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La jeunesse est en criseRéveillez-vous ! 1982 | 22 juillet
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Combien il est tragique de laisser grandir une génération avec si peu d’idéaux, un sens aussi faible de la grandeur des qualités morales, voire du bien et du mal! C’est pourtant le cas, sous toutes les latitudes. Une enquête du Conseil Carnegie pour les études des principes directeurs dans l’enseignement supérieur indique que “les étudiants ont aujourd’hui le sentiment d’être sur un navire en perdition, une sorte de Titanic, qui a pour nom l’Amérique ou le monde. Le fatalisme d’aujourd’hui alimente une morale hédoniste [la recherche du plaisir]. De plus en plus, les étudiants ont la conviction que s’ils doivent voyager sur le Titanic, ils doivent au moins (...) le faire en première classe, car ils supposent qu’il n’y a rien de mieux”.
Si vous êtes jeune, pensez-vous que vos aînés vous mettent un peu trop rapidement à l’index? Après tout, pour quelle raison la jeunesse placerait-elle sa confiance en ce système de choses? Les enfants grandissent dans une génération de scandales politiques. Pourquoi chercheraient-ils à améliorer un monde qui paraît irrémédiablement corrompu? À la fin d’un bon repas, la jeunesse des pays riches peut regarder le journal télévisé et voir des gens mourir de faim dans les nations pauvres. Ces mêmes jeunes écouteront des hommes politiques justifier la dépense de milliards de dollars pour des achats d’armement au lieu de nourriture. Pourquoi la jeunesse devrait-elle soutenir un ordre mondial dont les choix sont aussi dénaturés? Pourquoi serait-elle tenue de placer sa confiance dans un monde qui semble de plus en plus résolu d’exploser?
Mais supposons que l’on puisse changer la face des choses. Imaginons que la menace de guerre nucléaire disparaisse ainsi que la famine, la maladie et la corruption politique. Dans un tel monde, la vie n’aurait-elle pas plus de sens? Cela est impossible, direz-vous. Il est certain que l’histoire des gouvernements humains ne nous donne aucune raison d’espérer dans un tel monde, mais qu’en serait-il si le changement était le fait d’une autre puissance? En tant que jeunes, seriez-vous intéressés par une telle société?
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‘Que faire de ma vie?’Réveillez-vous ! 1982 | 22 juillet
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‘Que faire de ma vie?’
DEMANDEZ à une personne d’âge mûr: “Que voulez-vous faire de votre vie?” Pour toute réponse, vous n’obtiendrez souvent qu’un regard hébété. La grande majorité des adultes se sont installés dans la routine, peut-être sans y avoir beaucoup réfléchi. Il est possible qu’ils n’aient jamais décidé de ce qu’ils voulaient faire de leur vie et qu’ils ne se préoccupent plus de cette question. Ils sont probablement un peu effrayés par une telle interrogation et craignent que celle-ci provoque une ‘crise de l’entre-deux-âges’.
Avec les jeunes, les choses sont différentes. Même s’ils ne sont pas certains de la réponse, la question: “Que voulez-vous faire de votre vie?” est pour eux pressante. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que les jeunes soient souvent beaucoup plus soucieux que leurs aînés de découvrir ‘le sens de la vie’. Mais vers qui doivent-ils se tourner?
Les études fournissent-elles une réponse?
Si vous êtes jeune, vous passez beaucoup de temps à l’école. Il est naturel de penser que, d’une façon ou d’une autre, les études vous montreront quel est le sens de la vie. Malheureusement, un tel espoir est souvent déçu. D’ailleurs, voici ce qu’a confié un étudiant, titulaire d’une licence: “Quand je suis entré à l’université, je pensais que j’allais acquérir de nouvelles aptitudes et réaliser de nouvelles choses dans ma vie. Au lieu de cela, les cours que j’ai suivis, les ouvrages que j’ai lus, tout ce à quoi j’ai réfléchi, ont extirpé quelque chose en moi. Je suis comme un oignon que l’on aurait pelé, jusqu’à ce qu’il ne reste rien, plus rien du tout.”
Que s’était-il passé? Au lieu de découvrir le sens de la vie, cet étudiant fut ballotté entre des arguments plausibles et des thèses contraires tout aussi vraisemblables et il finit par perdre le nord. Après avoir abandonné ses premières convictions, il n’avait rien pour y suppléer et fut sur le point de conclure que la vie était vide de sens.
Cela rappelle une réflexion pénétrante, faite il y a environ trois mille ans, selon laquelle “à faire beaucoup de livres [ou à émettre des avis] il n’y a pas de fin, et les fréquenter beaucoup est fatigant pour la chair”. (Ecclésiaste 12:12.) Trouver un sens à la vie par la connaissance livresque ou par les grandes idées humaines est une source de frustration, car les livres et les opinions ne cessent de se contredire, ce que les étudiants ne tardent pas à découvrir.
La science propose-t-elle un espoir?
Pour Lewis Thomas, auteur scientifique de renom, “la science et la technologie, qui étaient acclamées il y a quelques années encore comme étant la solution véritable aux problèmes toujours, plus compliqués de notre société, sont aujourd’hui dans l’impasse”. Max Delbrück, lauréat du prix Nobel, est encore plus carré dans son affirmation: “Il est évident que la science ne va pas résoudre nos problèmes.”
Les adultes d’aujourd’hui ont été élevés en entendant des slogans du genre: “Vivez mieux grâce à la chimie.” Les jeunes, au contraire, ont grandi en voyant le mauvais côté de la science. Voici ce qu’écrivit récemment un étudiant à son professeur: “On parle beaucoup de nouvelles découvertes des secrets de la nature. Mais voilà quelque chose que j’ai du mal à ‘avaler’. Il est question des bonds en avant de la science, mais où cela nous entraîne-t-il? Vers les bombes atomiques, la pollution et les drogues terrifiantes? Les frontières de la science se limitent-elles à cela?
“S’il vous plaît, ne me répondez pas avec des clichés au sujet du fossé qui sépare la déontologie de la connaissance scientifique, car j’ai entendu cela des centaines de fois. Les gens sont persuadés que la science est une bonne chose, mais que notre morale est mauvaise. C’est là ce que je ne peux ‘avaler’. Suis-je fou? La connaissance et les principes moraux sont-ils à ce point éloignés l’un de l’autre?”
Cet étudiant abordait là un point capital. La science sans la morale, quand elle est employée par exemple pour fabriquer des bombes atomiques, peut nous offrir une géniale invention, mais propose-t-elle pour autant l’espoir? Procure-t-elle aux humains une raison de vivre ou accroît-elle plutôt le risque de voir les humains se détruire?
Max Delbrück fait ce commentaire: “Je pense que les futures découvertes scientifiques ne détermineront pas le cours de l’Histoire. Cela sera le fait (...) de la mise en question des valeurs humaines.” En d’autres termes, il est plus important de connaître la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal que de savoir comment construire une bombe plus puissante.
Malheureusement, le monde semble s’intéresser davantage aux bombes qu’à la notion du bien et du mal. Les jeunes en sont conscients et cela peut les amener à renoncer à essayer de faire ce qui est bien. D’ailleurs, voici ce qu’écrit un jeune garçon: “J’ai quinze ans, je ne fume pas de haschisch et je ne prends pas d’opium, même si j’ai voulu le faire de nombreuses fois. Je n’essaie pas de voler, de commettre des actes de vandalisme ou de blesser quelqu’un; (...) ce que je veux dire par là, c’est que j’ai toujours essayé de faire ce qui était bien. Puis, il y a quelques mois, j’ai pris conscience que cela ne changeait rien. Quelle que soit la vie que je mène, elle ne va pas modifier la nature des choses. Maintenant, je ne me soucie ni de vivre ni de mourir. Les personnes plus âgées ne semblent pas comprendre pourquoi nous voulons ‘ruiner nos vies’. Le fait est que cela nous importe peu.”
La religion peut-elle apporter une aide?
On prétend souvent que la science n’est pas censée enseigner aux gens ce qui est bien et ce qui est mal, et que c’est là l’affaire de la religion. Seulement, les jeunes d’aujourd’hui ne semblent pas très satisfaits de ce qu’a accompli la religion. À la suite d’une enquête faite auprès de dix mille jeunes, un ecclésiastique britannique a découvert que la foi religieuse connaissait un déclin rapide dans son pays. Aux États-Unis, un sondage révèle que si la majorité des adolescents américains croient en Dieu, soixante-quinze pour cent d’entre eux n’ont pas une confiance très profonde dans la religion établie.
Qu’est-ce qui tourmentait donc ces jeunes? D’après le sondage, il s’agissait de “l’échec des Églises qui n’ont pas réellement servi ceux que Christ a aimés, (...) de l’attitude superficielle et frivole de tant de membres des Églises, de l’incapacité des congrégations religieuses à résoudre les problèmes fondamentaux de la foi et à procurer aux jeunes un solide fondement spirituel, de l’absence d’émotion et de chaleur au sein des communautés religieuses et aussi des sentiments négatifs envers les membres du clergé”. Fait marquant, les sondeurs ajoutèrent que “quatre jeunes adultes sur dix déclarent que l’honnêteté et les préceptes moraux du clergé sont ‘seulement moyens’, ‘bas’ ou ‘très bas’”.
La science, l’éducation et la religion suscitent la défiance; est-il alors étonnant que nombre de jeunes aillent à la dérive? À quoi doivent-ils s’attendre? Voici ce que rapporte une mère: “Lorsque j’ai interrogé ma fille au sujet des adolescents, elle m’a répondu sur-le-champ: ‘Les adolescents sont les cadavres de demain.’” Un jeune de Lausanne, en Suisse, âgé de dix-neuf ans, s’exprime ainsi: “Pourquoi devrais-je travailler aussi dur que mon père? Pourquoi ne prendrai-je pas un peu de plaisir si nous devons tous mourir d’ici à quelques années?”
On accuse souvent les jeunes d’être superficiels et matérialistes. Seulement, depuis leur enfance, la télévision leur vante les mérites de l’assouvissement immédiat des désirs. À vrai dire, il serait étonnant que les jeunes ne soient pas matérialistes quand on considère leur “éducation”. Alors, où la jeunesse peut-elle puiser un encouragement à la générosité et à l’esprit d’abnégation? Certainement pas en se tournant vers la télévision, ni vers l’exemple des responsables politiques et des hommes d’affaires du monde, ni vers les principales religions. D’où peut venir une telle aide?
L’aide du Créateur de l’homme
Certains jeunes sont parvenus à la conclusion qu’il était insensé de vouloir croire en quelque chose. Comme l’a reconnu un étudiant de l’Université Columbia, “dans le fond, les gens s’intéressent surtout à eux”. Pourtant, cette attitude conduit-elle au bonheur? Si vous êtes jeune, pensez-vous que le fait de vivre en égoïste peut vous rendre heureux? Que dire des égocentriques que vous connaissez? Connaissent-ils le bonheur? Comme l’a dit l’homme sage, “celui qui aime l’argent n’est pas rassasié par l’argent, et celui qui aime la fortune n’est pas rassasié par le revenu”. (Ecclésiaste 5:10.) Pourquoi en est-il ainsi?
De même que les humains ont été créés avec des besoins d’ordre matériel, telles les nécessités de la vie — nourriture, vêtements et abri, — ils ont aussi des besoins spirituels que l’argent ne peut satisfaire. Le besoin vague, mais tenace des jeunes à comprendre ‘le sens de la vie’ est d’ordre spirituel, comme l’est aussi le besoin de donner et de recevoir un amour désintéressé. On ne peut acheter ces choses, quoi qu’en dise la publicité à la télévision!
Toutefois, que l’homme ait des besoins spirituels ne signifie pas qu’il est en mesure de les satisfaire. Si vous êtes jeune, vous reconnaîtrez sans doute que bien que vous ayez besoin de nourriture, de vêtements et d’un abri, vos parents sont mieux préparés que vous pour y répondre. De même, notre Père céleste est celui qui est le mieux équipé pour satisfaire nos besoins spirituels, car c’est lui qui nous a créés avec de tels désirs.
Mais comment peut-on ‘communiquer’ avec le Créateur de façon à ce que nos besoins spirituels soient satisfaits? Au cours de la dernière décennie, de nombreux jeunes, déçus par les principales religions de la chrétienté, ont rejoint d’autres organisations religieuses. Certaines d’entre elles, comme l’Association pour l’unification du christianisme mondial, se disent chrétiennes. D’autres, comme la Mission de la lumière divine, ne le sont pas. Toutes prétendent cependant répondre aux besoins spirituels des jeunes, mais aident-elles réellement leurs disciples à se rapprocher de leur Créateur? Nombre d’entre elles n’enseignent même pas l’existence d’un Créateur et parlent seulement d’une vague “cause première”. Même parmi les religions qui prétendent adorer le Créateur, combien disent à leurs disciples qu’il a un nom et une personnalité?
“Car voici, dit le prophète Amos, Celui qui forme les montagnes, et Celui qui crée le vent, et Celui qui fait connaître à l’homme terrestre ce qui occupe sa pensée, Celui qui change l’aurore en noirceur, et Celui qui chemine sur les hauteurs de la terre, Jéhovah, le Dieu des armées, est son nom.” — Amos 4:13.
Notre Créateur a pour nom Jéhovah. Lui seul est le mieux qualifié pour satisfaire nos besoins spirituels. Avez-vous remarqué dans la citation biblique ci-dessus que Jéhovah désire que les humains sachent quelle est sa volonté? Jéhovah tient à nous faire connaître ce qui occupe sa pensée ou, selon la Bible de Dhorme “[il] découvre à l’homme sa pensée”.
En connaissant Jéhovah et en étudiant ses pensées, vous obtiendrez une excellente réponse à la question: “Que faire de ma vie?” Voyons comment certains jeunes y sont parvenus.
[Entrefilet, page 6]
“Les bombes atomiques, la pollution et les drogues terrifiantes: Les frontières de la science se limitent-elles à cela?”
[Entrefilet, page 7]
Le besoin vague, mais tenace des jeunes à comprendre ‘le sens de la vie’ est d’ordre spirituel.
[Illustrations, page 8]
“Comment puis-je communiquer avec le Créateur?”
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Ils découvrent un sens à la vieRéveillez-vous ! 1982 | 22 juillet
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Ils découvrent un sens à la vie
BIAGIO a plus de vingt ans. Il est Italien. À dix-sept ans, il a commencé à “rouler sa bosse” en Europe. “Je faisais du stop, raconte-t-il, et pour maison, je n’avais qu’un sac de couchage sur le dos. J’avais mon indépendance et cela était très important pour moi. Je me sentais vraiment libre!” Cela ne devait pas durer longtemps.
“Lorsque je suis rentré chez moi, je fus gagné par l’ennui. Je me demandais s’il était possible de mener une vie bien remplie. En dehors du cercle familial, je n’avais pas d’amis. Personne n’avait guetté mon retour et ne s’attendait à ce que je fasse quoi que ce soit. Très souvent, lorsque je regardais les gens passer dans la rue, je me demandais ce que les autres faisaient de leur vie. Parfois je me mettais à boire, surtout quand je ressentais le poids de la solitude.
“J’éprouvais un sentiment de futilité. Cela conduit certains jeunes à être esclaves de la drogue ou même à se suicider. Un jour, à Amsterdam, j’étais sur le point de pénétrer dans un lieu où la drogue circulait librement lorsqu’un jeune homme se jeta par la fenêtre dans un moment de dépression et fut tué sur le coup. Cela se passa sous mes yeux.
“Je commençais à prendre conscience que tous les maux que nous, les jeunes, nous rejetions dans le ‘système’ étaient aussi présents parmi nous. Nous n’étions pas affranchis de l’opportunisme, des luttes, du narcissisme, et le petit monde que nous avions créé entre nous était en tous points comparable à l’ancien. C’est ainsi que les jeunes qui professaient de grands idéaux encourageaient leur compagne à se prostituer pour gagner de l’argent.
“Nous condamnions la société, mais nous ne voulions rien faire. Pourquoi? Nous n’avions aucun désir de travailler à un avenir meilleur, parce que le futur ne nous offrait aucune perspective valable. Je me découvrais de plus en plus cynique. Lorsque j’eus vingt ans, je me sentis vieux.
“Un soir, chez un ami, je suis tombé sur un livre qui traitait de la Bible. Ce livre édité par la Société Watchtower était intitulé ‘La vérité qui conduit à la vie éternelle’. J’en lus quelques chapitres...”
À la lecture de ce livre, Biagio apprit que le dessein originel de Dieu était que les humains vivent ensemble dans l’amour et la paix. Il découvrit que Dieu ne pouvait être tenu pour responsable de l’avidité et de l’oppression qui bouleversent tant de personnes au cœur honnête aujourd’hui. — Deutéronome 32:4, 5.
Mais si Dieu n’est pas responsable des conditions du présent monde, qui en est alors la cause? “Le chapitre intitulé ‘Existe-t-il des esprits mauvais?’ m’a convaincu que Satan, cette créature spirituelle qui, il y a longtemps, s’est rebellée contre Dieu, domine le système de choses tout entier”, ajoute Biagio. La Bible désigne Satan comme “le dieu de ce système de choses” ou “le dieu mauvais de ce monde”. (II Corinthiens 4:4, Traduction du monde nouveau; Bonnes nouvelles aujourd’hui.) Il n’est pas étonnant alors que le monde reflète aujourd’hui un esprit aussi égoïste et cruel.
Cependant, il y a aussi une bonne nouvelle. “J’ai découvert que la Bible parlait de choses après lesquelles j’avais toujours soupiré, raconte Biagio. Elle promet un nouveau système de choses libéré de la guerre, de la maladie, de la vieillesse et de la mort.” Oui, comme des millions d’autres personnes qui ont lu le livre La vérité qui conduit à la vie éternelle, Biagio fut profondément ému d’apprendre que la Bible nous explique bien des choses au sujet de l’avenir de la terre. Ce n’est pas seulement un livre qui traite de ‘l’au-delà’. La Bible ne dit-elle pas que “les humbles posséderont la terre”? (Psaume 37:11, Bible de Jérusalem.) Si Dieu ne se souciait pas de redresser les choses sur la terre, pourquoi Jésus aurait-il appris à ses disciples à prier ainsi: “Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre!” — Matthieu 6:10.
Biagio fut stimulé par ce qu’il avait appris. Il entra en relation avec les Témoins de Jéhovah et se mit à étudier régulièrement la Bible avec eux. “Dès le début, le verset contenu en Jean 8:32 attira mon attention, ajoute-t-il. Ce passage déclare: ‘La vérité vous libérera.’ Je commençais à comprendre ce que signifie la vraie liberté.” Aujourd’hui, Biagio se rend compte pourquoi son mode de vie “libéré” était aussi déplorable. Voici ses paroles: “J’étais vraiment un esclave, quoique je tentais de m’affranchir.
“J’ai commencé à assister aux réunions tenues par les Témoins. Ils m’accueillirent aimablement. Les jeunes que je rencontrais lors de ces études bibliques étaient différents de ceux que j’avais connus. Ils étaient heureux, aimables et respectueux. Chacun d’eux avait de la dignité et s’efforçait de témoigner de l’amour à autrui. C’étaient là les choses que j’avais toujours désiré voir mettre en pratique!”
De nombreux jeunes, comme Biagio, ont une vision d’un monde meilleur. Si vous avez la conviction qu’un tel monde n’est pas seulement un rêve, mais une certitude, que ressentez-vous? Êtes-vous incité à partager cette “bonne nouvelle” avec autrui? Biagio était disposé à le faire. Voici ce qu’il raconte: “J’ai arrêté de fumer et j’ai arrangé ma tenue. J’ai expliqué à ma compagne que nous ne pourrions avoir l’approbation de Dieu en continuant à mener une vie immorale. Tout seul, j’ai pris conscience de la nécessité de tels changements, sans que l’on me dise ce qu’il fallait faire.” Biagio désirait se qualifier pour être baptisé en tant que Témoin de Jéhovah. Pourquoi? C’est parce que les Témoins de Jéhovah l’avaient aidé à trouver un espoir pour l’avenir et un sens à la vie. Biagio désirait se joindre aux Témoins, afin de partager avec autrui ce qu’il avait lui-même appris. Aujourd’hui, avec sa femme, ils sont tous deux pionniers spéciaux, des prédicateurs à plein temps de la “bonne nouvelle”.
“La véritable liberté ne signifie pas seulement se plaire à soi-même, ajoute-t-il. L’expérience me l’a appris. D’autres personnes ont besoin de le savoir. La meilleure façon de témoigner de l’amour pour notre prochain consiste à répandre cette connaissance et à aider autrui à découvrir un mode de vie qui donne satisfaction.”
En apprenant la vérité sur le Royaume de Dieu, Biagio a découvert une espérance pour l’avenir. Le désir légitime de partager cette espérance avec autrui fournit un but véritable à sa vie.
Khem recherche le but de la vie
“Quoique jeune, j’étais déjà un auteur célèbre dans mon pays natal, le Cambodge, raconte Khem. Je jouissais d’un certain prestige et du succès; j’avais un emploi bien rémunéré, — tout ce qu’un jeune peut souhaiter. Cependant, je ne trouvais aucun sens à ma vie. J’écrivis un roman intitulé ‘La vie n’a pas de but’.
“J’ai reçu une éducation bouddhique très rigoureuse, mais j’ai perdu foi dans cette religion. Après avoir abandonné le bouddhisme, je me suis tourné vers la philosophie, pour découvrir bientôt que pour tout philosophe il y avait un ‘antiphilosophe’. En quoi devais-je croire? Maintes fois je me suis demandé quel était le but de ma vie.
“Dans les années 1970, le Cambodge fut plongé dans la guerre civile. J’assistais à des exécutions. Je vis aussi des charniers. Les rivières et les lacs étaient pleins de cadavres et prenaient une couleur pourpre à cause du sang répandu. Deux millénaires de traditions furent balayés du jour au lendemain. Aucun Cambodgien n’aurait cru une telle chose possible.
“Les autorités me recherchèrent. Avec d’autres, je fuyais dans la jungle en espérant atteindre la Thaïlande. Au cours de ce voyage, je pensais beaucoup à l’existence de Dieu. Combien la création est merveilleuse et compliquée! D’une manière ou d’une autre, il n’était pas honnête d’attribuer le mérite de cela au hasard ou à des forces naturelles aveugles. Alors, pourquoi ne pas rendre l’honneur au Créateur?
“Je méditais sur cette question pendant un long moment. Alors, pour la première fois de ma vie, j’ai prié du fond du cœur. Je prenais conscience qu’il existait un Créateur. Mais quel était son dessein pour l’homme? Pourquoi permettait-il la souffrance et le mal, choses dont j’avais été témoin dans mon pays? Quelle religion adore le vrai Dieu? Je sentis que si jamais je parvenais à sortir de cette jungle, je rechercherais en premier lieu la réponse à ces questions. Au bout de dix jours, épuisés et presque morts de faim, nous avons atteint la Thaïlande.
“Au camp de réfugiés, je me procurai une Bible dans ma langue maternelle et j’appris que le Dieu qui s’était révélé aux Juifs de l’Antiquité était aussi celui des chrétiens. Je vis dans la Bible qu’il avait un nom personnel, Jéhovah. Mon désir était de mieux connaître ce Dieu.
“Après cinq mois passés en Thaïlande, j’émigrai en Autriche. Un jour, j’ai trouvé une invitation à me rendre à la Salle du Royaume des Témoins de Jéhovah. Le nom de Jéhovah signifiait quelque chose pour moi, mais qui étaient ses Témoins? À quoi pouvaient-ils rendre témoignage? À la fois sceptique et curieux, je me rendis à leur Salle du Royaume.
“Puisque j’apprenais l’allemand, je ne compris pas le discours en totalité. Toutefois, je saisis que j’étais en train d’apprendre la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Par l’entremise du Royaume de Jéhovah, la terre sera transformée en un paradis. Les larmes dues au chagrin et à la souffrance auront disparu et Dieu fera ‘toutes choses nouvelles’. (Révélation 21:3-5.) Voilà précisément ce que j’attendais d’un Dieu puissant et juste! Pourquoi Jéhovah n’a-t-il pas créé un tel monde depuis si longtemps?
“Les Témoins de Jéhovah commencèrent des discussions régulières de la Bible avec moi et répondirent à mes questions”, ajoute Khem. Au cours de ces conversations, Khem apprit que Dieu avait créé le monde sans le mal, sans la douleur et sans la souffrance. Toutes ces choses, qui avaient amené Khem à s’interroger sur le sens de la vie, n’avaient pas de place dans le dessein originel de Dieu. Ce fut lorsque les humains rejetèrent la souveraineté de Jéhovah que les ennuis commencèrent. Mais les preuves ne laissent subsister aucun doute: La tragique histoire de l’humanité rebelle et éloignée de Dieu prendra bientôt fin!
Aujourd’hui, Khem reconnaît: “Je suis réjoui d’avoir trouvé une religion dont les enseignements sont basés sur la Bible. De plus, elle ne réclame pas une croyance aveugle. Combien j’aimerais partager cette bonne nouvelle du Royaume de Dieu avec les personnes affligées du Cambodge! Puisque cela n’est pas possible pour le moment, je prêche la ‘bonne nouvelle’ à mon prochain, en Autriche. Quel privilège de travailler avec Dieu et de participer à cette œuvre de salut! Aujourd’hui, avec le cœur rempli de joie, je peux dire que la vie a bien un but!”
[Entrefilet, page 9]
“J’éprouvais un sentiment de futilité. Cela a conduit certains jeunes à être esclaves de la drogue ou même à se suicider.”
[Entrefilet, page 10]
Si Dieu n’est pas responsable des conditions du présent monde, qui en est alors la cause?
[Entrefilet, page 11]
Khem apprit que Dieu allait faire de la terre un paradis affranchi de toute souffrance.
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Accordez une grande importance à vos besoins spirituelsRéveillez-vous ! 1982 | 22 juillet
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Accordez une grande importance à vos besoins spirituels
BIEN que Biagio l’Italien et Khem le Cambodgien soient différents, ils ont quelque chose de très important en commun. Ils ont tous deux compris qu’ils ne se réalisaient pas, que leur vie était vide en quelque sorte. Leurs besoins matériels étaient satisfaits, mais leurs besoins spirituels ne l’étaient pas. Ils voulaient connaître la réponse à des questions de ce genre: ‘Pourquoi le mal existe-t-il sur la terre? Quel est le but de ma vie?’
Jésus commença le plus célèbre de ses sermons par ces mots: “Heureux ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels, puisque le royaume des cieux leur appartient.” (Matthieu 5:3). L’exemple de Khem et de Biagio illustre cette idée. Quand ils entendirent la bonne nouvelle du Royaume annoncée par les Témoins de Jéhovah, ils l’écoutèrent avec joie, parce que, quelque part au fond d’eux-mêmes, ils savaient que cela assouvissait leurs besoins spirituels. Comme ils font grand cas de la “bonne nouvelle”, ils la partagent maintenant avec d’autres personnes. Après tout, qu’est-ce qui pourrait être plus satisfaisant que d’aider les gens à prendre conscience de leurs besoins spirituels et à cultiver l’espoir de vivre éternellement? C’est le fait d’accorder une grande importance à la “bonne nouvelle” qui a donné un sens à la vie de Biagio et de Khem.
Il est triste de constater qu’il arrive que des jeunes gens, dont les parents sont chrétiens, connaissent la “bonne nouvelle”, mais n’en fassent aucun cas. “Le jour vient où le jeune doit faire sienne ‘la vérité’, déclara un Témoin adolescent. Il lui faut se demander: Est-ce que j’y crois vraiment?” Certains jeunes ont permis au monde qui met l’accent sur la recherche des biens matériels et des plaisirs de les aveugler au point de leur cacher leurs propres besoins spirituels. Cela les conduira-t-il au bonheur? Le jeune Témoin poursuit en ces termes: “Le monde est effrayant. Les jeunes en ont assez. Ils ne savent pas ce qui va se passer et ils ne savent pas non plus ce qu’ils veulent. Mais moi, je sais que Jéhovah ne laissera aller les choses que jusqu’à un certain point. Je jouis d’un sentiment de sécurité que les autres ne connaissent pas.” Est-ce que le sentiment d’être en sécurité et d’avoir un but dans la vie ne vaut pas bien mieux que de se contenter de ‘se payer du bon temps’? C’est sans aucun doute ce que pensèrent Biagio et tous ceux qui ont appris la vérité au sujet du Royaume de Dieu.
Il y a un autre avantage à prendre la vérité au sérieux. “J’ai de vrais amis, dit encore le jeune Témoin. Au lycée, les élèves n’en ont pas et cela me fait de la peine pour eux. Même lors de leurs petites fêtes, ils ne prennent pas vraiment plaisir à discuter ensemble, à moins qu’ils ne se soient drogués ou qu’ils aient bu.” Biagio en a fait l’expérience avant de devenir Témoin de Jéhovah. Parlant de ses camarades et de lui-même, il raconte: “Je crois que nous n’étions heureux que les soirs où nous pouvions aller dans un night-club ou dans une discothèque. Dans ces endroits, la musique et les lumières créaient une atmosphère irréelle qui écartait l’ennui et la solitude, — pendant un bref instant seulement.”
Dans sa prophétie sur notre époque, Jésus nous avertit de ne pas négliger nos besoins spirituels. Il dit: “Prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne s’alourdissent dans les excès de table, les excès de boisson et les inquiétudes de la vie, et que soudain ce jour-là ne soit tout de suite sur vous, comme un piège. Car il viendra sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Tenez-vous donc éveillés et suppliez en tout temps, pour que vous parveniez à échapper à toutes ces choses qui sont destinées à arriver, et à vous tenir debout devant le Fils de l’homme.” — Luc 21:34-36.
Les chrétiens, jeunes et vieux, doivent prendre à cœur ces paroles. Ils devraient se poser ces questions: Est-ce que je suis vraiment conscient de mes besoins spirituels? Ou est-ce que je me suis laissé égarer, ‘alourdir’ par les plaisirs ou les problèmes de ce système de choses? Le Royaume de Dieu est-il une réalité pour moi? Suis-je véritablement une personne spirituelle? Ou mon cœur est-il partagé parce que j’essaie de ‘servir deux maîtres’? Ce serait une tragédie affreuse et inutile de périr pour ne pas avoir accordé assez d’importance à nos besoins spirituels.
Écoutez-vous Jésus lorsqu’il vous conseille de rester spirituellement éveillé et de ‘supplier en tout temps’? Jéhovah a sans aucun doute entendu la prière que lui adressa Khem dans la jungle cambodgienne, car Il a pris des dispositions pour que ses besoins spirituels soient satisfaits. Dieu fera de même pour vous à condition que vous ne cessiez de le lui demander.
Comme la Bible le souligne, “la chair, en son désir, est contre l’esprit, et l’esprit contre la chair”. (Galates 5:17.) Ainsi, plus vous satisferez les désirs de la chair, plus il vous deviendra difficile d’accorder de l’importance à vos besoins spirituels. Vos distractions — les journaux que vous lisez, les émissions de télévision et les films que vous regardez — vous empêchent-elles de vous soucier de vos besoins spirituels? Pourquoi ne pas prendre la décision de vous réserver du temps, chaque jour, au moins pour lire une petite portion de la Parole de Dieu et la méditer? Pourquoi ne pas remplacer quelques émissions de télévision par la lecture de publications chrétiennes saines? Le livre qui aida Biagio, La vérité qui conduit à la vie éternelle, serait un sujet d’étude très valable.
Franchement, un chrétien qui néglige les choses spirituelles en ces temps critiques est-il excusable? Si un jeune, abandonné dans le monde comme Biagio, a pu comprendre l’importance de satisfaire ses besoins spirituels pour avoir un but dans la vie, que dire d’un jeune chrétien qui n’en fait aucun cas? Sa situation n’est-elle pas quelque peu comparable à celle décrite par Jésus en Luc 12 au chapitre douze? Dans cette parabole, Jésus parlait de son retour à notre époque et disait: “Alors cet esclave qui a compris la volonté de son maître, mais qui ne s’est pas préparé et n’a pas agi selon sa volonté, sera battu d’un grand nombre de coups. (...) Oui, celui à qui on a beaucoup donné, on exigera beaucoup de lui.” (Luc 12:47, 48). Si l’on vous a donné l’explication des prophéties bibliques et la signification du Royaume de Dieu, ne devriez-vous pas prendre à cœur les paroles ci-dessus?
Jésus n’a pas dit aux chrétiens de ‘relever la tête’ parce que ce système de choses décadent serait sauvé. Il serait ridicule d’entretenir une semblable espérance. Par contre, il a promis que ses disciples seraient délivrés. La Bible déclare nettement que le monde tel que nous le connaissons se dirige vers sa destruction qui aura lieu au cours d’“une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenue depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus”. — Matthieu 24:21.
Que pensez-vous du monde actuel? Voyez-vous qu’il est tout à fait impossible à réformer et qu’il mérite la destruction? Si vous êtes de cet avis, pourquoi ne pas faire ce qu’il faut pour profiter de la “délivrance”? Vous pouvez ressembler à ces gens que le prophète Ézéchiel vit dans une vision. Ils avaient reçu la marque, ce qui leur permettrait d’être sauvés lors de la destruction de la Jérusalem de l’Antiquité, préfiguration de la chrétienté de l’époque moderne. Ces gens ‘soupiraient et gémissaient au sujet de toutes les choses détestables qui se commettaient’ dans cette ville infidèle (Ézéchiel 9:4). De même, de nos jours, Jéhovah cherche des personnes qui gémissent à cause de la méchanceté qu’elles voient dans les sociétés “chrétiennes” ou non chrétiennes. Ces personnes doivent finir par se rendre compte que leurs besoins spirituels ne seront entièrement satisfaits que dans un monde gouverné par Dieu, monde où ‘Sa volonté sera faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre’. (Matthieu 6:10.) Aimeriez-vous vivre dans ce monde là? Biagio et Khem entretiennent cette espérance et, dès maintenant, ils mènent une vie en harmonie avec leur espoir. Vous le pouvez, vous aussi.
[Illustration, page 13]
Le jour vient où le jeune doit faire sienne la vérité biblique. Il lui faut se demander: Est-ce que j’y crois vraiment?
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Une partie d’échecs perdueRéveillez-vous ! 1982 | 22 juillet
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Une partie d’échecs perdue
Le championnat mondial d’échecs s’est déroulé à Merano, en Italie, il y a quelques mois de cela. Korchnoï, que l’on a décrit comme étant “un grand ours bourru qui semble toujours sur le point de grogner”, défia le tenant du titre, Karpov, et perdit. Pourquoi? Selon l’opinion de certaines des personnes qui assistaient à la partie, ce ne fut pas entièrement le résultat de son incapacité en tant que joueur d’échecs. Son mauvais caractère et son manque de maîtrise de soi en furent les principaux responsables. D’après Robert Byrne, envoyé spécial du “New York Times”, Korchnoï tenta de subjuguer son adversaire “en agitant ses bras avec rage, en lui jetant des regards furieux, en se mettant dans des états de tension et en déversant des torrents d’injures”. Par contre, le reportage dit que Karpov “ne se lança dans aucune singerie bizarre, joua avec une détermination tranquille et (...) s’intéressa uniquement aux échecs au cours de cette partie”. Korchnoï aurait pu apprendre une chose ou deux de Salomon, un roi de l’Antiquité, qui écrivit autrefois ces proverbes: “Celui qui est lent à la colère est abondant en discernement.” “Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un homme puissant, et celui qui maîtrise son esprit vaut mieux que celui qui s’empare d’une ville.” “Comme une ville forcée, sans muraille, tel est l’homme qui ne contient pas son esprit.” (Proverbes 14:29; 16:32; 25:28). On se demande si une autre des causes qui contribuèrent à la défaite de Korchnoï ne fut pas le fait qu’il “installa un yogi en robe orange au premier rang de l’assistance, apparemment pour jeter un sort sur le champion”. Ce recours au soutien de la religion ne pouvait certainement pas être d’une aide véritable pour Korchnoï.
Il est intéressant de connaître le point de vue de Dieu sur les religieux qui pratiquent le yoga. Il l’exprima dans ce commandement adressé au peuple d’Israël: “On ne devra trouver chez toi personne qui (...) emploie la divination, ni magicien, ni quelqu’un qui cherche des présages, ni sorcier, ni celui qui ensorcelle autrui par un sortilège, ni quelqu’un qui consulte un médium, ni individu faisant métier de prédire les événements.” — Deutéronome 18:10, 11.
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