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  • Comment faire le bon choix
    Comment choisir le meilleur mode de vie
    • dans leur vie. Peut-être ont-​ils toute l’estime et les biens matériels qu’ils souhaitent. Peut-être éprouvent-​ils un certain bonheur à aider ceux qui sont dans le besoin ou à se livrer à des activités culturelles et à des plaisirs sains. Cependant, ils doivent reconnaître ce fait inéluctable: rien n’est permanent en ce monde. Personne n’est à l’abri d’un accident, de la maladie ou de la mort. Nos biens ne sont pas une protection, et nous ne pouvons pas les emporter avec nous dans la tombe (Psaume 49:6-20; Ecclésiaste 5:13-15; 8:8). Des conditions défavorables peuvent même annihiler les efforts sincères que l’on fait pour aider son prochain. Aussi se demandera-​t-​on: Quel sens peut bien avoir une vie qui n’offre d’autre issue que la tombe? Comment la vie peut-​elle être belle si ce que nous faisons n’assure pas notre avenir éternel? — Comparez avec Ecclésiaste 1:11, 15, 18; 2:10, 11; 9:11, 12.

      UN TEMPS POUR CHOISIR

      18. a) Pourquoi ne devrions-​nous pas tarder à faire le bon choix? b) En quel sens notre situation est-​elle semblable à celle du patriarche Noé?

      18 Puisque le jour viendra où tous les hommes devront rendre des comptes, il importe de choisir sans délai le mode de vie qui nous vaudra des bénédictions et non le châtiment. Il faut prendre cette décision sans tarder, car nous ne savons pas de quoi demain sera fait. En outre, la venue de Jésus Christ pour étendre sa domination royale sur toute la terre se fait de plus en plus proche. L’humanité se trouve dans la même situation que le patriarche Noé dans les jours qui précédèrent le déluge universel. Il n’avait lui-​même qu’une alternative: adopter les mœurs déréglées de ses contemporains ou se soumettre à la volonté de Dieu. Heureusement, Noé fit le bon choix. Il construisit une arche et, sur l’ordre divin il y entra avec sept membres de sa famille. Ces huit personnes survécurent au déluge, ce qui nous vaut d’être en vie aujourd’hui. — I Pierre 3:20.

      19. Que nous révèle I Pierre 3:21, 22 au sujet du salut?

      19 Pareillement, si nous voulons obtenir la vie éternelle, il nous faut remplir une première condition requise: nous engager à servir Jéhovah Dieu en tant que disciples de Jésus Christ. Tout comme il n’y avait pas de salut en dehors de l’arche, de même nous ne pouvons être sauvés que grâce aux dispositions que Dieu a prises par l’entremise de son Fils Jésus Christ. Après avoir relaté comment huit personnes avaient été préservées dans l’arche, l’apôtre chrétien Pierre ajouta:

      “Ce qui y correspond vous sauve aussi maintenant, à savoir le baptême, (non pas l’enlèvement de la malpropreté de la chair, mais la demande faite à Dieu d’une bonne conscience,) par la résurrection de Jésus Christ. Il est à la droite de Dieu, car il est allé au ciel; et anges, et autorités, et puissances lui ont été soumis.” — I Pierre 3:21, 22.

      20. Qu’est-​ce qui montre que le baptême d’eau par lui-​même ne suffit pas pour obtenir la vie éternelle?

      20 Le baptême d’eau, à lui seul, n’apporte pas le salut. Bien que l’eau ait la propriété d’enlever la saleté, ce n’est pas “l’enlèvement de la malpropreté de la chair” au moyen d’un bain solennel qui sauve. Notez que, selon Pierre, nous sommes sauvés “par la résurrection de Jésus Christ”. Celui qui se fait baptiser doit donc reconnaître qu’il ne peut obtenir la vie éternelle que parce que le Fils de Dieu a subi une mort sacrificielle, a été ressuscité le troisième jour et a été élevé à la droite de Dieu. — Romains 10:9, 10.

      21. Comment obtient-​on une “bonne conscience”?

      21 En outre, l’apôtre Pierre souligne l’importance de ‘faire à Dieu la demande d’une bonne conscience’. Pour obtenir cette bonne conscience, tous ceux qui désirent se faire baptiser doivent d’abord se repentir de leurs fautes passées, exercer la foi dans les dispositions prises par Dieu en vue de la vie éternelle, se détourner de leurs mauvaises voies et s’engager totalement à faire la volonté divine. Le baptême est le symbole public de cette décision personnelle. Le disciple baptisé qui s’efforce d’accomplir ce que Jéhovah demande de lui acquiert une bonne conscience. Tant qu’il demeure dans cet état, son salut est assuré. Dieu ne le condamnera pas. — Comparez avec Actes 2:38-40; 3:19; 10:34-48.

      22. Quel bienfait retirerons-​nous de l’examen des deux lettres de l’apôtre Pierre?

      22 Plus tôt nous adopterons ce mode de vie supérieur, plus tôt nous commencerons à en ressentir les bienfaits. Une fois que nous aurons décidé de nous conformer à la volonté de Dieu et de nous faire baptiser dans l’eau en symbole de notre engagement, de l’offrande de notre personne à Dieu, nous voudrons certainement rester fidèles à notre décision. Mais qu’est-​ce qui nous aidera à persévérer dans cette voie? Comment résister aux influences qui nous feraient perdre les bénédictions présentes et futures que Dieu promet aux vrais disciples de son Fils? Il y a bien longtemps, l’apôtre Pierre, divinement inspiré, a donné une excellente réponse à ces questions dans ses deux lettres d’où a été tirée la matière du présent ouvrage. Sans doute l’examen de ces lettres nous encouragera-​t-​il à choisir le meilleur mode de vie qui soit, celui des serviteurs de Dieu, et à l’aimer toujours plus.

  • Un encouragement à rester fidèles à notre décision
    Comment choisir le meilleur mode de vie
    • Chapitre 2

      Un encouragement à rester fidèles à notre décision

      1, 2. a) Comment Jésus Christ a-​t-​il illustré l’importance de rester fidèles à notre décision de servir Dieu? b) Pourquoi serait-​il peu sage d’ignorer le conseil de Jésus?

      “QUICONQUE a mis la main à la charrue et regarde les choses qui sont derrière n’est pas apte au royaume de Dieu.” (Luc 9:62). Pour bien labourer, pour tracer des sillons parallèles, le laboureur doit garder les yeux fixés sur un point précis à l’autre bout du champ. À combien plus forte raison devons-​nous veiller à ne jamais perdre de vue le but de notre vie! C’est à cette seule condition que notre ligne de conduite, au fil des jours et des années, sera compatible avec l’objectif que nous nous proposons d’atteindre.

      2 Les paroles du Fils de Dieu citées plus haut montrent qu’après nous être engagés à servir notre Créateur, nous devrions être déterminés à rester fidèles à notre décision, quoi qu’il arrive. Le monde peut nous offrir une voie apparemment plus alléchante, telle que la poursuite des plaisirs, de la célébrité ou des biens matériels. Mais si nous tournions un regard nostalgique vers l’une quelconque de ces choses ou, pis encore, si nous en faisions l’objectif principal de notre vie, nous pourrions laisser échapper le prix désiré. Notre vie serait alors gâchée.

      3. Quel est un des buts essentiels de notre foi?

      3 Ecclésiaste 7:8 déclare: “Mieux vaut la fin d’une chose, par la suite, que son commencement.” Par conséquent, s’il est indispensable de nous engager dans la voie que nous avons choisie, c’est l’issue finale qui importe vraiment. Voilà pourquoi la Parole de Dieu insiste tant sur l’importance de rester fidèle jusqu’à la fin (Matthieu 24:13). L’un des objectifs fondamentaux de notre foi est de nous assurer le salut, autrement dit, la vie éternelle. — I Pierre 1:9.

      4. a) Pour demeurer fidèle, qu’est-​il important de reconnaître concernant le salut? b) Que nous dit I Pierre 1:10-12 au sujet de l’intérêt que les prophètes hébreux prenaient aux dispositions divines relatives au salut?

      4 Qu’est-​ce qui peut nous aider à demeurer de fidèles disciples du Fils de Dieu? Tout d’abord, il faut que nous discernions clairement l’immense valeur du salut que nous recherchons et que nous en soyons profondément conscients. Les paroles inspirées de l’apôtre Pierre, compagnon intime de Jésus Christ, sont d’une grande utilité dans ce domaine. Ses conseils peuvent nous aider à comprendre que notre salut éternel vaut la peine que nous supportions avec joie toutes les formes d’opposition, aussi dures soient-​elles. Pour obtenir ce salut, nous devrions être disposés à travailler, à faire des sacrifices, oui, même à mourir s’il le fallait (Luc 14:26-33). En I Pierre 1:10-12, l’apôtre écrit:

      “À propos de ce salut, les prophètes qui ont prophétisé sur la faveur imméritée qui vous était destinée, se sont livrés à des recherches assidues et à des investigations minutieuses. Ils recherchaient quelle époque particulière ou quelle sorte d’époque indiquait, au sujet de Christ, l’esprit qui était en eux, quand il attestait par avance les souffrances réservées au Christ et les gloires qui les suivraient. Il leur fut révélé que ce n’était pas eux-​mêmes, mais vous qu’ils servaient en transmettant les choses qui vous ont été communiquées maintenant par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle, avec de l’esprit saint envoyé du ciel.”

      UN SUJET DE GRAND INTÉRÊT POUR LES PROPHÈTES

      5. Qu’ont annoncé les prophètes au sujet des souffrances du Messie?

      5 Des siècles avant la venue de Jésus sur la terre, Dieu inspira des prophètes hébreux pour qu’ils prédisent les souffrances que le Messie ou Christ promis allait endurer. La prophétie de Daniel précisait à quelle époque le Christ viendrait et elle indiquait qu’il serait retranché après un ministère de trois ans et demi (Daniel 9:24-27). Les paroles prophétiques d’Ésaïe révélaient que le Messie serait rejeté et deviendrait une pierre d’achoppement (Ésaïe 8:14, 15; 28:16; 53:3). Elles annonçaient également qu’il se chargerait des maladies du genre humain, qu’il serait jugé et condamné, mais qu’il garderait le silence devant ses accusateurs, qu’on lui cracherait au visage, qu’on le compterait parmi les transgresseurs, qu’il serait percé, qu’il mourrait d’une mort sacrificielle et qu’il emporterait les péchés afin de préparer la voie qui permettrait à beaucoup d’hommes d’être comptés comme justes par Dieu (Ésaïe 50:6; 53:4-12). La prophétie de Zacharie indiquait que le Messie serait trahi pour trente pièces d’argent (Zacharie 11:12). Enfin, le prophète Michée prédit que le Christ, “le juge d’Israël”, serait frappé sur la joue. — Michée 5:1.

      6. Quels détails concernant les souffrances du Messie trouve-​t-​on dans les Psaumes?

      6 Voici quelques paroles tirées du livre des Psaumes qui ont trait à Jésus Christ: Il serait trahi par un de ses intimes (Psaume 41:9). Des chefs d’État, soutenus par leurs sujets, prendraient position contre lui (Psaume 2:1, 2). Les bâtisseurs religieux juifs le rejetteraient (Psaume 118:22). De faux témoins déposeraient contre le Messie (Psaume 27:12). À son arrivée sur les lieux d’exécution, on lui offrirait un narcotique (Psaume 69:21a). Ceux qui le cloueraient au poteau s’attaqueraient ‘à ses mains et à ses pieds’ comme des bêtes sauvages (Psaume 22:16). Ses vêtements seraient tirés au sort (Psaume 22:18). Ses ennemis se moqueraient de lui par ces mots: “Il s’en est remis à Jéhovah. Qu’Il lui donne d’échapper! Qu’il le délivre, puisqu’il a pris plaisir en lui!” (Psaume 22:8). Souffrant d’une grande soif, il demanderait à boire et on lui offrirait du vin aigre (Psaumes 22:15; 69:21b). Juste avant sa mort, il pousserait ce cri: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-​tu quitté?” — Psaume 22:1.

      7. Que révèlent les prophéties au sujet des ‘gloires qui suivraient’ les souffrances du Christ?

      7 Comme le fait remarquer Pierre, les prophètes divinement inspirés parlèrent également des ‘gloires qui devaient suivre’ les souffrances du Messie. Grâce au pouvoir extraordinaire de Dieu, ce Fils fidèle serait relevé d’entre les morts (Psaume 16:8-10). Après son ascension au ciel, il s’assiérait à la droite de Dieu et attendrait que ses ennemis soient placés comme un escabeau sous ses pieds (Psaume 110:1). Il occuperait la position de prêtre éternel à la manière de Melchisédek (Psaume 110:4). Son Père, “l’Ancien des Jours”, lui accorderait l’autorité royale (Daniel 7:13, 14). Enfin, le temps viendrait où l’Oint de Dieu briserait toutes les nations qui s’opposeraient à sa domination (Psaume 2:9) et il exercerait celle-ci sur toute la terre. — Psaume 72:7, 8; Zacharie 9:9, 10.

      8. Comment les prophètes ont-​ils montré qu’ils s’intéressaient vivement à ce qu’ils écrivaient, et pourquoi s’y intéressaient-​ils tant?

      8 Oui, les prophéties donnaient un aperçu magnifique du rôle que jouerait le Messie dans le dessein divin relatif au salut, à la libération du péché et de la mort. Sa fidélité dans les épreuves, sa mort, sa résurrection et son ascension aux cieux en tant que créature spirituelle glorieuse, toutes ces choses étaient nécessaires pour que les humains puissent bénéficier de la “faveur imméritée” qu’annonçaient les prophètes, notamment du pardon des péchés et d’une complète réconciliation avec Jéhovah Dieu pour redevenir ses fils. Les prophètes eux-​mêmes ne pouvaient comprendre parfaitement comment le salut viendrait par l’entremise du Messie. Mais, comme le montre l’apôtre Pierre, cela ne les empêchait pas de s’intéresser vivement à ce qu’ils écrivaient. Ils examinaient assidûment les déclarations prophétiques et étudiaient sans cesse leurs propres prophéties pour discerner le sens des paroles qui leur avaient été inspirées. Conscients que les révélations qu’ils avaient reçues contenaient des vérités magnifiques, les prophètes exerçaient au maximum leurs facultés mentales pour retirer le plus de bienfaits possible de ces prédictions divinement inspirées. Et pourtant, personne n’allait pouvoir bénéficier de cette faveur imméritée avant que ne vienne le Messie. Ce que les prophètes comprenaient suffisait malgré tout à les soutenir et les incitait à chercher à en savoir davantage. Ils désiraient particulièrement savoir quelles conditions existeraient au moment de la venue du Messie, oui, à quelle “sorte d’époque” il endurerait les souffrances prédites avant d’être glorifié.

      9. Qui principalement tira profit des prophéties relatives au Messie?

      9 Comme Pierre le montre clairement, les prophètes hébreux comprirent que les prophéties messianiques n’étaient pas écrites principalement à leur intention, mais plutôt pour ceux qui vivraient lors de la venue du Messie (I Pierre 1:12). Le prophète Daniel, quant à lui, reconnut ceci au sujet des révélations qui lui avaient été faites: “J’entendis, mais je ne compris pas.” (Daniel 12:8). Par contre, les hommes qui acceptèrent la “bonne nouvelle” qui fut proclamée au premier siècle, eux, tirèrent pleinement profit des paroles divinement inspirées relatives à la première venue du Messie. En réalité, c’est eux que les prophètes servaient. — Matthieu 13:16, 17.

      10. Quel effet l’intérêt que les prophètes hébreux prenaient à la question du salut devrait-​il avoir sur nous, et pourquoi?

      10 Si les prophètes s’intéressaient aussi intensément à la question du salut, ne devrions-​nous pas nous demander si nous nous y intéressons autant? Notre but principal dans la vie est-​il de demeurer des serviteurs approuvés de Jéhovah Dieu et de Jésus Christ? Cette question retient-​elle toute notre attention? Nous avons certainement de bonnes raisons de mettre tout en œuvre pour nous montrer de fidèles disciples du Fils de Dieu. Voilà des siècles que le Messie est venu et que, par sa mort sacrificielle, il a posé le fondement même du salut et garanti la réalisation de toutes les promesses divines (II Corinthiens 1:20). Le temps qui s’est écoulé depuis ce jour ne diminue en rien la certitude que ces promesses s’accompliront. Il démontre plutôt que le désir de Dieu est que le plus de personnes possible parviennent au salut (I Timothée 2:3, 4; II Pierre 3:9). Nous pouvons donc espérer en toute confiance hériter les bénédictions que le Tout-Puissant réserve à ceux qui lui sont fidèles.

      POURQUOI LES ANGES S’Y INTÉRESSENT-​ILS?

      11. Selon I Pierre 1:12, à quel point les anges s’intéressent-​ils aux dispositions divines relatives au salut?

      11 L’exemple des anges devrait également nous encourager à faire tout notre possible pour garder la faveur de Dieu. Bien qu’ils ne soient pas directement concernés par les dispositions divines relatives au salut, les anges fidèles s’intéressent beaucoup à la réalisation du grand dessein de Dieu concernant l’humanité. L’apôtre Pierre écrivit: “Dans ces choses précisément [celles qui retenaient l’attention des prophètes hébreux] des anges désirent plonger leurs regards.” (I Pierre 1:12). En effet, avant même la venue de Jésus Christ sur la terre, les anges désiraient en savoir davantage sur les souffrances du Christ, sur les “gloires qui les suivraient” et sur l’effet que la “bonne nouvelle” aurait sur l’humanité. L’apôtre Pierre put dire à leur sujet qu’ils “désirent plonger leurs regards” dans ces choses. Le mot grec traduit par “plonger ses regards” emporte l’idée de se pencher pour examiner de plus près un objet. Mais pourquoi les anges désiraient-​ils tant examiner minutieusement les révélations de Jéhovah Dieu relatives au salut? Pourquoi les créatures spirituelles parfaites que sont les anges s’intéresseraient-​elles particulièrement aux dispositions qui concernent les humains, créatures terrestres imparfaites?

      12, 13. Comment peut-​on expliquer le grand intérêt que les anges prennent au salut de l’humanité?

      12 Eh bien, comme ils ne sont pas omniscients, les anges augmentent sans aucun doute leur connaissance en étudiant les manières d’agir et les révélations de Dieu. Les mesures que Jéhovah a prises en vue de la rédemption de l’humanité reflètent de façon merveilleuse son amour, sa justice, sa miséricorde et sa sagesse. C’est pourquoi, en cherchant à mieux comprendre les dispositions qu’il a prises pour sauver l’humanité pécheresse, les anges en viennent à aimer plus encore leur Père céleste. Ils découvrent certains aspects de sa personnalité et de ses voies que l’observation d’aucun autre phénomène de l’univers ne pourrait leur révéler. — Comparez avec Éphésiens 3:8-10.

      13 Qui plus est, les anges ‘affectionnent’ la famille humaine (comparez avec Proverbes 8:22-31). Ils souhaitent donc voir l’humanité se réconcilier avec le Père céleste, Jéhovah. C’est pourquoi Jésus Christ pouvait dire: “Il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.” — Luc 15:10.

      14. a) Qu’est-​ce que l’attitude des anges à l’égard de notre salut devrait nous aider à faire? b) Quel conseil de l’apôtre Pierre devrions-​nous garder présent à l’esprit si nous voulons rester de fidèles serviteurs de Dieu?

      14 Oui, des millions d’anges se sont réjouis lorsque nous sommes nous-​mêmes parvenus à la repentance et ils désirent vivement nous voir rester fidèles jusqu’à la fin. En quelque sorte, ils nous encouragent à persévérer. Ne laissons donc pas s’obscurcir notre vision de cette grande armée céleste qui tourne vers nous un regard plein de sollicitude et d’affection. Nous souhaitons certainement que les anges continuent à se réjouir à notre sujet. Alors, suivons ce conseil de Pierre: “C’est pourquoi raidissez votre esprit pour l’activité, gardez votre équilibre; mettez votre espérance dans la faveur imméritée qui doit vous être apportée lors de la révélation de Jésus Christ.” — I Pierre 1:13.

      RAIDISSONS NOTRE ESPRIT POUR L’ACTIVITÉ

      15. Comment faut-​il comprendre le conseil de Pierre qui nous dit de ‘raidir notre esprit pour l’activité’?

      15 Mais que signifie ‘raidir notre esprit pour l’activité’? Une traduction littérale des paroles de l’apôtre Pierre donnerait ceci: “Ceignez les reins de votre esprit.” Au temps de l’apôtre, les hommes portaient de longues robes. Pour travailler ou se livrer à une vigoureuse activité physique, par exemple pour courir, un homme ramassait sa robe entre ses jambes et la retenait solidement au moyen d’une ceinture. “Ceindre ses reins” voulait donc dire se préparer à l’action. En ce qui nous concerne, ‘ceindre les reins de notre esprit’ signifie nous préparer mentalement à nous acquitter de nos obligations chrétiennes et à affronter les épreuves, quelles qu’elles soient.

      16. Comment pouvons-​nous démontrer que nous ‘gardons tout notre équilibre’?

      16 Si nos facultés mentales sont constamment en éveil, afin de continuer fidèlement à servir Dieu, nous ne manquerons certainement pas de ‘garder tout notre équilibre’. Nous serons pondérés dans nos raisonnements et capables de juger sainement les choses. Nous démontrerons dans notre vie que nous maîtrisons nos facultés et que nous ne nous laissons pas séduire par un monde éloigné de Jéhovah Dieu (I Jean 2:16). Faire ce qui est agréable à notre Père céleste et à son Fils, voilà ce qui occupera la première place dans notre vie.

      17. a) Qu’est-​ce que la “faveur imméritée” qui sera apportée aux croyants? b) Comment pouvons-​nous ‘mettre notre espérance dans la faveur imméritée qui doit nous être apportée lors de la révélation de Jésus Christ’?

      17 Pour ‘raidir notre esprit pour l’activité et garder tout notre équilibre’, nous devons ‘mettre notre espérance dans la faveur imméritée qui doit nous être apportée lors de la révélation de Jésus Christ’. Lorsque le Seigneur Jésus Christ viendra dans sa gloire, tous ceux qui ont l’espérance céleste et qui seront restés ses disciples dévoués auront part à la faveur imméritée de Dieu (I Corinthiens 1:4-9). Ces disciples engendrés de l’esprit connaîtront alors un soulagement bienfaisant, car les souffrances qu’ils auront endurées de la part des méchants auront pris fin. Quant aux chrétiens dont l’espérance est de vivre dans un paradis terrestre, ils traverseront vivants la “grande tribulation” qui suivra la venue du Christ et auront la perspective de vivre éternellement sur la terre. Nous avons vraiment tout lieu de garder constamment présente à l’esprit la réalisation de nos espérances chrétiennes, tandis que nous attendons avec impatience de bénéficier de la faveur divine. L’attente confiante de la réalisation de nos espoirs nous incitera à rester fidèles à notre Père céleste et à son Fils. Puissions-​nous fixer nos regards sur les bénédictions que la venue du Christ dans sa gloire procurera à ses fidèles disciples! — Matthieu 25:31-46.

      MONTRONS-​NOUS DES ENFANTS DE DIEU OBÉISSANTS

      18. Comment montrons-​nous que nous sommes des “enfants obéissants”?

      18 Puisque nous avons une telle espérance, nous devrions nous montrer des “enfants obéissants”. L’apôtre Pierre ajouta: “Comme des enfants obéissants, ne vous modelez plus suivant les désirs que vous aviez autrefois dans votre ignorance.” (I Pierre 1:14). En tant qu’enfants de Dieu qui respectons et aimons notre Père céleste, nous nous soumettons avec joie à ses exigences parce que nous savons que cela est juste. Nous ne désirons plus vivre comme nous en avions l’habitude avant de devenir disciples de Jésus Christ. Quand nous ignorions les commandements de Dieu, nous cédions peut-être à des passions coupables, nous recherchions égoïstement notre propre intérêt plutôt que celui des autres ou bien nous consacrions toute notre vie à la recherche des biens matériels, de la célébrité ou du pouvoir. Notre vie était largement influencée par la mentalité, les paroles et les actions des gens de notre entourage. Mais nous savons maintenant qu’une telle vie, qui ne tient pas compte de Dieu, est vide et n’a aucun sens.

      19. Comme le montre la Loi de Moïse, que signifie être “saint”?

      19 Par contre, pour jouir pleinement de la vie, il nous faut imiter Jéhovah Dieu qui est saint, c’est-à-dire pur. Suffit-​il pour cela de pratiquer un culte formaliste? Notez ce que déclare l’apôtre Pierre: “En accord avec le Saint qui vous a appelés, vous aussi devenez saints dans toute votre conduite.” (I Pierre 1:15). Puis il cite Lévitique 19:2, où nous lisons: “Vous devez vous montrer saints, car moi, Jéhovah, votre Dieu, je suis saint.” (I Pierre 1:16). La partie du Lévitique de laquelle sont tirées ces paroles expose ce que Jéhovah Dieu exigeait des Israélites, tant dans l’exercice du culte que dans leurs activités de tous les jours. Entre autres actes de sainte conduite, ils devaient respecter leurs parents, être honnêtes, avoir des égards pour les sourds, les aveugles et autres affligés, ne pas garder de rancune, mais au contraire aimer leur prochain, ne pas calomnier leurs semblables ni porter de faux témoignage contre eux, et rendre la justice (Lévitique 19:3, 9-18). Il n’existe donc aucun aspect de notre vie dans lequel nous pourrions nous abstenir d’être saints ou purs aux yeux de Jéhovah.

      “CONDUISEZ-​VOUS AVEC CRAINTE”

      20. Que ne devons-​nous pas oublier concernant le jugement, et en quoi cela devrait-​il influer sur notre conduite?

      20 L’apôtre Pierre mentionne ensuite une autre raison importante pour laquelle nous devons nous acquitter du vœu que nous avons fait de servir Dieu; il dit: “Et si vous invoquez le Père qui juge impartialement selon les œuvres de chacun, conduisez-​vous avec crainte durant le temps de votre résidence en tant qu’étrangers.” (I Pierre 1:17). Il ne faut jamais oublier que notre Père céleste nous jugera par l’entremise de son Fils, qui ne se fondera pas sur les apparences. Non, son jugement sera impartial, selon ce que nous sommes réellement (Ésaïe 11:2-4). Si donc nous reconnaissons le Tout-Puissant comme notre Père, nous voudrons nous conduire de manière à mériter son approbation, afin qu’il puisse nous juger favorablement. Pour cela, notre vie devrait toujours refléter une crainte salutaire et respectueuse de Jéhovah Dieu.

      21. Comment démontrons-​nous que nous considérons notre vie dans le présent monde comme un temps de “résidence en tant qu’étrangers”?

      21 En outre, il nous faut également reconnaître que le monde et toutes les choses qu’il nous offre sont temporaires. Nous devons donc nous considérer comme des ‘résidents étrangers’. Gardons-​nous bien de nous attacher à quoi que ce soit dans le monde comme à quelque chose qui pourrait durer éternellement. Aujourd’hui, plus personne n’habite les antiques et somptueux palais des rois d’Assyrie, de Babylonie et de Perse, qui ne sont plus que ruines. Aucune architecture, aucun produit de la science et de la technologie moderne, aucune peinture, aucune sculpture, bref, aucune œuvre humaine ne peut rester intacte pour l’éternité. Évidemment, nous devons vivre dans ce monde éloigné de Dieu; nous ne pouvons pas “émigrer” ailleurs (I Corinthiens 5:9, 10). Cependant, nous ne voulons pas nous sentir “chez nous” dans le présent système de choses. Non, car nous attendons quelque chose de bien meilleur, de “nouveaux cieux et une nouvelle terre” créés par Dieu (II Pierre 3:13). Notre séjour dans ce monde est un ‘temps de résidence en tant qu’étrangers’, et notre comportement, nos paroles et nos actions doivent prouver qu’il en est bien ainsi. — Comparez avec Hébreux 11:13-16.

      RACHETÉS À UN GRAND PRIX

      22, 23. Pourquoi devrions-​nous nous sentir redevables à toujours envers Jéhovah Dieu et Jésus Christ?

      22 L’apôtre Pierre insiste sur l’importance de demeurer des serviteurs saints et dévoués de Jéhovah Dieu lorsqu’il ajoute: “Vous savez en effet que ce n’est pas avec des choses corruptibles, avec de l’argent ou de l’or, que vous avez été délivrés de votre conduite stérile que vous teniez de vos ancêtres. Mais c’est avec un sang précieux, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, oui, celui du Christ.” (I Pierre 1:18, 19). Ayant été délivrés de la malédiction que sont le péché et la mort, nous sommes redevables à Jéhovah Dieu, qui a prévu notre rédemption. Supposons que quelqu’un ait versé une forte rançon en argent ou en or pour nous sauver de la mort. Ne nous sentirions-​nous pas infiniment redevables envers celui qui aurait ainsi consenti à un si grand sacrifice matériel en notre faveur?

      23 Or, notre dette envers Jéhovah Dieu et Jésus Christ est bien plus grande encore. La rançon qui a été payée a beaucoup plus de prix que n’importe quel trésor qui peut être perdu, volé ou détruit. Sa valeur est supérieure à tout l’argent et à tout l’or de la terre, car il s’agit du sang précieux du Fils parfait de Dieu. Ce sang versé est celui d’une créature qui avait le droit de vivre éternellement et qui, par conséquent, a fait beaucoup plus que certains hommes qui ont accepté de mourir prématurément pour une cause qu’ils jugeaient noble, mais qui, de toute façon, seraient morts un peu plus tard. Comme l’indique Pierre, le paiement de cette rançon nous a permis d’être ‘délivrés de notre conduite stérile que nous tenions de nos ancêtres’. De quelle manière?

      24. Avant de devenir disciples de Jésus Christ, en quoi notre conduite a-​t-​elle pu être “stérile”?

      24 Lorsque nous avons reconnu avoir été rachetés par le sang précieux de Jésus Christ, nous avons alors renoncé à notre manière de vivre antérieure. Ne connaissant ni Jéhovah Dieu ni son dessein, nous menions une vie “stérile”, vaine ou vide en ce qu’elle était tournée exclusivement vers l’acquisition de choses éphémères. Peut-être même avions-​nous une conduite qui nuisait à notre santé mentale, physique et affective. Qui plus est, il se peut que nos parents et grands-parents ne connaissaient pas les Saintes Écritures et que, de ce fait, les critères et les principes qui leur servaient de guides étaient en désaccord avec la volonté divine. Peut-être même pratiquaient-​ils une religion qui déshonorait Dieu. Ainsi, il est possible que les “traditions” relatives à notre mode de vie que nous avaient transmises nos ancêtres n’aient pas donné un sens à notre vie. — Comparez avec Matthieu 15:3-9.

      25. Pourquoi le texte de I Pierre 1:10-19 nous encourage-​t-​il fortement à rester fidèles à Jéhovah Dieu et à notre Seigneur Jésus Christ?

      25 Assurément, les paroles de l’apôtre Pierre sont un puissant encouragement à rester fidèles à notre décision de servir Jéhovah Dieu en tant que disciples dévoués de Jésus Christ. Nous ne devrions jamais oublier tout l’intérêt que les prophètes hébreux et les anges prirent aux révélations divines relatives au salut. Puissions-​nous ne jamais perdre de vue que le jugement de Dieu s’exécutera à coup sûr, que nous verrons se réaliser notre espérance lors de la révélation de Jésus Christ, qu’il est important d’être purs dans toute notre conduite, parce que la sainteté de Jéhovah l’exige, et que, durant notre vie dans le présent monde, nous ne sommes que des résidents étrangers! Mais, par-dessus tout, puissions-​nous ne jamais oublier, non jamais que nous avons été rachetés par le sang précieux de Jésus Christ!

      26. Que valent les choses de ce monde en comparaison de ce que nous gagnons à servir Jéhovah?

      26 Comparés aux bienfaits que se procurent ceux qui servent le Tout-Puissant, les choses clinquantes de ce monde ne sont en fait que des déchets (I Corinthiens 7:29-31; Philippiens 3:7, 8). Aucune somme d’argent ne peut acheter une conscience pure, donner un sens à notre vie ou nous assurer un avenir heureux et durable. En revanche, nous recevrons de telles bénédictions si nous servons Dieu fidèlement. Ne sont-​ce pas là des raisons puissantes de faire du service de Dieu notre principale préoccupation?

  • Une garantie pour notre espérance
    Comment choisir le meilleur mode de vie
    • Chapitre 3

      Une garantie pour notre espérance

      1-3. a) Pourquoi ne suffit-​il pas de croire en Dieu pour obtenir son approbation? b) Selon Hébreux 11:6, que devons-​nous croire, et pourquoi est-​ce important?

      NOMBREUX sont ceux qui affirment croire en Dieu. Mais cela ne suffit pas, tant s’en faut, pour recevoir son approbation. Nous devons être absolument convaincus que toutes les souffrances que nous pouvons endurer, aussi cruelles soient-​elles, ne sont rien en comparaison des merveilleuses bénédictions que le Dieu Tout-Puissant accordera à ses serviteurs.

      2 On comprend donc qu’il ne suffit pas non plus de servir le Créateur par devoir, parce qu’il est l’Auteur de la vie. Le sens du devoir, en lui-​même, n’est pas une force assez puissante pour nous permettre de rester fidèles malgré toutes les épreuves que nous pourrions rencontrer: les coups, les injures, la maladie, les déceptions, les difficultés économiques. Seul un amour intense et indestructible pour notre Père céleste nous donnera la force de lui rester fidèles.

      3 On ne peut avoir un tel amour pour Dieu qu’à condition de croire qu’il est lui-​même plein d’amour, bon et généreux. La Bible montre que les chrétiens doivent absolument posséder une telle foi. Elle déclare: “Celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il est et qu’il se fait le rémunérateur de ceux qui le cherchent réellement.” (Hébreux 11:6). Si nous minimisons tant soit peu la promesse de Dieu de bénir ses serviteurs, alors nous dénaturons la connaissance que nous avons de lui. Cela pourrait nous faire oublier que Jéhovah est un Dieu qui apprécie vivement les belles œuvres de son peuple (Hébreux 6:10). Si, au contraire, nous sommes fermement convaincus que le Très-Haut est un Dieu rémunérateur, cela créera en nous un sentiment de reconnaissance qui nous poussera à lui plaire.

      ‘SAUVEGARDÉS POUR LE SALUT’

      4. Comment Jéhovah Dieu nous aide-​t-​il à obtenir le salut, et que devons nous donc faire?

      4 Bien entendu, notre service pour Dieu, qui consiste entre autres choses à mener une vie droite et à aider spirituellement et matériellement notre prochain, ne nous permet pas d’acheter notre salut. C’est notre Père céleste, et lui seul, qui a pris toutes les dispositions nécessaires pour nous permettre d’acquérir la vie éternelle, et il nous aide à faire sa volonté et à recevoir ce bienfait. Une telle espérance nous incite à nous laisser entièrement diriger par lui. Une confiance absolue en Jéhovah, le Dieu rémunérateur, nous permet de coopérer avec lui, qui désire faire de nous de véritables chrétiens adultes (Éphésiens 4:13-15). S’il est vrai qu’une collaboration active avec notre Créateur exige que nous fassions des efforts pour dominer nos tendances pécheresses, en réalité c’est lui qui, grâce à son esprit, rend possible notre croissance spirituelle. Les paroles suivantes de l’apôtre Pierre soulignent fort bien le rôle de Dieu dans la réalisation de notre espérance chrétienne:

      “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, car, selon sa grande miséricorde, il nous a donné une nouvelle naissance, pour une espérance vivante, grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, immaculé et inflétrissable. Il vous est réservé dans les cieux, à vous qui, grâce à la foi, êtes sauvegardés par la puissance de Dieu pour un salut prêt à être révélé dans la dernière période de temps.” — I Pierre 1:3-5.

      5. Pourquoi les chrétiens du premier siècle avaient-​ils tout lieu de bénir Jéhovah?

      5 Les chrétiens à qui ces paroles s’adressaient avaient tout lieu de bénir Jéhovah Dieu, et aussi de le glorifier et de le louer. Ils avaient été engendrés comme enfants du Très-Haut grâce à une seconde naissance (Jean 1:12, 13; 3:5-8). Cette “nouvelle naissance” eut lieu grâce à l’action de l’esprit saint. Ce n’est pas en raison d’un mérite particulier de leur part qu’ils furent constitués fils de Dieu, mais par une expression de la miséricorde divine qui leur valut le pardon de leurs péchés. En devenant des enfants du Tout-Puissant, ces disciples de Jésus Christ devenaient également héritiers.

      6. Quelles sont quelques caractéristiques de l’espérance chrétienne qui font qu’elle est “vivante”?

      6 De ce fait, ils pouvaient espérer recevoir un héritage, espérance qui, comme l’indique l’apôtre Pierre, est “vivante”, et cela à plusieurs titres. Tout comme la parole ou message de Dieu est “vivante et fait sentir son action”, de même l’espérance est vivante et puissante (Hébreux 4:12). En effet, elle leur a été donnée par le Dieu vivant et éternel, et elle est fondée sur son Fils, qui ‘ne meurt plus’. Le Fils a reçu la puissance d’une vie indestructible et il peut sauver d’une manière complète ceux qui mettent leur confiance en lui (Jérémie 10:10; Habacuc 1:12; Hébreux 7:16, 25; I Pierre 1:23). Jésus Christ est lui-​même le “pain vivant” envoyé par Dieu, et “si quelqu’un mange de ce pain, il vivra à jamais”. (Jean 6:50, 51, 57.) Le Fils donne “l’eau vive” qui devient en celui qui la reçoit “une fontaine d’eau jaillissant pour communiquer la vie éternelle”. (Jean 4:10, 14.) De même “l’espérance vivante” qui résulte de la “nouvelle naissance” peut soutenir ceux qui la possèdent jusqu’à ce qu’ils reçoivent leur récompense et la vie éternelle.

      7. Quel effet l’“espérance vivante” a-​t-​elle sur ceux qui la possèdent?

      7 Cette espérance est dynamique. Elle a un effet tonique et stimulant sur ceux qui la chérissent. Elle influence tous les aspects de leur vie, ce qui se voit dans leur conduite. En effet, comme la vraie foi, une telle espérance ne peut pas être morte, c’est-à-dire sans fruit ni œuvre pour témoigner de son existence (Jacques 2:14-26). C’est une espérance ardente, vivifiante aussi, et nous sommes encouragés, soutenus et affermis par le réconfort qu’elle apporte et par la certitude absolue que nous avons de son accomplissement.

      8. Du fait que cette espérance est “vivante”, que peut-​on dire quant à son accomplissement?

      8 Ainsi, contrairement à l’espérance de ceux qui mettent leur confiance en des hommes imparfaits et mortels, cette espérance-​là n’est pas une chimère qui nous décevra faute d’être solidement fondée. Elle se réalisera à coup sûr. La promesse immuable de Jéhovah, alliée à sa puissance sans égale, constitue un fondement sûr pour l’espérance chrétienne. — Comparez avec Ésaïe 55:10, 11; Hébreux 6:13-20.

      9. Qu’est-​ce qui a rendu possible cette “espérance vivante”?

      9 L’apôtre Pierre rattache cette “espérance vivante” à la “résurrection de Jésus Christ d’entre les morts”. Quand les disciples virent le Fils de Dieu cloué au poteau et agonisant, ce fut comme si leur espérance disparaissait avec lui. Mais lorsqu’ils eurent la preuve de sa résurrection, leur espérance fut ranimée; elle reprit vie, s’enflamma et les poussa à donner le témoignage (Luc 24:13-34; Actes 4:20). Ayant été rendu à la vie en tant qu’esprit, le Fils de Dieu pouvait présenter à son Père le prix de la rançon, c’est-à-dire la valeur de son sacrifice. Si Jésus Christ n’avait pas été ressuscité, personne n’aurait pu être racheté du péché et de la mort (I Corinthiens 15:14-19). Sans sa résurrection, il ne pourrait pas y avoir d’“espérance vivante”.

      10. Pourquoi Pierre pouvait-​il parler de l’héritage des chrétiens comme d’un héritage “incorruptible, immaculé et inflétrissable”?

      10 L’héritage magnifique qu’attendaient l’apôtre Pierre et ses compagnons dans la foi est “incorruptible, immaculé et inflétrissable”. Étant incorruptible, il ne peut être ni détruit ni endommagé, de quelque façon que ce soit. Aucune souillure ni aucune pollution ne peut y être associée, car il ne s’obtient pas par l’intrigue, la tromperie ou d’autres procédés illicites. Ce merveilleux héritage ne tombera jamais entre les mains d’hommes sans scrupules. Qui plus est, à la différence des plus jolies fleurs qui perdent vite leur beauté et leur éclat, ni la grandeur ni l’attrait de cet héritage ne se faneront jamais, de toute éternité.

      11. Pourquoi cet “héritage” est-​il en sécurité?

      11 Selon les paroles de Pierre, l’héritage promis est “réservé dans les cieux”, en sécurité, pour les cohéritiers du Christ. Là il est protégé et préservé beaucoup plus sûrement que dans n’importe quelle chambre forte, parce que les cieux invisibles sont le lieu de résidence permanent du Dieu éternel, Jéhovah (Psaumes 103:19; 115:3, 16; Matthieu 5:11, 12). En outre, l’apôtre Pierre fait remarquer que le Tout-Puissant les aide à recevoir cet héritage. Au moyen de son esprit, il exerce sa “puissance” en leur faveur, afin de les aider à conserver son approbation et de veiller à leurs intérêts vitaux. C’est pourquoi “dans la dernière période de temps”, ils ne subiront pas le jugement de condamnation qui sera rendu contre les hommes sans foi, mais ils seront sauvés et recevront la vie éternelle.

      12. Comment Jéhovah Dieu va-​t-​il nous ‘sauvegarder pour le salut’?

      12 Comme les chrétiens du premier siècle, tous les croyants des temps modernes peuvent être certains que Jéhovah Dieu les sauvegardera pour le salut. Par le moyen de son esprit saint, il nous a d’abord permis d’acquérir la foi et de surmonter victorieusement toutes sortes d’épreuves (I Jean 5:4). Alors, ne convient-​il pas d’être reconnaissants à Jéhovah Dieu pour l’aide qu’il ne cesse de nous apporter, afin que nous nous saisissions de la vie éternelle? Sans aucun doute, surtout quand nous considérons que nous n’avons aucun mérite personnel, mais que c’est à la miséricorde divine que nous devons ces bienfaits.

      LA MORT NE PEUT EMPÊCHER LA RÉALISATION DE NOTRE ESPÉRANCE

      13. Qu’est-​ce qui nous garantit que notre espérance chrétienne repose sur un fondement solide?

      13 Même la mort ne saurait nous empêcher de voir la réalisation de notre espérance chrétienne. Ce que notre Père céleste a fait pour son Fils est la garantie formelle que notre espérance repose sur un fondement solide. L’apôtre Pierre écrivit:

      “Il est vrai qu’il [le Fils de Dieu] était connu par avance dès avant la fondation du monde, mais il a été manifesté à la fin des temps à cause de vous qui, par lui, croyez en Dieu, celui qui l’a relevé d’entre les morts et lui a donné la gloire, de telle sorte que votre foi et votre espérance soient en Dieu.” — I Pierre 1:20, 21.

      14. En quel sens Jésus Christ a-​t-​il été “connu par avance dès avant la fondation du monde” et “manifesté à la fin des temps”?

      14 Avant même qu’Adam et Ève aient fondé un monde d’hommes en procréant des enfants, Jéhovah Dieu avait décidé que son Fils unique serait celui qui rachèterait le genre humain de l’esclavage du péché et de la mort (comparez avec Genèse 3:15; 4:1, 2; Luc 11:49-51). Quand vint le Messie, le système de choses juif, avec sa prêtrise ses sacrifices et ses services religieux au temple, entra dans ses derniers jours. L’arrivée du Messie marqua le début d’une ère nouvelle dans l’histoire humaine. C’est pourquoi l’apôtre Pierre parla du Christ comme ayant été “manifesté à la fin des temps”.

      15. Pourquoi Pierre pouvait-​il dire que Jésus Christ avait été manifesté “à cause de vous qui, par lui, croyez en Dieu”?

      15 Mais pourquoi l’apôtre dit-​il que le Fils de Dieu a été manifesté “à cause de vous qui, par lui, croyez en Dieu”? Eh bien, avant la venue de Jésus sur la terre, personne ne pouvait profiter de l’œuvre rédemptrice qu’il allait accomplir. Ce n’est qu’à partir du premier siècle que les croyants allaient avoir ce privilège. Et en exerçant la foi en Christ, ils croyaient aussi au Père, qui l’avait envoyé sur la terre (Jean 17:21). En outre, comme le fait remarquer Pierre, ce que Jéhovah a fait pour son Fils — il l’a ressuscité et lui a donné la “gloire” en l’élevant à sa droite — nous donne donc de bonnes raisons de mettre notre foi et notre espérance dans le Tout-Puissant. Pourquoi?

      16. De quoi la résurrection de Jésus Christ est-​elle la garantie?

      16 Tout comme le Très-Haut a relevé son Fils d’entre les morts, de même il peut aussi ressusciter ses autres serviteurs. Puisque Jésus Christ a été ressuscité pour la vie immortelle dans les cieux, ses disciples du premier siècle pouvaient être certains qu’eux aussi auraient part avec lui à la gloire céleste. La résurrection du Fils de Dieu est la garantie absolue que les humains qui dorment dans la mort seront ramenés à la vie. — I Corinthiens 15:12-22.

      17. Dans quelle mesure la résurrection de Jésus Christ est-​elle un fait bien établi?

      17 C’est pourquoi la réalité de la résurrection de Jésus devait être bien établie, et elle le fut. Plus de cinq cents disciples virent le Fils de Dieu ressuscité (I Corinthiens 15:6). Ces témoins oculaires savaient que les ennemis de Dieu pouvaient leur ôter la vie s’ils attestaient la réalité de ce grand miracle. Pourtant, c’est ce que firent avec hardiesse les fidèles disciples de Jésus Christ (comparez avec Actes 4:1-3; 7:52-60). S’ils manifestèrent si courageusement leur foi, c’est parce qu’ils avaient des preuves formelles de la résurrection de Jésus.

      LA VENUE DU CHRIST DANS SA GLOIRE EST CERTAINE

      18. Que nous apprend l’apôtre Pierre concernant “la puissance et la présence de notre Seigneur Jésus Christ”?

      18 Comme il le fit pour la résurrection de son Fils, de même Jéhovah Dieu veilla à fournir un témoignage éclatant quant à la certitude de la venue du Christ “avec puissance et grande gloire”. (Matthieu 24:30; Révélation 1:7.) L’apôtre Pierre déclare:

      “Non, ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées que nous vous avons fait connaître la puissance et la présence de notre Seigneur Jésus Christ, mais c’est pour être devenus témoins oculaires de sa magnificence. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, quand des paroles comme celles-ci furent portées jusqu’à lui par la gloire magnifique: ‘Celui-ci est mon Fils, mon bien-aimé, que moi j’ai agréé.’ Oui, ces paroles, nous les avons entendues qui étaient portées depuis le ciel, alors que nous étions avec lui sur la sainte montagne.” (II Pierre 1:16-18).

      À quel événement Pierre faisait-​il allusion?

      19. Quand et comment Pierre, Jacques et Jean ont-​ils été témoins oculaires de la magnificence du Christ?

      19 Il s’agissait de la transfiguration du Seigneur Jésus Christ. Quelque temps après la Pâque de l’an 32 de notre ère, le Fils de Dieu dit à ses disciples: “En vérité je vous le dis: parmi ceux qui se tiennent ici, il y en a quelques-uns qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu tout d’abord le Fils de l’homme venant dans son royaume.” (Matthieu 16:28). Quelques jours plus tard, les paroles de Jésus s’accomplirent. Le Fils de Dieu prit les apôtres Pierre, Jacques et Jean et monta avec eux sur une haute montagne, vraisemblablement sur le mont Hermon. Voici ce qui se passa sur un éperon de cette montagne: “[Jésus] fut transfiguré devant eux, et son visage brilla comme le soleil, et ses vêtements de dessus devinrent éblouissants comme la lumière.” Les trois apôtres eurent donc la confirmation que la venue de Jésus dans la puissance de son Royaume serait vraiment glorieuse. Puis, il se forma une “nuée lumineuse” d’où sortit une voix, qui disait: “Celui-ci est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai agréé; écoutez-​le.” — Matthieu 17:1-5.

      20. Pourquoi la foi de ceux qui croient au retour de Jésus dans la puissance de son Royaume est-​elle solidement fondée?

      20 Ainsi, ceux qui croyaient que Jésus viendrait dans la puissance de son Royaume ne fondaient pas leur foi sur des fables imaginées par des hommes. Ils ne firent pas usage de supercherie ou de tromperie pour chercher à faire croire à d’autres que le Fils de Dieu reviendrait “avec puissance et grande gloire”. Pierre, Jacques et Jean virent de leurs propres yeux Jésus Christ glorifié et ils entendirent la voix de Dieu qui sortit de la “gloire magnifique”, c’est-à-dire de la nuée lumineuse. Cette voix identifia Jésus au Fils bien-aimé. La déclaration divine et l’aspect resplendissant que revêtit Jésus à ce moment-​là prouvaient que l’honneur et la gloire lui étaient vraiment accordés. Étant donné la magnificence de cette révélation de Jéhovah, c’est à juste titre que Pierre parla du mont où eut lieu la transfiguration comme de “la sainte montagne”.

      21. Quelle importance revêt pour nous la transfiguration du Christ?

      21 Quelle signification cette transfiguration a-​t-​elle pour les croyants? Pierre répond: “Aussi avons-​nous la parole prophétique rendue plus certaine, à laquelle vous faites bien de prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que vienne à poindre le jour et que se lève une étoile du matin, dans vos cœurs.” (II Pierre 1:19). Effectivement, cette vision confirme la parole prophétique relative à la venue du Seigneur Jésus Christ dans la puissance de son Royaume. Elle donne une idée de sa gloire royale. Sans autorité ou puissance, il ne peut évidemment y avoir ni gloire, ni magnificence, ni dignité royales. Par conséquent, la transfiguration a également contribué à établir avec certitude que Jésus viendrait avec puissance.

      22, 23. a) Comment montrons-​nous que nous ‘faisons bien’ en prêtant attention à la parole prophétique? b) En quel sens cette parole est-​elle comme une lampe?

      22 Nous ‘faisons bien’ aujourd’hui de tenir compte de la parole prophétique, car rien ne saurait être plus vital pour nous, rien ne pourrait nous apporter autant de bienfaits durables. Certains lisent avidement les nouvelles internationales, étudient les prévisions des experts politiques, économiques et scientifiques, puis, en fin de compte, découvrent que cela ne les mène nulle part. En revanche, si nous suivons la lumière que répand la parole prophétique, nous ne nous trouverons jamais dans une impasse ni dans la confusion, comme on peut l’être devant de nombreux poteaux indicateurs qui portent des directions contradictoires. Cette parole prophétique mérite donc que nous lui réservions une large part du temps que nous consacrons à l’étude et à la méditation. Il est sage de profiter de toutes les occasions qui nous sont offertes de nous rassembler avec nos frères dans la foi là où cette “parole” est examinée. Mais “prêter attention” à la parole ne signifie pas seulement l’étudier sérieusement ou l’écouter respectueusement. Il faut surtout agir selon la parole prophétique, lui permettre d’influer sur notre conduite et sur la façon dont nous utilisons notre temps, nos forces et nos biens (comparez avec Jacques 1:22-27). Oui, c’est à juste titre que nous reconnaissons sa valeur pratique dans notre vie de tous les jours, au lieu de lui accorder notre attention uniquement durant les services religieux.

      23 Conformément à l’exhortation de Pierre, nous devrions permettre à la parole prophétique d’être pour nous comme une lampe qui brille dans un lieu obscur, qui illumine nos cœurs. Si nous y ‘prêtons attention’ en nous laissant guider par elle dans toutes les affaires de notre vie, elle nous conduira sains et saufs jusqu’au grand jour où l’“étoile du matin”, le Seigneur Jésus Christ, se révélera dans toute sa gloire magnifique (comparez avec Révélation 22:16). La révélation du Fils de Dieu signifiera la destruction pour les hommes sans foi, mais pour ses fidèles disciples, une pluie de merveilleuses bénédictions (II Thessaloniciens 1:6-10). L’espérance qui est liée à l’accomplissement de la parole prophétique devrait assurément nous encourager à faire tout notre possible pour nous trouver debout devant notre Seigneur, approuvés par lui, lors de sa révélation. — Luc 21:34-36.

      24. Pourquoi pouvons-​nous mettre notre confiance dans toute la parole prophétique contenue dans la Bible?

      24 En fait, c’est toute la parole prophétique contenue dans les Saintes Écritures que nous devrions considérer sérieusement et prendre pour guide dans notre vie. La nature même de cette parole et la manière dont elle a été écrite devraient nous rendre confiants pour l’avenir. Les prophètes de Jéhovah n’ont pas cherché à évaluer la tendance des affaires humaines ni à interpréter leur évolution pour faire ensuite des prédictions. Leurs prophéties ne reflétaient pas les conclusions auxquelles ils seraient arrivés après une analyse minutieuse des conditions qui existaient alors. Non, c’est l’esprit saint qui agissait sur leur esprit et qui les incitait alors à déclarer le message de Dieu. L’apôtre Pierre poursuit: “Vous savez d’abord ceci: qu’aucune prophétie de l’Écriture ne provient de quelque interprétation privée. En effet, la prophétie n’a jamais été apportée par la volonté de l’homme, mais c’est portés par de l’esprit saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu.” (II Pierre 1:20, 21). Étant donné que les prophéties authentiques ne viennent pas d’humains sujets à l’erreur, mais de notre Créateur infiniment sage, nous avons l’assurance que toutes les paroles prophétiques énoncées dans la Parole de Dieu se réaliseront.

      25. Que pouvons-​nous dire quant à la certitude de notre espérance chrétienne?

      25 L’espérance du chrétien repose donc sur des preuves solides. Des rapports de témoins oculaires dignes de foi confirment que les humains endormis dans la mort seront ramenés à la vie et que Jésus Christ manifestera sa gloire et son pouvoir. Quel grand jour que celui où notre Seigneur se lèvera contre tous ceux qui refusent de servir le Créateur et où il délivrera ses fidèles disciples de toutes leurs souffrances en établissant un nouvel ordre de choses juste dans lequel la maladie, la douleur et la mort n’existeront plus! — Révélation 21:4, 5.

  • Une nourriture indispensable pour obtenir la vie éternelle
    Comment choisir le meilleur mode de vie
    • Chapitre 4

      Une nourriture indispensable pour obtenir la vie éternelle

      1. Pourquoi le contenu de la Parole de Dieu est-​il comme le miel?

      IL SUFFIT de donner un peu de miel à un affamé pour qu’il retrouve des forces et pour que ses yeux se mettent à briller. C’est donc fort justement qu’il est dit que les paroles consignées dans le Livre de Dieu sont “plus douces que le miel et que le miel qui coule des rayons”. En effet, les conseils divins procurent d’immenses bienfaits à ceux qui les reçoivent avec gratitude (I Samuel 14:27; Psaumes 19:9-11; 119:103). Pour ceux qui acquièrent la sagesse renfermée dans la Parole inspirée, “il existe un avenir, et [leur] espérance ne sera pas retranchée”. — Proverbes 24:13, 14.

      2. Que devons-​nous faire pour que l’esprit de Dieu nous procure des bienfaits?

      2 Dieu a promis qu’il ‘sauvegarderait ses serviteurs pour la vie éternelle’, au moyen de son esprit (I Pierre 1:5). Voilà sans doute une pensée réconfortante, mais nous aurions tort de nous imaginer que nous n’avons aucun effort à faire pour bénéficier de cette protection. L’esprit de Dieu ne nous apportera des bienfaits que dans la mesure où nous coopérerons avec lui, notamment en nous nourrissant des Écritures inspirées. Le Fils de Dieu nous en a donné la raison.

      3. Selon Jésus, qu’est-​ce que l’esprit allait faire pour ses disciples?

      3 Expliquant à ses disciples comment l’esprit de Dieu les aiderait, il leur dit en effet: “L’assistant, l’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites.” (Jean 14:26). Une fois que Jésus serait remonté au ciel, d’une part, l’esprit rappellerait aux disciples les paroles du Christ et, d’autre part, il les enseignerait afin qu’ils comprennent comment appliquer les choses apprises.

      4. Comment l’esprit de Dieu peut-​il nous aider, et en quoi cela met-​il l’accent sur l’importance d’augmenter nos connaissances bibliques?

      4 Comme nous n’avons pas été enseignés par Jésus Christ en personne, notre situation est quelque peu différente de celle des apôtres. Toutefois, tous les principaux enseignements du Fils de Dieu ont été préservés dans la Bible à notre intention. Ainsi, chaque fois que c’est nécessaire, l’esprit saint peut nous rappeler certaines pensées divinement inspirées et nous aider à discerner la bonne façon de les mettre en pratique. Étant donné que l’esprit de Dieu agit sur notre mémoire et nous enseigne, nous devons collaborer avec lui en nous livrant à une étude approfondie de la Bible. Si la réserve de nos connaissances bibliques est très limitée, il nous sera impossible de tirer le maximum de profit de la double action de l’esprit.

      5. a) Pour bénéficier pleinement de l’action de l’esprit de Dieu, pourquoi est-​il important de rejeter les mauvais traits de notre personnalité? b) Quel conseil l’apôtre Pierre donna-​t-​il quant à notre besoin de nourriture spirituelle?

      5 Notez aussi que l’esprit est saint et que, de ce fait, il n’aide que ceux qui sont saints ou purs du point de vue de Dieu. C’est pourquoi il ne suffit pas de lire la Bible ou d’en écouter la lecture. Nous devons désirer sincèrement rejeter tous les traits de notre personnalité qui sont incompatibles avec les critères de pureté établis par Dieu. Voyez comment l’apôtre Pierre souligne cette idée dans la déclaration suivante:

      “Défaites-​vous donc de toute malice et de toute fourberie, de l’hypocrisie, de l’envie et de toute forme de médisance, et, comme des enfants nouveau-nés, mettez-​vous à désirer ardemment le lait non frelaté qui appartient à la parole, afin que, par lui, vous grandissiez pour le salut, si du moins vous avez goûté que le Seigneur est bon.” — I Pierre 2:1-3.

      6. Qui est exhorté à désirer ardemment le lait?

      6 Quand nous nous efforçons d’accomplir la volonté de Dieu, notre esprit et notre cœur sont disposés à se nourrir des Écritures. Mais cela ne suffit pas pour développer un bon appétit spirituel. L’apôtre nous exhorte en ces termes: “Comme des enfants nouveau-nés, mettez-​vous à désirer ardemment le lait non frelaté qui appartient à la parole.” (I Pierre 2:2). Le lait satisfait pleinement les nouveau-nés; ils ne désirent aucune autre nourriture. Comme ces petits enfants, les nouveaux croyants ont besoin du ‘lait de la parole’ et ils doivent le désirer ardemment. Puis, lorsqu’ils deviendront des chrétiens mûrs, ils souhaiteront sans doute avoir autant d’appétit pour la nourriture spirituelle solide. — Hébreux 5:12-14.

      7. Pourquoi ne pouvons-​nous pas acquérir une intelligence parfaite de la Parole de Dieu en quelques années?

      7 Que nous marchions dans la voie de la vérité depuis longtemps ou non, nous avons encore beaucoup à apprendre sur notre Créateur et sur sa volonté à notre égard (comparez avec I Corinthiens 13:12). Étant donné que les Écritures font connaître la pensée de Jéhovah, le Dieu infiniment sage, même les anges tirent profit des révélations qu’elles renferment (I Pierre 1:12). Comment donc un simple humain pourrait-​il s’imaginer qu’il lui est possible d’acquérir une parfaite intelligence de la sainte Parole de Dieu en l’espace de quelques années? C’est pourquoi il ne conviendrait certainement pas de n’étudier et de ne connaître qu’une petite partie de cette Parole. Nous aurions l’air de dire à notre Père céleste qu’il s’est montré trop généreux, qu’il nous a donné trop de nourriture spirituelle dans ses Saintes Écritures.

      COMMENT AUGMENTER NOTRE APPÉTIT SPIRITUEL

      8. Qu’est-​ce qui devrait nous inciter à acquérir une meilleure intelligence des Écritures?

      8 Notre amour pour Jéhovah Dieu et pour Jésus Christ devrait nous inciter à acquérir la plus grande intelligence possible de la Bible. C’est grâce à ses pages que nous pouvons parvenir à une meilleure connaissance de notre Père céleste et de son Fils, et, par conséquent, nous rapprocher d’eux. Comme le fait remarquer l’apôtre Pierre, nous avons déjà “goûté que le Seigneur est bon”. (I Pierre 2:3.) En effet, Jésus nous a témoigné son amour en mourant pour nous et il nous a permis d’être purs aux yeux de notre Père céleste (Jean 15:13; I Jean 2:2). Grâce à lui, nous pouvons nous approcher librement de Dieu et nous décharger sur lui de tous nos soucis et de toutes nos angoisses (Hébreux 10:19-22; I Jean 3:19-22). Les bénédictions, l’aide et les conseils que nous avons reçus en tant que disciples de Jésus Christ prouvent amplement que notre Maître est bon et qu’il a une grande affection pour nous (Matthieu 11:28-30). Puisque ce à quoi nous avons déjà goûté de la part de Jéhovah Dieu et de son Fils est si bon, ne devrions-​nous pas désirer toujours mieux suivre leur exemple (Psaume 34:8)? Nous le pouvons si, tout en priant Dieu, nous étudions consciencieusement la Bible.

      9. a) Qu’est-​ce qui pourrait nous empêcher d’avoir un bon appétit spirituel, et pourquoi? b) Que pouvons-​nous faire pour augmenter notre appétit spirituel?

      9 Que devrez-​vous faire si vous vous rendez compte que vous ne désirez pas ardemment la “parole”? Prenez le temps de considérer avec gratitude tout ce que Jéhovah Dieu et Jésus Christ ont fait pour vous. Voyez également si vous n’avez pas gâté votre appétit spirituel en prêtant une attention excessive aux philosophies, aux théories et à la propagande d’un monde éloigné de Dieu. Le même danger guette ceux qui limitent leurs lectures aux bandes dessinées ou à des imprimés qui n’exigent pas une réflexion et une méditation très profondes. Il faut bien reconnaître que la Bible a été écrite dans le but d’instruire, non de distraire. Bien qu’elle utilise un vocabulaire facile à comprendre, les pensées qu’elle exprime sont souvent si profondes qu’on ne peut les saisir qu’après avoir pris le temps de réfléchir à leur signification, tout en recourant à la prière.

      10. Quels faits, relatifs aux illustrations de Jésus Christ, démontrent qu’une lecture superficielle des Écritures ne suffit pas pour acquérir la connaissance exacte?

      10 Par exemple, bien que Jésus se soit servi d’illustrations très simples, on ne peut découvrir les vérités fondamentales qu’elles renferment en se contentant de lire superficiellement telle ou telle traduction de la Bible. Rappelez-​vous que les Juifs qui ont entendu le Fils de Dieu leur parler dans leur propre langue n’ont pas saisi tout le sens de son enseignement. Alors que les gens ordinaires pouvaient comprendre le vocabulaire qu’il utilisait, la signification des paroles de Jésus échappait même aux hommes instruits. Pourquoi? Parce que la majorité de ceux qui l’écoutaient manquaient d’humilité et ne désiraient pas ardemment se nourrir spirituellement. Aussi ne faisaient-​ils rien de plus pour acquérir la véritable intelligence de son enseignement. — Matthieu 13:13-15.

      11. Pourquoi ne devrions-​nous pas nous contenter d’une connaissance superficielle des Écritures?

      11 Nous ne voulons certainement pas nous contenter d’une connaissance superficielle des Écritures qui se limiterait, par exemple, aux “histoires” bibliques et aux doctrines élémentaires. Si nous déclarons aimer Dieu et le Christ, nous devrions prendre plaisir à fréquenter la Bible et être disposés à faire des efforts pour saisir la portée, le sens et l’esprit de son enseignement et à le mettre ensuite en pratique. Aucun talent ne s’acquiert sans effort. Alors, ne faut-​il pas logiquement nous attendre à devoir faire de grands efforts pour augmenter notre connaissance de Jéhovah, la Source de toute sagesse? — Comparez avec Proverbes 2:1-6; I Timothée 4:13-16.

      12. Pourquoi serons-​nous bénis en fonction de notre attitude envers l’acquisition de la connaissance exacte?

      12 Nous serons bénis en fonction des efforts que nous ferons pour acquérir une meilleure intelligence de la Parole de Dieu. Nous ne perdrons pas nécessairement la vie pour n’avoir pas utilisé au maximum les possibilités qui nous étaient offertes de mieux connaître Jéhovah Dieu. Toutefois, nous risquons de ne pas faire sa volonté dans tel ou tel domaine et de nous priver ainsi de certaines bénédictions. Dans une de ses illustrations, Jésus montra que celui qui agit par ignorance n’en subira pas moins une certaine perte. Le serviteur qui mérite d’être battu pour n’avoir pas agi comme il aurait dû, parce qu’il n’a pas compris quelle était la volonté de son maître, est néanmoins puni, même s’il l’est moins sévèrement que l’esclave qui a désobéi volontairement, alors qu’il savait très bien ce qu’il devait faire (Luc 12:47, 48). C’est donc chose grave que de ne pas se réserver du temps pour étudier régulièrement la Parole de Dieu et, par conséquent, de ne pas faire les progrès nécessaires dans sa conduite et dans ses activités chrétiennes.

      13. Qu’est-​ce que la Parole de Dieu nous permet d’obtenir, et en quoi cela devrait-​il influer sur notre désir de nous nourrir spirituellement?

      13 La Parole de Dieu tout entière a pour but de nous aider à ‘grandir pour le salut’, c’est-à-dire à assurer notre salut final en tant que disciples approuvés du Seigneur Jésus Christ. Si donc nous nous préoccupons vraiment de notre bonheur éternel, nous devrions le montrer par notre désir ardent d’acquérir une meilleure connaissance de Jéhovah Dieu et de son Fils grâce à l’étude des Écritures inspirées.

      14. Comment l’intérêt sincère que nous portons au bonheur spirituel des autres peut-​il influer sur notre appétit spirituel?

      14 Évidemment, il n’y a pas que notre propre vie qui est en cause (comparez avec I Timothée 4:16). En tant que disciples de Jésus Christ, nous avons la responsabilité d’aider d’autres personnes à marcher sur ses traces (Matthieu 28:19, 20). Comment pourrons-​nous le faire si nos propres connaissances bibliques sont défaillantes? Prétendrons-​nous que nous nous intéressons sincèrement au bonheur spirituel des autres si nous ne faisons que des efforts limités pour augmenter notre connaissance, laquelle nous permettrait de les aider? C’est parfois en commençant à enseigner quelqu’un qu’on reçoit l’impulsion nécessaire pour augmenter son appétit spirituel. Nous nous apercevons souvent que lorsque nous passons plus de temps à communiquer les vérités bibliques à autrui, notre propre désir de nourriture spirituelle augmente. Par exemple, les questions que nous posent des personnes intéressées par la Bible peuvent nous inciter à approfondir la Parole de Dieu pour pouvoir y répondre de façon satisfaisante.

      15. Comment les personnes qui ne savent pas lire ou qui lisent difficilement peuvent-​elles retirer des bienfaits du contenu des Écritures?

      15 Mais que dire de ceux qui ont beaucoup de mal à lire les Écritures ou qui en sont même incapables? Ils peuvent retirer des bienfaits du contenu de la Bible en se la faisant lire et expliquer par quelqu’un d’autre. Puis ils peuvent méditer sur ce qu’ils ont entendu et le mettre en pratique dans leur vie (Révélation 1:3; Néhémie 8:8). Évidemment, si le problème vient de ce que la personne n’a reçu qu’une instruction limitée, elle ferait bien de profiter de toutes les possibilités qui lui sont offertes d’apprendre à lire ou à mieux lire. Quand on ne peut disposer que de traductions partielles des Écritures dans une certaine langue, une très lourde responsabilité incombe à ceux qui enseignent les autres et qui, eux, connaissent une langue dans laquelle une traduction complète de la Bible est disponible. Comme l’apôtre Paul, ils devraient s’efforcer de faire connaître “tout le conseil de Dieu”. — Actes 20:27.

      L’INFLUENCE DE LA PAROLE SUR NOTRE VIE

      16, 17. a) Selon l’apôtre Pierre, quel effet la Parole de Dieu produisit-​elle sur les croyants du premier siècle? b) Qu’est-​ce qui montre que les croyants devaient faire des efforts pour que la “parole” agisse vraiment sur eux?

      16 Quand on consacre du temps à l’étude de la Parole de Dieu, avec humilité et tout en priant Jéhovah, cette Parole peut exercer dès maintenant une heureuse influence sur notre vie. C’est ce qui ressort des paroles suivantes que l’apôtre Pierre adressa à ses frères chrétiens:

      “Puisque vous avez purifié vos âmes par votre obéissance à la vérité, — et il en est résulté un amour fraternel sans hypocrisie, — aimez-​vous les uns les autres profondément, du fond du cœur. Car vous avez reçu une nouvelle naissance, non par le fait d’une semence reproductrice corruptible [semence responsable de notre existence humaine charnelle qui est limitée par la mort], mais par le fait d’une semence reproductrice incorruptible, grâce la parole du Dieu vivant et permanent. En effet ‘toute chair est comme l’herbe, et toute sa gloire est comme une fleur d’herbe; l’herbe se dessèche et la fleur tombe, mais la parole de Jéhovah demeure pour toujours’. Eh bien, cette ‘parole’, c’est celle qui vous a été annoncée comme bonne nouvelle.” — I Pierre 1:22-25.

      17 Voyez comment les paroles de Pierre s’appliquent aux chrétiens du premier siècle. Après que ces disciples de Jésus Christ eurent absorbé la vérité de la “bonne nouvelle”, ils furent incités à faire des efforts pour se purifier et pour rejeter leurs mauvaises pratiques. Avec l’aide de l’esprit de Dieu, ils se mirent alors à manifester un amour véritable envers ceux qui étaient leurs parents dans la foi (Jean 13:34, 35). Toutefois, ce magnifique changement dans leur vie ne se fit pas sans effort de leur part. Ce n’est qu’en se soumettant volontiers à l’influence de la vérité et de l’esprit de Dieu qu’il leur fut possible de manifester un amour fraternel sans hypocrisie. C’est pourquoi Pierre pouvait les exhorter en ces termes: “Aimez-​vous les uns les autres profondément, du fond du cœur.” (I Pierre 1:22). Le mot grec traduit par “profondément” signifie littéralement “largement”. On ne manifestera donc pas cet amour d’une façon étroite ou limitée à cause de la suspicion, de l’envie ou de la jalousie; il doit au contraire jaillir d’un cœur pur. Ce n’est pas un amour de convention, dépourvu de réelle chaleur, mais un sentiment puissant caractérisé par une profonde affection. Puisque Jéhovah, le Dieu d’amour, avait fait de ces disciples chrétiens ses fils, grâce à une nouvelle naissance, il n’était que juste que ceux-ci fassent à leur tour de grands efforts pour prouver qu’ils étaient bien ses enfants en témoignant un amour intense à leurs frères. — I Jean 3:10, 11.

      18. a) Pourquoi les changements que l’on opère quand on se conforme à la Parole de Dieu ne sont-​ils ni superficiels ni éphémères? b) Pourquoi ce qui est accompli grâce à la “parole” et à l’esprit de Dieu est-​il différent de ce que connaissent les humains pécheurs?

      18 Aujourd’hui, tous les disciples de Jésus Christ qui se nourrissent de la “parole du Dieu vivant et permanent” et qui s’y conforment, opèrent des changements qui ne sont ni superficiels ni éphémères. Cette “parole” étant incorruptible, tous ceux qui demeurent sous l’influence de la vérité de la “bonne nouvelle” ne cessent d’en ressentir les effets bienfaisants. Alors que, comme l’herbe, les humains pécheurs perdent leur beauté et meurent, les transformations produites par cette “parole” et par l’esprit de Dieu demeurent.

      19. Quel devrait être notre sentiment à l’égard de nos besoins spirituels?

      19 Puissions-​nous donc ne jamais négliger nos besoins spirituels, mais être prompts à remplir nos esprits et nos cœurs de la vérité! Grâce à un bon appétit spirituel, nous pouvons devenir forts et sains spirituellement. Alors, tandis que nous nous soumettons humblement à l’influence de la “bonne nouvelle” et de l’esprit saint de Dieu, puissions-​nous prouver que nous sommes de fidèles disciples de Jésus Christ et aider d’autres personnes à parvenir à une connaissance exacte des Écritures! En nous nourrissant de la “parole”, qui est permanente, nous pourrons grandir pour le salut et nous assurer un avenir éternel.

  • Christ — notre exemple parfait
    Comment choisir le meilleur mode de vie
    • Chapitre 5

      Christ — notre exemple parfait

      1. Qu’est-​ce qui est nécessaire pour que nous ayons envie d’imiter Jésus Christ?

      POUR désirer sincèrement imiter quelqu’un, il faut d’abord croire que son exemple mérite d’être suivi. Plus nous aurons d’estime et d’affection pour cette personne, plus grand sera notre désir de lui ressembler. Par conséquent, plus notre reconnaissance et notre amour pour Jésus Christ seront profonds, plus nous nous efforcerons de l’imiter. Mais qu’est-​ce qui nous aidera à augmenter notre affection pour le Fils de Dieu?

      2, 3. a) Qu’est-​ce qui montre que nous n’avons pas besoin de voir Jésus Christ pour apprendre à le connaître? b) Pourquoi beaucoup de Juifs qui virent Jésus Christ ne l’ont-​ils pas apprécié pour autant?

      2 Comme beaucoup de chrétiens du premier siècle qui se convertirent après la mort de Jésus, nous n’avons pas vu personnellement le Fils de Dieu (I Pierre 1:8). Toutefois, cela ne nous empêche pas de l’aimer toujours plus. En effet, beaucoup de gens qui ont vu Jésus en chair et en os ne sont pas parvenus à le connaître. Ils l’ont jugé d’après l’idée qu’ils s’étaient faite du Messie et cela les fit trébucher. Par exemple, les habitants de son propre pays disaient: “D’où cet homme tient-​il cette sagesse et ces œuvres de puissance? N’est-​ce pas là le fils du charpentier? Est-​ce que sa mère ne s’appelle pas Marie, et ses frères Jacques, et Joseph, et Simon, et Judas? Et ses sœurs ne sont-​elles pas toutes chez nous? D’où cet homme tient-​il donc tout cela?” — Matthieu 13:54-57.

      3 Vraiment, les yeux et les oreilles de ceux qui s’exprimaient avec une telle incrédulité ne transmettaient pas une connaissance exacte à leur esprit et à leur cœur. En jugeant Jésus sur l’apparence, celle d’un homme issu de la famille d’un humble charpentier, ils ne reconnurent pas en lui le Messie promis, le Fils de Dieu. Leur esprit resta fermé à la signification des miracles de Jésus. Ils virent ses belles qualités, mais n’en saisirent pas le sens.

      4. Qu’est-​ce qui peut nous permettre de mieux connaître le Fils de Dieu, et quelles sont certaines choses que nous pouvons apprendre de cette source?

      4 En revanche, nous pouvons, nous, parvenir à connaître et à aimer mieux encore Jésus Christ par une étude sérieuse, accompagnée de prières, de ce que les Écritures nous apprennent à son sujet (comparez avec I Jean 1:1-4). La Bible fait un portrait très réconfortant du Fils de Dieu. Jésus Christ, qui était pourtant parfait, ne se montrait jamais rigoriste ni autoritaire dans ses rapports avec les humains souffrants (Matthieu 9:10-13). Bien qu’il fût supérieurement sage, les autres humains ne se sentaient pas ignorants ou embarrassés en sa présence, car il était “doux de caractère et humble de cœur”. (Matthieu 11:29.) Même les enfants étaient à l’aise avec lui (Matthieu 19:13-15). Jésus tint compte des limites de ses disciples et leur répéta patiemment les enseignements les plus importants (Jean 16:12). Quand il voyait des gens malades ou spirituellement dans le besoin, il était ému de pitié et il les aidait de bon cœur (Matthieu 9:36; Marc 6:34). Nous savons qu’il s’intéressait aux pauvres, car lui et ses apôtres avaient une caisse commune dans laquelle ils puisaient pour venir en aide aux nécessiteux (Jean 12:4-6; 13:29). Le Fils de Dieu se dépensait sans compter pour le bien des autres, tout en dénonçant courageusement l’hypocrisie et l’erreur (Matthieu 23:2-35). Enfin, il prouva son grand amour pour l’humanité en donnant sa vie pour elle (Jean 15:13). Quel exemple magnifique de courage, d’humilité et d’amour!

      COMMENT JÉHOVAH CONSIDÈRE SON FILS

      5. Quels renseignements importants au sujet de Jésus Christ nous est-​il impossible d’obtenir par la vue, l’ouïe et le toucher?

      5 En outre, seules les Écritures nous permettent de savoir comment Jéhovah considère son Fils, connaissance qu’il nous serait impossible d’acquérir par les sens de la vue, de l’ouïe et du toucher uniquement. Voyez, par exemple, ce que l’apôtre Pierre écrivit à ses compagnons dans la foi au sujet de la position glorieuse du Fils de Dieu et des bienfaits que se procurent ceux qui viennent à lui. Nous lisons:

      “Vous approchant de lui comme d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, il est vrai, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes en train d’être bâtis maison spirituelle, pour une sainte prêtrise, afin d’offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ. En effet on trouve dans l’Écriture: ‘Voici que je pose en Sion une pierre, choisie, une pierre angulaire de fondement, précieuse; et celui qui exerce la foi en elle ne sera absolument pas déçu.’” (I Pierre 2:4-6).

      Qu’est-​ce que cela signifiait pour les chrétiens du premier siècle?

      6. a) Comment les croyants du premier siècle se sont-​ils approchés du fils de Dieu “comme d’une pierre vivante”? b) Pourquoi convient-​il que Jésus soit appelé une “pierre vivante”?

      6 En le reconnaissant comme leur Seigneur, celui par qui ils pourraient obtenir le salut, ils s’approchaient de Jésus Christ “comme d’une pierre vivante”. L’expression “pierre vivante” convient parfaitement, car Jésus Christ n’est pas semblable à une pierre ordinaire, froide et inanimée, dont on ne peut tirer aucune substance vitale. Il est plutôt comparable à la masse rocheuse qui fournit miraculeusement de l’eau aux Israélites dans le désert. Selon l’apôtre Paul, divinement inspiré, “cette masse rocheuse représentait le Christ”. Elle était un symbole ou une image typique du Fils de Dieu (I Corinthiens 10:4). Jésus lui-​même déclara:

      “Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive!” (Jean 7:37). “Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif, mais l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une fontaine d’eau jaillissant pour communiquer la vie éternelle.” (Jean 4:14).

      Le Fils de Dieu montra donc que celui qui boirait son enseignement comme une eau rafraîchissante obtiendrait le salut, savoir une vie sans fin. En outre, ayant reçu un pouvoir vivifiant, Jésus peut, comme son Père, communiquer la vie aux humains grâce à son sacrifice propitiatoire, en les relevant d’entre les morts. — Jean 5:28, 29.

      7. Comment Jésus Christ a-​t-​il été rejeté en tant que “pierre vivante”?

      7 Certes, comme le fait remarquer Pierre, Jésus fut ‘rejeté par les hommes’. Les orgueilleux chefs religieux, en particulier, ne trouvèrent rien chez le Fils de Dieu qui leur semblât digne d’être imité. Ils n’appréciaient pas sa compassion et son amour exemplaires pour l’humanité. Quand Jésus aidait spirituellement des gens connus pour être des pécheurs, les chefs religieux protestaient, en disant: “Cet homme fait bon accueil à des pécheurs et il mange avec eux.” (Luc 15:2). Ils virent comment Jésus, le jour du sabbat, manifestait sa compassion en ouvrant les yeux des aveugles, en guérissant les malades et en libérant les infirmes de leurs maux. Mais au lieu de s’en réjouir et de louer Dieu, ces chefs religieux furent remplis de fureur et complotèrent en vue de tuer Jésus (Matthieu 12:9-14; Marc 3:1-6; Luc 6:7-11; 14:1-6). Ils dirent à un aveugle qui avait recouvré la vue: “Ce n’est pas un homme qui vient de Dieu, parce qu’il n’observe pas le sabbat.” (Jean 9:16). Finalement la Cour suprême juive, le Sanhédrin, l’accusa faussement de blasphème et le condamna à mort (Matthieu 26:63-66). Pour pouvoir faire exécuter la sentence, les chefs juifs ne l’accusèrent plus de blasphème, mais de sédition. À leur instigation, Pilate, le gouverneur romain, ordonna qu’il soit mis à mort sur un poteau comme le pire des criminels politiques. — Luc 23:1-24.

      8. Comment Jéhovah considère-​t-​il son Fils?

      8 Ces hommes rejetèrent donc Jésus Christ comme fondement de leur foi, mais Jéhovah Dieu ne changea pas d’opinion à son sujet. Puisque le Très-Haut l’avait destiné d’avance à être celui par qui la race humaine serait rachetée, ainsi que la “pierre vivante” sur laquelle la congrégation chrétienne serait bâtie, Jésus, comme le déclare Pierre, était ‘choisi’ par Dieu et continuait de l’être. Son Père ne douta jamais un seul instant qu’il accomplirait son dessein sans la moindre défaillance. Jéhovah savait que le dévouement et l’affection de son Fils pour lui étaient parfaits. Sur la terre, Jésus Christ prouva son profond amour pour son Père en accomplissant parfaitement sa volonté au prix de grandes souffrances. Sa fidélité dans les cruelles épreuves qu’il dut subir le rendit très précieux aux yeux du Très-Haut. C’est donc une bénédiction pour la congrégation chrétienne que d’avoir pour fondement le Fils que Jéhovah estime le plus (Éphésiens 2:20-22). Et les fidèles membres de cette congrégation font de grands efforts pour imiter la conduite fidèle de Jésus Christ.

      9. Pourquoi les croyants du premier siècle pouvaient-​ils être certains que leur foi ne serait pas déçue?

      9 Les destinataires de la lettre de l’apôtre Pierre partageaient le point de vue de Dieu sur son Fils. Pierre dit en effet: “C’est donc pour vous qu’il est précieux, parce que vous êtes des croyants.” (I Pierre 2:7a). Ils reconnaissaient que Jésus Christ était la pierre angulaire très précieuse que le Père avait posée dans la Sion céleste, accomplissant ainsi les paroles de Psaume 118:22 et d’Ésaïe 8:14; 28:16. Puisqu’ils considéraient Jésus comme Jéhovah lui-​même le considérait et qu’ils exerçaient la foi en lui, le reconnaissant comme la pierre angulaire de fondement, les croyants du premier siècle pouvaient être sûrs de ne jamais être déçus ni de voir leur espérance réduite à néant. Personne ne peut endommager ce précieux fondement qui est fermement établi dans les cieux ni, par conséquent, causer du tort à ceux dont l’espérance y est intimement liée. Aussi longtemps que les croyants restaient en union avec Christ, le fondement inébranlable de la congrégation, ils étaient sûrs de recevoir ce qu’ils attendaient avec foi, à savoir la vie éternelle. Par contre, les non-croyants subissaient une grande perte. En effet, l’apôtre Pierre ajoute:

      “Mais pour ceux qui ne croient pas, ‘la même pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs est devenue la tête de l’angle’, et ‘une pierre d’achoppement et une masse rocheuse cause de scandale’. Ceux-là trébuchent parce qu’ils désobéissent à la parole. Et c’est bien à cela qu’ils ont été destinés.” — I Pierre 2:7b, 8.

      10. Comment Jésus Christ est-​il devenu pour certains “une pierre d’achoppement et une masse rocheuse cause de scandale”?

      10 Comme les principaux chefs religieux juifs avaient refusé de prendre le Fils de Dieu comme modèle absolu et de bâtir leur espérance de vie éternelle sur lui, ils perdirent le grand privilège de devenir héritiers du Royaume. Jésus Christ les avait avertis en ces termes: “Les collecteurs d’impôts et les prostituées [repentis] vous devancent dans le royaume de Dieu.” (Matthieu 21:31). Le refus de ces conducteurs religieux n’empêcha pas Jésus de devenir “la tête de l’angle”, la clé de voûte d’une “maison spirituelle”. En outre, bien qu’ils aient traité Jésus Christ comme une pierre qui ne convenait pas à leur œuvre de construction, ils étaient tout de même obligés de tenir compte de cette pierre qui se trouvait sur leur chemin. Ils ne pouvaient pas ignorer le Fils de Dieu, même après sa mort et sa résurrection, car ses fidèles disciples continuaient à témoigner hardiment à son sujet (Actes 5:28). Ainsi, Jésus Christ est devenu une pierre sur laquelle tous ceux qui persistent dans leur incroyance trébuchent pour leur malheur. Tout comme ceux qui se révèlent être de vrais croyants sont destinés au salut, de même les incrédules sont destinés à subir une perte. Le Fils de Dieu déclara d’ailleurs en parlant de lui-​même: “Quiconque tombe sur cette pierre sera brisé. Quant à celui sur qui elle tombe, elle le pulvérisera.” — Luc 20:18.

      ‘S’APPROCHER DE LA PIERRE VIVANTE’ PROCURE DES BIENFAITS

      11. Comment les croyants du premier siècle sont-​ils devenus des “pierres vivantes”?

      11 Lorsqu’ils acceptèrent Jésus Christ comme la précieuse “pierre vivante” choisie par Dieu, les croyants du premier siècle devinrent eux aussi comme des “pierres vivantes”. De quelle manière? Ils cessèrent d’être ‘morts dans leurs fautes et leurs péchés’ pour bénéficier d’une “nouveauté de vie” en tant que fils de Dieu (Romains 6:4; Colossiens 2:13). Des bienfaits vivifiants leur avaient été communiqués par l’entremise du Christ, la “pierre vivante”. Toutefois, ils ne devaient pas rester inanimés et inutiles comme des pierres à bâtir qui gisent éparses sur le sol. Au contraire, ils devaient s’assembler en un édifice harmonieux. Pour cela, il fallait qu’ils aient les uns pour les autres le même amour que leur Modèle leur avait témoigné, un amour qui pouvait aller jusqu’au sacrifice de soi (Jean 13:34). En outre, il leur faudrait travailler dur, à l’exemple de Jésus Christ lorsqu’il était sur la terre. En effet, le Fils de Dieu était complètement absorbé par sa tâche qui consistait à accomplir la volonté de son Père, à pourvoir aux besoins des autres et à les aider à s’engager sur le chemin qui conduit à la vie éternelle. — Jean 4:34.

      12. Quel édifice doivent former les “pierres vivantes”? Quelle est donc leur responsabilité?

      12 Les paroles de l’apôtre Pierre accentuent l’idée que les chrétiens que Dieu a bâtis pour en faire une maison spirituelle, c’est-à-dire un sanctuaire ou temple, ont une œuvre importante à accomplir (comparez avec I Corinthiens 3:5-17; 6:19). Notez ce que Pierre déclare: “Vous êtes en train d’être bâtis maison spirituelle, pour une sainte prêtrise.” Oui, ce temple fait de “pierres vivantes” est aussi une “sainte prêtrise”, et chaque chrétien engendré de l’esprit est un prêtre qui sert fidèlement sous la direction du Grand Prêtre, Jésus Christ. Un tel chrétien n’a donc pas besoin qu’un homme ou un groupe d’hommes officie à sa place. En tant que prêtre, sa tâche consiste à “offrir des sacrifices spirituels à Dieu par Jésus Christ”. (I Pierre 2:5.) Mais que sont ces sacrifices?

      13-15. Que sont les “sacrifices spirituels”, et quels textes des Écritures le prouvent?

      13 Pierre dit qu’ils sont “spirituels”. Il ne s’agit donc pas de sacrifices d’animaux ou d’offrandes céréalières offerts sur l’autel. Le temps n’est plus à de tels sacrifices depuis le jour où le Fils de Dieu s’est offert lui-​même comme sacrifice propitiatoire pour les péchés. — Hébreux 10:11, 12.

      14 On trouve déjà dans les Écritures hébraïques des précisions sur la nature des “sacrifices spirituels” agréables à Dieu, comme le montrent les textes suivants: “Offre l’action de grâces pour ton sacrifice à Dieu.” (Psaume 50:14). “Et qu’on offre les sacrifices d’action de grâces et qu’on proclame ses œuvres avec un cri joyeux!” (Psaume 107:22). “Que ma prière soit préparée comme un encens devant toi, l’élévation de mes paumes comme l’offrande céréalière du soir!” (Psaume 141:2). “Nous offrirons en échange les jeunes taureaux de nos lèvres.” (Osée 14:2). Ainsi, les prières, les louanges et les actions de grâces font partie des “sacrifices spirituels”.

      15 Les Écritures grecques chrétiennes fournissent plus de détails sur ce sujet. Elles déclarent: “Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui font la déclaration publique pour son nom. D’autre part, n’oubliez pas de faire le bien et de partager avec autrui, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir.” (Hébreux 13:15, 16). En Philippiens 2:17, l’apôtre Paul mentionne “le sacrifice et le service public à quoi vous a conduits votre foi” et sur lesquels il est lui-​même “répandu comme une libation”. Ces passages montrent qu’il est important de nous intéresser activement au bonheur spirituel et physique des autres et d’être disposés à leur consacrer de notre temps, de nos forces et de nos moyens. Nous manifestons un tel intérêt lorsque nous faisons connaître le message de Dieu à nos semblables et que nous aidons ceux qui sont physiquement dans le besoin, comme le fit notre Modèle, Jésus Christ. Pensez donc, pour le Très-Haut, les efforts que font ses serviteurs pour le bien de leur prochain sont des sacrifices de louange auxquels il prend plaisir!

      16, 17. Quelles bonnes raisons avons-​nous d’offrir de tels “sacrifices spirituels” et de déclarer les “vertus” de Dieu?

      16 Vu les choses magnifiques que Jéhovah Dieu avait accomplies pour eux par l’entremise de son Fils, les croyants du premier siècle avaient tout lieu de désirer lui “offrir des sacrifices spirituels”. Autrefois, ils étaient sans espérance et plongés dans d’épaisses “ténèbres”. Tant qu’ils faisaient partie du monde, ils étaient sous le “pouvoir des ténèbres” et de son “chef”, Satan (Jean 14:30; Colossiens 1:13). Les non-Juifs ignoraient pratiquement tout du vrai Dieu et de son dessein et ne jouissaient donc pas de sa faveur. C’est ce que fait remarquer l’apôtre Pierre lorsqu’il dit: “Jadis, en effet, vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu; vous étiez, vous, ceux à qui il n’avait pas été fait miséricorde, mais maintenant vous êtes ceux à qui il a été fait miséricorde.” (I Pierre 2:10). En effet, les Juifs et les non-Juifs qui acceptèrent Jésus Christ devinrent “une race choisie, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple destiné à être une possession spéciale”. (I Pierre 2:9.) Ayant été ‘choisis’ par Dieu pour être son peuple, ils étaient destinés à devenir des rois-prêtres associés à Jésus Christ et à constituer une nation mise à part dans un dessein sacré. Le Très-Haut les avait acquis personnellement avec le sang précieux de son Fils (comparez avec Exode 19:5, 6; Révélation 5:9, 10). Quel magnifique témoignage de miséricorde à l’égard de ces Israélites spirituels! Les membres de cette “nation sainte” étaient désormais éclairés par Dieu qui leur accordait sa lumière ou faveur. Quel contraste avec l’époque où ils étaient dans les “ténèbres”, éloignés du Très-Haut et dans l’ignorance de sa volonté et de son dessein!

      17 Les disciples de Jésus Christ, reconnaissants à Jéhovah de les avoir adoptés et de leur avoir octroyé sa faveur imméritée, se sentaient poussés à révéler à tous ce que le Très-Haut avait fait pour eux par l’entremise de son Fils. Il leur était impossible de cesser de parler des “vertus” et des actions merveilleuses de leur Père céleste.

      18. Comment devrions-​nous personnellement mettre en pratique ce que nous avons vu dans ce chapitre, et pourquoi?

      18 Aujourd’hui, tous les vrais disciples de Jésus Christ, y compris les membres de la “grande foule” associés à la “nation sainte”, doivent être déterminés à mener une vie droite et s’efforcer d’aider d’autres personnes à obtenir l’approbation divine (Révélation 7:9-15). Le désir de notre cœur doit être d’intensifier nos efforts pour aider les gens qui sont spirituellement dans le besoin. En imitant ainsi le Fils de Dieu, nous enrichirons considérablement notre vie. Quelle joie de pouvoir contribuer au bonheur, au réconfort et à l’affermissement de notre prochain (Actes 20:35)! Ceux à qui nous aurons ainsi donné généreusement de notre temps, de nos forces et de nos biens nous témoigneront en retour de l’affection et une profonde reconnaissance. Même si certains se montrent ingrats, nous aurons malgré tout la profonde satisfaction d’avoir réjoui notre Père céleste et, sachant que nous faisons sa volonté, nous pourrons être sûrs de recevoir son aide et sa direction (I Jean 3:22). Puissions-​nous continuer à suivre l’exemple de Celui qui est le plus précieux de tous aux yeux de Jéhovah Dieu et à recevoir ainsi d’abondantes bénédictions!

  • La soumission procure des bienfaits
    Comment choisir le meilleur mode de vie
    • Chapitre 6

      La soumission procure des bienfaits

      1. Pourquoi peut-​on dire que la soumission aux institutions actuelles est sage et bénéfique?

      SE SOUMETTRE aux institutions actuelles, c’est agir avec sagesse. Aussi attirante qu’elle puisse paraître, l’indépendance absolue n’est ni désirable ni réaliste. Nul ne peut tout faire ou tout avoir. Tout comme nous dépendons de l’air, du soleil, de la nourriture et de l’eau pour vivre, de même nous avons besoin des autres et de leurs services pour profiter agréablement de la vie.

      2. Comment le fait que Jéhovah est le Souverain suprême devrait-​il influer sur notre vie?

      2 L’existence de gouvernements, les rapports entre employeurs et employés, les liens familiaux, nos relations avec les membres de la congrégation chrétienne et même le simple fait de vivre en société, tout cela nous impose des devoirs. Nous avons des obligations envers ceux de qui nous recevons quelque chose. Mais pour nous acquitter convenablement de nos responsabilités envers autrui, il faut avant tout reconnaître la position qu’occupe Jéhovah Dieu. En tant que Créateur, il est à juste titre le Souverain suprême à qui nous devons toutes choses. Dans une vision, l’apôtre Jean entendit vingt-quatre anciens déclarer: “Tu es digne, Jéhovah, oui, notre Dieu, de recevoir la gloire, et l’honneur, et la puissance, parce que c’est toi qui as créé toutes choses, et c’est à cause de ta volonté qu’elles ont existé et ont été créées.” (Révélation 4:11). Ce n’est pas seulement en parole que nous devons, nous aussi, reconnaître Jéhovah comme le Très-Haut. Dans tous nos rapports avec autrui, nous pouvons démontrer que nous sommes soumis à la volonté divine et que nous reconnaissons Jésus Christ comme notre Seigneur établi par Dieu.

      “À CAUSE DU SEIGNEUR”

      3, 4. Quelles sont les ‘créations humaines’ auxquelles nous devons être soumis, et pourquoi peut-​on les appeler ainsi?

      3 L’apôtre Pierre énonce avec force cette pensée très élevée, à savoir la raison principale pour laquelle nous devons nous soumettre aux autorités humaines. Il écrit: “Soumettez-​vous, à cause du Seigneur, à toute création humaine: soit au roi, comme étant supérieur, soit aux gouverneurs, comme étant envoyés par lui pour punir les malfaiteurs, mais pour louer ceux qui font le bien.” — I Pierre 2:13, 14.

      4 Les ‘créations humaines’ auxquelles nous devons être soumis sont les autorités établies par les hommes. Il s’agit de ‘créations humaines’ parce que ce sont les hommes et non Dieu qui ont créé les fonctions de rois et celles de chefs ou de gouverneurs subordonnés aux rois. Le Très-Haut a simplement permis qu’elles existent et il les tolère parce qu’elles sont d’une certaine utilité dans les conditions présentes. Puisque les autorités gouvernementales existent avec sa permission, ceux qui se rebellent contre elles s’opposent en fait à “la disposition de Dieu”, disposition qu’il n’a pas encore jugé bon de supprimer et de remplacer par un royaume céleste sous l’autorité de son Fils (Romains 13:1, 2). Du temps de l’apôtre Pierre, l’empereur romain ou César désignait les gouverneurs chargés d’administrer les provinces impériales, dont la Judée. Ces gouverneurs étaient directement responsables devant l’empereur de l’application de la loi et du maintien de l’ordre dans les territoires placés sous leur juridiction. Dans l’exercice de leurs fonctions, ils devaient “punir les malfaiteurs”, tels que les brigands, les ravisseurs, les voleurs et les séditieux. Mais ils devaient aussi “louer ceux qui font le bien”, c’est-à-dire honorer les personnes honnêtes en les reconnaissant publiquement comme des gens de valeur et en les protégeant, ainsi que leurs biens et leurs droits.

      5. À cause de qui devons-​nous être soumis, et pourquoi est-​il juste de l’appeler “Seigneur”?

      5 Ce n’est pas tant pour échapper au châtiment ou pour être ‘loués’ que les chrétiens sont exhortés à être soumis. C’est “à cause du Seigneur”. Nous savons qu’il s’agit de Jésus Christ, car c’est le titre que Pierre lui donne au début de sa lettre (I Pierre 1:3). Les Écritures parlent du Fils de Dieu comme étant “Seigneur et sur les morts et sur les vivants”. (Romains 14:9.) Il occupe donc une position à laquelle aucun dirigeant humain n’a jamais accédé. Étant ‘Seigneur sur les morts’, Jésus Christ peut les convoquer devant lui en les ramenant à la vie. Cependant, il ne domine pas seulement sur les vivants et sur les morts, car après sa résurrection, le Fils de Dieu déclara: “Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.” (Matthieu 28:18). Il est donc sage de se soumettre aux autorités humaines à cause de Celui qui a un pouvoir infiniment plus grand que le leur.

      6, 7. En quel sens nous soumettons-​nous aux gouvernements humains “à cause du Seigneur”?

      6 Mais que faut-​il entendre par se soumettre à des hommes haut placés dans la hiérarchie gouvernementale “à cause du Seigneur”? Cela signifie que c’est principalement parce que nous reconnaissons Jésus Christ comme notre Seigneur que nous nous soumettons aux autorités. Le Fils de Dieu nous a donné un exemple parfait à cet égard. En effet, il ne s’est pas révolté contre les exigences des autorités gouvernementales et il n’a pas enseigné ses disciples à le faire. Il les exhorta plutôt ainsi: “Si quelqu’un qui est sous l’autorité d’autrui te réquisitionne pour un mille, fais deux milles avec lui.” (Matthieu 5:41). “Rendez les choses de César à César.” — Matthieu 22:21.

      7 Les gouvernements demandent parfois aux citoyens de se faire inscrire pour des motifs divers ou de participer à des activités collectives, telles que des travaux agricoles ou la construction de routes, de barrages ou d’écoles (comparez avec Luc 2:1-3). Dans ces circonstances, la conscience du chrétien doit évidemment entrer en ligne de compte. Toutefois, lorsqu’il s’agit de projets qui ne heurtent en rien sa conscience instruite par les Saintes Écritures, un chrétien contribuera à la propagation de la “bonne nouvelle” s’il fait tout son possible pour se montrer soumis et disposé à coopérer. Il ne conviendrait pas de manifester contre tel ou tel projet ou de défier les représentants de l’autorité, quel que soit leur rang. La Bible nous ordonne “d’être soumis aux gouvernements et aux autorités, et de leur obéir, comme à des chefs, d’être prêts pour toute œuvre bonne”. Une attitude belliqueuse ou arrogante ne s’accorderait pas avec l’enseignement et l’exemple du Fils de Dieu. — Tite 3:1, 2.

      “EN TANT QU’ESCLAVES DE DIEU”

      8. Quels bienfaits la soumission convenable aux autorités nous procure-​t-​elle?

      8 L’apôtre Pierre montre ensuite que la soumission convenable aux autorités peut servir la cause du vrai culte; il dit: “C’est en effet la volonté de Dieu qu’en faisant le bien vous museliez l’ignorance des gens déraisonnables.” (I Pierre 2:15). Si, tout en gardant une bonne conscience devant Dieu, les chrétiens font ce que les autorités jugent bon, décent et conforme aux lois, ils peuvent aussi être loués. C’est ainsi que seront réduits au silence les gens ignorants qui accusent faussement les serviteurs du Très-Haut d’être obstinés, rebelles, antisociaux, séditieux ou subversifs. La conduite digne d’éloges des chrétiens est donc la meilleure défense qui soit contre la diffamation.

      9, 10. Pourquoi ne peut-​on pas comparer la soumission aux autorités gouvernementales à un esclavage servile?

      9 Mais la soumission aux autorités signifie-​t-​elle pour le chrétien un esclavage servile? Leur est-​il totalement subordonné? La Bible répond par la négative. En effet, l’apôtre Pierre ajoute: “Soyez comme des hommes libres, gardant toutefois votre liberté, non pas comme un voile pour la malice, mais en tant qu’esclaves de Dieu.” — I Pierre 2:16.

      10 En tant que chrétiens, nous avons été libérés de l’esclavage du péché et de la mort (Jean 8:31-36). Le Fils de Dieu nous a même affranchis de la crainte de la mort violente, crainte dont Satan le Diable se sert pour dominer les hommes, les amenant, sous la menace d’ordres despotiques, à agir contre leur conscience (Hébreux 2:14, 15). Puisque nous sommes libres, notre conscience ne peut donc être asservie aux ordres ou aux menaces d’un homme ou d’un groupe d’hommes quel qu’il soit. Notre soumission aux autorités est volontaire et elle est limitée par les commandements du Souverain suprême, Jéhovah Dieu. Nous ne pouvons devenir les esclaves serviles des hommes ni leur vouer une obéissance inconditionnelle sans tenir compte de la loi divine. Comme le fait remarquer l’apôtre Pierre, les chrétiens sont “esclaves de Dieu”. Par conséquent, nous nous soumettons de bon gré à la volonté des autorités gouvernementales dans la mesure où elle ne s’oppose pas directement au culte que nous rendons au Très-Haut. S’il y a opposition, alors il nous faut adopter la même attitude que Pierre et les autres apôtres qui déclarèrent devant la Cour suprême juive: “On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes.” — Actes 5:29.

      UNE LIBERTÉ LIMITÉE

      11. Quelle attitude envers les autorités gouvernementales reviendrait à abuser de notre liberté chrétienne?

      11 Cependant, il ne serait pas bien de vivre comme si les gouvernements politiques n’avaient aucune autorité sur nous et de les défier sur des points qui ne sont pas en contradiction avec la loi divine. Adopter une telle attitude irrespectueuse signifierait faire un mauvais usage de notre liberté chrétienne. En effet, la liberté dont nous jouissons est limitée par le fait que nous sommes esclaves de Dieu. Elle ne nous autorise pas à rejeter les contraintes normales, à pratiquer le mal ou à mépriser les lois qui nous dérangent, mais qui ont été promulguées pour notre sécurité ou pour la protection de l’environnement. Au contraire, nous devrions prouver par notre conduite que nous apprécions la valeur du code de la route, des mesures antipollution, de la réglementation de la chasse et de la pêche, etc.

      12. Qu’est-​ce qui détermine la nature des obligations que nous avons envers les autres?

      12 Oui, nous avons des obligations envers les autres, et les relations spéciales que nous entretenons avec Jéhovah Dieu et avec nos semblables nous dictent la nature de celles-ci. L’apôtre Pierre attire notre attention sur nos devoirs par l’exhortation suivante: “Honorez des hommes de toutes sortes, aimez toute la famille des frères, craignez Dieu, honorez le roi.” — I Pierre 2:17.

      13. a) Pourquoi tous les hommes méritent-​ils d’être honorés? b) Que devons-​nous à nos frères spirituels? c) Qu’est-​ce qui devrait déterminer le genre d’honneur que nous pouvons accorder aux humains? d) Que devons-​nous à Dieu seul?

      13 “Puisque tous les humains ont été créés par Dieu et ont été achetés avec le sang précieux de Jésus Christ, il est juste de les honorer et de les traiter avec respect et impartialité (Actes 10:34, 35; I Timothée 2:5, 6). Toute la “famille des frères”, cependant, mérite beaucoup plus que le simple respect dû aux humains en général. Nous devons leur témoigner en plus un profond amour, une tendre affection. Enfin, bien que les dirigeants humains et les fonctionnaires subalternes soient en droit de recevoir l’honneur dû à leur rang, seul le Dieu Très-Haut mérite une crainte pieuse et notre culte. Par conséquent, l’honneur rendu à un homme, quel qu’il soit, doit toujours être limité par notre respect salutaire de Jéhovah Dieu et de ses commandements. Par exemple, il n’y a pas de mal à s’adresser aux dirigeants par leurs titres traditionnels si on ne leur attribue pas ainsi un honneur qui n’appartient qu’à Dieu seul. Mais aucun humain mortel ne peut prétendre être le sauveur des chrétiens ni celui par qui viennent toutes les bénédictions (Psaume 146:3, 4; Ésaïe 33:22; Actes 4:12; Philippiens 2:9-11) Ainsi le vrai chrétien ne s’adressera pas à des hommes d’une façon qui les glorifierait, ce que n’exige pas leur position, ou qui laisserait entendre qu’il ne craint pas Dieu.

      TOUS LES HOMMES AU POUVOIR SONT-​ILS DIGNES D’HONNEUR?

      14, 15. a) Pourquoi la moralité d’un dirigeant ou d’un fonctionnaire ne change-​t-​elle rien au fait qu’un chrétien doit l’honorer? b) Que pouvons-​nous apprendre de l’attitude de l’apôtre Paul envers les autorités?

      14 Étant donné que la Bible nous ordonne d’honorer les hommes au pouvoir, d’aucuns pourraient se demander à propos de tel ou tel représentant de l’autorité: “Comment peut-​on respecter et honorer quelqu’un qui est moralement corrompu?” Il est important de se rappeler que l’honneur qui est dû à un tel homme n’est pas fonction de sa moralité. C’est l’autorité qu’il représente et qu’il exerce qui exige un certain respect. S’il n’y avait aucun respect pour les autorités dûment constituées, ce serait l’anarchie, et la société, y compris les chrétiens, en subirait cruellement les conséquences.

      15 La façon dont l’apôtre Paul s’est comporté avec les autorités montre bien que la personnalité des dirigeants n’a rien à voir avec l’honneur qui leur est dû. D’après Tacite, historien de l’Antiquité, le gouverneur romain Félix “pensait qu’il pouvait commettre impunément n’importe quelle mauvaise action” et il “se livrait à toutes sortes de cruautés et à la luxure, exerçant le pouvoir d’un roi avec l’esprit d’un esclave”. Néanmoins, eu égard à la position de Félix, Paul s’adressa à lui respectueusement en ces termes: “Comme je sais bien que cette nation t’a eu pour juge depuis de nombreuses années, c’est de bon cœur que je dirai pour ma défense ce qui me concerne.” (Actes 24:10). De même, l’apôtre Paul traita avec respect le roi Hérode Agrippa II, pourtant incestueux; il lui dit: “Je m’estime heureux, roi Agrippa, d’avoir aujourd’hui à présenter ma défense devant toi, d’autant plus que tu connais parfaitement les coutumes et controverses des Juifs.” (Actes 26:2, 3). Paul s’adressa aussi au gouverneur Festus, adorateur d’idoles, en l’appelant “Excellence”. — Actes 26:25.

      LE PAIEMENT DES IMPÔTS

      16. Quel conseil Romains 13:7 adresse-​t-​il aux chrétiens?

      16 Le chrétien est tenu par Dieu non seulement d’accorder aux hommes l’honneur dû à leur rang, mais aussi de payer consciencieusement ses impôts. Les Écritures déclarent: “Rendez à tous ce qui leur est dû: à qui réclame l’impôt, l’impôt; à qui réclame le tribut, le tribut; à qui réclame la crainte [en raison de son pouvoir, y compris le droit de vie et de mort], la crainte; à qui réclame l’honneur, l’honneur.” (Romains 13:7). Pourquoi est-​il juste de payer ses impôts et de déclarer honnêtement ses revenus?

      17. a) Pourquoi les chrétiens devraient-​ils considérer le paiement de leurs impôts comme l’acquittement d’une dette? b) Pourquoi les chrétiens doivent-​ils donner l’exemple pour ce qui est de payer tous leurs impôts?

      17 Les autorités rendent d’importants services aux citoyens pour assurer leur sécurité et leur bien-être. Citons, par exemple, l’entretien des routes, les organismes chargés du maintien de l’ordre public, les tribunaux, les écoles, les hôpitaux et les services postaux. Le gouvernement a droit à une compensation pour les services rendus. C’est pourquoi le chrétien considère le paiement de ses impôts comme une dette dont il doit s’acquitter. Quant à l’usage que l’État fait de l’argent ainsi perçu, le chrétien n’en est pas responsable. Si l’État utilise mal cet argent, cela ne donne pas au chrétien le droit de refuser de payer sa dette. Dans le présent système de choses, le chrétien ne peut se passer des services de l’État. Aussi doit-​il en toute bonne conscience payer ce qu’on lui demande. Quand quelqu’un doit de l’argent à une personne, sa dette n’est pas annulée parce que cette personne fait un mauvais usage de son argent. Pareillement, même si les autorités utilisent mal l’argent qu’elles perçoivent, le chrétien n’est pas dégagé pour autant de sa responsabilité de payer ses impôts ou son tribut. Il doit se conformer de façon exemplaire aux exigences légales relatives à la déclaration de ses revenus ou à l’achat d’articles taxables. En se montrant consciencieux dans ce domaine, il évitera de jeter l’opprobre sur lui-​même et sur la congrégation chrétienne. En outre, cela présente le vrai culte sous un jour favorable, tout à l’honneur de Dieu et du Christ.

      LES RAPPORTS ENTRE EMPLOYEURS ET EMPLOYÉS

      18. À quelle situation présente peut-​on appliquer les principes bibliques relatifs aux relations entre maîtres et esclaves?

      18 Il est d’autres relations que celles avec l’État dans lesquelles le chrétien doit se montrer soumis. Par exemple, sur son lieu de travail, il peut avoir des comptes à rendre à un contremaître ou à un chef de service. Au premier siècle de notre ère, l’esclavage était courant dans l’Empire romain, et beaucoup de chrétiens travaillaient comme esclaves ou comme serviteurs. C’est pourquoi les Écritures parlent de leurs obligations envers leurs maîtres. Aujourd’hui, nous pouvons appliquer les règles de conduite qui gouvernaient les rapports entre maîtres et esclaves aux relations entre employeurs et employés.

      19. Quel conseil Pierre donna-​t-​il aux domestiques chrétiens?

      19 L’apôtre Pierre adressa les conseils suivants aux domestiques:

      “Que les domestiques soient soumis à leurs propriétaires avec toute la crainte qui leur est due, non seulement à ceux qui sont bons et raisonnables, mais aussi à ceux qui sont difficiles. Car si quelqu’un, par conscience à l’égard de Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement, c’est une chose agréable. Quel mérite y a-​t-​il, en effet, si, lorsque vous péchez et qu’on vous frappe, vous l’endurez? Mais si, quand vous faites le bien et que vous souffrez, vous l’endurez, c’est une chose agréable chez Dieu.” — I Pierre 2:18-20.

      20. a) Que signifiait pour un domestique être soumis “avec toute la crainte (...) due”? b) Qu’est-​ce qui pouvait rendre pénible la vie d’un esclave chrétien?

      20 Que devait faire un esclave chrétien pour obéir à ces conseils? Tout en assumant ses responsabilités d’esclave, il devait témoigner à son maître la crainte respectueuse qui lui était due, afin d’éviter de lui déplaire, même si ce dernier manquait d’égards ou se montrait dur et déraisonnable dans ses exigences. Ainsi, certains maîtres étaient peut-être de ceux qui trouvent toujours à redire, même quand le travail est bien fait. Un maître pouvait aussi demander à son esclave chrétien de faire quelque chose d’incompatible avec la loi de Dieu. Dans ce cas, le chrétien qui obéissait à sa conscience divinement instruite risquait de souffrir injustement à cause de son refus de voler ou de mentir pour son maître. Des esclaves chrétiens devaient parfois aussi supporter des coups ou des insultes.

      21. Comment le fait d’endurer de mauvais traitements pouvait-​il avoir d’heureuses conséquences?

      21 En harmonie avec le conseil de Pierre, l’esclave chrétien ne devait pas se rebeller contre un maître cruel, mais continuer à faire son travail consciencieusement et supporter patiemment les mauvais traitements. Pareille attitude était agréable à Dieu, car elle ne portait pas atteinte à la réputation du christianisme. Ceux qui observaient un tel chrétien voyaient que le vrai culte exerçait une bonne influence sur cet esclave, et cela pouvait les inciter à se renseigner sur le christianisme, afin de comprendre comment un esclave si mal traité pouvait être assez fort pour exercer une telle maîtrise de soi. Par contre, si un esclave était sévèrement puni pour avoir fait du tort à son maître, il n’avait, aux yeux des gens, aucun mérite particulier à endurer patiemment le châtiment.

      22. Comment un employé chrétien devrait-​il se conduire à son travail?

      22 Aujourd’hui, le chrétien dont les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes peut chercher un autre emploi, mais cela n’est pas toujours possible. Peut-être sera-​t-​il obligé de continuer à travailler dans ces mauvaises conditions parce qu’il est lié par un contrat ou parce qu’il ne trouve pas d’autre emploi. Dans ce cas, sa situation ressemble beaucoup à celle d’un domestique du premier siècle qui ne pouvait pas quitter un maître déraisonnable. Par conséquent, aussi longtemps que le chrétien continuera à travailler dans ces conditions, il fera de son mieux pour fournir un bon travail et il supportera les brimades avec patience et sans murmurer, chaque fois qu’il ne lui sera pas possible d’y mettre fin par des moyens approuvés par Dieu. Il continuera également à traiter son employeur avec le respect et la considération qui lui sont dus.

      L’EXEMPLE DE JÉSUS — UN ENCOURAGEMENT

      23, 24. a) L’exemple de qui peut nous donner du courage quand nous sommes maltraités pour avoir fait le bien? b) Qu’est-​ce que celui-ci a enduré, et comment s’est-​il conduit?

      23 Évidemment, il n’est jamais facile de supporter l’injustice. Heureusement, il existe un modèle parfait que nous pouvons suivre, celui de notre Seigneur Jésus Christ, et qui est une véritable source d’encouragement. Pour consoler les esclaves chrétiens qui étaient maltraités, l’apôtre Pierre attire leur attention sur l’exemple de Jésus. Il déclare:

      “D’ailleurs, c’est à cette voie que vous avez été appelés, car Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez bien ses traces. Il n’a pas commis de péché, et il ne s’est pas trouvé de tromperie dans sa bouche. Quand il était insulté, il ne rendait pas l’insulte. Quand il souffrait, il ne menaçait pas, mais il continuait à s’en remettre à celui qui juge justement.” — I Pierre 2:21-23.

      24 Ainsi l’apôtre rappelait aux esclaves chrétiens que s’ils avaient été appelés à devenir disciples du Fils de Dieu, c’était entre autres raisons pour démontrer le même esprit que lui lorsqu’ils souffraient injustement. Jésus Christ endura beaucoup d’épreuves, particulièrement le dernier jour de sa vie humaine sur la terre. Il reçut des gifles et des coups de poing; on lui cracha au visage; il fut fouetté (avec un fouet probablement armé de plomb, de morceaux d’os ou de pointes pour déchirer sa chair) et, finalement, on le cloua à un poteau comme un criminel de la pire espèce. Pourtant, il endura tous ces outrages sans jamais insulter ni menacer ceux qui lui infligeaient ce traitement non mérité. Jésus Christ savait que sa vie avait été sans défaut, mais il ne chercha pas à se justifier lui-​même. Il remettait sa cause entre les mains de son Dieu et Père, tout à fait convaincu que celui-ci le jugerait avec justice. Nous aussi, nous pouvons être sûrs que le Tout-Puissant prend note de toutes les injustices qu’il nous arrive de subir et qu’il rétablira la justice à condition que nous continuions à supporter patiemment les souffrances. Si le Fils de Dieu, qui était sans péché, a accepté d’être maltraité, à bien plus forte raison devrions-​nous faire de même, nous, ses disciples, qui sommes des créatures imparfaites!

      25. Comment les souffrances du Christ nous ont-​elles procuré des bienfaits?

      25 Nous avons d’autant plus de raisons d’imiter Jésus Christ que c’est pour nous procurer des bienfaits qu’il a enduré toutes ces souffrances. C’est ce que fait remarquer l’apôtre Pierre, en disant:

      “Il a lui-​même porté nos péchés en son propre corps, sur le poteau, afin que nous en ayons fini avec les péchés et vivions pour la justice, Et ‘par ses meurtrissures, vous avez été guéris’. Vous étiez en effet comme des brebis, en train de vous égarer; mais maintenant vous êtes retournés vers le berger et le surveillant de vos âmes.” — I Pierre 2:24, 25.

      26, 27. Comment devrions-​nous réagir au fait que le Christ a souffert pour nous?

      26 Étant pécheurs, nous ne méritons pas le don de la vie. La Bible nous dit: “Le salaire que paie le péché, c’est la mort.” (Romains 6:23). Pourtant, Jésus Christ accepta volontiers d’expier nos fautes en mourant pour nous d’une mort sacrificielle, comme celle d’un agneau innocent et soumis. En subissant le châtiment suprême, la mort sur un poteau, il permit aux humains croyants d’être libérés du péché et de s’engager dans une vie de justice. Eu égard aux souffrances que Jésus Christ a endurées pour nous, nous devrions certainement avoir à cœur de prouver notre vive reconnaissance pour ce qu’il a fait. Nous le ferons en l’imitant dans tous les domaines de la vie et, en particulier, en étant disposés, comme lui, à supporter les mauvais traitements pour la justice. Chaque fois que nous serons traités injustement, nous ferons bien de penser aux souffrances qu’a endurées notre Seigneur.

      27 Si nous réfléchissons à cela, nous pourrons nous pénétrer de l’exemple du Christ afin de ne pas manquer le but des souffrances cruelles qu’il a endurées pour nous. Du fait de notre imperfection, nous étions dans une situation lamentable, comme des brebis égarées privées de l’aide et de la direction d’un berger compatissant. En effet, en tant que pécheurs, nous étions éloignés de notre grand Berger, Jéhovah Dieu. Toutefois, nous nous sommes réconciliés avec lui grâce au sacrifice de Jésus et à la foi que nous exerçons dans ce sacrifice (Colossiens 1:21-23). C’est ainsi que nous nous sommes placés sous la garde, sous la protection et sous la direction pleines d’amour du surveillant de nos âmes, Jéhovah Dieu, et de son “berger en chef”, Jésus Christ (I Pierre 5:2-4). Par conséquent, aucune sorte d’épreuve pour la justice ne devrait être trop lourde à supporter pour celui qui désire démontrer sa reconnaissance envers Jésus Christ. Les souffrances que le Christ a endurées pour nous furent autrement plus grandes que tous les mauvais traitements que nous pourrions subir pour lui.

      LES RAPPORTS ENTRE CROYANTS DANS LE TRAVAIL

      28, 29. a) Quel conseil l’apôtre Paul a-​t-​il donné aux esclaves chrétiens dont les propriétaires étaient croyants? b) Pourquoi était-​il utile de leur donner ce conseil?

      28 Cependant, tous les esclaves chrétiens du premier siècle n’avaient pas des maîtres déraisonnables qui les maltraitaient. Les conditions sociales étaient telles que certains chrétiens possédaient des esclaves. Quand un esclave et son maître étaient tous deux disciples du Fils de Dieu, il importait qu’ils considèrent leurs relations spirituelles sous leur vrai jour. À ce sujet, l’apôtre Paul adressa l’exhortation suivante aux esclaves qui avaient des propriétaires croyants: “Que ceux qui ont des propriétaires croyants ne les méprisent pas parce que ce sont des frères. Au contraire, qu’ils soient d’autant plus volontiers esclaves, parce que ceux qui bénéficient de leur bon service sont des croyants et des bien-aimés.” — I Timothée 6:2.

      29 Pourquoi ce conseil était-​il nécessaire? Eh bien, un esclave croyant était cohéritier avec Christ; il était donc, sur le plan spirituel, l’égal de son maître si ce dernier était croyant lui aussi. Par conséquent, un tel esclave devait se garder de penser que cette égalité spirituelle annulait les rapports séculiers qui existaient entre eux ainsi que l’autorité de son maître dans ce domaine. Une telle attitude aurait pu facilement amener cet esclave à profiter de son maître en se montrant négligent dans l’accomplissement de ses tâches. Le conseil de l’apôtre Paul dénonce les conclusions erronées que certains esclaves auraient pu tirer du fait de leurs relations fraternelles avec les autres membres de la congrégation. En réalité, étant donné les liens d’affection qui les unissaient à leurs maîtres, les esclaves chrétiens avaient d’autant plus de raisons de bien s’acquitter de leur travail. Ils avaient le privilège de faire quelque chose pour un frère chrétien, ce qui aurait dû être pour eux une source de joie.

      30. Pourquoi le chrétien d’aujourd’hui devrait-​il travailler d’autant mieux que son supérieur est un croyant?

      30 De même aujourd’hui, le chrétien qui travaille sous les ordres d’un contremaître croyant ou qui est employé par un chrétien devrait désirer travailler de son mieux. C’est son frère qui profite de ses efforts. En accomplissant un travail médiocre ou en ménageant sa peine, il décevrait son frère et serait pour lui une source d’irritation (Proverbes 10:26). Ce serait manquer d’amour pour son frère qu’il est tenu d’aimer. — I Jean 4:11.

      31. Quel conseil les maîtres chrétiens ne devaient-​ils jamais oublier?

      31 D’autre part, les maîtres et les employeurs chrétiens ne devaient pas oublier qu’ils avaient eux aussi un maître, le Christ. S’ils étaient conscients d’avoir des comptes à rendre au Fils de Dieu, cela devait se voir dans la façon dont ils traitaient leurs esclaves ou leurs ouvriers. L’apôtre Paul écrivit à ce sujet: “Maîtres, continuez à accorder à vos esclaves ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un Maître dans le ciel.” — Colossiens 4:1.

      32. Quelle est la responsabilité des chrétiens envers leurs frères qui travaillent pour eux ou qui leur rendent des services?

      32 En outre, si des frères chrétiens, qui sont médecins, avocats, électriciens, menuisiers, plombiers, réparateurs, etc., nous font certains travaux ou nous rendent des services, nous voudrons certainement les payer en conséquence. Ne serait-​il pas malhonnête de profiter de nos relations spirituelles pour remettre à plus tard le paiement de ce que nous leur devons, tout en dépensant une bonne part de nos revenus en distractions onéreuses, en articles de luxe ou en vacances coûteuses? Dans les questions d’affaires, ne devrions-​nous pas désirer que nos frères reçoivent ce à quoi ils ont droit? C’est certainement une bonne chose que de pouvoir aider nos frères à gagner leur vie. Si maintenant ils nous accordent certains avantages, nous devrions assurément leur en être reconnaissants, sachant qu’ils ne sont pas obligés de nous consentir des prix d’amis ou de nous favoriser par rapport à leurs autres clients. Par conséquent, dans toutes ces questions, nous démontrerons que nous voulons faire toutes choses de façon à plaire à notre Chef céleste, le Fils de Dieu.

      LA SOUMISSION DE LA FEMME

      33. a) Quelle exhortation est donnée aux épouses chrétiennes? b) Qu’indique l’emploi du mot grec traduit par “de même” en I Pierre 3:1?

      33 Le mariage est une autre forme de relations humaines qui exige la soumission à un chef. C’est pourquoi Pierre aborde la question de la soumission des femmes aussitôt après avoir parlé de la soumission aux autorités et aux maîtres, et il fait le lien avec ce qui précède en commençant sa phrase par un mot grec signifiant “de même”. Nous lisons:

      “Vous, de même, femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, s’il en est qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés, sans parole, par la conduite de leurs femmes, ayant été témoins oculaires de votre conduite chaste accompagnée d’un profond respect.” — I Pierre 3:1, 2.

      34. En dépit de quelles circonstances l’apôtre Pierre encourage-​t-​il la femme à être soumise, et pourquoi cela peut-​il être difficile?

      34 Ici, les chrétiennes sont encouragées à se montrer soumises dans des circonstances défavorables. Quand le mari n’accepte pas les principes de la Parole de Dieu, il peut rendre la vie de sa femme chrétienne très pénible s’il la traite durement et injustement. Mais ce n’est pas pour elle une raison de transgresser le principe selon lequel son mari est le chef de la famille. Chaque fois, donc, que ce dernier lui demandera de faire quelque chose qui n’est pas en désaccord avec la loi divine, la femme chrétienne fera tout son possible pour donner satisfaction à son mari.

      35. Comment une épouse peut-​elle gagner son mari “sans parole”?

      35 Comme le fait remarquer l’apôtre Pierre, par son bon exemple une femme peut aider son mari à devenir croyant. Gagner son mari “sans parole” ne veut pas dire, toutefois, que la femme n’échangera jamais aucune pensée biblique avec lui. Non, mais elle fera en sorte que ses actions louables en disent plus que ses paroles. Le mari pourra alors se rendre compte que la conduite de sa femme est chaste ou pure en paroles et en actes, et qu’elle a un profond respect pour lui.

      36, 37. Selon Tite 2:3-5, à quoi la femme chrétienne doit-​elle veiller si elle désire être une épouse exemplaire?

      36 Les paroles de l’apôtre Paul au sujet des femmes nous renseignent mieux encore sur ce que l’on peut attendre d’une épouse chrétienne. Dans sa lettre à Tite, il déclare:

      “Que les femmes âgées aient un comportement de personnes pieuses; qu’elles ne soient pas calomniatrices ni esclaves de beaucoup de vin, qu’elles enseignent ce qui est bien afin de ramener les jeunes femmes à la raison, les persuadant d’aimer leur mari, d’aimer leurs enfants, d’être de bon sens, chastes, occupées dans la maison, bonnes, d’être des épouses qui se soumettent à leur mari, pour qu’on ne parle pas en mal de la parole de Dieu.” — Tite 2:3-5.

      37 Selon cette exhortation, la femme devrait s’appliquer à démontrer par sa conduite qu’elle reconnaît que toutes ses actions sont vues par Jéhovah Dieu et par le Seigneur Jésus Christ. Elle s’efforcera d’utiliser sa langue pour édifier et encourager les autres, tout en évitant les calomnies et les bavardages blessants. Évidemment, il convient qu’elle soit modérée dans sa façon de manger et de boire. Dans son rôle d’épouse et de mère, la femme chrétienne fera preuve d’un amour exemplaire, en assumant la responsabilité qui lui incombe de préparer des repas nourrissants et de faire du foyer un endroit propre et agréable. Par amour pour son mari et pour ses enfants, elle sera disposée à faire passer les intérêts de sa famille avant les siens. Un mari ne devrait pas pouvoir reprocher à sa femme de négliger sérieusement ses devoirs, mais constater au contraire, s’il la compare aux femmes non croyantes, qu’elle est vraiment un exemple.

      LE BON POINT DE VUE SUR LA TENUE

      38. Quel conseil relatif à la tenue est donné en I Pierre 3:3, et comment faut-​il le comprendre?

      38 Il importe également que la femme ait un bon point de vue sur la façon de s’habiller. L’apôtre Pierre insiste sur le fait que la principale préoccupation d’une femme chrétienne ne devrait pas être sa beauté et son élégance. Il déclare: “Que votre parure ne soit pas une parure toute extérieure qui consiste à avoir les cheveux tressés, à se mettre des ornements d’or ou à porter des vêtements de dessus.” (I Pierre 3:3). Au premier siècle, les femmes passaient beaucoup de temps et se donnaient beaucoup de mal pour tresser et pour coiffer leurs longs cheveux en des formes recherchées qui représentaient, par exemple, une harpe, une trompette, une guirlande ou une couronne, tout cela dans le but de se faire remarquer. En outre, elles se paraient de vêtements surchargés d’ornements auxquels s’ajoutait une profusion de chaînes, de bagues et de bracelets en or. Il ne convenait pas qu’une chrétienne se préoccupe à ce point de sa parure extérieure, car elle aurait ainsi laissé entendre qu’elle se souciait davantage de sa propre personne que de plaire à Jéhovah Dieu et au Seigneur Jésus Christ. Qui plus est, les femmes qui se préoccupent essentiellement de leur apparence ou de la mode tombent souvent dans l’orgueil, l’envie et l’ambition, ce qui les prive de la paix du cœur et de l’esprit, et leur vaut, au contraire, bien des frustrations et de l’irritation.

      39. Pourquoi une femme ne devrait-​elle pas négliger son apparence?

      39 Mais cela ne veut pas dire que la chrétienne ne doit pas se soucier de son apparence. Tout en condamnant lui aussi les toilettes trop luxueuses, l’apôtre Paul ajoute: “Je veux que les femmes, dans une tenue bien arrangée, se parent de modestie et de bon sens.” (I Timothée 2:9). La chrétienne fera donc bien de veiller à ne pas offrir un spectacle peu attrayant à son mari, par des vêtements, une coiffure et un aspect général négligés. La Bible déclare que “la femme est la gloire de l’homme”. (I Corinthiens 11:7.) Or, il est évident qu’une épouse paresseuse et peu soignée ne glorifie pas son mari. Elle le discrédite aux yeux des autres et, pour peu qu’il se soucie raisonnablement de sa propre apparence, l’aspect négligé de sa femme ne manquera pas de l’irriter. Il est donc souhaitable que la femme chrétienne montre qu’elle est de bon sens en choisissant des vêtements modestes, décents et seyants.

      “L’ESPRIT CALME ET DOUX”

      40. a) Qu’est-​ce qui rend une femme chrétienne vraiment belle? b) Avec quoi ne faut-​il pas confondre “l’esprit calme et doux”?

      40 Néanmoins, la vraie beauté de la femme chrétienne réside dans sa personnalité profonde. Avec sagesse, l’apôtre Pierre recommande que sa parure “soit la personne cachée du cœur, dans le vêtement incorruptible de l’esprit calme et doux, qui est d’une grande valeur aux yeux de Dieu”. (I Pierre 3:4.) Cet “esprit calme et doux” n’a rien à voir avec un vernis de douceur tout extérieur. Par exemple, une femme peut, en paroles, se montrer douce et soumise à la volonté du chef de famille, mais, dans le fond de son cœur, cultiver un esprit rebelle et chercher à dominer son mari par la ruse ou par l’intrigue.

      41. Comment une femme peut-​elle s’assurer que “l’esprit calme et doux” fait bien partie de sa parure permanente?

      41 Par contre, quand une femme possède vraiment un “esprit calme et doux”, son attitude humble est le reflet de sa véritable personnalité. Mais comment une femme peut-​elle savoir si cet “esprit” fait partie de sa parure permanente? Eh bien, elle peut se poser ces questions: “Quelle est ma réaction quand il arrive à mon mari de se montrer irréfléchi ou déraisonnable, ou de négliger ses responsabilités? Est-​ce que généralement j’explose, je me mets en colère et je le reprends durement pour ses manquements? Ou est-​ce que je m’efforce de rester calme intérieurement et d’éviter toute querelle?” La femme qui a un “esprit calme et doux” ne se contente pas d’avoir une apparence tranquille, tout en bouillonnant intérieurement comme un volcan sur le point d’entrer en éruption. Non, dans les moments difficiles, elle s’efforce de garder une humeur sereine et égale, aussi bien extérieurement qu’intérieurement, et ceux qui l’observent sont alors très impressionnés par sa force morale et par sa conduite pleine de bonté.

      42. Selon I Pierre 3:5, 6, qui possédait un “esprit calme et doux”?

      42 Les femmes pieuses de l’époque préchrétienne se distinguaient elles aussi par cet “esprit calme et doux”. C’est ce que fait remarquer l’apôtre Pierre lorsqu’il écrit:

      “Car c’est ainsi que se paraient jadis les saintes femmes qui espéraient en Dieu, se soumettant à leurs propres maris, telle Sara, qui obéissait à Abraham, l’appelant ‘seigneur’, elle dont vous êtes devenues les enfants, si toutefois vous continuez à faire le bien sans craindre aucun sujet d’épouvante.” — I Pierre 3:5, 6.

      43. Qu’est-​ce qui montre que Sara était une ‘sainte femme’ qui espérait en Dieu?

      43 Sara fut une de ces “saintes femmes” de l’ère préchrétienne qui mit son espoir et sa confiance en Jéhovah. À la différence de la femme de Lot, qui se retourna pour regarder avec regret vers Sodome, ce qui lui coûta la vie, Sara quitta de bon gré le confort de la ville d’Ur pour vivre sous des tentes avec son mari, Abraham, jusqu’à sa mort. Comme Abraham, elle attendait un lieu de résidence permanent sous la domination divine (Hébreux 11:8-12). Elle n’attachait certainement pas trop d’importance aux possessions matérielles ni au confort. Sa manière de vivre révélait un point de vue spirituel des choses. Elle comprenait que Dieu la récompenserait largement lors de la résurrection. Les femmes chrétiennes d’aujourd’hui font montre de la même sagesse en cherchant d’abord à plaire à Jéhovah Dieu. — Comparez avec Proverbes 31:30.

      44. Qu’est-​ce qui prouve que Sara avait un profond respect pour son mari?

      44 La belle Sara avait un profond respect pour son mari. À l’arrivée de visiteurs inattendus, Abraham n’hésita pas à dire à sa fidèle compagne: “Vite, prends trois séahs [22 litres] de fleur de farine, pétris la pâte et fais des gâteaux ronds.” (Genèse 18:6) Ce même jour, Sara appela Abraham son “seigneur”, mais en se parlant à elle-​même, sans que personne ne puisse l’entendre. C’est une preuve évidente qu’elle était profondément soumise à son mari. — Genèse 18:12.

      45. Qu’est-​ce qui montre que Sara ne manquait pas de personnalité?

      45 Sara ne manquait toutefois pas de personnalité. Quand elle remarqua qu’Ismaël le fils de l’esclave égyptienne Agar, se livrait à des “railleries” envers son fils Isaac, elle s’adressa fermement à Abraham et lui dit: “Chasse cette esclave et son fils, car le fils de l’esclave ne va pas hériter avec mon fils, avec Isaac!” Le fait que Jéhovah approuva la démarche de Sara montre bien que, par ces mots, elle sollicitait instamment Abraham sans pourtant chercher effrontément à lui imposer sa volonté ou à lui donner des ordres. Le Tout-Puissant entendit sa requête, faite dans un bon état d’esprit, et ordonna à Abraham de l’exaucer. — Genèse 21:9-12.

      46, 47. a) Comment une femme peut-​elle démontrer qu’elle est soumise, même si elle donne son opinion et prend des initiatives? b) À quoi devrions-​nous nous attendre de la part d’une femme qui craint Dieu?

      46 De même, la femme chrétienne, bien que soumise, ne doit pas pour autant se montrer faible ou apathique. Elle peut dire ce qu’elle pense et prendre l’initiative dans certains domaines importants touchant le bonheur familial. Mais elle s’efforcera de tenir compte des désirs et des sentiments de son mari et elle se laissera guider par eux lorsqu’elle fera des achats, décorera la maison ou s’occupera d’autres affaires du foyer. Si elle n’est pas sûre de connaître l’opinion de son mari concernant telle tâche ou tel achat important, elle évitera des problèmes en le consultant. Si elle s’efforce de s’acquitter de ses responsabilités d’épouse de manière à être agréable à Dieu, elle plaira aussi à son mari qui n’aura aucune raison de la critiquer. Une telle attitude lui vaudra généralement d’être traitée avec honneur et dignité au sein de la famille. Sa situation sera semblable à celle de l’épouse capable au sujet de laquelle il est dit en Proverbes 31:11, 28: “Le cœur de son propriétaire a confiance en elle (...). Ses fils se sont levés et se sont mis à la proclamer heureuse; son propriétaire se lève, et il la loue.” Le mari qui sait que sa femme agira avec sagesse sans mettre en péril le bonheur de la famille ne jugera pas nécessaire de lui imposer de nombreuses règles pour parer à des actions inconsidérées de sa part. Il régnera un climat de compréhension mutuelle entre le mari et la femme, et celle-ci aura le plaisir d’utiliser au maximum ses capacités et son esprit d’initiative dans le cadre de ses responsabilités familiales.

      47 Pour être une femme qui craint Dieu au sens biblique du terme, l’épouse chrétienne doit être travailleuse et capable de prendre des initiatives dans le but d’aider autrui. Elle ne sera pas le genre de femme qui vit constamment “dans l’ombre” de son mari (comparez avec Proverbes 31:13-22, 24, 27). C’est ce que confirme l’énumération des qualités requises d’une chrétienne au premier siècle pour qu’elle soit inscrite sur une certaine liste. Nous lisons: “Qu’on inscrive sur la liste une veuve qui n’ait pas moins de soixante ans, femme d’un seul mari, recevant témoignage pour ses belles œuvres, — si elle a élevé des enfants, si elle a reçu des étrangers, si elle a lavé les pieds des saints, si elle a assisté ceux qui sont dans la tribulation, si elle s’est appliquée assidûment à toute œuvre bonne.” (I Timothée 5:9, 10). Notez que ses belles œuvres devaient remonter à l’époque où elle était “femme d’un seul mari”. Nous ne confondrons donc pas un “esprit calme et doux” avec ce qui ne serait en réalité qu’un manque d’initiative ou de la paresse.

      CEUX QUI IMITENT L’ATTITUDE DU CHRIST REÇOIVENT DES BIENFAITS

      48. Comment une épouse chrétienne peut-​elle ressembler davantage au Fils de Dieu?

      48 Puisque le Christ est “un modèle” pour tous ses disciples, la femme chrétienne devra s’efforcer de l’imiter toujours plus face aux difficultés (I Pierre 2:21). Pour cela, il lui faudra juger en toute honnêteté ses paroles et ses actes. Puis, en examinant dans la prière l’exemple laissé par Jésus Christ et en continuant à demander à Jéhovah Dieu de l’aider par son esprit à devenir une meilleure épouse, elle acquerra toujours plus “la pensée de Christ”. (I Corinthiens 2:16.) Ses progrès seront manifestes pour tous, car plus nous pensons aux belles qualités et aux actions louables de quelqu’un que nous aimons, plus nous désirons lui ressembler.

      49-51. a) Pourquoi une femme agit-​elle toujours avec sagesse si elle met en pratique les principes bibliques? b) Quels excellents bienfaits résultent d’une obéissance fidèle aux Écritures? c) Quel “sujet d’épouvante” la femme chrétienne ne devrait-​elle pas craindre, et pourquoi?

      49 Même lorsque son mari est irréfléchi ou déraisonnable, ou s’il assume mal ses responsabilités, la chrétienne peut être absolument sûre que la mise en pratique des principes bibliques donnera malgré tout les meilleurs résultats possibles. Elle ne gagnera rien à dramatiser la situation lorsque son mari prendra une mauvaise décision, méprisant ainsi le conseil des Écritures qui l’exhorte à être soumise. L’humain a tendance à se justifier même quand il a tort. Si donc une femme fait toute une histoire chaque fois que son mari manque de jugement, le résultat risque d’être tout à fait contraire à celui qu’elle recherche. Son mari sera peut-être plus déterminé encore à ignorer ses paroles, afin de lui montrer qu’il peut se passer de son avis. Par contre, si, par son attitude, elle montre qu’elle comprend qu’étant des humains pécheurs nous ne pouvons éviter complètement de commettre des erreurs de jugement, il sera peut-être beaucoup plus disposé à tenir compte de son opinion la prochaine fois. Il lui sera plus facile de ravaler son orgueil.

      50 La chrétienne qui encourage son mari avec douceur et bonté peut l’amener à réfléchir sérieusement sur son attitude et à opérer des changements dans sa vie. Même si les progrès sont lents, elle en retire aussitôt une récompense. Laquelle? Elle s’évite beaucoup d’amertume ainsi que bien des angoisses et des désagréments que provoquerait une querelle ouverte avec son mari. — Proverbes 14:29, 30.

      51 Même si elle se conforme fidèlement aux principes bibliques dans sa conduite et ses paroles, une chrétienne n’amènera pas forcément son mari à devenir chrétien. Cependant, elle aura au moins la satisfaction de se conduire d’une manière ‘agréable à Dieu’. La façon louable dont elle assume ses responsabilités d’épouse et de mère fait partie des belles œuvres qui sont comme un trésor dans le ciel, trésor qui lui procurera un grand gain sous la forme de bénédictions divines (Matthieu 6:20). Comprenant qu’il est important de garder la faveur de Dieu, elle continuera “à faire le bien sans craindre aucun sujet d’épouvante”, comme les injures, les menaces ou l’opposition qu’elle pourrait subir du fait qu’elle est disciple de Jésus Christ. Plutôt que de céder à la peur et de renoncer à maintenir de bonnes relations avec Jéhovah et Jésus, elle peut considérer qu’elle souffre pour le Christ. C’est ainsi qu’elle démontre qu’elle est une fille de Sara, épouse soumise d’Abraham, une sainte femme, une femme de foi.

      “SELON LA CONNAISSANCE”

      52. Qu’indique le fait que Pierre utilise le mot grec traduit par “de même” quand il conseille les maris chrétiens?

      52 Si à cause des relations qui unissent un mari et une femme, la chrétienne a des devoirs, l’homme en a aussi vis-à-vis de sa femme. C’est ce que l’apôtre Pierre rappelle aux maris et, pour relier cette exhortation aux conseils qu’il vient juste d’adresser aux femmes, il se sert du mot grec qui signifie “de même”.

      “Vous les maris, de même, continuez à demeurer avec elles selon la connaissance, leur assignant de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin, puisque vous aussi, vous êtes avec elles héritiers de la faveur imméritée de la vie, afin que vos prières ne soient pas entravées.” — I Pierre 3:7.

      53. Qu’est-​ce qui devrait influencer la manière dont un mari demeure avec sa femme?

      53 Il convient de remarquer que l’apôtre divinement inspiré, lui-​même marié, attire tout d’abord l’attention sur le fait qu’un mari doit demeurer ou vivre avec sa femme selon la “connaissance”. (Marc 1:30; I Corinthiens 9:5.) Certes, il devrait s’efforcer de bien connaître sa femme, ses sentiments, ses goûts, ses points forts et ses points faibles, mais il est plus important encore qu’il sache quelles sont ses responsabilités en tant que mari chrétien. S’il connaît bien sa femme et le rôle que Dieu lui assigne en tant que mari, il pourra ‘continuer à demeurer avec sa femme selon la connaissance’.

      54. Qu’exige l’exercice de l’autorité?

      54 Les Écritures enseignent que le mari est le chef de sa femme, mais il n’est pas un chef absolu, car il doit régler les affaires familiales tout en restant soumis à l’autorité de Jésus Christ. “Le chef de tout homme, c’est le Christ”, déclare la Bible (I Corinthiens 11:3). “Maris, écrivit l’apôtre Paul, continuez à aimer vos femmes, tout comme le Christ a aimé la congrégation et s’est livré lui-​même pour elle.” (Éphésiens 5:25). Ainsi, la façon dont le Fils de Dieu traite la congrégation chrétienne sert de modèle aux maris quant à la manière dont ils doivent assumer leurs responsabilités familiales. L’autorité de Jésus sur la congrégation n’est ni tyrannique ni cruelle. Il a même donné sa vie pour elle. Par conséquent, bien qu’il soit le chef, le mari n’est pas autorisé à dominer sa femme en la ravalant à une position dégradante. Au contraire, son rôle lui impose la responsabilité d’aimer sa femme, au point de se sacrifier pour elle, d’être prêt à faire passer le bonheur et les intérêts de celle-ci avant ses désirs et ses préférences personnelles.

      55. Puisque Jésus Christ est le modèle, que doivent faire les maris chrétiens?

      55 Puisque Jésus Christ est pour eux un exemple parfait, les maris feront bien d’apprendre ce qu’il a fait pour ses disciples, mais ils s’efforceront surtout de l’imiter tout en s’acquittant de leurs responsabilités familiales. Considérez seulement quelques-unes des nombreuses choses que Jésus Christ a faites en faveur de ses disciples quand il était sur la terre.

      56, 57. a) Comment le Fils de Dieu a-​t-​il démontré qu’il s’intéressait sincèrement à la santé spirituelle de ses disciples? b) Vu l’exemple que Jésus a donné, que ferait bien de se demander un mari?

      56 Le Fils de Dieu s’intéressait sincèrement à la santé spirituelle de ses disciples. Même quand ils étaient lents à saisir le sens de certaines questions importantes, il ne perdait pas patience. Il prenait le temps de clarifier les points demeurés obscurs et il s’assurait qu’ils avaient bien compris ce qu’il leur enseignait (Matthieu 16:6-12; Jean 16:16-30). Comme ils avaient du mal à se débarrasser de la mauvaise habitude d’établir des comparaisons entre eux, Jésus leur rappela à plusieurs reprises qu’ils devaient se servir humblement les uns les autres (Marc 9:33-37; 10:42-44; Luc 22:24-27). Au cours de la dernière nuit qu’il passa avec eux, il renforça encore cet enseignement en leur lavant les pieds et en les invitant à suivre son exemple (Jean 13:5-15). En outre, Jésus tint compte des limites de ses disciples et il ne leur donna pas plus de renseignements qu’ils ne pouvaient en assimiler à ce moment-​là. — Jean 16:4, 12.

      57 Le mari chrétien devrait donc se poser les questions suivantes: “Dans quelle mesure est-​ce que je me préoccupe de l’état spirituel de ma femme et de mes enfants? Est-​ce que je m’assure qu’ils comprennent vraiment les principes bibliques? Quand ils manifestent une mauvaise attitude ou qu’ils commettent une erreur, est-​ce que je leur montre clairement en quoi ils agissent mal et pourquoi ils devraient changer? Est-​ce que je tiens compte de leurs limites, afin de ne pas me montrer trop exigeant?”

      58. Comment un mari peut-​il imiter Jésus pour ce qui est des besoins physiques de sa famille?

      58 En outre, le fils de Dieu était prompt à remarquer les besoins physiques de ses disciples. Quand les apôtres revinrent vers lui après une tournée de prédication et lui firent le récit de leurs activités, il leur dit: “Venez vous-​mêmes à part, en un endroit solitaire, et reposez-​vous un peu.” (Marc 6:31). De même, un mari agira sagement en veillant à ce que sa femme et ses enfants aient suffisamment de temps pour se détendre et se distraire de leurs activités routinières.

      59, 60. a) Comment Jésus Christ a-​t-​il manifesté sa confiance envers ses disciples? b) Comment cela peut-​il aider un mari à exercer son autorité?

      59 Dans l’exercice de son autorité, Jésus Christ n’impose pas aux membres de la congrégation une foule de règles compliquées. Il ne leur donne que les commandements et les directives indispensables pour leur permettre de prendre de bonnes décisions et de résoudre les problèmes de la vie. En fait, son amour, qui allait jusqu’au sacrifice de sa personne, et la confiance qu’il accorde à ses disciples les ‘contraignent’ à lui témoigner en retour un amour similaire et à faire tout leur possible pour lui plaire. — II Corinthiens 5:14, 15; comparez avec I Timothée 1:12; I Jean 5:2, 3.

      60 De même, le mari qui fait confiance à sa femme contribue grandement à la réussite de son mariage. La femme à qui on ne laisse que peu d’initiative dans l’exercice de ses responsabilités ne trouvera bientôt plus aucun plaisir dans son travail. Elle aura l’impression que ses connaissances, ses talents et ses capacités sont étouffés et elle se sentira frustrée. Si, par contre, son mari fait confiance à son bon sens pour certaines affaires importantes, elle sera heureuse d’accomplir ces tâches de façon à lui plaire.

      “LEUR ASSIGNANT DE L’HONNEUR COMME À UN VASE PLUS FAIBLE”

      61-63. a) Que disent les Écritures sur la façon dont un mari doit traiter sa femme? b) Qu’est ce qu’un mari évitera de faire s’il désire vraiment assigner de l’honneur à sa femme? c) Qu’est-​ce qu’un mari devrait être disposé à faire lorsque d’importantes questions familiales doivent être réglées? d) Lorsqu’il devra prendre des décisions, pourquoi un mari ne se contentera-​t-​il pas d’écouter sa femme?

      61 Un mari qui demeure avec sa femme selon la connaissance, c’est-à-dire selon ce qu’il connaît de l’être humain qu’est sa femme et de ses responsabilités bibliques à son égard, doit aussi lui assigner “de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin”. Sa constitution physique impose à la femme plus de limites qu’à l’homme en général; c’est pourquoi elle est un “vase plus faible”. Il n’empêche qu’elle doit occuper une place digne et honorable dans la famille. Les paroles suivantes de l’apôtre Paul montrent comment le mari peut assigner de l’honneur à sa femme: “C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-​même, car jamais personne n’a haï sa propre chair; au contraire, il la nourrit et l’entoure de soins, tout comme le Christ fait pour la congrégation.” — Éphésiens 5:28, 29.

      62 En général, les maris ne dénigrent pas ce qu’ils font ni ne se font passer pour incompétents. Ils ne soumettent pas leur corps à de mauvais traitements et ne négligent pas non plus leur besoin de repos et de détente. Ils ne désirent pas passer pour des “bons à rien”, mais souhaitent au contraire être estimés des autres. Le mari vraiment chrétien ne fera pas peu de cas des faiblesses physiques de sa femme, quelles qu’elles soient; il ne la dénigrera pas et ne lui donnera pas l’impression qu’elle n’a aucune valeur à ses yeux. Il lui accordera le respect et la considération qu’il souhaite recevoir lui-​même, afin qu’elle se sente désirée, aimée et utile.

      63 La femme n’occupera une place honorable dans le foyer que si son mari est disposé à discuter calmement et raisonnablement avec elle des questions familiales et à s’enquérir de son point de vue. La femme devrait pouvoir s’exprimer librement et être assurée que son mari n’écartera pas ses remarques sur des affaires sérieuses mais au contraire qu’il en tiendra compte (comparez avec Juges 13:21-23; I Samuel 25:23-34; Proverbes 1:5, 6, 8, 9). En outre, lorsque sa femme lui parlera, le mari veillera à ne pas se contenter de l’écouter. Le ton de sa voix, l’expression de son visage, son manque d’enthousiasme ou de spontanéité en disent long sur ses sentiments profonds (comparez avec Proverbes 15:13). Le mari qui a appris à connaître sa femme n’ignorera pas ces signes pour s’obstiner aveuglément à suivre une voie qui pourrait causer inutilement de l’irritation.

      64. Dans quel cas un mari ne devrait-​il pas accéder aux désirs de sa femme, et pourquoi cela sera-​t-​il profitable?

      64 Évidemment, le mari, qui est le chef de famille, refusera d’accéder aux désirs de sa femme s’il est pleinement convaincu dans son propre esprit que les intérêts de la famille dans son ensemble en souffriraient (comparez avec Nombres 30:6-8). Il reconnaît que, selon la Bible, il est dans l’obligation de s’en tenir à ce qu’il croit sincèrement être bien en dépit des manifestations d’humeur de son épouse. L’homme qui céderait aux désirs de sa femme, s’ils sont opposés à son jugement manifestement meilleur, déshonorerait Dieu qui lui a confié la responsabilité de chef de famille. De plus, s’il en résultait des difficultés pour la famille, le mari en voudrait peut-être à sa femme. Par contre, s’il s’en tient fermement à ce que, tout bien considéré, il croit être la bonne voie, il procurera des bienfaits à sa famille. S’il prend sa décision dans la prière en harmonie avec les principes des Écritures, sa femme reconnaîtra peut-être la sagesse de sa décision et se réjouira de la fermeté de son mari. Son respect pour lui n’en sera que plus grand, ce qui contribuera à son bonheur et à celui de toute la famille.

      UNE RAISON SPIRITUELLE

      65. Pour quelle raison spirituelle un mari chrétien doit-​il vivre avec sa femme croyante “selon la connaissance”?

      65 Il y a une raison majeure pour laquelle un mari chrétien doit vivre avec sa femme croyante “selon la connaissance” et lui assigner de l’honneur. Ce n’est pas seulement parce qu’une telle attitude augmentera la paix au sein de la famille. En effet, l’apôtre Pierre attire l’attention de ses frères sur une raison plus importante encore: les maris sont “avec elles [leurs femmes] héritiers de la faveur imméritée de la vie”. Par sa mort sacrificielle, Jésus Christ a donné aux femmes comme aux hommes la possibilité d’être libérés de la condamnation du péché et de la mort, et d’espérer la vie éternelle. Par conséquent, la femme comme son mari peut recevoir l’approbation de Dieu et du Christ. L’homme a donc de bonnes raisons de veiller à ne pas traiter sa femme comme si elle lui était inférieure, comme si elle avait moins de valeur que lui aux yeux de Dieu.

      66. Quand les problèmes conjugaux ne sont pas résolus en harmonie avec les Écritures, pourquoi en résulte-​t-​il des préjudices spirituels?

      66 Quand les problèmes conjugaux ne sont pas résolus d’après l’exemple qu’a donné Jésus Christ par sa manière d’agir avec sa congrégation, c’est au détriment de la santé spirituelle du mari et de la femme. ‘Leurs prières pourraient être entravées’. Dans les foyers où l’on est enclin à se quereller, à s’offenser, à se garder rancune ou à se montrer dur et déraisonnable, il n’est pas facile de prier Dieu. En effet, celui qui se sent condamné dans son cœur manque de franchise envers Dieu (I Jean 3:21). En outre, Jéhovah Dieu n’écoute les prières qu’à certaines conditions. Il n’entend pas les appels à l’aide de ceux qui ne sont pas miséricordieux et qui ne sont pas disposés à pardonner les fautes d’autrui (Matthieu 18:21-35). Il n’écoute favorablement que ceux qui s’efforcent de conformer leur vie à ses commandements (I Jean 3:22). Les maris ou les femmes qui, dans le cadre du mariage, ne suivent pas l’exemple que Jésus Christ a hissé par sa façon d’agir envers sa congrégation, ne peuvent s’attendre à recevoir l’aide divine pour résoudre leurs problèmes. Par contre, ceux qui obéissent fidèlement aux instructions bibliques ont l’assurance d’obtenir l’approbation et la bénédiction de Dieu. La soumission au Fils de Dieu procure vraiment une belle récompense.

      LA SOUMISSION DANS LA CONGRÉGATION CHRÉTIENNE

      67. Selon Matthieu 23:8-11, quelle attitude d’esprit doit prédominer au sein de la congrégation chrétienne?

      67 Il est également important que les chrétiens reconnaissent l’autorité du Christ au sein de la congrégation, car cela influencera leur attitude et leur conduite les uns envers les autres. D’après les paroles mêmes de Jésus, sa congrégation devait être une famille de frères et sœurs. Il déclara à ses disciples: “Vous, ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre enseignant, tandis que vous êtes tous frères. D’autre part, n’appelez personne votre père sur la terre, car un seul est votre Père, le Céleste. Ne vous faites pas non plus appeler ‘conducteurs’, car un seul est votre Conducteur, le Christ. Mais le plus grand parmi vous devra être votre ministre [serviteur, Kingdom Interlinear Translation].” — Matthieu 23:8-11.

      68, 69. a) Puisque la congrégation est une famille de frères et sœurs, que ne devraient pas se permettre ses membres? b) De quoi Timothée devait-​il se rappeler dans ses rapports avec les différents membres de la congrégation?

      68 Personne, donc, ne doit faire le prince dans la congrégation, mais ceux qui servent en tant qu’anciens ou enseignants imiteront le Maître, Christ, en servant humblement leurs frères. Toutefois, puisque la congrégation est une communauté fraternelle composée de jeunes et de personnes âgées, d’hommes et de femmes, ses membres ne peuvent se permettre de braver les convenances. L’apôtre Paul donna ce conseil à Timothée: “Ne critique pas un aîné avec dureté. Au contraire, supplie-​le comme un père, les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, les jeunes comme des sœurs, en toute chasteté.” — I Timothée 5:1, 2.

      69 À l’époque où l’apôtre lui écrivit ces paroles, Timothée avait probablement une trentaine d’années. Bien qu’il servît en qualité d’ancien, Paul lui rappelait qu’il était encore relativement jeune. S’il lui fallait reprendre un homme âgé, Timothée ne devait pas le traiter durement, mais s’adresser à lui avec le respect dû à un père (voyez avec quel respect les fils de Jacob s’adressèrent à leur père, selon Genèse 43:2-10). Les femmes âgées, elles aussi, devaient être traitées avec la considération et la bonté dues à une mère. Même avec les jeunes gens, Timothée ne devait pas se montrer trop familier, mais leur parler plutôt comme s’ils étaient ses frères charnels bien-aimés. Étant donné l’attrait puissant que le sexe féminin exerce sur les hommes, il convenait de rappeler à Timothée de traiter les jeunes femmes comme ses propres “sœurs [charnelles], en toute chasteté”. Cela signifiait que dans ses rapports avec les jeunes chrétiennes, il devait rester chaste ou pur en pensées, en paroles et en actes.

      70. a) Pourquoi un esprit soumis est-​il nécessaire pour garder une bonne conduite au sein de la congrégation? b) Qu’est-​ce qui peut nous aider à rester soumis?

      70 Dans nos relations avec les autres membres de la congrégation, il nous faut cultiver l’humilité, afin de rester à notre place et de ne pas braver les convenances. C’est donc fort justement que l’apôtre Pierre fait cette exhortation: “Jeunes hommes, soyez soumis aux aînés.” (I Pierre 5:5). Les jeunes gens devraient s’efforcer de coopérer avec leurs aînés, notamment avec les anciens de la congrégation. Il ne conviendrait certes pas qu’un jeune homme traite un aîné ou lui parle comme il ne lui viendrait jamais à la pensée de le faire si c’était son père. Que peut donc faire un jeune homme pour rester soumis? Il peut penser aux belles qualités et aux années de service fidèle des frères plus âgés que lui. Cela l’aidera à augmenter son amour et sa reconnaissance pour eux. — Comparez avec Hébreux 13:7, 17.

      71. Que signifie ‘se ceindre d’humilité d’esprit’?

      71 Évidemment, Pierre ne se contenta pas d’encourager les jeunes à se soumettre aux aînés, car il ajouta: “Tous, ceignez-​vous d’humilité d’esprit les uns envers les autres.” Dans le texte original, l’expression “ceignez-​vous d’humilité d’esprit” emporte l’idée d’attacher cette humilité d’esprit sur soi avec des nœuds. Cette “humilité d’esprit” devait être comme un tablier ou un vêtement que revêtirait un esclave. Pierre encourageait donc chacun à être disposé à servir et à faire du bien aux autres. Il est beau d’avoir des égards pour tous les membres de la congrégation et de leur accorder le respect qu’ils méritent. Une telle conduite nous vaudra la bénédiction et la faveur de Jéhovah, car Pierre ajoute: “Dieu s’oppose aux hautains, mais il donne sa faveur imméritée aux humbles.” — I Pierre 5:5.

      72. Quelles bénédictions résultent de la soumission?

      72 En vérité, il y a une grande récompense pour qui fait preuve de la soumission définie par les Saintes Écritures. Non seulement une telle attitude n’aggravera jamais une mauvaise situation, mais elle nous procurera une bonne conscience devant Dieu et devant les hommes. Notre soumission aux autorités gouvernementales, à un employeur, à un contremaître ou à un mari non croyant peut donner un excellent témoignage sur la valeur du vrai christianisme et aider d’autres personnes à devenir des disciples du Fils de Dieu et à entretenir ainsi l’espérance de la vie éternelle. Quant à nous, nous pouvons être certains que Jéhovah Dieu nous récompensera d’avoir suivi la voie qui lui est agréable. Oui, il est indispensable que nous nous montrions soumis si nous voulons bénéficier dès maintenant du meilleur mode de vie qui soit.

  • Des étrangers et des résidents temporaires dont la conduite est exemplaire
    Comment choisir le meilleur mode de vie
    • Chapitre 7

      Des étrangers et des résidents temporaires dont la conduite est exemplaire

      1, 2. Comment les étrangers sont-​ils souvent considérés, et pourquoi?

      QUAND un homme est très différent des autres habitants d’une localité, il éveille la méfiance et sa conduite fait souvent l’objet d’une attention particulière. Malheureusement, certains adoptent des préjugés à l’égard d’une race, d’une nation ou d’une tribu tout entière à cause du mauvais comportement d’un seul étranger dans leur quartier. Même les gouvernements édictent des lois et des règlements qui ne visent que les étrangers, et si on estime que la conduite de l’un d’eux le rend indésirable, il peut être expulsé.

      2 Pourquoi cet état de choses doit-​il faire sérieusement réfléchir les chrétiens, et en quoi cela influe-​t-​il sur leur mode de vie?

      3. a) Pourquoi les vrais chrétiens sont-​ils des “étrangers” dans le présent monde? b) Comment les non-croyants les considèrent-​ils, et pourquoi?

      3 Dans le présent monde, les vrais chrétiens sont “des étrangers et des résidents temporaires”, car ils ont les yeux fixés sur la demeure permanente qui leur sera offerte dans les “nouveaux cieux” ou la “nouvelle terre” créés par Dieu (I Pierre 2:11; II Pierre 3:13). Comme les disciples authentiques de Jésus Christ s’efforcent d’agir et de penser en accord avec les Saintes Écritures, les non-croyants et les pseudo-chrétiens peuvent les mépriser et ne voir en eux que des “étrangers” indésirables. Mais, quoi que pense le monde à son sujet, le chrétien ne devrait pas en éprouver de la honte, car du point de vue de Dieu, son état d’étranger est honorable. Par conséquent, il devrait faire tout son possible pour se conduire de façon à ce qu’on ne puisse rien lui reprocher.

      4, 5. a) Au premier siècle de notre ère, pourquoi l’apôtre Pierre pouvait-​il dire des chrétiens qu’ils étaient des “résidents temporaires (...) dispersés”? b) Comment Jéhovah les considérait-​il?

      4 Dans sa première lettre, l’apôtre Pierre fit remarquer à ses frères chrétiens qu’ils occupaient une position honorable en tant qu’“étrangers et résidents temporaires”. En effet, il la commence ainsi:

      “Pierre, apôtre de Jésus Christ, aux résidents temporaires qui sont dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie, à ceux qui ont été choisis selon la prescience de Dieu le Père, avec sanctification par l’esprit, pour qu’ils soient obéissants et aspergés avec le sang de Jésus Christ.” — I Pierre 1:1, 2.

      5 Au premier siècle de notre ère, les croyants étaient dispersés dans le monde et vivaient au milieu d’une nombreuse population non chrétienne. Ils étaient souvent méprisés injustement par leurs voisins. Ils durent donc puiser du courage dans ce que Pierre leur écrivit concernant les sentiments de Jéhovah à leur égard. Ainsi, ils étaient ‘ceux qui avaient été choisis’ par Dieu, ses élus. Le Très-Haut avait fait d’eux sa possession, son peuple. Bien avant que la congrégation chrétienne, composée de Juifs et de non-Juifs, ne vînt à l’existence, le Tout-Puissant avait prévu la formation de ce groupe de serviteurs dispersés dans diverses parties du monde. Grâce à l’opération de l’esprit de Dieu, ils furent sanctifiés, c’est-à-dire mis à part pour un service sacré. Le dessein de Jéhovah était qu’ils deviennent ses enfants obéissants, disposés à faire sa volonté. Ils ont dû certainement être très touchés d’apprendre à quoi le Souverain universel allait les utiliser, et cela les a sans doute incités à vivre en harmonie avec le noble but que Dieu leur avait assigné.

      6. a) Qu’est-​ce qui permettait aux chrétiens d’être considérés comme purs par Dieu? b) Que peut signifier également le fait qu’ils étaient “aspergés avec le sang de Jésus Christ”?

      6 Ce n’est évidemment pas en raison de leurs mérites personnels que les croyants furent choisis et sanctifiés pour former un peuple pour Dieu. Tous étaient pécheurs et avaient besoin d’être purifiés. C’est pourquoi l’apôtre Pierre parle d’eux comme ayant été “aspergés avec le sang de Jésus Christ”. Cela nous rappelle les rites que devait accomplir un Israélite devenu impur aux yeux de Dieu pour avoir, par exemple, touché un cadavre humain. Pour être purifié, il devait être aspergé d’eau de purification (Nombres 19:1-22). De même, les bienfaits du sacrifice propitiatoire de Jésus Christ furent appliqués aux chrétiens pour leur permettre d’avoir une bonne conscience devant Dieu et de s’approcher de lui avec franchise par la prière (Hébreux 9:13, 14; 10:19-22). Notons également que lorsque les Israélites furent admis dans une alliance avec Jéhovah, Moïse aspergea le peuple avec le sang des victimes sacrificielles (Exode 24:3-8). Par conséquent, l’expression “aspergés avec le sang de Jésus Christ” pouvait aussi attirer l’attention de ces croyants sur le fait qu’ils étaient entrés dans une nouvelle alliance qui avait été validée par le sang de son médiateur, Jésus Christ, et que maintenant ils avaient part aux bienfaits dispensés par cette alliance.

      7. Quelle est notre obligation en tant qu’“étrangers”?

      7 Comme au premier siècle, les fidèles disciples de Jésus Christ occupent aujourd’hui une position honorable aux yeux de Jéhovah Dieu. Dans le présent monde, ils doivent être des “étrangers” et des “résidents temporaires” dont la conduite est exemplaire, sans quoi ils risqueraient de jeter l’opprobre sur Jéhovah Dieu et sur la congrégation de son peuple. Chacun doit donc prendre à cœur l’exhortation suivante de l’apôtre Pierre: “Bien-aimés, je vous exhorte, comme des étrangers et des résidents temporaires, à continuer de vous abstenir des désirs charnels qui combattent contre l’âme.” — I Pierre 2:11.

      8. À quoi ne devrions-​nous pas être trop attachés, et pourquoi?

      8 Puisque nous sommes “des étrangers et des résidents temporaires” dans le présent système appelé à disparaître, nous ne pouvons pas nous permettre d’être trop attachés aux choses qui en font partie. Ni liens, ni chagrins, ni joies, ni biens matériels ne sont permanents sur cette terre. Des temps et des événements imprévus nous arrivent à tous et peuvent bouleverser notre vie de façon soudaine et dramatique (Ecclésiaste 9:11). Il est donc sage de tenir compte de ce conseil de l’apôtre Paul: “Que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’en avaient pas, et aussi que ceux qui pleurent soient comme ceux qui ne pleurent pas, et ceux qui se réjouissent comme ceux qui ne se réjouissent pas, et ceux qui achètent comme ceux qui ne possèdent pas, et ceux qui usent du monde comme ceux qui n’en usent pas pleinement; car la scène de ce monde est en train de changer.” (I Corinthiens 7:29-31). Si nous étions uniquement préoccupés par les chagrins ou les joies qui résultent de ces situations et de ces relations humaines bien précaires, cela nous empêcherait de nous approcher du Très-Haut et de son Fils, ce qui nous serait préjudiciable.

      9, 10. a) Qu’est-​ce qui explique l’attitude des gens envers l’acquisition des choses matérielles? b) Pourquoi notre attitude à cet égard devrait-​elle être différente de celle des non-croyants?

      9 La situation de la majorité des humains démontre clairement que nous ne devrions pas essayer ‘d’user pleinement de ce monde’. En général, ou bien ils ne connaissent pas la promesse de Dieu d’établir “de nouveaux cieux et une nouvelle terre”, ou bien ils n’exercent pas vraiment la foi dans la venue d’un tel ordre nouveau et juste. Leur intérêt ne peut donc se porter que sur leur vie présente. Comme ils n’ont pas de ferme espérance pour l’avenir, ils se préoccupent uniquement de leurs besoins quotidiens et sont résolus à profiter au maximum du présent monde (Matthieu 6:31, 32). Leur regard s’allume à l’idée de se procurer des vêtements élégants, des bijoux étincelants, des ornements coûteux, de beaux meubles ou une maison luxueuse. Peut-être cherchent-​ils même à impressionner les autres par leurs biens matériels. — I Jean 2:15-17.

      10 Le chrétien, au contraire, sait qu’il a devant lui un avenir éternel. Il serait donc insensé de sa part de se laisser accaparer par les problèmes de la vie au point de n’avoir pratiquement plus de temps à accorder au Créateur de qui dépend son avenir. Cela ne signifie pas que les vrais adorateurs de Dieu ne doivent pas profiter raisonnablement des bonnes choses que l’argent peut acheter. Toutefois, si nous nous considérons vraiment comme des “résidents temporaires” dans le présent monde, nous ne devrions jamais permettre même à des distractions saines ou à des biens matériels utiles de devenir le centre d’intérêt de notre vie. Sans gaspiller nos biens ou négliger d’en prendre soin, il est sage d’adopter à leur égard la même attitude que les gens honnêtes qui se contentent de louer un appartement meublé, des outils, du matériel ou tout autre objet dont ils ont besoin. Ils prennent bien soin de ces choses, mais ne s’y attachent jamais complètement comme s’ils devaient toujours les avoir en leur possession. Nous devrions montrer dans notre vie qu’à nos yeux rien dans le présent système n’est permanent et que nous ne sommes que des “étrangers” et des “résidents temporaires” en marche vers le nouvel ordre de choses que Dieu a promis de créer.

      ‘ABSTENEZ-​VOUS DES DÉSIRS CHARNELS’

      11. Qu’est-​ce qui fait partie des désirs charnels dont nous devrions nous abstenir?

      11 Cependant, pour réussir sa vie de chrétien, il ne suffit pas de reconnaître que dans le présent monde la vie est sujette à des changements imprévisibles. Il faut également prendre à cœur l’exhortation biblique de ‘s’abstenir des désirs charnels’, c’est-à-dire des appétits et des désirs mauvais qui résident dans les membres de notre corps. La lettre de l’apôtre Paul aux Galates nous apprend quels péchés ces mauvaises tendances nous incitent à commettre. Après avoir montré que celui qui marche par l’esprit de Dieu n’exécute “aucun désir charnel”, l’apôtre énumère ainsi les œuvres de la chair: “la fornication, l’impureté, l’inconduite, l’idolâtrie, la pratique du spiritisme, les inimitiés, la querelle, la jalousie, les accès de colère, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les beuveries, les orgies et autres choses semblables.” — Galates 5:16, 19-21.

      12, 13. a) De quelle manière les désirs charnels ‘combattent-​ils contre l’âme’? b) Que devrions-​nous faire pour être jugés purs par Dieu?

      12 À cause du péché héréditaire, nous sommes sujets à des impulsions violentes qui nous poussent à pratiquer les œuvres de la chair et à ‘exécuter des désirs charnels’. Les appétits malsains sont comme des envahisseurs qui cherchent à dominer toute notre âme, notre personne tout entière, pour l’amener à céder à ses passions pécheresses. L’apôtre Paul savait très bien quel combat intérieur peut alors se livrer chez chacun de nous. Parlant de lui-​même, il écrivit: “Je sais qu’en moi, c’est-à-dire dans ma chair, il n’habite rien de bon; car la faculté de souhaiter est présente chez moi, mais la faculté de faire ce qui est excellent n’est pas présente. Car le bien que je souhaite je ne le fais pas, mais le mal que je ne souhaite pas, voilà ce que je pratique.” (Romains 7:18, 19). Ce conflit obligeait Paul à ‘bourrer son corps de coups et à l’emmener comme esclave, de peur qu’après avoir prêché aux autres, il ne devienne, d’une façon ou d’une autre, un homme désapprouvé’. — I Corinthiens 9:27.

      13 De même, si nous voulons rester purs devant Dieu et recevoir sa bénédiction, nous ferons des efforts pour maîtriser nos mauvais désirs. Pourquoi devrions-​nous rendre plus dur encore un combat déjà difficile en recherchant des distractions, des lectures, des fréquentations et des situations qui ne peuvent que stimuler et intensifier nos tendances pécheresses? En outre, et c’est plus important encore, il nous faut faire quelque chose pour nous protéger. Il est bon de nous rappeler que nous ne pouvons y parvenir par nos propres forces, mais que nous avons besoin de l’encouragement de nos frères dévoués et de l’aide de l’esprit de Dieu. L’apôtre Paul exhorta Timothée en ces termes: “Poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur.” (II Timothée 2:22). Si c’est ce que nous faisons, alors, avec l’aide de l’esprit saint, nous réussirons à empêcher les mauvais désirs de l’emporter sur nous. Ainsi, en gardant nos pensées fixées sur ce qui est vrai, juste, chaste, aimable, vertueux et louable, nous résisterons aux désirs charnels et nous n’encourrons pas la désapprobation de Dieu (Philippiens 4:8, 9). Ainsi nous n’échouerons pas nous-​mêmes après nous être efforcés d’aider les autres à réussir.

      UNE BELLE CONDUITE PEUT AIDER LES AUTRES À ACCEPTER LE VRAI CULTE

      14. Comment ceux qui nous voient nous “abstenir des désirs charnels” peuvent-​ils en retirer des bienfaits?

      14 En ‘s’abstenant des désirs charnels’, on se procure encore un autre précieux bienfait. En effet, l’apôtre Pierre écrivit: “Ayez toujours une belle conduite parmi les nations, afin que, sur le point même où elles parlent contre vous comme contre des malfaiteurs, elles en viennent à glorifier Dieu au jour de son inspection, à cause de vos belles œuvres dont elles sont témoins oculaires.” — I Pierre 2:12.

      15. Quelles fausses accusations étaient portées contre les chrétiens au premier siècle de notre ère?

      15 Au premier siècle, les chrétiens étaient souvent présentés sous un faux jour et décrits comme des “malfaiteurs”. Les accusations suivantes en sont des exemples caractéristiques: “Ces hommes-​là (...) troublent grandement notre ville, et ils annoncent des coutumes qu’il ne nous est permis ni d’accepter ni de pratiquer, étant donné que nous sommes Romains.” (Actes 16:20, 21). ‘Ces gens ont bouleversé la terre habitée.’ ‘Ils agissent à l’encontre des décrets de César; ils disent qu’il y a un autre roi, Jésus.’ (Actes 17:6, 7). L’apôtre Paul était accusé d’être ‘une peste qui suscitait des séditions chez tous les Juifs sur toute la terre habitée’. (Actes 24:5.) Des notables juifs de Rome déclarèrent à Paul: “Vraiment, pour ce qui est de cette secte, nous savons que partout on parle contre elle.” — Actes 28:22.

      16. a) Quelle est la meilleure défense du vrai chrétien face aux calomnies? b) Quel bien cela peut-​il procurer à certains opposants?

      16 Une belle conduite est la meilleure défense contre ces déclarations mensongères. Quand les chrétiens se montrent respectueux des lois, paient fidèlement leurs impôts et accomplissent volontiers toute “œuvre bonne”, s’ils sont travailleurs, honnêtes en affaires et sincèrement soucieux du bonheur de leurs semblables, les accusations portées contre eux se révéleront fausses (Tite 2:2 à 3:2). Cela peut même aider certaines personnes qui répètent des propos calomnieux sur leur compte à voir qu’elles se fourvoient et les inciter à adopter le vrai culte. Alors, au jour de l’inspection judiciaire de Dieu, ces personnes, qui présentaient auparavant les chrétiens sous un faux jour, se trouveront peut-être parmi celles qui glorifient et qui louent le Très-Haut.

      17. Étant donné l’heureux effet de notre bonne conduite sur ceux qui l’observent, à quoi devrions-​nous veiller attentivement?

      17 Sachant que la conduite irréprochable du chrétien exerce une telle force pour le bien, nous devrions sérieusement réfléchir à la façon dont nous traitons nos semblables et voir dans quelle mesure nous nous intéressons à eux. Nous ne désirons certainement pas fermer les yeux sur les besoins de nos voisins. Évidemment, nous ne nous montrerons pas aimables, prévenants et polis envers eux parce que c’est là une “bonne politique”, mais parce que c’est un aspect fondamental du christianisme. Dans son Sermon sur la montagne, Jésus Christ donne le conseil suivant: “Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous devez, vous aussi, le faire de même pour eux.” (Matthieu 7:12). Les Écritures nous exhortent ainsi: “Tant que nous disposons pour cela d’un temps favorable, faisons le bien à l’égard de tous, mais surtout envers ceux qui sont nos parents dans la foi.” (Galates 6:10). “Si possible, — pour autant que cela dépend de vous, — vivez en paix avec tous les hommes.” (Romains 12:18). “Poursuivez toujours ce qui est bien, les uns envers les autres, et pour tous les autres.” — I Thessaloniciens 5:15.

      18, 19. En harmonie avec I Pierre 3:8, que devrait-​on pouvoir dire concernant notre attitude et nos actions en tant que chrétiens?

      18 Il est clair qu’être chrétien implique davantage que s’acquitter de certains devoirs fondamentaux, tels que la fréquentation des réunions chrétiennes et la propagation des vérités bibliques (Matthieu 28:19, 20; Hébreux 10:24, 25). Nous avons également pour obligation d’imiter le Fils de Dieu dans nos pensées et nos actions, et de modeler sur lui notre personnalité. L’apôtre Pierre écrivit: “Enfin, soyez tous dans de mêmes dispositions, vous mettant à la place d’autrui, ayant de l’affection fraternelle, pleins d’une tendre compassion, humbles d’esprit.” (I Pierre 3:8). Pour être “dans de mêmes dispositions”, il nous faut être “étroitement unis dans le même esprit et dans la même pensée”. (I Corinthiens 1:10.) Nos pensées doivent être notamment en harmonie avec celles de Jésus Christ, qui démontra son amour en donnant sa vie pour nous (Jean 13:34, 35; 15:12, 13). Bien que les vrais disciples de Jésus Christ dans leur ensemble soient “dans de mêmes dispositions”, comme le prouvent l’amour et l’unité qu’ils manifestent dans le monde entier, nous devrions, individuellement, nous poser ces questions: “Est-​ce que je contribue vraiment à cet esprit d’unité et d’affection? Comment et dans quelle mesure?”

      19 Si nous aimons vraiment nos frères spirituels, nous serons bons et miséricordieux envers eux. Si nous avons dû discuter d’un problème et que nous nous soyons mis d’accord sur une solution, nous ne nous montrerons pas rancuniers et nous n’éviterons pas délibérément les membres de la congrégation chrétienne qui ont peut-être été à l’origine du problème. En harmonie avec le conseil de Pierre, nous devons veiller à ne pas devenir insensibles, durs et orgueilleux, ce qui est très courant dans le présent monde. Il devrait être manifeste que ‘nous nous mettons à la place d’autrui’, que nous sommes sensibles aux souffrances de nos semblables, que nous éprouvons pour nos frères spirituels un amour ou une affection chaleureuse ainsi qu’une “tendre compassion”, et que nous n’avons pas une trop haute opinion de nous-​mêmes, mais que nous sommes “humbles d’esprit” et disposés à servir notre prochain. — Comparez avec Matthieu 18:21-35; I Thessaloniciens 2:7-12; 5:14.

      20. Que devons-​nous faire pour obéir au conseil donné en I Pierre 3:9?

      20 Cependant, nous ne ferons pas preuve de compassion et de bonté uniquement envers nos frères dans la foi (Luc 6:27-36). En effet, l’apôtre Pierre poursuit en exhortant les chrétiens à ‘ne pas rendre le mal pour le mal, ni l’insulte pour l’insulte; au contraire, de bénir’. (I Pierre 3:9.) Cela ne veut pas dire que nous louerons les personnes qui nous insultent ou que nous leur témoignerons de l’affection. Mais nous obtiendrons les meilleurs résultats et nous goûterons au bonheur le plus grand et à la paix de l’esprit la plus profonde si nous continuons à les traiter avec bonté et prévenance, tout en gardant l’espoir qu’elles changeront d’attitude afin de bénéficier des bénédictions divines.

      POURQUOI NE FAUT-​IL PAS SE VENGER?

      21. Comment l’exemple de Jésus nous aide-​t-​il à ne pas nous venger?

      21 Le fait que Jéhovah Dieu nous a miséricordieusement pardonné nos péchés grâce au sacrifice de Jésus devrait nous inciter à traiter même nos ennemis avec bonté et compassion. Jésus Christ déclara: “Si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père non plus ne vous pardonnera pas vos fautes.” (Matthieu 6:15). Par conséquent, nous hériterons les bénédictions divines éternelles dans la mesure où nous nous serons montrés disposés à bénir les autres. Si Jéhovah Dieu permet que nous soyons maltraités, c’est, entre autres raisons pour nous donner l’occasion de démontrer que nous sommes miséricordieux et compatissants envers nos semblables. Voilà l’idée qu’exprime l’apôtre Pierre lorsqu’il ajoute: “C’est à cette voie [bénir ceux qui cherchent à vous nuire] que vous avez été appelés, afin d’hériter une bénédiction.” (I Pierre 3:9). Cela ne signifie pas que notre Père céleste désire qu’on nous fasse du mal, mais simplement qu’il n’intervient pas pour nous épargner les difficultés communes à tous les humains pécheurs qui vivent dans le présent monde imparfait. Nous avons ainsi l’occasion de prouver si nous désirons vraiment lui ressembler, c’est-à-dire être bons, compatissants et miséricordieux.

      22. Comment Psaume 34:12-16 nous encourage-​t-​il à rejeter l’esprit de vengeance?

      22 Puis, continuant à nous encourager à ne pas nous venger, que ce soit en paroles ou en actes, Pierre cite Psaume 34:12-16 et écrit:

      “En effet: ‘Celui qui veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il garde sa langue de ce qui est mauvais et ses lèvres de proférer la tromperie, mais qu’il se détourne de ce qui est mauvais et fasse ce qui est bon; qu’il cherche la paix et la poursuive. Car les yeux de Jéhovah sont sur les justes, et ses oreilles vers leur supplication; mais la face de Jéhovah est contre ceux qui font des choses mauvaises.’” — I Pierre 3:10-12.

      23, 24. a) Que signifie pour nous “aimer la vie” et désirer “voir des jours heureux”? b) Quel avantage y a-​t-​il à montrer que nous aimons la vie?

      23 Ces paroles de Pierre montrent bien que le meilleur mode de vie, le seul qui soit valable, consiste à traiter tout le monde avec bonté. Celui qui ‘aime la vie’, qui reconnaît qu’elle est un don de Dieu et qui désire voir “des jours heureux”, des jours qui donnent un but et un sens à sa vie, celui-là le prouve en contribuant au bonheur de ses semblables. Il maîtrise sa langue en ne s’en servant pas pour dénigrer, insulter, tromper ou escroquer autrui. Il fuit tout ce qui est mauvais et fait ce qui est bon du point de vue de Dieu. Puisqu’il recherche et poursuit la paix il ne se montre ni agressif ni belliqueux, mais s’efforce au contraire de favoriser de bonnes relations entre lui et ses semblables ainsi qu’entre eux. — Romains 14:19.

      24 L’homme qui démontre qu’il aime la vie en aidant les autres à jouir du bonheur et de la paix est un compagnon recherché. Ceux qui le côtoient lui montreront par leurs paroles et par leurs actions qu’il est à leurs yeux utile, désiré et aimé. C’est pourquoi sa vie ne sera jamais vide ni dénuée de signification. — Proverbes 11:17, 25.

      25. Pourquoi pouvons-​nous compter avec certitude sur la sollicitude et sur l’aide de Dieu?

      25 Bien que sa bonté ne soit pas toujours récompensée, celui qui agit ainsi est sûr de bénéficier de la sollicitude et de l’amour de Jéhovah Dieu. Puisque les yeux du Très-Haut veillent sur les justes et que ses oreilles sont toujours prêtes à les écouter, il sait exactement quels sont leurs besoins et il peut intervenir rapidement pour les satisfaire. Assurément, il leur fera “voir des jours heureux”, car la piété dont ils font preuve “possède la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir”. (I Timothée 4:8.) En revanche, ceux qui pratiquent le mal, c’est-à-dire qui ne travaillent pas à la paix et au bonheur des autres, ne peuvent espérer recevoir l’approbation divine. La “face” de Dieu est contre eux et ils sont condamnés, car rien ne lui échappe.

      UNE VOIE BÉNÉFIQUE

      26. Selon Pierre, qui pourrait désirer nous voir revenir aux pratiques corrompues du monde?

      26 Si nous ne perdons pas de vue les bienfaits qui résultent d’une bonne conduite, nous résisterons plus facilement à la tentation de nous livrer aux pratiques corrompues du monde. L’apôtre Pierre nous y encourage vivement en disant:

      “Car il vous suffit d’avoir accompli, dans le temps qui est maintenant passé, la volonté des nations, quand vous marchiez dans l’inconduite, les convoitises, les excès de vin, les orgies, les soûleries et les idolâtries illicites. Comme vous ne continuez pas à courir avec eux dans cette course vers le même bourbier de débauche, ils sont déconcertés et parlent de vous en mal. Mais ces gens rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts. C’est pour cela, en effet, qu’aux morts aussi la bonne nouvelle a été annoncée, afin qu’ils soient jugés quant à la chair du point de vue des hommes, mais qu’ils vivent quant à l’esprit du point de vue de Dieu.” — I Pierre 4:3-6.

      27. Pourquoi ne devrions-​nous jamais désirer nous replonger dans la corruption du monde?

      27 Le chrétien qui lorsqu’il ignorait le dessein et la volonté de Dieu, a peut-être consacré du temps à satisfaire ses mauvais désirs et ses passions pécheresses, devrait certainement se dire que cela suffit et ne plus avoir envie de mener à nouveau une vie caractérisée par les excès et l’absence de discipline morale. Nous ne voudrions jamais oublier à quel point une vie de jouissance égoïste est inutile et vide de sens, sans parler de la honte qui en résulte (Romains 6:21). Les spectacles vulgaires ou obscènes, les danses lascives, la musique frénétique qui excite les sens, tous ces divertissements si populaires dans le monde aujourd’hui ne devraient pas nous attirer, mais nous répugner. Bien qu’il puisse être pénible d’essuyer les critiques de nos anciens compagnons parce que nous fuyons ces choses, nous n’avons certainement rien à gagner à nous joindre à leurs fêtes dissolues et à adopter leur mode de vie effréné. Au contraire, nous risquerions de perdre beaucoup si nous suivions les voies du monde. Tous ceux qui pratiquent le mal doivent rendre des comptes à Jésus Christ, celui que Jéhovah Dieu a désigné pour juger les vivants et les morts (II Timothée 4:1). Ce jugement étant inéluctable, il fallait que la “bonne nouvelle” soit annoncée aux “morts”, c’est-à-dire à ceux qui étaient morts spirituellement et qui avaient besoin de se repentir, de se retourner et, grâce aux bienfaits du sacrifice propitiatoire du Christ, de venir à la vie du point de vue de Dieu.

      28. a) Pourquoi arrive-​t-​il que les chrétiens “soient jugés quant à la chair du point de vue des hommes”? b) Pourquoi un tel jugement ne devrait-​il pas nous troubler?

      28 Les humains qui se repentent sont vraiment précieux aux yeux de Dieu, qui désire les voir jouir éternellement d’une vie heureuse. Toutefois, ceux qui aiment le monde ne reconnaissent pas que les vrais chrétiens bénéficient d’excellentes relations avec le Créateur. Ils ne font pas la différence entre les disciples de Jésus et les autres hommes, et ils les jugent “quant à la chair”, autrement dit d’après les apparences. Toutefois, même si leur opinion sur nous est défavorable, cela ne devrait pas nous troubler. Ce qui compte vraiment, c’est de savoir si Jéhovah Dieu nous juge ‘vivants quant à l’esprit’, c’est-à-dire en train de mener une vie spirituelle. Il en sera bien ainsi si nous continuons à vivre en harmonie avec ses commandements.

      29. Quelles bonnes raisons avons-​nous de garder une excellente conduite?

      29 En vérité, nous avons de bonnes raisons de garder une excellente conduite en tant qu’“étrangers et résidents temporaires” dans le présent système. C’est d’abord un commandement du Très-Haut. D’autre part, puisqu’il nous donne l’exemple en se montrant lui-​même bon et miséricordieux envers nous, nous sommes dans l’obligation d’être pleins d’égards, de compassion et d’indulgence envers les autres. Par notre conduite digne d’éloges, nous donnerons un bon témoignage qui rejaillira sur notre Dieu et nous aiderons d’autres personnes à devenir ses serviteurs. Enfin, seule une bonne conduite nous permettra de jouir de la bénédiction de Jéhovah et de recevoir la vie éternelle dans un lieu de résidence permanent. Aucun autre mode de vie ne procure autant de bienfaits dès maintenant et ne renferme une aussi merveilleuse promesse pour l’avenir.

  • Une aide pour endurer les épreuves
    Comment choisir le meilleur mode de vie
    • Chapitre 8

      Une aide pour endurer les épreuves

      1, 2. Pourquoi les disciples de Jésus Christ ne peuvent-​ils pas échapper aux souffrances?

      DANS la vie, il y a parfois des moments où nous avons désespérément besoin d’aide pour résoudre nos problèmes. S’il nous arrivait d’être frappés par une série de malheurs, nous pourrions facilement sombrer dans le désespoir le plus complet et nous sentir écrasés par l’adversité. C’est dans ces moments-​là que nous apprécions l’aide qui nous est offerte.

      2 Le fait que nous sommes disciples du Fils de Dieu ne signifie pas que nous n’avons jamais besoin d’aide. Nous ne sommes pas à l’abri des épreuves. La maladie, les accidents, les inondations, les tremblements de terre, les tempêtes, la criminalité, l’injustice et l’oppression sont le lot de tous les humains. Nous ne devrions pas nous attendre que le Souverain suprême utilise son pouvoir pour influer sur notre hérédité ou sur notre environnement afin de nous épargner, à nous seulement qui sommes ses serviteurs, les souffrances consécutives aux conditions actuelles. Dieu a prévu d’annuler un jour les effets néfastes du péché de l’homme, mais ce jour est encore à venir. S’il accordait dès à présent une protection miraculeuse à son peuple, une foule d’hommes viendraient sans aucun doute en grossir les rangs, mais uniquement par intérêt, et non pas par amour et par foi. — Comparez avec Jean 6:10-15, 26, 27.

      3, 4. Quel genre de souffrances les vrais chrétiens sont-​ils les seuls à devoir parfois subir, et quelles questions cela soulève-​t-​il?

      3 Non seulement nous ne pourrons pas éviter les souffrances que causent des événements pénibles, mais pour la raison même que nous sommes serviteurs de Dieu, nous devrons peut-être endurer la persécution, qu’elle vienne de notre famille, de nos voisins, de nos connaissances ou des autorités gouvernementales. Jésus alla même jusqu’à dire: “On vous livrera à la tribulation et l’on vous tuera, et vous serez les objets de la haine de toutes les nations à cause de mon nom.” (Matthieu 24:9). L’Histoire démontre que c’est ce qui s’est passé précisément dans notre vingtième siècle.

      4 Pourquoi le Dieu Tout-Puissant permet-​il que ses serviteurs subissent des épreuves? Puisque leur mode de vie ne les protège pas des maux courants et qu’il peut même faire d’eux des ‘objets de haine’, on peut se demander s’il est vraiment le meilleur qui soit. Apporte-​t-​il des bienfaits qui compensent, qui excèdent même les peines subies? Se pourrait-​il qu’il y ait plus de bonheur à endurer certaines épreuves qu’à les éviter? Qu’est-​ce qui nous permettra de supporter victorieusement les difficultés les plus grandes? La réponse à ces questions nous aidera et nous affermira beaucoup.

      QUI EST LE VRAI RESPONSABLE?

      5. Que faut-​il reconnaître concernant l’origine des souffrances?

      5 Il ne faut jamais oublier que notre Père céleste n’est pas responsable de la souffrance. Ce n’est pas lui qui a introduit le péché dans le monde, mais un de ses fils spirituels qui s’est rebellé délibérément contre son Créateur, se faisant ainsi Satan, c’est-à-dire opposant au Très-Haut. Influencé par lui, le premier couple humain, Adam et Ève, a violé volontairement la loi divine et s’est attiré la condamnation de Dieu et la mort (Genèse 3:1-19; Jean 8:44). Adam ayant perdu sa perfection, tous ses descendants sont nés dans le péché et sont sujets à la maladie, aux infirmités, à la vieillesse et à la mort (Romains 5:12). Pécheurs dès la naissance, nous sommes bien loin d’être le genre de personnes que nous voudrions et que nous devrions être. Il nous arrive de blesser les autres involontairement par nos paroles ou nos actes, et d’ajouter ainsi à leurs peines. Il faut donc nous rappeler que Dieu n’est pas responsable des difficultés causées par notre imperfection ou par celle de nos semblables. Si sa loi avait été respectée, la maladie, les infirmités, la vieillesse et toutes les autres causes de souffrances n’auraient jamais existé.

      6. Que pense Jéhovah de l’extrême cruauté de l’homme envers son semblable?

      6 Notre Père céleste n’approuve pas non plus l’extrême cruauté de l’homme envers son semblable. La Bible déclare: “Écraser sous les pieds tous les prisonniers du pays, priver un homme de ses droits au mépris du Très-Haut, égarer la justice dans les tribunaux, — le Seigneur n’a jamais approuvé ces choses.” (Lamentations 3:34-36, The New English Bible). Ceux qui violent la loi de Dieu en maltraitant leurs semblables devront lui rendre des comptes. “La vengeance est à moi; c’est moi qui paierai de retour, dit Jéhovah.” (Romains 12:19). Par conséquent, nous devons veiller à ne pas nous irriter contre notre Père céleste à cause des souffrances provoquées par des hommes qui enfreignent délibérément et effrontément sa loi.

      7. Que faut-​il penser du fait que Jéhovah Dieu permet que nous ayons à faire face à l’adversité?

      7 Évidemment, Jéhovah Dieu pourrait empêcher Satan, les démons, les hommes méchants et l’imperfection humaine de provoquer toutes sortes de situations pénibles. Toutefois, puisqu’il permet que même ses serviteurs connaissent l’adversité, il doit avoir de bonnes raisons d’agir ainsi.

      POUR LE BIEN DES “VASES DE MISÉRICORDE”

      8. Pour quelles raisons, données en Romains 9:14-24, Jéhovah Dieu n’intervient-​il pas immédiatement pour punir ceux qui font souffrir les autres?

      8 Les Écritures expliquent que si Dieu n’est pas intervenu contre les responsables des grandes souffrances qui affligent les humains, c’est dans le but de procurer finalement le plus grand bonheur aux amis de la droiture. Dans sa lettre aux Romains, l’apôtre chrétien Paul écrivit:

      “Que dirons-​nous donc? Y a-​t-​il de l’injustice chez Dieu? Que ce ne soit jamais le cas! Car il dit à Moïse: ‘J’aurai pitié de qui j’ai pitié, et je témoignerai de la compassion à qui je témoigne de la compassion.’ Ainsi donc, cela dépend, non pas de celui qui souhaite ni de celui qui court, mais de Dieu qui a pitié. Car l’Écriture dit à Pharaon: ‘C’est pour cela même que je t’ai laissé subsister, pour faire voir à ton sujet ma puissance, et pour que mon nom soit proclamé par toute la terre.’ Ainsi donc, il a pitié de qui il veut, mais il laisse s’obstiner qui il veut.

      “Tu vas donc me dire: ‘Qu’a-​t-​il encore à faire des reproches? Qui a résisté en effet à sa volonté formelle?’ Ô homme, vraiment, qui es-​tu donc pour répliquer à Dieu? Est-​ce que l’objet façonné va dire à celui qui l’a façonné: ‘Pourquoi m’as-​tu fait ainsi?’ — Plaît-​il? Est-​ce que le potier n’a pas pouvoir sur l’argile pour faire, de la même masse, tel vase pour un usage honorable et tel autre pour un usage vulgaire? Si donc Dieu, bien que voulant montrer son courroux et faire connaître sa puissance, a supporté avec beaucoup de longanimité des vases de courroux rendus bons pour la destruction, afin de faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a par avance préparés pour la gloire, savoir nous qu’il a appelés non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les nations, eh bien quoi?” — Romains 9:14-24.

      9. Comment le pharaon a-​t-​il montré qu’il était un ‘vase de courroux’?

      9 Les circonstances que Jéhovah peut provoquer ou tolérer dans la vie des hommes permettent de révéler quelle sorte de “vases” ils sont. Le pharaon à qui Jéhovah ordonna, par l’entremise de Moïse et d’Aaron, de libérer les Israélites qu’il tenait en esclavage, continua à s’endurcir contre le Très-Haut. Plus les plaies s’abattaient sur les Égyptiens, plus ce pharaon s’obstinait dans son refus de laisser les Israélites quitter l’Égypte comme un peuple libre. Il se révéla donc un ‘vase de courroux’ qui méritait la destruction pour avoir défié l’autorité du Souverain suprême, Jéhovah Dieu. Par la même occasion le traitement cruel et injuste qu’il infligea aux Israélites prouvait amplement que ceux-ci avaient bien besoin de la miséricorde et de la compassion de Dieu.

      10. En permettant au pharaon de le défier pendant un certain temps, comment Jéhovah s’est-​il fait un grand nom?

      10 Notez également que, selon l’apôtre Paul, si Jéhovah a laissé le pharaon s’obstiner dans son défi, c’est parce que son nom était impliqué. S’il avait détruit immédiatement cet orgueilleux monarque, Jéhovah Dieu n’aurait pas eu l’occasion de faire connaître l’ampleur et la diversité de son pouvoir, comme il l’a fait en humiliant les nombreuses divinités égyptiennes ainsi que les prêtres magiciens. Les dix plaies et la destruction du pharaon et de son armée dans la mer Rouge, point culminant de l’action de Dieu, furent une démonstration tellement grandiose de la puissance divine que les nations d’alentour en parlaient encore des années plus tard. Ainsi le nom de Jéhovah fut proclamé par toute la terre, ce qui contribua à sa gloire et à son honneur et incita les humains sincères à reconnaître sa suprématie. — Josué 2:10, 11; I Samuel 4:8.

      11. Quel profit les Israélites ont-​ils pu retirer de cette épreuve?

      11 Les Israélites, tels des “vases de miséricorde”, profitèrent assurément de cette action du Très-Haut. En tolérant l’oppression des Israélites puis en y mettant fin par une splendide démonstration de puissance, Dieu leur permit de mieux le connaître. Il leur donna un aperçu de sa grandeur comme cela n’aurait jamais été possible autrement. Bien que pénibles, les événements que les Israélites vécurent en Égypte auraient certainement dû les aider à comprendre à quel point il était important d’exercer la foi dans le pouvoir salvateur de Dieu et d’éprouver pour lui une crainte salutaire. C’était indispensable s’ils voulaient continuer à mener une vie qui leur apporterait le bonheur, la sécurité, la paix et la santé. — Deutéronome 6:1-24; 28:1-68.

      12. Comme le montre le cas de Job, que pouvons-​nous faire en raison même du fait que Jéhovah tolère les souffrances?

      12 Tout comme l’inclination du cœur des hommes a été rendue manifeste à cette époque-​là, de même les épreuves que Dieu permet que nous subissions aujourd’hui révèlent si nous le servons avec de bons mobiles. Satan, l’adversaire de Dieu, prétend en effet que ceux qui font la volonté divine agissent surtout par égoïsme. Voici ce qu’il déclara au sujet du fidèle Job: “Tout ce qu’un homme a, il le donnera pour son âme. Pour changer, avance ta main, s’il te plaît, et touche jusqu’à son os et à sa chair, et vois s’il ne te maudit pas à ta face.” (Job 2:4, 5). En endurant fidèlement les souffrances, nous réfutons l’accusation de Satan et nous participons à la justification du beau nom de notre Père céleste qui, lui, a confiance en ses fidèles serviteurs. Mais que dire si Jéhovah permet à Satan d’utiliser ses instruments pour infliger aux vrais chrétiens des traitements qui les rendent infirmes ou provoquent leur mort? Si des chrétiennes sont violées ou subissent d’autres agressions tout aussi abominables? Évidemment, ce sont là des choses révoltantes, mais rappelons-​nous qu’il n’est rien que notre Père céleste ne puisse entièrement réparer en temps voulu. C’est pourquoi il peut parfois juger bon de permettre que l’épreuve aille jusqu’à de telles extrémités. Grâce à leur fidélité, même jusqu’à la mort, les serviteurs de Dieu ont ainsi la possibilité de démontrer de façon incontestable qu’ils lui vouent un attachement sincère.

      13. Que révèle I Pierre 1:5-7 concernant les souffrances auxquelles un chrétien peut être soumis?

      13 Aussi surprenant que cela puisse paraître à certains, les épreuves que nous subissons, qu’elles aient des causes naturelles ou qu’elles soient dues à la persécution peuvent malgré tout nous faire progresser sur le plan individuel. C’est ce que fait remarquer l’apôtre Pierre. Après avoir dit que les chrétiens sont “sauvegardés par la puissance de Dieu” pour que leur salut définitif soit assuré, il ajoute:

      “En cette chose vous vous réjouissez grandement, bien que vous soyez actuellement affligés, s’il le faut, pour un peu de temps, par diverses épreuves, afin que la valeur éprouvée de votre foi, beaucoup plus précieuse que l’or qui est périssable quoique éprouvé par le feu, soit trouvée sujet de louange, de gloire et d’honneur lors de la révélation de Jésus Christ.” — I Pierre 1:5-7.

      14. Pourquoi les chrétiens peuvent-​ils se réjouir quand ils sont “affligés” par des épreuves?

      14 Comme Pierre l’admet lui-​même, il n’est nullement agréable de souffrir. Nous sommes certainement “affligés” lorsque nous subissons des épreuves, et pourtant il est possible, en même temps, de nous réjouir. Pourquoi? Cette joie vient en partie de ce que nous sommes conscients des bienfaits spirituels qui découlent de l’endurance victorieuse des souffrances. Quels sont ces bienfaits spirituels?

      LES SOUFFRANCES AFFINENT LA FOI

      15. Quel effet les épreuves peuvent-​elles avoir sur la foi?

      15 L’apôtre Pierre compare l’effet des épreuves sur la foi d’un chrétien à l’affinage de l’or par le feu. Dans cette opération, on obtient de l’or fin par l’élimination des scories. La valeur bien supérieure de cet or affiné justifie certainement l’utilisation de ce procédé. Pourtant, comme le fait remarquer Pierre, même l’or éprouvé par le feu est périssable. Il peut s’user ou être détruit d’une façon ou d’une autre. Il n’en va pas de même de la foi éprouvée. La vraie foi ne peut être détruite.

      16. Pourquoi nous est-​il très profitable de posséder la vraie foi?

      16 Pour obtenir l’approbation divine, nous devons absolument posséder une telle foi. La Bible déclare: “Sans la foi il est impossible de lui plaire [à Dieu].” (Hébreux 11:6). La foi dont la sincérité est démontrée dans l’épreuve a vraiment beaucoup plus de valeur que l’or fin, car notre avenir éternel en dépend.

      17. Quelle question se pose au sujet de l’effet des épreuves sur la foi?

      17 Mais comment les épreuves affinent-​elles la foi au point qu’elle “soit trouvée sujet de louange, de gloire et d’honneur lors de la révélation de Jésus Christ”? De plusieurs façons.

      18. Comment notre foi peut-​elle faire sentir son action dans les épreuves, et en quoi cela peut-​il nous aider?

      18 Si notre foi est solide, elle nous réconfortera et nous soutiendra quand nous subirons une épreuve. Ayant passé victorieusement cette épreuve, nous serons plus forts pour faire face à d’autres difficultés éventuelles. L’expérience nous aura montré ce que notre foi peut faire pour nous.

      19. Quels points faibles de notre foi une certaine épreuve peut-​elle révéler, et en quoi cela peut-​il nous être utile?

      19 D’autre part, une certaine épreuve peut révéler un défaut particulier de la personnalité du chrétien, par exemple l’orgueil, l’entêtement, l’impatience ou encore l’amour du monde, du luxe ou des plaisirs. Ces traits viennent en fait d’un manque de foi. En effet, ils montrent que ce chrétien ne se soumet pas totalement à la direction de Dieu et à sa volonté à son égard. Il n’est pas convaincu que son Père céleste sait mieux que quiconque ce qui lui procurera le bonheur ni qu’on est toujours béni quand on suit la direction divine (Hébreux 3:12, 13). Quand les épreuves révèlent au chrétien ses faiblesses, il se rend compte qu’il doit affermir sa foi s’il veut rester un serviteur approuvé du Très-Haut.

      20. Quand les épreuves montrent que notre foi est défaillante, que devrions-​nous faire?

      20 Par conséquent, si un événement particulier révèle que notre foi présente une faille, nous pouvons nous examiner et décider quelle correction apporter. Il serait bien que nous nous posions ces questions: “Pourquoi ma foi est-​elle faible? Est-​ce que je néglige l’étude et la méditation de la Parole de Dieu? Est-​ce que je saisis toutes les occasions qui me sont offertes de me réunir avec mes frères chrétiens afin de m’affermir grâce à la déclaration de leur foi? Ai-​je tendance à trop compter sur moi-​même au lieu de me décharger sur Jéhovah Dieu de tous mes soucis et de toutes mes ‘inquiétudes’? Est-​ce que je prie Jéhovah du fond du cœur chaque jour?” Une fois que nous aurons déterminé dans quels domaines il nous faut progresser, faisons de grands efforts pour effectuer les changements nécessaires dans notre vie quotidienne, afin de fortifier notre foi.

      21. En quel sens notre foi sera-​t-​elle “trouvée sujet de louange, de gloire et d’honneur lors de la révélation de Jésus Christ”?

      21 Si nous recherchons la direction de Dieu et attendons patiemment et avec foi qu’il nous indique le moyen d’être soulagés de nos épreuves, nous ferons en sorte que ces circonstances pénibles nous aident à devenir de meilleurs serviteurs du Très-Haut. Alors, notre foi sera vraiment “trouvée sujet de louange, de gloire et d’honneur lors de la révélation de Jésus Christ”. Le Fils de Dieu ‘louera’ ou fera l’éloge de notre foi. Il nous récompensera largement à cause de celle-ci, nous accordant ainsi la “gloire”. Il nous fera l’“honneur” de nous reconnaître comme ses disciples devant Jéhovah Dieu et devant les anges (comparez avec Matthieu 10:32; Luc 12:8; 18:8). Cela signifiera que nous aurons devant nous la perspective de vivre éternellement et heureux. Mais que pouvons-​nous faire pour ne pas faiblir dans la foi quand nous passons par de dures épreuves?

      COMMENT RÉAGIR FACE À L’ÉPREUVE

      22. Quel fait concernant la durée des épreuves devons-​nous reconnaître pour pouvoir les endurer plus facilement?

      22 Il nous sera plus facile d’endurer avec succès de pénibles épreuves si nous reconnaissons qu’elles sont temporaires. L’affinage de l’or a un commencement et une fin. De même, aucune peine ne durera indéfiniment. Si nous gardons présente dans notre cœur la promesse divine de la vie éternelle sans maladie, ni cri, ni douleur, alors même la pire de toutes les souffrances dans le présent système sera à nos yeux “momentanée et légère”. (II Corinthiens 4:17.) Pensez à l’époque où “l’on ne se remémorera pas les choses précédentes, et [où] elles ne monteront pas au cœur”. (Ésaïe 65:17.) Qu’il est merveilleux de savoir qu’il ne restera même pas un mauvais souvenir de ces moments difficiles!

      23. Pourquoi ne devrions-​nous généralement pas avoir à souffrir à cause de notre bonne conduite?

      23 Et puis, il est rare d’avoir à subir quotidiennement de grandes souffrances de la part des hommes. D’ailleurs, notre bonne conduite ne donne guère de raisons aux gens de nous faire du mal. Comme les autorités gouvernementales ont la responsabilité de faire respecter la loi et l’ordre, elles peuvent même louer les serviteurs de Jéhovah pour leur obéissance aux lois. De nos jours, même des gens hostiles aux chrétiens ont dû faire la même constatation que les ennemis de Daniel, fidèle prophète de Dieu; ceux-ci déclarèrent: “Nous ne trouverons dans ce Daniel aucun prétexte, à moins qu’il ne nous faille en trouver contre lui dans la loi de son Dieu.” Oui Daniel était “digne de confiance et (...) aucune négligence ni chose malhonnête ne fut trouvée en lui”. (Daniel 6:4, 5.) En général, il n’y a aucune raison pour qu’à elle seule la bonne conduite du chrétien lui vaille l’hostilité de ses semblables. C’est peut-être pourquoi l’apôtre Pierre soulève la question suivante: “Et en effet qui vous fera du mal si vous devenez zélés pour le bien?” — I Pierre 3:13.

      24. Pourquoi les humains ne peuvent-​ils pas nous faire un tort irréparable?

      24 Mais, par cette question, il se peut que l’apôtre ait plutôt voulu dire: “Qui peut vraiment faire du mal à un chrétien dont la voie est droite?” Personne ne peut nous infliger de mauvais traitements indéfiniment. Jésus Christ déclara en effet à ses disciples: “Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent tuer l’âme; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps dans la Géhenne.” (Matthieu 10:28). Oui, les hommes peuvent aller jusqu’à nous tuer, mais ils sont incapables de nous priver du droit de vivre en tant qu’âmes. Le Dieu Très-Haut, par l’entremise de son Fils, a le pouvoir de rendre la vie à ses fidèles serviteurs et c’est ce qu’il fera. Seul Jéhovah peut nous ôter pour toujours le droit à la vie en nous livrant à la mort éternelle, sans espoir de résurrection.

      25, 26. a) Pourquoi peut-​on être heureux quand on souffre pour la justice? b) Pourquoi ce que craignent nos persécuteurs ne devrait-​il pas nous faire peur?

      25 L’apôtre Pierre pouvait donc dire à ses frères chrétiens: “Et même si vous souffrez pour la justice, heureux êtes-​vous. Cependant ne craignez pas l’objet de leur crainte, et ne vous laissez pas émouvoir.” — I Pierre 3:14.

      26 Nous pouvons être heureux si nous souffrons “pour la justice, car nous avons alors une conscience pure vis-à-vis de Dieu et des hommes. Nous souffrons pour une juste cause. Nous retirons une satisfaction et une paix profondes de savoir que nous sommes agréables au Très-Haut. Toutefois, comme le fait remarquer l’apôtre, cela n’est possible que si nous ne cédons pas à la peur. Pierre parle peut-être ici de la peur que peuvent nous inspirer nos persécuteurs, à moins qu’il ne s’agisse de la peur qu’éprouvent les persécuteurs eux-​mêmes. Par exemple, comme ils ne croient pas que Jéhovah Dieu ressuscitera les morts par l’entremise du Christ, les ennemis des vrais chrétiens redoutent une mort prématurée (Hébreux 2:14, 15). Mais nous, qui sommes serviteurs de Dieu, nous ne partageons pas la crainte des non-croyants, car nous avons été affranchis de la peur d’une telle mort et nous savons que notre Père céleste ne nous abandonnera jamais. Par conséquent, nous ne devrions pas nous laisser “émouvoir” au point, par exemple, de nous élever avec colère contre nos persécuteurs.

      27, 28. Comment le conseil contenu en I Pierre 3:15 peut-​il nous aider lorsque nous devons comparaître devant les autorités et qu’elles nous interrogent d’un ton dur et méprisant?

      27 Que faire s’il nous arrivait d’être convoqués devant les autorités gouvernementales et interrogés sur un ton dur et méprisant? Nous ne voudrons jamais rendre la pareille. Sachant que Dieu nous soutient, nous aurons de la hardiesse, sans pour autant nous croire autorisés à adopter une attitude agressive ou arrogante (comparez avec Actes 4:5-20). L’apôtre nous donne ce conseil: “Dans vos cœurs, sanctifiez comme Seigneur le Christ, étant toujours prêts à la défense devant quiconque vous demande la raison de l’espérance qui est en vous, tout en le faisant avec douceur et un profond respect.” (I Pierre 3:15). Si, au lieu de tenir compte de cette exhortation, nous nous montrions au contraire méprisants et irrespectueux, ce ne serait plus pour la justice que nous souffririons. Les autorités s’estimeraient alors en droit de prendre des mesures contre nous pour insoumission et manque de respect. Dans le monde, les gens laissent éclater leur irritation, leur colère et leur rancune quand ils estiment que leurs droits sont lésés, mais le chrétien, lui, n’agit pas ainsi.

      28 Dans de telles circonstances, nous devons, comme nous le conseille l’apôtre, penser à notre Seigneur et Maître et nous souvenir de l’exemple qu’il nous a donné. Nous veillerons à accorder à Jésus Christ le plus grand respect et à lui réserver une place sacrée dans nos cœurs. Étant ses disciples, nous voudrons répondre à n’importe quelle autorité qui nous interroge comme si nous nous trouvions en la présence même de notre Seigneur. Nous devrions présenter les raisons de notre attitude chrétienne respectueusement et calmement.

      UNE HEUREUSE INFLUENCE SUR NOS ADVERSAIRES

      29. Quel effet notre endurance fidèle dans les épreuves peut-​elle avoir sur nos adversaires?

      29 En endurant fidèlement les souffrances, nous pouvons aussi réduire au silence nos adversaires. C’est là une pensée qui, selon l’apôtre Pierre, nous encouragera à garder une conscience pure. Il déclare: “Gardez une bonne conscience, afin que, sur le point même où l’on parle contre vous, soient pris de honte ceux qui décrient votre bonne conduite pour ce qui est de Christ.” (I Pierre 3:16). En observant la patience des serviteurs de Dieu qui ne se plaignent pas, des gens hostiles peuvent se sentir honteux de les avoir calomniés. Cela est particulièrement vrai lorsque nous traitons nos ennemis avec bonté. — Romains 12:19-21.

      30. a) Pourquoi n’y a-​t-​il aucune récompense à souffrir pour avoir fait le mal? b) Pourquoi, lorsqu’il parle de souffrir pour la justice, Pierre dit-​il: “Si le veut la volonté de Dieu.”

      30 Le fait que l’endurance fidèle dans les épreuves pour la justice produit de tels bienfaits, vient appuyer les paroles suivantes de Pierre: “Car mieux vaut souffrir parce qu’on fait le bien, si le veut la volonté de Dieu, que parce qu’on fait le mal.” (I Pierre 3:17). Quel mérite y aurait-​il, en effet, à souffrir parce qu’on a volé, escroqué, fraudé le fisc ou défié l’autorité à cause d’un sentiment de piété mal compris ou d’un zèle intempestif? Celui qui serait puni pour de telles actions ne pourrait que jeter l’opprobre sur lui-​même et sur ses compagnons dans la foi. Mais si un chrétien supporte avec patience les mauvais traitements qui lui sont infligés injustement, certains seront impressionnés en se rendant compte qu’une force soutient les vrais adorateurs, tandis que ceux qui portent de faux témoignages sur les vérités divines et sur leurs défenseurs pourront être réduits au silence. Puisque Dieu permet que le chrétien subisse des épreuves, c’est à juste titre que Pierre pouvait dire: “Si le veut la volonté de Dieu.”

      COMME JÉSUS, NOUS SERONS RÉCOMPENSÉS

      31. Comment l’endurance fidèle de Jésus Christ dans les souffrances a-​t-​elle été bénéfique?

      31 Le cas de Jésus illustre bien comment on peut recevoir de grandes bénédictions en restant fidèle dans les souffrances. Étant sans péché, il ne fit rien qui justifiât les mauvais traitements dont il fut victime. Cependant, parce qu’il supporta les épreuves jusqu’à mourir d’une mort ignominieuse sur un poteau, il en résulta pour nous de merveilleux bienfaits, et pour lui, une grande récompense. L’apôtre Pierre écrivit:

      “En effet, le Christ lui-​même est mort une fois pour toutes en ce qui concerne les péchés, un juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu, ayant été mis à mort dans la chair, mais ayant été rendu à la vie dans l’esprit. C’est dans cet état qu’il est même allé prêcher aux esprits en prison, qui jadis avaient été désobéissants quand la patience de Dieu attendait, aux jours de Noé, pendant que se construisait l’arche, dans laquelle peu de gens, c’est-à-dire huit âmes, furent transportés sains et saufs à travers l’eau.” — I Pierre 3:18-20.

      32. Quels bienfaits avons-​nous retirés de l’endurance fidèle de Christ jusqu’à la mort?

      32 Comme Jésus resta absolument intègre dans l’épreuve, il put donner sa vie en sacrifice humain parfait. Ainsi, sa mort prépara la voie pour “mener à Dieu” des humains, pour les réconcilier avec le Très-Haut et pour leur offrir la perspective de la vie éternelle. Étant donné que nous retirons de si grands bienfaits du sacrifice du Christ, ne devrions-​nous pas être disposés à suivre son exemple et à souffrir pour la justice?

      33. Quelle assurance la résurrection de Jésus Christ nous donne-​t-​elle dans le cas où il nous arriverait d’être menacés de mort parce que nous sommes ses disciples?

      33 En outre, comme dans le cas de Jésus, nous pouvons être certains que notre endurance fidèle sera bénie. Le fait que Jésus a été “rendu à la vie dans l’esprit”, c’est-à-dire qu’il a été ressuscité pour une vie spirituelle, constitue une garantie absolue que ses disciples aussi retrouveront la vie. — I Corinthiens 15:12-22.

      34. Grâce à sa fidélité, quelle action Jésus Christ put-​il entreprendre à l’encontre des esprits méchants?

      34 Étant sorti victorieux grâce à son endurance fidèle, le Fils de Dieu, désormais créature spirituelle, pouvait proclamer un message de condamnation aux “esprits en prison”. Puisque ces esprits désobéirent à l’époque de Noé, il doit s’agir des fils angéliques de Dieu qui quittèrent leur résidence originelle dans les cieux pour se marier avec des femmes (Genèse 6:1-4). Ils sont appelés des “esprits en prison” parce que leur châtiment inclut certaines restrictions qui leur interdisent définitivement de reprendre leur place parmi les anges fidèles. Jude confirme que ces anges déchus ne pouvaient recevoir qu’une sentence de condamnation; il dit: “Les anges qui n’ont pas gardé leur position originelle, mais ont abandonné leur propre demeure. [Dieu] les a réservés dans des liens éternels, sous l’obscurité épaisse, pour le jugement du grand jour.” (Jude 6). C’est son endurance fidèle jusqu’à la mort qui valut à Jésus d’être ressuscité et de pouvoir ainsi prêcher ou proclamer une sentence de condamnation contre les anges déchus.

      35. Pourquoi le fait que Jésus a prêché un message de destruction aux “esprits en prison” nous encourage-​t-​il à endurer les épreuves avec fidélité?

      35 Ce message de destruction adressé aux esprits méchants devrait nous encourager à endurer fidèlement quand nous rencontrons des épreuves. Pourquoi? Parce que ce sont ces forces spirituelles méchantes qui contribuent dans une grande mesure à attiser l’hostilité des humains éloignés de Dieu envers les disciples de Jésus Christ. La Bible déclare: “Le dieu de ce système de choses a aveuglé l’esprit des incrédules, de peur que ne les éclaire l’éclatante lumière de la glorieuse bonne nouvelle au sujet du Christ, qui est l’image de Dieu.” (II Corinthiens 4:4). “Pour nous [les chrétiens] la lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les gouvernements, contre les autorités, contre les chefs mondiaux de ces ténèbres, contre les forces spirituelles méchantes qui sont dans les lieux célestes.” (Éphésiens 6:12; voir aussi Révélation 16:13, 14). Si donc Jésus Christ ressuscité a pu prêcher un message de condamnation aux esprits mauvais, nous pouvons être sûrs qu’un jour leur influence haineuse sera réduite à néant (comparez avec Marc 1:23, 24). Quel merveilleux soulagement ce sera alors!

      36. a) Comment Jésus a-​t-​il été récompensé de sa fidélité? b) Vu la position de Jésus, quel devrait être notre sentiment à l’idée de souffrir pour son nom?

      36 Non seulement Jésus Christ a été relevé d’entre les morts comme un serviteur approuvé de Dieu, ce qui lui a permis de condamner les anges rebelles, mais il a aussi été élevé à une haute position. L’apôtre Pierre nous dit: “Il est à la droite de Dieu, car il est allé au ciel; et anges, et autorités, et puissances lui ont été soumis.” (I Pierre 3:22). Ces paroles sont tout à fait conformes à celles de Jésus lui-​même qui, après sa résurrection d’entre les morts, déclara: “Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.” (Matthieu 28:18). Bien des hommes ont accepté de souffrir et de mourir au service de chefs humains infiniment moins puissants que Jésus. Ils considéraient comme un grand honneur de servir ainsi un roi ou une reine. À combien plus forte raison devrions-​nous nous sentir honorés de pouvoir endurer des épreuves à cause de notre fidélité à notre Roi céleste, Jésus Christ!

      IMITEZ JÉSUS CHRIST

      37. Quel exemple devrions-​nous imiter lorsque nous subissons des épreuves?

      37 Quand vous êtes affligé, prenez toujours pour modèle le Fils de Dieu. L’apôtre écrit: “Puisque Christ a souffert dans la chair, vous aussi armez-​vous de la même disposition d’esprit, parce que celui qui a souffert dans la chair a rompu avec les péchés, afin de vivre le reste de son temps dans la chair, non plus pour les désirs des hommes, mais pour la volonté de Dieu.” — I Pierre 4:1, 2.

      38. Quelle était la disposition d’esprit de Jésus Christ?

      38 Quelle était la disposition d’esprit de Jésus? Il supporta humblement toutes les attaques verbales et physiques et subit finalement une mort douloureuse sur un poteau. En refusant de rendre la pareille, le Fils de Dieu accomplit ces paroles prophétiques: “Comme une brebis il a été mené à l’abattage, et, comme un agneau qui est sans voix devant celui qui le tond, ainsi il n’ouvre pas la bouche.” — Actes 8:32; Ésaïe 53:7.

      39. Qu’est-​ce qui prouve que nous avons renoncé au péché?

      39 Étant serviteurs du Très-Haut, nous voudrons endurer de la même façon les souffrances, sans céder à un esprit de rébellion ou de vengeance. Si nous menacions ceux qui nous persécutent ou cherchions des occasions de leur faire du mal, nous montrerions que nous sommes encore esclaves des passions de la chair imparfaite. Si nous endurons des souffrances de la part des hommes, ce devrait être uniquement parce que nous refusons de suivre les voies égoïstes du monde (Jean 15:19, 25). C’est ainsi que nous pouvons démontrer par notre attitude d’esprit, nos paroles et nos actions que nous vivons “non plus pour les désirs des hommes, mais pour la volonté de Dieu”.

      UNE RAISON D’ÊTRE HEUREUX

      40. Pourquoi pouvait-​il sembler étrange à beaucoup de chrétiens du premier siècle de devoir souffrir pour le Christ?

      40 Au premier siècle de notre ère, la foule idolâtre ne subissait pas de persécutions religieuses. Par contre, quiconque embrassait le christianisme devenait un objet de haine. Ce devait être une expérience étrange, déconcertante même. Voilà qui était bien loin des bénédictions promises à ceux qui acceptaient la “bonne nouvelle”. Ces chrétiens avaient grand besoin d’acquérir le bon point de vue sur cette question. Aussi les paroles suivantes de l’apôtre Pierre leur furent-​elles certainement d’un grand secours:

      “Bien-aimés, ne vous laissez pas déconcerter par l’incendie qui est au milieu de vous et qui vous advient pour servir d’épreuve, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. Bien au contraire, continuez à vous réjouir puisque vous avez part aux souffrances du Christ, pour que vous vous réjouissiez et frémissiez aussi de joie durant la révélation de sa gloire. Si l’on vous outrage pour le nom de Christ, heureux êtes-​vous, car l’esprit de gloire, oui, l’esprit de Dieu repose sur vous.” — I Pierre 4:12-14.

      41, 42. a) En accord avec I Pierre 4:12-14, comment pouvons-​nous considérer le fait de devoir souffrir pour la justice? b) Que confirment ces souffrances?

      41 Ne soyons pas déconcertés si le malheur nous frappe, mais considérons plutôt que cela nous prépare à recevoir les bénédictions qui accompagneront la révélation de notre Maître. Pierre compare les souffrances à un “incendie”. En effet, de même que les métaux sont affinés par le feu, de même Dieu permet que ses serviteurs soient affinés ou purifiés par les tribulations. Évidemment, Dieu ne nous a pas faits pécheurs, mais comme nous le sommes, il peut permettre que nous endurions des souffrances dans le but de nous purifier. Elles peuvent nous rendre meilleurs, plus humbles et plus compréhensifs à l’égard de nos semblables. En outre, quand nous avons nous-​mêmes subi de cruelles épreuves, nos paroles de réconfort et d’encouragement ont beaucoup plus de poids. Ceux que nous consolons savent que nous comprenons ce par quoi ils sont en train de passer.

      42 Puisque le Fils de Dieu a souffert, les tourments que nous subissons confirment que nous sommes bien ses disciples et que nous demeurons en union avec lui. Jésus dit à ses apôtres: “Rappelez-​vous la parole que je vous ai dite: Un esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi.” (Jean 15:20). Lorsque nous sommes persécutés pour les mêmes raisons que notre Maître et que nous souffrons comme lui pour la justice, nous ‘avons part aux souffrances du Christ’. Tout comme sa fidélité lui valut d’être récompensé par son Père céleste, de même notre endurance fidèle dans les épreuves nous donne l’assurance que nous serons approuvés lors de la révélation du Fils de Dieu. Nous déborderons certainement de joie quand Dieu nous accordera la vie éternelle dans un nouvel ordre de choses où toutes les causes actuelles de chagrin auront disparu.

      43. L’endurance fidèle dans les souffrances prouve que nous possédons quel esprit, et pourquoi?

      43 Comme le déclare également Pierre, être outragé pour le nom de Christ, c’est-à-dire parce que l’on est son disciple, devrait être une source de joie. Cela prouve que ceux que l’on diffame ainsi possèdent l’esprit de Dieu, oui, le bel “esprit de gloire” qui émane de Dieu. Puisque cet esprit est saint, il ne peut reposer que sur des personnes qui sont pures du point de vue de Dieu.

      44. Quelle sorte de souffrances devrions-​nous éviter?

      44 C’est pourquoi il est très important de faire en sorte qu’aucune mauvaise action de notre part ne soit la cause des souffrances que nous subissons. L’apôtre Pierre fait cette exhortation: “Mais qu’aucun de vous ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme quelqu’un qui se mêle des affaires d’autrui.” — I Pierre 4:15.

      45. Que résulte-​t-​il lorsque quelqu’un qui se déclare chrétien souffre pour avoir fait le mal?

      45 Celui qui prétend être chrétien et qui commet une mauvaise action contre son semblable ne doit pas s’attendre à échapper à la punition (comparez avec Actes 25:11). Ce châtiment jettera l’opprobre non seulement sur ce chrétien, mais aussi sur la congrégation dont il est membre et sur le nom de Christ. Il n’en retirera pas de la joie, mais de la honte.

      46. a) Que faut-​il entendre ici par se mêler des affaires d’autrui? b) Comment le chrétien qui se mêle des affaires d’autrui peut-​il en subir les conséquences?

      46 Celui qui se mêle des affaires d’autrui peut se rendre haïssable. Le mot grec utilisé par Pierre montre bien comment on peut en arriver à agir ainsi, car il signifie littéralement “surveillant de ce qui appartient à un autre”. Ayant acquis une certaine connaissance des Écritures, un chrétien pourrait se croire capable de dire aux gens du monde comment gérer leurs affaires. Il avancera peut-être son point de vue personnel sur la tenue vestimentaire, les distractions, la façon de se nourrir, de discipliner les enfants, de régler les problèmes conjugaux et sexuels, etc. Quand il s’immisce dans la vie privée des autres, sans y être invité, leur disant ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire, il cherche à devenir le “surveillant” de leurs affaires, ce qui les irrite généralement. Quelqu’un dira peut-être carrément à cet importun de se mêler de ses affaires. Il se peut aussi qu’il essuie des coups de la part de personnes qui sont furieuses de le voir s’ingérer dans leur vie privée. Cet homme, qui se mêle d’affaires qui ne le regardent pas, s’attire des ennuis et dénature le christianisme et son message auprès des gens du dehors. Évidemment, même au sein de la congrégation, il n’y a pas de place pour ce genre d’individus. — Comparez avec I Timothée 5:13.

      47. Comment le chrétien qui endure les souffrances peut-​il glorifier Dieu?

      47 Celui qui est dénoncé publiquement comme un délinquant ou comme quelqu’un qui se mêle des affaires d’autrui, celui-là est un objet de honte. En revanche, celui qui souffre parce qu’il est chrétien en est honoré. Pierre écrit: “S’il souffre comme chrétien, qu’il n’ait pas de honte, mais qu’il continue à glorifier Dieu en ce nom.” (I Pierre 4:16). Quand nous sommes persécutés à cause de notre mode de vie chrétien et que nous supportons l’épreuve patiemment, sans nous plaindre, le Très-Haut est glorifié. Cela prouve que ce que nous possédons en tant que chrétiens, — de précieuses relations avec Dieu et avec le Christ, une conscience pure, le bonheur spirituel et une ferme espérance pour l’avenir, — tout cela est un trésor de grande valeur. Nous démontrons que nous sommes disposés à souffrir et, s’il le faut, à mourir pour ce trésor, et le Dieu que nous servons de tout cœur en est glorifié. Par contre, si nous cédions aux pressions et reniions notre foi, nous déshonorerions son nom. Ceux qui nous observent pourraient alors douter sérieusement qu’être disciple de Jésus Christ est vraiment un grand trésor. — Comparez avec Éphésiens 3:13; II Corinthiens 6:3-10.

      UNE FORME DE DISCIPLINE

      48. Comment I Pierre 4:17-19 montre-​t-​il que nous ne sommes pas privés de secours lorsque nous souffrons pour la justice?

      48 Nous avons vu que Jéhovah Dieu, qui est tout-puissant, pourrait épargner aux chrétiens des souffrances injustifiées, mais qu’il les tolère pour de bonnes raisons. Cependant, le Très-Haut n’abandonne jamais ses serviteurs. L’apôtre Pierre développe cette pensée en disant:

      “C’est en effet le temps fixé où le jugement commence par la maison de Dieu. Or, s’il commence par nous, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle de Dieu? ‘Et si le juste est sauvé avec difficulté, où paraîtront l’impie et le pécheur?’ Ainsi donc, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu continuent à confier leur âme à un Créateur fidèle, tout en faisant le bien.” — I Pierre 4:17-19.

      49. a) Depuis quand les membres de la “maison de Dieu” sont-​ils jugés? b) Qu’est-​ce qui détermine ce que sera le verdict final?

      49 En tant que “maison de Dieu”, la congrégation chrétienne a été fondée en l’an 33. Depuis lors, ses membres sont en train d’être jugés par Dieu. La façon dont ils se plient à sa volonté, leur attitude d’esprit, leurs paroles et leurs actions face à tout ce que Jéhovah Dieu permet qu’il leur arrive, sont autant de choses qui influeront beaucoup sur le verdict final de Jéhovah. Parfois, Dieu tolère qu’ils soient éprouvés très sévèrement. Mais il peut faire en sorte que la persécution constitue une forme de discipline pour le bien de son peuple. — Hébreux 12:4-11; voyez aussi Hébreux 4:15, 16, où il est montré que les souffrances qu’endura Jésus Christ le préparèrent à devenir un grand prêtre compatissant.

      50, 51. Comment les cas de Joseph et de Paul montrent-​ils que Jéhovah peut faire en sorte que ce qui était destiné à nous faire du mal s’avère finalement une bénédiction?

      50 Des hommes dirigés par Satan peuvent essayer de détruire notre foi en nous brutalisant. Mais Jéhovah est capable de faire échouer leurs funestes projets. Oui, tout en haïssant lui-​même ce qui est mauvais, notre Père céleste peut faire en sorte que ce qui était destiné à nous faire du mal s’avère en définitive très utile. Prenez l’exemple de Joseph, le jeune fils de Jacob. Ses demi-frères, qui le haïssaient, le vendirent comme esclave. Pendant des années, Joseph connut bien des malheurs; il fut même emprisonné injustement. Pourtant, par la suite, Jéhovah Dieu tira avantage de cette situation pour préserver la famille de Jacob. Joseph déclara à ses demi-frères:

      “À présent, ne soyez pas peinés et ne soyez pas irrités contre vous-​mêmes, de m’avoir vendu pour ici; car c’est pour la préservation de la vie que Dieu m’a envoyé en avant de vous. Car ceci est la deuxième année de la famine au milieu de la terre, et il y aura encore cinq ans sans labour ni moisson. Aussi Dieu m’a-​t-​il envoyé en avant de vous afin de mettre, pour vous, sur la terre, un reste et vous garder en vie par une grande évasion. Ainsi donc, ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est le vrai Dieu, pour m’établir comme père pour Pharaon et comme seigneur pour toute sa maison et comme quelqu’un qui domine sur tout le pays d’Égypte.” — Genèse 45:5-8.

      51 De même, sa détention à Rome permit à l’apôtre Paul de faire avancer la cause du culte pur. Dans sa lettre aux Philippiens, il écrivit:

      “Or je désire que vous le sachiez, frères: mes affaires ont plutôt tourné au progrès de la bonne nouvelle, si bien que parmi toute la garde prétorienne et parmi tous les autres il est devenu notoire que mes liens ont un rapport avec Christ; et la plupart des frères dans le Seigneur, rendus confiants par mes liens, se montrent d’autant plus courageux à parler sans crainte de la parole de Dieu.” — Philippiens 1:12-14.

      52. Pourquoi “l’impie et le pécheur” ne peuvent-​ils pas s’attendre à “paraître” devant Dieu?

      52 Puisque Jéhovah Dieu tolère que ses fidèles serviteurs subissent de cruels traitements pour qu’ils soient affinés et pour qu’ils lui prouvent leur attachement, comment imaginer qu’au dehors de la congrégation chrétienne, ou “maison de Dieu”, “l’impie et le pécheur” puissent “paraître” devant lui en compagnie du “juste”? Le psalmiste déclare: “Les méchants ne se mettront pas debout devant le jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des justes.” (Psaume 1:5). Non, les méchants ne seront pas approuvés mais condamnés. Ils n’auront jamais la faveur de Dieu. Eu égard à tout ce qu’il leur faut affronter dans ce monde, les croyants doivent faire beaucoup d’efforts et manifester une foi et un amour profonds dans la voie de la droiture pour parvenir au salut et à la vie éternelle. C’est donc “avec difficulté” qu’ils acquièrent le salut. Par conséquent, il incombe à chaque membre de la congrégation chrétienne (“la maison de Dieu”) de veiller à ne pas devenir “impie” et “pécheur” en ce “temps fixé” de “jugement”. — I Pierre 4:17, 18; Proverbes 11:31.

      53. a) Lorsque nous souffrons, quel encouragement pouvons-​nous puiser dans le fait que Jéhovah est un “Créateur fidèle”? b) Comment devrions-​nous réagir envers ceux qui nous persécutent?

      53 Nous pouvons subir des épreuves qu’il nous serait impossible de supporter avec nos propres forces. Mais aussi dramatique que puisse être notre situation, Jéhovah Dieu a le pouvoir de nous soutenir et d’annuler complètement tout le mal qui nous est infligé. Quand nous nous en remettons entièrement à lui, il peut nous donner assez de force, au moyen de son esprit, pour supporter les souffrances. Il est, comme le dit Pierre, un “Créateur fidèle”, un Dieu en qui nous pouvons avoir confiance et qui n’oubliera jamais sa promesse de venir en aide à ses serviteurs (I Pierre 4:19). Cette connaissance nous aidera à ne pas réagir envers nos persécuteurs d’une façon qui déshonorerait Dieu. Plutôt que de lutter contre eux et de leur rendre la pareille, nous voudrons continuer à faire le bien. — Luc 6:27, 28.

      54. Comment nous humilions-​nous sous la main de Dieu, et quel bienfait en retirons-​nous?

      54 Si nous acceptons humblement toutes les choses qui peuvent nous survenir dans notre vie, tout en gardant la même disposition d’esprit que le Christ, nous pouvons être sûrs que Jéhovah nous élèvera. Aucune épreuve ne durera indéfiniment. Toutes prendront fin. Tant que sous les mauvais traitements nous nous conduisons en harmonie avec la volonté divine, nous demeurerons sous la main de Jéhovah. Or, sa main peut nous élever au rang de serviteurs éprouvés et approuvés. Aussi Pierre nous fait-​il cette recommandation: “Humiliez-​vous donc sous la main puissante de Dieu pour qu’il vous élève en temps voulu, tout en vous déchargeant sur lui de toute votre inquiétude, car il prend soin de vous.” — I Pierre 5:6, 7.

      55. Bien que nous ne puissions pas nous soustraire aux épreuves, de quoi pouvons-​nous nous libérer, et comment?

      55 Qu’il est réconfortant de savoir que Jéhovah se soucie vraiment de nous! Son amour nous réchauffe le cœur, son esprit nous fortifie et nous soutient. Lorsqu’une épreuve est passée et que nous nous rappelons la sollicitude de Jéhovah à notre égard, nous nous sentons plus proches de lui. Notre situation est alors comparable à celle d’un enfant reconnaissant qui a pu constater l’amour et la sollicitude affectueuse de ses parents pendant qu’il était gravement malade. Sa confiance et son amour pour eux s’en trouvent grandis. Certes, lorsque des circonstances très éprouvantes se présentent, nous ne pouvons pas tout simplement nous y soustraire, mais nous pouvons nous décharger sur Jéhovah Dieu de nos inquiétudes. À quoi bon nous tourmenter en nous demandant pendant combien de temps nous serions capables de supporter les mauvais traitements d’une foule déchaînée et impitoyable, des viols répétés ou d’autres atrocités? Avec l’aide de notre Père céleste aimant, nous pouvons, si nous lui restons fidèles, endurer les épreuves et remporter une victoire morale sur ceux qui nous persécutent. Cette assurance nous libère de l’anxiété qui pourrait nous priver de la paix de l’esprit et du cœur si nécessaire pour rester fermes dans les épreuves.

      56. Lorsque nous nous déchargeons de nos inquiétudes sur Jéhovah, pourquoi ne devons-​nous pas être pour autant insouciants?

      56 Toutefois, ce n’est pas parce que nous nous sommes déchargés de nos inquiétudes sur Jéhovah que nous devrions maintenant être trop sûrs de nous ou insouciants. Nous avons un ennemi. “Gardez votre équilibre, soyez vigilants, écrit Pierre. Votre adversaire, le Diable, comme un lion rugissant, circule cherchant à dévorer quelqu’un.” — I Pierre 5:8.

      57. Que cherche à faire Satan?

      57 Selon ce conseil de l’apôtre, nous ne pouvons pas nous permettre d’être insouciants face à l’épreuve. L’adversaire guette la moindre occasion de nous faire tomber. Si Satan peut nous amener à douter de la fidélité de nos frères ou nous affaiblir spirituellement par tout autre moyen, il ne manquera pas de le faire. Cesser de fréquenter la congrégation chrétienne ou de faire la déclaration publique de sa foi équivaudrait à se laisser dévorer par Satan, le “lion rugissant” toujours à l’affût de proies imprudentes.

      58. Quels faits concernant nos frères peuvent nous aider à rester fidèles?

      58 Pour rester vigilants il nous faut, entre autres choses, nous rappeler constamment que nous ne sommes pas les seuls à endurer des souffrances. Sur la terre entière, nos frères chrétiens subissent toutes sortes d’épreuves et, avec l’aide de l’esprit de Dieu, ils parviennent à les surmonter victorieusement. Cette pensée nous aidera à ne pas tomber dans les pièges de Satan, car elle nous donnera l’assurance que nous pourrons endurer l’épreuve nous aussi, grâce à la puissance de Jéhovah. Alors, “tenez-​lui tête, solides dans la foi, sachant qu’en fait de souffrances les mêmes choses s’accomplissent dans la famille entière de vos frères dans le monde”. — I Pierre 5:9.

      59, 60. Comment pouvons-​nous tirer le meilleur parti des épreuves?

      59 Puisque Jéhovah Dieu veut que nous surmontions les obstacles pour parvenir au salut, nous pouvons lui demander son aide en toute confiance, tout en considérant les épreuves qui nous adviennent avec sa permission comme une discipline utile qui fera de nous des chrétiens complets et forts dans la foi. L’apôtre Pierre exprime très bien cette pensée lorsqu’il déclare:

      “Après que vous aurez souffert un peu de temps, le Dieu de toute faveur imméritée, qui vous a appelés à sa gloire éternelle en union avec Christ, parachèvera lui-​même votre formation, il vous affermira, il vous rendra forts. À lui la puissance pour toujours! Amen.” — I Pierre 5:10, 11.

      60 Tout comme Jésus a souffert un peu de temps sur la terre et a été élevé à une haute position, de même les disciples du Fils de Dieu attendent une récompense glorieuse. Si les souffrances que nous pouvons être amenés à endurer de par la permission de Dieu affermissent notre attachement aux principes bibliques et font de nous des disciples plus humbles, plus compréhensifs et plus compatissants, cette formation aura alors atteint son but. Pour qu’il en soit ainsi, nous devons compter entièrement sur notre Père céleste en étant confiants que tout ce qui peut nous arriver avec sa permission contribuera finalement à notre bonheur éternel, si toutefois nous nous y soumettons humblement (Romains 8:28). Dans le même esprit que l’apôtre Pierre, nous pouvons élever nos voix et dire: “Grâce soit rendue à Dieu de nous avoir permis d’être formés par les épreuves et de nous aider à devenir des serviteurs fermes et forts, approuvés par lui, ayant l’espérance de la vie éternelle!”

  • Des hommes capables de vous aider
    Comment choisir le meilleur mode de vie
    • Chapitre 9

      Des hommes capables de vous aider

      1, 2. a) Dans les difficultés, de quoi avons-​nous besoin de la part des autres? b) Qui, dans la congrégation chrétienne, peut particulièrement nous aider?

      UNE parole encourageante dans des moments de détresse ou une main secourable en période difficile ne sont-​elles pas une bénédiction? Comme des obstacles se dressent inévitablement devant nous pour nous empêcher de progresser sur le chemin qui mène à la vie éternelle, une telle aide nous est vraiment indispensable. Nous sommes donc bénis d’avoir dans la congrégation chrétienne des frères aînés et fidèles, capables de nous apporter le soutien et le réconfort dont nous avons tant besoin.

      2 La Bible parle de ces bergers comme de “dons en hommes” que Jésus a faits à la congrégation pour son édification dans l’amour (Éphésiens 4:7-16). Si donc il vous arrive de sentir votre foi défaillir, d’être déconcerté, perplexe ou même découragé à cause des problèmes ou des épreuves, demandez à ces anciens dévoués de vous aider à rester fidèle à votre décision de demeurer un disciple approuvé du Fils de Dieu.

      3. Quel avertissement I Pierre 5:1-3 donne-​t-​il aux anciens?

      3 Un examen de ce que l’apôtre Pierre écrivit aux anciens montre bien comment et pourquoi ils peuvent vous apporter un puissant soutien. Nous lisons:

      “J’adresse donc aux aînés qui sont parmi vous l’exhortation que voici, car moi aussi je suis aîné avec eux et témoin des souffrances du Christ, ayant part également à la gloire qui doit être révélée: Faites paître le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais de bon gré; non par amour du gain déshonnête, mais avec empressement; non pas comme des gens qui commandent en maîtres à ceux qui sont l’héritage de Dieu, mais en devenant des exemples pour le troupeau.” — I Pierre 5:1-3.

      4. Comment, par sa façon de s’exprimer, Pierre montre-​t-​il qu’il ne cherchait pas à s’élever au-dessus des anciens à qui il écrivait?

      4 Nous pouvons nous réjouir qu’il y ait des chrétiens désireux de suivre les conseils de l’apôtre Pierre. Ils prodiguent une aide spirituelle aux membres de la congrégation dans le même esprit que l’apôtre et sont animés par l’amour de Dieu et de leurs frères. Remarquez que Pierre ne s’est pas élevé au-dessus des anciens qu’il désirait encourager. Il parle de lui-​même comme d’un “aîné avec eux”, c’est-à-dire semblable à eux. L’apôtre se présentait donc comme un frère qui comprenait bien leur position d’anciens dans la congrégation. L’ancien qui se montre aussi compréhensif dans ses rapports avec ses compagnons dans la foi est une réelle bénédiction pour ceux-ci.

      5. Comment Pierre avait-​il été “témoin des souffrances du Christ”?

      5 Les paroles de Pierre montrent aussi qu’il était conscient de la lourde responsabilité qui lui avait été confiée. Il se présente comme un “témoin des souffrances du Christ, ayant part également à la gloire qui doit être révélée”. Il avait vu de ses propres yeux comment le Fils de Dieu avait été injurié, brutalisé et finalement cloué à un poteau. Il avait également vu Jésus Christ ressuscité et avait assisté à son ascension au ciel. D’ailleurs, dans sa seconde lettre, il dit:

      “Ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées que nous vous avons fait connaître la puissance et la présence de notre Seigneur Jésus Christ, mais c’est pour être devenus témoins oculaires de sa magnificence. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, quand des paroles comme celles-ci furent portées jusqu’à lui par la gloire magnifique: ‘Celui-ci est mon Fils, mon bien-aimé, que moi j’ai agréé.’ Oui, ces paroles, nous les avons entendues qui étaient portées depuis le ciel, alors que nous étions avec lui sur la sainte montagne.” — II Pierre 1:16-18; comparez avec Matthieu 16:28 à 17:9.

      6. Pourquoi les anciens à qui Pierre s’adressait avaient-​ils de bonnes raisons de tenir compte de ses paroles?

      6 Certes, les anciens à qui Pierre adressait cet encouragement avaient tout lieu de prêter attention aux paroles d’un ancien comme eux qui pouvait dire qu’il avait été ‘témoin des souffrances du Christ et avait part à la gloire qui devait être révélée’. Non seulement l’apôtre les exhortait avec beaucoup d’humilité, mais son propre exemple était digne d’être imité. En effet, la Bible nous révèle que c’est avec zèle et parfois face à de grands dangers qu’il fit connaître aux autres les choses dont il avait été témoin. — Actes 2:22-38; 4:8-12, 19, 20; 5:29-32.

      7, 8. a) Que doit reconnaître un ancien quant au droit de propriété sur le troupeau? b) Comment cela doit-​il influencer sa façon de traiter la congrégation?

      7 De nos jours, l’ancien qui désire imiter Pierre doit reconnaître que les membres de la congrégation ne sont pas sa propriété, mais celle de Jéhovah Dieu. L’apôtre Paul, lui aussi, attira l’attention sur ce point important. Il déclara aux anciens de la congrégation d’Éphèse: “Prenez garde à vous-​mêmes et à tout le troupeau parmi lequel l’esprit saint vous a établis surveillants, pour faire paître la congrégation de Dieu, qu’il a acquise avec le sang de son propre Fils.” — Actes 20:28.

      8 Jéhovah Dieu fit l’acquisition des membres de la congrégation chrétienne au prix d’un grand sacrifice. Il ne pouvait pas payer un prix plus élevé puisqu’il les acheta avec le sang de son Fils parfait. Quand les anciens ont le même point de vue que Jéhovah sur la valeur de la congrégation dont ils doivent prendre soin, il leur est plus facile d’aider diligemment chacun de ses membres à demeurer digne d’être la propriété du Très-Haut. S’ils maltraitaient le troupeau, ils auraient à en rendre compte à Dieu. C’est pourquoi les anciens doivent s’efforcer de bien apprécier la valeur de chaque membre de la congrégation. Cela les aidera beaucoup à refréner toute tendance à adopter une attitude de supériorité envers le troupeau ou à le traiter de façon autoritaire (comparez avec Actes 20:29). Les frères qui accordent à tous les membres de la congrégation l’honneur et le respect qui leur sont dus, contribuent beaucoup à l’édification de chacun. Tous se sentent en sécurité lorsque les anciens se montrent de vrais “bergers”, soucieux du bonheur physique et spirituel de tout le troupeau.

      “NON PAR CONTRAINTE, MAIS DE BON GRÉ”

      9, 10. a) Comment un ancien pourrait-​il faire paître le troupeau “par contrainte”? b) Qu’est-​ce qui montrera qu’il le fait “de bon gré”?

      9 Une personne qui a besoin d’aide s’approchera beaucoup plus volontiers de quelqu’un qui est non seulement capable de la lui apporter, mais qui est également désireux de le faire. Il convenait donc que Pierre exhorte les anciens à faire paître le troupeau “non par contrainte, mais de bon gré”. (I Pierre 5:2.) Le chrétien qui désire être un bon “berger” dans la congrégation doit se garder d’effectuer son service uniquement par devoir. Si un ancien en arrivait à considérer sa responsabilité de berger comme une corvée ennuyeuse, il ne ferait en réalité qu’accomplir une tâche “par contrainte”. Les membres du troupeau le remarqueraient et s’écarteraient de lui, afin de ne pas alourdir encore sa charge par leurs problèmes. Par contre, quand un ancien désire vraiment effectuer son service, il prend plaisir à assumer ses responsabilités, et les membres de la congrégation sont attirés vers lui. S’il sert de si bon cœur, c’est qu’il a un profond amour pour Dieu et pour la congrégation de son peuple. Il est manifeste qu’il accomplit son ministère auprès du troupeau avec un bon état d’esprit.

      10 Évidemment, un ancien doit faire preuve d’un bon jugement, afin de ne pas accepter plus de tâches qu’il ne peut en effectuer, ce qui serait un fardeau pour lui. En raison de son âge ou parce que sa santé décline, peut-être n’est-​il plus en mesure d’accomplir autant de choses que par le passé. Aussi doit-​il demander à d’autres hommes capables de l’aider. Cependant, il peut toujours éprouver une joie réelle en se montrant un “berger” disposé à servir dans la limite de ses possibilités.

      ‘NON POUR UN GAIN DÉSHONNÊTE, MAIS AVEC EMPRESSEMENT’

      11. Comment risque-​t-​on d’en arriver à faire paître le troupeau “par amour d’un gain déshonnête”?

      11 Un ancien doit non seulement être disposé à servir, mais le faire avec des mobiles purs et désintéressés, s’il veut être vraiment utile à ses frères. L’apôtre Pierre met les bergers en garde contre le désir de servir “par amour du gain déshonnête”. Un berger ferait un très mauvais usage de sa charge s’il essayait d’en retirer des avantages matériels, des louanges ou une certaine gloire. Il est vrai que la Bible conseille d’accorder “un double honneur” à ceux qui travaillent dur dans l’enseignement (I Timothée 5:17, 18). Mais ce “double honneur” devrait toujours être accordé spontanément par les membres de la congrégation, et non pas être recherché comme un dû par l’ancien lui-​même. Un ancien peut être plus en vue que d’autres parce que sa situation lui permet de consacrer davantage de temps à la prédication du Royaume ou en raison de certains dons remarquables. Il pourrait facilement être tenté d’en profiter et convoiter certains biens matériels, allant même jusqu’à parler de ses désirs devant ceux qui ont les moyens de les satisfaire. Il finirait peut-être par fréquenter principalement les membres les plus aisés de la congrégation au détriment des autres. Un ancien pourrait aussi rechercher les louanges, mais recevoir fraîchement, voire avec hostilité, des conseils et des critiques justifiés.

      12, 13. Comment l’apôtre Paul a-​t-​il montré qu’il servait ses frères “avec empressement”?

      12 Bien que cela n’arrive qu’à un nombre relativement restreint d’entre eux au sein de la congrégation chrétienne de nos jours, les anciens ne devraient pas sous-estimer ce danger. Même dans ses plus petites manifestations, toute tendance à profiter de ses relations spirituelles pour en retirer un gain matériel devrait être réprimée. L’apôtre chrétien Paul a donné un excellent exemple à cet égard. Il a pu dire aux anciens de la congrégation d’Éphèse:

      “Pendant trois ans, nuit et jour, je n’ai cessé d’avertir chacun avec larmes. (...) Je n’ai convoité ni l’argent, ni l’or ni les vêtements de personne. Vous le savez vous-​mêmes: les mains que voilà ont pourvu à mes besoins et à ceux des personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses que c’est en travaillant ainsi qu’il faut aider les faibles, et se souvenir des paroles du Seigneur Jésus qui a dit lui-​même: ‘Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.’” — Actes 20:31-35.

      13 Une congrégation retire d’immenses bienfaits de la présence d’hommes qui travaillent “avec empressement” comme le fit Paul. Il était heureux de servir ses frères, sans jamais convoiter pour lui-​même aucun de leurs biens. Ce qui le rendait joyeux, c’était de donner spontanément de sa personne pour l’édification de ses frères.

      14. D’après I Thessaloniciens 2:5-8, que faut-​il entendre par faire paître la congrégation “avec empressement”?

      14 La sincérité avec laquelle ses compagnons et lui servaient les autres ressort clairement des paroles suivantes qu’il adressa aux Thessaloniciens:

      “Jamais, en effet, nous ne nous sommes présentés avec des paroles flatteuses, (comme vous le savez,) ni avec des prétextes dissimulant la convoitise, Dieu en est témoin! Nous n’avons pas non plus cherché la gloire qui vient des hommes, non, ni chez vous ni chez d’autres, alors que nous pouvions être un fardeau coûteux, en qualité d’apôtres de Christ. Au contraire, nous sommes devenus doux au milieu de vous, comme lorsqu’une mère entoure de soins les enfants qu’elle nourrit. Ainsi, ayant pour vous une tendre affection, nous étions contents de vous communiquer non seulement la bonne nouvelle de Dieu, mais encore notre propre âme, parce que vous nous étiez devenus chers.” (I Thessaloniciens 2:5-8).

      Oui, plutôt que de chercher à tirer égoïstement profit des membres de la congrégation. Paul les traitait comme une mère qui aime profondément les enfants qu’elle nourrit et qui fait passer leurs intérêts avant les siens. — Comparez avec Jean 10:11-13.

      15. De quelle façon les anciens doivent-​ils chercher à faire paître le troupeau?

      15 Non seulement un ancien doit s’intéresser à la congrégation avec de bons mobiles, mais il lui faut aussi se rappeler l’importance d’en prendre soin de la bonne façon. L’apôtre Pierre conseilla aux anciens de ne pas ‘commander en maîtres à ceux qui sont l’héritage de Dieu, mais de devenir des exemples pour le troupeau’. (I Pierre 5:3.) S’ils suivent cette exhortation, ils ne s’élèveront pas au-dessus de leurs frères, attitude qui irait à l’encontre des instructions que Jésus donna à ses disciples, savoir:

      “Ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre enseignant, tandis que vous êtes tous frères. D’autre part, n’appelez personne votre père sur la terre, car un seul est votre Père, le Céleste. Ne vous faites pas non plus appeler ‘conducteurs’, car un seul est votre Conducteur, le Christ. Mais le plus grand parmi vous devra être votre ministre.” (Matthieu 23:8-11).

      Ainsi, un ancien ne donne pas des ordres comme s’il était le maître ni ne se mêle de diriger la vie des membres de la congrégation, mais il sert humblement ses frères comme un esclave. C’est par l’exemple qu’il encourage le troupeau à imiter le Christ. — Comparez avec I Thessaloniciens 2:9-12.

      16. Pourquoi peut-​on s’approcher des fidèles anciens en toute confiance?

      16 Quand des anciens donnent personnellement le bon exemple par leur vie et leurs activités chrétiennes, ils peuvent beaucoup aider leurs frères dans la foi à être finalement approuvés par Jéhovah Dieu. En outre, Jésus Christ, le “berger en chef” sous la direction de qui ils servent, récompensera tous les fidèles sous-bergers lors de sa manifestation glorieuse en tant que “Roi des rois et Seigneur des seigneurs”. (Révélation 19:16; I Timothée 6:15.) C’est ce que laissent entendre les paroles suivantes de l’apôtre Pierre: “Quand le berger en chef aura été manifesté, vous recevrez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas.” (I Pierre 5:4). En vérité, les hommes qui servent leurs frères dans un but louable, avec de bons mobiles et de la bonne façon, sont d’un précieux secours à la congrégation dont ils aident les membres à retirer beaucoup de joie de leur mode de vie chrétien (II Corinthiens 1:24). N’hésitez donc pas à rechercher l’aide de fidèles anciens chaque fois que vous en aurez besoin.

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