noéô, penser ou réfléchir et, par conséquent, arriver à comprendre.
LA SOURCE DE L’INTELLIGENCE
Jéhovah Dieu est à la fois la Source de l’intelligence et l’Exemple suprême pour ce qui est de son usage. Son intelligence est rendue manifeste par le fonctionnement et la coordination extraordinaires des différentes parties de l’univers dans lequel chaque création sert un dessein particulier et harmonieux, sans heurt ni problème qui résulterait d’un manque de discernement de la part du Créateur (Job 38:36; Ps. 136:5-9; Prov. 3:19, 20; Jér. 10:12, 13). Dieu a donné aux animaux une intelligence instinctive, à chacun selon son espèce. Les hommes peuvent passer des années à acquérir l’intelligence de l’aérodynamique, mais le faucon, lui, sait d’instinct “lire” et utiliser les différents courants d’air (Job 39:26). Cependant, les créatures animales sont extrêmement limitées dans d’autres aspects de l’intelligence propres à l’homme. — Voir Psaume 32:9.
Malgré les recherches acharnées faites au cours des siècles, beaucoup de phénomènes et de cycles obéissant aux lois divines ne sont toujours pas compris parfaitement par les hommes (Job 36:29; 38:19, 20). Ce que les hommes ont pu comprendre grâce à leur étude de la création matérielle leur a seulement permis d’approcher ‘les bords des voies de Dieu’. Tout cela n’est qu’un “murmure” comparé au “puissant tonnerre”, et c’est encore plus vrai des œuvres de jugement et de salut accomplies par Dieu, car ses pensées sont bien trop profondes pour que des hommes impies puissent les comprendre (Job 26:7-14; Ps. 92:5, 6). L’observation de la sagesse et de l’intelligence divines, si manifestes dans la création matérielle, permit cependant à Job de discerner quelles étaient ses relations personnelles avec le Créateur et de reconnaître humblement son manque d’intelligence. — Job 42:1-6.
Jéhovah peut user de sa perspicacité pour discerner les pensées et les actions de tous les humains (I Chron. 28:9; Ps. 139:1-6). De plus, s’il le désire, il accorde une ‘considération attentive’ (héb. bîn) ou prête attention aux individus ou aux catégories d’individus (Prov. 21:12; Ps. 5:1, 2). Il connaît son dessein irrésistible, ce qu’il fera dans l’avenir, et ses règles de justice sont fixes et immuables. Par conséquent, “il n’y a ni sagesse, ni discernement, ni conseil en opposition avec Jéhovah”. (Prov. 21:30; voir Ésaïe 29:13, 14; Jérémie 23:20; 30:24.) Il n’a besoin de consulter personne pour comprendre une chose, par exemple pour savoir comment aider efficacement ses serviteurs ou comment les sauver du malheur et de l’oppression. — És. 40:10-15, 27-31.
La connaissance de Jéhovah Dieu, l’intelligence de sa volonté ainsi que la foi et la confiance en lui constituent donc le fondement de toute véritable intelligence chez ses créatures douées de raison. “La connaissance du Très-Saint, voilà ce qu’est l’intelligence”, y compris l’intelligence de ‘la justice, de l’équité et de la droiture, tous les cheminements de ce qui est bon’. (Prov. 9:10; 2:6-9; 16:20.) Aucune chose de réelle importance ne peut être parfaitement comprise à moins d’en considérer tous les aspects selon le point de vue de Jéhovah et par rapport à ses critères, à ses qualités et à son dessein éternel.
Ceux qui se détournent de la Source
Celui qui se tourne vers la transgression commence par ne plus tenir compte de Dieu dans ses décisions et ses projets (Job 34:27). Il permet à son cœur de l’aveugler pour ne pas voir l’injustice de ses voies et il cesse d’être perspicace (Ps. 36:1-4). Même s’il prétend adorer Dieu, il préfère les préceptes humains, qu’il fait passer avant ceux de Dieu (És. 29:13, 14). Il explique et excuse son inconduite comme s’il s’agissait d’un simple “jeu”. (Prov. 10:23.) Il devient corrompu, grossier et stupide dans son raisonnement, au point d’affirmer que le Dieu invisible ne voit pas ou ne discerne pas sa mauvaise conduite, comme si son pouvoir de perception s’était affaibli (Ps. 94:4-10; És. 29:15, 16; Jér. 10:21). Par sa ligne de conduite et ses actes, il dit en fait: “Il n’y a pas de Jéhovah” (Ps. 14:1-3), et il n’en tient pas compte. N’étant pas guidé par les principes divins, il ne peut juger les choses correctement, ni voir clairement leur issue, ni apprécier les facteurs en cause, ni prendre de bonnes décisions. — Prov. 28:5.
DOMAINES OÙ S’EXERCE L’INTELLIGENCE HUMAINE
On peut parler d’intelligence à propos de la connaissance et de l’habileté qui permettent d’effectuer des tâches manuelles, telles que la construction et l’agencement de bâtiments, la fabrication d’objets en bois, en métal, en pierre ou en tissu. Ainsi, Hiram, ouvrier de Tyr, “un homme habile, s’y connaissant en intelligence”, travaillait une grande variété de matériaux (II Chron. 2:13, 14; I Rois 7:13, 14). Une telle intelligence permet de faire un travail efficace, de fabriquer des produits de qualité durable.
Pareillement, des hommes ou des groupes d’hommes font peut-être preuve de beaucoup d’intelligence dans les affaires, ce qui leur permet de s’enrichir comme le fit le “conducteur” de Tyr (Ézéch. 28:2, 4). Des chefs peuvent faire montre d’une grande intelligence dans l’art de la guerre et de la stratégie militaire (És. 10:12, 13), ou bien dans le domaine de la politique et de la diplomatie (Dan. 8:23). Toutefois, leur intelligence peut être limitée et ne leur procurer que des avantages à court terme, comme dans les cas que nous venons de mentionner.
On voit donc que les Écritures parlent de l’intelligence qu’il est possible d’acquérir par des moyens naturels. Toutefois, cette “intelligence” (sunésis) des “intellectuels” (sunétos) du monde devient vaine et même folie quand les desseins de Dieu ne sont pas pris en considération (I Cor. 1:19, 20, Kingdom Interlinear Translation). Les Écritures recommandent donc avant tout une intelligence supérieure, spirituelle, qui a Dieu pour fondement. Quoi que fassent les hommes pour exploiter les ressources de notre globe, pour explorer les profondeurs de la terre et de la mer ou pour étudier le ciel, ils ne peuvent jamais, par leurs seuls efforts, trouver “le lieu de l’intelligence” ni la sagesse qui permettent de réussir sa vie dans la justice et le bonheur (Job 28:1-21, 28). Cette intelligence-là est “préférable à l’argent” et elle peut nous permettre de connaître un avenir heureux, ce que les richesses et l’honneur éphémères qu’offre le monde sont incapables de réaliser. — Prov. 16:16, 22; 23:4, 5; Ps. 49:6-8, 14, 20.
RAPPORT AVEC LA CONNAISSANCE ET LA SAGESSE
Bien qu’étant plus que la simple connaissance, l’intelligence doit être fondée sur elle et agir en relation avec elle. L’étendue et la valeur de l’intelligence d’un individu sont fonction de l’importance et de la qualité
-