Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous continuez à annoncer la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.” — 1 Corinthiens 11:23-26.

Combien de fois l’observer?

Que signifient les paroles de Paul: “Aussi souvent que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort [du Seigneur], jusqu’à ce qu’il vienne.” (Chouraqui). Les fidèles chrétiens oints prendraient “souvent” part aux emblèmes du Mémorial, jusqu’à ce qu’ils meurent, avant d’être ressuscités pour la vie céleste. Ils proclameraient donc souvent devant Dieu et le monde leur foi dans le sacrifice de Jésus, disposition prise par Jéhovah. Pendant combien de temps? “Jusqu’à ce qu’il vienne”, a dit Paul. De toute évidence, cela signifie que cette célébration se poursuivrait jusqu’à ce que, durant sa “présence”, Jésus vienne et accueille ses disciples oints dans les cieux, par une résurrection (1 Thessaloniciens 4:14-17). C’est en harmonie avec ce qu’a dit le Christ à ses 11 fidèles apôtres: “Si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviens et je vous accueillerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi.” — Jean 14:3.

La mort du Christ devrait-​elle être commémorée chaque jour ou peut-être chaque semaine? Jésus a institué le Repas du Seigneur et a été mis à mort durant la Pâque, laquelle commémorait la libération des Israélites du joug égyptien. En fait, il est appelé “Christ notre Pâque”, car il est l’Agneau qui a été sacrifié pour les chrétiens (1 Corinthiens 5:7). La Pâque n’était célébrée qu’une fois par an, le 14 Nisan (Exode 12:6, 14; Lévitique 23:5). Cela laisse entendre que la mort de Jésus devrait être commémorée aussi souvent que la Pâque, c’est-à-dire annuellement, et non chaque jour ou chaque semaine.

Pendant plusieurs siècles, bon nombre de “chrétiens” ont commémoré la mort de Jésus une fois par an. Comme ils le faisaient le 14 Nisan, on les a appelés Quartodécimans, mot qui signifie “quatorzièmes”. L’historien J. von Mosheim a écrit à leur sujet: “Les chrétiens de l’Asie Mineure avaient coutume de célébrer cette fête sacrée, commémorant l’institution de la cène et la mort de Jésus Christ, à la même époque que celle où les Juifs mangeaient leur agneau pascal, c’est-à-dire le soir du quatorzième jour du premier mois [Nisan]. (...) Ils considéraient que l’exemple du Christ avait force de loi.”