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  • Il a une « force impressionnante »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Les rayons du soleil passent à travers un nuage.

      PARTIE 1

      Il a une « force impressionnante »

      Les récits bibliques étudiés dans cette partie souligneront la puissance que Jéhovah met en œuvre pour créer, détruire, protéger et rétablir. La manière dont Jéhovah Dieu, qui a une « force impressionnante », utilise sa « colossale énergie vive » nous remplira de courage et d’espoir (Isaïe 40:26).

  • « Sa force est immense »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Depuis une grotte, Élie observe des manifestations de la puissance de Jéhovah : il voit les effets d’un vent violent, un tremblement de terre, et du feu.

      CHAPITRE 4

      « Sa force est immense »

      1-2. Quelles choses étonnantes Élie avait-​il déjà vues, mais à quels phénomènes extraordinaires a-​t-​il assisté depuis une grotte du mont Horeb ?

      ÉLIE a déjà vu des choses étonnantes. Il a vu des corbeaux lui apporter à manger deux fois par jour dans sa cachette. Il a vu, pendant une longue famine, deux récipients fournir de la farine et de l’huile sans jamais se vider. Il a même vu du feu tomber du ciel en réponse à sa prière (1 Rois, chapitres 17, 18). Mais ça, non ! Jamais il n’a vu quelque chose comme ça.

      2 Blotti à l’entrée d’une grotte, sur le mont Horeb, Élie assiste à une succession de phénomènes plus extraordinaires les uns que les autres. D’abord, un vent. Un vent qu’on peut supposer mugissant, assourdissant, puisqu’il fend les montagnes et fait éclater les rochers. Puis un tremblement de terre, qui libère des forces gigantesques de l’écorce terrestre. Enfin, un feu, dont Élie sent certainement le souffle ardent quand il passe (1 Rois 19:8-12).

      3. Quel attribut divin Élie a-​t-​il vu en action, et où pouvons-​nous en observer des manifestations ?

      3 Ces phénomènes observés par Élie ont un point commun : ils sont des manifestations de la grande puissance de Jéhovah Dieu. Bien sûr, nous n’avons nul besoin de miracles pour discerner cette puissance ; elle est palpable autour de nous. La création, dit la Bible, nous donne des preuves de ‘la puissance éternelle et de la Divinité’ de Jéhovah (Romains 1:20). Songez seulement aux éclairs aveuglants et aux roulements de tonnerre d’un orage, au spectacle grandiose d’une cataracte, à l’immensité vertigineuse d’un ciel étoilé. Ces réalités ne témoignent-​elles pas de la puissance de Dieu ? Mais combien aujourd’hui reconnaissent réellement cette puissance ? Et combien en ont une idée exacte ? Bien saisir ce qu’est cet attribut de Dieu nous donne pourtant de nombreuses raisons de nous approcher de lui. Aussi allons-​nous consacrer la partie qui suit à l’étude de la puissance incomparable de Jéhovah.

      « Voyez, Jéhovah passait. »

      Un attribut fondamental de Jéhovah

      4-5. a) Quel rapport y a-​t-​il entre le nom de Jéhovah et sa puissance ? b) Pourquoi est-​il approprié que Jéhovah ait choisi le taureau comme symbole de sa puissance ?

      4 Jéhovah est sans égal sous le rapport de la puissance. « Personne n’est comme toi, ô Jéhovah ! Tu es grand, et ton nom est grand et puissant », lit-​on en Jérémie 10:6. Notez que le nom de Jéhovah est qualifié de grand et de puissant. Ce nom, rappelons-​le, signifie selon toute évidence « Il fait devenir ». Or, qu’est-​ce qui permet à Jéhovah de créer et de devenir ce qu’il veut ? D’abord, sa puissance. Sa capacité d’agir, de réaliser sa volonté, est en effet illimitée. La puissance est donc un attribut fondamental de Jéhovah.

      5 Nous sachant incapables de mesurer toute l’ampleur de sa puissance, Jéhovah nous aide à la cerner par des exemples. Ainsi, comme on l’a vu, il recourt au symbolisme du taureau (Ézéchiel 1:4-10). Choix judicieux, quand on sait quel colosse est cet animal, même domestique. Le Palestinien des temps bibliques pouvait difficilement rencontrer créature plus imposante. Il connaissait cependant l’existence d’une espèce de taureau encore plus impressionnante : le taureau sauvage, ou aurochs, aujourd’hui disparu (Job 39:9-12). Le dirigeant romain Jules César a décrit cet animal ‘très vigoureux, très agile’, comme à peine moins grand que l’éléphant. Imaginez comme on devait se sentir petit et faible à côté d’une telle créature.

      6. Pourquoi Jéhovah seul est-​il appelé « le Tout-Puissant » ?

      6 De même, l’homme est frêle et vulnérable comparé au Dieu de puissance, Jéhovah, aux yeux de qui les nations les plus redoutables ne sont qu’une couche de poussière sur une balance (Isaïe 40:15). Jéhovah se distingue de toutes les créatures par sa puissance illimitée ; lui seul est appelé « le Tout-Puissanta » (Révélation 15:3). « Sa force est impressionnante » et il possède une « colossale énergie vive » (Isaïe 40:26). Source inépuisable et débordante de puissance, il ne dépend d’aucune énergie extérieure, car ‘la force lui appartient’ (Psaume 62:11). Mais par quels moyens exerce-​t-​il sa puissance ?

      Comment Jéhovah exerce sa puissance

      7. Qu’est-​ce que l’esprit saint de Jéhovah, et quelle idée emportent les mots des langues originales ?

      7 L’esprit saint émane de Jéhovah en un flux intarissable. Il est la puissance de Dieu en action ou, selon Genèse 1:2, la « force agissante de Dieu ». Les termes hébreu et grec rendus par « esprit » sont, dans d’autres contextes, traduits par « vent » ou « souffle ». Pour les lexicographes, les mots des langues originales emportent l’idée d’une force invisible en action. Comme le vent, l’esprit de Dieu, bien qu’invisible à l’œil, produit des effets réels et perceptibles.

      8. Quelles expressions figurées désignent l’esprit de Dieu dans la Bible, et pourquoi ces comparaisons sont-​elles appropriées ?

      8 L’esprit saint se prêtant à une infinité d’usages, Jéhovah l’emploie pour accomplir tout ce que bon lui semble. C’est pourquoi la Bible en parle au sens figuré comme du « doigt » de Dieu, de sa « main forte » ou de son « bras puissant » (Luc 11:20 ; Deutéronome 5:15 ; Psaume 8:3). De même que nous exécutons avec la main toutes sortes de travaux demandant plus ou moins de force ou de finesse, de même Dieu se sert de son esprit pour concrétiser toute intention, qu’il s’agisse de créer l’infime atome, de partager la mer Rouge ou de permettre aux chrétiens du 1er siècle de s’exprimer en des langues étrangères.

      9. Quelle est l’étendue du pouvoir souverain de Jéhovah ?

      9 Jéhovah exerce sa puissance également par son autorité de Souverain de l’univers. Vous imaginez-​vous régnant sur des millions et des millions de sujets intelligents, capables et tout dévoués ? Jéhovah détient ce pouvoir. Il a des serviteurs humains, que les Écritures comparent à une armée (Psaume 68:11 ; 110:3). Mais les humains sont des créatures bien faibles comparés aux anges. Rendez-vous compte : lorsque l’armée syrienne a attaqué le peuple de Dieu, un seul ange a tué 185 000 soldats en une nuit (2 Rois 19:35). Les anges de Dieu sont « extrêmement puissants » (Psaume 103:19, 20).

      10. a) Pourquoi le Tout-Puissant est-​il appelé « Jéhovah des armées » ? b) Qui est la plus puissante des créatures de Jéhovah ?

      10 Combien y a-​t-​il d’anges ? Dans une vision, le prophète Daniel a vu au ciel plus de 100 millions de créatures spirituelles devant le trône de Jéhovah, sans qu’on puisse dire s’il s’agissait de la totalité des créatures angéliques (Daniel 7:10). L’existence de centaines de millions d’anges n’est donc pas exclue. Le titre « Jéhovah des armées » désigne la position de force que Dieu détient en tant que Commandant d’un immense corps organisé d’anges puissants. À leur tête, il a placé son Fils bien-aimé, le « premier-né de toute création » (Colossiens 1:15). En sa qualité d’archange, de chef de tous les anges, séraphins et chérubins, Jésus est la plus puissante des créatures de Jéhovah.

      11-12. a) Comment la puissance de la parole de Dieu se manifeste-​t-​elle ? b) Qu’a dit Jésus pour indiquer l’étendue de la puissance de Jéhovah ?

      11 Jéhovah exerce sa puissance d’une autre manière encore. Hébreux 4:12 déclare : « La parole de Dieu est vivante et puissante. » Avez-​vous déjà constaté la puissance extraordinaire de la parole de Dieu, du message inspiré par son esprit et conservé dans la Bible ? Cette parole est capable de fortifier, de bâtir la foi et d’aider à opérer de profonds changements en soi. À des chrétiens qu’il mettait en garde contre les gens à la conduite foncièrement immorale, l’apôtre Paul a rappelé : « Pourtant c’est ce qu’étaient certains d’entre vous » (1 Corinthiens 6:9-11). La « parole de Dieu » avait exercé sur eux sa puissance et les avait aidés à se réformer.

      12 Jéhovah possède une telle puissance et il l’exprime par des moyens si efficaces que rien ne peut lui résister. « Pour Dieu tout est possible », a confirmé Jésus (Matthieu 19:26). Mais à quelles fins Jéhovah utilise-​t-​il sa puissance ?

      La puissance au service d’une volonté

      13-14. a) Qu’est-​ce qui nous fait dire que Jéhovah n’est pas une source d’énergie impersonnelle ? b) À quoi Jéhovah utilise-​t-​il sa puissance ?

      13 Aucune force physique ne peut rivaliser avec l’esprit de Jéhovah ; et Jéhovah n’est pas une force impersonnelle, une simple source d’énergie. Il est un Dieu personnel qui maîtrise parfaitement sa puissance. Mais à quoi l’utilise-​t-​il ?

      14 Comme nous le verrons plus loin, Dieu met en œuvre sa puissance pour créer, détruire, protéger, rétablir — en résumé, pour réaliser tout ce qu’exigent ses desseins parfaits (Isaïe 46:10). Il lui arrive de l’utiliser pour révéler des aspects importants de sa personnalité et de ses normes. Mais c’est surtout à l’accomplissement de sa volonté qu’il l’emploie : pour sanctifier son saint nom grâce au Royaume messianique, montrant ainsi que sa façon de gouverner est la meilleure. Rien ni personne ne pourra jamais contrecarrer ce dessein.

      15. Dans quel but Jéhovah utilise-​t-​il sa puissance en faveur de ses serviteurs, et comment l’a-​t-​il montré dans le cas d’Élie ?

      15 Jéhovah utilise également sa puissance en faveur d’individus. Ainsi lisons-​nous en 2 Chroniques 16:9 que « les yeux de Jéhovah parcourent toute la terre, car il veut montrer sa force en faveur de ceux qui ont un cœur entier pour lui ». L’épisode de la vie d’Élie évoqué au début de ce chapitre en est une illustration. Pourquoi Jéhovah s’est-​il livré à une telle démonstration de puissance ? La méchante reine Jézabel ayant juré sa mort, Élie était en fuite. Seul, effrayé, démoralisé, il avait le sentiment de s’être démené en vain. Pour le rasséréner, Jéhovah lui a rappelé avec éclat quelle puissance est la sienne. Le vent, le tremblement de terre et le feub ont montré au prophète angoissé que l’Être le plus puissant de l’univers était avec lui. Qu’avait-​il à craindre de Jézabel si le Dieu Tout-Puissant était de son côté ? (1 Rois 19:1-12).

      16. Pourquoi pouvons-​nous être rassurés en pensant à la grande puissance de Jéhovah ?

      16 Aujourd’hui, l’époque n’est pas aux miracles, mais Jéhovah n’a pas changé (1 Corinthiens 13:8). Autant qu’aux jours d’Élie, il ne demande qu’à employer sa puissance en faveur de ceux qui l’aiment. Bien qu’il habite un domaine spirituel élevé, il n’est pas loin de nous. Sa puissance illimitée abolit la distance, de sorte qu’il « est près de tous ceux qui l’appellent » (Psaume 145:18). Un jour qu’il implorait l’aide de Jéhovah, le prophète Daniel n’a pas eu le temps de finir sa prière qu’un ange était déjà devant lui (Daniel 9:20-23). Rien ne peut empêcher Jéhovah de secourir et de fortifier ceux qu’il aime (Psaume 118:6).

      Sa puissance rend-​elle Dieu inapprochable ?

      17. En quel sens la puissance de Jéhovah nous inspire-​t-​elle de la crainte, mais quelle sorte de peur ne nous cause-​t-​elle pas ?

      17 Devons-​nous craindre Dieu en raison de sa puissance ? Oui et non. Oui, car il est normal qu’un tel attribut nous inspire cette crainte apparentée à un profond respect, que nous avons évoquée dans le chapitre précédent. Cette crainte, nous dit la Bible, est le « commencement de la sagesse » (Psaume 111:10). Mais nous répondons également non, car la puissance de Dieu ne devrait en aucune façon nous causer une peur morbide ni nous dissuader de nous approcher de lui.

      18. a) Pourquoi beaucoup se méfient-​ils des puissants ? b) Comment savons-​nous que Jéhovah ne peut être corrompu par son pouvoir ?

      18 « Le pouvoir, a écrit lord Acton en 1887, tend à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt d’une façon absolue. » La popularité de cet adage tient peut-être à ce qu’on lui trouve une indéniable vérité. L’Histoire en témoigne : les humains imparfaits abusent souvent de leur pouvoir (Ecclésiaste 4:1 ; 8:9). Du coup, beaucoup se méfient des puissants et s’en tiennent écartés. Son pouvoir absolu a-​t-​il plus ou moins corrompu Jéhovah ? Certainement pas. Comme nous l’avons vu, Jéhovah est saint, totalement incorruptible. Il ne ressemble pas aux hommes et aux femmes de pouvoir de notre monde corrompu. Jamais il n’a abusé de sa puissance, et jamais il ne le fera.

      19-20. a) En harmonie avec quelles autres qualités Jéhovah exerce-​t-​il toujours sa puissance, et en quoi est-​ce rassurant ? b) Montrez par un exemple comment Jéhovah se domine, et pourquoi appréciez-​vous cette qualité ?

      19 Souvenons-​nous que Jéhovah n’est pas seulement puissant. Nous approfondirons plus loin sa justice, sa sagesse et son amour. Mais ne pensez pas qu’il manifeste ces qualités de façon rigide, mécanique, comme indépendamment les unes des autres. Au contraire. Ainsi que nous le verrons dans les chapitres suivants, il exerce toujours sa puissance en harmonie avec sa justice, sa sagesse et son amour. Mais arrêtons-​nous à présent sur une autre de ses qualités, une qualité rare chez les dirigeants du monde : la maîtrise de soi.

      20 Imaginez un homme dont la force et la stature vous intimident. Mais, en définitive, il semble plutôt gentil. Il n’abuse jamais de sa force, toujours prêt, au contraire, à l’employer pour servir ou protéger les autres, surtout les faibles. Voilà qu’un jour on le calomnie sans raison. Vous remarquez sa fermeté, mais aussi qu’il reste calme, digne, et même bon. Et vous vous demandez si vous seriez capable, vous, d’être aussi bienveillant et de vous dominer de la sorte, surtout doté d’une telle force. Ne vous sentiriez-​vous pas attiré vers un tel homme au fur et à mesure que vous apprendriez à le connaître ? Nous avons d’autant plus de raisons de nous approcher du Tout-Puissant Jéhovah. Voyez la déclaration dont est extrait le titre de ce chapitre : « Jéhovah est lent à se mettre en colère, mais sa force est immense » (Nahum 1:3). Jéhovah ne s’empresse pas d’employer sa force contre les humains, pas même les méchants. Bon et doux de caractère, il s’est montré « lent à se mettre en colère » face à maintes provocations (Psaume 78:37-41).

      21. Pourquoi Jéhovah se retient-​il de nous forcer à faire sa volonté, et qu’est-​ce que cela nous apprend sur lui ?

      21 Considérons la maîtrise de Jéhovah sous un autre angle. Si vous disposiez d’une puissance illimitée, ne seriez-​vous pas tenté, parfois, d’obliger les autres à faire les choses à votre façon ? Jéhovah, lui, n’oblige personne à le servir. Bien qu’il sache qu’on ne peut obtenir la vie éternelle qu’en le servant, il ne nous force pas. Dans sa bonté, il honore chacun en respectant son libre arbitre. Il nous avertit de ce que nous avons à gagner ou à perdre à faire un bon ou un mauvais choix, mais il ne décide pas à notre place (Deutéronome 30:19, 20). Un service accompli sous la contrainte ou inspiré par une peur morbide de sa formidable puissance ne l’intéresse absolument pas. Jéhovah désire être servi de plein gré et par amour (2 Corinthiens 9:7).

      22-23. a) Comment savons-​nous que Jéhovah prend plaisir à communiquer une partie de sa puissance ? b) Qu’allons-​nous étudier dans le chapitre suivant ?

      22 Réfléchissons à une dernière raison de ne pas vivre dans l’effroi du Dieu Tout-Puissant. Alors que les humains détenteurs d’un pouvoir craignent généralement de le partager, Jéhovah prend plaisir à communiquer une partie de sa puissance à ses adorateurs fidèles. Il le fait en déléguant des pouvoirs considérables — comme à son Fils —, mais aussi sous une autre forme (Matthieu 28:18). La Bible explique : « À toi, ô Jéhovah, sont la grandeur, la puissance, la beauté, la splendeur et la majesté ; car tout, dans le ciel et sur la terre, est à toi. [...] Dans ta main, il y a force et puissance, et ta main a le pouvoir de rendre grand et de donner de la force à tous » (1 Chroniques 29:11, 12).

      23 Jéhovah serait effectivement heureux de vous donner de la force. À qui veut le servir, il communique même la « puissance qui dépasse la normale » (2 Corinthiens 4:7). Ne vous sentez-​vous pas attiré par ce Dieu dynamique, ce Dieu qui use de sa puissance avec bonté et en respectant des normes morales si élevées ? Dans le chapitre qui suit, nous allons étudier comment Jéhovah met en œuvre sa puissance pour créer.

      a Le mot grec pour « Tout-Puissant » signifie littéralement « Celui qui domine sur tout, Celui qui est omnipotent ».

      b La Bible précise que « Jéhovah n’était pas dans le vent [...], le tremblement de terre [...], le feu ». Contrairement aux adorateurs des dieux mythiques de la nature, les serviteurs de Jéhovah ne le cherchent pas dans les forces de la nature. Il est bien trop grand pour être contenu dans quelque partie que ce soit de sa création (1 Rois 8:27).

      Éléments de méditation

      • 2 Chroniques 16:7-13 Comment ce qui est arrivé au roi Asa montre-​t-​il qu’il est grave de ne pas avoir confiance en la force de Jéhovah ?

      • Psaume 89:6-18 Quel effet la puissance de Jéhovah a-​t-​elle sur ses adorateurs ?

      • Isaïe 40:10-31 Comment la puissance de Jéhovah est-​elle montrée ici ? Quelle est son étendue ? Comment pouvons-​nous personnellement en bénéficier ?

      • Révélation 11:16-18 À quoi Jéhovah a-​t-​il promis d’utiliser sa puissance, et en quoi est-​ce rassurant pour les vrais chrétiens ?

  • Puissance créatrice — « Celui qui a fait le ciel et la terre »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Le soleil se lève sur un champ de blé.

      CHAPITRE 5

      Puissance créatrice — « Celui qui a fait le ciel et la terre »

      1-2. Comment le soleil témoigne-​t-​il de la puissance créatrice de Jéhovah ?

      VOUS êtes-​vous déjà réchauffé à un feu par une nuit froide ? Vous avez tendu vos mains vers les flammes. Juste ce qu’il fallait : ni trop près, car la chaleur aurait été insupportable ; ni trop loin, car l’air vif vous aurait saisi.

      2 Un « feu » nous réchauffe à longueur de journée. Un « feu » qui brûle à 150 millions de kilomètresa de nous. Quelle puissance doit avoir le soleil pour nous communiquer sa chaleur à une telle distance ! Pourtant, la terre tourne exactement à la bonne distance autour de cette formidable fournaise thermonucléaire. Trop près, l’eau se vaporiserait ; trop loin, elle gèlerait : deux extrêmes qui empêcheraient toute vie sur notre planète. Vitale, la lumière du soleil est également propre, efficace et, inutile de le dire, fort agréable (Ecclésiaste 11:7).

      3. Quelle vérité importante le soleil nous enseigne-​t-​il ?

      3 Pourtant, la plupart des gens ne prêtent guère attention à ce soleil dont leur vie dépend. Ils se privent d’une leçon importante. La Bible dit à propos de Jéhovah : « Tu as fait la lumière et le soleil » (Psaume 74:16). Le soleil honore Jéhovah, « celui qui a fait le ciel et la terre » (Psaume 19:1 ; 146:6). Mais il n’est que l’un des innombrables corps célestes qui nous révèlent l’incommensurable puissance créatrice de Jéhovah. Intéressons-​nous à quelques-uns de ces astres, puis à la terre et à la vie qui y foisonne.

      Jéhovah ‘a fait la lumière et le soleil’.

      « Levez vos yeux vers le ciel et voyez »

      4-5. Quelle est la puissance et quelle est la taille du soleil, mais qu’en est-​il si on le compare à d’autres étoiles ?

      4 Comme vous le savez sans doute, le soleil est une étoile. Une étoile qui paraît plus grosse que les autres parce qu’elle est beaucoup plus près de nous. Parlons de sa puissance. En son centre règne une température de 15 000 000 de degrés centigrades. Si l’on apportait sur terre un morceau gros comme une tête d’épingle du centre du soleil, la distance de sécurité autour de cette minuscule source de chaleur serait de 140 kilomètres. Chaque seconde, l’astre du jour dégage une énergie équivalente à l’explosion de centaines de millions de bombes nucléaires.

      5 Le soleil est si énorme qu’il pourrait contenir plus de 1 300 000 planètes comme la terre. Est-​ce une taille exceptionnelle pour une étoile ? Non. Les astronomes classent le soleil parmi les naines jaunes. L’apôtre Paul a écrit que « chaque étoile a un éclat différent de celui d’une autre » (1 Corinthiens 15:41). Il n’imaginait pas à quel point cette remarque inspirée est vraie. On connaît une étoile tellement gigantesque que, placée à l’endroit du soleil, elle engloberait la terre. Une autre engloberait même Saturne, alors que cette planète est si loin de nous qu’un engin spatial se déplaçant 40 fois plus vite qu’une balle de pistolet gros calibre a mis quatre ans à l’atteindre.

      6. Comment la Bible montre-​t-​elle que le nombre des étoiles est considérable d’un point de vue humain ?

      6 Impressionnantes par leur taille, les étoiles le sont plus encore par leur nombre. La Bible les compare d’ailleurs au « sable de la mer » (Jérémie 33:22). Cette expression laisse entendre qu’elles sont innombrables, qu’il en existe beaucoup plus qu’on n’en voit à l’œil nu. Du reste, si un rédacteur de la Bible, tel que Jérémie, avait essayé de les compter, il n’en aurait trouvé guère plus de trois mille, car c’est le maximum qu’un œil humain peut détecter sans instrument par une nuit claire. Or, cela ne correspond en gros qu’à une poignée de sable. Le nombre réel des étoiles est fabuleux, comme les grains de sable de la merb. Qui serait capable de les compter ?

      Des étoiles et des galaxies vues à travers un télescope.

      « Il les appelle toutes par leur nom. »

      7. Que diriez-​vous à propos du nombre d’étoiles qu’il y a dans notre galaxie, ou du nombre de galaxies qu’il y a dans l’univers ?

      7 Isaïe 40:26 répond : « Levez vos yeux vers le ciel et voyez. Qui a créé ces choses ? C’est celui qui les fait sortir comme une armée, chacune d’elles par son numéro ; il les appelle toutes par leur nom. » Psaume 147:4 dit qu’« il compte le nombre des étoiles ». À combien s’élève le « nombre des étoiles » ? Question difficile. Selon des astronomes, à elle seule, notre galaxie, la Voie lactée, en renfermerait plus de 100 milliardsc. D’autres astronomes affirment qu’il y en a bien plus. Mais il existe beaucoup d’autres galaxies, peuplées de bien plus d’étoiles. Combien de galaxies ? Les scientifiques disent qu’il y en a des centaines, voire des milliers, de milliards. Il semble donc que l’homme ne soit pas en mesure de déterminer le nombre exact des galaxies ; combien moins celui des milliards d’étoiles qu’elles contiennent. Jéhovah, lui, connaît ce nombre. Il donne même un nom à chacune de ces étoiles !

      8. a) Donnez une idée de la taille de la Voie lactée. b) Par quel moyen Jéhovah ordonne-​t-​il les mouvements des corps célestes ?

      8 L’immensité des galaxies ne peut qu’ajouter à notre crainte respectueuse de Dieu. La Voie lactée mesure, estime-​t-​on, 100 000 années-lumière. Un trait de lumière se déplaçant à la vitesse prodigieuse de 300 000 kilomètres à la seconde mettrait donc 100 000 ans à la traverser. Et notre galaxie est loin d’être la plus grande. La Bible dit pourtant que Jéhovah ‘étend’ ces cieux infinis comme un simple morceau de tissu (Psaume 104:2). Il en ordonne également les mouvements. De la plus petite poussière interstellaire à la plus gigantesque galaxie, tout se meut selon les lois physiques qu’il a formulées et mises en œuvre (Job 38:31-33). On a comparé les mouvements précis des corps célestes à la chorégraphie d’un ballet. Songez à Celui qui a créé ces choses. Sa prodigieuse puissance créatrice ne vous inspire-​t-​elle pas une crainte respectueuse ?

      « Celui qui a fait la terre par sa force »

      9-10. En quoi les positions du système solaire, de Jupiter, de la terre et de la lune témoignent-​elles de la puissance de Jéhovah ?

      9 Notre demeure, la terre, témoigne, elle aussi, de la puissance créatrice de Jéhovah. D’abord, par sa position précise dans le vaste univers. Des spécialistes s’accordent à dire que beaucoup de galaxies seraient inhospitalières pour une planète vivante comme la nôtre. Une grande partie de la Voie lactée elle-​même n’a manifestement pas été conçue pour accueillir la vie. En son centre, encombré d’étoiles, le rayonnement est trop fort, et les collisions sont courantes. À sa périphérie, quantité d’éléments indispensables à la vie font défaut. Le système solaire est, lui, idéalement situé entre ces deux extrêmes.

      10 Un géant veille sur nous de loin : Jupiter. Mille fois plus grosse que la terre, cette planète exerce une énorme force gravitationnelle, qui lui fait absorber ou détourner des corps célestes de passage. On a calculé qu’en l’absence de Jupiter la pluie de gros projectiles venant frapper la terre serait 10 000 fois plus considérable qu’elle ne l’est. Plus près, notre planète bénéficie de l’action d’un satellite pas comme les autres : la lune. Plus qu’un beau « lampadaire », la lune conserve à notre planète son inclinaison, inclinaison responsable du système stable et prévisible des saisons, autre atout pour la vie.

      11. Comment Jéhovah a-​t-​il conçu l’atmosphère terrestre pour qu’elle serve de bouclier ?

      11 La puissance créatrice de Jéhovah se voit dans tous les détails de la conception de la terre. Prenez l’atmosphère. Le soleil émet des rayonnements bénéfiques et d’autres mortels. Lorsque ces derniers frappent la couche supérieure de l’atmosphère terrestre, ils transforment l’oxygène en ozone, ozone qui absorbe alors la plus grande partie de ces rayonnements nocifs. Ainsi, Jéhovah a doté notre planète d’une sorte de bouclier.

      12. Comment le cycle de l’eau dans l’atmosphère témoigne-​t-​il de la puissance créatrice de Jéhovah ?

      12 Ce n’est là qu’une caractéristique de l’atmosphère. En effet, ce mélange gazeux complexe a aussi la propriété d’entretenir la vie au niveau et à proximité de la surface terrestre. Le cycle de l’eau est une autre de ses propriétés remarquables. Le soleil fait s’évaporer des mers et des océans 400 000 milliards de mètres cubes d’eau par an. Cette vapeur d’eau se condense en nuages, que les vents atmosphériques déplacent. Filtrée et purifiée, elle retombe ensuite sous forme de pluie, de neige et de glace, renouvelant nos réserves d’eau. C’est le phénomène décrit en Ecclésiaste 1:7 : « Tous les cours d’eau affluent vers la mer, mais la mer n’est pas pleine. Les cours d’eau retournent au lieu d’où ils coulent, afin de couler de nouveau. » Seul Jéhovah pouvait mettre en place un tel cycle.

      13. Quelles manifestations de la puissance du Créateur observons-​nous dans le monde végétal et le sol ?

      13 La vie sous toutes ses formes raconte la puissance du Créateur. De l’imposant séquoia, haut comme un immeuble de 30 étages, au minuscule plancton végétal, qui pullule dans les océans et produit une bonne partie de notre oxygène, la puissance créatrice de Jéhovah est partout manifeste. Le sol lui-​même grouille de vie : des vers, des champignons, des micro-organismes qui s’activent en synergie complexe, favorisant la croissance végétale. Avec raison, la Bible parle de la « force » du sol (Genèse 4:12, note).

      14. Quelle puissance même un atome recèle-​t-​il ?

      14 Jéhovah est bien « Celui qui a fait la terre par sa force » (Jérémie 10:12). Sa puissance se retrouve dans ses réalisations les plus infimes. Voyez l’atome. Il en tient plus de un million dans l’épaisseur d’un cheveu. Même si l’on agrandissait un atome à la taille d’un immeuble de 13 étages, son noyau ne serait pas plus gros qu’un grain de sel perdu entre les sixième et septième étages. C’est pourtant à ce noyau infinitésimal qu’on doit la puissance phénoménale dégagée par une explosion nucléaire.

      « Tout ce qui respire »

      15. Quelle leçon Jéhovah a-​t-​il donnée à Job en attirant son attention sur divers animaux sauvages ?

      15 Une autre preuve manifeste de la puissance créatrice de Jéhovah réside dans l’abondance de la vie animale. Dans une longue liste de ce qui loue Jéhovah, Psaume 148 inclut, au verset 10, les « animaux sauvages » et les « animaux domestiques ». Pour faire comprendre à Job pourquoi l’homme devrait éprouver une crainte respectueuse de son Créateur, Jéhovah a attiré son attention sur des animaux comme le lion, le zèbre, le taureau sauvage, Béhémoth (l’hippopotame) et Léviathan (probablement le crocodile). Si l’homme redoute ces animaux puissants, intimidants et indomptables, que ne devrait-​il pas ressentir envers leur Créateur ? (Job, chapitres 38-41).

      16. Qu’est-​ce qui vous impressionne chez certains oiseaux ?

      16 Psaume 148:10 mentionne également les « oiseaux ». Songez seulement à leur extraordinaire variété ! De l’autruche, Jéhovah a dit à Job qu’elle « se moque du cheval et de son cavalier ». De fait, même si elle ne vole pas, cette géante de 2,50 mètres peut courir à 65 kilomètres à l’heure, avec des foulées de 4,50 mètres (Job 39:13, 18). L’albatros, lui, passe la majeure partie de son existence dans les airs, au-dessus des mers. Ses trois mètres d’envergure permettent à ce voilier par excellence de planer pendant des heures sans un battement d’aile. Le calypte d’Hélène, avec ses cinq centimètres de long, est le plus petit oiseau du monde. Ce colibri au plumage étincelant peut battre des ailes 80 fois par seconde, faire du surplace, comme un hélicoptère, et même voler en arrière.

      17. Quelles sont les proportions de la baleine bleue, et à quelle conclusion logique devrait nous amener l’observation de la création animale ?

      17 Même les « animaux marins » louent Jéhovah, affirme Psaume 148:7. Intéressons-​nous à celui qui passe pour le plus gros animal ayant jamais vécu sur notre planète : la baleine bleue. Long d’une trentaine de mètres, cet animal qui nage dans les « eaux profondes » pèse autant qu’un troupeau de 30 éléphants adultes. Sa langue à elle seule fait le poids d’un éléphant ; son cœur, de la taille d’une petite voiture, ne bat que 9 fois par minute (par comparaison, le cœur du colibri bat jusqu’à 1 200 fois par minute). L’un au moins des vaisseaux sanguins de la baleine bleue est si large qu’un enfant pourrait se glisser à l’intérieur. Comment ne pas se sentir poussé à reprendre cette exhortation finale du livre des Psaumes : « Que tout ce qui respire loue Jah ! » (Psaume 150:6).

      Ce que nous apprend la puissance créatrice de Jéhovah

      18-19. Quelle est l’étendue de la variété de la vie sur terre, et que nous apprend la création sur la souveraineté de Jéhovah ?

      18 Que nous apprend la façon dont Jéhovah utilise sa puissance créatrice ? Ne sommes-​nous pas frappés de respect devant la variété de la création ? Un psalmiste s’est exclamé : « Que tes œuvres sont nombreuses, ô Jéhovah ! [...] La terre est pleine de tes productions » (Psaume 104:24). Qui dira le contraire ? À ce jour, les biologistes ont identifié plus de un million d’espèces vivantes sur la terre ; mais combien de millions y en a-​t-​il en tout ? Nul ne le sait. Un artiste se trouve parfois en panne d’inspiration. Mais la créativité de Jéhovah — son pouvoir d’inventer et de créer des choses nouvelles et diverses — est manifestement intarissable.

      19 Il existe aussi un rapport entre la puissance créatrice de Jéhovah et sa souveraineté. Le titre « Créateur » distingue Jéhovah de tout ce qui existe dans l’univers et qui est immanquablement « création ». Même son Fils unique, qui fut un « habile ouvrier » pendant la création, n’est jamais appelé Créateur ni cocréateur dans la Bible (Proverbes 8:30 ; Matthieu 19:4). Il n’est que le « premier-né de toute création » (Colossiens 1:15). Sa position de Créateur confère donc à Jéhovah le droit naturel d’exercer un pouvoir souverain exclusif sur l’ensemble de l’univers (Romains 1:20 ; Révélation 4:11).

      20. En quel sens Jéhovah se repose-​t-​il depuis qu’il a achevé sa création terrestre ?

      20 Jéhovah a-​t-​il fini d’utiliser sa puissance pour créer ? La Bible dit qu’ayant achevé son œuvre créatrice du sixième jour « il se mit à se reposer de toute son œuvre le septième jour » (Genèse 2:2). L’apôtre Paul a montré que ce septième « jour » dure plusieurs milliers d’années, puisqu’il était toujours en cours à son époque (Hébreux 4:3-6). Mais ce « repos » est-​il total ? Non, car Jéhovah ne cesse jamais de travailler (Psaume 92:4 ; Jean 5:17). Par « repos », il faut donc comprendre seulement l’arrêt de la création physique concernant la terre. À aucun moment, en revanche, Jéhovah n’a cessé d’œuvrer à la réalisation de ses desseins, que ce soit en inspirant les Saintes Écritures ou en travaillant même à des ‘créatures nouvelles’, dont nous parlerons au chapitre 19 (2 Corinthiens 5:17).

      21. Quel effet la puissance créatrice de Jéhovah exercera-​t-​elle éternellement sur les humains fidèles ?

      21 Au terme de son jour de repos, Jéhovah sera en mesure de déclarer toute son œuvre terrestre ‘très bonne’, comme il l’a fait à la fin des six jours de création (Genèse 1:31). Comment décidera-​t-​il ensuite d’exercer sa puissance créatrice illimitée ? Nous l’ignorons. Mais soyons sûrs qu’il ne cessera de nous fasciner sous ce rapport. Il continuera éternellement à se révéler à nous par sa création (Ecclésiaste 3:11). Plus nous connaîtrons notre Grand Créateur, plus notre crainte de lui sera profonde et plus nous nous approcherons de lui.

      a Pour avoir une idée de ce que représente une telle distance, songez que, si vous deviez la couvrir en voiture, il vous faudrait plus de 100 ans en roulant à 160 kilomètres à l’heure 24 heures sur 24.

      b Certains ont émis l’idée qu’aux temps bibliques on devait déjà utiliser une forme rudimentaire de lunette astronomique. Comment, disent-​ils, aurait-​on pu savoir autrement que le nombre des étoiles est immense, incalculable, à l’échelle humaine ? Cette hypothèse infondée ne tient pas compte de Jéhovah, l’Auteur de la Bible (2 Timothée 3:16).

      c Avez-​vous une idée du temps qu’il vous faudrait pour simplement compter 100 milliards d’étoiles ? À raison d’une étoile par seconde, 24 heures sur 24 : 3 171 années.

      Éléments de méditation

      • Psaume 8:3-9 Comment la création de Jéhovah peut-​elle nous enseigner l’humilité ?

      • Psaume 19:1-6 À quoi la puissance créatrice de Jéhovah peut-​elle nous inciter, et pourquoi ?

      • Matthieu 6:25-34 En quoi le fait de réfléchir à la puissance créatrice de Jéhovah nous aide-​t-​il à combattre l’inquiétude et à nous fixer des priorités valables ?

      • Actes 17:22-31 Comment la façon dont Jéhovah a utilisé sa puissance créatrice nous enseigne-​t-​elle que l’idolâtrie est un non-sens et que Dieu n’est pas loin de nous ?

  • Puissance destructrice — « Jéhovah est un puissant guerrier »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Pharaon et son armée se noient dans la mer Rouge.

      CHAPITRE 6

      Puissance destructrice — « Jéhovah est un puissant guerrier »

      1-3. a) Quelle menace les Égyptiens représentaient-​ils pour les Israélites ? b) Comment Jéhovah a-​t-​il combattu pour son peuple ?

      PRIS au piège ! Bloqués entre des escarpements infranchissables et la mer, talonnés par l’implacable armée égyptienne, les Israélites semblent promis au massacrea. Moïse les exhorte pourtant à ne pas perdre espoir. « Jéhovah lui-​même combattra pour vous », leur assure-​t-​il (Exode 14:14).

      2 Sans doute invoque-​t-​il néanmoins Jéhovah, puisqu’il lui répond : « Pourquoi cries-​tu vers moi sans arrêt ? […] Lève ton bâton, tends la main sur la mer et fends-​la » (Exode 14:15, 16). Représentez-​vous la suite des évènements. Jéhovah donne ordre à son ange, et la colonne de nuage vient se placer sur les arrières d’Israël, se déployant peut-être comme un rempart devant la ligne d’attaque égyptienne (Exode 14:19, 20 ; Psaume 105:39). Moïse tend sa main. Un vent puissant se lève, qui commence à fendre la mer. Finalement, les eaux se figent en deux murailles, libérant un passage assez large pour que toute la nation s’y engage (Exode 14:21 ; 15:8).

      3 Devant cette démonstration de puissance, Pharaon devrait battre en retraite. L’orgueil le pousse au contraire à charger (Exode 14:23). Les Égyptiens s’engouffrent à leur tour dans le lit de la mer, mais voilà que leurs chars se mettent à perdre leurs roues, ce qui sème le chaos. Les Israélites sont à présent en sécurité sur l’autre rive. Jéhovah commande alors à Moïse : « Tends la main sur la mer pour que les eaux reviennent sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. » Les murailles liquides s’effondrent, engloutissant Pharaon et son armée (Exode 14:24-28 ; Psaume 136:15).

      4. a) Quel genre de personne Jéhovah s’est-​il montré à la mer Rouge ? b) Quelle réticence cette image de Jéhovah pourrait-​elle inspirer à certains ?

      4 La délivrance d’Israël à la mer Rouge a marqué l’histoire des relations entre Dieu et les hommes. En la circonstance, Jéhovah s’est montré un « puissant guerrier » (Exode 15:3). Quel sentiment cela vous inspire-​t-​il ? Sachant la somme de chagrins et de souffrances que les guerres ont causée à l’humanité, l’idée que Dieu utilise sa puissance pour détruire vous dissuade-​t-​elle de vous approcher de lui ?

      À la mer Rouge, Jéhovah s’est montré un « puissant guerrier ».

      Guerres de Dieu et guerres des hommes

      5-6. a) Pourquoi Dieu est-​il appelé à juste titre « Jéhovah des armées » ? b) En quoi les guerres de Dieu se distinguent-​elles des guerres humaines ?

      5 Le titre « Jéhovah des armées » figure environ 260 fois dans les Écritures hébraïques et deux fois dans les Écritures grecques chrétiennes (1 Samuel 1:11). En tant que Maître Souverain, Jéhovah commande une immense armée angélique (Josué 5:13-15 ; 1 Rois 22:19). La puissance de destruction de cette armée est inimaginable (Isaïe 37:36). Évoquer la destruction d’humains n’est pas agréable, mais soyons conscients que les guerres de Dieu n’ont rien de commun avec les guerres mesquines des hommes. Les chefs militaires et politiques ont beau enrober leurs agressions de justifications nobles, leurs guerres sont invariablement empreintes de cupidité et d’égoïsme.

      6 Jéhovah n’agit pas sous le coup d’émotions irraisonnées. Deutéronome 32:4 dit de lui : « Le Rocher, parfaite est son action, car toutes ses manières d’agir sont justes. Dieu de fidélité qui n’est jamais injuste ; il est juste et droit. » Sa Parole condamne la fureur effrénée, ainsi que la cruauté et la violence (Genèse 49:7 ; Psaume 11:5). Il ne fait donc jamais rien sans raison. Il utilise sa puissance destructrice avec mesure et en dernier recours, comme en témoigne cette question transmise par son prophète Ézéchiel : « “Est-​ce que la mort d’une personne méchante me fait plaisir ?, déclare le Souverain Seigneur Jéhovah. Est-​ce que je ne préfère pas qu’elle change de conduite et qu’elle reste en vie ?” » (Ézéchiel 18:23).

      7-8. a) Qu’a cru à tort Job à propos de ses souffrances ? b) Comment Élihou a-​t-​il rectifié le point de vue de Job sur ce sujet ? c) Que nous apprend l’erreur de Job ?

      7 Mais alors, pourquoi Jéhovah se sert-​il de sa puissance pour détruire ? Avant de répondre à cette question, évoquons le juste Job. Satan ayant prétendu que Job, et par extension tout humain, ne resterait pas fidèle dans l’épreuve, Jéhovah a répondu à sa provocation en lui permettant d’éprouver l’intégrité de son serviteur. Conséquences pour Job : maladie, ruine, mort de ses enfants (Job 1:1 – 2:8). Ignorant de quoi il retournait, Job s’est cru puni injustement par Dieu. Pourquoi, lui a-​t-​il demandé, le prenait-​il pour « cible », le considérait-​il comme son « ennemi » ? (Job 7:20 ; 13:24).

      8 Job se trompait. Un jeune homme du nom d’Élihou le lui a expliqué en ces termes : « Es-​tu si convaincu d’avoir raison que tu dises : “Je suis plus juste que Dieu” ? » (Job 35:2). Penser en savoir plus que Dieu ou estimer son action injuste n’est pas sage. « Il est impensable que le vrai Dieu agisse avec méchanceté, que le Tout-Puissant fasse quelque chose de mal ! », a déclaré Élihou, ajoutant un peu plus tard : « Comprendre le Tout-Puissant est hors de notre portée ; sa force est immense, et il ne viole jamais le droit ni son abondante justice » (Job 34:10 ; 36:22, 23 ; 37:23). Par conséquent, soyons convaincus que, lorsque Dieu combat, c’est pour le bon motif. Ceci posé, examinons un certain nombre de raisons pour lesquelles le Dieu de paix se mue parfois en guerrier (1 Corinthiens 14:33).

      Ce qui oblige le Dieu de paix à combattre

      9. Pourquoi le Dieu de paix est-​il amené à combattre ?

      9 Après avoir loué Dieu comme « puissant guerrier », Moïse s’est exclamé : « Qui est comme toi parmi les dieux, ô Jéhovah ? Qui est comme toi, toi qui te montres suprêmement saint ? » (Exode 15:11). Sur le même thème, le prophète Habacuc a écrit : « Tu as les yeux trop purs pour regarder le mal et tu ne peux pas tolérer la méchanceté » (Habacuc 1:13). Dieu d’amour, Jéhovah est aussi un Dieu de sainteté et de justice, deux qualités qui exigent parfois la mise en œuvre de sa puissance destructrice (Isaïe 59:15-19 ; Luc 18:7). Jéhovah ne ternit donc pas sa sainteté en combattant. C’est, au contraire, parce qu’il est saint qu’il combat (Exode 39:30).

      10. a) Quand et comment la nécessité de combattre s’est-​elle imposée à Dieu pour la première fois ? b) Quel serait le seul moyen de résoudre l’hostilité prédite en Genèse 3:15, et quels bienfaits les humains justes en retireraient-​ils ?

      10 Voyez la situation qu’a engendrée la rébellion du premier couple humain (Genèse 3:1-6). En tolérant l’injustice d’Adam et Ève, Jéhovah aurait affaibli sa position de Souverain de l’univers. Sa justice exigeait qu’il les condamne à mort (Romains 6:23). Par ailleurs, dans la toute première prophétie biblique, il prédit une hostilité entre ses serviteurs et les partisans du « serpent », Satan (Révélation 12:9 ; Genèse 3:15). Le seul moyen de résoudre cette hostilité serait finalement d’écraser Satan (Romains 16:20). Cette exécution vaudrait de grands bienfaits aux humains justes, car elle débarrasserait la terre de l’influence satanique et ouvrirait la voie à l’instauration d’un paradis universel (Matthieu 19:28). Dans l’intervalle, Jéhovah serait parfois obligé d’intervenir, ses serviteurs se trouvant sous la menace physique et spirituelle permanente des agents de Satan.

      Dieu intervient pour supprimer la méchanceté

      11. Pourquoi Dieu a-​t-​il estimé devoir provoquer un déluge universel ?

      11 Le déluge fut l’une de ces interventions. À propos de l’époque de Noé, nous lisons en Genèse 6:11, 12 : « La terre était devenue corrompue aux yeux du vrai Dieu, et elle était remplie de violence. Oui, Dieu regarda la terre et elle était corrompue ; tous les humains sur la terre avaient une vie corrompue. » Jéhovah allait-​il laisser les méchants souffler la dernière étincelle de moralité qui subsistait sur la terre ? Non. Il estima de son devoir de débarrasser la terre des individus violents et immoraux par un déluge universel.

      12. a) Qu’a annoncé Jéhovah à propos de la « descendance » d’Abraham ? b) Pourquoi les Amorites devaient-​ils être exterminés ?

      12 Il s’est produit à peu près la même chose avec le jugement sur les Cananéens. Jéhovah avait révélé que d’Abraham viendrait une « descendance » par laquelle toutes les familles de la terre seraient bénies. Conformément à ce dessein, il promit de donner aux descendants d’Abraham le pays de Canaan, alors habité par les Amorites. Comment allait-​il justifier l’éviction de ce peuple par la force ? Il prédit qu’elle n’aurait lieu que 400 ans plus tard, une fois que la « faute des Amoritesb » serait « à son comble » (Genèse 12:1-3 ; 13:14, 15 ; 15:13, 16 ; 22:18). Au cours de cette période, les Amorites sombrèrent dans la corruption. Canaan devint un pays d’idolâtrie, de meurtres et de pratiques sexuelles dépravées (Exode 23:24 ; 34:12, 13 ; Nombres 33:52). On y tuait même des enfants en les jetant dans des feux sacrificiels. Comment un Dieu saint aurait-​il pu exposer son peuple à pareille méchanceté ? « Le pays est impur, déclara-​t-​il, et je le punirai pour sa faute, et le pays vomira ses habitants » (Lévitique 18:21-25). Pour autant, il ne se livra pas à une tuerie aveugle. Il épargna les Cananéens qui, comme Rahab ou les Gabaonites, manifestèrent de bonnes dispositions (Josué 6:25 ; 9:3-27).

      Il combat pour son nom

      13-14. a) Pourquoi Jéhovah était-​il dans l’obligation de sanctifier son nom ? b) Comment Jéhovah a-​t-​il lavé son nom d’un opprobre ?

      13 Jéhovah étant saint, son nom l’est également (Lévitique 22:32). Jésus a appris à ses disciples à prier ainsi : « Que ton nom soit sanctifié » (Matthieu 6:9). Or, en attaquant Dieu dans sa réputation et dans sa manière d’exercer la domination, la rébellion en Éden profana son nom. Jéhovah ne pouvait fermer les yeux sur cette rébellion aggravée d’une calomnie. Il devait laver son nom (Isaïe 48:11).

      14 Revenons aux Israélites. Tant qu’ils sont restés esclaves en Égypte, la promesse faite à Abraham selon laquelle toutes les familles de la terre seraient bénies par sa descendance a semblé inconsistante. Mais, en les délivrant et en les constituant en nation, Jéhovah a lavé son nom de cet opprobre. Le prophète Daniel a d’ailleurs dit dans une prière : « Ô Jéhovah notre Dieu, toi qui as fait sortir ton peuple de l’Égypte par ta main puissante et qui t’es fait un nom qui est célèbre » (Daniel 9:15).

      15. Pourquoi Jéhovah a-​t-​il libéré les Juifs captifs à Babylone ?

      15 Notez d’ailleurs que Daniel a prononcé cette prière à un moment où les Juifs avaient de nouveau besoin que Jéhovah agisse pour son nom. Leur désobéissance les avait conduits en captivité, à Babylone cette fois. De leur capitale, Jérusalem, ne subsistaient que des ruines. Sachant que le rétablissement des Juifs dans leur pays magnifierait le nom de Jéhovah, Daniel a fait cette prière : « Ô Jéhovah, pardonne. Ô Jéhovah, prête attention et agis ! Ne tarde pas, par égard pour ton nom, ô mon Dieu, car ta ville et ton peuple portent ton nom » (Daniel 9:18, 19).

      Il combat pour ses serviteurs

      16. Expliquez pourquoi l’attention que Jéhovah prête à la défense de son nom ne le rend pas froid et égocentrique.

      16 L’attention qu’il prête à la défense de son nom rend-​elle Jéhovah froid et égocentrique ? Non, car sa sainteté et son attachement à la justice l’incitent à protéger ses serviteurs. Le chapitre 14 de la Genèse raconte que, grâce au soutien de Dieu, Abraham mit en déroute des troupes bien supérieures aux siennes, celles de quatre rois envahisseurs qui avaient enlevé Loth (son neveu) et sa famille. Sans doute cette victoire est-​elle la première qui fut consignée dans le « livre des Guerres de Jéhovah », un document qui, semble-​t-​il, contenait également des récits de batailles non rapportés dans la Bible (Nombres 21:14). Bien d’autres victoires allaient suivre.

      17. Comment savons-​nous que Jéhovah a combattu pour les Israélites après leur entrée en Canaan ? Citez des exemples.

      17 Juste avant de pénétrer en Canaan, les Israélites ont reçu cette assurance de la bouche de Moïse : « Jéhovah votre Dieu marchera devant vous et combattra pour vous, tout comme il l’a fait sous vos yeux en Égypte » (Deutéronome 1:30 ; 20:1). De fait, sous Josué, le successeur de Moïse, puis pendant la période des juges, et jusque sous les rois fidèles de Juda, Jéhovah a combattu pour ses serviteurs, leur donnant de nombreuses victoires retentissantes (Josué 10:1-14 ; Juges 4:12-17 ; 2 Samuel 5:17-21).

      18. a) Pourquoi pouvons-​nous être heureux que Jéhovah n’ait pas changé ? b) Que se passera-​t-​il lorsque l’hostilité annoncée en Genèse 3:15 atteindra son paroxysme ?

      18 Jéhovah n’a pas changé ni n’a renoncé à faire de la terre un paradis paisible (Genèse 1:27, 28). Sa haine de la méchanceté est intacte, et il aime infiniment ses serviteurs, en faveur de qui il interviendra sous peu (Psaume 11:7). Attendons-​nous en effet à ce que l’hostilité annoncée en Genèse 3:15 atteigne prochainement son paroxysme de façon spectaculaire et violente. Pour sanctifier son nom et protéger son peuple, Jéhovah se fera alors une nouvelle fois « puissant guerrier » (Zacharie 14:3 ; Révélation 16:14, 16).

      19. a) Expliquez par un exemple en quoi l’usage que Dieu fait de sa puissance destructrice peut nous rapprocher de lui. b) Quel effet la promptitude avec laquelle Dieu nous défend devrait-​elle avoir sur nous ?

      19 Prenons un exemple. Un homme voit une bête sauvage attaquer sa famille. Il se jette sur le fauve et le tue. Pensez-​vous que sa femme et ses enfants seront horrifiés de son geste ? Ne vous attendez-​vous pas plutôt à ce qu’ils soient profondément touchés par tant d’amour et d’abnégation ? Que Dieu utilise sa puissance pour détruire ne devrait pas davantage nous offusquer. De le savoir prêt à combattre pour nous protéger devrait nous le faire aimer encore plus, et augmenter aussi notre respect pour sa puissance illimitée. C’est ainsi que nous pourrons « offrir à Dieu un service sacré […], avec crainte et vénération » (Hébreux 12:28).

      Approchez-​vous du « puissant guerrier »

      20. Que faire lorsque nous ne comprenons pas bien ce que la Bible dit sur une guerre de Dieu, et pourquoi ?

      20 Évidemment, la Bible ne nous explique pas toujours en détail ce qui motivait les décisions de Jéhovah dans ses guerres. Mais une chose est sûre : Jéhovah n’utilise jamais sa puissance de destruction d’une manière injuste, aveugle ou cruelle. Du reste, il est souvent possible d’éclaircir un passage de la Bible en se référant à son contexte ou à quelque donnée historique (Proverbes 18:13). Quoi qu’il en soit, le simple fait de connaître toujours mieux Jéhovah et de méditer sur ses qualités remarquables nous aidera à dissiper d’éventuels doutes. Nous constaterons que nous avons tout lieu de faire confiance à notre Dieu (Job 34:12).

      21. Bien que Jéhovah se montre parfois un « puissant guerrier », qu’est-​il par nature ?

      21 Si Jéhovah se montre un « puissant guerrier » quand la situation l’exige, il n’est pas belliqueux pour autant. Dans sa vision du char céleste, Ézéchiel a vu Jéhovah prêt à combattre ses ennemis. Mais il l’a vu aussi entouré d’un arc-en-ciel, symbole de paix (Genèse 9:13 ; Ézéchiel 1:28 ; Révélation 4:3). Jéhovah est manifestement calme et pacifique. « Dieu est amour », a écrit l’apôtre Jean (1 Jean 4:8). Toutes ses qualités s’équilibrent à la perfection. Quel bonheur de pouvoir nous approcher de ce Dieu puissant, mais plein d’amour !

      a D’après l’historien juif Josèphe, les Hébreux « étaient suivis [...] de six cents chars de guerre avec 50 000 cavaliers et des hoplites au nombre de 200 000 » (Antiquités judaïques, II, 324 [XV, 3]).

      b Le terme « Amorites » paraît désigner ici l’ensemble des peuples de Canaan (Deutéronome 1:6-8, 19-21, 27 ; Josué 24:15, 18).

      Éléments de méditation

      • 2 Rois 6:8-17 En période de grandes difficultés, qu’y a-​t-​il d’encourageant à savoir que Dieu est « Jéhovah des armées » ?

      • Ézéchiel 33:10-20 Avant de recourir à sa puissance destructrice, quelle possibilité Jéhovah offre-​t-​il avec miséricorde aux transgresseurs ?

      • 2 Thessaloniciens 1:6-10 Quel soulagement la destruction prochaine des méchants procurera-​t-​elle à ceux qui servent Dieu fidèlement ?

      • 2 Pierre 2:4-13 Qu’est-​ce qui amène Jéhovah à utiliser sa puissance pour détruire ? Quelles leçons sont ainsi enseignées à tous les hommes ?

  • Puissance protectrice — « Dieu est notre refuge »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Un berger qui porte un agneau dans ses bras.

      CHAPITRE 7

      Puissance protectrice — « Dieu est notre refuge »

      1-2. Quels dangers menaçaient les Israélites en 1513 avant notre ère lorsqu’ils ont pénétré dans la région du Sinaï, et comment Jéhovah a-​t-​il rassuré son peuple ?

      EN CE début de 1513 avant notre ère, les Israélites pénètrent dans la région du Sinaï. Le danger les guette. Ils entament en effet la traversée périlleuse d’un « grand et redoutable désert […] habité par des serpents venimeux et des scorpions » (Deutéronome 8:15). L’attaque de nations hostiles n’est pas à exclure. C’est Jéhovah, leur Dieu, qui a conduit les Israélites jusqu’ici. Sera-​t-​il capable de les protéger ?

      2 Il les rassure : « Vous avez vu vous-​mêmes ce que j’ai fait aux Égyptiens pour vous porter sur des ailes d’aigles et vous amener vers moi » (Exode 19:4). Jéhovah rappelle à son peuple qu’il l’a délivré des Égyptiens, l’amenant en lieu sûr comme porté par des aigles. Les « ailes d’aigles » illustrent bien la protection divine, et sous plus d’un rapport.

      3. Pourquoi l’image des « ailes d’aigles » illustre-​t-​elle bien la protection divine ?

      3 Les ailes grandes et puissantes de l’aigle ne lui servent pas seulement à s’élever dans les airs. Aux heures chaudes de la journée, la mère protège sa fragile nichée du soleil brûlant en lui faisant de l’ombre avec ses ailes déployées, dont l’envergure peut dépasser deux mètres. À d’autres moments, elle abrite ses petits du vent froid en les enveloppant encore une fois de ses ailes. Comme un aigle avec sa progéniture, Jéhovah avait protégé et abrité la toute jeune nation d’Israël. Dans le désert, ses serviteurs pourraient trouver refuge à l’ombre de ses ailes puissantes aussi longtemps qu’ils lui resteraient fidèles (Deutéronome 32:9-11 ; Psaume 36:7). Mais pouvons-​nous, aujourd’hui, espérer la protection de Dieu ?

      Dieu promet sa protection

      4-5. Pourquoi pouvons-​nous être sûrs et certains que Dieu tiendra sa promesse de nous protéger ?

      4 Jéhovah est assurément capable de protéger ses serviteurs. N’est-​il pas le « Dieu Tout-Puissant » ? (Genèse 17:1). Tel un flot qu’on ne peut endiguer, sa force en action est irrésistible. La question n’est donc pas de savoir s’il peut, mais s’il veut utiliser sa puissance pour protéger ses serviteurs.

      5 La réponse est clairement oui ! Jéhovah nous certifie qu’il protégera son peuple. « Dieu est notre refuge et notre force, un secours facile à trouver en temps de détresse », affirme Psaume 46:1. Et puisque Dieu « ne peut mentir », nous pouvons avoir totalement confiance en sa promesse (Tite 1:2). Arrêtons-​nous sur quelques métaphores utilisées par Jéhovah pour exprimer son souci de nous protéger.

      6-7. a) Quelle protection le berger des temps bibliques assurait-​il à ses brebis ? b) Comment la Bible illustre-​t-​elle le désir sincère de Jéhovah de protéger ses brebis et de prendre soin d’elles ?

      6 Jéhovah est notre Berger, et « nous sommes son peuple et les brebis de son pâturage » (Psaume 23:1 ; 100:3). Peu d’animaux sont aussi vulnérables que les moutons domestiques. Il fallait du courage au berger des temps bibliques pour protéger son petit bétail contre les lions, les loups et les ours, sans parler des voleurs (1 Samuel 17:34, 35 ; Jean 10:12, 13). Un courage qui n’empêchait pas la tendresse. Quand une brebis mettait bas loin de l’enclos, l’homme veillait sur la bête tout le temps qu’elle était vulnérable, puis il prenait l’agneau sans défense et le portait dans l’enclos.

      Un berger qui porte un agneau dans ses bras.

      « Il les portera contre sa poitrine. »

      7 En se comparant à un berger, Jéhovah nous assure de son désir sincère de nous protéger (Ézéchiel 34:11-16). Rappelez-​vous Isaïe 40:11, cette description de Jéhovah déjà évoquée au chapitre 2 : « Comme un berger, il prendra soin de son troupeau. Il rassemblera les agneaux avec son bras et il les portera contre sa poitrine. » Comment le petit agneau se retrouvait-​il sur la poitrine du berger, dans les plis de son vêtement ? Il pouvait s’approcher de lui, et même attirer son attention par de légers coups de tête contre sa jambe. Mais c’est le berger qui devait se baisser, le soulever et le mettre doucement à l’abri contre lui. N’est-​ce pas une image touchante du désir qu’a notre grand Berger de nous protéger ?

      8. a) Qui Dieu promet-​il de protéger, et comment Proverbes 18:10 le montre-​t-​il ? b) Comment se réfugie-​t-​on dans le nom de Dieu ?

      8 Dieu assortit toutefois sa promesse d’une condition : il ne protégera que ceux qui s’approchent de lui. Proverbes 18:10 dit en effet : « Le nom de Jéhovah est une tour fortifiée. Le juste y court et obtient protection. » Aux temps bibliques, on construisait parfois des tours dans le désert comme lieux de refuge. Encore fallait-​il s’y enfuir. Il en va de même pour le nom de Dieu. Se contenter de le répéter comme une formule magique ne sert à rien. Pour se réfugier dans le nom divin, il faut connaître Celui qui le porte, avoir confiance en lui et se conformer à ses normes justes. Que Jéhovah est bon de nous donner l’assurance qu’il sera une tour protectrice si nous nous tournons vers lui avec foi !

      « Notre Dieu est capable de nous sauver »

      9. Qu’a fait Jéhovah en plus de promettre sa protection ?

      9 Jéhovah n’a pas fait que promettre la protection. Aux temps bibliques, il a prouvé par des miracles sa capacité de protéger son peuple. Combien de fois n’a-​t-​il pas, de sa « main » forte, tenu à distance de redoutables ennemis d’Israël ? (Exode 7:4). Mais des individus également ont bénéficié de sa puissance protectrice.

      10-11. Quels exemples bibliques montrent que Jéhovah a utilisé sa puissance protectrice en faveur d’individus ?

      10 Le jour où trois jeunes Hébreux (Shadrak, Méshak et Abed-Négo) refusèrent de se prosterner devant son image d’or, Nabuchodonosor, le monarque le plus puissant de l’époque, menaça, furieux, de les jeter dans un four chauffé à blanc. « Quel est le dieu qui pourra alors vous sauver de ma main ? » lança-​t-​il avec arrogance (Daniel 3:15). Les trois jeunes gens ne doutaient pas que leur Dieu était en mesure de les protéger, mais ils ne présumèrent pas qu’il le ferait. « Si nous devons être jetés dans le four de feu ardent, répondirent-​ils, le Dieu que nous servons est capable de nous en sauver » (Daniel 3:17). De fait, qu’était ce four de feu ardent, même chauffé sept fois plus que la normale, pour leur Dieu tout-puissant ? Jéhovah les protégea effectivement, et le roi dut reconnaître qu’« il n’existe pas d’autre dieu qui soit capable de sauver comme celui-là » (Daniel 3:29).

      11 Jéhovah fit une autre démonstration remarquable de sa puissance protectrice lorsqu’il transféra la vie de son Fils unique dans le ventre de la vierge juive Marie. Un ange annonça à la jeune fille qu’elle allait ‘être enceinte et donner naissance à un fils’. « De l’esprit saint viendra sur toi, et de la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre », précisa-​t-​il (Luc 1:31, 35). Jamais le Fils de Dieu n’allait être apparemment aussi vulnérable. La mère humaine transmettrait-​elle son péché et son imperfection à l’embryon ? Satan parviendrait-​il à blesser ou à tuer l’enfant avant sa naissance ? Impossible. Jéhovah érigea comme un rempart autour de Marie, afin que rien ne puisse, dès sa conception, causer du tort à l’embryon — ni imperfection, ni force nuisible, ni assassin humain, ni démon. Il continua de protéger son Fils bien-aimé durant sa jeunesse (Matthieu 2:1-15). Jésus demeura ainsi hors de toute atteinte jusqu’au moment fixé par Dieu.

      12. Pourquoi Jéhovah a-​t-​il protégé miraculeusement certains individus aux temps bibliques ?

      12 Pourquoi Jéhovah a-​t-​il accordé une protection miraculeuse à certains individus ? Ce fut souvent pour protéger quelque chose d’encore plus important qu’eux : la réalisation de son projet. La survie du petit enfant Jésus, par exemple, était indispensable à l’accomplissement du projet divin, et par répercussion au bonheur de l’humanité. En outre, les nombreux récits montrant la puissance protectrice en action font partie des Écritures inspirées, qui « ont été écrites pour nous instruire, afin que, grâce à notre endurance et à la consolation des Écritures, nous ayons l’espérance » (Romains 15:4). Ils consolident notre foi dans le Dieu tout-puissant. Mais quelle protection pouvons-​nous attendre de nos jours ?

      Ce que n’est pas la protection divine

      13. Jéhovah est-​il dans l’obligation d’opérer des miracles pour nous ? Expliquez.

      13 Que Jéhovah nous promette sa protection n’implique pas qu’il soit dans l’obligation d’opérer des miracles pour nous. Jamais il ne nous a garanti une vie sans problèmes dans le système actuel. Beaucoup de ses serviteurs fidèles subissent d’ailleurs toutes sortes d’adversités : pauvreté, guerre, maladie, mort. Jésus n’a pas caché à ses disciples que, sur le plan individuel, ils pourraient être tués pour leur foi. D’où sa recommandation d’endurer jusqu’à la fin (Matthieu 24:9, 13). Si Jéhovah utilisait chaque fois sa puissance pour nous délivrer miraculeusement, Satan aurait beau jeu de le provoquer et de mettre en doute la sincérité de l’attachement que nous vouons à Dieu (Job 1:9, 10).

      14. Quels exemples montrent que Jéhovah ne protège pas tous ses serviteurs de façon identique ?

      14 D’ailleurs, même aux temps bibliques, Jéhovah n’usait pas de sa puissance protectrice pour soustraire chacun de ses serviteurs à une mort prématurée. L’apôtre Jacques, par exemple, fut exécuté par Hérode vers 44 de notre ère. Un peu plus tard, Pierre fut, lui, « sauvé de la main d’Hérode » (Actes 12:1-11). Quant à Jean, le frère de Jacques, il survécut à Pierre et à Jacques. À l’évidence, nous ne pouvons pas nous attendre à ce que Dieu protège tous ses serviteurs de façon identique. De surcroît, « temps difficiles et évènements imprévus » nous arrivent à tous (Ecclésiaste 9:11). Mais alors, comment Jéhovah nous protège-​t-​il aujourd’hui ?

      Protection physique

      15-16. a) Qu’est-​ce qui prouve que Jéhovah assure une protection physique collective à ses adorateurs ? b) Quelle assurance avons-​nous que Jéhovah protège ses serviteurs actuellement et qu’il le fera pendant la « grande tribulation » ?

      15 Parlons tout d’abord de la protection physique. Dans ce domaine, les adorateurs de Jéhovah bénéficient d’une protection collective. Sans elle, Satan ne ferait qu’une bouchée de nous. L’élimination du vrai culte n’est-​elle pas l’obsession du « chef de ce monde » ? (Jean 12:31 ; Révélation 12:17). Certains des gouvernements les plus puissants de la terre ont interdit notre prédication et tenté de nous anéantir. Mais nous sommes restés fermes et avons continué à prêcher sans faiblir. Comment expliquer que de grandes nations aient été incapables de réduire au silence un groupe de chrétiens relativement restreint et visiblement sans défense ? C’est que Jéhovah nous protégeait de ses ailes puissantes (Psaume 17:7, 8).

      16 Un mot sur la protection physique lors de la « grande tribulation ». Nous n’avons pas à redouter l’exécution des jugements divins. Jéhovah, en effet, « sait délivrer de l’épreuve les hommes qui lui sont attachés, mais aussi garder les injustes pour qu’ils soient détruits au jour du jugement » (Révélation 7:14 ; 2 Pierre 2:9). En attendant, soyons convaincus de deux choses. Premièrement, Jéhovah ne permettra jamais que ses serviteurs soient effacés de la terre. Deuxièmement, il récompensera ses fidèles en leur accordant la vie éternelle dans son monde de justice, au besoin après une résurrection. Où ceux qui meurent pourraient-​ils être plus en sécurité que dans la mémoire de Dieu ? (Jean 5:28, 29).

      17. Comment Jéhovah nous préserve-​t-​il par sa Parole ?

      17 Jéhovah nous préserve dès à présent par sa « parole » vivante, qui a le pouvoir de guérir des cœurs et de réformer des vies (Hébreux 4:12). L’application des principes qu’elle contient nous assure une certaine protection physique. « Moi, Jéhovah, je suis […] celui qui t’enseigne pour ton bien », lit-​on en Isaïe 48:17. En nous conformant à la Parole de Dieu, nous pouvons incontestablement améliorer notre santé et vivre plus longtemps. Le fait, par exemple, de nous abstenir des actes sexuels immoraux et de nous purifier de toute souillure nous met à l’abri de pratiques impures et d’habitudes nocives qui causent du tort (Actes 15:29 ; 2 Corinthiens 7:1). Ne sommes-​nous pas reconnaissants à Dieu de nous protéger par sa Parole ?

      Protection spirituelle

      18. Quelle protection spirituelle Jéhovah nous accorde-​t-​il ?

      18 La protection spirituelle est celle qui compte le plus. Avec amour, Jéhovah protège notre spiritualité en nous fournissant de quoi endurer les épreuves et préserver nos bonnes relations avec lui. Il cherche ainsi à nous garder en vie non pour quelques années seulement, mais pour l’éternité. Considérons quelques-uns des moyens qu’il utilise pour nous protéger spirituellement.

      19. Comment l’esprit de Jéhovah peut-​il nous aider à venir à bout de n’importe quelle épreuve ?

      19 Jéhovah ‘écoute la prière’ (Psaume 65:2). Aussi, ouvrons-​lui notre cœur quand nous avons l’impression de crouler sous les difficultés. Nous en retirerons un grand soulagement (Philippiens 4:6, 7). Jéhovah ne fera peut-être pas disparaître miraculeusement nos problèmes, mais, en réponse à nos prières, il nous communiquera la sagesse dont nous avons besoin pour y faire face (Jacques 1:5, 6). Par ailleurs, Jéhovah donne son esprit saint à qui le lui demande (Luc 11:13). Cet esprit puissant nous fera venir à bout de n’importe quelle épreuve ou difficulté. Il nous insufflera la « puissance qui dépasse la normale », et nous tiendrons bon jusqu’à ce que Jéhovah élimine toute situation douloureuse, dans le monde nouveau désormais très proche (2 Corinthiens 4:7).

      20. Comment Jéhovah exerce-​t-​il parfois sa puissance protectrice par l’intermédiaire de ses adorateurs ?

      20 Parfois, Jéhovah exerce sa puissance protectrice par l’intermédiaire de ses adorateurs. Il nous a ‘attirés’ dans une ‘communauté mondiale de frères’ (1 Pierre 2:17 ; Jean 6:44). Au sein de cette fraternité, nous voyons son esprit saint influencer puissamment nos compagnons en bien, produire en eux du fruit sous la forme de belles qualités comme l’amour, la bienveillance et la bonté (Galates 5:22, 23). Aussi, quand nous sommes dans la détresse et que l’un d’entre eux se sent poussé à nous donner un conseil utile ou à nous dire un mot d’encouragement bienvenu, remercions Jéhovah de cette forme de protection.

      21. a) Quels moyens Jéhovah utilise-​t-​il pour nous fournir la nourriture spirituelle au bon moment par l’intermédiaire de l’« esclave fidèle et avisé » ? b) Comment avez-​vous personnellement tiré profit des dispositions prévues par Jéhovah pour nous protéger spirituellement ?

      21 Enfin, Jéhovah nous protège par une nourriture spirituelle fournie au bon moment. Pour nous aider à puiser de la force dans sa Parole, il a chargé l’« esclave fidèle et avisé » de dispenser cette nourriture spirituelle. Publications (telles que les revues La Tour de Garde et Réveillez-vous !), site internet jw.org, réunions et assemblées sont autant de moyens utilisés par cet esclave fidèle pour nous donner la « nourriture au bon moment », c’est-à-dire ce dont nous avons besoin, quand nous en avons besoin (Matthieu 24:45). Ne vous est-​il jamais arrivé, lors d’une réunion chrétienne, d’entendre un propos — dans un commentaire, un discours, ou même une prière — qui vous a communiqué exactement la force et l’encouragement qu’il vous fallait ? N’avez-​vous jamais lu dans l’une de nos revues un article qui a changé quelque chose dans votre vie ? Souvenons-​nous que Jéhovah a prévu tout cela pour nous protéger spirituellement.

      22. À quelle fin Jéhovah utilise-​t-​il systématiquement sa puissance, et en quoi agit-​il ainsi au mieux de nos intérêts ?

      22 Jéhovah est assurément un « bouclier pour tous ceux qui se réfugient en lui » (Psaume 18:30). S’il n’utilise pas actuellement sa puissance pour nous protéger de tout malheur, nous savons, en revanche, qu’il l’utilise systématiquement pour assurer la réalisation de son projet. Ce faisant, il agit au mieux de nos intérêts à long terme, car, si nous nous approchons de lui et restons dans son amour, il nous accordera une vie parfaite pour l’éternité. Forts de cette espérance, nous pouvons considérer les souffrances dans le système actuel comme « momentanées et légères » (2 Corinthiens 4:17).

      Éléments de méditation

      • Psaume 23:1-6 Comment Jéhovah, le Grand Berger, protège-​t-​il ses serviteurs et prend-​il soin d’eux ?

      • Psaume 91:1-16 Comment Jéhovah nous protège-​t-​il du malheur spirituel, et que devons-​nous faire pour nous mettre sous sa protection ?

      • Daniel 6:16-22, 25-27 Quelle démonstration de sa puissance protectrice Jéhovah a-​t-​il faite à un roi de l’Antiquité, et qu’apprenons-​nous de ce récit ?

      • Matthieu 10:16-22, 28-31 À quelle opposition devons-​nous nous attendre, mais pourquoi ne devrions-​nous pas avoir peur des opposants ?

  • Puissance réparatrice — Jéhovah fait « toutes choses nouvelles »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Folle de joie, une veuve serre son petit garçon ressuscité dans ses bras.

      CHAPITRE 8

      Puissance réparatrice — « Toutes choses nouvelles »

      1-2. Quelles pertes affligent la famille humaine de nos jours, et quel effet ont-​elles sur nous ?

      L’ENFANT est en larmes. Il a perdu ou cassé son jouet préféré. Sa détresse fait vraiment peine à voir. Mais que papa retrouve ou répare le jouet, et le petit visage s’illumine ! Un geste tout simple pour l’adulte remplit l’enfant de joie et d’émerveillement. Il a retrouvé ce qu’il croyait à jamais perdu.

      2 Jéhovah, notre Père par excellence, a le pouvoir de redonner à ses enfants terrestres ce qu’ils pensent irrémédiablement perdu. Nous ne parlons pas de jouets, évidemment. Les pertes qui nous affligent en ces « temps difficiles à supporter » sont beaucoup plus graves (2 Timothée 3:1-5). Maison, biens, emploi, santé : une grande partie de ce à quoi les gens tiennent semble menacé en permanence. La destruction de l’environnement et ses conséquences, l’extinction de nombreuses espèces vivantes, constituent aussi des sujets d’inquiétude. Rien, cependant, ne nous traumatise comme la mort d’un être cher. Quel vide, quelle impuissance nous ressentons alors ! (2 Samuel 18:33).

      3. Quelle perspective réconfortante Actes 3:21 nous ouvre-​t-​il, et par quel moyen Jéhovah la concrétisera-​t-​il ?

      3 Aussi, quel soulagement de savoir que la puissance de Jéhovah est réparatrice ! Comme nous le verrons, Jéhovah redonnera à ses enfants terrestres une quantité étonnante de choses. C’est même, dit la Bible, le « rétablissement de toutes choses » qu’il a en vue (Actes 3:21). Pour ce faire, il utilisera le royaume messianique dirigé par son Fils, Jésus Christ, royaume dont les faits indiquent qu’il a été instauré au ciel en 1914a (Matthieu 24:3-14). En quoi consistera ce rétablissement ? Considérons quelques-unes des prodigieuses actions réparatrices de Jéhovah. L’une d’elles est observable dès à présent. Nous pouvons même en bénéficier. D’autres se produiront à une grande échelle dans l’avenir.

      Le rétablissement du culte pur

      4-5. Qu’est-​il arrivé au peuple de Dieu en 607 avant notre ère, mais quelle espérance Jéhovah lui a-​t-​il donnée ?

      4 Jéhovah a d’ores et déjà rétabli le culte pur. Pour comprendre ce que cela signifie, évoquons une période charnière de l’histoire du royaume de Juda. Nous aurons un aperçu saisissant de la puissance réparatrice de Jéhovah en action (Romains 15:4).

      5 Imaginez ce qu’ont dû ressentir les Juifs fidèles en 607 avant notre ère en voyant Jérusalem, leur ville bien-aimée, détruite, ses murailles effondrées, et surtout le glorieux temple de Salomon, centre du culte pur de Jéhovah pour toute la terre, réduit à l’état de ruine (Psaume 79:1). Déportés à Babylone, les survivants laissent derrière eux un pays désolé, livré aux bêtes sauvages (Jérémie 9:11). D’un point de vue humain, tout semble perdu (Psaume 137:1). Mais Jéhovah, qui a prédit ce désastre depuis longtemps, a donné aussi une espérance : l’avenir apportera un rétablissement.

      6-8. a) Quel thème revient en permanence dans les écrits des prophètes hébreux, et quel premier accomplissement ces prophéties ont-​elles connu ? b) À notre époque, quel accomplissement de nombreuses prophéties de rétablissement les serviteurs de Dieu ont-​ils vécu ?

      6 Le rétablissement est un thème qui revient en permanence chez les prophètes hébreuxb. À travers leurs écrits, Jéhovah promet un pays restauré et repeuplé, fertile, protégé des bêtes sauvages et des attaques ennemies — un paradis en somme (Isaïe 65:25 ; Ézéchiel 34:25 ; 36:35). Sans oublier le principal : le culte pur rétabli et le Temple reconstruit (Michée 4:1-5). Cette espérance va permettre aux exilés juifs de mieux supporter leurs 70 années de captivité à Babylone.

      7 Le moment du rétablissement arrive enfin. Libérés de Babylone, les Juifs retournent à Jérusalem et y rebâtissent le temple de Jéhovah (Esdras 1:1, 2). Tant qu’ils restent attachés au culte pur, Jéhovah les bénit, rendant leur pays fertile et prospère, les protégeant de leurs ennemis, ainsi que des bêtes sauvages qui ont envahi la région. Quelle joie leur procure la puissance réparatrice de Jéhovah ! Ces évènements n’ont toutefois constitué qu’un premier accomplissement, limité, des prophéties de rétablissement. Un second, bien plus important, devait avoir lieu « dans la période finale des jours », à notre époque, une fois l’Héritier de David investi du pouvoir royal (Isaïe 2:2-4 ; 9:6, 7).

      8 Peu après son intronisation dans le royaume céleste en 1914, Jésus a porté son attention sur les besoins spirituels des fidèles sur la terre. Tout comme le conquérant perse Cyrus avait libéré de Babylone un reste des Juifs en 537 avant notre ère, Jésus a libéré un reste des Juifs spirituels, ses propres disciples, de l’influence de Babylone la Grande, l’empire universel de la fausse religion (Révélation 18:1-5 ; Romains 2:29). Depuis 1919, le culte pur a repris sa place dans la vie des vrais chrétiens ; ils adorent désormais Jéhovah dans son temple spirituel purifié, la disposition qu’il a prévue pour l’exercice de ce culte pur (Malachie 3:1-5). En quoi ce rétablissement est-​il important pour nous ?

      Importance du rétablissement spirituel

      9. Après l’époque apostolique, sous l’influence des Églises de la chrétienté, qu’est-​il advenu du vrai culte, mais qu’a fait Jéhovah à notre époque ?

      9 Replaçons ces évènements dans leur perspective historique. L’excellente situation spirituelle des chrétiens du 1er siècle ne devait pas faire oublier que Jésus et les apôtres avaient prédit la corruption du vrai culte et sa disparition (Matthieu 13:24-30 ; Actes 20:29, 30). De fait, après l’époque apostolique est apparue la chrétienté, dont le clergé a adopté des enseignements et des pratiques du paganisme. Incompréhensible Trinité, confession aux prêtres, prières à Marie et aux saints plutôt qu’à Jéhovah : tout a concouru à rendre Dieu presque inapprochable pour les fidèles. Après des siècles d’une telle corruption, qu’a fait Jéhovah ? Il a tout bonnement rétabli le culte pur au beau milieu d’un monde asphyxié par le mensonge religieux et souillé de pratiques impies. Il n’est pas exagéré de dire que ce rétablissement restera un évènement majeur des temps modernes.

      10-11. a) Quelles sont les deux grandes caractéristiques du paradis spirituel, et en quoi vous concernent-​elles ? b) Quel genre de personnes Jéhovah rassemble-​t-​il dans le paradis spirituel, et à quoi auront-​elles le bonheur d’assister ?

      10 Les vrais chrétiens bénéficient donc désormais d’un paradis spirituel qui se développe sans cesse. Ce paradis présente deux grandes caractéristiques. La première est le culte pur du vrai Dieu, Jéhovah, culte qu’il a débarrassé du mensonge et des altérations. Notre Père céleste nous fournit une nourriture spirituelle qui nous permet de le connaître, de lui plaire et de nous approcher de lui (Jean 4:24). La deuxième caractéristique du paradis spirituel concerne des personnes. Comme Isaïe l’avait annoncé, « dans la période finale des jours » Jéhovah a enseigné les voies de la paix à ses adorateurs. Il a aboli la guerre parmi eux. Il les aide à revêtir la « personnalité nouvelle » malgré leurs défauts. Il bénit leurs efforts en leur donnant son esprit saint qui produit en eux un beau fruit (Éphésiens 4:22-24 ; Galates 5:22, 23). Quiconque se soumet à l’influence de l’esprit de Dieu fait vraiment partie du paradis spirituel.

      11 Jéhovah rassemble dans ce paradis le genre de personnes qu’il aime : des humains qui l’aiment aussi, qui aiment la paix et qui sont « conscients de leurs besoins spirituels » (Matthieu 5:3). Ceux-là auront le bonheur d’assister à un rétablissement encore plus remarquable : le rétablissement de l’humanité et de la terre tout entière.

      « Voyez ! Je suis en train de faire toutes choses nouvelles »

      12-13. a) Pourquoi les prophéties de rétablissement doivent-​elles avoir un autre accomplissement ? b) Quel projet pour la terre Jéhovah a-​t-​il exprimé en Éden, et quelle assurance Jéhovah nous donne-​t-​il ?

      12 De nombreuses prophéties de rétablissement appellent plus qu’une restauration spirituelle. Isaïe, par exemple, a parlé d’une époque où malades, boiteux, aveugles et sourds seraient guéris et où même la mort serait engloutie pour toujours (Isaïe 25:8 ; 35:1-7). Or, ces promesses n’ont pas connu de réalisations littérales dans l’Israël d’autrefois. Et, bien que nous ayons vu leur accomplissement spirituel à notre époque, tout porte à croire qu’elles auront aussi un accomplissement littéral et à grande échelle dans l’avenir. Comment le savons-​nous ?

      13 En Éden, Jéhovah avait exprimé très clairement son projet pour la terre : qu’elle soit peuplée d’une immense famille unie, heureuse et en bonne santé. L’homme et la femme devaient s’occuper de la terre, et de tous ses animaux, avec l’objectif d’en faire un paradis (Genèse 1:28). On en est loin aujourd’hui ! Mais soyons certains que Jéhovah mène toujours à bien ses projets (Isaïe 55:10, 11). Il a chargé Jésus, son Roi messianique, d’instaurer ce paradis universel (Luc 23:43).

      14-15. a) Comment Jéhovah fera-​t-​il « toutes choses nouvelles » ? b) À quoi ressemblera la vie dans le paradis, et quel aspect de cette vie vous attire le plus ?

      14 Vous imaginez-​vous la terre tout entière transformée en paradis ? C’est à ce propos que Jéhovah a dit : « Voyez ! Je suis en train de faire toutes choses nouvelles » (Révélation 21:5). Quel sens faut-​il donner à ces paroles ? Après que Jéhovah aura déchaîné sa puissance destructrice contre l’actuel monde méchant, il subsistera « un nouveau ciel et une nouvelle terre », ce qui signifie que, du ciel, un nouveau gouvernement dirigera, sur terre, une nouvelle société composée des humains qui aiment Jéhovah et font sa volonté (2 Pierre 3:13). Satan et ses démons seront mis hors d’état de nuire (Révélation 20:3). Pour la première fois depuis des millénaires, les hommes seront affranchis de cette influence corruptrice, haineuse et malfaisante. Le soulagement, on le conçoit, sera énorme.

      15 Nous serons enfin en mesure de prendre soin de notre magnifique planète comme cela aurait dû se faire au départ. La terre possède ses propres capacités régénératrices. Lacs et cours d’eau pollués se purifient d’eux-​mêmes quand on tarit les sources de pollution. Que s’éteigne le fracas des armes, et les paysages défigurés par la guerre cicatriseront leurs plaies. Quel plaisir ce sera de travailler en harmonie avec la terre, de l’aider à devenir un immense Éden à la faune et à la flore d’une infinie variété ! Oubliée, la destruction aveugle des espèces animales et végétales ! L’homme sera en paix avec toute la création terrestre. Les enfants n’auront plus rien à craindre des bêtes sauvages (Isaïe 9:6, 7 ; 11:1-9).

      16. Dans le paradis, quel rétablissement touchera chaque humain fidèle ?

      16 Ce rétablissement nous touchera aussi d’une manière très personnelle. Après Armaguédon, les survivants verront les guérisons miraculeuses se multiplier aux quatre coins du monde. Comme lors de sa vie sur terre, Jésus utilisera la puissance de Dieu pour rendre la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds, la mobilité aux boiteux et aux infirmes (Matthieu 15:30). Les personnes âgées recouvreront la résistance, la santé et la vigueur de leur jeunesse (Job 33:25). Les rides s’effaceront, les membres s’affermiront, les muscles retrouveront force et souplesse. Tous les humains fidèles sentiront les effets du péché et de l’imperfection s’estomper jusqu’à disparaître complètement. Quelle gratitude n’éprouverons-​nous pas alors envers Jéhovah Dieu pour sa merveilleuse puissance réparatrice ! Mais considérons à présent un aspect particulièrement réconfortant de cette extraordinaire époque de rétablissement.

      Les morts rendus à la vie

      17-18. a) Pourquoi Jésus a-​t-​il repris les sadducéens ? b) Qu’est-​ce qui a amené Élie à prier Jéhovah d’opérer une résurrection ?

      17 Les sadducéens ne croyaient pas à la résurrection. Jésus a repris ces chefs religieux en ces termes : « Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu » (Matthieu 22:29). Les Écritures révèlent en effet que Jéhovah possède cette puissance réparatrice.

      18 Voyez ce qui s’est passé à l’époque d’Élie. Une veuve tient dans ses bras le corps inerte de son fils unique. L’enfant est mort. Le prophète Élie, que cette femme a logé quelque temps, doit être bouleversé. Il y a peu, il a contribué à sauver le garçon de la famine et, sans doute, s’est-​il attaché à lui. La mère, elle, est anéantie. Ce fils était tout ce qui la rattachait encore à son mari. Peut-être espérait-​elle qu’il s’occuperait d’elle dans sa vieillesse. Désemparée, elle croit payer là quelque faute passée. C’en est trop pour Élie ! Il prend doucement l’enfant des bras de sa mère, le monte dans sa chambre et, là, demande à Jéhovah Dieu de lui redonner sa vie (1 Rois 17:8-21).

      19-20. a) Comment Abraham a-​t-​il montré sa foi dans la puissance réparatrice de Jéhovah, et d’où lui venait cette foi ? b) Comment Jéhovah a-​t-​il récompensé la foi d’Élie ?

      19 Élie n’était pas le premier à croire à la résurrection. Des siècles avant lui, Abraham était persuadé que Jéhovah possédait cette puissance réparatrice — et pour cause. Il avait 100 ans et sa femme, Sara, 90 quand Jéhovah avait rétabli miraculeusement, comme ramené à la vie, leurs facultés reproductrices pour permettre à Sara d’avoir un fils (Genèse 17:17 ; 21:2, 3). Plus tard, lorsque Jéhovah lui a demandé de lui sacrifier le garçon devenu adulte, Abraham a montré sa foi, estimant que Jéhovah pourrait rendre la vie à son cher Isaac (Hébreux 11:17-19). Cette foi intense explique peut-être qu’avant de gravir la montagne pour offrir son fils, Abraham ait assuré à ses serviteurs qu’ils reviendraient tous les deux (Genèse 22:5).

      Élie regarde une veuve folle de joie serrer dans ses bras son petit garçon ressuscité.

      « Regarde, ton fils est vivant. »

      20 Jéhovah ayant épargné Isaac, il n’a pas été nécessaire qu’il le ressuscite. Dans le cas d’Élie, en revanche, le fils de la veuve était bel et bien mort. Mais pas pour longtemps, puisque Jéhovah a récompensé la foi de son prophète en ressuscitant l’enfant. En rendant celui-ci à sa mère, Élie prononcera ces mots inoubliables : « Regarde, ton fils est vivant » (1 Rois 17:22-24).

      21-22. a) Quelle est la raison d’être des récits de résurrections consignés dans la Bible ? b) Quelle sera l’ampleur de la résurrection dans le paradis, et qui en sera chargé ?

      21 C’est la première fois dans la Bible qu’on voit Jéhovah utiliser sa puissance pour rétablir une vie humaine. Par la suite, il accordera ce pouvoir à Élisée, à Jésus, à Paul et à Pierre. Bien sûr, ces ressuscités sont morts de nouveau un jour, mais ce qui leur est arrivé nous donne un magnifique aperçu des choses à venir.

      22 Dans le paradis, Jésus sera pleinement « la résurrection et la vie » (Jean 11:25). Il ressuscitera des millions de disparus pour leur donner la possibilité de vivre éternellement sur la terre, dans le paradis (Jean 5:28, 29). Voyez-​vous ces amis, ces parents que la mort a tenus séparés si longtemps et qui tombent dans les bras les uns des autres, ivres de bonheur ? L’humanité tout entière louera Jéhovah pour sa puissance réparatrice.

      23. Quelle a été la plus grande démonstration de puissance réalisée par Jéhovah, et en quoi garantit-​elle la sûreté de notre espérance ?

      23 Jéhovah a assorti toutes ces espérances de la meilleure des garanties. Dans sa plus grande démonstration de puissance, il a ressuscité son Fils à la vie spirituelle pour en faire le second dans l’univers, juste au-dessous de lui. Jésus ressuscité est apparu à des centaines de personnes (1 Corinthiens 15:5, 6). N’y a-​t-​il pas là de quoi convaincre même les sceptiques ? Jéhovah, c’est une certitude, a le pouvoir de rétablir la vie !

      24. Qu’est-​ce qui nous assure que Jéhovah ressuscitera les morts, et quelle espérance pouvons-​nous tous nourrir ?

      24 Notre Dieu n’a pas seulement le pouvoir de relever les morts ; il en a aussi le désir. Sous inspiration, le fidèle Job a révélé que Jéhovah désire ardemment ramener les morts à la vie (Job 14:15). Comment ne pas se sentir attiré vers un Dieu aussi impatient d’utiliser sa puissance réparatrice avec tant d’amour ? Rappelons-​nous, cependant, que la résurrection n’est qu’un pan de la grande œuvre de rétablissement de Jéhovah. Aussi, tout en continuant à vous approcher de lui, accordez du prix à votre espérance de voir un jour Jéhovah « faire toutes choses nouvelles » (Révélation 21:5).

      a Les « temps du rétablissement de toutes choses » ont commencé lorsque le royaume messianique a été établi avec, à sa tête, un héritier du fidèle roi David. Jéhovah avait promis à David qu’un de ses héritiers régnerait à jamais (Psaume 89:35-37). Mais après la destruction de Jérusalem par Babylone, en 607 avant notre ère, plus aucun descendant de David n’avait siégé sur le trône de Dieu. Lors de son intronisation au ciel, Jésus, né sur terre dans la lignée de David, est devenu ce Roi promis de longue date.

      b Moïse, Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Osée, Joël, Amos, Abdias, Michée et Sophonie ont tous écrit sur ce thème.

      Éléments de méditation

      • 2 Rois 5:1-15 Comment son humilité a-​t-​elle valu à un homme des temps bibliques de bénéficier de la puissance réparatrice de Jéhovah ?

      • Job 14:12-15 Quelle confiance Job nourrissait-​il, et quel effet ces versets pourraient-​ils avoir sur notre propre espérance ?

      • Psaume 126:1-6 Que pourrions-​nous éprouver en pensant au rétablissement du culte pur à notre époque et à notre participation à ce rétablissement ?

      • Romains 4:16-25 Pourquoi est-​il important d’avoir foi dans la puissance réparatrice de Jéhovah ?

  • « Christ est la puissance de Dieu »
    Approchez-vous de Jéhovah
    • En pleine nuit, Jésus marche sur les flots agités de la mer de Galilée.

      CHAPITRE 9

      « Christ est la puissance de Dieu »

      1-3. a) Quelle situation terrifiante les disciples ont-​ils vécue en mer de Galilée, et qu’a fait Jésus ? b) Pourquoi Jésus est-​il appelé à juste titre la « puissance de Dieu » ?

      LES disciples sont terrifiés. La tempête les a surpris en pleine traversée. Les colères de la mer de Galilée n’ont pourtant rien pour les surprendrea — plusieurs d’entre eux ne sont-​ils pas pêcheurs de métier ? (Matthieu 4:18, 19). Mais, en l’occurrence, c’est un « vent de tempête très violent », et les flots sont déchaînés. On manœuvre fébrilement pour tenter de garder le cap, mais rien n’y fait. ‘Les vagues s’écrasent sur le bateau’, qui commence à se remplir. À la poupe, malgré le vacarme, Jésus dort à poings fermés. Il se repose d’une journée harassante passée à enseigner les foules. Craignant pour leur vie, les disciples le réveillent : « Seigneur, sauve-​nous ! Nous allons mourir ! » (Marc 4:35-38 ; Matthieu 8:23-25).

      2 Jésus n’est pas effrayé. Sûr de lui, il réprimande le vent et la mer : « Silence ! Tais-​toi ! » Les éléments lui obéissent instantanément : la tempête tombe, les vagues s’apaisent, et un « grand calme » se fait. Une peur extraordinaire saisit alors les disciples. « Qui est donc cet homme ? » se murmurent-​ils l’un à l’autre. Oui, qui est cet homme capable de réprimander le vent et la mer comme on corrige un enfant turbulent ? (Marc 4:39-41 ; Matthieu 8:26, 27).

      3 Jésus n’était pas un homme comme les autres. Pour lui et par son intermédiaire, Jéhovah s’est livré à de prodigieux actes de puissance. « Christ est la puissance de Dieu », écrira à juste titre l’apôtre Paul (1 Corinthiens 1:24). Comment la puissance de Dieu se manifeste-​t-​elle en Jésus ? Et quelle incidence l’usage que Jésus a fait de sa puissance peut-​il avoir sur notre vie ?

      La puissance du Fils unique de Dieu

      4-5. a) Quelle puissance et quel pouvoir Jéhovah a-​t-​il confiés à son Fils unique ? b) Quelle force le Fils avait-​il à sa disposition pour réaliser les desseins créateurs de son Père ?

      4 Parlons de la puissance que possédait Jésus dans sa vie préhumaine. Jéhovah a exercé « sa puissance éternelle » pour créer son Fils unique, le futur Jésus Christ (Romains 1:20 ; Colossiens 1:15). Puis il l’a chargé de concrétiser ses desseins créateurs, lui octroyant à cette fin une puissance et un pouvoir considérables. La Bible dit du Fils : « Toutes choses vinrent à l’existence par son intermédiaire, et pas même une chose ne vint à l’existence si ce n’est par son intermédiaire » (Jean 1:3).

      5 L’ampleur de cette mission donne le vertige. Les millions d’anges, l’univers physique et ses milliards de galaxies, la terre avec ses formes de vie si variées : imaginez la puissance qu’il a fallu pour produire tout cela. Mais le Fils disposait de la plus formidable force de l’univers : l’esprit saint de Dieu. Quel plaisir pour lui d’avoir été l’habile Ouvrier dont Jéhovah s’est servi pour créer toutes les autres choses ! (Proverbes 8:22-31).

      6. Quelle puissance et quel pouvoir Jésus a-​t-​il reçus après sa mort sur terre et sa résurrection ?

      6 Était-​il possible que le Fils unique de Dieu se voie confier encore plus de puissance et de pouvoir ? Après sa mort ici-bas et sa résurrection, il a déclaré : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28:18). Jésus a donc reçu et la capacité et le droit d’exercer la puissance dans tout l’univers. « Roi des rois et Seigneur des seigneurs », il a désormais autorité pour ‘réduire à rien tout gouvernement et tout pouvoir et puissance’ — visibles et invisibles — qui s’opposent à son Père (Révélation 19:16 ; 1 Corinthiens 15:24-26). À l’exception de lui-​même, Jéhovah ‘n’a rien laissé qui ne soit pas soumis’ à Jésus (Hébreux 2:8 ; 1 Corinthiens 15:27).

      7. Quelle garantie avons-​nous que Jésus n’abusera jamais de la puissance que Jéhovah lui a donnée ?

      7 Faut-​il craindre que Jésus fasse mauvais usage de sa puissance ? Non, car il aime trop son Père pour jamais lui déplaire (Jean 8:29 ; 14:31). Il sait, pour l’avoir vu à l’œuvre, que Jéhovah n’abuse pas de sa toute-puissance, qu’il cherche au contraire à « montrer sa force en faveur de ceux qui ont un cœur entier pour lui » (2 Chroniques 16:9). Et puis, Jésus partage l’amour de son Père pour les hommes. Nous pouvons donc être sûrs qu’il exercera toujours sa puissance à des fins bienfaisantes (Jean 13:1). Du reste, ses actes parlent d’eux-​mêmes. Considérons la puissance qu’il possédait quand il était sur terre, et l’utilisation qu’il en faisait.

      « Il parlait avec puissance »

      8. Quel pouvoir Jésus a-​t-​il reçu lors de son onction, et comment a-​t-​il utilisé sa puissance ?

      8 Si Jésus ne semble pas avoir opéré de miracles durant son enfance à Nazareth, les choses ont changé après son baptême, en l’an 29. Il avait environ 30 ans (Luc 3:21-23). « Dieu l’a oint d’esprit saint et de puissance, nous apprend la Bible, et […] il a traversé le pays tout en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient opprimés par le Diable » (Actes 10:38). « Faisant le bien » : n’est-​ce pas l’indice d’une bonne utilisation de sa puissance ? Une fois oint, Jésus est devenu un « prophète qui parlait et agissait avec puissance » (Luc 24:19).

      9-11. a) Où Jésus enseignait-​il souvent, et quelle difficulté cela aurait-​il pu lui poser ? b) Pourquoi la foule était-​elle ébahie par sa manière d’enseigner ?

      9 En quel sens Jésus parlait-​il avec puissance ? Comme il enseignait souvent en plein air — au bord des lacs, à flanc de colline, dans les rues, sur les places de marché —, il était facile à ceux que ses paroles n’accrochaient pas de passer leur chemin (Marc 6:53-56 ; Luc 5:1-3 ; 13:26). Quant aux autres, ils devaient faire l’effort de conserver ces paroles dans leur esprit et leur cœur, car la page imprimée n’existait pas. Il fallait donc que l’enseignement de Jésus soit à la fois captivant, limpide et facile à retenir. Ce n’était pas un problème pour lui. Voyez le Sermon sur la montagne.

      10 Par un matin du début de l’an 31, une foule se rassemble sur le versant d’une colline, non loin de la mer de Galilée. Certains, qui viennent de Judée et de Jérusalem, ont parcouru une centaine de kilomètres ; d’autres arrivent du nord, de la région maritime de Tyr et de Sidon. De nombreux malades s’approchent de Jésus pour le toucher, et il les guérit tous. Une fois qu’il ne reste plus une seule personne atteinte d’affection grave, Jésus commence à enseigner (Luc 6:17-19). Quand il a fini, il laisse un auditoire ébahi. Pourquoi ?

      11 Des années plus tard, un témoin écrira : « La foule était ébahie par sa manière d’enseigner, car il enseignait en homme qui a autorité » (Matthieu 7:28, 29). Jésus parlait avec une puissance qui était palpable. Il s’exprimait au nom de Dieu et fondait son enseignement sur l’autorité de la Parole de Dieu (Jean 7:16). Ses propos étaient clairs, ses exhortations persuasives, ses arguments irréfutables. Il allait au fond des choses et parlait au cœur. Il apprenait aux gens comment trouver le bonheur, comment prier, comment chercher le royaume de Dieu, comment bâtir pour un avenir sûr (Matthieu 5:3 – 7:27). Ses mots tiraient de leur torpeur les cœurs affamés de vérité et de justice, et certains de ses auditeurs acceptaient alors de « se renier » et de tout abandonner pour le suivre (Matthieu 16:24 ; Luc 5:10, 11). Cela n’atteste-​t-​il pas qu’il parlait avec puissance ?

      « Il agissait avec puissance »

      12-13. En quel sens Jésus ‘agissait-​il avec puissance’, et quelle diversité ses miracles présentaient-​ils ?

      12 Jésus « agissait avec puissance » (Luc 24:19). Les Évangiles lui attribuent plus de 30 miraclesb, tous opérés grâce à la « puissance de Jéhovah » (Luc 5:17). Cela représente des milliers d’individus secourus. En nourrissant 5 000 hommes, et plus tard 4 000 autres, « sans compter les femmes et les jeunes enfants », c’est à des milliers et des milliers de personnes que Jésus a fait du bien en seulement deux miracles (Matthieu 14:13-21 ; 15:32-38).

      13 Ses œuvres de puissance présentaient une grande diversité. Il expulsait les démons sans difficulté (Luc 9:37-43). Il avait pouvoir sur la matière, étant capable de changer de l’eau en vin ou, devant ses disciples sidérés, de marcher sur l’eau (Jean 2:1-11 ; 6:18, 19). Aucune maladie ne lui résistait, qu’il s’agisse de déficience organique, d’affection chronique ou d’atteinte mortelle (Marc 3:1-5 ; Jean 4:46-54). Ses guérisons revêtaient elles-​mêmes des formes très diverses. Plusieurs ont été réalisées à distance, d’autres par contact physique (Matthieu 8:2, 3, 5-13). Certaines étaient instantanées, d’autres graduelles (Marc 8:22-25 ; Luc 8:43, 44).

      « Ils virent Jésus qui marchait sur l’eau. »

      14. En quelles circonstances Jésus a-​t-​il montré qu’il avait pouvoir sur la mort ?

      14 Mais il y a plus remarquable encore : Jésus avait pouvoir sur la mort. Les Évangiles montrent qu’en trois circonstances il a ramené un mort à la vie, rendant une fillette de 12 ans à ses parents, un fils unique à sa mère veuve et un homme à ses sœurs (Luc 7:11-15 ; 8:49-56 ; Jean 11:38-44). Aucun cas n’était trop compliqué. L’adolescente a été relevée de son lit de mort juste après qu’elle eut expiré, le fils de la veuve de sa civière funèbre sans doute le jour de son décès, et Lazare de sa tombe quatre jours après sa mort.

      Une utilisation désintéressée, responsable et bienveillante de la puissance

      15-16. Quels faits indiquent que Jésus exerçait sa puissance avec désintéressement ?

      15 Imaginez cette puissance entre les mains d’un dirigeant imparfait. À quels abus ne donnerait-​elle pas lieu ! Mais Jésus était sans péché (1 Pierre 2:22). Il ne s’est pas laissé contaminer par l’égoïsme, l’ambition et la cupidité qui incitent les hommes imparfaits à user de leur puissance au détriment d’autrui.

      16 Jésus exerçait sa puissance avec désintéressement, non pour son avantage personnel. Tenaillé par la faim, il s’est refusé à changer des pierres en pains (Matthieu 4:1-4). Il avait peu de biens, signe qu’il ne profitait pas de ses pouvoirs pour s’enrichir (Matthieu 8:20). Un autre élément renforce le caractère désintéressé de ses œuvres de puissance : ses miracles lui coûtaient quelque chose. Lorsqu’il guérissait, fût-​ce une seule personne, une puissance sortait de lui, et il le ressentait (Marc 5:25-34). Quand on pense qu’il laissait des foules le toucher, et que tous étaient guéris ! (Luc 6:19). Quelle abnégation, vraiment !

      17. Comment Jésus a-​t-​il montré qu’il faisait un usage responsable de sa puissance ?

      17 Jésus faisait également un usage responsable de sa puissance. Il ne cherchait pas à se donner en spectacle ni à faire étalage de ses pouvoirs (Matthieu 4:5-7). C’est ainsi qu’il a refusé d’opérer des signes pour satisfaire la curiosité mal placée d’Hérode (Luc 23:8, 9). Loin de crier sa puissance sur les toits, il recommandait souvent à ceux qu’il guérissait de ne pas en parler (Marc 5:43 ; 7:36). Il ne voulait pas qu’on tire des conclusions sur son identité à partir de récits à sensation (Matthieu 12:15-19).

      18-20. a) Qu’est-​ce qui influençait la façon dont Jésus utilisait sa puissance ? b) Que pensez-​vous de la manière dont Jésus a guéri un certain sourd ?

      18 Cet homme puissant se distinguait totalement des dirigeants au cœur sec qui exercent leur pouvoir sans s’inquiéter des besoins et des souffrances d’autrui. Jésus se souciait des gens. La seule vue des affligés le bouleversait, et il se sentait poussé à les soulager (Matthieu 14:14). Il tenait compte de leurs sentiments et de leurs besoins, prévenance qui influençait la façon dont il utilisait sa puissance. Témoin l’épisode émouvant rapporté en Marc 7:31-37.

      19 De grandes foules trouvent Jésus et lui amènent de nombreux malades, qu’il guérit tous (Matthieu 15:29, 30). Mais il s’intéresse à un homme en particulier. C’est un sourd, qui parle difficilement. Ayant peut-être décelé sa grande nervosité ou son malaise, Jésus, plein d’attention, l’entraîne à part, à l’écart de la foule. Une fois seul avec lui, il lui indique par signes ce qu’il compte faire. Il ‘met ses doigts dans les oreilles de l’homme, crachec et lui touche la langue’ (Marc 7:33). Puis, regardant le ciel, il pousse un profond soupir. Par cette mimique, il informe le sourd que c’est par la puissance de Dieu qu’il va agir. Il dit alors : « Ouvre-​toi » (Marc 7:34). Aussitôt l’homme retrouve le sens de l’ouïe et se met à parler normalement.

      20 N’est-​il pas touchant de penser qu’en plus de guérir les gens par la puissance que lui donnait Dieu, Jésus tenait compte de leurs sentiments ? Et n’est-​il pas rassurant de savoir que Jéhovah a confié le royaume messianique à quelqu’un d’aussi compatissant et qui a autant d’égards ?

      Le présage de choses à venir

      21-22. a) De quoi les miracles de Jésus donnent-​ils un avant-goût ? b) Puisque Jésus maîtrise les forces de la nature, à quoi pouvons-​nous nous attendre sous son règne ?

      21 Les œuvres de puissance que Jésus a accomplies au cours de sa vie sur terre ne donnent qu’un avant-goût des bénédictions que son règne apportera dans le monde nouveau promis par Dieu. Car c’est sur la terre entière qu’il opérera alors des miracles ! Évoquons cet avenir exaltant.

      22 Jésus rétablira l’équilibre écologique du globe. Rappelez-​vous comment il a calmé une tempête grâce à sa maîtrise des forces de la nature. Les sujets de son royaume n’auront donc plus à redouter les ouragans, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques ou d’autres catastrophes naturelles. Il a été l’habile Ouvrier dont Jéhovah s’est servi pour créer la terre et la vie qui s’y trouve ; aussi notre planète n’a-​t-​elle aucun secret pour lui. Il sait, en outre, comment en exploiter correctement les ressources. Sous son règne, elle sera tout entière transformée en un paradis (Luc 23:43).

      23. Comment le Roi Jésus comblera-​t-​il les besoins de l’humanité ?

      23 Qu’en sera-​t-​il des besoins de l’humanité ? La capacité qu’a eue Jésus de nourrir généreusement des milliers de bouches à partir de quelques denrées nous donne l’assurance que son règne éloignera le spectre de la faim. Il le fera même disparaître pour toujours grâce à une abondance de nourriture conjuguée à une répartition équitable (Psaume 72:16). Le pouvoir que Jésus a montré sur la maladie et les infirmités nous garantit également la guérison, totale et définitive, des malades, des aveugles, des sourds, des estropiés, des boiteux (Isaïe 33:24 ; 35:5, 6). Ses résurrections passées certifient enfin qu’il utilisera sa puissance de Roi céleste pour ramener à la vie les millions de morts dont il plaît à son Père de se souvenir (Jean 5:28, 29).

      24. Quand nous réfléchissons à la puissance de Jésus, que ne devons-​nous pas oublier, et pourquoi ?

      24 Quand nous réfléchissons à la puissance de Jésus, n’oublions pas que le Fils est le reflet parfait du Père (Jean 14:9). Ce que nous voyons à travers lui, c’est donc la façon dont Jéhovah exerce sa puissance. Ainsi, cette tendresse avec laquelle Jésus a guéri un lépreux. Ému de pitié, il touche l’homme et lui dit : « Je le veux ! » (Marc 1:40-42). Par des récits comme celui-là, Jéhovah nous dit en quelque sorte : « Voilà comment j’utilise ma puissance. » Comment ne pas louer notre Dieu tout-puissant et ne pas lui rendre grâces d’exercer sa puissance avec tant d’amour !

      a Les tempêtes soudaines ne sont pas rares en mer de Galilée. En raison de la basse altitude de ce lac (environ 200 mètres au-dessous du niveau de la mer), l’air y est beaucoup plus chaud que dans la région environnante. Il en résulte des perturbations atmosphériques. Du nord, des vents violents s’engouffrent dans la vallée du Jourdain depuis le mont Hermon. Au calme peut succéder brutalement la tempête.

      b De surcroît, les Évangiles groupent parfois de très nombreux miracles dans un même tableau. C’est ainsi qu’un jour ‘tous les habitants d’une ville’ sont venus vers Jésus et qu’il a guéri alors « beaucoup » de malades (Marc 1:32-34).

      c Le crachement était un moyen ou un signe de guérison accepté tant par les Juifs que par les Gentils. Les écrits rabbiniques font état de l’utilisation thérapeutique de la salive. Peut-être Jésus a-​t-​il craché tout simplement pour faire comprendre à l’infirme qu’il allait le guérir. Mais, de toute façon, ce n’était pas pour utiliser sa salive comme agent curatif naturel.

      Éléments de méditation

      • Isaïe 11:1-5 Comment Jésus manifeste-​t-​il l’‘esprit de force’, et quelle assurance cela nous donne-​t-​il concernant son règne ?

      • Marc 2:1-12 Comme le prouvent les guérisons miraculeuses qu’il a accomplies, quel pouvoir Jésus a-​t-​il reçu ?

      • Jean 6:25-27 Jésus comblait miraculeusement les besoins physiques des gens, mais quel était le but principal de son ministère ?

      • Jean 12:37-43 Pourquoi certains témoins des miracles de Jésus n’avaient-​ils pas foi en lui, et qu’est-​ce que cela nous apprend ?

  • « Devenez des imitateurs de Dieu » dans l’utilisation de votre puissance
    Approchez-vous de Jéhovah
    • Deux proclamatrices prêchent à une dame dans son jardin.

      CHAPITRE 10

      « Des imitateurs de Dieu » dans l’utilisation de votre puissance

      1. Dans quel travers insidieux les humains imparfaits tombent-​ils souvent ?

      « TOUTE force dissimule un piège plein de perfidie. » Ce constat d’un poète du 19e siècle traduit un danger insidieux : l’usage abusif de la puissance. Un travers dans lequel les humains imparfaits tombent facilement. À vrai dire, depuis le début de l’Histoire, « l’homme domine l’homme pour son malheur » (Ecclésiaste 8:9). La puissance exercée sans amour a provoqué d’indicibles souffrances.

      2-3. a) Qu’a de remarquable la façon dont Jéhovah utilise sa puissance ? b) En quoi peut consister notre puissance, et de quelle manière devrions-​nous l’utiliser ?

      2 N’est-​il pas remarquable que Jéhovah Dieu n’abuse jamais de sa puissance, qui est pourtant sans limites ? Comme nous l’avons établi dans les chapitres précédents, que ce soit pour créer, détruire, protéger ou réparer, il met toujours sa puissance au service de ses desseins pleins d’amour. Cela ne nous donne-​t-​il pas envie de nous approcher de lui, et même de ‘devenir ses imitateurs’ dans l’exercice de notre propre puissance ? (Éphésiens 5:1). Mais quelle puissance, nous, faibles humains, possédons-​nous ?

      3 Ayant été créé « à l’image de Dieu », selon sa ressemblance, l’homme a de la puissance, du moins une certaine puissance (Genèse 1:26, 27). Capacité d’accomplir des choses, de produire un travail ; pouvoir ou autorité sur autrui ; faculté d’influencer nos semblables, notamment ceux qui nous aiment ; force physique ; ressources matérielles : telles sont les formes que peut revêtir notre puissance. Le psalmiste a dit de Jéhovah : « Auprès de toi est la source de la vie » (Psaume 36:9). Par conséquent, directement ou indirectement, toute puissance légitime en notre possession vient de Dieu. Il convient donc d’en faire un usage qui lui plaise. Comment y arriverons-​nous ?

      Le maître mot : l’amour

      4-5. a) Quel est le maître mot pour bien utiliser la puissance, et quel exemple Dieu nous donne-​t-​il sous ce rapport ? b) Comment l’amour nous aidera-​t-​il à faire un bon usage de notre puissance ?

      4 Pour bien utiliser la puissance, un maître mot : l’amour. C’est l’exemple que Dieu nous donne. Rappelez-​vous le premier chapitre du livre, notre étude des quatre attributs divins. Entre la puissance, la justice, la sagesse et l’amour, lequel prédomine ? L’amour. « Dieu est amour », dit 1 Jean 4:8. L’amour est sa caractéristique essentielle ; il détermine tous ses actes. La moindre manifestation de puissance de Jéhovah est donc motivée par l’amour et profite immanquablement à ceux qui l’aiment.

      5 L’amour nous aidera, nous aussi, à bien utiliser notre puissance. L’amour est « bon » et « ne cherche pas ses propres intérêts », nous dit la Bible (1 Corinthiens 13:4, 5). Il nous retiendra donc d’agir avec dureté ou cruauté envers ceux sur qui nous avons un certain pouvoir. Nous les traiterons au contraire avec dignité et ferons passer leurs besoins et leurs sentiments avant les nôtres (Philippiens 2:3, 4).

      6-7. a) Qu’est-​ce que la crainte de Dieu, et comment nous empêchera-​t-​elle de mal utiliser notre puissance ? b) Montrez par un exemple comment on peut craindre de déplaire à Dieu tout en l’aimant.

      6 Liée à l’amour, une autre qualité nous empêchera de mal utiliser notre puissance : la crainte de Dieu. « Parce qu’on craint Jéhovah on se détourne du mal », affirme en effet Proverbes 16:6. Or l’usage abusif de la puissance est assurément un mal dont nous devons nous détourner. La crainte de Dieu nous dissuadera de maltraiter ceux sur qui nous avons autorité, et ce pour deux raisons. Tout d’abord, nous avons des comptes à rendre à Dieu sur la manière dont nous traitons ces personnes (Néhémie 5:1-7, 15). Mais surtout, conformément au sens des termes originaux, cette crainte emporte généralement l’idée d’un profond respect, et la Bible l’associe à l’amour pour Dieu (Deutéronome 10:12, 13). Ce grand respect envers Jéhovah est donc fait d’une crainte salutaire de lui déplaire, moins par peur du châtiment que par amour sincère.

      7 Prenons l’exemple des relations qui existent entre un petit garçon et son père. Tout en se sentant l’objet d’un intérêt chaleureux et bienveillant, l’enfant est conscient de ce que son père exige de lui, et il sait qu’il sera discipliné s’il se conduit mal. Il ne vit pas pour autant dans la peur morbide de son père. Au contraire, il l’aime infiniment et il est content de faire tout ce qu’il peut pour avoir son approbation. Ainsi en va-​t-​il de la crainte de Dieu. Aimant notre Père céleste, nous craignons de faire quoi que ce soit qui puisse lui faire de la peine (Genèse 6:6). Nous voulons au contraire réjouir son cœur (Proverbes 27:11). C’est ce qui nous incite à bien utiliser notre puissance. Voyons ce que cela signifie dans la pratique.

      Au sein de la famille

      8. a) Quelle autorité le mari a-​t-​il dans la famille, et comment se doit-​il de l’exercer ? b) Comment un homme montre-​t-​il qu’il honore sa femme ?

      8 Intéressons-​nous tout d’abord au milieu familial. « Le mari est chef de sa femme », établit Éphésiens 5:23. Comment est-​il censé exercer cette autorité que Dieu lui confère ? La Bible lui demande de ‘comprendre sa femme et de lui accorder de l’honneur comme à un vase plus faible’ (1 Pierre 3:7). « Honneur » traduit ici un mot grec qui signifie « prix, valeur, […] respect ». Des formes apparentées sont rendues par « cadeaux » et « précieux » (Actes 28:10 ; 1 Pierre 2:7). L’homme qui honore sa femme ne l’agresse donc pas physiquement. Il ne l’humilie pas davantage ni ne la rabaisse, la privant de sa dignité. Il reconnaît au contraire sa valeur et la traite avec respect. Tant en privé qu’en public, il lui montre en paroles et en actes qu’elle compte pour lui (Proverbes 31:28). Un tel mari gagne non seulement l’amour et le respect de sa femme, mais, surtout, l’approbation de Jéhovah.

      Un couple marche main dans la main.

      En se témoignant de l’amour et du respect, maris et femmes font un bon usage de leur puissance.

      9. a) Quelle influence les femmes ont-​elles dans la famille ? b) Qu’est-​ce qui aidera une femme à utiliser ses capacités pour épauler son mari, ce qui aura quel résultat ?

      9 Les femmes aussi ont une certaine influence dans la famille. La Bible parle de femmes attachées à Dieu qui, sans déroger au principe de l’autorité, ont pris l’initiative d’aiguiller leurs maris dans une bonne direction ou de leur éviter de commettre des fautes de jugement (Genèse 21:9-12 ; 27:46 – 28:2). Une femme peut être plus vive d’esprit ou plus douée que son mari dans divers domaines, mais elle n’en doit pas moins lui témoigner un « profond respect » et lui ‘être soumise comme au Seigneur’ (Éphésiens 5:22, 33). Si elle cherche avant tout à plaire à Dieu, elle utilisera ses capacités pour épauler son mari plutôt que de le dénigrer ou d’essayer de le dominer. La femme « vraiment sage » qui seconde bien son mari bâtit sa famille et reste ainsi en paix avec Dieu (Proverbes 14:1).

      10. a) Quelle autorité Dieu a-​t-​il conférée aux parents ? b) Que signifie le mot « discipline », et comment cette discipline devrait-​elle être administrée ? (voir note).

      10 Dieu a également conféré une autorité aux parents. « Pères, dit la Bible, n’irritez pas vos enfants, mais continuez à les élever conformément à la discipline et aux avertissements de Jéhovah » (Éphésiens 6:4, note). Dans la Bible, le mot « discipline » a souvent pour sens « éducation, formation, instruction ». Les enfants ont besoin de la discipline ; des lignes de conduite précises, des limites clairement définies sont indispensables à leur épanouissement. Cette discipline synonyme d’instruction est une marque d’amour (Proverbes 13:24). Par conséquent, le « bâtona de la correction » exclut toute forme de maltraitance, aussi bien physique qu’affective (Proverbes 22:15 ; 29:15). Une discipline inflexible, dénuée d’amour, confine à l’abus d’autorité parentale ; elle risque de briser l’enfant psychologiquement (Colossiens 3:21). Par contre, une discipline raisonnable, administrée à bon escient, lui fait comprendre que ses parents l’aiment et se soucient de son développement.

      11. Comment les enfants peuvent-​ils faire un bon usage de leur puissance ?

      11 Et les enfants, justement ? Quel bon usage peuvent-​ils faire de leur puissance ? « La gloire des hommes jeunes, c’est leur force », rappelle Proverbes 20:29. Peut-​on mieux utiliser la vigueur de sa jeunesse qu’en la mettant au service du « Grand Créateur » ? (Ecclésiaste 12:1). Les jeunes doivent songer que leurs actions ont un effet sur les sentiments de leurs parents (Proverbes 23:24, 25). Des enfants obéissants qui se conduisent bien réjouissent leurs parents croyants (Éphésiens 6:1). Pareille attitude « plaît au Seigneur » (Colossiens 3:20).

      Au sein de l’assemblée

      12-13. a) Comment les anciens doivent-​ils considérer leur autorité sur l’assemblée ? b) Expliquez par un exemple pourquoi les anciens doivent traiter le troupeau avec tendresse.

      12 Jéhovah a prévu des responsables pour diriger l’assemblée chrétienne (Hébreux 13:17). L’autorité dont il investit ces hommes qualifiés doit leur servir à aider leurs compagnons et à favoriser la bonne condition du troupeau. Les autorise-​t-​elle à commander en maîtres leurs frères chrétiens ? Nullement ! Les anciens doivent considérer leur rôle dans l’assemblée avec modestie et humilité (1 Pierre 5:2, 3). La Bible leur prescrit de « prendre soin de l’assemblée de Dieu, qu’il a achetée avec le sang de son propre Fils » (Actes 20:28). C’est là une invitation explicite à traiter chaque membre du troupeau avec tendresse.

      13 Imaginez qu’un ami vous demande de prendre soin d’un objet qu’il a acheté très cher et auquel il tient beaucoup. N’y feriez-​vous pas très attention ? De même, Dieu a confié aux anciens la responsabilité de prendre soin de sa très précieuse assemblée, dont les membres sont comparés à des brebis (Jean 21:16, 17). Jéhovah tient beaucoup à ces brebis, à tel point qu’il les a achetées très cher, en fait avec ce qu’il avait de plus précieux : le sang de son Fils unique, Jésus Christ. Les anciens n’oublient pas cela et traitent humblement les brebis de Jéhovah en conséquence.

      Le « pouvoir de la langue »

      14. Quel pouvoir a la langue ?

      14 « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue », constate la Bible (Proverbes 18:21). De fait, la langue peut causer beaucoup de tort. Qui n’a jamais été piqué au vif par une remarque irréfléchie ou offensante ? Mais la langue a aussi le pouvoir de faire du bien. « La langue des sages apporte la guérison », nous dit Proverbes 12:18. Des paroles encourageantes et salutaires sont comme un baume apaisant et cicatrisant appliqué sur le cœur. Considérons quelques exemples.

      15-16. De quelles façons pouvons-​nous utiliser notre langue pour encourager ?

      15 « Parlez de façon consolante à ceux qui sont déprimés », nous recommande 1 Thessaloniciens 5:14. Des fidèles serviteurs de Jéhovah sont parfois aux prises avec la dépression. Comment les aider ? Peut-être en leur adressant des compliments précis et sincères pour les persuader qu’ils comptent aux yeux de Jéhovah. Ou encore en discutant avec eux de versets bibliques puissants qui montrent que Jéhovah se soucie vraiment de ceux qui ont le « cœur brisé » et de « ceux qui sont découragés », et qu’il les aime (Psaume 34:18). Chaque fois que nous utilisons ainsi le pouvoir de notre langue pour réconforter, nous imitons notre Dieu compatissant qui « console ceux qui sont découragés » (2 Corinthiens 7:6).

      16 La langue a aussi le pouvoir d’encourager. L’un de nos compagnons a-​t-​il perdu un être cher ? Des paroles de sympathie, témoignage de notre sollicitude, allégeront sa peine. Un chrétien âgé se sent-​il inutile ? Avec délicatesse, rassurons-​le sur sa valeur. Quelqu’un souffre-​t-​il d’une maladie chronique ? Allons le voir, décrochons notre téléphone ou envoyons-​lui un petit mot pour lui soutenir le moral par quelques paroles bienveillantes. Quelle satisfaction le Créateur doit-​il éprouver de nous entendre utiliser la parole pour dire des choses qui sont « bonnes pour affermir » ! (Éphésiens 4:29).

      17. De quelle façon importante pouvons-​nous utiliser notre langue au bénéfice d’autrui, et pourquoi devrions-​nous le faire ?

      17 On ne saurait faire un usage plus utile du pouvoir de la langue qu’en communiquant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. « Ne refuse pas de faire du bien à ceux qui en ont besoin si tu peux les aider », dit Proverbes 3:27. Or, nous devons aux autres de leur faire connaître la bonne nouvelle qui peut les sauver. Il ne serait pas juste de garder pour nous ce message capital que Jéhovah nous a si généreusement confié (1 Corinthiens 9:16, 22). Aussi, qu’est-​ce que Jéhovah attend de nous dans ce domaine ?

      Une excellente façon d’utiliser notre puissance : prêcher la bonne nouvelle.

      Servons Jéhovah ‘de toute notre force’

      18. Qu’attend de nous Jéhovah ?

      18 Notre amour pour Jéhovah nous pousse à participer pleinement au ministère chrétien. Ce que Jéhovah nous demande sous ce rapport est à notre portée, quelle que soit notre situation : « Tout ce que vous faites, travaillez-​y de toute votre âme, comme pour Jéhovah et non pour les hommes » (Colossiens 3:23). Rappelant le plus grand commandement, Jésus a dit : « Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force » (Marc 12:30). Jéhovah attend donc de chacun de nous qu’il l’aime et le serve de toute son âme.

      19-20. a) Puisque l’âme englobe le cœur, la pensée et la force, pourquoi ces trois éléments sont-​ils mentionnés en Marc 12:30 ? b) Que signifie servir Jéhovah de toute son âme ?

      19 Que signifie servir Dieu de toute son âme ? L’âme correspond à la personne tout entière, avec ses capacités physiques et mentales. Elle englobe donc le cœur, la pensée et la force. Mais alors, pourquoi mentionner ces trois éléments en Marc 12:30 ? Prenons un exemple. Aux temps bibliques, quelqu’un pouvait vendre en esclavage son âme, c’est-à-dire sa personne, sans pour autant servir son maître de tout cœur ni consacrer aux intérêts de celui-ci le meilleur de ses forces et de ses facultés intellectuelles (Colossiens 3:22). Il semble donc que Jésus ait mentionné ces trois éléments pour souligner qu’on ne doit pas s’économiser dans un domaine ou dans un autre au service de Dieu. Servir Dieu de toute son âme, c’est lui faire don de soi, c’est mettre à son service tout ce qu’on a de force et d’énergie.

      20 Est-​ce à dire que tout le monde doit consacrer le même temps et la même énergie au ministère ? Ce serait bien difficile, tant la situation et les capacités diffèrent d’un individu à l’autre. Un jeune garçon ou une jeune fille en bonne santé sera généralement en mesure de prêcher davantage que quelqu’un qui est diminué par l’âge. De même pour un célibataire sans obligations familiales par rapport à un chef de famille. Si notre situation et notre condition physique nous permettent de faire beaucoup dans le ministère, soyons-​en heureux. Il va de soi que nous bannirons les comparaisons désobligeantes, utilisant plutôt notre force pour encourager les autres (Romains 14:10-12).

      21. Quelle est la meilleure et la plus importante façon d’utiliser notre puissance ?

      21 Jéhovah a donné l’exemple parfait du bon usage de la puissance. Nous voulons l’imiter autant que nous le permet notre imperfection, que ce soit en traitant avec dignité ceux qui sont sous notre autorité ou en participant de toute notre âme au ministère salvateur qu’il nous a confié (Romains 10:13, 14). N’oublions pas qu’en donnant le meilleur de nous-​mêmes, notre âme, nous sommes agréables à Jéhovah. Comment ne pas nous sentir poussés à servir le mieux possible un Dieu si compréhensif et bienveillant ? Il n’y a pas meilleure ni plus importante façon d’utiliser notre puissance.

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