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La place du nom de Dieu dans le vrai culteLa Tour de Garde 1971 | 1er décembre
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Aaron qui se présentaient devant lui au nom de Jéhovah : “Qui est Jéhovah pour que j’obéisse à sa voix (...) ? Je ne connais pas Jéhovah.” Par ses paroles et par ses actes, il proclama son manque total de respect pour Jéhovah Dieu et son glorieux nom. — Ex. 5:2, AC.
Un autre exemple nous est fourni par Rabschaké, porte-parole de Sennachérib, roi d’Assyrie. Il prit le nom divin d’une manière indigne en rabaissant Jéhovah en présence des Juifs, afin de les décourager. Il dit : “N’écoutez donc pas Ézéchias [roi des Juifs], car il vous abuse, en disant : Jéhovah nous délivrera. Quels sont, parmi tous les dieux de ces pays, ceux qui ont délivré leur pays de ma main, pour que Jéhovah puisse en délivrer Jérusalem ?” — II Rois 18:32, 35, AC.
Ainsi donc, tout emploi du nom de Dieu d’une manière méprisante ou profane, toute parole de blasphème, de malédiction ou de dénigrement impliquant ce nom sont autant de façons de le prendre en vain. C’est l’utilisation du nom divin d’une manière blasphématoire qui constituait un péché digne de châtiment sous la Loi israélite. La Bible dit : “Le fils de la femme israélite blasphéma le Nom sacré et le maudit (...). Celui qui blasphémera le nom de Jéhovah sera puni de mort.” (Lév. 24:11-16, AC). Ce n’est pas en prononçant le nom de Dieu, mais en le blasphémant, qu’on ‘prend ce nom en vain’.
Néanmoins, il est possible de prendre le nom de Dieu en vain autrement qu’en le blasphémant des lèvres. Comment ?
Toute personne, appartenant au peuple portant le nom de Jéhovah, qui participe à des actes déshonorant le Dieu qu’elle représente, prend son nom en vain. La nation d’Israël s’engagea dans cette mauvaise voie. C’est pourquoi Jéhovah lui dit : “J’ai eu pitié de mon saint nom, que ceux de la maison d’Israël ont déshonoré parmi les nations chez lesquelles ils sont allés.” (Ézéch. 36:21, AC). Ainsi donc, celui qui porte le grand nom de Jéhovah a la lourde responsabilité de se conduire de manière à ne pas jeter sur ce nom le déshonneur ou l’opprobre.
Employons le divin nom d’une manière digne
“Jéhovah, est-il écrit, ne laissera pas impuni celui qui prendra son nom en vain”. Il s’ensuit donc qu’il bénira celui qui l’utilisera d’une manière digne (Ex. 20:7, AC). Comment emploierons-nous dignement le nom de Dieu ?
Une façon de le faire consiste à prononcer le nom de Jéhovah avec amour dans la prière. Quand un adorateur de Jéhovah agit de la sorte, il rend plus étroits ses rapports avec son Créateur ! Lisez, par exemple, la prière que Salomon prononça le jour de la dédicace du temple (I Rois 8:23-25, AC). Considérez la requête d’Élie lorsqu’il confondit les adorateurs de Baal sur le mont Carmel (I Rois 18:36, 37, AC). Veuillez noter le choix des mots employés par Ézéchias quand il invoqua Jéhovah au moment de l’attaque assyrienne contre Jérusalem (II Rois 19:15-19, AC). Prêtez attention à la requête formulée à peu près dans les mêmes termes par Josaphat pour implorer l’aide divine (II Chron. 20:6-12, AC). Que de fois ces serviteurs de Jéhovah ont prononcé ce nom dans leurs longues prières, que Dieu agréa et exauça ! De nos jours, il est tout aussi important d’utiliser le nom de Dieu dans nos prières.
En outre, nous pouvons utiliser dignement le nom de Dieu en lisant les saintes Écritures et les matières s’y rattachant dans lesquelles apparaît le nom divin. Lire le nom de Jéhovah à haute voix dans un contexte biblique, ce n’est pas ‘prendre le nom de Dieu en vain’. Au contraire, c’est en omettant de le prononcer qu’on déshonore Dieu.
Comme nous l’avons déjà dit, les traducteurs de la Bible en de nombreuses langues ont éliminé le saint nom de Dieu et l’ont remplacé par les titres “Éternel” et “Seigneur”. Celui qui aime le nom de Dieu préférera une traduction des saintes Écritures qui préserve fidèlement le nom divin dans son texte, soit la forme “Jéhovah” ou “Yahweh”, soit en mettant tout autre mot équivalent utilisé dans son pays pour désigner les quatre lettres originelles de l’alphabet hébreu.
On peut utiliser dignement le nom de Dieu, non seulement en lisant, mais encore en parlant avec ses semblables. L’usage constant du nom de Jéhovah est naturel et approprié parmi les vrais chrétiens, car tous respectent et aiment ce nom et tout ce qu’il représente. En outre, le témoin chrétien de Jéhovah porte ce nom à la face du monde des humains, en expliquant les desseins de Jéhovah tels que la Bible nous les révèle. Exalter le nom et les desseins de Dieu de manière que les autres entendent est, en réalité, une façon de porter ce nom en l’honorant beaucoup.
Par contraste avec le châtiment réservé à ceux qui méprisent le nom de Dieu, de magnifiques promesses sont faites à ceux qui lui accordent la place qui lui revient dans leur culte. Dieu leur accordera sa protection pendant la guerre divine d’Harmaguédon, qui fera disparaître ceux qui blasphèment et profanent son nom. Jéhovah déclare : “Puisqu’il s’est attaché à moi, je le délivrerai ; je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom.” — Ps. 91:14, AC.
N’est-ce pas là un puissant encouragement à louer et à servir “Jéhovah, (...) le Très-Haut sur toute la terre” ? Avec l’espérance d’être sous peu introduits dans le système de choses nouveau et juste promis par Dieu, les futurs survivants d’Harmaguédon ont aujourd’hui l’occasion d’affirmer leur détermination : “Je t’exalterai, ô mon Dieu, mon roi ! Et je bénirai ton nom à toujours et à perpétuité.” — Ps. 83:19, AC 83:18, NW ; 145:1, 2.
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Je m’efforce de servir Jéhovah depuis mon enfanceLa Tour de Garde 1971 | 1er décembre
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Je m’efforce de servir Jéhovah depuis mon enfance
Raconté par Ruth Cannon
GÊNES, en Italie, où je vis actuellement, est loin du Montana (États-Unis). Toutefois, bien des années et des événements se sont passés depuis ma tendre enfance. Je suis née en 1928 et j’ai grandi dans un petit ranch près des majestueuses Montagnes Rocheuses. Le Parc de Yellowstone, célèbre dans le monde entier, n’est qu’à quelques heures de voiture de chez nous.
Par un jour ensoleillé de printemps, un jeune homme s’est présenté au ranch de mes parents en qualité de témoin de Jéhovah. Il a parlé avec ma mère et lui a proposé un livre expliquant la Bible, mais elle l’a envoyé voir mon père au jardin. Celui-ci était indécis, ne sachant s’il devait accepter ou refuser l’ouvrage, aussi laissa-t-il à ma mère le soin d’en décider. Finalement, elle a accepté le livre Délivrance.
Mes parents croyaient fermement en Dieu. Quoique membres d’une Église protestante, ils avaient peu à peu cessé d’assister au culte, car ils n’y trouvaient aucun réconfort. Ils ne se jugeaient pas assez bons pour aller au ciel, aussi la seule perspective qui leur restait était l’enfer de feu, qu’on leur avait si souvent prêché.
Quelle n’a pas été leur joie quand on leur a révélé le véritable espoir offert par la Bible. Ils ont appris quel est l’état réel des morts, c’est-à-dire qu’ils sont comme endormis et non dans les tourments (Actes 13:36 ; Eccl. 9:5). Ce n’était là qu’un début, car ils se sont rendu compte par la suite qu’on leur avait enseigné beaucoup de choses fausses et contraires aux Écritures. Au bout d’un certain temps, ils ont commencé à étudier le premier livre qu’ils avaient reçu ainsi que d’autres écrits de la Société Watch Tower. De plus, ils se sont abonnés à La Tour de Garde et à L’Âge d’Or (aujourd’hui connu sous le nom de Réveillez-vous !).
Un jour, ils ont appris qu’une étude de La Tour de Garde avait lieu au domicile d’une famille, non loin de chez nous. Ils ont commencé à y assister et, bien entendu, je les accompagnais. Mes parents ont toujours pensé qu’il convenait que je sois aux réunions avec eux.
Ils n’ont pas tardé à participer à l’œuvre de prédication de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, à la grande surprise des parents, des voisins et des amis. Par la suite, ils ont voué leur vie à Dieu et ont été baptisés. J’avais alors l’âge d’aller à l’école.
Quand je pense à ce temps-là, il me revient à la mémoire un fait qui a produit une profonde impression sur moi. Des représentants spéciaux itinérants de la Société Watch Tower avaient coutume de visiter notre petit groupe. C’étaient des gens occupés et je suis sûre qu’ils étaient souvent bien fatigués. Pourtant, ils prenaient toujours le temps de bavarder avec moi, ce qui me donnait le sentiment de faire partie du groupe.
Pendant les années scolaires, j’ai commencé à prendre une part active à l’œuvre de prédication. En ce temps-là, nous utilisions un phonographe et des disques, que nous passions partout où se trouvaient les gens, — sur le seuil de la porte, dans la salle de séjour, dans la grange, dans les champs, etc. D’autre part, nous avions des discours d’une heure, que nous faisions entendre lors des
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